La dernière semaine d’août, j’ai visité le sud de la France. Tout d’abord Nice que je connaissais déjà. Mais cette fois-ci, notre hôtel se situait dans une rue piétonne très sympathique, qui m’a fait découvrir un nouvel aspect de Nice que je ne connaissais pas, à donner envie d’y habiter.
Ensuite, nous avons pris la route et sommes allés à Arles. Je ne connaissais pas du tout. Samedi, c’était jour de marché. J’adore les marchés, surtout pour pouvoir déguster les produits du terroir!
Et puis, on peut aussi admirer le modèle du tableau de Van Gogh "Le café, le soir":
Nous avons aussi visité les Baux de provence. Il s’agit d’un village haut perché, habité depuis la préhistoire. Toute la vie du village tourne autour des ruines d’un château. De jolies ruelles, des petites boutiques… Très sympa. En 1998, les Baux de Provence a été classé parmi Les Plus Beaux Villages de France.
Dimanche, nous sommes allés à Maussane-les-Alpilles où se tenait une brocante. J’adore. Se promener entre les étalages, regarder, toucher, admirer des objets anciens, quel bonheur! Parfois aussi on tombe sur de bonnes affaires, ou sur l’objet de ses rêves, ou…
Cela a aussi été l’occasion de monter à Poupée certains objets anciens que nous utilisions encore lorsque j’étais enfants et qui n’existent plus aujourd’hui. Et l’occasion pour elle aussi de se moquer gentiment de Maman et Papa qui ont vécu à l’âge de la pierre!
J'ai adoré ces fauteuils, mais un peu chers et encombrants pour mettre dans mes bagages:
J’ai aussi pu enrichir ma petite collection de téléphones anciens en achetant cet appareil:
La première fois que mon mari et moi avions été à Istanbul, nous avions été déçus par la nourriture.
Soit nous mangions à l’hôtel, et c’était la cuisine internationale, qui bien que très bonne, nous décevait: nous voulions manger turc. Soit nous mangions dehors, et en principe, c’était l’éternel Chiche Kebab.
On nous avait invités à dîner à la Galata Tower, mais ce n’était pas génial non plus: kebab, hommos… et les danseuses du ventre!
Nous avions vadrouillé tous seuls, nous avions mangé au hasard, dans des restaurants que nous rencontrions lors de nos promenades, mais toujours nous nous heurtions au kebab. Nous avions mangé au port, mais nous avions été déçus: rien de particulier. Le port et ses restaurants, c’est un peu notre Goulette. Rien de nouveau pour nous.
Notre unique super dîner cette année-là a été dans un petit restaurant. Ce jour-là, nous nous promenions dans le quartier du Grand Bazar, et nous avions été «racolé» par un type pour manger dans un petit restaurant pour touristes.
En entrant, nous avions vu au milieu du restaurant 4 femmes assises qui faisaient cuire une sorte de malsouka. Je suppose que les plus vieux d’entre vous savent comment autrefois on faisait la malsouka, bien avant qu’elle ne soit vendue aux supermarchés. Je m’en souviens très bien, maman la faisait à la maison.
En fait, c’était la spécialité de ce restaurant. On mangeait cette feuille, qui ressemblait à la malsouka mais en plus épais, farcie au fromage, aux épinards, au poulet, à la viande… Nous en avions mangé plusieurs, c’était délicieux. Vraiment délicieux. Et surprise, lorsque l’addition est arrivée, nous avions cru à une erreur, et nous leur avions fait répéter à plusieurs reprises. Le dîner nous avait coûté 11 dollars US. Oui, vous avez bien lu, seulement 11$ US.
Cette fois-ci, je m’étais dit que j’échapperais à l’éternel kebab et que je découvrirais la cuisine turque. Idem pour mes amies. Mais découvrir la vraie cuisine turque est un vrai problème.
Le premier soir, à l’hôtel on nous a conseillé un restaurant. Nous y avons été. Il s’agissait d’un restaurant pour touristes. On nous a servi un assortiment de mezze, pareil qu'au Liban. OK, ce n’était pas ce soir-là que nous découvririons la cuisine turque.
En plat principal, il n’y a avait que du kébab. Je n’ai pas voulu en prendre, et j’ai eu raison. Mes amies ont été déçue et n’ont pas fini leurs assiettes.
Le deuxième soir, nous avons demandé l’adresse d’un restaurant turc fréquenté par des turcs. A l’hôtel, on nous en avait indiqué un que nous avons eu du mal à trouver. Les clients étaient en effet turcs, mais un coup d’œil à la nourriture et nous sommes parties. Cela n’avait vraiment pas l’air appétissant. En plus, comme l’a dit une amie, on se serait cru à la maison: gnawia, mar9et loubia, mar9et batata…
Nous sommes alors parties à l’aventure. Sur l’avenue Istiklel, nous sommes tombées sur un restaurant où une femme préparait des sortes de tabouna ou mlawiis.
Tout le dîner était turc, et tout était bon. Nous avons commandé des mantis, une sorte de raviolis turcs, avec une sauce au yaourt,
Et une sorte de crêpe, mais avec une pâte qui ressemble à de la malsouka épaisse, servie avec du borgoul
et ensuite, une sorte de tabouna très très fine et farcie. Plusieurs farces étaient proposées, nous en avons commandé à la viande et au fromage turc. C’était un vrai délice. D’ailleurs, cela a été notre meilleur dîner à Istanbul. Cela avait l’air tellement bon que j’ai oublié de prendre la photo avant d’entamer le plat. Je n’y ai pensé que lorsque la moitié du plat avait été englouti.
Le lendemain, un ami tunisien nous avait conseillé un restaurant, nous y avons été. Nous avons commandé la spécialité, et c’était juste un grand plat de grillades mixtes. Rien de bien particulier. Nous étions vraiment déçues. Je crois que ce soir-là, nous n’avons aimé que le pain!
Pour notre dernier soir, nous avons essayé en vain de trouver un restaurant qui serait l’équivalent de notre Dar El Jeld national, mais nous n’en avons pas trouvé. Dommage.
Nous sommes encore parties à l’aventure, cette fois-ci dans le quartier de Sultanamet. Nous commencions à désespérer parce que tous les restaurants que nous avions croisé proposaient l’éternel kebab. Et enfin, alors que nous n’y croyions vraiment plus, nous avons trouvé un restaurant qui offrait un plus grand choix. Il s’agit du restaurant Adonin.
Nous avons encore une fois pu manger turc. Une excellente entrée (malheureusement pas de photos, j’avais oublié d’en prendre), une sorte de Samsa au fromage. En plat de résistance, nous avons commandé des mantis,
un Patlicanli kebab, qui est une sorte de ragout aux aubergines
et un Iskender, qui est du kébab, servi avec une sauce tomate et du yaourt
Au dessert, nous avons commandé une Künefe aux pistaches.
Très bon dîner.
En nous promenant, nous avons constaté qu’à l’occasion du mois de ramadan, plusieurs pâtisseries semblables aux nôtres étaient proposées.
Je re-publie cette photo. Je l’avais prise quelques minutes après le adhane de la rupture du jeun. Les turcs ne sont pas comme nous, même pendant le mois de ramadan, ils mangent dehors. Là, ils font la queue pour acheter leur iftar.
Je ne conseillerais pas Istanbul comme destination gastronomique, mais j’ai adoré cette ville et l’ambiance de liberté qui y règne. Je crois que j’y retournerais bien volontiers.
Ramadan en Turquie. Je me demandais comment cela serait. Je sais maintenant.
Turquie, pays musulman et laïque. Je me demandais comment cela serait. Je sais maintenant.
Un pays dont la majorité de la population est musulmane mais qui est laïque. C’est génial!
Ce n’est pas comme le croient certains, ce n’est pas kofr et dépravation, ce ne sont pas non plus des gens qui ne pratiquent pas, ce n’est rien de tout cela.
Le fait que le pays soit laïque ne fait que garantir la liberté des gens. La liberté et le respect.
Chacun est libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, chacun est libre de pratiquer ou de ne pas pratiquer sa religion. Et chacun fait ses propres choix sans craindre la pression sociale, le qu’on dira-t-on, le jugement des parents, voisins, collègues….
Le ramadan en Turquie est différent du ramadan en Tunisie. Pendant la journée, la vie est normale. Je veux dire que rien ne change. Étonnée que les magasins du souk n’ouvrent pas le soir pendant ramadan, un commerçant m’a répondu (ou rappelé) que la Turquie est un pays laïque et que donc rien ne change lors des fêtes religieuses. Il m’a répondu tout simplement et tout logiquement qu’ils ne changeaient pas leur vie lors du mois de ramadan, mais pas non plus lors de Hanoukka ni pendant Noël ou Pâques.
C’est aussi cela la laïcité dans un pays où plusieurs religions cohabitent.
Je disais donc que pendant la journée, tout fonctionne normalement. Les magasins sont ouverts, les restaurants sont ouverts, les cafés sont ouverts… et les gens font ce qu’ils veulent. Ceux qui veulent jeûner jeûnent et ceux qui décident de ne pas jeûner, ne jeûnent pas. LIBERTÉ INDIVIDUELLE.
Mais par contre, personne n’est de mauvaise humeur. Pas de « hachichette romdhane » comme on dit. Les gens sont NORMAUX. Ils travaillent normalement, ils agissent normalement… et sans mauvaise humeur, sans rouspéter, sans gémir… Ils ne prennent pas pour prétexte ramadan pour ne rien faire, ne fournir aucun effort…
Le deuxième jour, mes amies et moi nous promenions au hasard, et nous avions trouvé une mosquée. Nous y sommes entrées. C’était environ 30/40mn avant la rupture du jeûne. Plusieurs personnes faisaient la prière. Ensuite, nous sommes sorties par une porte latérale qu’empruntaient la plupart des gens. Juste à coté de la mosquée, il y avait une sorte de spectacle de rue. Des gens étaient attablés entrain de regarder. La plupart ne consommaient rien, quelques uns avaient des verres devant eux. Apparemment, ils ne jeûnent pas, mais cela a l’air de ne déranger personne. Personne ne leur fait la morale ou ne leur reproche de ne pas respecter ceux qui jeûnent. LIBERTÉ.
Imaginez cela en Tunisie. D’abord ceux qui ne jeûnent pas ne pourraient pas boire ou manger dans un lieu public, surtout juste à coté d’une mosquée, en plus, même s’ils le faisaient, les «jeûneurs» provoqueraient un énorme scandale arguant du fait qu’ils doivent les respecter eux. LIBERTÉ.
Ensuite, nous nous sommes un peu éloignées de la mosquée, nous nous sommes trouvées dans un petit parc. Des gens étaient là, la plupart ne mangeaient pas, mais quelques uns si. Pourtant ces gens avaient l’air de cohabiter en toute tranquillité. LIBERTÉ.
Des tables étaient dressées ici et là. Nous avons ensuite remarqué qu’à proximité il y avait plusieurs vendeurs de nourriture, des stands de chawarma, de sandwichs… C’est la raison pour laquelle les tables étaient dressées, les gens qui se trouvaient dans le parc mangeraient là. Quelques personnes avaient commencé à manger, mais la plupart attendaient le "adhane". Pourtant personne n'a agressé personne. Tolérance et LIBERTÉ.
A l’heure de la rupture du jeûne, les gens ne courent pas pour rentrer chez eux. Ils mangent dehors. Certains par plaisir, d’autres parce qu’ils travaillent ou parce qu’ils en ont tout simplement envie. En fait, en Turquie à l’heure de la rupture du jeune, la vie ne s’arrête pas. Les magasins restent ouverts, les bus et les taxis circulent librement, les restaurant, les pâtisseries, les cafés, mais aussi les bars… restent ouverts.
Nous avons pris le bus et nous sommes arrivées à la place Taksim juste quelques secondes avant que le muezzin annonce la rupture du jeune.
Nous avons remarqué que la plupart des gens tenaient une bouteille d’eau à la main. Cela nous avait étonné. Ensuite nous avons compris. A l’heure où le «adhane» a retenti, tous ces gens ont ouvert leur bouteille d’eau et l’on bue. Ensuite, la vie a repris son cours. Ceux qui se promenaient ont continué à se promener, ceux qui travaillaient ont continué à travailler, ceux qui s’amusaient ont continué à s’amuser… Petit à petit, certains d’entre eux se sont quand même dirigés vers les restaurants, les pâtisseries, les traiteurs… Mais ce n’était pas la ruade. Les gens y allaient tranquillement, sans hâte….
Ce jour-là, il y avait une manifestation culturelle, une sorte de défilé de jeunes. Un congrès qui réuni des jeunes de tous les pays d’Europe. Ce défilé est passé par la place Taksim juste au moment où le muezzin annonçait la rupture du jeune. Et pourtant le défilé ne s’est pas arrêté, les gens qui regardaient ne sont pas partis, il y avait pourtant des femmes voilées. L’une d’entre-elles a même aimablement accepté de nous prendre en photo.
Voici quelques photos du défilé (je rappelle qu'à ce moment-là, le muezzin était entrain d'annoncer le rupture du jeûne).
Le lendemain et le surlendemain, bien qu’il n’y avait pas de défilé, l’ambiance était la même, les gens étaient là, ils s’amusaient, se promenaient… En fait la vie est normale pendant le mois de ramadan. Plusieurs personnes nous l’ont confirmé. Les seuls plus de ramadan sont les concerts de rues (dans plusieurs quartiers, des podium sont dressés et le soir, les gens peuvent assister à des concerts), des soirées spéciales à l'occasion du mois de ramadan, une certaines ambiance dans certains cafés où les gens, après le iftar se réunissent pour regarder la TV, jouer à des jeux de société...
La laïcité a fait que la mentalité des turques est différente de la notre. Comme je l’ai dit, cela ne signifie pas qu’ils sont moins pratiquants, mais ils sont moins hypocrites, moins «coincés»… Chacun fait ce qu’il veut. Personne ne juge personne. La religion est une affaire individuelle. Et est strictement personnelle. LIBERTÉ.
Même les gens pratiquants sont aimables et tolérants. Par exemple, nous étions entrées dans un magasin tenu par un type qui portait un quamis et une longue barbe. Il était très aimable et plaisantait avec nous. Au moment de partir, il nous a même demandé de faire une prière pour lui, les membres de son village et tous les musulmans. D’après lui, un hadith dit que les prières des voyageurs sont exaucées. Un barbu de chez nous nous aurait regardées de travers parce que nous n’étions ni voilées ni couvertes de la tête aux pieds.
En fait, ce que l’on remarque à Istanbul est que la pratique de la religion se fait dans le respect des autres et avec le cœur. Les gens ont la foi et pratiquent non pas parce qu’ils ont peur du châtiment de Dieu ou du jugement des autres, mais parce qu’ils le veulent et le souhaitent.
On a l’impression que la religion chez eux est un acte d’amour et non pas d’oppression. Et j’aime cela.
Le voyage en avion a été inhabituel. Presque tout l’avion était rempli de personnes se rendant en Arabie Saoudite pour une 3omra. Rien de particulièrement bizarre la-dedans à part le fait que je me sois retrouvée au milieu de gens que je n’ai pas l’habitude de voir en vrai.
Je précise, aucun jugement de ma part. Aucun jugement, juste de l’étonnement par rapport à une situation inhabituelle pour moi.
J’ai déjà vu des hajjaj à l’aéroport en Tunisie, mais aujourd’hui c’était différent. Ce n’était pas les gens qui partent en pèlerinage que nous avons l’habitude de voir.
Je pense, si j’ai bien compris, qu’il s’agit d’un groupe de personnes résidentes en France qui vont faire une 3omra. La plupart d’entre eux étaient tunisiens et marocains, mais quelques français aussi (je veux dire français/gaulois, pas français naturalisés).
Les vieux, hommes et femmes, sont comme nos vieux. Mêmes vêtements, mêmes gestes et attitudes, pas de barbes ni niquabs, mais les jeunes étaient différents. Par jeunes je veux dire les moins de 40 ans environ.
Les hommes jeunes, y compris les français, avaient tous une barbe hirsute et portaient par-dessus leurs pantalons de très longues chemises. Je crois qu’on appelle cela des chemises afghanes. Leurs femmes portaient des niquabs noirs.
Je crois que c’est la première fois que je vois cela en vrai, et non pas à la Tv ou sur Internet. C’était étrange.
Je répète, je ne porte aucun jugement. Je raconte juste mon impression.
Une fois dans l’avion, mes voisins de droite, un vieux couple marocains, ont fait une prière silencieuse. Par superstition, j’ai trouvé cela rassurant. Je sais, certains vont sourire. Oui, je sais, c’est un peu contradictoire. Mais je suis aussi un peu superstitieuse, même si je semble être plutôt cartésienne.
Mon voisin de gauche, un homme jeune, barbu, portant sa longue chemise, a commencé par une prière en étant assis. Dès qu’il a pu détacher sa ceinture, il a fait une prière dans le couloir. Une vraie prière. Il a enlevé ses sandales, a mis un tissu par terre en guise de tapis de prière et a fait sa prière. Plusieurs rak3at. J’étais étonnée, c’est la première fois de ma vie que je voyais une chose pareille. Malgré l’exiguïté de l’avion, il a fait une prière!
Ensuite, à part le moment où il a mangé, il n’a fait que lire son Coran. J’ai regardé autour de moi, les autres jeunes faisaient pareil.
Lorsque l’hôtesse a amené le repas, il a demandé: «c’est du bœuf? ». Elle a répondu par l’affirmative. Il a reposé la question au moins 4 ou 5 fois, ensuite, il a demandé si c’était halal.
Ce monde nouveau pour moi m’a semblé irréel. Bien-sur, j’ai déjà vu des hommes barbus et des femmes portant un niquab, mais je crois que ce qui m’a semblé irréel a été d’en voir autant, en si grand nombre, dans un espace réduit. Dans tout l’avion, nous devions être une douzaine (excepté l’équipage) à être habillés en «civil».
Je le répète encore une fois, par ce que je suis sure que certains vont me sortir de grands discours, je ne juge pas. En aucun cas. Après tout, ils font ce qu’ils veulent. Mais je reste dans l’incompréhension de ce «monde».
Je ne le comprends pas c’est vrai.
Je me pose des questions. Certains penseront que je suis naïve peut-être, mais je ne comprends pas cela. Je ne comprends pas que l’on puisse passer des heures et des heures, et des jours, et des mois, voire même des années à lire le Coran, la bible, la Thora ou tout autre livre saint. Que des gens les étudient pour en dégager un sens philosophique, des connaissances historiques ou autres, je le comprends, mais lire et relire encore et encore, rien que pour lire, me dépasse.
Peut-être que ces gens ont de la chance. Peut-être ont-ils découvert une sérénité que d’autres comme moi ne pourront pas connaître. Peut-être. Je ne sais pas.
Tout ce que j’espère est que, tant que ces gens qui se consacrent à leurs religions, n’imposent pas leurs idées et croyances à autrui, puissent trouver la sérénité et le bonheur qu’ils recherchent.
Qui sait? Peut-être sont-ils les plus heureux d’entre nous?
En 1996, j’avais visité l’Institut du Monde Arabe pour la
première fois. A l’époque s’y déroulait une manifestation intitulée "Égypte : cent ans de cinéma". J’avais adoré. Il y avait autour de ce sujet,
des expositions, des projections de films, des costumes, les premiers films
égyptiens muets… Il y avait aussi une expo de superbes photos anciennes de Lehnert
et Landrock prises en Egypte…
Bref, mon mari et moi y avions passé une journée entière, et
c’était génial.
Depuis, je n’ai pas eu l’occasion d’y retourner.
J’ai profité cette fois-ci pour y aller. Quelle
déception !
Rien. Il n’y a plus rien à voir à l’Institut du monde Arabe.
Juste un verre de thé en terrasse, et une petite expo de sculptures. Rien
d’autres. Quel dommage. Il parait que les États arabes ne versent pas leurs
cotisations et que l’Institut a faillit fermer ses portes.
J’ai quand même pris des photos de quelques œuvres exposées.
Cette sculpture s'intitule "Au cœur du rêve", j'ai pris en photo les deux faces. D'un coté le rêveur et de l'autre l'objet de son rêve...
Cette sculpture représente un danseur. Cela m'a étonnée, j'aurais plutôt pensé à un marin!
Paris. Je
ne sais pas pourquoi, cette fois-ci je vois Paris d’un nouvel œil. Est-ce parce
que j’ai changé de quartier ?
D’habitude
j’habite toujours dans le quartier de l’Opéra, cette fois-ci je suis du coté de
l’Etoile, pourtant, j’ai aussi habité dans ce quartier lorsque j’étais
étudiante, mais étudiante, je ne remarquais encore rien. Et puis, d’habitude,
je suis toujours entrain de courir, d’une course à l’autre, pas cette fois-ci
où j’ai tout mon temps. Je découvre…
Je
pense aussi que la blogueuse a un œil différent. J’en suis même persuadée.
Depuis que je tiens ce blog, je remarque beaucoup de choses qui passaient
complètement inaperçues avant.
D’abord,
parce que maintenant, j’ai le regard de la personne qui pense au partage.
Partager ce que l’on voit, partager des connaissances, partager des émotions…
Et
puis, grâce à vous tous, j’ai de nouveaux intérêts, de nouvelles sensibilités.
Vous m’avez appris à faire attention à certaines choses, à certains détails… et
je vous en remercie.
Je
publie aujourd’hui des photos que j’ai faites ça et là, au hasard, sans raisons
particulières, juste pour le plaisir….
(Cliquez sur les photos pour les
agrandir).
Un
bel immeuble sur la plus belle avenue du monde, du moins, c’est ce que l’on
dit :
J’ai
adoré les sculptures, particulièrement celles du balcon, on dirait de la
dentelle.
Un
autre bel immeuble au rond point des Champs Elysées :
Cette
sculpture, trouvée dans une vitrine de vêtements pour dames. Je l’ai trouvée
très belle.
L’artiste
s’appelle Iris Vargas, elle vient du Vénézuéla, où elle est née en 1953.
Elle
sculpte en taille directe le marbre et toutes sortes de pierres, en développant
mouvements et contrastes. La photo ne rend malheureusement pas justice à la
beauté de l’œuvre.
Une
photo du magasin «Au printemps». Les dorures ont été rénovées. Cela ne se voit
malheureusement pas sur la photo, mais c’était très beau et j’ai eu envie de
prendre une photo.
L’autre
soir, avec des amis, nous sommes allés manger des glaces. Je ne me rappelle
malheureusement pas le nom du glacier, mais c’est la première fois que je vois
des cornets de glace en forme de rose. C’est beau non?
C’est
bon aussi…
Je
vous publie aussi une photo sympa, je ne saurais vous dire ce que c’est
exactement. Un tableau ? Disons une composition de cravates. J’ai trouvé
cela très sympa, et j’ai eu envie de prendre une photo.
Je
termine cette note sur cette photo de l’Arc de Triomphe. Je l’ai prise hier
soir en rentrant.
Genève. J’y suis pour 24 heures. Je ne suis pas venue à Genève depuis des années, et je ne sais pas pourquoi, à part la gare, je n’ai rien reconnu, et j’ai même eu l’impression de tout découvrir pour la première fois.
Hier, j’avais ma fille et mon neveu avec moi et je voulais leur faire découvrir un maximum d’endroits.
Le centre ville est assez petit, on peut se promener dans Genève à pieds. Nous n’avons pris le tramway que pour un petit trajet, les enfants commençaient à se fatiguer.
Surprise en arrivant à l’aéroport: les transports en bus et en tramways sont gratuits pour les touristes. Il paraît que cela est compris dans la taxe de séjour que nous payons à l’hôtel.
Nous avons commencé par la visite du centre ville. Bien-sûr, on est frappé par la propreté des lieux et surtout par la gentillesse des gens. Si vous avez besoin d’un renseignement, si vous sollicitez un vendeur dans un magasin… les gens vous aident, et très aimablement.
Nous avons visité la vieille ville. Très jolie. Mais fatigante, cela monte, descend et remonte, des pentes, des escaliers... Mais cela nous avait fait faire du sport. J’en ai encore des courbatures aux mollets!
Ce qu’on remarque dans la vieille ville, c’est le nombre important de fontaines, et toutes sont potables. Une eau fraîche et bonne. Et bien sur, des horloges un peu partout.
Dans la cathédrale Saint-Pierre de Genève, il y avait hier un concert de carillons. Nous avons pu entrer jeter un coup d’œil en promettant de rester silencieux. Je ne sais pourquoi cette cathédrale m’avait fait penser au livre «Les piliers de la terre» de Ken Follet. Il faut dire que depuis ce livre, je n’ai jamais pu regarder les cathédrales de la même manière. En lisant ce livre, on se rend compte que construire de tels monuments à leurs époques était un travail titanesque qui durait souvent des dizaines d’années.
Dans la place du Bourg-de-Four, il y a la statue d’une jeune fille qui pleure. Qui est-elle? Pourquoi pleure-t-elle? Ma fille a posé ces questions auxquelles je n’ai pas su répondre. Comme elle est têtue (comme sa mère, et son père aussi d'ailleurs), elle est allée poser ses questions à une serveuse d’un restaurant de la place, qui n’a pas su lui répondre non plus. Elle s’est alors mise à la recherche d’un policier pour qu’il la renseigne, et c’est à ce moment-là que nous nous sommes aperçues que nous n’avions vu aucun policier à Genève. Aucun. Vraiment aucun. Pas de police à Genève?
J’ai aussi emmené les enfants dans un parc. Sur la pelouse, des gens faisaient des gestes bizarres. Ce n’était pas du sport, ce n’était pas de la danse, ni du yoga non plus.
Poupée toujours curieuse, me demande ce qu’ils font. Je lui réponds que je n’en sais rien. Elle s’étonne qu’ils fassent ce genre de choses en public. Je lui réponds que la Suisse est un pays libre et que les gens ne passent pas leur temps à se regarder, à se juger… Du moment que l’on respecte autrui et la loi, on est libre. Alors si on veut danser, sauter, faire du sport ou faire des gestes bizarres, on est libre de le faire.
- Ah??? Elle s’étonne mais comprend.
- Je peux le faire moi aussi?
- Tu peux le faire toi aussi.
Ensuite, elle voit un couple entrain de flirter ouvertement. Ils sont libres ceux-là aussi demande-t-elle? Oui. Ils sont libres. Et si tu fais attention, tu remarqueras que tu es la seule à les regarder, personne d’autre ne prête attention à eux.
- Tu veux vraiment dire que c’est un pays libre ici?
- Oui ma chérie. C’est un pays libre.
- Ils ont aussi ce qu’on appelle la liberté d’expression?
- Oui, ils ont cette liberté aussi.
Je sais, Poupée a des oreilles qui traînent un peu partout, et avoir une maman dont le blog a été censuré donne lieu à certaines discussions…
Vous pouvez me croire, on respire mieux dans un pays sachant que la pression sociale est inexistante, que l’on peut s’habiller comme on veut, que l’on peut manger ce que l’on veut, que l’on peut dire ce que l’on veut… sans être jugé, jaugé, critiqué, condamné, censuré, méprisé…
Au détour d’une rue, nous avons trouvé une toute petite église orthodoxe. Nous y avons pénétré. La décoration n’a strictement rien à voir avec le faste des églises russes. Pas de dorures ni de richesses excessives. Un office était célébré, cela a étonné les enfants. C’était la première fois qu’ils voyaient cela.
Le soir, nous avons dîné dans la vielle ville. Bien sur fondue de fromage et viande séchée des grisons. Spécialités du pays. Je suppose que toutes les calories dépensées lors de la visite ont été récupérées à la vitesse grand V, et je me demande si je n’en ai pas gardé quelques unes en réserve.
Saviez-vous que Jean-Jacques Rousseau était genevois?
Personnellement je ne le savais pas. Je l’ai appris hier. Par hasard, le restaurant où nous avons dîné se trouve juste en face de la maison où Jean-Jacques Rousseau est né. J’ai ainsi pu m’apercevoir que lui et moi sommes nés le même jour.
On nous avait dit que le soir, il y aurait un feu d’artifice sur le lac Léman. Nous y sommes allés. Et nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait en réalité d’une grande fête. Je me suis renseignée, c’était la fête de Genève. Cette fête existe depuis les années 1920. Cette année, elle a lieu du 29/07/2010 au 08/08/2010. Je ne connaissais pas du tout, mais cela vaut le coup de se déplacer, alors si vous n’êtes pas loin…
Quelle fête mes amis!
Il y avait une foule immense. Des gens de tous âges. Beaucoup de touristes aussi d’ailleurs.
Il y avait des stands partout, des stands de jeux, des bars, des restaurants, certains étaient une vraie attraction, comme par exemple un bar où on servait des noix de coco. Un type avec une grande machette coupait les noix de coco, et les servait, soit nature, soit avec de l’alcool. La précision avec laquelle il coupait ces noix de coco était impressionnante. Il y avait aussi deux outrois concerts. Les gens étaient là, ils buvaient, chantaient dansaient… Le tout dans une ambiance bon enfant. Nous n’avons vu aucun, mais aucun policier, mais nous n’avons pas vu non plus de bagarres, de débordements, de personnes saoules entrain d’embêter les autres… Rien de tout cela, que des gens qui s’amusent. Et aucun policier en vue. Comment l’ordre se maintient-il avec une telle foule? Il faut croire que certains peuples sont arrivés à maturité et d’autres pas!
Si cela peut en consoler quelques-uns, en France pour le bal du 14 Juillet ou pour la fête de la musique, il y a plein de flics aussi, comme quoi…
Les enfants étaient émerveillés. Ils regardaient partout. Ils s’amusaient. Nous avons fait un tour dans la grande roue, mais comme je suis une peureuse et que je déteste les sensations fortes, j’ai refusé de faire les autres attractions. Ils iront une autre fois avec leurs pères.
Une fois installés dans nos chambres, moi dans ma 777, nous avons juste eu le temps d'aller visiter le métro de Saint-Pétersbourg avant d'aller diner.
Lorsque j'avais vu cela dans le programme, j'avais été étonnée: pourquoi visiter un métro? Qu'y-a-t-il de particulier dans un métro?
Et j'ai compris. Le métro de Saint-Pétersbourg est magnifique. Nous n'avons visité que 4 ou 5 stations, et c'est bien dommage, j'en aurais visité d'autres avec grand plaisir.
Le métro de Saint-Pétersbourg date de 1955. A cause de la géologie du sol, il est le métro le plus profond du monde. Il transporte environ 3,5 millions de voyageurs par jour. Il compte seulement 5 lignes, et dessert 162 stations.
La décoration est très belle. Chaque station a son propre style ou son propre thème.
Une autre particularité nous a été expliquée par la guide: certains stations ont été aussi conçues comme des abris anti-atomique. N'oubliez pas que la guerre froide a duré de très longues années. Il parait que ces abris étaient pourvus de tout le nécessaire, meubles, alimentation..., pour s'y cacher de nombreux mois en cas de besoin.
Sur cette photo, cette décoration cache une porte menant vers ces abris. Vous remarquerez les charnières, bien camouflées dans la décoration.
En ce qui concerne les trains en eux-même, à Saint-Pétersbourg, à mon avis ce sont les mêmes trains qui circulent depuis 1955. De vieux trains en bois, peints et repeints...
Idem pour les escalators, ce sont de vieux escalators en bois. Certains d'entre vous en ont peut-être déjà vu de semblables dans certaines stations parisiennes avant qu'ils ne disparaissent.
Nous avons ensuite diné au Café Pouchkine. Bof bof bof, je ne conseille ce restaurant à personne. On n'y mange vraiment pas bien. Une petite troupe tzigane a essayé de mettre un peu d'ambiance, mais rien d'exceptionnel. Le seul intérêt de ce restaurant serait de prendre une photo avec le mannequin de cire de Pouchkine. Vraiment pas plus. Aucune comparaison possible avec le Café Pouchkine de Moscou dont je vous parlerais prochainement.
Le quatrième jour, un autre réveil matinal pour prendre le train pour Saint-Pétersbourg.
Il était prévu que nous irions par bus et que nous visiterions en chemin, mais on nous a conseillé de prendre le train parce qu'énormément de touristes se rendaient à Saint-Pétersbourg pour la fête de la musique et que pour traverser la frontière, il fallait des heures d'attentes, pouvant même aller jusqu'à 10H.
Nous devions prendre le train de 7h.
Arrivés à la gare, notre train était quai n°7.
Voiture n°7.
Coïncidence rigolote.
Le trajet en train a été très agréable. Notre groupe occupait toute la voiture 7. Nous étions seuls, ce qui nous a permis de bavarder, plaisanter, chanter... Les cinq heures (tiens, pas 7?) de trajet se sont écoulées rapidement.
Le contrôle des passeports s'est fait sans heurts.
Mais quel mal nous avions eu à remplir le formulaire d'entrée en Russie. Les russes adorent faire compliqué je crois. Ils adorent la bureaucratie, la paperasse...
Ce que j'ai trouvé marrant, c'est qu'il y avait deux personnes pour le contrôle des passeports.
Une personne prenait le passeport, le contrôlait, le refermait et le tendait à la deuxième personne qui ne faisait que le prendre et le mettre dans une sorte de sac. Ils ont en effet ramassé tous les passeports, et nous les ont rendus quelques minutes plus tard. Pourquoi une deuxième personne? Une seule ne suffisait pas pour mettre les passeports dans le sac? Apparemment, mieux vaut payer un fonctionnaire...
Arrivés à Saint-Pétersbourg, nous sommes allés à l'hôtel.
Le 3ème jour du voyage, lever très matinal pour prendre le ferry de 07h00 pour Tallinn, capitale de l'Estonie.
Que dire à propos du ferry?
Il s'agit d'un monstre énorme. Je n'en connais pas la capacité, mais c'est énorme. Nous avons compté 8 niveaux. Restaurants. Supérette. Boutiques. Cabines... et même un petit casino.
A l'aller, nous ne savions pas qu'il y aurait autant de monde à bord, nous ne nous sommes donc pas dépêchés pour prendre place. En fait, bien que le ferry soit monstrueusement énorme, il n'y a pas assez de places assises pour tous, donc premier arrivé, premier servi.
Au retour, cela a été la course pour avoir des places assises. D’autant plus que la traversée dure 2 heures, et que nous étions tous KO.
Ce qui a donné lieu à quelques petits accrochages avec d'autres passagers. Comme quoi, même dans les pays du Nord, réputés pour leur civisme, on peut trouver des gens non civilisés.
Un couple d’amis et nous avions pris des places autour d’une table. Une famille de 4 personnes est arrivée par la suite et a pris les 2 places qui restaient à la même table et 2 autres places à une table juste derrière. Ils étaient séparés, mais d’environ 50/60cm. Ils discutaient d’ailleurs ensemble et tous mes projets de somnolence pendant le trajet se sont envolés avec leurs discussions.
La femme, une énorme blonde s'était attaquée à moi, elle voulait prendre la place de mon mari sortit fumer une cigarette avec un ami. Elle était pourtant assise, son mari avec elle. Mais elle voulait que sa fille qui était donc assise juste derrière prenne la place de mon mari pour se rapprocher d'elle. Comme je ne m'étais pas laissée intimider par son physique de géante (je suis loin d'être petite moi aussi!)et que j'ai défendu nos places, elle m'a lancé un énorme "You gypsy" qui m'a étonnée. Je ne pensais pas avoir le physique d'une gitane, à moins que mes cheveux bruns lui aient donnée cette impression!
Je lui avais répondu par un "you bitch" croyant sincèrement que cela signifiait "sorcière", et qui s'est révélé être un plus méchant. Mais tant pis pour elle, elle l'a mérité.
Après 2 longues heures de traversé, nous sommes enfin arrivés à Tallinn.
La ville nouvelle n'est pas très belle.
De 1944 à 1991, l’Estonie a fait partie de l’Union Soviétique. L'architecture de la ville nouvelle s’en ressent. Immeubles carrés, sans aucune décoration. Juste de l'utile.
Après un très rapide tour de la ville, où le guide nous a fièrement raconté comment les estoniens se sont battus contre les soviétiques et les ont mis dehors, nous avons finalement commencé la visite de l’ancienne ville.
L’ancienne ville se trouve à l’intérieur d’une forteresse qui date du XIIIè siècle et qui existe encore en majeure partie.
Depuis 1997, le centre historique de Tallinn a été inclus dans la liste du patrimoine historique mondial de l’UNESCO.
Tallinn abrite de nombreux vestiges de l'époque médiévale et des bâtiments à la façade pastel de style baroque, Renaissance et classique.
Nous avons commencé la visite par une première tour (je ne me rappelle plus le nom!!!) et le siège du parlement, qui ne date que du XVIIIème siècle.
On remarque que le palais est «collé» à la muraille et aux tours.
Vous ne trouvez pas que les couleurs rappellent un peu notre Cathédrale de Saint-Louis à Carthage?
Vous remarquerez que la croix orthodoxe est différente de la croix catholique.
Je le savais déjà. J’ai déjà visité par le passé des églises orthodoxes. Mais la particularité de celle-ci est dans la sorte de croissant en bas de la croix. Le guide (qui s’est présenté en tant que professeur d’histoire), nous avait expliqué qu’il s’agissait du croissant musulman, et que représenté ainsi, cela signifiait qu’il était soumis au christianisme.
Non satisfaite par cette explication, j’ai reposé la question à notre guide de Moscou lors de la visite d’une autre cathédrale orthodoxe. Son explication a été complètement différente.
Elle nous avait dit qu’elle connaissait cette théorie, mais que des historiens confirmés lui avaient dit qu’elle n’était pas vrai du tout. D’après elle, il ne s’agit en aucun cas du croissant musulman, mais il s’agit tout simplement d’une ancre.
A l’époque, les tous premiers chrétiens étaient persécutés par les romains. Pour se reconnaître entre eux, ils avaient des signes, comme le poisson, la fleur et l’ancre.
Elle nous a dit que c’est depuis environ l’an 300 que la fleur et l’ancre figurent dans certaines croix, ce qui donne «les croix ancrées», et les «croix fleuries», que nous avons d’ailleurs vues à plusieurs reprises lors de ce voyage.
Je trouve l’explication de la guide moscovite plus logique que celle du guide tallinnois, d’autant plus qu’en l’an 300, l’islam n’existait pas encore.
Ensuite, nous avons déambulé dans les rues de la ville haute, nous avons pu admirer plusieurs bâtisses, des ambassades, des églises….
Le guide nous a raconté que pendant l’occupation soviétique, les croyants qui voulaient pratiquer leur religion étaient très mal vus et que cela pouvait avoir des répercussions sur leurs vies professionnelles. Il paraît qu’un agent se trouvait à la porte des églises pour noter les noms des gens qui se rendaient à la messe.
Depuis l ’indépendance, il y a un regain de la religion. Nous le remarquerons d’ailleurs aussi en Russie. C’est comme si les gens privés de religion pendant de longues années, essayaient de rattraper le temps perdu.
École de Théâtre:
L’église catholique:
Nous avons pris des photos de la ville basse…
… que nous avons ensuite visitée:
J’ai remarqué cette horloge, je ne sais pourquoi. Je l’ai trouvée originale je pense. Elle se trouve sur le mur extérieur de l'Église du saint Esprit, construite en 1300, mais a subit des transformations au fils des siècles. L'horloge est la plus ancienne de la ville. Elle représente les rayons du soleil et les quatre Évangélistes.
La Guilde des commerçants. Au Moyen-Age, Tallinn était riche et prospère. Membre de la Hanse, elle était notamment au centre du commerce du sel. Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter l’intérieur, le bâtiment étant en travaux de restauration.
Dans la place de l’Hôtel de Ville, on trouve la Pharmacie Raeapteek qui date de 1422. Cette pharmacie est à l'origine d'une dynastie célèbre de pharmaciens. Elle a en effet appartenu à la famille Burchard de 1579 à 1911. Cette pharmacie est la plus ancienne d'Europe qui soit encore en activité.
L’Hôtel de Ville:
La Place de l’Hôtel de Ville:
Des marchands de nougat à la cannelle. Cela à l’air d’être une spécialité de la ville parce que nous en avons vu plusieurs.
Après la visite, nous avons été au restaurant Peppersack. Décor médiéval, personnel habillé en costumes traditionnels. C’était sympa.
Après le déjeuner, encore une petite promenade, shopping pour certains… L’ambre est apparemment une spécialité du pays. C’est du moins ce que nous avons cru. Mais ensuite, nous retrouverons l’ambre à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Alors, spécialité tallinoise ou russe?
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