En surfant sur le net, j'ai trouvé ce fait divers qui date de 1996.
AFP, Le Caire, Égypte - Six personnes se noyèrent en essayant de sauver un poulet qui tomba dans un puits de 20m. Un adolescent de 18 ans fut le premier à descendre suivi de sa sœur et ses deux frères, qui ne savaient pas nager. Deux voisins qui leur portèrent secours se noyèrent à leur tour. Par contre, en récupérant les cadavres, les sauveteurs trouvèrent le poulet qui survécu.
Sur la route de l’aéroport pour Bagan, nous avons visité un atelier de batteurs d'or. C’est impressionnant. Ces gens travaillent dans des conditions bien difficiles, et comme je l'ai déjà dis, d’une manière bien archaïque. Tout se fait à la main. Ils n’ont aucune machine. Ils ne disposent que d’outils très basiques.
A Bagan, nous avons logé à l’hôtel Aureum Palace (Le Palais doré). Magnifique hôtel.
Cet hôtel appartient au gendre de leur chef d’Etat. Et cela se voit.
La compagnie aérienne Air Bagan, qui nous avait amené à Bagan appartenait aussi au gendre du chef d’Etat (d’après notre guide).
Avant d’aller en Birmanie, j’avais à peine entendu parler de ce pays. Mes amis y allaient, ils m’ont proposé de les accompagner, je l’ai fait.
Notre guide (qui est birmane) nous avait quelques fois parlé de la répression, de la dictature, des barons de la drogue… Cela était très visible à Bagan.
Notre hôtel était très luxueux, et plus particulièrement en comparaison avec la pauvreté des habitants. Il paraît quand même, que grâce au tourisme, les habitants de Bagan se sont un peu «enrichis», ou du moins, leurs conditions de vie se sont améliorées.
Bagan est sans aucun doute le site le plus étonnant du Myanmar, si ce n'est de toute l'Asie du Sud-Est. Au bord du fleuve Ayeryarwady, et sur une superficie de 40 km2 se dressent 2219 temples construits du 11ème au 13ème siècles par les souverains successifs qui firent la grandeur de Bagan (Anawratha, Kyanzittha, Alaungsithu et Narapatisithu, ..).
Nous en avons visité quelques uns, et particulièrement la Pagode Schewzigon.
Nous avons fait aussi une promenade en calèches à travers la plaine de Bagan. Cela nous a permis d’approcher plusieurs de ces temples.
Mais la plus belle expérience a été la promenade en Montgolfière de la compagnie britannique «Balloons over Bagan». Nous avons ainsi survolé le site pendant environ 45mn. J’avoue que je n’étais pas très rassurée, mais pour rien au monde, je ne serais restée à terre.
Nous avons également visité le marché de Nyaung Oo et le village de Mynkaba connu pour ses artisans laqueurs. Depuis toujours, je connais les objets en laque, mais je n’aurais jamais imaginé que ces objets étaient fabriqués avec du bambou tressé ou des queues de chevaux.
Quelle adresse pour fabriquer ces objets. La décoration requiert aussi beaucoup de finesse. Ces gens sont de vrais artistes trés doués.
Les birmans nous ont offert, à chacun, une tenue birmane traditionnelle. Nous les avons portées, et nous sommes allés assister à un spectacle de marionnettes, spécialité du pays.
Nous avons passé notre réveillon du nouvel an à Bagan. Spectacle de danse, excellent dîner. Feu d’artifice et orchestre. Je n’ai pas vu ces deux derniers, j’avais été me coucher!!!
P.S.: seule la photo de la Pagode Schwezigon est de moi.
"Trois sorcières regardent trois montres Swatch. Quelle sorcière regarde quelle montre Swatch ?"
Et maintenant en Anglais :
"Three witches watch three Swatch watches. Which witch watch which Swatch watch?"
Maintenant pour les spécialistes :
"Trois sorcières suédoises et transsexuelles regardent les boutons de trois montres Swatch suisses. Quelle sorcière suédoise transsexuelle regarde quel bouton de quelle montre Swatch suisse?"
Et en Anglais (accrochez-vous) :
"Three Swedish switched witches watch three Swiss Swatch watch switches.Which Swedish switched witch watch which Swiss Swatch watch switch?"
Et maintenant vous pouvez nettoyer votre écran !!!
Contrairement à l'aéroport de Yangoon, celui de Mandalay était flambant neuf. Énorme, moderne, marbre et granit partout, mais désespérément désert.
Mandalay (environ 900 000 habitants) fut la dernière capitale birmane avant l’arrivée des Anglais, qui firent de Yangoon la première ville du pays. La cité tient son nom de la colline qui culmine à 236 m au Nord-Est de l’ancien Palais Royal. Dans les environs se trouvent les quatre cités anciennes d’Amarapura, Sagaing, Ava et Mingun.
Nous avons été logés à l’Hôtel Mandalay Hill Resort
Nous avons visité le monastère Shwenandaw, célèbre pour la finesse de ses sculptures sur bois
et la pagode Kuthawdaw avec son gigantesque livre de pierre.
En fait, il s’agit de 739 pavillons qui contiennent chacun une stèle de marbre blanc. Sur ces stèles est gravée l’intégralité du canon Tripitaka qui présente l’ensemble de la religion bouddhiste, pour le préserver de toute déformation. En somme, c’est un peu leur livre sacré.
Nous avons également visité la Pagode Mahamuni et son magnifique Bouddha recouvert de 9 tonnes d’or. A l’origine, ce bouddha ne pesait que 4 tonnes. Les fidèles lui offrent de l’or. Les plus riches lui offrent des bijoux, les autres lui offrent de petites feuilles d’or. C’est pour cela qu’il est un peu déformé.
Nous sommes également allés à Amarapura, ancienne capitale royale (1782-1857) située à 12 km au sud de Mandalay pour assister au service du repas quotidien des 1000 moines du Monastère de Mahagandayon, l’un des plus importants du pays.
Dans cette petite ville (plutôt gros village!), nous nous sommes promené à pieds, cela nous a permis de voir les birmans de plus près. Nous avons été impressionnés par leur travail.
Nous avons visité un atelier de tissage, et un atelier (est-ce le mot adéquat?) d’emballage sous vide de grains de tourne-sol.
C’est impressionnant. Ces gens travaillent d’une façon efficace, sans relâche. Malgré notre présence, ils ne s’interrompent jamais. Ils ne lèvent même pas la tête pour nous regarder. Chacun est absorbé par sa propre tache.
Les conditions de travail sont archaïques.
Nous avons embarqué à bord d’un petit ferry (il s’agit en réalité des deux barques collées/assemblées/attachées l’une à l’autre par des planches en bois) pour traverser une petite rivière et rejoindre Ava, ancienne capitale de plusieurs royaumes birmans entre le XIIIème et le XVIIIème siècle.
Nous y avons trouvé des petites enfants adorables. Ils vendaient des petits produits de l’artisanat local. Ils chantaient une petite chanson en français (qui la leur a apprise?): «c’est joli, c’est local, c’est moi qui l’ai fait, STP, veux-tu m’en acheter». J’avoue qu’au début, nous n’avions pas réalisé que c’était du français tellement l’accent est…
Ces enfants étaient tellement adorables, qu’ils donnaient envie d’acheter leurs produits rien que pour leur faire plaisir.
Nous avons également pris le bateau pour Mingun: cette ancienne cité des environs de Mandalay, regroupe de nombreuses curiosités, parmi lesquelles figure la Pagode de Mingun dont la construction fut entreprise par le Roi Bodawpaya en 1790 et qui aurait du être la plus vaste du Monde (avec 150 m de haut, elle aurait dépassé de 20 mètres la colossale pagode de Nakhon Pathom en Thaïlande) mais la mort du souverain en 1819 puis le séisme de 1838 stoppèrent net ce projet grandiose. Il en reste aujourd'hui une gigantesque terrasse délabrée de 50m de haut, gardée par les vestiges de deux lions géants, victimes eux-aussi du tremblement de terre.
Visite de la Cloche de Mingun de 90 tonnes, 4 mètres de haut et 5 mètres de diamètre: la deuxième plus grosse cloche du Monde après celle de Moscou. Coulée en 1808, elle était destinée au stupa de la pagode
Tout le long du fleuve, des birmans ont construit leurs petites maisons sur les bancs de sable pour la période de l’hiver (saison sèche au Myanmar).
D’après notre guide, il faut compter environ une journée pour construire une maison.
Autrefois, les riches construisaient leurs maisons en teck, aujourd’hui, celui-ci étant devenu excessivement cher, rares sont ceux qui le font encore. Les plus favorisés construisent en dur (béton et briques), les plus démunis habitent dans des maisons faites en bambou tressé.
Nous avons visité un atelier de travail du bambou. Un petit enfant était employé à tresser les cloisons qui serviraient pour la construction de maisons. Je l’ai filmé, mais comme je l’ai déjà dis précédemment, je n’arrive pas à copier mes vidéos sur mon PC. J’espère me faire aider bientôt et vous en faire profiter.
Les maisons birmanes sont donc des sortes de cabanes plus ou moins grandes, faites de cloisons en bambou tressé, et de toits en feuilles de palmiers. C’est très joli, mais j’imagine que cela ne doit pas être très efficace pour protéger des intempéries. Mais c’est pratique pour se déplacer au gré des saisons et des cultures.
J’ai remarqué que les birmans n’utilisent pas beaucoup de meubles, même dans les familles de classe moyenne. Ceux qui peuvent se le permettre, disposent d’une table, d’une armoire, d’une TV, d’un groupe électrogène et d’un frigo. Les autres, parfois, ne disposent que de grands paniers en bambou tressé dans lesquels ils rangent toutes leurs affaires.
Il y a un problème d’électricité au Myanmar. Les coupures d’électricité sont très fréquentes. A Yangoon, les gens ne disposent que de 12 heures d’électricité par 24 heures. Ce qui est encore plus terrible, c’est que ce n’est jamais les mêmes horaires.
(A suivre)
P.S.: seule la photo du monastère Shewenandaw est de moi.
Nous étions un groupe de 17 personnes. Un groupe très sympa. Nous nous connaissions presque tous.
Le voyage était bien organisé. Merci R qui s’est bien occupé de tout.
Après des heures et des heures d’avions et d’aéroports, nous sommes arrivés à Yangoon.
Les autorités birmanes veulent encourager le tourisme. Nous avons donc été traités comme des Pachas pendant tout notre séjour (le retour à Tunis a d’ailleurs été dur, nous étions redevenus de simples citoyens!!!).
Nous avons passé deux jours à Yangoon. Nous y avons visité:
la Pagode Sule
la pagode Kyaukhtatgyi qui abrite un grand Bouddha couché de 70m de long
la fameuse pagode Shwedagon célèbre pour son stupa couvert d’or de près de 100m de hauteur qui abrite 8 cheveux de Bouddha: cette pagode est une véritable ville dans la ville où une foule de fidèles se presse toute la journée avec offrandes et prières, mais l’ambiance devient magique au coucher du soleil quand le Stupa flamboie.
le Musée National
et une fabrique de bijoux. Le Myanmar étant producteur de saphirs, de rubis et de plusieurs pierres semi-précieuses.
Nous avons aussi fait un tour en cycle-pousse, et nous avons découvert le quartier chinois et le quartier indien.
Comme je l’ai déjà dis,
Yangoon est la ville la plus importante du Myanmar. C’était la capitale.
Personnellement, c’est la ville que j’ai le moins aimé.
La différence de classes est très visible à Yangoon. Nous avons traversé un quartier résidentiel, comprenant de superbes villas, parcours de golf, quelques belles voitures.
En fait, toutes les richesses du pays se trouvent concentrées entre les mains des dirigeants, de leurs familles et des barons de la drogue. Ces derniers ont des privilèges énormes et vivent en toute quiétude.
Je n’ai pas remarqué une classe moyenne importante. Les «excessivement riches» et les classes moyennes sont minoritaires. Les Birmans sont en grosse majorité pauvres.
Notre guide nous a expliqué que leur système «économique» repose sur la corruption.
Les salaires sont très bas. Le salaire mensuel moyen des fonctionnaires était d’environ 30$. Dernièrement, il est passé d’un coup à environ 180$, soit 6 fois plus. Le gouvernement pensait ainsi combattre la corruption. Mais cette mesure a eu l’effet inverse: les fonctionnaires sont devenus plus gourmands!
Le prix d’une consultation chez un médecin: 1$ et demi. C’est ridiculement bas.
L’infrastructure routière est lamentable. Les routes sont très étroites et en très mauvais état. Pour nous déplacer d’une ville à une autre, nous avons du à chaque fois prendre un avion.
Le Myanmar ne dispose que d’une seule voie de chemin de fer, construite par les Anglais à l’époque de la colonisation. Il paraît que les horaires des trains sont fantaisistes, avec des retards monstres. D’après notre guide, il faut environ 17h de train pour aller de Yangoon à Mandalay (645km). En plus, pour un départ le matin, il faut passer la nuit devant le guichet pour acheter les billets, ces derniers ne sont vendus qu’en dernière minute pour éviter le marché noir.
Après deux jours à Yangoon, direction l’aéroport pour Mandalay.
L’aéroport de Yangoon est un vrai spectacle. Ils sont entrain d’en construire un nouveau. Nous avons donc utilisé l’ancien.
Comment vous décrire cet aéroport?
C’est tout sauf un aéroport!
C’est un énorme hangar, en mauvais état et sale. Mais ça, c’est pas trop grave à la limite.
Tous les voyageurs attendent dans la même salle d’embarquement, quelle que soit la compagnie ou la destination. Un type avec une pancarte arrive de temps en temps pour appeler les voyageurs et leur demander d’embarquer. Mais ça, c’est toujours pas très grave.
Cette salle d’embarquement/hangar donne directement sur les pistes. Les portes sont ouvertes et rien, mais rien ni personne, n’empêche les voyageurs de sortir et de se promener sur les pistes. Et là, c’est le grand folklore. C’est dommage, j’ai tout filmé, mais je n’arrive pas encore à transférer mes films sur mon PC.
Qu’avons-nous vu sur ces pistes?
- les bagages sont transportés, ou plus précisément, poussés manuellement. Ils sont déposés sur des chariots, poussés manuellement par des employés.
- un avion est arrivé. Il a atterrie, et ensuite un TRACTEUR (promis, juré, c’est vrai) est venu le traîner. C’est un mystère que je n’ai toujours pas réussi à élucider. Cet avion peut voler mais ne peut pas rouler?
- un avion est arrivé, seule une hélice tournait, l’autre était bloquée.
- de temps en temps, des avions de chasse décollaient. C’était impressionnant et incongru.
- l’agitation sur les pistes était vraiment comique. Un de nos amis a justement fait remarquer qu’il ne manquait que les poules pour se sentir dans une foire ou un souk…
Je ne vous raconte pas la peur que j’ai eu de prendre l’avion dans ces conditions. J’avais surtout une peur affreuse pour mon fils. Avais-je le droit de le laisser voyager dans ces conditions?
Je ne pouvais pas reculer, il fallait prendre l’avion. J’ai essayé de faire le vide dans ma tête, et nous avons embarqué. Mais pendant toute la durée du vol, je priais pour que nous arrivions à destination sains et saufs.
(A suivre).
P.S.: Seules les 6 photos de l'intérieur de la Pagode Shwedagon sont de moi.
Hier je me suis rappelé une petite anecdote que j'avais oublié de raconter à propos du téléphone en Birmanie.
Comme je vous l'ai donc dis, nous voulions absolument trouver un moyen de téléphoner à nos familles. A Yangoon, cela a presque marché. Ensuite, nous sommes allés deux jours à Mandalay.
Deux amis avaient essayé pendant toute une soirée de téléphoner. L'un a pu avoir une très brêve communication, l'autre pas. Le lendemain, mauvaise surprise pour les deux: deux factures de téléphone plutôt "salées". C'est d'ailleurs à cette occasion que nous avions appris que la communication est facturée à partir de la 3ème sonnerie, même si on ne parle pas.
Nous étions donc plutôt frustrés.
Nous avons continé notre voyage, et nous sommes allés à Bagan. A l'aéroport, nous avons trouvé un taxiphone.
N'imaginez surtout pas une cabine avec un téléphone high tech.
Je vous décris le taxiphone:
- il y avait un bureau (dans le sens table) partagé par deux femmes, l'une est représentante du bureau de tourisme, l'autre est préposée au téléphone.
- le téléphone: cela doit être le modèle inventé juste après les téléphones à manivelle. Vous vous rappelez ces vieux postes noirs que l'on voit dans les anciens films ou sur les photos de nos grands parents? C'est ce téléphone-là!
J'ai trouvé une photo sur internet, c'est ce genre de poste:
Mais bon, l'essentiel est qu'il marche. Elle nous donne le tarif et compose un premier numéro. Tout d'un coup, nous la voyons sortir un chronomètre. Elle le tenait à la main, prête à appuyer, pour chronométrer la communication. Nous avions négocié avec elle au début, et elle avait promis de ne pas facturer les sonneries, mais seulement les vraies communications.
Elle tenait son chrono à la main, on dirait qu'elle s'apprêter à donner le départ d'une course! Et elle surveillait les LEVRES de notre ami. Il fallait qu'elle appuie juste au moment où il commencerait à parler.
Passé le premier moment de surprise, nous avions éclaté de rire. C'était franchement comique. En plus, notre ami avait fait le pitre. Pour la taquiner, il faisait semblant de parler, il remuait les lèvres et elle ne savais plus que faire. Elle faisait marcher son chrono, puis elle l'arrêtait... Elle était perdue, et nous, nous nous tordions de rire.
Aucune communication n'était passée ce jour-là, mais nous étions vraiment écroulé de rire!
Départ pour le Myanmar (ex-Birmanie) le 24/12/06. Arrivée le 25/12/06 au soir.
Mes informations sont sûrement incomplètes et subjectives. Je ne pourrais vous donner que les chiffres donnés par notre guide. Pour une documentation plus approfondie, je vous conseillerais de lire ces deux articles, celui de Wikipédia et celui de l'Université canadienne de Laval.
Moi, je ne pourrais parler que de ce que j’ai vu, et de mes impressions.
Le Myanmar: 53 millions d’habitants. Dont 5 millions à Yangoon, ancienne capitale et première ville du pays.
Comme on nous avait dit que les téléphones portables étaient interdits, nos premières questions ont bien-sûr porté sur ce sujet.
Le Myanmar est une dictature militaire. Pourtant, et c’est un peu paradoxal, nous n’avons presque pas vu de policiers, sauf quelques agents de la circulation aux grands carrefours.
Nous avons vu les militaires aux aéroports, aux péages et à l’entrée des villes.
Sinon, en apparence, aucune contrainte ni surveillance.
MAIS,
Ce pays vit en vase clos. Il est enfermé, emprisonné…. Aucun contact avec l’étranger. Aucune communication possible.
Sur les toits des maisons, rares sont les paraboles.
Le téléphone: pour une ligne fixe, il faut 1000$ et s’inscrire sur une liste d’attente.
Pour le portable: c’est 1500$. Il faut déposer un dossier et attendre. L’octroi de la ligne n’est pas automatique. Les «heureux élus» sont tirés au sort. L’attente peut être de quelques jours ou de 3 à 4 ans.
Il paraît que certains s’inscrivent pour le tirage au sort, et lorsqu’ils obtiennent une ligne, ils la louent.
Bien-sûr, comme pour tout le reste, il suffit d’avoir des pistons ou verser des pots de vins (environ 500$) pour se faire miraculeusement tirer au sort.
Le réseau GSM est très mauvais. Parfois il marche, d'autres fois pas. Pas de rooming bien-sûr. Pas de communications internationales. Il parait que les communications internationales ont été "permises" l'année dernière lors d'un séminaire très important groupant des moines bouddhistes venus de pays divers. Ce n'est donc pas une impossiblité "technique" mais bien une volonté gouvernementale de ne pas permettre l'ouverture vers l'extérieur.
Les communications téléphoniques avec l’étranger à partir d'un poste fixe sont quasi-impossibles et excessivement chères. Ex: pour la Tunisie, il faut compter de 7 à 10$ la pulsion, à partir de la 3ème sonnerie (même si l’interlocuteur ne réponds pas).
Sur les 10 jours passés là-bas, mon mari a pu m’appeler une seule et unique fois. Ma belle-mère n’a jamais pu le faire. Je faisais des cauchemars presque toutes les nuits. J’avais une peur monstre qu’il n’arrive du mal à ma petite poupée et que personne ne puisse me joindre.
Du Myanmar, il faut énormément de patience. Parfois il faut des heures de tentatives pour établir une communication avec l’étranger. C’est plus facile à partir de Yangoon. A partir de Bagan, cela a été impossible.
Pareille pour le fax.
Notre guide nous a aussi informé que les téléphones par satellites sont strictement interdits.
Les prospectus des hôtels indiquent tous une adresse e-mail. Pourtant, à chaque fois que j’ai demandé à envoyer un e-mail, on m’a répondu qu’il n’y a pas d’internet. Les réceptionnistes ont-ils la consigne de ne pas permettre aux touristes de communiquer avec l’étranger?
Vous pouvez me croire, pendant 10 jours, nous étions coupés du monde. Nous avions convenu entre nous que celui qui obtiendrait une communication avec Tunis, demanderait à ce que toutes nos familles aient de nos nouvelles.
Dès que nous avons atterris à Bangkok, nous nous sommes tous rués vers les téléphones et Internet pour avoir enfin des nouvelles de nos familles. Et retrouver le monde.
Dans certains hôtels, il y a la TV par satellite. Mais il n’y a pas un grand choix de chaînes. Nous avons quand même appris pendant notre séjour que Saddam avait été exécuté. Nous avons eu droit aux images diffusées par CNN.
Nous avons aussi appris qu’un avion avait disparue en Indonésie.
Pas plus!
Lorsque j'avais quitté Tunis, j'étais toute à ma révolte contre la censure, et toutes mes pensées étaient avec l'action "Note Blanche". Arrivée à Myanmar, j'ai constaté que nous vivions dans un "paradis de liberté"! Tout est relatif en fait. Nous sommes toujours entrain de râler, pourtant, certains vivent dans des conditions bien pires que les notres.
Voilà pour un premier épisode. J’essaierais d’en écrire d’autres au plus tôt, et vous faire connaître divers aspects de ce beau pays.
En attendant, voici une photo de notre hôtel à Yangoon: Hôtel Nikko Royal Lake. Bien-sûr, j’ai «rogné» mon fils.
Je me mets dès que possible à l'écriture de ma première note sur la Birmanie. En attendant, je vous montre la première photo que j'ai prise. Il s'agit du Bouddha couché qui se trouve dans la pagode Kyaukhtatgyi.
Ce Bouddha est énorme, il fait 70m de long. J'ai du "rogner" mon fils de la photo. C'est un peu dommage, car si je l'avais laissé, vous auriez pu vous rendre compte de la taille réelle de ce bouddha.
Les pieds du Bouddha portent les 108 marques sacrées qui le distinguent du commun des mortels.
Je sais que certains vont dire que MEMRI est une TV juive, qu’elle fait de la propagande anti-islam…..
Franchement, cela m’est complètement égal. Ces émissions ou ces clips, elle ne les tourne pas. Elle n’oblige pas ces pseudo-ulémas à dire des conneries. Elle ne fait que «collecter» ces conneries.
La chaîne Al-Risala TV (Saudi Arabia/Kuwait) a diffusé le 04/6/2006, ce programme produit par le Ministère Saoudien des Affaires Religieuses (traduction française pour ceux qui ne comprennent ni l’arabe, ni l’anglais).
Franchement, ne trouvez-vous pas ce que dit cet "intellectuel" ridicule?
Et comme par hasard, il parle du Danemark. N’y a-t-il aucune relation avec certaines caricatures…?
Quel pays légitime le mariage humains/animaux?
Ne confond-il pas avec les sites pornos qui montrent des scènes de zoophilie?
Que veut-il insinuer?
Que les occidentales et plus particulièrement les Danoises, sont des dépravées? Qu'elles couchent à gauche et à droite avec n’importe qui?
Trop bête. Trop Con. Parfait imbécile.
UPDATE:
J'avais publié cette note le 21/11/06. Aujourd'hui, 03/12/06, sur Canal+, dans l'émission "L'effet papillon", ils ont parlé de cette émission. Ils ont posé cette question: "est-ce en réponse aux caricatures danoises"?
Je pense que oui. Mais je trouve cette réaction vraiment mesquine.
Tout à l’heure, j’ai regardé l’émission « Lundi investigation » sur Canal+. C’était sur les femmes afghanes qui se font immoler par le feu. Il paraît qu’environ 200 femmes se suicident chaque année de cette manière en Afghanistan.
La famille que nous avons vue dans ce reportage est une famille relativement aisée. Il s’agit d’une famille de commerçants. Concernant les familles pauvres, il paraît que des cadavres de femmes calcinées sont juste jetés auprès des poubelles.
Gololaï, une jeune femme d’une vingtaine d’années, s’est immolée par le feu suite à une énième dispute avec son mari. Il la battait souvent.
Plusieurs points m’ont frappée dans ce reportage:
- cette jeune femme avait dès le début refusé de se marier avec son mari. C’était son cousin et toute la famille avait approuvé ce mariage. Elle a donc été forcée d’épouser un homme qu’elle n’aimait pas.
- sa belle-famille: son beau-père était son oncle paternel. Le frère de son propre père, et pourtant, il l’a traitée comme si elle était une esclave.
A moins que toutes les femmes soient traitées de la sorte!
Lorsque Gololaï s’est immolée par le feu, sa belle-famille était présente. Ils ont continué tranquillement à regarder la TV.
Ensuite, ils étaient là à la blâmer au lieu de blâmer leur propre fils qui la maltraitait.
- Gololaï s’est immolée par le feu, mais elle n’a été conduite à l’hôpital que quelques heures plus tard. Devinez un peu pour quelle raison?
Sa famille attendait la tombée de la nuit pour la sortir. Son corps à 95% brûlé ne pouvait être recouvert de la burqua. Il fallait donc attendre l’invisibilité de la nuit pour la sortir.
Pourquoi? Aurait-elle été trop sexy sans sa burqua?
- l’âge apparent et l’âge réel de ces femmes ne concordent pas. Gololaï paraît bien plus que ses 20 ans. Mais la plus choquante, c’est la maman de Gololaï: cette femme décharnée, ridée, vieille, n’a que 40 ans. J’étais choquée, cette vielle femme est plus jeune que moi. Pourtant en apparence, elle pourrait être ma mère ou ma grand-tante. Quelle vie mènent-elles donc pour vieillir si prématurément ?
- les discussions à propos d’argent. On oublierait presque que ces gens parlent d’une femme. S’ils avaient parlé d’une vache, d’une poule ou même d’un camion de marchandises, ils auraient eu plus d’égards qu’ils n’en ont eu pour Gololaï. Cette jeune femme agonisait, et sa belle-famille était là à réclamer le remboursement de la dot, puisqu’elle ne pouvait plus faire le ménage!!!!
- l’hôpital: aucune hygiène, pas de moyens, pas de médicaments….
- le mollah qui condamne l’immolation par le feu parce qu’interdite par l’islam. J’ai respiré lorsque j’ai entendu cela. Naïve comme je suis, je pensais qu’il allait poursuivre en disant que le mari n’aurait jamais du la maltraiter, qu’il fallait veiller sur elle, lui prodiguer les meilleurs soins…. Et bien, non. Non, il a dit que c’est interdit par l’islam, donc Gololaï n’a pas le droit à un enterrement selon les rites musulmans!!!!
Cette femme a été maltraitée pendant toute sa vie et en plus, la méchanceté des hommes allait la poursuivre jusque dans la mort???
Heureusement, grâce à la TV, Gololaï a été enterrée et les hommes lui ont rendu hommage.
Trop tard…….
C’est horrible. Les conditions de vie de ces femmes sont horribles. Je n’ose même pas imaginer la vie des femmes appartenant à des familles pauvres!!!!
Les commentaires récents