Comme certains d’entre vous le savent, mon mari et moi étions partis il y a 2 semaines en France. Nous étions censés, une fois son travail fini, passer 2/3 jours en tête-à-tête. Cela n’a pas été possible à Paris, mais heureusement, nous avons pu nous rattraper à Cannes.
Je n’avais pas été à Cannes depuis 1986. Autant dire que je n’en gardais qu’un souvenir très vague. Il a été question au printemps dernier que j’accompagne l’équipe de Cinecitta là-bas, mais j’avais eu des empêchements à l’époque, et en plus, je devais aller à Casablanca.
Que dire de Cannes?
C’est une ville de riches, hyper riches même. Des boutiques de luxe partout. Des voitures de luxe. Lorsqu’une simple Peugeot ou Renault passe, on la remarque, parce que sur la Croisette, c’est plutôt rare!!!!
Nous nous sommes promenés le long de la Croisette. Le Palais du Festival est décevant je trouve. Je m’attendais à un bâtiment plus imposant et surtout plus beau.
Ce qui est vraiment impressionnant par contre, ce sont les yachts. De magnifiques palais flottants. Presque tous battant pavillon des îles caïmans, on se demande pourquoi! (Sourire).
Il se tenait à Cannes un Salon de bateaux de plaisances, mais nous l’avons raté d’un jour. Par contre, il y avait une régate ces jours-là, ce qui nous a permis d’admirer de superbes voiliers, certains datant du début du siècle, mais retapés à neuf. Ce qui est impressionnant je trouve, c’est la passion de la mer que certains ont. Personnellement, cela m’impressionne vraiment, d’autant plus que la passion de la mer est saine et assez contraignante.
Le long de la Croisette, nous avons rencontré des promeneurs, nous avons pu voir un mariage célébré sur la plage, et nous avons même vu un «sculpteur» de sable.
Il paraît que beaucoup de tunisiens, fatigués de la Tunisie et de ses problèmes financiers, économiques et sociaux se réfugient à Cannes, et essayent d’y prendre leur retraite. Au moins, ils ne seront pas déçus par la gastronomie cannoise!!! (Sourire).
Ce que j’ai le plus aimé à Cannes?
Les quelques heures de tête-à-tête avec mon mari. C’est tellement rare!!!!
Le lendemain, après une demi-journée passée avec un ami à visiter St Paul, nous avons aussi pu savourer de longs moments seuls à Monaco. Pour moi, cela a été un vrai cadeau.
Cela fait quelques jours que je n’ai rien écrit, et cela pour deux raisons principales:
- Tunisie Télecom n’a rien trouvé de mieux à faire que de me couper le téléphone et l’ADSL, pour facture impayée à ce qu’ils disent. Après qu’ils aient constaté que la facture avait bien été payée et qu’ils avaient fait erreur, ils ont rétabli le téléphone, mais pas d’ADSL encore. Quand le feront-ils? Surement pas avant la semaine prochaine je suppose. J’ai du donc me contenter de ma petite connexion via mon téléphone et d‘environ 1heure de squat de la connexion d‘un voisin le veille de l'Aïd. Aujourd’hui, je me connecte de mon bureau.
- J’étais en voyage, et me connecter via mon téléphone n’était pas très pratique.
Mercredi dernier, j’ai été à Paris avec mon mari. Il avait du travail, et nous voulions aussi en profiter pour prendre 2 jours de tête à tête.
Pour le tête à tête en amoureux, cela a été un peu difficile. Dès notre arrivée à l’aéroport, avant même de prendre l’avion, nous avions rencontré des gens que nous connaissions… Et pendant 2 jours, cela a été la «foule». Pas une seule minute de tête à tête. Pas même une seconde.
A Paris, nous avons été invités à un bar «The Ice Kube». C’est un concept très sympathique. En fait, ce bar fait partie d’un petit hôtel. Au premier étage, on donne aux clients une doudoune, des gants, un bonnet, et direction le grand froid.
D’abord, on passe par une pièce à moins 5°C de température pour que le corps s’habitue au changement de température, ensuite on passe dans le bar lui-même qui se trouve à une température de moins 15°C.
Dans ce bar, tout est en glace. Le comptoir du bar, les fauteuils, les murs et même les rideaux. Et aussi l’igloo! C’est très jolie et assez original. Et très froid.
Les clients passent 30mn dans cet endroit. 30 mn pendant lesquels ils pourront déguster 4 cocktails maison. En principe, ces cocktails sont à base de vodka, mais des cocktails non alcoolisés sont aussi servis à ceux qui ne boivent pas d’alcool.
Ces cocktails sont bien-sur servis dans des verres en glace, à usage unique évidemment.
Bien-sur, les bottes fourrées ne sont pas fournies. Et comble de malchance, ce soir-là je portais des petites sandales. Je ne savais pas qu’en allant à Paris, je devais m’équiper pour une expédition au pôle Nord. Je ne vous raconte pas l’état de mes pieds: glacés. Glacés de chez glacés!!!!
Mais malgré ce léger inconvénient, j’ai trouvé ce bar très sympathique. Alors, si vous êtes de passage à Paris, allez-y, cela vaut le détour.
Arrivés en Sardaigne après un voyage assez fatigant. Pendant le transit à Munich, j’avais déjà reconnu des visages familiers. Cela fait plusieurs années que nous étions invités par la même compagnie, qui faisait un peu travailler nos hommes en divertissant leurs femmes.
A l’aéroport de Cagliari, la physionomie des gens change. Nous étions en Allemagne, avec une population grande et claire de peau, nous arrivions en Sardaigne, et nous trouvions des gens plutôt petits et brun. Cela m’a d’ailleurs étonnée: les sardes sont vraiment très petits, bien plus petits que les tunisiens.
En attendant le bus, mon mari et moi nous sommes amusés à regarder les gens. En fait, j’avais trouvé cela amusant parce que l’on voyait des gens, comme ceux que l’on ne voit qu’au cinéma. Vous savez, les vieilles femmes, cheveux gris en chignon, vêtements noirs. Il y en avait même deux qui portaient de longues jupes et des tabliers. Exactement comme dans les vieux films italiens. J’ai trouvé cela bien émouvant et tellement authentique.
Le bus nous a emmené à Villasimus. Village touristique par excellence. J’aurais préféré plus de visites, mais il fallait bien suivre le programme, qui cette année était surtout balnéaire. Certains ont beaucoup apprécié cela parce qu’ils ont pu profiter de la mer. Ce n’était pas vraiment mon cas, puisque nous aussi en Tunisie avons la mer et les belles plages.
Nous avons quand même eu le plaisir de savourer une soirée folklorique, avec danses et chants et dîner sardes. J'ai trouvé leurs patisseries très jolies et très colorées.
Par ailleurs, je ne sais pas ce qui m’est arrivé, mais pendant tout le séjour, je ne pensais qu’à dormir. J’avais envie de dormir tout le temps. Cela en devenait gênant. Je dormais à la plage, je dormais en bateau, je dormais dans le bus… Il m’est arrivé de rater certaines activités pour aller dormir. Et, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant, j’ai parfois laissé mon mari veiller seul, participer aux soirées, danser… et suis allée dormir.
Le comble a été lorsque je me suis endormie sur le quad.
Nous avions fait une promenade en montagne sur des quads. Mon mari conduisait, j’étais derrière lui. Nous roulions dans des petits sentiers accidentés… et je me suis endormie. C’est vrai, je le jure. Je me suis endormie en quad. De temps en temps, j’ouvrais les yeux, j’essayais de me concentrer sur le paysage, je prenais quelques photos… et je me rendormais.
J’ai bien aimé la Sardaigne. C’est joli, et ce qui est génial, c’est que c’est encore vierge. Beaucoup de paysages. Pas trop d’agglomérations, du moins, pas là où nous sommes allés.
Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié, c’est que les constructions essayent de respecter la nature, et essayent donc de s’intégrer dans le paysage. La peinture des maison est couleur sable, et rares sont les constructions à étages (je ne parle bien sûr pas des grandes villes comme Cagliari).
J’ai aussi adoré le fromage sarde. Pendant 5 jours, je me suis nourrie presque exclusivement de fromage. C’était délicieux.
Je sais, c’est une calamité pour mes fesses, mais j’ai essayé de compenser en ne mangeant presque rien d’autre. Enfin presque, parce que les 2 derniers jours, je suis tombée sur un glacier succulent, et là, bonjour les dégâts!
Notre groupe était aussi harmonieux. Les musulmans «trop pratiquants» n’ont pas été invités. J’ai eu de la peine pour eux, et aussi pour nous.
En fait, chaque année, nous sommes environ 130 personnes à participer à ce voyage. De nationalités différentes et de religions différentes.
Malheureusement, les années précédentes, et particulièrement il y a 3 ans à Sienne en Toscane, certaines personnes avaient eu du mal à s’intégrer dans le groupe. Et encore malheureusement, ces personnes sont musulmanes.
En fait, il est évident que gérer 130 personnes pendant 5 jours n’est pas chose facile. Il faut que tous se sentent à l’aise.
Il y a 3 ans, il y a eu des problèmes à cause de la nourriture. Les organisateurs, des italiens, savaient que les musulmans ne mangent pas le porc. Ils avaient donc fait en sorte que les menus ne comportent pas de porc. Ils ne savaient par contre pas que les pratiquants ne mangent que la viande halal, c'est-à-dire égorgée selon le rite musulman (ou juif).
Lorsqu’ils l’ont appris, ils ont essayé d’adapter des menus pour les personnes concernées, à base de pâtes et de légumes. Mais gros problèmes, certaines personnes avaient rouspété et avaient réclamé soit de la viande halal, soit du poisson. Ce qui était très difficile à Sienne, située en montagne et loin de la mer.
Du poisson fut commandé. Mais malheureusement, certains n’étaient toujours pas contents: le poisson était congelé.
En fait, ce qui était affligeant, c’est que ces personnes, au lieu de considérer ces petits problèmes comme de légers désagréments, en avaient fait des histoires d’Etat.
Le plus déplorable la dedans, c’est que souvent, ce sont des musulmans qui donnent une mauvaise image de l’islam. Pourtant, l’islam est innocent de leurs agissements.
Il y a aussi eu des problèmes à cause d’un mari qui ne voulait pas que sa femme soit placée à coté d’hommes, que cela soit à table, dans le bus…
Pareil pour certains qui avaient refusés de visiter une cave à vin en arguant du fait que le vin est interdit en islam.
Pareil pour d’autres qui avaient refusés d’entrer dans une église. En fait, il y a eu une petite polémique à ce sujet: est-il permis à des musulmans d'entrer dans une église? Certains disaient qu’une église étant une maison de Dieu au même titre qu’une mosquée, on pouvait la visiter, d’autre disant qu’une église, étant la maison d’une autre religion était interdite.
Bref, des discussions, des problèmes… qui donnent une mauvaise image des musulmans. Et c’est bien dommage.
Personnellement, je trouve que lorsque l’on part en voyage avec un groupe de personne assez important, il faut savoir faire des sacrifices. Par exemple, ne pas manger de viande pendant 5 jours, ce n’est pas bien grave.
Si ces sacrifices semblent insurmontables, autant rester chez soi, car il est impossible de demander à la majorité de s’adapter à une petite minorité.
Cette année, par contre, il y avait un couple de syriens bien sympathiques. Ils étaient pratiquants, mais avaient su bien s’adapter au groupe. Ils n’ont pas rouspété ni critiqué une seule fois. Pareil pour un couple turc.
Par exemple, lors des repas, ils prenaient leurs plats avec tout le monde, ils mangeaient ce qu’ils pouvaient, et laissaient le reste.
A la plage, les hommes se sont baignés, les femmes sont restées tranquillement sous leurs parasols.
Les deux couples étaient aimables avec tous, ils s’asseyaient avec tous, parlaient à tous…
Franchement, faire leur connaissance, surtout les syriens (avec les turcs, il y a un problème de langue) a été un vrai plaisir. Et puis, j’ai trouvé qu’ils ont atténué la mauvaise image qu’avaient laissé les autres.
Les bonnes manières, l’adaptation au groupe, la politesse… sont finalement une preuve de civilité et de bonne éducation. Cela n’a strictement rien à voir avec la religion. Il faut juste avoir assez d’intelligence pour pouvoir cohabiter avec autrui, même lorsqu’ils ont des us et des coutumes différentes.
Pour ce qui est de la piqûre de la mouche tsé-tsé, son effet s’est atténué: en rentrant à Tunis, j’ai repris un rythme de sommeil normal. Heureusement !
Comme certains le savent, mon mari et moi étions en voyage. Nous avons été à Berlin et ensuite en Sardaigne.
Il était prévu que nous assistions au concert de Celine Dion le 12 juin à Berlin, mais malheureursement, nous avions raté notre avion, et nous sommes partis un jour en retard.
Arrivés à Berlin, nous avons été acceuillis par le mauvais temps. Leur été est presque notre hiver.
Nous avons rejoins nos amis, et nous avons fait le tour de la ville. Malheureusement, comme notre avion était un vol de nuit, j'étais très fatiguée, et je n'ai pas beaucoup profité de la visite.
J'ai été surprise d'apprendre que Berlin a beaucoup souffert de la deuxième guerre mondiale. De ce fait, il n'y a pas beaucoup d'anciens bâtiments, ceux-ci ayant été détruits. La ville est donc relativement récente, et l'architecture est très moderne.
La partie du Mur que nous avons visité est un peu particulière. En effet, au même endroit étaient érigés les locaux de la Gestapo. D'un coté, on voit le Mur, de l'autre, on voit ce qui reste des sous-sols des batiments de la gestapo où beaucoup de gens avaient été torturés.
Bien que le Mur soit pratiquement détruit, son tracé est marqué au sol par une double rangée de pavés et des plaques en fonte portant l’inscription Berliner Mauer 1961-1989. J'avoue que ce tracé m'a laissée perplexe. J'ai essayé d'imaginer le Mur construit, et cela est très bizarre comme impression. Dieu merci, ce Mur n'est plus qu'un triste souvenir.
"Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quelle est la grande différence entre le monde libre et le monde communiste. Qu'ils viennent à Berlin! Il y en a qui disent qu'en Europe et ailleurs, nous pouvons travailler avec les communistes. Qu'ils viennent à Berlin! Lass sie nach Berlin kommen ("Qu'ils viennent à Berlin")! Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n'est pas parfaite. Cependant, nous n'avons jamais eu besoin, nous, d'ériger un mur pour empêcher notre peuple de s'enfuir. (...) Le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n'éprouvons aucune satisfaction en voyant ce mur, car il constitue à nos yeux une offense non seulement à l'histoire mais encore une offense à l'humanité. (...) Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de Berlin. C'est pourquoi, en tant qu'homme libre, je suis fier de dire : Ich bin ein Berliner! ("Je suis un Berlinois")."Extraits du discours prononcé par le président J.-F. Kennedy face au mur de Berlin le 23 juin 1963.
J'aurais tant aimé visiter le Musée Egyptien de Berlin, malheureusement, cela n'a pas été possible. Une prochaine fois j'espère. Les collections égyptiennes de Berlin sont particulièrement intéressantes parce qu'elles concernent essentiellement le site de Tell El Amarna (Akhetaton). Or, à bien des égards, la période amarnéenne a été particulière dans l'histoire égyptienne. En plus, à Berlin se trouve le célèbre buste polychrome de Nefertiti, qui à lui seul vaut le déplacement.
Un soir, nous avons été diner dans un restaurant très branché (dont j'ai malheureusement oublié le nom). Il se trouve dans un quartier récent, en haut d'un grand immeuble. On y accède à l'aide d'un ascenseur panoramique. De la-haut, on a une vue d'ensemble de Berlin.
Une amie résidant à Berlin nous a emmenés en boite. En descendant du taxi, j'ai cru à une erreur ou à une plaisanterie. Que pensez-vous de l'entrée de cette boite?
Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises. A l'intérieur aussi, les lieux étaient bizarres. En fait, nous avons appris qu'il s'agissait d'un ancien bâtiment de la poste de Berlin Est. Il est utilisé en boite, mais presque rien n'a été transformé ou peint, ou rien... Le bâtiment est resté en l'état, tel qu'il était, avec ses bureaux, ses logements de fonction, ses vieux meubles, ses dessins d'enfants sur les murs... On dirait que le seul effort qui a été fait a été de repeindre les toilettes et d'aménager un bar au premier étage.
Sincèrement, cette boite valait le détour. Je n'avais jamais vu un endroit pareil.
J'en garde quand même un souvenir dont j'aurais pu me passer: lors départ, j'ai fait une horrible chute dans les escaliers. Heureusement, rien de cassé (sauf mes chaussures), mais d'énormes bleus jusqu'à maintenant, que j'ai essayé de cacher à la plage, sinon, certains auraient pu penser que j'étais une femme martyrisée!!!!
3 jours à Berlin, ensuite, direction la Sardaigne.
Je n’ai malheureusement pas préparé une note sur le Maghreb, je n’en ai pas eu le temps, et je l’avoue, l’inspiration me manque. Pourtant, il y a une semaine, j’étais en plein Workshop maghrébin.
Mais comme j’ai envie de me joindre à vous, tous ceux qui bloggez aujourd’hui pour le Maghreb, je publie cette note que j’ai écrite à propos du Maroc. Le Maroc est bien un des pays du Maghreb, non?
Je ne suis pas allée au Maroc depuis Mai 2006. Qu’est-ce qui a changé depuis?
Je ne sais pourquoi, j’ai l’impression que le service dans les hôtels et restaurants n’est plus aussi parfait qu’avant. Le Maroc était connu pour son service, cela a l’air de changer, et c’est bien dommage. J’espère que le service ne deviendra pas comme le nôtre: médiocre.
D’ailleurs, en 1989, j’avais fais un stage dans un grand hôtel de Rabat, et cela m’avait impressionnée. D’autant plus que je venais d’effectuer un stage dans un hôtel de Tunis, et pour moi, la différence était flagrante.
Les rues m’ont parues plus peuplées que d’habitude. La ville s’agrandit. Plus de constructions de partout.
Je suis allée dans les souks, je les ai trouvés envahis par des barbus. Mais là, c’est une tendance de tous les pays musulmans apparemment. Mais ce que j’ai apprécié, c’est que ces gens gardent leurs sourires. Ils sont avenants et accueillants, ce qui n’était pas vraiment le cas de certains barbus égyptiens.
Ce qui n’a pas changé, c’est la prostitution. Dans notre hôtel, le soir, nous voyons arriver les prostituées. Maquillées, habillées, elles sont là à attendre le client.
Je trouve très étonnant comment ce phénomène parait normal. A l’hôtel, elles sont reçues sans aucun problème. On sent que le personnel est habitué à leur présence.
Je les ai trouvées bien jeunes. Je me demande même si certaines d’entre elles ont 18 ans. Cela fait de la peine. Vraiment. Etre «obligées» de se prostituer à leur âge!
Ce qui n’a pas changé non plus pour moi, c’est que le Maroc est le pays de mon meilleur ami, et qu’il habite toujours à Casa. Et pour moi, c’est toujours avec un très grand plaisir que j’y retourne, parce que je sais que j’aurais des heures d’histoires à partager, et que ce sont des heures de pur bonheur.
Et puis j’adore leur cuisine, pastilla aux fruits de mer, tajine aux pruneaux, poulet au citron, et surtout Baghrir. J’en ai d’ailleurs ramené du Maroc, et j’en ai mangé aujourd’hui au petit déjeuner. Miam miam…
Il y a environ 2 mois, je me trouvais à une réception donnée à l’occasion d’un mariage. Je m’y ennuyais ferme. A un moment, j’en avais tellement marre que j'étais sortie de la salle pour aller m’asseoir dehors dans un fauteuil et me reposer un peu.
Tout d’un coup, je me fais aborder par un homme. Il m’avait reconnue, il était un camarade de classe de mes sœurs.
La discussion s’engage, et j’apprends qu’il travaille à l’ambassade américaine à Tunis. Il me parle des blogs tunisiens. Je lui dis que je suis bloggeuse, mais bien-sûr, sans lui dévoiler qui je suis. Et vraiment par hasard, il me parle du blog de Massir, avec laquelle il semble avoir quelques problèmes, ou plutôt, à laquelle il fait quelques reproches.
J’étais très intéressée. Ne sachant pas qui j’étais, il allait pouvoir critiquer mon blog sans prendre de gants.
Il a eu quelques soupçons, mais j’ai nié complètement: je ne suis pas Massir, et je ne la connais même pas.
En fait, je trouvais la situation très drôle. Cela me faisait marrer complètement.
Quelques jours plus tard, je reçois un coup de fil. On me propose de partir au Maroc pour un workshop. Il s’agissait de la même personne que j’avais rencontrée au mariage. Il essayait de joindre Massir pour lui proposer ce voyage. Et il avait fini par découvrir qu’il s’agissait bien de moi.
Bien que j’avais eu quelques appréhensions et quelques hésitations, j’avais accepté. Cela m’intéressait. Je pense qu’il était intéressant de rencontrer des bloggeurs du Maghreb, d’échanger des idées, d’apprendre de nouvelles choses… d’autant plus que le programme proposé me semblait bien intéressant et complètement apolitique.
On m’a demandé de proposer à mon tour des bloggeurs qui seraient intéressés par ce workshop. J’en ai proposé 4. Un n’a pas été retenu. Un a refusé, mais j’en étais pratiquement sûre, je ne le voyais pas renoncer à son anonymat, et les deux autres ont accepté, et j’ai pu faire leur connaissance à Casablanca.
Et nous voilà à Casablanca.
Sincèrement, j’ai beaucoup apprécié ce séjour. Tout s’est très bien passé, sauf en ce qui concerne mon ordinateur qui a refusé catégoriquement de se connecter sur Internet. Le groupe était super sympa. Nous tunisiens, avons très rapidement noué des liens. Nous étions 7 bloggeurs et deux bloggeuses.
Tout était bien organisé. Nous avons aussi fait la connaissance d’autres bloggeurs, des marocains, des algériens et un libyen.
Parmi les experts, il y avait aussi un palestinien, un bahreïni et une française.
Les sujets avaient été élaborés avec des bloggeurs, et les intervenants (à part la française, qui venait de RSF) étaient tous des arabes.
Les américains étaient là juste pour l’organisation. Aucun endoctrinement, aucune discussion politique, aucune critique… Rien de rien, que du blogging…
Je pourrais peut-être donner quelques petites précisions: Houssein est un géant, mais très gentil, Subzero Blue est bien plus sympa que sur son blog, Azwaw est tel que je me l’imaginais, Stupeur est un parfais guide casablancais et Fikra est un drôle de personnage qui m’a vraiment intriguée.
L’ambiance était très sympathique. Un soir, nous avons tous été diner dans un restaurant Marocain, El Monia, et cela a été très chaleureux. Chants maghrébins. Chacun y est allé de sa petite chansonnette. Et une petite rivalité entre algériens, tunisiens et marocains: qui chanterait le mieux?
Deux jours fatigants, mais ô combien agréables.
Je voudrais remercier tous les participants et j’espère que nous aurons l’occasion de nous réunir bientôt.
N.B.: Je ne sais pas pourquoi mon texte est ainsi, j'ai essayé de l'aérer, mais en vain.
Décembre 2004, je profite d’un voyage de mes parents au Caire pour me joindre à eux.
J’ai déjà raconté à plusieurs reprises, ma passion pour l’Égypte, son histoire, son cinéma, ses auteurs…
Cela faisait exactement 19 ans que je n’y avais pas mis les pieds.
A travers certains de leurs films, je savais qu’ils avaient un problème avec les mouvements islamistes, mais pas vraiment plus.
Parfois aussi, il y avait des attentats, des manifs…
Pendant des années, je n’avais vu aucun feuilleton égyptien. En fait, je n’ai commencé à en voir qu’en 2000, après avoir accouché de ma fille, parce que j’avais été coincée à la maison pendant un certain temps. Ensuite, j’en avais vu, mais uniquement pendant les mois de ramadan.
Par contre, je voyais beaucoup de films récents.
La plupart de ces films montrent une Égypte moderne, où les gens s’habillent à l’occidentale, où les femmes jouissent d’une certaine liberté… On y voit des étudiantes, non voilées, sortir, conduire des voitures, avoir des aventures amoureuses….
Nous voilà au Caire. Nous arrivons le soir. Direct à l’hôtel.
Première surprise, les contrôles de sécurité. Fouille de la voiture avant l’accès à l’hôtel, et ensuite, fouille des clients, donc nous. On nous dit que se sont des mesures de sécurité contre les risques d’attentat. Je remarquerais par la suite que ces contrôles se font partout, à l’entrée des malls, des musées, du théâtre…
Je n’avais vu cela qu’à Istanbul. Nulle part ailleurs.
A l’hôtel, je n’avais rien remarqué de particulier.
Par hasard, il y avait ce soir-là, un mariage. Curieux (comme tous les touristes), nous sommes allés jeter un coup d’œil. Normal. Rien de particulier. Certaines femmes étaient voilées, d’autres pas.
Le lendemain, commençaient les surprises.
Nous avions, pendant tout notre séjour, une voiture avec chauffeur à notre disposition. Ce chauffeur était musulman.
Mon père était là pour travailler. Ma mère et moi sortions avec le chauffeur.
Nous lui avions demandé de nous emmener dans les endroits typiques, fréquentés par les Égyptiens, et non pas par les touristes.. Il nous a emmenées dans un quartier populaire. Nous avons visité des souks. Ma mère et moi étions très très visiblement des touristes. Toutes les autres femmes étaient voilées. Toutes.
Ensuite, nous avons été à la mosquée El Hussein, ma mère voulait absolument y prier. Je l’ai attendue dehors. A part les touristes, toutes les femmes étaient voilées.
Et partout, des inscriptions religieuses. Allah, Allah Akbar, kollou hatha min fadhel rabbi…. Ces inscriptions, nous les verrons partout, sur les murs, dans les magasins… Ces inscriptions existaient-elles depuis toujours? Je ne saurais le dire. Il est vrai que le peuple égyptien a toujours été très pieux.
Pendant notre séjour, j’avais remarqué que dans les quartiers huppés, il y avait des immeubles qui semblaient inoccupés ou très peu occupés. Par exemple, le quartier de Garden City comprenait de très beaux immeubles, de style haussmanien, mais qui étaient abandonnés, envahis par les herbes sauvages. Nous avons posé la question au chauffeur, qui nous a répondu que leurs habitants avaient «fui» le centre ville du Caire pour aller habiter de nouvelles villes avoisinantes. Ce qui d’ailleurs nous a été confirmé par la suite à plusieurs reprises.
Mon père est quelqu’un de très sérieux, couche tôt, réveille tôt, et boulot. Ce qui fait que pendant ce voyage, nous n’avons jamais été dans les endroits à la mode, ni en boite…
Dans notre hôtel, il y avait un night club où se produisait tous les soirs la danseuse Dina (celle qui avait été accusée d'être à l’origine des émeutes de l’Aïd l’année dernière), mais mon père n’avait pas voulu nous y emmener. Donc, je n’ai pas eu l’occasion, pendant ce voyage, de voir les Égyptiens de «la nuit». Je le ferais lors de mon voyage de janvier 2007. Je vous en parlerais plus tard.
Un soir, il y a eu un autre mariage dans notre hôtel, un mariage vraiment somptueux. Nous avons bien-sur jeté un coup d’œil. Aucun voile, c’était des chrétiens. Les femmes portaient des robes de soirée, bretelles...
Pendant ce voyage de 2004, ma mère et moi nous sommes beaucoup promenées dans le centre ville du Caire, très souvent «chaperonnées» par notre chauffeur. Dans les rues du Caire, toutes les femmes sont voilées. Lorsque par hasard, une femme ne l’était pas, elle était presque toujours chrétienne, il est possible de le remarquer parce que presque toujours les chrétiennes portent des petites croix autour du cou.
Aux alentours des facs, toutes les étudiantes aussi sont voilées.
C’est très simple, il y avait tellement de voilées partout, que je me suis mise à «la chasse» de celles qui ne l’étaient pas. Et là où nous allions, je n’en trouvais pas.
Le chauffeur nous a expliqué qu’au fil des années, les femmes ont été obligées de se voiler, bon gré mal gré. Il nous a raconté que dans les quartiers populaires, dans les rues, au travail… les femmes subissaient des pressions pour porter le voile. Ces pressions allant parfois jusqu’à l’agression.
Il nous a raconté que lui-même, avait subi des pressions familiales concernant ses petites filles. Sa famille voulait qu’il oblige ses filles, surtout celle qui avait une douzaine d’années, à se voiler.
Il nous a raconté comment les islamistes avaient petit à petit «pris position» dans la vie des égyptiens. D’abord, pendant les années 1980, des égyptiens étaient partis par vagues entières dans les pays du golfe pour travailler. A leur retour, quelques années plus tard, ils étaient imprégnés des idées fondamentalistes de ces pays.
Ensuite, il nous a raconté comment les associations islamistes avaient pallié les défaillances de l’État dans plusieurs domaines. Par exemple, dans le domaine de la santé.
Les cliniques privées sont hors de portée des classes défavorisées, la santé publique n’arrive pas à répondre aux besoins de la population, alors des associations «islamiques» se sont créées, grâce aux fonds des pays du golfe, pour aider les nécessiteux, en offrant des consultations médicales gratuites, des traitements gratuits... Mais en contre partie, lavage de cerveau de ces gens.
Je reviens aux appartements et immeubles inhabités. Un soir, un fournisseur de mon père nous a invité à dîner chez lui. Le chauffeur nous a emmenés. Nous sommes sortis du Caire et avons roulé un bon moment. Nous sommes arrivés dans une de ces nouvelles citées réservées aux très riches, contraints de fuir le Caire.
Ce qui m’avait fort surprise, c’est de pénétrer dans une «cité» gardée par des gardiens armés. Très belles villas, ou même petits palais.
Nous arrivons chez notre hôte. Énorme clôture, et gardiens/portiers armés de fusils.
Toujours la sécurité.
Notre hôte habite un vrai palais. Personnellement, je n’avais jamais vu une maison pareille à Tunis. Jamais.
Il paraît que les Cairotes riches avaient fui le Caire pour pouvoir vivre leurs vies librement, loin des islamistes et des attentats.
Notre hôte, musulman, buvait de l’alcool. Il nous a dis qu’il l’avait toujours fait, et qu’il refusait d’arrêter. Il nous a raconté qu’il était devenu difficile de vivre au Caire à cause des islamistes.
Notre hôtesse était voilée. Mais d’un voile «très léger», en fait, elle portait une sorte d’écharpe en mousseline, enroulée autour de sa tête, sans qu’elle soit vraiment serrée, ni ne cache vraiment ses cheveux. Elle nous a raconté qu’elle se voilait depuis environ 4 ans, suite à la pression de son entourage, et pour pouvoir sortir plus facilement dans la rue. Par ailleurs, elle portait une jupe à mi-mollets, et donc on voyait ses jambes.
Il y avait un autre couple invité. Des égyptiens, mais la femme nous a expliqué que malgré la pression, elle refuse de se voiler, sauf lorsqu’elle est obligée de sortir au centre ville.
Sincèrement, j’étais choquée. Voilà des gens qui étaient obligés de vivre à part, dans leur propre pays, pour ne pas avoir à subir les exactions des intégristes. Ils étaient obligés de s’éloigner et de se faire garder. Où est leur liberté?
Un jour, nous sommes allés à Alexandrie. Pareil, même constatations, toutes les femmes sont voilées, des inscriptions religieuses partout…
Notre chauffeur avait un frère qui habitait Alexandrie, et profitant de notre présence dans cette ville, il avait voulu lui rendre visite.
Ce frère était pharmacien. Il avait travaillé pendant des années dans un des pays du golfe, il s’était constitué un petit capital, et de retour au pays, il avait ouvert une pharmacie.
Nous voilà dans l’entrée de l’immeuble. Du marbre partout, et en face de la porte d’entrée, une énorme inscription dans le marbre «Allah».
Nous prenons l’ascenseur. Une voie s’élève: du Coran. Pendant tout le trajet, il faut écouter un enregistrement du Coran.
Nous arrivons. Les tableaux qui recouvrent les murs du salon: Allah, Mohamed, Versets de Coran.
La femme porte une longue galabiye et un voile bien serré autour de sa tête. Elle est gynécologue dans un établissement public.
Elle nous explique que lorsqu’elle était jeune, elle n’était pas voilée, mais que plus tard, elle avait suivi la voie du seigneur, et s’était voilée (promis, je ne me moque pas, c’est elle qui avait dit cela, je m’en rappelle très bien, parce que ma mère m’avait donné un super coup de pied pour m’empêcher de faire la moindre remarque!).
J’ouvre juste une petite parenthèse: si un jour vous avez l’occasion de visiter Alexandrie, surtout, surtout n’oubliez pas de visiter la grande bibliothèque, c’est une vraie merveille. A ne pas rater vraiment.
Au Caire, nous sommes sortis certains soirs, mais c’étaient des sorties dans des endroits «sérieux». Notre fournisseur nous avait emmenés dans des restaurants très chics et très élégants, on n’y voyait que des gens d’un certain âge. Les femmes étaient parfois voilées, parfois elles ne l’étaient pas. Mais je n’ai pas vu la jeunesse. Pas en 2004, je ne l’ai vue qu’en 2007.
Nous avons visité le Musée d’Oum Kalthoum. Nous y avions visionné des vidéos-documentaires, et je crois que c’est surtout à ce moment-là que j’ai pu remarquer la différence entre la rue égyptienne, et particulièrement cairote, des années 1960/1970, et celle de 2004.
Pour moi, régression. Régression totale.
J’étais rentrée de ce voyage de 2004, déçue et choquée.
Où étaient les gens rieurs et insouciants de 1986?
Quelles était cette chape de religiosité qui s’était abattue sur ce pays?
Pourquoi les Égyptiens s’étaient-ils divisés?
Pourquoi certaines classes d’égyptiens vivaient-elles en «ghetto»?
Pourquoi ces gens-là ne profitaient-ils plus de leur capitale?
La Tunisie va-telle sur le même chemin?
Je suis retournée en Égypte en janvier 2007. J’ai découvert à l’occasion de ce dernier voyage, de nouveaux aspects, et surtout des contradictions. Je vous en parlerais.
Fin décembre 1985, j’ai enfin réalisé un rêve: visiter Égypte
J’ai été émerveillée. Je me sentais exactement comme vivant dans un film. Tout était comme on le voyait à la TV. Les gens étaient joyeux, rieurs, bons vivants, accueillants, souriants…
C’était un voyage organisé à partir de la France. A part mes parents et moi, il n’y avait que des européens, et en plus j’étais la plus jeune du groupe.
Nous avions fait la croisière sur le Nil, et un séjour au Caire.
Tous les soirs, des dizaines de bateaux se retrouvaient aux mêmes endroits. Une fois les touristes couchés, les guides et le personnel des bateaux se retrouvaient. Ils discutaient, plaisantaient, riaient….
Comme j’étais la seule arabe et la plus jeune «touriste», j’ai été «adoptée» par ces jeunes gens, et je passais toutes mes soirées avec eux. C’était génial. J’en garde un excellent souvenir.
Ces groupes comprenaient des gens très divers: des musulmans, des chrétiens, des instruits (comme les guides touristiques et les guides égyptologues), des analphabètes (comme le personnel des cuisines par exemple), des citadins, des paysans, des blancs, des nubiens… Mais ce qui était génial, c’est que personne ne semblait se soucier de ces différences: ils étaient tous Égyptiens, tout simplement.
Au Caire, pareil. Dans les rues, dans les hôtels, dans les magasins… on voyait des Égyptiens divers, mais tous rieurs, souriants, aimables….
Mes amis guides m’avaient «adoptée», et au Caire, je sortais avec eux. Je suis allée dans leurs familles, chez leurs amis… Et j’ai passé avec eux le réveillon du nouvel an.
Je me rappelle que nous avions été aux pieds des Pyramides. Ce soir-là, il y avait des dizaines et des dizaines de voitures, des familles entières, qui étaient venues accueillir le nouvel an dans la joie et la bonne humeur.
Je me rappelle aussi d’une coutume qu’ils avaient: certains nouveaux mariés se faisaient prendre en photos sur les grandes artères du Caire dans leurs tenues de mariage…
Y-avait-il à l’époque des femmes voilées dans les rues du Caire?
Je ne saurais dire. Il y en avait peut-être, mais elles devaient être en si petit nombre qu’on ne les remarquait pas. Ce qui est certain, c’est que je n’avais remarqué aucune différence entre nos rues tunisiennes et les rues égyptiennes…
Je me rappelle juste une seule remarque que m’avait faite une guide: les égyptiens chrétiens et musulmans pouvaient être amis, mais ne se mariaient jamais ensemble.
J’ai toujours gardé un excellent souvenir de ce voyage en Égypte. D’ailleurs, le jour du départ, je pleurais à l’aéroport, je ne voulais plus rentrer à Paris, je voulais rester en Égypte.
Pour l’anecdote, j’ai vu Kamel Echanawi à l’aéroport ce jour-là.
Pendant de longues années, j’ai souhaité retourner en Égypte, mais en vain, à chaque fois, j’avais un empêchement.
Mon mari m’annonce qu’il doit se rendre à Paris pour affaires. Amoureuse que je suis de Paris, j’ai bien-sur voulu l’accompagner.
A l’approche de Noël, Paris devient belle. Des illuminations et des décorations de partout. En particulier bien-sur, aux Galeries Lafayette et au Printemps.
J’adore aussi les vitrines de Noël des grands magasins. J’adore voir le regard émerveillé des enfants devant tous ces jouets.
Lorsque mon fils était malade et avait été hospitalisé en France, il avait eu l’occasion de voir ces vitrines. Poupée par contre ne les a jamais vues. J’ai pris ces quelques photos pour elle, pour essayer de lui montrer la magie. Je vous fais aussi partager. Vos enfants pourraient aussi en profiter.
Bien-sûr, la réalité est autre. Tous ces jouets sont animés, ce que l’on ne peut malheureusement pas voir sur les photos.
Mardi soir, Fouquets. J’avoue que je n’aime pas trop cet endroit. D’ailleurs je pense ne pas y être allée depuis que j’étais étudiante. Je n’ai jamais compris pourquoi cet endroit est aussi célèbre. Je n’y trouve aucun attrait particulier.
Mercredi soir, mon mari et moi avons eu le plaisir de dîner encore une fois en compagnie de Naravas. Nous sommes allés au Pizza Marzano, que je conseille à tous les amoureux des bonnes salades.
Jeudi soir, j’ai été invitée par Michelle. Elle avait réservé dans un restaurant Français. J’avoue qu’au début, j’avais eu un peu peur, parce que je n’aime pas trop la cuisine française. Mais par la suite, j’ai trouvé le choix excellent. Alors, si vous êtes un jour de passage à Paris, allez y. Il s’agit du restaurant «les bouquinistes». Je vous recommande plus particulièrement les desserts: un vrai délice.
Vendredi soir, j’ai dîné avec Sarra, une facebook friend. Nous avons passé une excellente soirée. Nous nous étions rencontrées à 21 heures, et nous avons eu du mal à nous séparer vers 3 heures. Pendant 6 heures, nous avons papoté, papoté encore et encore, comme si nous nous connaissions depuis des années.
Beaucoup de personnes, dont mon mari, ne comprennent pas mon engouement pour les blogs et pour facebook. Pourtant, la réponse est simple. Quel meilleur moyen de faire la connaissance de personnes différentes, que l’on ne peut rencontrer autrement?
Internet brise les barrières et permet de rencontrer des gens d’âge, de race, de nationalité, de religions différentes….
Merci encore à Navaras, Michelle et Sarra pour les excellents moments que j’ai passé en votre compagnie. J’espère vous revoir très bientôt, et peut-être même à Tunis. Qui sait???
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