La chambre des députés a adopté la loi relative à l'amendement de certaines dispositions du Code de la nationalité tunisienne. Désormais la femme tunisienne, mariée à un étranger, pourra transmettre sa nationalité tunisienne à ses enfants, et cela sans l'autorisation du père.
Certains pourraient rétorquer que cela n'a pas une grande importance, ou que la nationalité tunisienne n'est pas vraiment une nationalité que l'on est fier de transmettre à ses enfants...
Personnellement, je trouve que c'est une bonne mesure. Théoriquement, bien-sûr, parce que cela renforce l'égalité entre les hommes et les femmes, mais surtout pratiquement, parce que cela permet de résoudre de vrais problèmes.
Par exemple, le père étranger qui disparait et laisse ses enfants avec leur mère en Tunisie. Pourquoi voulez-vous que ces enfants vivent toute leur vie étranger dans le pays de leur mère et leur pays aussi?
L'autre exemple que je vais donner est celui de mon amie, dont je vous avais déjà parlé. Si la Tunisie ne permettait pas à la mère tunisenne de donner sa nationalité, ces enfants auraient été apatrides. Sans pays, sans nationalité. Pourquoi? Pourquoi être apatrides? Pour les punir parce que leurs parents auraient contracté un mariage non reconnu dans le pays du père?
Je suis très contente de cette nouvelle loi. On peut critiquer la Tunisie et lui faire énormément de reproches, mais sur ce plan, elle reste quand même bien en avance par rapport aux autres pays arabes. Et de cela au moins, je suis fière.
La semaine dernière, j'ai lu le livre "Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés"de Wassila Tamzali en 2 jours. C'est vous dire que j'ai aimé ce livre.
Hier soir, j'ai découvert cet article à propos de ce livre. Je trouve qu'il le résume assez bien. Je me permets donc de le reproduire ci-dessous:
Avocate et auteure algérienne, directrice des droits des femmes à l’Unesco pendant vingt ans, Wassyla Tamzali a raconté avec passion, dans Une éducation algérienne (2007), comment elle a vécu la lutte pour l’indépendance de son pays. Dans Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés (2009), elle interpelle les Européens qui, au nom de la "laïcité ouverte" et du respect de toutes les religions, n’hésitent pas aujourd’hui à sacrifier les droits fondamentaux des femmes.
Dans ce livre courageux, Tamzali montre que la laïcité ne peut réussir seule à faire le poids face à la notion de choix et aux arguments sur les accommodements religieux mis de l’avant par les islamistes. Pour elle, l’argument primordial doit reposer sur la dénonciation des valeurs patriarcales défendues et maintenues par toutes les religions, dont l’islam, qu’il soit modéré ou radical. Elle ne croit pas non plus à un féminisme islamique qui représente une contradiction dans les termes et une imposture.
Sur la question du libre choix par les femmes du hijab, du tchador, de la burqa et du niqab, l’auteure évoque à juste titre les arguments similaires à ceux qui prétendent que les femmes prostituées choisiraient librement de devenir de simples marchandises asservies aux fantasmes masculins les plus avilissants et violents. Bien au fait des luttes féministes dans le monde, elle démontre clairement comment sous le couvert de la tolérance religieuse, on a cherché à enterrer les droits des femmes. Face à une telle dérive, elle rappelle la question de l’esclavage et conclut que "la différence culturelle ne peut jamais justifier cette pratique, même si elle est inscrite dans le Coran ou dans les pratiques culturelles".
La religion comme critère d’appartenance
Les dérives des visions culturalistes et différentialistes ne sont pas d’aujourd’hui, note Wassyla Tamzali. Déjà en 1975-1985, en pleine décennie des femmes, Rigoberta Manchu du Guatemala, prix Nobel de la Paix en 1992, affirmait que "le féminisme est la dernière forme du colonialisme", remettant ainsi en question les revendications des femmes dans les pays du tiers monde. Sous la bannière des luttes nationales et anticolonialistes, on proposait subrepticement aux femmes la différence religieuse et culturelle comme principal critère d’appartenance et non celui de l’égalité des sexes. Wassyla Tamzali remarque qu’on lui parle maintenant comme à une femme musulmane plutôt qu’algérienne et elle se demande avec humour "s’il ne faut pas désormais être voilée pour être vue ?" Le rapport d’altérité sur lequel se fonde tout dialogue n’existe plus que pour celles qui affichent leur différence culturelle et religieuse. Ainsi, précise-t-elle, "notre absence sur le terrain de l’identité [en tant que féministes] explique la place gagnée par les mouvements religieux qui, eux, répondent à la question de l’identité et en font la base de leur recrutement". Contrairement à ce qu’elle croyait, force lui est de reconnaître que la laïcité et la démocratisation n’entraînent pas automatiquement la reconnaissance de l’égalité des femmes. Comme le montre l’histoire, seules leurs luttes en sont garantes.
La primauté des droits religieux sur ceux des femmes
Les islamistes, remarque Tamzali, jouent sur la culpabilité des empires coloniaux, amenant une partie de la gauche et même des féministes à défendre le droit des anciens colonisés de vivre selon leur culture, selon leur identité. L’Assemblée nationale française, souligne-t-elle, en préférant mener un débat national sur la laïcité a ainsi mis de côté la question éthique de l’égalité des sexes qui seule aurait pu mettre fin aux arguments malhonnêtes comme le droit de "s’habiller" comme on veut, en taisant le fait que "la dissimulation des cheveux et autres parties du corps des petites filles conduit à une ségrégation sexuée, à la différence des autres signes religieux". Pour l’auteure, "refuser les pratiques néfastes aux femmes qu’elles soient issues de la tradition islamique ou très clairement prescrites dans les textes coraniques, ce n’est pas être islamophobes, c’est simplement être féministes". Face au relativisme individualiste post-moderne, elle affirme lutter pour certaines causes "non parce que [s]on identité est maghrébine et musulmane, mais parce qu’[elle est] humaniste, anticolonialiste, démocrate et féministe". Ainsi dénonce-t-elle sans relâche le relativisme éthico-culturel qui, en France comme au Québec dans un cas de viol, fait acquitter un émigré ayant battu sa femme au motif "que c’était un trait de sa culture religieuse" !
Un islamisme modéré ?
"Qui sont les musulmans européens modérés ?", demande-t-elle. Pour le savoir, elle recommande "de mettre à l’épreuve leur rhétorique sur la démocratie et la laïcité, pour peu que l’on considère la question des femmes comme une part intégrante et indivisible de ces principes". Il lui paraît difficile de croire à un courant islamique modéré alors que la liberté de conscience est condamnée par la religion musulmane : "Un laïciste musulman ne pourrait parler de laïcité que s’il condamne fermement et clairement la notion de crime d’apostasie". Une condamnation, précise-t-elle, qui est non seulement morale, mais civile et pénale – y compris dans les pays dont le code pénal ne comporte pas de textes punissant ce crime."
Tamzali s’étonne que dans des pays laïques et démocratiques, on tolère l’exigence des musulmans "d’être acceptés sans modifier leurs comportements, la différence au nom de laquelle ils sont acceptés avec leurs us et coutumes, au nom de laquelle ils obtiennent le passe-droit exorbitant de vivre selon une morale et une ségrégation sexuelle contraire au principe fondamental de l’égalité des hommes et des femmes". Un principe qu’ils n’accordent, bien sûr, jamais aux membres de leur propre communauté. Les pays occidentaux, au nom de la tolérance et de la laïcité ouverte, intègrent peu à peu "des discours doctrinaires légitimant la violence contre les apostats à l’intérieur de la communauté des croyants et, à l’extérieur, contre les infidèles".
Pour croire à l’existence d’un courant musulman modéré, ajoute l’auteure algérienne, il faudrait que les personnes qui s’en réclament dénoncent publiquement "des règles incompatibles avec notre conscience moderne, comme la lapidation, la polygamie, les mains coupées, l’inégalité dans l’héritage, la ségrégation sexuelle." Elle rappelle que le plus connu des "modérés", Tarik Ramadan, "qui n’aurait pas pris un grand risque en condamnant la lapidation, n’a pas trouvé les moyens de ce courage, aussi minime fût-il". Il y a certainement lieu de se demander avec l’auteure si la cause de la popularité de l’islamisme, tant modéré que radical, ne serait pas justement son antiféminisme.
Un débat public et politique
Pour Tamzali, la définition de la laïcité n’est pas le respect de toutes les religions, c’est "d’abord et avant tout la liberté de conscience". Quant au discours multiculturel sur la diversité, il cherche simplement à maintenir les ghettos ethniques et à avoir la paix. Cet état de chose lui paraît tout aussi néfaste pour les femmes que le scénario à l’iranienne. Ainsi, poursuit-elle, "nous nous retrouverons, comme par le passé, face aux mêmes maux : le racisme, l’asservissement, le désir forcené de dominer et d’asservir tout un peuple à une idée, à une religion, à des intérêts privés, la réduction des femmes à leur rôle de procréatrices, l’ostracisme, la violence et la suppression de toutes les libertés, la tyrannie, le mythe de la communauté pure, l’ordre moral, la haine de l’étranger, le bannissement, cela s’appelait hier fascisme, colonialisme, aujourd’hui cela s’appelle fondamentalisme et islamisme modéré."
Elle invite à ouvrir les yeux et à constater que "les femmes sont l’objet d’un pacte secret consistant à donner le plein pouvoir aux hommes sur les femmes, plutôt que des droits démocratiques à tous les citoyens quel que soit leur sexe". Une vérité que plusieurs refusent de voir, car il leur faudrait remettre en question des privilèges qu’ils considèrent naturels ou d’ordre divin. Se voiler aujourd’hui, c’est s’inscrire dans un débat public et politique. Pour l’auteure algérienne, "seule la pensée féministe, qui est d’abord une pensée politique, est capable de renouveler l’analyse des dispositifs des pouvoirs autoritaires et leurs alliances, secrètes ou avouées, avec l’idéologie radicale religieuse". Elle souhaite que les Européennes pensent la condition des femmes émigrées, "comme elles pensent la leur" en fonction de la liberté de pensée et non de la religion pratiquée dans le pays d’origine de celles-ci.
Au Québec, où divers courants cherchent à donner la priorité aux droits religieux sur les droits inaliénables des femmes, où la question d’une Charte de la laïcité se pose avec de plus en plus d’acuité, le livre de Wassyla Tamzali, Une femme en colère, avec son écriture engagée, claire et directe, est incontournable pour bien comprendre les enjeux socio-politiques actuels.
Je suis d'accord avec elle. Avant d'être musulmans, chrétiens, juifs ou autres, nous sommes d'abord des êtres humains. Et toute ségrégation doit être bannie. Que cette ségrégation soit raciale, religieuse ou sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que le voile (ou niquab, burqua...) est une ségrégation sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que la liberté de se voiler est une "prétendue" liberté.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que choisir de se voiler, c'est choisir de se soumettre, c'est accepter le statut d'inférieur à l'homme.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit qu'il ne devrait pas exister de crime d'apostasie. Nous sommes au XXIème siècle, et chacun devrait être libre de croire en ce qu'il veut, ou de ne pas croire. La liberté de conscience et la liberté de croyance doivent être des droits indiscutables.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit que la religion est détournée par certains. Je suis d'accord pour que l'on respecte l'esprit de l'islam et qu'on le fasse évoluer.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre.
Il y a quelques années, j’étais invitée à un dîner auquel assistaient des juristes français et tunisiens (professeurs de droits, avocats, magistrats…).
Un avocat tunisien nous avait raconté une affaire sur laquelle il avait travaillé.
Une maman avait porté plainte contre son mari. Elle l’accusait de maltraiter ses enfants et de les obliger à avoir des relations sexuelles avec lui.
Son dossier comprenait des preuves solides, des expertises médicales, des témoignages… D’après cet avocat, il ne persistait aucun doute quant à la culpabilité du père. La mère voulait interdire au père d’approcher les enfants, mais elle a pourtant été déboutée.
Après l’audience, l’avocat s’était entretenu en privé avec la magistrate et lui avait demandé la raison de son refus. La réponse est étonnante: «en Tunisie, l’inceste n’existe pas. Nous n’avons pas cela chez nous».
Point.
Voilà, l’inceste n’existe pas chez nous.
Vous pouvez fournir toutes les preuves que vous voulez, l’inceste n’existe pas en Tunisie.
Je ne sais pas ce que la plaignante a fait par la suite, s’il y a eu appel ou pas….
Cela s’est passé il y a environ 5/6 ans.
Pourquoi est-ce que j’y ai pensé aujourd’hui?
C’est très simple: je vois les réactions suite au film de Jamel Mokni «Hymen National» et à l’interview de Nouri Bouzid, et je me dis que chez nous, c’est sur et certain, les filles qui n’arrivent pas au mariage VIERGES, garanties 1000% pures, n’existent pas.
Pourquoi?
En Tunisie, les filles ayant des relations sexuelles avant le mariage n’existent pas. Cela n’existe pas chez nous. POINT.
Vous pouvez avancer toutes les preuves que vous voulez, vous pouvez faire autant d’études que vous voulez, vous pouvez enquêter dans les hôpitaux, dans les cliniques, dans les orphelinats… cela n’existe pas chez nous.
On pourrait se demander pourquoi l’hyménoplastie est si fréquente en Tunisie, et particulièrement en été? On pourrait se demander pourquoi le nombre d’IVG de jeunes filles croit d’année en année? On pourrait se demander pourquoi nous avons un si grand nombre de mères célibataires? On pourrait se demander avec qui nos hommes tunisiens, qui eux reconnaissent avoir des relations sexuelles avant mariage, et s’en vantent d’ailleurs, ont justement ces relations?
Mais, c’est sur et certain, toutes nos filles sont garanties 1000% vierges, parce que les relations sexuelles avant mariage n’existent pas chez nous.
Les filles qui ont témoigné dans le film de Jamel Mokni sont soit des putes, soit des actrices qui mentent. Les chiffres avancés par Nouri Bouzid, qui dit les avoir lu dans une étude récente, sont certainement faux. Les gynécologues qui disent opérer des filles pour leur donner une nouvelle virginité sont sûrement des charlatans.
C’est qu’en Tunisie, nous n’avons pas cela.
En Tunisie, nous n’avons pas d’inceste, nous n’avons pas de violence, nous n’avons pas de prostitution, nous n’avons pas de femmes battues, nous n’avons pas… nous n’avons pas… nous n’avons pas…
Et tous ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs, des gens qui veulent salir la réputation de notre beau pays, des traîtres, des gauchisants, des communistes, des dissidents, des imbéciles, des koffars, des pseudo-intellectuels, des homosexuels, des tarés… Ne les écoutez surtout pas. Vous savez tout mieux qu’eux. Vous savez, vous, que chez nous, en Tunisie, nous n’avons rien de tout cela.
Alors, circulez, il n’y a rien à voir!!!!
Et surtout, surtout, n'oubliez pas qu'il ne faut rien voir, rien entendre et rien dire, parce que chez nous, cela n'existe pas!!!!
J'ai demandé si une telle loi existe vraiment. On m'a dit que oui. Bien que les agents étaient incapable de dire s'il s'agit d'une loi, d'une circulaire, d'un arrêté...
Bon, cela prouve qu'une notion telle que la hierarchie des lois est inconnue auprès des agents municipaux!!!!
Bref, j'ai appris que ces dernières années un texte est venu reglementer les prénoms tunisiens. Il parait que ce texte a, d'une façon générale, interdit tous les prénoms qui pourraient donner lieu à une gêne ou sont diffamants, et ceux qui ne seraient pas musulmans.
En plus, ce texte interdit particulièrement les prénoms qui sont des noms de villes, comme Mahdia ou Chiraz, et les noms des personnages historiques, tels Hannibal, Saddam ou Bourguiba.
Par ailleurs, il parait que lorsque les agents ont un doute concernant un prénom, ils doivent consulter leur ordinateur pour voir si ce prénom est permit ou pas.
Concernant l'existence du livret, j'ai eu droit à un sourire. Existe-t-il? N'existe-t-il pas? A priori il existe, mais les agents préfèrent ne pas trop en parler.
Quid en ce qui concerne le prénom Elyssa.
Un des agents a dit que c'est un prénom permit et un autre pense qu'il est désormais interdit, puisqu'il s'agit du prénom d'un personnage historique. Ils ont commencé à discuter entre eux, chacun pensant avoir raison.
Un des agents est allé consulter l'ordinateur: sur le grand Tunis, il y a eu ces dernières années seulement 30 Elyssa, la dernière inscrite l'a été en 2009 à Mutuelleville.
Par contre, j'ai appris qu'un grand nombre de prénoms tirés du Coran sont apparus ces dernières années. Par exemple, Tasnim (que je ne connaissais pas du tout) est devenu assez répandu: ces dernières années, sur le grand Tunis, il y a eu 1625 petites filles prénommées Tasnim.
On m'a cité d'autres prénoms tirés du Coran, que je n'avais jamais entendus de ma vie et que je n'ai d'ailleurs pas retenus, et qui parait-il sont à la mode.
Je viens d'apprendre le suicide de l'artiste peintre Amar Ben Belgacem.
Je suis choquée.
Je l'ai connu à travers facebook, et nous échangions des messages, des liens, des impressions...
Il me semblait un artiste passionné.
Je l'ai rencontré il y a quelques mois à la Galerie El Borj à la Marsa. Très gentil garçon.
Je trouve cela incompréhensible.
Pourquoi un jeune artiste si prometteur attente-t-il à sa vie?
Paix à ton âme Amar. J'espère que tu pourras trouver dans l'au-delà ce que tu n'as pu trouver ici-bas.
Update: Une amie de Amar m'a laissé un message. D'après ce que j'ai compris, une enquête de police est en cours pour savoir s'il s'agit d'un suicide ou pas. Attendons donc le rapport de la police.
Quoiqu'il en soit, paix à son âme.
Update 2: Le groupe "Les amis de Amar" a donné cette information:
"Nous venons d'avoir
l'information qu'Amar quittera demain matin l' institut médico-légal de
Paris, place Mazas quai de la Rapée Paris 75012, à 11h pour être
rapatrié en Tunisie.
Nous donnons rdv à toutes les personnes qui souhaitent s'y rendre à 10h30 Place Mazas
soyez discret SVP."
Précision:
C'est un ami proche de Amar qui le premier m'a donné l'information de son suicide. Ensuite d'autres amis ont nié le suicide. Une amie de Amar m'a dit qu'il y avait une enquête policière.
En ce qui me concerne, je ne connais pas avec exactitude les circonstances de sa mort. Est-ce un suicide comme me l'a dit un de ses amis?
S'il y a une enquête policière, je suppose que c'est parce que les choses ne sont pas claires. J'espère que nous en saurons plus plus tard.
Dès que j’ai appris qu’un film de Yousry Nasrallah était
projeté sur les écrans parisiens, je me suis dépêchée d’aller le voir. Et je ne
l’ai vraiment pas regretté.
Je pense qu’à une seule exception, je n’ai jamais été déçue
par les films de Yousry Nasrallah, bien au contraire. A chaque fois, j’ai envie
de voir et revoir ses films, une seule vision étant insuffisante pour y voir
tout ce que Yousry Nasrallah a voulu nous montrer.
Ehky ya schahrazad ou femmes du Caire, tels sont les titres
de ce film, son titre original et son titre français, film tout récent, qui
décrit un aspect de la situation de la femme égyptienne, de nos jours, encore en 2009.
Synopsis :
Le Caire, de nos jours. Hebba et Karim forment
un couple de journalistes à succès, jeunes, riches et beaux. Hebba anime un talk-show
politique, mais sa pugnacité anti-gouvernementale met en danger la promotion
qu’attend son mari. Il lui met la pression ; elle promet de mettre un peu d’eau
dans son vin. Son émission troque alors la politique pour des faits divers
féminins. Le succès est immédiat : Hebba passionne des millions de spectateurs
avec des histoires vraies, pleines de surprises, de violences, de
rebondissements, les emmenant des bas-fonds du Caire à la jet-set, impliquant
des membres du gouvernement, dans un tourbillon de sensualité et d’inventivité
romanesque. Mais où s’arrête la politique, où commence la question de la
condition féminine ? Hebba se retrouve très vite en terrain miné fait d’abus,
de tromperies religieuses, sexuelles et... politiques. De conteuse, Hebba devient
elle-même une histoire.
Après avoir vu ce film, j’ai lu plusieurs articles à son
sujet, des articles écrits par des journalistes, par des critiques de cinéma,
par une blogueuse (1), (2), (3), (4), (5), (6)… Et je suis d’accord avec tous. Je vous invite à faire de
même. Bien que chacun interprète le film sous un angle divers, ils sont tous
unanimes pour en dire beaucoup de bien.
J’espère contribuer à enrichir le débat par ma propre
contribution, et cela surtout en disant: il ne s’agit pas seulement de la femme
égyptienne, mais il s’agit de toutes les femmes arabo-musulmanes, et peut-être
même de la Femme, bien
que je ne connaisse pas la situation des femmes du monde entier pour affirmer
cela.
Je me limite donc à la femme arabo-musulmane.
Je sais, j’entends déjà tous ceux qui diront : oui,
mais la femme tunisienne a dépassé tout cela et joui aujourd’hui d’une égalité
quasi-parfaite avec les hommes.
Ok. D’accord. Mais seulement sur certains plans.
Oui, d’accord, la femme tunisienne a bien plus de droits que
toutes les autres femmes arabo-musulmanes. Je sais. Je suis d’accord.
Mais dans ce film, il ne s’agit en aucun cas de droits.
La femme tunisienne est majeure comme l’homme, et
juridiquement, du moins en ce qui la concerne personnellement, elle a les mêmes
prérogatives que l’homme tunisien. Elle peut par exemple, et par elle-même,
décider de travailler, de faire des études, de voyager, de se marier, de divorcer…
sans autorisation d’un tuteur. Oui, ok, c’est vrai. Mais si on parlait de la
société, de la pression sociale et non pas de droit?
Je dirais que socialement, il reste encore beaucoup à faire.
Et c’est bien ce que montre ce film.
Dans une société sclérosée, ployant sous le poids des
traditions, où est la place de la femme?
Le film d’ailleurs, nous montre des femmes de milieux
différents pour prouver que cela touche toutes les classes sociales, pas
seulement celles qui sont défavorisées ou illettrées.
Hebba est une femme instruite. Son mari aussi. Ils sont
jeunes, beaux et riches. Ils s’entendent sexuellement. Donc, à priori, aucun
problème à l’horizon. Pourquoi y en aurait-il d’ailleurs? Si ce n’est que la
société veille.
Karim, le mari de Hébba est un lèche-bottes. N’ayons pas
peur des mots. Il veut une promotion, il veut être reconnu, mais non pas grâce
à son mérite, mais grâce à ses relations et aux courbettes qu’il passe son
temps à faire à gauche et à droite.
La relation de Karim avec ses collègues et avec ses
supérieurs est en soi un problème de nos sociétés : hypocrisie,léchage de bottes aux « waslins ». Mais
dans ce film, ce qui m’intéresse, c’est surtout le fait que Hebba est plus «propre»
et courageuse que son mari. Elle est plus intègre. Elle ne veut pas de ces
manœuvres de lèche-bottes. Elle voudrait pouvoir s’affirmer par elle-même et
par son travail, et c’est aussi ce qu’elle souhaite et conseille à son mari.
Hebba a commencé à avoir un certain mépris pour son mari,
mais sa copine la met en garde: «n’oublies pas que c’est ton
deuxième mariage, si jamais tu divorçais, que diraient les gens et quel serait
ton avenir?». Voici une injustice flagrante de nos sociétés:
un homme peut divorcer, encore et encore, il pourrait toujours se remarier,
refaire sa vie. Mais une femme?
Une femme, pourrait à la limite divorcer une fois, on
pourrait à la limite lui pardonner une fois, mais deux?
Même si elle est parfaite, même si elle ne commet aucune
faute, on le lui reprocherait: elle est divorcée. C’est une divorcée. Une
étiquette qui colle à la peau. Une tare. Attention, elle est divorcée. Quelle
maman en voudrait pour son fils?
Pourtant, Heba et Karim viennent d’un milieu censé instruit
et «moderne».
Tout est moderne chez ce couple : un appartement meublé
à l’américaine, une nourriture américaine (on les voit manger je crois à deux
reprises, et à chaque fois, ils mangent du pain de mie, des sandwichs… pas de cuisine
égyptienne).
Leurs relations de couples semblent modernes, leur façon de
faire l’amour parait moderne, et pourtant….Pourtant, lorsque Hebba a commencé à
manifester son désaccord, son mari lui a bien signifié qui est l’homme et où se
trouve la place de chacun.
Pourtant Hebba a fait preuve de bonne volonté. Elle a essayé
d’aider son mari. Bien que n’étant pas d’accord avec sa manière de vouloir
plaire à ses patrons, elle a quand même «obéi» à son mari et modifié son émission.
Lorsqu’il n’a pas la promotion escomptée, que fait-il ?
Il se venge sur Hebba, il la bat. Il manifeste toute sa
rancœur contre elle, il la rend responsable de tous ses problèmes, et c’est
l’œil au beurre noir qu’elle ira témoigner. Hébba, la femme moderne et
instruite est battue par son mari, parce que c’est ainsi. Parce que même
lorsqu’une femme est en apparence traitée sur un pied d’égalité, elle reste une
femme et doit être corrigée.
Je sais, j’ai parlé de la fin du film, mais il s’agit
d’histoires de femmes, et j’ai commencé par celle de Hebba, même si son
histoire se développe tout au long du film.
Pour faire plaisir à son mari, et aussi par crainte d’un deuxième
divorce, Hebba est d’accord pour changer le sujet de son émission de TV, et
voilà que l’occasion lui en ai offerte d'une manière inattendue.
Hebba se rend dans une parfumerie. Elle est habillée à la
dernière mode. Elle s’enquiert de la nouvelle collection de Chanel et commande
toutes les couleurs de rouges à lèvres. On comprend que Hebba est privilégiée.
Une vendeuse de cette parfumerie lui reproche le fait que
son émission ne traite pas des problèmes de tous. Comme Hebba s’étonne, la
vendeuse lui propose d’aller avec elle pour découvrir une autre réalité que la sienne.
Cette vendeuse elle-même est intéressante. Elle dit à Hebba
qu’elle est double. En effet, elle travaille dans cette parfumerie, elle est
habillée à l’occidentale, mais dès qu’elle quitte son travail, elle se voile et
vis dans les quartiers défavorisés. Hebba l’accompagne. Dans le métro, Hebba
est l’unique femme à ne pas porter de voile. Tous la regardent avec insistance.
Ils la fixent et la mettent mal à l’aise. La vendeuse ressent ce malaise et lui
donne un foulard pour qu’elle se couvre la tête comme toutes les autres femmes.
La pression sociale et le voile. Une belle image. Certaines
se voilent peut-être par choix, mais toutes les autres? Toutes les autres
le font-elles vraiment par choix?
N’est-ce pas la pression sociale qui les y oblige, cette
pression pouvant être un parent, le voisinage, un patron, ou tout simplement le
regard des autres?
Pour son émission, Hebba va donc rencontrer des femmes
différentes, et chacune va raconter son histoire.
Nous avons celle qui est resté vieille fille. Elle a fini
dans une clinique psychiatrique. Pourquoi? Parce qu’elle a refusé le
carcan social, elle a refusé le mariage à l’égyptienne (ou à
l’arabo-musulmane), elle a refusé le joug des traditions, elle a refusé la suprématie
du mâle, elle a refusé d’être l’ombre d’un homme.
Elle va à un rendez-vous. Elle écoute le prétendant énoncer
toutes ses conditions. Et à la fin, elle lui dit qu’elle accepterait toutes ses
conditions, mais qu’elle demande juste ce qu’elle aura en retour. Quoi? Elle répète: pourquoi renoncerait-elle à sa liberté, à son indépendance financière, pourquoi
est-ce qu’elle accepterait de faire le ménage, de s’occuper de la belle-mère,
de faire la cuisine…? En contrepartie de quoi? Que va-t-il lui apporter lui?
Que répond le prétendant ?
Un mari.
Une femme doit consentir à tout cela, à toutes ces
restrictions, à toutes ces obligations, seulement et uniquement pour avoir un
mari.
Mais qu’est donc un mari dans nos sociétés ?
Elle est prête à renoncer à tout cela pour avoir un
compagnon, pour avoir un amoureux, un partenaire, un prince charmant, mais… on
ne lui offre qu’un mari, qui ne remplirait aucune de ces «taches».
En fait, elle ne consentirait à tous ces sacrifices que pour obéir à la société
et jouir du statut de la femme marié. Et quel statut !
Cette femme est venue témoigner à l’émission de Hebba. J’ai
adoré lorsqu’elle a commencé son témoignage en disant qu’elle voulait parler du
voile. Hebba étonnée, lui demande s’il s’agit du voile islamique, elle lui
répond que non, qu’elle parle du voile qui couvre depuis quelques temps les
esprits des gens. Ce voile qui s’est abattu sur les cerveaux de tous les
égyptiens, hommes et femmes.
Je dirais: pas seulement égyptiens d’ailleurs!
Il y a deux autres témoignages dans le film. Je ne peux les
raconter tous. Mais à chaque fois il s’agit de femmes victimes d’hommes.
D’hommes qui profitent des lacunes de nos sociétés et s’en servent pour
tromper, bafouer, profiter, exploiter des femmes. L’oncle qui vole l’argent de
ses nièces, pourtant elles-mêmes pauvres, l’employé qui séduit les filles de
son patron décédé, le futur ministre arnaqueur…
D’ailleurs, pour ce dernier témoignage, la femme est arrêtée
pour avoir protesté et posé une simple question: sur quels critères les
ministres sont-ils nommés?
Yousry Nasrallah profite d’ailleurs de son film pour aborder
d’autres problèmes que ceux de la place de la femme dans nos sociétés. Il parle
de corruption, il parle de drogue, il parle d’hypocrisie… Et comme onle répète souvent dans ce film, tout est
politique.
TOUT EST POLITIQUE, c’est bien vrai.
Je ressens ce film comme un signal d’alarme. Attention,
mesdames et messieurs, nous avons des problèmes. Nos sociétés arabo-musulmanes
souffrent. Et un des problèmes majeurs est celui du statut de la femme, qui représente,
il ne faut jamais l’oublier, la moitié de l’humanité.
Allez voir ce film, c’est le conseil que je vous donne.
Entre temps, lisez les articles qui lui ont été consacrés.
Quand à moi, je le reverrais avec un très grand plaisir.
Connaissez-vous la définition
du postmodernisme ou de la postmodernité? J’ignorais le terme jusqu’à
ce qu’atterrit sur mon bureau l’étude de Hassen Zargouni publiée
vendredi dernier dans nos colonnes. De cette étude, on apprend que
le Tunisien lambda, qui se dit et se croit le plus moderne et le plus
intelligent de toute la planète, est encore loin de ce que M. Zargouni
appelle postmodernité. Et c’est quoi la postmodernité ? Le patron
de Sigma l’a très bien expliqué dans son article. Mais M. Zargouni a la
fâcheuse habitude d’utiliser des termes savants visant une caste bien
déterminée de la société. Or, il me semble que le terme et le
concept se doivent d’être vulgarisés, généralisés, médiatisés et
pénétrer les articles des tabloïds populaires et populeux. Si je devais (et je me dois) d’expliquer la postmodernité à ma fille, voilà ce que je dirai.
C’est considérer le tabac comme nocif et voir les fumeurs comme des gens sales et rétrogrades. C’est
considérer le code de la route comme un texte sacré et voir ceux qui ne
le respectent pas comme des gens idiots et arriérés. C’est
considérer la terre et l’environnement comme un héritage de nos parents
qu’on doit transmettre intact à nos enfants et voir les pollueurs comme
des gens égoïstes et primitifs. C’est considérer la création
(qu’elle soit artistique, entrepreneuriale, scientifique ou autre)
comme un objectif de tout individu et voir les passifs et simples
spectateurs/consommateurs comme des gens sots et retardés mentaux.
Sauf
que voilà, tout ce que je venais de dire là ressemble plutôt à un
langage de martien qu’à celui de quelqu’un qui vit sur terre et
particulièrement en Tunisie. Chez nous, les priorités c’est la
famille, la religion et l’argent. La famille nous donne l’impression
d’avoir rempli son devoir sur terre en pérennisant l’espèce. La religion rassure ici-bas et assure la vie de l’au-delà. L’argent
garantit le confort et, surtout, le paraitre : on est meilleurs que les
voisins. Mais comme on est toujours le riche de quelques uns et le
pauvre de beaucoup d’autres, l’argent on n’en a jamais assez. Du coup, et au vu de ces priorités, voilà comment le Tunisien explique (sans l’avouer) la postmodernité à ses rejetons.
Le tabac? Je fume, mais tu ne dois pas fumer. Et pourquoi fumes-tu papa ? Parce que c’est une affirmation du soi! Le
code de la route? Tant qu’il n’y a pas de flic ou de radar
automatique, les panneaux et les feux sont valables pour les autres et
érigés pour l’esthétique urbaine. La terre? Après moi le déluge. L’environnement? Il faut bien que les éboueurs travaillent! La pollution sonore? Il faut bien qu’on fête à coups de klaxons et de baffles nos mariages, réussites et victoires! Le sport? On en fait assez au lit. La création? On ne va pas concurrencer le bon dieu, seul créateur sur terre! L’objectif sur terre? La maison, cercueil de la vie. L’objectif dans la vie? Satisfaire le bon Dieu pour garantir la belle vie après le cercueil!
«Cette introspection serait féconde pour identifier le socle de nos
valeurs, savoir d’où on vient et où on voudrait aller», a conclu
Zargouni avec ses termes savants. Interrogations étranges puisque le Tunisien a déjà les réponses. Ses réponses! Qui, forcément, sont les VRAIES réponses.
Quant à Zargouni and co, ils n’ont absolument rien compris à la vie! Postmodernisme, disent-ils. Pfffff!
كنت فى زيارة لأحد أصدقائى عندما دخلت علينا ابنته
التلميذة فى المرحلة الابتدائية وسألته ببراءة: ــ بابا.. ما هى
الانجازات العظيمة العملاقة للرئيس مبارك..؟
رد صديقى ساخرا: ــ
الرئيس مبارك ليست لديه انجازات عملاقة.
هزت البنت رأسها وخرجت
واستأنف صديقى حديثه معى وسرعان ما بان القلق على وجهه فنهض ونادى ابنته
وسألها: ــ لماذا سألتينى عن انجازات الرئيس مبارك..؟!
قالت
الطفلة: ــ هذا موضوع التعبير الذى أكتبه الآن وسأقدمه غدا فى المدرسة.. ــ
ماذا كتبت فى الموضوع..؟ ــ كتبت ما قلته حضرتك.. الرئيس مبارك ليست
لديه انجازات عملاقة.
بان الهلع على صديقى وراح يقنع ابنته بأنها
يجب أن تكتب ما قاله لهم المدرس فى الفصل وليس رأى أبيها ولم يتركها حتى
تأكد بنفسه أنها كتبت المديح المطلوب فى الرئيس مبارك. انصرفت من بيت صديقى
وأنا أفكر فى أننا نتعلم الكذب فى سن مبكرة.. نتعلم منذ طفولتنا أن
الحقيقة شىء وما يجب أن يقال شىء آخر. ستكبر هذه البنت وتتزوج وتنجب أطفالا
وسوف تعلمهم، كما تعلمت، أن الحقيقة لا يجب بالضرورة أن تقال.
ستعلم
أطفالها أنه ليس من المفيد دائما أن يقولوا ما يعتقدون وانما الأفضل أن
يقولوا ما ينجيهم من العقاب أو يجلب عليهم المنفعة حتى لو كان مخالفا
للحقيقة.. هذا الشرخ الذى يحدث مبكرا فى وعى المصريين بين الحقيقة والصورة،
بين ما يحدث فى السر وما يظهر فى العلن، لا يفارقهم بعد ذلك أبدا..
هذا
الأسبوع تذكرت حكاية ابنة صديقى ثلاث مرات: رأيت فى التليفزيون تلاميذ
صغارا، أولادا وبنات تم جمعهم ووضعهم أمام الكاميرات ليرقصوا ويغنوا
مرددين أناشيد سخيفة مليئة بالنفاق للرئيس مبارك قام بتأليفها وتلحينها
مدرسون أخذوا على عاتقهم تعليم تلاميذهم النفاق بدلا من تعليمهم الاستقامة
والصراحة.
بعد ذلك تابعت ما يسمى بانتخابات مجلس الشورى ورأيت كيف
حشدت وسائل الإعلام الحكومى عشرات المثقفين، من صحفيين وإعلاميين وأساتذة
جامعيين، مختلفين فى كل شىء إلا فى قدرتهم الفائقة على الكذب.. ظل هؤلاء
يؤكدون أن الانتخابات تمت بمنتهى النزاهة والشرف بينما هم يعلمون، مثلنا
جميعا، أن الانتخابات تم تزويرها بالكامل لصالح الحزب الحاكم بل ان التزوير
هذه المرة كان شاملا بعد استبعاد الإشراف القضائى الحقيقى، فقد تم منع
الناخبين بالقوة من الإدلاء بأصواتهم وتم تقفيل الصناديق لصالح مرشحى
الحكومة.
ظللت أراقب وجوه المثقفين الكذابين فى التليفزيون ووجدتنى
أتساءل: كيف يجرؤ رجل يحترم نفسه على هذا الكذب الفاحش..؟!. ألا يخجل من
زوجته وأولاده عندما يرونه وهو يكذب على الملأ..؟!.. لا شك أن هؤلاء
المنافقين قد تعلموا مبكرا، مثل ابنة صديقى، أن الحقيقة لا يجب إعلانها
دائما واأنه من المفيد والمقبول أن نكذب لنحصل على مكافآت وامتيازات..
فى
نفس الأسبوع ارتكبت إسرائيل مجزرة بشعة أضيفت إلى سجلها الأسود الحافل
بالمذابح عندما هاجم الجنود الإسرائيليون سفينة الحرية فى المياه الدولية
وأطلقوا النار فقتلوا وأصابوا العشرات من دعاة السلام العزل الأبرياء الذين
جاءوا من دول مختلفة لفك الحصار عن مليون ونصف المليون إنسان فى غزة.
هذا
الحصار المشين تشترك فيه الحكومة المصرية بإغلاق معبر رفح، والغرض من ذلك
إرضاء إسرائيل حتى يضغط اللوبى الصهيونى على الإدارة الأمريكية حتى تقبل
توريث الحكم فى مصر من الرئيس مبارك لنجله جمال.. الغريب أن الحكومة
المصرية بعد أن أدانت المذبحة باعتبارها استعمالا مسرفا للقوة..
(لاحظ
ليونة التعبير) دعت دول العالم إلى العمل على فك الحصار عن غزة.. يالها من
أكذوبة كبرى.. كيف يدعو النظام المصرى إلى فك الحصار عن غزة بينما هو طرف
أصيل فى هذا الحصار؟!. بدلا من هذه الدعوة البلاغية الفارغة لماذا لا يبدأ
النظام المصرى بنفسه ويفتح معبر رفح بشكل دائم حتى تتدفق الأغذية والأدوية
والمساعدات على إخواننا المحاصرين فى غزة..؟..
ان الأكاذيب قد
انتشرت فى حياتنا اليومية لدرجة أن معظم ما نراه يبدو كأنه حقيقى وهو
كاذب.. كبار المسئولين عندنا يفاخرون بالإصلاحات الديمقراطية التى حققوها.
أول مبادئ الديمقراطية تداول السلطة بينما الرئيس مبارك يحكم مصر منذ
ثلاثين عاما فأين الإصلاح الديمقراطى؟..
فى مجلس الشعب تدور
مناقشات ساخنة تصل إلى حد المشادات العنيفة بين النواب مما قد يعطى انطباعا
بأن فى مصر برلمانا حقيقيا والواقع أن كل ما يحدث فى البرلمان قد قرره
سلفا الرئيس مبارك الذى تكفى إشارة واحدة منه لكى يغير نواب الحكومة رأيهم
فورا من النقيض إلى النقيض.
ان معنى الاستبداد أكبر بكثير من
الاستحواذ على السلطة. الاستبداد يعنى، فى جوهره، اغتصاب حق الناس فى
الاختيار وكسر إرادتهم وإخضاعهم بالقوة لرغبات شخص واحد.. الأمر الذى يقضى
على احترامهم لأنفسهم ويجعلهم أكثر قابلية للإذلال. الأسوأ من ذلك أن
الاستبداد يعطل مبدأ الانتخاب الطبيعى ويقدم الولاء على الكفاءة فلا تمنح
المناصب غالبا لمن هم أهل لها، انما يكافأ بها الاتباع والمريدون على
إخلاصهم للحاكم..
الأمر الذى يؤدى بالضرورة إلى غياب العدالة مما
يجعل الأسباب لا تؤدى إلى النتائج.. فالاجتهاد والذكاء لا يؤديان بالضرورة
إلى النجاح والانحراف لا يؤدى بالضرورة إلى العقاب. هنا يتحول الكذب من
نقيصة إلى مهارة تجلب المنافع ويتحول النفاق إلى نوع من الكياسة واللياقة
يؤدى بالمنافق إلى الحصول على مغانم كان بالتأكيد سيفقدها إذا قال الحقيقة،
وهكذا يتلف شيئا فشيئا إحساسنا الفطرى بالشرف ونقع فى ازدواجية بين ما
نقوله وما نفعله.. ان الانحراف الأخلاقى الناجم عن الاستبداد سرعان ما
ينتقل من المؤسسات السياسية إلى كل مجالات الحياة.. ففى مصر (وفى الدول
العربية الواقعة جميعا، للأسف، فى براثن الاستبداد)..
كثيرا ما
يعيش الناس انفصالا كاملا بين القول والفعل، بين المظهر والجوهر، بين
الصورة البراقة والحقيقة المؤلمة.. يكفى أن تطالع صفحات الحوادث فى الصحف
لتجد معظم المتهمات بالجرائم محجبات، يكفى أن تمشى على ضفاف النيل لتجد
عشرات الشبان الذين يختلسون اللمسات والقبلات مع فتيات محجبات، بل ان فتيات
كثيرات يرتدين مع الحجاب ملابس ضيقة تثير الغرائز أكثر من ملابس السافرات
المحتشمات.. أنا أحترم المحجبات وأحترم الحجاب كاختيار شخصى لا يمنع المرأة
من التعليم والعمل لكننى ببساطة ضد الانفصال بين المظهر والسلوك كما أننى
أعتقد أن ما نفعله فى هذه الحياة أهم بكثير مما نرتديه من ملابس.. ا
لمسئولون
فى الدولة المصرية الذين يقمعون المصريين ويزورون إرادتهم فى الانتخابات
ويتسببون فى نهب أموالهم وافقارهم وتجويعهم. معظم هؤلاء المسئولين يؤدون
الصلاة فى أوقاتها ويصومون ويحجون إلى بيت الله الحرام ويؤدون العمرة أكثر
من مرة وهم لا يرون أى تناقض بين ورعهم الدينى والجرائم التى يرتكبونها فى
حق الناس.. إن الازدواجية التى يبدأها الاستبداد فى قمة السلطة، سرعان ما
تنتشر مثل السرطان فى جسد المجتمع كله لتدمر خلاياه الأخلاقية وتعلم الناس
الكذب والخداع والنفاق.
هذا بالضبط ما يحدث الآن فى المجتمعين
المصرى والعربى، لا يعنى ذلك بالطبع أن المصريين والعرب جميعا كذابون، بل
إن قلة ممتازة من الناس سوف تظل قابضة على الجمر، متمسكة دائما بالقيم
الأخلاقية الصحيحة مهما تكن الظروف غير مواتية.. لكن كثيرا من البشر لديهم
من الضعف الإنسانى ما يجعلهم غير قادرين على التمسك بالاستقامة فى مجتمع
معوج ودولة استبدادية ظالمة.
إن اتساق القول مع الفعل والاستقامة
والصراحة وكل مفردات الشرف لا يمكن أن تتحقق من قاعدة المجتمع فقط دون قمته
فالسمكة تفسد دائما من رأسها كما يقول الصينيون.. ستظل الدعوة الفردية
لإصلاح الأخلاق قليلة التأثير ما لم يصاحبها إصلاح سياسى يعيد إلى الناس
حقهم الطبيعى الأصيل فى اختيار حكامهم ويجعلهم سواسية أمام قانون عادل وقاض
محايد مستقل لا سلطة عليه إلا من ضميره.. عندئذ فقط سوف يبرأ المجتمع من
الكذب والنفاق وسيقول الناس ما يعتقدونه ويفعلون ما يقولونه. الديمقراطية
هى الحل
Je viens de lire cet article "Etre égyptien et mariée à une Israélienne: impossible" et je suis indignée. Ce sont toujours les enfants qui payent pour les conneries des politicards, des belligérants, des idiots...
La Haute Haute cour administrative égyptienne a statué: les hommes égyptiens qui ont épousé des israéliennes, ainsi que leurs enfants, doivent être déchus de leur nationalité égyptienne.
Quel est donc le crime de ces enfants?
Ont-ils choisi leurs parents, ou même choisis de naître?
Sont-ils responsables des actes de leurs parents? Sont-ils responsables de la politique des pays de leurs parents?
Non, je ne le crois pas. Alors pourquoi doivent-ils être punis?
Dans ce cas précis, heureusement que la Tunisie permet aux tunisiennes de transmettre la nationalité tunisienne à leurs enfants, sinon, ils auraient été apatrides.
Mais concernant les autres pays arabo-musulmans, qu'en est-il? Que font ces enfants pour avoir une nationalité, un pays et des droits?
Et puis, je trouve que l'Égypte est trop prétentieuse. Elle passe son temps à déchoir les gens de leur nationalité. Celui-là la dérange, et hop, il est déchu de sa nationalité, celui-là est kèfir, pareil, on le déchoit de sa nationalité...
En plus, n'importe quel Tartempion peut saisir la justice pour demander que telle ou telle personne soit déchue de sa nationalité. Droit dont certains usent et abusent je trouve.
Il est temps que l'Égypte, qui se croit (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi?!!) le leader du monde arabe, revoie ses positions et sa politique envers ses enfants. Même si elle ne veut pas les reconnaitre, ses/ces enfants sont là, et ils ont besoin de protection.
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