En entendant parler de ce lac, je pensais que nous allions au bord du Lac. En fait, nous étions sur le lac.
Le Lac Inle (22km de long sur 11km de large, 1328m d’altitude) est enserré entre de hautes montagnes et possède beaucoup de charme avec ses barques de pêcheurs qui animent la surface jonchée de végétation. Ses bateliers l'ont rendu célèbre: debout sur une jambe à l'arrière de la pirogue, ils la font avancer en entourant l'autre jambe autour de la pagaie. Ils ont mis au point cette curieuse technique, pour éviter la végétation qui pousse sur le lac et pour avoir les 2 mains libres pour manipuler leurs curieux filets en forme de cône.
Le premier jour, trajet d’une heure environ en pirogue motorisée pour atteindre l’endroit où nous avons déjeuné: une ancienne maison Intha aménagée en restaurant traditionnel, avec tables basses et coussins en coton shan.
Les Inthas, peuple lacustre, cultivent aussi des jardins flottants, arrimées à des pieux.
Les terres agricoles appartiennent à l’État qui les loue aux paysans. Les habitants du lac Inle ont trouvé un moyen pour ne pas payer de loyer: ils ont «inventé» les jardins flottants. En fait, il y a sur le lac des plantes flottantes (dont j’ai oublié le nom). Ces plantes sont très denses. Par-dessus ces plantes, les paysans mettent trois couches successives (j’ai aussi oublié l’ordre, désolée) de boue, d’algues, et de déchets des récoltes précédentes. Pour que ces jardins flottants ne dérivent pas, ils les encerclent de bambous. Ces jardins sont ensuite plantés, avec des pommes de terre, des haricots, des fleurs et surtout des tomates.
L’hôtel où nous avons logé se trouvait sur le lac, les jardins de l’hôtel étaient tous flottants. C’était mignon.
Dans l’après-midi, nous avons visité un atelier de tissage de la soie dans le village d’Inpawkhone. J’étais vraiment impressionnée par deux choses:
- le travail minutieux de toutes ces personnes. Tout se fait à la main. Absolument tout. Le traitement du fil, la teinture….
- L’organisation du travail. A l’origine, le tissage était une tradition de ce village. Toutes les femmes tissaient chez elles. Elles se sont alors organisées en coopérative. Elles travaillent toutes ensembles, chacune étant spécialisée dans une tache particulière, et elles ont ouvert un magasin pour vendre leur production aux touristes. Ces femmes incultes arrivent à faire parfaitement bien ce que des gens «instruits» n’arrivent pas à faire!!!
Leurs produits sont magnifiques, et relativement très très bon marché.
Nous avons aussi visité une petite fabrique de «cheroots», le cigare birman. Là par contre, un autre genre de «spectacle»: les hommes jouaient aux cartes, et des petites filles (10/12ans) travaillaient. Elles étaient très habiles et rapides.
Je ne fume pas, je n’ai aucun avis sur la qualité de ces cigares. Un ami les a trouvés bons, une amie a dit qu’ils étaient infects de chez infects!
Ensuite, nous avons assisté à une course de pirogues opposant 2 équipes de 50 rameurs chacune. Ces courses se déroulent habituellement pendant les fêtes du Lac Inle en octobre. Les rameurs en tenue traditionnelle se tenaient en file indienne debout sur les pirogues et ramaient en cadence à une vitesse impressionnante. Nous avons eu droit aussi à des percussions et des danses des gagnants. Quelques personnes de notre groupe, dont mon fils, se sont jointes aux 2 équipes pour une expérience inoubliable. Pas moi, j’ai préféré filmer mon fils entrain d’essayer de ramer avec ses pieds!!!!
Le deuxième jour, nous avons remonté une rivière jusqu’au village de In Dein où nous avons emprunté une allée couverte bordée de part et d’autre d’un millier de pagodons, ensuite, visite du complexe d'Alaung Sitthou et de ces vieux stupas enfouis dans la végétation.
Ce petit village a pour activité principale, la vente de souvenirs et de produits artisanaux aux touristes. De très beaux articles en bois, en métal, des vêtements traditionnels…
Nous avons trouvé des étalages, où les commerçants vendaient des morceaux de bois décorés. Il était évident que ces morceaux de bois étaient anciens, et qu’ils avaient été arrachés à quelques chose. Mais quoi?
Je n’ai pas pu résister, j’en ai acheté 3. Je trouverais à les employer, ou plutôt à les décorer. Ces morceaux de bois, magnifiques, de vraies œuvres d’art, sont vendu à un prix raisonnable (40$ le plus cher).
Dans l’après-midi, visite de la Pagode Phaung Daw OO, le principal sanctuaire du lac et du «monastère des chats sauteurs» qui abrite surtout une superbe collection de statues de bouddhas Shans.
Là, nous avons compris d’où venaient ces morceaux de bois. Une vraie honte. Nous avons alors réalisé que nous avions été les complices involontaires d’un crime.
Cette pagode abrite des statues de bouddha, mais chaque statut est disposée dans un meuble, une sorte de vitrine en bois, toute décorée et recouverte de feuilles d’or. Les villageois les cassaient pour en vendre les fragments aux touristes. C’est désolant!!!
Il paraît que des occidentaux en avaient pillé un très grand nombre. Profitant de la crédulité des villageois, ils avaient «offert» de leur échanger leurs anciennes vitrines contre des nouvelles. C’est ainsi qu’un très grand nombre a trouvé le chemin des magasins des antiquaires.
Ce monastère abrite des chats dressés. Je n’avais jamais vu cela auparavant: des chats exécutant des numéros de saut!
Le Lac Inle a été la dernière étape de notre voyage. Et pour moi, la plus belle et la plus intéressante.
P.S. Toutes les photos (sauf bien-sûr la carte postale) sont de moi.
Samedi soir, mes deux hommes et moi sommes allés voir Michel Boujenah
au Théâtre Municipal.
Ne me demandez pas si c’était bien, je ne peux être objective lorsqu’il s’agit de Michel Boujenah. J’aiiiiiime.
C’est la troisième fois que je le vois.
La première fois, c’était lorsque j’étais étudiante à Paris (je sais, c’était le siècle dernier).
La deuxième fois, c’était à Tunis. Michel était venu pour le tournage du film "Le nombril du monde"
d’Ariel Zeitoun.
Une amie, technicienne du cinéma, qui travaillait sur ce film, m’avait emmenée avec elle sur le plateau de tournage. Michel y était magnifique, un grand professionnel.
Lors de sa présence à Tunis, Michel avait joué son spectacle « Les Magnifiques ». C’était admirable. Bien que je voyais ce même spectacle pour la deuxième fois, j’avais adoré.
Surtout que Michel me replonge dans l’ambiance juive tunisienne que j’avais beaucoup fréquenté à Paris. J’ai connu les Simone Boutboul, les Guigui, les Mimouni…
Samedi, j’ai revu son spectacle « Les Magnifiques-20 ans après ». J’avais déjà vu ce spectacle en DVD. Mais j’ai adoré la présence de Michel, son sens de l’humour, ses réparties, ses improvisations….
"Rien n'est plus intolérable que la tolérance de l'intolérance surtout si cette dernière est basée sur l'ignorance et si, en outre, elle s'accompagne de censure et d'intimidation"
Pour ceux qui seraient intéressés par le cas de Kareem, vous pourrez trouver les dernières nouvelles sur ce site.
Le procès a été ajourné au 1er Février 2007 suite à la demande de la défense.
Concernant cette histoire, un fait nouveau me choque: un avocat a déposé une requête contre Kareem et ses avocats, il demande que ces derniers soient condamnés à payer des amandes parce qu'ils défendent une personne laïque ayant insulté l'islam.
Je n'ai toujours pas compris comment, mais hier j'étais assise dans un fauteuil, et tout d'un coup je me retrouve par terre. J'ai fait une chute spectaculaire!
Je n'aurais jamais cru que nos muscles fessiers étaient autant sollicités. Il suffit de tousser pour avoir mal.
Je me suis couchée vers 00h30, je n'ai pu m'endormir qu'à 06h00 du matin tellement j'avais mal!!!
J'ai reçu un mail comportant plusieurs proverbes africains. Je les trouve forts intéressants. Mais je suis sûre que nous les comprendrions chacun à sa manière. Comment les comprenez-vous????
1/ "Quand l'éléphant trébuche, ce sont les fourmis qui en patissent".
2/ "Traverse la rivière avant d'insulter le crocodile".
3/ "Tous les blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps".
4/ "Là où le coeur est, les pieds n'hésitent pas à aller".
5/ "Sur quelque arbre que ton père soit monté, si tu ne peux grimper, mets au moins la main sur le tronc".
Je vous en "confie" quelques uns, d'autres suivront. Allez, SVP, comment les interprétez-vous???
Lorsque nous étions à Mandalay, je vous avais dis que nous avions assisté au repas des 1000 moines du Monastère de Mahagandayon. Il était prévu que nous participerions à la cérémonie des donations, mais un énorme groupe de chinois avait déjà pris la place. Nous avons donc participé cette cérémonie dans un monastère de Bagan.
Il est temps que je vous explique un peu cela.
Les birmans attachent une très grande importance à la religion. Leur vie quotidienne est centrée autour de Bouddha.
«Aujourd'hui, le Bouddhisme modèle le paysage Birman: partout ce ne sont que pagodes chaulées de blanc, guillochées d'or ou d'argent; il rythme le temps des villes et des campagnes: l'année est une longue succession de fêtes et de célébrations autour de la vie de Bouddha; il façonne la vie du peuple, des laïques comme des moines.», tel est le début d’un article, trouvé sur le net, consacré au bouddhisme en Birmanie. Je l’ai recopié parce qu’il reflète exactement ce que j’avais moi-même constaté.
Les moines mènent une vie bien organisée, avec un emploi du temps bien strict.
Réveil à 04h du matin. Premier repas (seulement des fruits et du riz) vers 05h. Ensuite, ils étudient. Entre 08h et 10h, ils font la collecte des donations. Les moines doivent se consacrer à Bouddha. Pour leur nourriture, ils font appel aux donateurs. En fait, tous les birmans bouddhistes sont des donateurs. Chacun doit donner ce qu’il peut. Ceux qui sont trop pauvres, peuvent donner du travail, exemple, faire de menus travaux dans les monastères.
Donc de 08h à 10h, on voit les moines de tous âges, déambuler dans les rues avec leurs boites à la main.
Ensuite, de 11h à 12h, ils prennent leurs repas. De 13h à 05h du matin, ils vont jeûner, en fait, ils n’ont plus le droit à aucune nourriture solide. Ils n’ont droit qu’aux liquides.
Après le repas, sieste jusqu’à 14h. Ensuite, études de 14h à 17h. De 17h à 19h, ils sont libres. On les voit d’ailleurs se promener.
A Bagan, nous avons donc visité un monastère abritant 50 moines. Nous leur avons offert leur déjeuner.
L’anecdote purement tunisienne: à Mandalay, les chinois sont arrivés avant nous, ils ont installés leurs offrandes, et se sont organisés pour nourrir 1000 moines, entourés de dizaines de touristes. Tout s’était parfaitement bien passé.
Nous, nous étions dans un petit monastère, de 50 moines seulement. L’agence de voyage avait tout organisé pour nous, il suffisait juste que l’on serve le repas. Et bien, nous, seulement 17 personnes, avons foutu une pagaille monstre, et il y avait presque autant de riz par terre que dans les boites des moines.
Rien à faire, nous ne pouvons jamais être bien organisés!!!!
Après deux jours à Bagan, direction le Lac Inle. Avant dernier vol interne. A chaque fois, je ne suis pas très rassurée à bord de leurs avions.
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