Pour notre 2ème et dernière journée en Côte d’Azur, nous avions été invités à Saint Paul.
Je ne connaissais pas du tout ce village, je n’en avais même jamais entendu parler. Mais vu le nombre d’autobus touristiques, je devais être la seule personne à n’en avoir pas entendu parler!
Que dire de Saint Paul?
Et ben, on pourrait dire que c’est l’équivalent en France de notre Sidi Bou Saïd national.
Il paraît que ce village est très connu pour les artistes qui y ont séjourné, et cela particulièrement depuis les années 1920, les conditions climatiques et une luminosité exceptionnelle ayant été une source d’inspiration pour un grand nombre d’entre eux.
Plusieurs de ces artistes, généralement fauchés, séjournaient ou mangeaient à l’hôtel «Le Robinson», aujourd’hui nommé «La Colombe d’or». Ils étaient donc dans l’obligation de payer en «nature»: dessins, croquis, tableaux… et ainsi s’est constituée la collection privée de l’ancienne propriétaire (grand-mère de l’actuel propriétaire), qui comporte aujourd’hui des œuvres de Picasso, Matisse, Miro, Modigliani, Fernand Léger et Chagall.
Plus tard, des artistes, du cinéma ou autre, sont aussi arrivés à Saint Paul. Nous avons d’ailleurs pu consulter un livre qui justement parle de tous ces artistes qui avaient pris l’habitude de séjourner la-bas. Parmi eux, Jacques Prévert, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Lino Ventura, Yves Montand et Simone de Signoret, ces derniers y ont d’ailleurs célébré leur mariage.
Nous n’avons pas mangé à La Colombe d’Or. Il paraît qu’il faut réserver pratiquement des mois à l’avance. Inch’allah une prochaine fois pour pouvoir admirer tous les chefs d’œuvres.
Nous avons mangé dans un petit restaurant «Le Café de la Place». Il paraît que c’est face à ce restaurant que se réunissaient souvent les habitants, même les plus illustres d’entre eux, pour jouer à la pétanque.
Après le déjeuner, nous nous sommes promenés dans les ruelles du village. J’ai pris celle-ci en photo, parce que je l’avoue, j’ai trouvé son nom assez original «Rue du Casse-Cou». Il paraît que son nom vient du fait que lorsqu’une personne boit et emprunte cette ruelle, elle risque un peu de se casser le cou. Je ne sais pas si l’anecdote est vraie, mais c’est mignon.
Nous avons pu admirer les remparts, les beaux paysages et surtout les diverses galeries d’art.
J’ai été particulièrement attirée par l’une d’elles: La Galerie du Vieux Saint-Paul. En fait, de l’extérieur, j’avais été attirée par les sculptures très originales qui y étaient exposées. J’ai pris quelques photos, mais malheureusement, elles sont très très loin de rendre justice à la beauté e ces œuvres.
En faisant une petite recherche sur Internet, j’ai pu trouver les noms de ces sculpteurs:
- Josepha et ses jolies sculptures en polyeste, très féminines.
- Loreto Verrocchia et ses sculptures en fer forgé émaillé.
Ce n’est que par la suite que j’ai remarqué les tableaux, et un tableau en particulier dont je suis aussi tombée amoureuse. En vrai, il est vraiment magnifique, et les diverses nuances du bleu sont époustouflantes. J'ai aussi retrouvé le nom de l'artiste qui l'a peint, il s'agit de Stéphane Braud, qui a la particularité de peindre ses tableaux directement sous la mer. Malheureusement, ni ma photo, ni les diverses photos que j'ai trouvé sur le net ne peuvent rendre justice à la beauté des couleurs.
Un autre des tableaux exposés était tellement réaliste qu’on aurait dit une photo, on pouvait même voir les poils des bras. Tous les détails étaient là, et puis bien qu’il s’agisse d’une peinture sur toile, l’artiste, Pascal Chove, donne l’impression de peindre sur de la pierre, ce n’est qu’au toucher qu’on peut faire la différence.
J’ai aussi remarqué une sculpture de Paul Beckrich intitulée «Dieu Amon». Pourtant, bien qu’égyptien, cet Amon avait des yeux bridés, on aurait dit un asiatique. Étonnant. Pourquoi l’artiste voit-il Amon, Dieu égyptien, avec des yeux bridés tel un samouraï?
Malheureusement le manque de temps ne m’a pas permis de visiter toutes les galeries, il est vrai qu’il y en avait tellement que de toute façon il aurait été difficile de les visiter toutes!
Et il nous fallait prendre la route vers Monaco.
J'apprécie d'autant plus que ce soit vous, Une Tunisienne qui apprécie une de mes toiles à St Paul de Vence, car c'est à Tunis et Sidi Bou Saïd que ma vocation de peintre m'est venue en 1974.Ma première gouache que j'ai conservée représente une ruelle de Tunis , et je suis revenu en 81,82,et88,peindre ce village de Sidi bou Saïd.La Tunisie est vraiment un des pays auquel je suis le plus attaché.
Rédigé par : Stephane Braud | 16/11/2008 à 10:44
@ Stéphane Braud:
Merci beaucoup. Je prends votre commentaire comme un compliment, aussi bien pour moi que pour la Tunisie.
Sidi Bou Saïd n'est-il pas un peu l'équivalent tunisien de Saint Paul de Vence?
Rédigé par : Massir | 18/11/2008 à 02:05
Sur certains plans vous pouvez comparer St Paul de Vence à Sidi Bou Saîd,mais St paul est devenue un village abandonné totalement au tourisme,il n'y a plus de villageois.Tout est commerce.Si mes souvenirs sont bons et si tout ne s'est pas transformé à cause de l'évolution urbaine,Sidi Bou Saïd, après les mois d'étés,retrouvait un certains rythme paisible, des artistes peintres ,des écrivains et d'autres personnes participaient à la vie culturelle de ce village.Il avait et j'espère qu'il a su la garder, une âme.J'avoue que j'ai très envie d'y retourner,mais rassurez moi,Sidi Bou Saîd est il encore comme je me l'imagine?
Rédigé par : Stephane Braud | 23/11/2008 à 12:06