1049 pages. J'ai eu peur. Comment lire ces 1049 pages? D'autant plus que c'est écrit si petit! C'est la question que je me suis posée lorsque j'ai décidé de lire le roman "Les Piliers de la Terre" de Ken Follett. Or, dès que j'ai commencé, je n'ai pas pu arrêter avant de l'avoir fini. Je lisais partout, dès que j'avais un petit moment de libre. Dans les salles d'attentes, dans la voiture.... partout.
Il faut dire que dès que l'on commence ce livre, on ne peut plus s'arrêter.Le suspense est là, toujours. Que va-t-il se passer? Comment cela va-t-il finir?
Quatrième de couverture
Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Abandonnant le monde de l'espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une œuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien: Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au cœur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d'une superbe épopée romanesque dont il aimerait qu'elle n'ait pas de fin.
Pour moi, l'intérêt premier du livre a été de découvrir la vie quotidienne dans l'Angleterre du XIIème siècle. Un mode de vie qui nous est complètement inconnu.
Le livre est très détaillé. L'auteur a fait un prodigieux travail de documentation.
La palette de personnages est aussi très riche: des chevaliers, des évêques, des bâtisseurs, des pauvres, des riches, des nobles, des miséreux... Les personnages sont très attachants, et on se surprend à les aimer, à les comprendre, à les détester, à ressentir ce qu'ils ressentent...
Je reproche un peu à l'auteur de ne pas avoir "nuancé" un peu plus ses personnages: les méchants sont trop méchants et les gentils sont trop gentils. Cela n'est pas la vie réelle... Mais on se laisse captiver par chacun d'entre eux. On se met à les aimer, à les détester...
On apprend aussi beaucoup sur la construction en ces temps-là. Le fil conducteur du livre est justement la construction de la cathédrale de Kingsbridge. Je trouve que l'on se rend compte à quel point la notion du temps qui passe est différente. De nos jours, le temps compte énormément, nous sommes pressés, toujours très pressés. Entendre le maître bâtisseur prévoir que le chantier durerait une vingtaine ou une trentaine d'années semble incroyable pour moi. Qui attendrait aujourd'hui 20 ou 30 ans, voire plus, pour voir un chantier s'achever?
Quelle patience avaient ces gens! Les voir travailler est impressionnant, et sincèrement, cela m'a fait apprécier encore plus ces bâtiments anciens que nous pouvons encore visiter de nos jours.
Imaginer ces gens travaillant sans outils sophistiqués, sans machines, sans engins de TP.... Ils allaient dans les carrières récolter les pierres, ils les transportaient sur le chantier, ils les taillaient une à une... Et ces gens ont construit des bâtiments qui suscitent encore notre admiration bien des siècles plus tard. Je suis d'ailleurs sure que je ne visiterais plus une cathédrale de la même façon. Je pense que la prochaine fois, je serais plus attentive aux détails, à l'architecture, à la façon dont les pierres ont été sculptées, aux colonnes, aux fenêtres... Je pense que je ressentirais peut-être une peu plus de vie dans la pierre parce que je pourrais plus facilement comprendre les efforts déployés ans cette construction.
Il y a dans le livre un petit clin d'œil aux sarrasins d'Espagne. Jack va partir en Espagne, il côtoiera les sarrasins. L'auteur nous les décrits beaucoup plus développés et raffinés que les anglais et les français. Merci nos ancêtres!
Je t'admire Massir pour cette passion de lire que tu as et la façon avec laquelle tu dévores les livres, vraiment chapeau !
J'ai aimé cette citation de G. Flaubert que je te livre :
"On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur de temps qu'on met ensuite à en revenir."
Rédigé par : Bakhta | 05/03/2009 à 15:13
ca me rappele guerre et paix, j'ai l'ai lu en 1 semaine, 1500 pages en 2 tomes et tout ca a 17 ans !! j'aitais tellement dedans que je me reveillais la nuit pour lire ^^
il a l'air exellent ce bouquin, je vais l'attaquer des que je met la main dessus
Rédigé par : ulyssen | 05/03/2009 à 15:22
Merci Bakhta.
Belle citation, très vraie en plus!
Rédigé par : Massir Destin | 05/03/2009 à 19:07
J'ai aussi lu Guerre et Paix lorsque j'étais adolescente, mais je l'avais trouvé trop détaillé, je sautais les pages, particulièrement celles qui décrivaient les batailles.
Pour les Piliers de la Terre, il m'est aussi arrivé de me réveiller pour lire, et j'ai passé des nuits à lire...
Rédigé par : Massir Destin | 05/03/2009 à 19:09