Qui a dit que les musulmans n'avaient pas d'humour?
Et bien, ils en ont. La preuve cette web série de 8 épisodes.
De l'auto-dérision.
C'est sympathique.
Voici le premier épisode. Je trouve que c'est le moins réussit. Mais disons qu'il introduit les 7 autres épisodes.
Trois jeunes Français, paumés dans leur religion, se cherchent. En quête de savoir sur l’islam, ils se retrouvent au Maroc pour suivre des cours de «remise à niveau» et ainsi devenir de «bons musulmans». Manque de pot, un prétendu enseignant en sciences religieuses – un escroc local à la barbe et au chapelet ostentatoires – se présente à eux pour leur donner des leçons… Welkoum à l’Islam School!
Cast: Ahmad Zaki, Youssra, S. al-imary, Gamil Ratib, H. Ahmad
Under the burning sun of an Egyptian August, an airplane makes a
forced landing in the desert sand near an oasis. The twelve survivors
of the disaster construct a micro-society which is a reflection of
their own, with all its alliances and conflicts. This film was shown in
1987 at the Venice Film Festival.The director says, "I had been trying to make this film for more
than twenty years, ever since the very first days of the socialist
transformation. Even today I run into people that do not understand the
meaning of socialism or democracy. The oppressed, the workers, the
poor-some of these are even opposed to these ideas. Those who call most
vocally for socialism and democracy have been a very bad advertisement
for them. The idea for the film came from this, to present those
questions which ff we were able to answer we would find the answers to
many of the problems of our society, and perhaps we have succeeded."
Bien que le film date de 1986, le dialogue reste d'actualité. Je dirais même plus que jamais d'actualité.
Préjugés. Amalgames. Manipulations....
Ce sont toujours les mêmes discours, et surtout les mêmes insultes: molhid (athée) et kaffer (mécréant) et même démocrates!
J'adore cette chanson depuis que j'étais gosse. A chaque fois qu'elle passait à la Tv, je restais scotchée devant l'écran pour l'écouter. Je ne sais pourquoi elle m'émouvait et m'émeut toujours autant, à me donner envie de pleurer à chaque fois.
كان
ده كان
كان اسمه حبيبي
كان
ده كان
كان يوم من نصيبي
ضحيت بعمري معاه مشوار
مشوار اسمه الحياة
و كان
أنا
أنا اللي بينكم هنا
رضيت بالعذاب لحد ما قلبي داب
ولا ذوقت يوم هنا أنا
و أنا
يا ما اتحملت أنا
قاسيت ولا اشتكيت
ولا جيت في يوم بكيت
منه لكم هنا أنا
لا عتاب حيشفي جراح ولا حيجيب إلي راح
دي حكايتي مع الزمان
الزمان
الزمان
حكايتي مع الزمان
رسملي علي السما جنه فيها الهنا
و قال حنعيش هنا
قولت أحلوت سنيني
و بنالي في الخيال
قصور من الآمال و قال ما فيش محال
نمت و غمضت عيني
و مرت الأيام و صحيت من الأحلام
ما لقيتش غير آلام و عذابي مستنيني
و أنا
أنا إلي بينكم هنا مش عارفه رايحه فين
ولا فاكره جيا منين
جابني الطريق هنا أنا
و أنا
ياما تحملت أنا
دموع ما تنتهيش و آلام ما تتنسيش
لو فات مليون سنه
أنا
لا عتاب حيشفي جراح ولا حيعيد إلي راح
دي حكايتي مع الزمان
الزمان
الزمان
Quand j'étais gosse, haut comme trois pommes,
J'parlais bien fort pour être un homme
J'disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS
C'était l'début, c'était l'printemps
Mais quand j'ai eu mes 18 ans
J'ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS
Et aujourd'hui, les jours où je m'retourne
J'regarde la terre où j'ai quand même fait les 100 pas
Et je n'sais toujours pas comment elle tourne!
Vers 25 ans, j'savais tout : l'amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l'amour ! J'en avais fait tout le tour!
Et heureusement, comme les copains, j'avais pas mangé tout mon pain:
Au milieu de ma vie, j'ai encore appris.
C'que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots:
"Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau,
j'peux pas mieux dire, il fait très beau!
C'est encore ce qui m'étonne dans la vie,
Moi qui suis à l'automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
Mais jamais un matin de tendresse!
Toute ma jeunesse, j'ai voulu dire JE SAIS
Seulement, plus je cherchais, et puis moins j'savais
Il y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge?
Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU'ON NE SAIT JAMAIS!
La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C'est tout c'que j'sais! Mais ça, j'le SAIS... !
Hier, Emma et moi sommes allées voir le film « Laila’s birthday » au CinéAfricArt.
Synopsis: Le temps de cette journée découvrez Abou Laila (Mohamed Bakri), juge de formation, mais qui se retrouve chauffeur de Taxi vu les problèmes d’emploi en Palestine. Pour le septième anniversaire de sa fille Laila (Nour Zoubi), sa femme (Areen Omari) insiste pour qu’il rentre tôt et ramène à l’occasion un gâteau et un cadeau. Abou Leila n’a en tête qu’un objectif: accomplir au mieux son travail et rentrer sain et sauf pour célébrer l’anniversaire de sa fille…mais la réalité Palestinienne semble déjouer son programme…
J’ai eu l’impression que ce film est une sorte de documentaire romancé. Un documentaire sur la vie quotidienne en Palestine. Mais contrairement à ce que l’on a l’habitude de voir à la TV, cette vie paraît presque «normale» et ordinaire. L’impression que j’ai eue est que le film aurait presque pu se passer en Égypte ou au Maroc. A la fin, j’ai «surveillé» le générique pour m’assurer que le film a bien été tourné en Palestine.
En fait, il s’agissait de Ramallah.
On y voit des rues, des magasins bien achalandés, des bâtiments publics, de belles voitures, de belles maisons, des chantiers….
Les gens y vivent normalement. Certains sont bien élevés, d’autres beaucoup moins. Certains sont désabusés, d’autres joyeux. Certains souffrent, d’autres pas….
Au Ministère de la Justice, on voit des fonctionnaires «conformes» aux fonctionnaires de bien de pays arabes. On y retrouve l’éternel «reviens demain». On y voit le fonctionnaire plus préoccupé par ses nouveaux rideaux que par le bien des citoyens… Normal quoi!
Pareil pour le poste de police et sa bureaucratie.
Les jeunes sont préoccupés, comme les autres jeunes, par les rencontres, la drague, Internet, les jeux sur PC…
Mais il y a quand même de subtiles différences. Des personnes armées. Des hélicoptères qui sillonnent le ciel de temps à autre. Des check points. Des manifestations. Et un attentat!!!
Ces différences qui mettent la pression. Ces différences qui font peur. Ces différences qui rendent parfois la vie incompréhensible. Ces différences qui font vraiment la différence. La différence entre un pays en paix et un pays en état de guerre.
Inta 3omri de Khaled Youssef. J'ai vu ce film 10 000 fois, et à chaque fois, il y a un dialogue qui m'émeut énormément. A chaque fois, l'émotion ne s'estompe pas. Et mes larmes coulent. J'avoue que je suis très fleur bleue et j'ai la larme facile. Et des larmes, j'en verse à chaque fois que je regarde ce film.
L'histoire est toute simple et banale, mais j'adore les dialogues. Ils sont très forts. Je sais que c'est subjectif comme sentiment ou impression, mais moi à chaque fois, cela me fait presque mal.
Il s'agit d'un jeune couple très amoureux. Ils vivent avec leur petit garçon. Un jour, le jeune époux, Youssef, découvre qu'il est atteint de leucémie. Comme il ne veut pas faire souffrir sa famille, il ne dit rien et va passer le restant de ses jours dans une sorte de sanatorium. Il y fait la connaissance de Chams, une danseuse atteinte elle aussi de leucémie. Le médecin traitant, pensant que le moral influe sur la santé, va essayer de rapprocher les 2 malades pour qu'ils se soutiennent mutuellement, et ils finissent par tomber amoureux l'un de l'autre. L'épouse va remuer ciel et terre pour retrouver son mari. Elle le retrouvera, mais avec Chams.
Que se passera-t-il? Laquelle des deux femmes doit rester auprès de Youssef? Lequel des deux amours est le plus légitime? Qui se sacrifiera? Au nom de quoi?
Lorsque l'épouse retrouve son mari et découvre sa liaison avec Chams, elle est anéantie.
Sa douleur est palpable. Elle est atroce. Horrible.
Ses cris sont révoltants de souffrance. Le dialogue entre elle et son beau-père est... Je ne trouve vraiment pas de qualificatif.
Le docteur essaye de lui expliquer qu'elle doit s'éclipser et que la vie de son mari dépend de son amour pour Chams.
J'adore ce dialogue (à 1h39mn23s). Je la comprends. Je la comprends parfaitement. Je comprends cet amour qu'elle a pour son mari. Je comprends et ressens chaque mot qu'elle dit.
Le médecin lui dit qu'il s'agit d'une histoire de vie ou de mort.
- Elle: Vous me demandez de faire un choix. Quel choix? Un choix entre sa mort à elle ou ma mort à moi?
- Lui: je ne parle pas de Chams, je parle de Youssef.
- Elle: Donc vous me demandez de faire un choix entre sa mort à lui et la mienne?
- Lui: Votre mort?
- Elle: Bien-sur ma mort! Vous pensez que Youssef est pour moi juste un époux et que je suis juste une épouse idiote et jalouse? Non. Non pas du tout. Youssef est pour moi l'air avec lequel je respire. Et j'ai besoin qu'il me revienne pour que je puisse vivre. J'ai essayé. J'ai essayé de vivre sans lui. Avant de partir il m'a appris à faire certaines choses sans lui, il lui a semblé que je les avais apprises, mais Il a oublié de m'apprendre la chose la plus importante: il a oublié de m'apprendre à vivre sans respirer.
Lui: Mme Hend, je comprends ce que vous dites..., mais j'ai le regret de vous annoncer qu'il pourrait mourir s'il restait avec vous
Elle: Pourquoi? Que lui ai-je fait pour que sa vie dépende d'une femme, et que cette femme ne soit pas moi? L'a-t-elle aimé plus que je ne l'ai aimé? Lui a-t-elle donné sa vie passée et est-elle prête à lui donner sa vie future? Est-ce avec elle qu'il a eu un fils? Tout cela c'est moi et pas elle!!!
Lui: personne ne vous dénie tout cela Mme Hend, y compris Youssef, mais il y a un fait nouveau maintenant et nous devons en tenir compte avec un maximum de compassion( rahma).
Elle: De compassion? La compassion veut dire que s'il doit mourir, il mourra dans mes bras. Je ne pourrais pas vivre un seul instant s'il vivait dans les bras d'une autre femme.
Un autre dialogue m'a paru très fort. La discussion entre Chams et Hend. Chams est pleine de remords et essaye de se justifier.
Mais la réponse de Hend est forte:"Ceux qui veulent vivre ne doivent pas vivre en marchant sur les cadavres d'autrui".
Tous demandent à l'épouse de se sacrifier. Mais pourquoi donc? Au nom de quoi lui demande-t-on cela?
Il est vrai que chacun reconnait que c'est injuste, mais on lui demande quand même de se sacrifier. De quel droit?
Elle finira par se sacrifier. Encore. L'amour, c'est donner. Mais parfois c'est si injuste.
La maitresse aussi fera le même geste et renverra Youssef auprès de sa femme et de son fils. Mais...
L'amour, ce n'est pas s'approprier l'autre diront certains. Oui, c'est vrai. Mais quelle a été le tort de l'épouse? Aimer son mari si fort?
L'amour est le plus fort diront d'autres, et lorsque l'on tombe amoureux, on n'y peut rien. Je pense ici à Youssef. C'est facile de dire cela. Mais quel est le tort de Hend? Pourquoi est-il si injuste à son égard?
Quel a été le tort de Chams? L'amour a été plus fort qu'elle? Pas d'accord. Elle le dira elle-même: ceux qui font souffrir autrui n'ont pas de droits. Et c'est ce que j'ai toujours pensé à chaque fois que l'on me raconte une soi-disant belle histoire d'amour entre une personne engagée et une tierce personne. Je sais je suis catégorique, mais je ne peux être objective. C'est ainsi.
J'ai vu hier soir ce film. Presque 3 heures, et on ne s'ennuie pas une seule minute. J'ai lu qu'il a 13 nominations pour les oscars. Méritées vraiment. Les images sont très belles. Elles nous mettent complètement dans l'ambiance un peu irréelle du film. Et elles nous promènent d'une histoire à une autre, d'une époque à une autre.
Mon amie Emma me reproche de trop raconter les films que je regarde, donc cette fois-ci, je ne dirais rien à propos de l'histoire, du moins rien de plus que ce que l'on trouve un peu partout.
L'histoire Lorsqu'il voit le jour en 1918, Benjamin Button est un bébé pas comme les autres. D'apparence, il a le corps et le visage d'un homme de 80 ans. Dès lors, son destin sera celui d'un individu dont le chemin de vie s'écrit à l'envers. Plus il vieillit, plus il rajeunit. Si son corps laisse imaginer un adulte, c'est en réalité le cœur d'un enfant qui bat. Ainsi à cinquante ans, c'est bien un adolescent qui tremble dans ce corps d'homme mûr. Au fil des années, Benjamin Button (Brad Pitt) va tenter de vivre avec ce "handicap". Les femmes qu'il aime vieilliront sous ses yeux tandis que lui, aura les traits d'un jeune homme. L'expérience de toute une vie à contre-sens... le premier baiser, le premier amour et chagrin qui en découle, le premier enfant…
Le maquillage de Brad Pitt est éblouissant. Il est méconnaissable pendant les premières minutes du film. Il est tellement bien vieillit. En plus, son corps est tellement disproportionné que cela ne pouvait être lui. Par la suite j'ai lu qu'en fait il s'agissait d'un trucage. La tête de Brad Pitt avait été collée au corps d'un adolescent. Le film est d'ailleurs plein d'effets spéciaux très réussis.
Le maquillage, les effets spéciaux, l'histoire... tout tend à rendre ce film beau, et surtout émouvant. Tellement émouvant que l'on est surpris de croire à la réalité de cette histoire.
J'en dirais pas plus, sauf allez le voir. Et peut-être bien que vous aurez des choses à nous dire....
Samedi soir, juste après le spectacle de Michel Leeb, mon mari et moi sommes allés directement au Zinc pour la soirée organisée à l'occasion de la sortie officielle du film "CINECITTA" sur les écrans tunisiens.
Il y a eu une projection du film pour les invités avant la soirée, malheureusement nous n'y avions pas assisté.
Je me sens un peu comme un membre de l'équipe de CINECITTA, et je pense que c'est ce qui fait la force de Ibrahim Letaïef.
Dans son propre blog, Ibrahim s'étonne un peu de "l'amour" qu'a suscité son film.Je le comprends. Et je me l'explique aussi par le fait que lui-même est tellement gentil et met les gens tellement à leur aise, que chacun se sent comme chez lui, chacun sent comme si le film était le sien et veut faire tout ce qu'il peut pour aider.
J'ai connu Ibrahim Eltaïef tout à fait par hasard. Mon amie était la chef maquilleuse du film et elle m'avait invitée sur la plateau de tournage. Elle avait insisté, et j'avais fini par accepter. Cela a été une belle aventure (1) & (2).
Cela m'a justement permit de voir de très près comment on fait un film, mais en plus, et surtout cela m'a permit de faire la connaissance de personnes très intéressantes.
A l'époque où j'allais sur le plateau, je crois que je faisais tellement partie de l'équipe qu'à la fin, Ibrahim Eltaïef me donnait la feuille de service du lendemain comme il le faisait avec tous les membres de l'équipe.
Pendant les JCC, ce film a aussi été pour moi une belle période très sympathique.
J'avais été invitée à l'avant-première qui avait eu lieu à l'AfricArt. Je suppose que vous en aviez entendu parler. Il y avait eu un tel monde et une telle bousculade!
Ce soir-là, toute l'équipe du film était présente.
Je me rappelle un diner avec certains d'entre eux. Fous rires garantis.
Bref, je reviens à hier soir. Il y avait un monde fou. J'ai d'ailleurs rencontré notre ami Stupeur qui était lui-aussi invité, et mon ami Sami de Ah la carte, qui avait imprimé les cartes représentant l'affiche du film et que vous trouverez dans les présentoirs de Ah La carte un peu partout à Tunis.
La plupart des acteurs étaient bien-sûr présents.
La grande surprise, c'est Mohamed Ali Ben Jemaa (Hia w'houwa et L'accident): je ne savais pas qu'en plus d'être un excellent acteur il était aussi un grand danseur. Hier, nous avons eu la joie de découvrir en lui un excellent smurfeur!
Pareil pour Lotfi Abdelli, (Bahta dans Making of et Midou dans le feuilleton Choufli hal) dont j'avais justement fait la connaissance lors des JCC et que je trouve très très sympathique, à se tordre de rire.
Jamel Madani et Jaafar el Gasmi étaient là, et ils étaient habillés en Blue Brothers comme dans le film.
Mohamed Graya (Khorma et Tendresse du Loup), Abdelmonen Chouayet, Jamel Sassi...
La grande absente de la soirée est incontestablement Dorra Zarrouk. Je suppose qu'elle a été retenue ailleurs.
Je vous laisse avec les photos que j'ai prises lors de cette soirée:
Hier soir, je suis allée voir le film "Les trois singes" qui passe actuellement à la salle AfricArt.
Je n'avais pas l'intention d'écrire une note au sujet de ce film. Pourquoi?
Parce que hier, je l'avais vu dans le cadre du cinéclub du mercredi, donc suivit d'un débat.
Parce que je n'ai pas vraiment aimé ce film. Mais certains spectateurs étaient tellement enthousiastes, ils parlaient de chef d'œuvre, l'un d'entre eux allant même jusqu'à dire qu'il s'agit d'un des plus beaux films qu'il ait jamais vu... Voyant cela, je me suis dit que puisque je ne partageais pas cet enthousiasme, c'est que c'était moi qui n'avais pas compris le film. Alors pourquoi en parler?
Je suis rentrée à la maison, j'ai fait une petite recherche sur internet. Qu'en pensent les gens, les critiques...?
A priori ce film ne laisse pas indifférent. Une majorité de personnes ont aimé, d'autre pas.
Peu importe, je vous conseille vivement d'aller le voir, vous pourriez ainsi vous faire votre propre idée. Et qui sait, il sera peut-être pour vous aussi le plus beau film de votre vie?!
Synopsis:
Une famille disloquée à force de petits secrets devenus de gros mensonges, tente désespérément de rester unie en refusant d'affronter la Vérité. Pour ne pas avoir à endurer des épreuves et des responsabilités trop lourdes, elle choisit de nier cette Vérité, en refusant de la voir, de l'entendre ou d'en parler, comme dans la fable des "trois singes". Mais jouer aux trois singes suffit-il à effacer toute Vérité?"
Ce film a reçu le prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes. Je n'ai pas saisis la raison de ce prix, mais je ne suis pas spécialiste du cinéma pour pouvoir bien juger. Quoiqu'il en soit, le cinéaste a voulu faire un film pesant, et il y a réussi.
Toute l'atmosphère du film est pesante. Les couleurs: noir et blanc ou couleurs? A un moment je me suis presque posée la question. Les couleurs étaient tellement atténuées que l'on aurait dit du noir et blanc. Le décor est pesant. Les situations étaient pesantes. Les personnages, les gros plans sur leurs visages... Tout était pesant.
Comme l'a dit un spectateur, on avait l'impression que le metteur en scène ne voulait pas communiquer d'émotions. En effet, on ne pouvait pas vivre dans le film, on ne pouvait que le regarder. Observer la personnages... Et ressentir la pesanteur...
C'est vrai, je vous conseille d'aller le voir. il est tellement différent des autres films. Le metteur en scène a une façon tellement particulière de filmer...
Alors, je reviens à ma question: pourquoi finalement cette note?
Elle disait que parfois, il faut savoir ne pas voir et se taire...
Or de quoi traite ce film?
De ceux qui font ceux qui n'ont rien vu.
Du mensonge et du refus de faire face.
Du fait de ne pas voir, ne pas entendre et ne pas parler.
Où cela mène-t-il en fin de compte?
Nulle part.
Cette famille va se perdre en faisant comme si...
J'ai personnellement trouvé deux scènes très poignantes. Très significatives.
Le mari sent et comprend que sa femme l'a trompé. Que fait-il? Il fait celui qui ne voit rien. Ni vu, ni entendu..
Il ne dit rien.
Mais par ailleurs, peut-il vivre normalement?
Quels sentiments envers sa femme?
Peut-il se comporter normalement avec elle?
En fait, lorsque l'on fait celui qui ne voit pas, lorsque l'on ferme obstinément les yeux, peut-on vivre normalement?
Faire comme si, résout-il les problèmes?
Sa femme se met au lit, elle s'offre à lui, elle essaye de l'aguicher.
Que fait-il? Il est tenté. Il veut lui faire l'amour. Il essaye... Mais le peut-il?
Le doute le torture. Le doute le tue. Le doute...
Il est là. Il l'embrase, il la frappe, il l'embrasse à nouveau. Il l'attire, il la repousse. il la plaque sur lit. Il va la "baiser". Il ne peut pas. Il ne sait pas. Il ne sait plus. Que faire? Il hésite. Il avance. Il recule. Il est rongé par le doute. Il ne peut plus. Il ne peut plus agir. Le doute. Le doute. La torture du doute.
Il a choisit de ne pas voir. Mais il est impossible d'assumer la situation lorsque l'on décide de ne pas voir.
La deuxième scène est celle pendant laquelle le mari voit que sa femme va peut-être se suicider. Pareil, il est déchiré. Cette scène est très très bien filmée. Un jeu de lumière et d'ombre qui mettent en relief les tourments du mari. Et sa lâcheté aussi. Il se cache pour ne pas voir. Il reste dans l'ombre, tapi dans son coin. Il ne voit plus. Il n'affronte pas. Il préfère ne pas voir. Qu'elle prenne seule la responsabilité de se tuer, lui n'est pas concerné: il ne voit pas.
Le film "Le Destin" de Youssef Chahine sera diffusé sur Melody Aflam ce dimanche 18 janvier 2009 à 18h30 GMT. L'occasion pour ceux qui ne l'ont pas encore vu de le voir enfin. Pour ma part, j'ai du le voir 7/8 fois!
Donc, après l'expo au profit des enfants palestiniens, dimanche cinéma!
Update: Le film est rediffusé sur la même chaine à des horaires divers. Profitez-en!
Les commentaires récents