Je suis obligée de re-écrire cette note, pour en clarifier et préciser le sens. De cette façon, j'espère que ceux qui répondront oublieront les liens de parenté, d'affaire, de copinages, de voisinage... qui peuvent lier un homme et une femme. Qu'ils oublient sa qualité, son statut social, sa profession....
Je parle seulement des hommes, c'est à dire des êtres humains mâles. Qu'est-ce pour vous un être humain de sexe mâle qui réussit ses rapports sexuels?
J'espère avoir été assez claire maintenant. (01/02/2010)
Mesdames, pour vous qu'est-ce un bon partenaire sexuel?
Qu'est-ce un homme qui sait faire l'amour?
Comment l'imaginez-vous?
Qu'attendez-vous de lui?
L'avez-vous rencontré?
Pensez-vous qu'il existe?
Comment doit-il être?
Est-ce à la porté de tout homme?
Pensez-vous que tous les hommes se croient qu'ils savent faire l'amour?
Pensez-vous qu'un homme tend ou aspire à être un homme qui sait faire l'amour, ou bien ne pense-t-il qu'à son propre plaisir?
Je garde quand même l'ancien texte, au cas où....
Mesdames, pour vous qu'est-ce un bon amant?
Qu'est-ce qu'un homme qui sait faire l'amour?
Comment l'imaginez-vous?
Qu'attendez-vous de lui?
L'avez-vous rencontré?
Pensez-vous qu'il existe?
Comment doit-il être?
Est-ce à la porté de tout homme?
Pensez-vous que tous les hommes se croient de bons amants?
Pensez-vous qu'un homme tend ou aspire à être un bon amant, ou bien ne pense-t-il qu'à son propre plaisir?
Alors, qu'en pensez-vous?
(Les hommes peuvent aussi participer s'ils le souhaitent. Le débat n'en serait que plus intéressant).
Précision: Un commentaire sur facebook montre que le mot amant a été compris dans un sens restrictif: l'amant que l'on prend. Non, ma note concerne tout homme avec lequel une femme a des relations sexuelles, y compris le mari. Je dirais même surtout le mari puisque par définition, c'est celui avec lequel une femme a, en principe, le plus de relations sexuelles). L'amant est donc le partenaire sexuel. Il peut être le mari, le fiancé, le copain,le voisin.... Peu importe.
Je reformule donc ma question: Qu'est-ce un bon partenaire sexuel homme?
- cèpes séchés ou frais (je ne sais pas si cela existe en Tunisie, je les ramène séchés d'Italie)
- 3 oignons
- du beurre
- 1 cube knorr poulet
- 200gr de parmesan râpé
- épices: mélange spécial Riz et mélange malin pour volaille Ducros
- se,l si nécessaire
Hacher
les oignons. Les faire revenir dans un peu de beurre. Ajouter le poulet
et le cube knorr. Faire bouillir dans environ 1
litre d'eau et laisser frémir jusqu'à cuisson. Ajouter les champignons
et les épices. Saler seulement si nécessaire (le cube knorr est déjà
salé, et ensuite le parmesan va aussi saler).
Dans
une sauteuse en téflon, mettre le riz préalablement rincé. Avec une
louche, verser un peu de bouillon en ébullition sur le riz. Répéter
l'opération à chaque fois
que le riz a presque tout absorbé et bien remuer à chaque fois.
Lorsque le bouillon est complètement absorbé, ajouter le parmesan en mélangeant.
Les travaux de construction de cette église avaient débutés en 1848 par des frères capucinssiciliens au sein du quartier italien de la ville.
Lors de ma visite en 2007, l'église était en pleine réfection. Certains endroits souffraient d'humidité, les peintures abimées...
Ces peintures datant de 1928 étaient l'œuvre du frère d'Alphonso Capone pour excuses et absolution de ses péchés, en vue d'une rédemption de la "famiglia".
Vous ne verrez plus ces peintures.
Je suis retournée à l'église en décembre 2009. Les travaux de réfection étaient achevés. Beau travail.
Mais sincèrement, je pensais que les travaux concernant les peintures seraient de la restauration des anciennes peintures, cela n'a pas été le cas. En comparant les photos que j'avais prises en Août 2007 et les photos que j'ai prises en Décembre 2009, j'ai constaté que de nouvelles peintures avaient remplacé les anciennes.
C'est bien dommage.
Déjà, avant même de remarquer qu'il s'agissait de nouvelles peintures, j'avais trouvé que la restauration faisait trop neuf. Le charme de l'ancien avait disparue. Ensuite, j'avais compris qu'il s'agissait de nouvelles.
Pourquoi?
Restaurer les anciennes fresques coute-t-il trop cher?
Y-avait-il d'autres raisons?
Je ne sais pas.
Les nouvelles peintures sont l'œuvre du peintre Alberto Bogani, venu de Côme en Italie. Celui-ci a utilisé la technique de la peinture murale à l'acrylique.
Le Gouvernement tunisien avait décidé il y a quelques années de démolir tout le bâtiment, en vue de la rénovation complète du vieux quartier de La Goulette.
Le président italien de l'époque, Oscar Luigi Scalfaro, en visite officielle, avait demandé à visiter la vieille église qui était en ruine. Il a, par la suite, pu convaincre les autorités tunisiennes de renoncer à ce projet, et d'encourager une restauration totale, en confiant la gestion du complexe entier au diocèse de Tunis.
Massir est une très charmante femme, qui a fait de son blog un
espace de psychologie et de débats autour de sujets souvent tabous.
Religion, condition de la femme, vie conjugale et adultère, Massir
évoque tout mais pas n’importe quoi, et surtout pas n’importe comment.
Cultivée, subtile et passionnée, elle nous a fait le plaisir de la
rencontrer le temps d’une interview.
Qui se cache derrière Massir ?
Une femme de 45 ans, mariée et maman de deux enfants. Je suis juriste et travaille dans l’immobilier.
Pourquoi t’as crée un blog, et pourquoi Massir?
Pour le pseudo, c’est une simple histoire de coïncidence. Je devais
m’inscrire sur un forum, j’ai donc essayé plusieurs pseudos bateau du
genre espoir, espérance, mais ils étaient tous pris. Entre temps, la
chanson du film Massir de Youssef Chahin passait à la radio, et vu que
j’aimais beaucoup ce film pour son message de tolérance et
d’anti-islamisme, je me suis dite: ce sera Massir! Pour ce qui est du
blog, une personne avait posté le lien d’un blog sur un forum, et c’est
comme ça que j’ai découvert le monde des blogs. Le concept m’a plu et
je me suis dite pourquoi je ne ferais pas la même chose…
Tu parles beaucoup des femmes sur ton blog. Est-ce que tu te considères plutôt comme féminine ou féministe ?
Ni l’un ni l’autre! En fait si par féminine tu veux dire coquetterie,
alors non, j’avoue que c’est une corvée pour moi d’aller chez le
coiffeur! Pour ce qui est du féminisme, je pense que c’est exagérée
que de me qualifier de féministe. Je suis pour l'égalité des droits,
mais pas pour une parfaite symétrie entre les femmes et les hommes.
En parcourant tes posts, on ressent un air de menace sur la laïcité et
les acquis de la femme tunisienne que t’essaies de combattre. Est-ce le
cas?
Parfaitement. Il y a dix, vingt ans et plus, on se disait tunisien tout
court, on n’essayait pas de se coller à quelque chose. Maintenant, on
se dit « arabe » avant tout, ce qui n’est pas vrai, car le tunisien est
plus proche d’un maltais que d’un saoudien. Aujourd’hui, certains
veulent s’identifier aux orientaux avec la femme soumise et toute la
mentalité qui va avec, et d’autres veulent s’identifier aux occidentaux
avec la mini-jupe et le verre de Vodka à la main. Il y a une grande
perte d’identité.
Et à ton avis, en quoi tout cela est dû ?
Le système éducatif en premier lieu. Quand j’étais jeune, on parlait
toujours d’une femme émancipée et éduquée. Quand on demandait à une
jeune fille ce qu’elle voulait devenir plus tard, elle répondait :
médecin, ingénieur, etc. Aujourd’hui, l’objectif des filles, c’est se
marier. Et attention, ne pas se marier avec n’importe qui, il faut
qu’il ait de l’argent, une Mercedes…
Et qu’est-ce que t’as envie de dire à toutes ces filles?
Qu’elles sont inconscientes. Inconscientes du fait que leurs droits ne sont pas définitivement acquis.
Et inconscientes du fait que des gens se sont battus pour qu’elles
aient des droits qu’elles se permettent de mettre aujourd’hui en berne?
Exactement, cela leur a été trop facile.Et ce qui est trop facilement acquis risque de ne pas avoir de valeur.
Quand j’ai interviewé Tonton Jacob, il avait dit qu’à travers ton blog
tu donnais une image qui n’est pas forcément la tienne. Est-ce que
c’est vrai ?
En fait j’essaie de concilier la modernité avec les principes et les
valeurs. C’est vrai que je m’attaque souvent au sujet de la religion
car je refuse qu’on m’oblige à la pratiquer. C'est vrai que je défends
la liberté individuelle des gens, par exemple il m'est arrivé de
prendre la défense de quelques blogueurs homosexuels en affirmant
qu’entre adultes consentants, je ne vois pas le problème. Du coup, les
gens s’attendent à une femme très libérée avec un décolleté profond,
etc. Or ce n’est absolument pas le cas. Je déteste les « pétasses », je
refuse qu’une femme trompe son mari, et d’ailleurs on me reproche tout
le temps d’être rigide sur ce plan. Mais autant je peux dire que je
crois en l’amour, autant je peux dire que t’as pas le droit de sortir
avec un homme marié, même si tu tombes raide dingue de lui.
Bien que t’aies des positions fermes sur plusieurs sujets, j’ai
l’impression qu’avec tes billets, tu cherches « ta » réponse, à travers
celles des autres. Est-ce que je me trompe ?
Je me pose des questions, mais je ne change pas de principes. Je
cherche à comprendre le pourquoi. Tu sais, à mon âge on prend du recul
et on voit plus ces choses là. J’essaie de comprendre comment on peut
se permettre, par exemple, de détruire une famille ? Comment ça se fait
qu’on ne pense pas aux autres ?
J’ai bien ma petite idée sur ta philosophie de la vie, mais si on la résume en une phrase pour conclure?
Ne jamais faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse.
J'ai mis la radio, et par hasard, je suis tombée sur les dernières minutes du programme forum de Mosaïque FM. Le sujet d'aujourd'hui est: "L'homme tunisien préfère-t-il la femme soumise?".
D'après l'animatrice, en conclusion de l'émission, et après avoir écouté les différentes interventions et témoignages, il ressort que l'homme tunisien préfère la femme soumise. D'après lui, cette soumission serait un gage de réussite de la vie familiale.
Ah bon?
En quelle année sommes-nous donc?
La vie familiale ne repose-t-elle donc que sur les épaules de l'épouse?
L'ancienne disposition qui stipulait que
la femme doit obéissance à son mari n'existe plus. Apparemment certains
ne sont pas encore au courant.
Code du statut personnel - Article 23Modifié
par la Loi n° 93-74 du 12 juillet 1993:
"Chacun des deux époux doit
traiter son conjoint avec bienveillance, vivre en bon rapport avec lui et éviter
de lui porter préjudice.
Les deux époux doivent remplir leurs devoirs conjugaux conformément aux
usages et à la coutume.
Ils coopèrent pour la conduite des affaires de la famille, la bonne éducation
des enfants, ainsi que la gestion des affaires de ces derniers y compris
l'enseignement, les voyages et les transactions financières.
Le mari, en tant que chef de famille, doit subvenir aux besoins de l'épouse
et des enfants dans la mesure de ses moyens et selon leur état dans le cadre
des composantes de la pension alimentaire.
La femme doit contribuer aux charges de la famille si elle a des biens."
- Tu n'aimes pas le foot, alors tu n'es pas patriote.
- ???
- Si tu n'aimes pas le foot, alors tu n'aimes pas la Tunisie.
- Ah bon. Je n'aime pas du tout le foot, mais j'aime mon pays. Je ne vois pas le rapport.
- Si, il y a un rapport. Si t n'aimes pas le foot, tu n'aimes pas ton pays.
Il était sûr de ce qu'il avançait. Il n'acceptait aucune discussion. Pour lui, c'est sûr et certain, puisque je n'aime pas le foot, je n'aime pas la Tunisie, mon pays.
Quelle logique?
Le foot serait-il devenu partie intégrante de notre patrie?
Blague envoyée par une amie bloggeuse, qui ne blogue plus!
Vive la retraite!
Je suis allé au bureau de la Caisse Régionale d'Assurance Vieillesse pour déposer mon dossier de retraite. Une employée derrière le guichet me demande une pièce d'identité pour attester de mon état civil et pour vérifier mon âge.
Je cherche dans mes poches et réalise que j'ai laissé mon portefeuille à la maison ...
Je lui dis que je suis désolé mais que je vais devoir revenir plus tard ...
La femme me dit: "Ouvrez votre chemise!" Je l'ouvre laissant apparaître mon torse couvert de poils gris frisés. Elle dit: "Ce poil gris est une preuve suffisante pour moi et cela atteste de votre droit à la retraite" .
En arrivant tout excité à la maison, je raconte l' incident à ma femme qui me dit: «Tu aurais dû baisser ton pantalon, tu aurais sûrement obtenu aussi une pension d'invalidité!»
"Je reviens sur la sexualité d'Hitler. Pourquoi? Parce qu'on ne peut
comprendre un individu sans analyser cette modalité de son rapport à
autrui. Pour moi, il s'agit plus d'éthique que de psychanalyse: il faut
examiner les "liens", la "relation". Loin de penser, comme Freud, que
la sexualité soit déterminante, je crois juste qu'elle est révélatrice.
A sa manière, elle exprime le rapport qu'un être entretient avec ses
semblables donc, par-delà, avec toute l'humanité.
Je distingue deux types de sexualité: une sexualité qui est rapport
à l'autre et une sexualité qui est rapport à soi. Une sexualité
altruiste et une sexualité égocentrée.
La sexualité égocentrée est d'abord masturbatoire, fétichiste,
voyeuse, mais elle ne demeure pas forcément solitaire. Elle peut
intégrer des partenaires. Cependant, ces partenaires ont accès à la
scène, pas au moi. Ils n'existent que dans la mesure où ils tiennent
leur rôle par rapport à l'égo concerné. Le sexuel égocentré se sert des
autres comme d'instruments pour atteindre sa jouissance. Les autres
sont ravalés au rang d'objets ou d'acteurs tenant un emploi. Si l'autre
se révèle comme autre, il devient obstacle, le rapport cesse.
Tout au contraire, dans la sexualité altruiste, l'autre est bien ce
que vise l'échange, l'autre avec ses spécificités, ses désirs, ses
dégouts, ses rythmes, son regard. La sexualité altruiste n'est ni une
sexualité philanthropique ni une sexualité servile. Ne se confondant
pas avec le pur service de l'autre, c'est une sexualité qui cherche la
rencontre avec l'autre dans l'ordre des corps, du frôlement, de la
caresse, du baiser, de la volupté. Quoi de plus beau, comme rapport
humain, qu'un être qui jouit de la jouissance de l'autre? Que des yeux
qui cherchent le plaisir dans les yeux de l'autre? L'orgasme simultané.
L'amour des yeux ouverts.
Notre sexualité n'est qu'un de nos moyens d'exister avec les autres.
Ou d'exister sans eux. Dans tous les cas, elle révèle notre ouverture
ou notre fermeture aux autres."
Hier, j'ai terminé ce livre. Je l'ai beaucoup aimé.
J'ai aimé le point de départ: si Hitler avait été reçu à son examen, peut-être que cela aurait changé la face du monde?
Oui, peut-être bien!
Parfois, il suffit d'un petit rien pour tout changer.
Mais en plus de cela, l'auteur essaye d'expliquer ce que chacun d'entre nous pourrait être ou devenir. L'influence de nos choix sur nos vies, l'influence de notre compréhension des évènements qui jalonnent nos vies, et qui font de nous ce que nous sommes.
La part du hasard, mais aussi la part de nous-même, de notre façon de voir, de régir, de réfléchir, d'interpréter...
J'ai copié pour vous cet extrait parce que j'ai trouvé qu'il décrit bien les êtres humains. Pas seulement par rapport à la sexualité, mais par rapport à tous les comportements.
Certaines personnes se contentent d'utiliser les autres pour leurs propres besoins, alors que d'autres sont dans le partage. Et cela concerne toutes les relations humaines, et en particulier l'amour et l'amitié.
C'est du moins mon avis.
Et je suppose que ceux qui sont "égocentrés" doivent être drôlement malheureux!
Dans quelles conditions et ou sont stockées des milliers et des milliers d'œuvres acquises par l'administration de la culture?
Un ami cadre d'une entreprise financière me dit être tombé - au
hasard de ses recherches - sur un lot de quelques centaines d'œuvres
d'art (peinture) que la-dite entreprise aurait acquis, il y a de cela
trente à quarante ans.
Des œuvres qu'il imagine dignes d'un grand intérêt parce que
signées par les peintres de l'époque. Ces trésors sont jetés aux
oubliettes dans un "Makhzen" que l'entreprise utilisait, il y a de cela
des années, à "stoquer" les centaines de moutons de l'Aïd qui seront
offerts à ses fonctionnaires.
Car,
en ces temps-là les entreprises ne donnaient pas de l'argent pour que
ses membres achètent ou n'achètent pas le mouton de l'Aïd mais elles en
offraient un... vivant, en chair et en os.
On vous laisse donc la liberté d'imaginer dans quel état notre ami
a trouvé ces œuvres d'art. Ajoutons aux dégâts causés par les ovins,
une inondation qui rendit au néant une bonne centaine de ces pièces.
Ces "marchandises" (sûrement de valeur) ont été pourtant acquises par les responsables de l'époque au nom de l'entreprise.
Quelle est la cause d'un tel désastre ?
Une seule réponse : l'ignorance ! Car on ne peut parler d'analphabétisme, aujourd'hui.
De tels exemples ne sont pas légion, fort heureusement, mais ils sont de poids.
Et nous savons qu'à part le patrimoine artistique acquis par le
Ministère de la Culture (donc par l'État et qui demeure - on l'imagine
- le plus grand collectionneur du pays, deux ou trois autres
entreprises - généralement - banquières détiennent une bonne part de la
production plastique des premières décennies de l'Indépendance.
Où sont
ces œuvres, aujourd'hui ?
Sont-elles conservées dans des conditions adéquates ?
On aimerait ne pas en douter mais - malheureusement - vu notre
score lamentable en matière de conservation et de documentation, ne
soyons pas déçus ni demain on apprenait qu'une partie de ces œuvres
n'existe plus pour des raisons d'érosion ou pour une autre.
Et puis ces œuvres existent-elles vraiment ?
Et si elles
l'étaient, pourquoi ces entreprises n'organisent-elles pas des
expositions pour redorer le blason de ces prisonnières du peu d'intérêt
qu'on leur porte.
Le public et les jeunes artistes d'aujourd'hui n'ont presque jamais vu une exposition consacrée à leurs aînés.
Comment veut-on renforcer la valorisation de notre patrimoine
pictural s'il y a un fossé noir de quelques décennies entre ceux qui
ont commencé au début du siècle passé et ceux qui débutent aujourd'hui ?
C'est encore, là, une façon de châtrer notre histoire, et dans ce
domaine-là, la terre toute entière doit nous reconnaître comme étant
les plus grands maîtres.
On peut bien nous rétorquer que ces entreprises étant privées,
elles sont libres de disposer de leurs biens à leur guise. Nous
répondrons que ce qu'ils détiennent est - qu'on le veuille ou pas - une
part de notre patrimoine national et si nous n'avons aucun droit
"matériel" à leur réclamer, nous avons en tant que nation le droit et
le devoir de veiller à la bonne santé de ce qui "nous appartient".
Le fait d'exposer ces œuvres, serait le moindre des actes de
reconnaissance pour ceux qui les ont réalisées et qui sont, en grande
partie, partis vers l'autre monde, car les créateurs en matière d'art
ont besoin de l'Autre, du public, pour continuer à vivre.
Les priver de cela, est, à coup sûr, le meilleur moyen de les
faire mourir une seconde fois. Car par delà la mort des corps, on
commence à réellement mourir quand les autres commencent à nous oublier.
Point d'interrogation
Pour en venir - enfin - aux acquisitions de l'État, nous sommes
dans l'obligation de constater que l'administration de tutelle n'a pas
mieux fait que ses consœurs du privé.
Et qu'on ne nous parle pas de ce qui a été réalisé et de ce qui le
sera dans les temps à venir, nous savons qu'en lisant les principaux
rapports concernant l'activité culturelle et artistique dans le pays,
nous serons surpris de découvrir que tout est pour le mieux dans le
meilleur des mondes et que la Tunisie est, à coup sûr, une patrie dotée
d'une fulgurance inouïe en la matière.
Malheureusement, à force d'usure, nous avons fini par prendre la
mauvaise habitude de discerner ce que disent les rapports
administratifs de ce qui est la réalité des choses.
"Brefle" ! comme dirait Béru, arrêtons de "biler" et voyons voir ce qu'est justement la réalité des choses.
Dans quelles conditions et où sont stockées les milliers et les milliers d'œuvres acquises par l'Etat ?
Sont-elles triées par époque, par genre, par mouvement etc... ?
Un chercheur peut-il y avoir accès dans des conditions dignes de
ce genre d'investigations ? Pourquoi le ministère de tutelle
n'organise-t-il pas de rétrospectives, d'expositions personnelles ou de
groupes qui ponctueront les principales étapes de l'histoire des arts
plastiques tunisiens...
Pourquoi n'enseignons-nous pas nos Maîtres (et décimètres) aux
étudiants des Beaux-Arts à l'instar des grands Maîtres internationaux,
nos arts plastiques comme notre musique ou notre poésie ayant leur
propre saveur malgré les multiples ouvertures, flirts invasions et
soubresauts ?
Beaucoup de questions, n'est-ce pas ? En avons-nous les réponses ?
C'est tout d'abord à l'administration de nous éclairer sur l'état des
lieux et de ce qu'elle compte faire en la matière (à moins qu'elle ne
l'est déjà fait sans prendre la peine de nous en informer).
Ce que nous croyons savoir par contre c'est que la réalité des
choses n'est pas aussi rose que le silence ou l'indifférence ne nous
les font supposer.
Évitons d'entrer dans les détails pour le moment mais à part le
train-train ankylosé et ankylosant de la gestion du domaine depuis des
lustres, il n'y a rien de nouveau sous les cieux de notre imaginaire.
Qu'en est-il de la création du Musée d'Art Moderne qui n'est pas
seulement un espace d'exposition comme certains s'entêtent à le
définir, mais un comité de conseillers auprès de l'État pour mieux
préserver, promouvoir et valoriser ses acquisitions passées et à venir.
Car c'est avec des deniers publics que ces œuvres sont achetées et
-cela fait quelques siècles qu'on le répète - il ne faut plus que de
tels biens soient investis à perte.
Il faut - urgence - trancher entre le dicktat imposé par la
mentalité de handicapés qui a gangrené la scène artistique et la
création de la vraie valeur des choses. En l'occurrence les œuvres
d'art ? Que faut-il faire pour cela ?
Faut-il prendre exemple sur les pays phares en la matière ?
Les solutions existent mais - c'est très dur à dire - existe-t-il
une réelle envie et une réelle force pour faire avancer "le
schmilblick" chez les administrateurs ou bien se contenteraient-ils de
gérer la vieille machine comme l'ont fait ceux qui les ont précédés et
comme le feront ceux qui suivront... en catimini avec une extrême
prudence... Sans faire de bulle et - surtout ... surtout - sans causer
d'agitation.
"Cachez-moi ces biens qu'on ne saurait voir ! ".
C'est peut-être là, la seule façon de dormir tranquille, après tout, pour ceux qui décident du sort de nos arts plastiques.
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