Bien que j’en avais déjà entendu parler sur le net, j’ai quand même été très agréablement surprise par la qualité de ce spectacle.
A travers le parcours de Lazhar Zahrouni, nous faisons un «tour» de notre société tunisienne.
De la vie estudiantine, à la vie professionnelle, et enfin, aux difficultés de se trouver une épouse… En plus, ce Lazhar a une malchance terrible. Mais est-ce vraiment de la malchance ou est-ce la réalité de beaucoup de gens?
Slim Kamoun a la capacité de passer d’un personnage à l’autre, de prendre des accents différents (du turc au sfaxien, en passant par le français, le chinoix, le tunisois…), des expressions différentes, des personnalités diverses… Le tout est d’un comique (parfois même tragique!) irrésistible.
On rit. On rit vraiment du début à la fin. Une heure et demi de rire. Un moment extraordinaire.
Ce soir-là (coïncidence?????), il y avait dans la salle une majorité de sfaxiens. Dès qu’il prenait un accent Sfaxien, c’était l’explosion!!!!
Personnellement, il m’a rappelé mon enfance, mes grands-parents… cela fait des siècles que je n’avais entendu parler cet accent.
Si vous en avez l’occasion, ne ratez surtout pas ce spectacle, vous ne le regretteriez vraiment pas.
Malheureusement, j’avais eu un petit contre-temps qui m’avait fait arriver un peu en retard et j’ai donc raté le petit spectacle de danse.
Mais comme j’ai essayé de me dépêcher au maximum, je suis quand même arrivée pour le «meilleur»: le défilé des mannequins.
Ces mannequins avaient quelques chose de très spécial: elles portaient des robes réalisées entièrement par Jacob et inspirées d’un modèle de Paco Rabane.
Les robes étaient vraiment magnifiques. Jacob travaillait dessus depuis quelques jours. A chaque fois que j’allais chez lui, je les voyais, et j’avais des regards envieux: j’aurais tellement aimé être assez mince pour pouvoir entrer dedans. Bon, je sais, cela serait un vrai miracle. Pire, je crois que cela serait un miracle plus qu’irréalisable.
Après le défilé, il y a eu un cocktail d’offert pour les invités. Excellent cocktail.
Cela nous a permis de bavarder un peu. Outre Jacob, sa fiancée, sa belle-fille et Mamie Lilly, il y avait Raspoutine et Emma Benji.
Mamie Lilly était si fière de son grand garçon. Elle rayonnait dans sa robe noire. A chacun des invités, elle disait inlassablement la même phrase: «elles étaient belles les robes! C’est Jacob qui les a faites».
Je suis sûre qu’elle était encore plus fière que la maman de Paco Rabane.
En fin de soirée, chacun des invités s’est vu offrir un petit cadeau L’Oréal. C’est que nous le valons bien!!!!
Vendredi soir, nous sommes allés dîner au restaurant Li Baï. En principe, c’est mon restaurant préféré. Nous y allons assez régulièrement depuis des années.
Ce restaurant, à part une très bonne cuisine, avait un excellent service. Peut-être même le meilleur de Tunisie.
Il y avait un maître d’hôtel, Kaïs, qui était exceptionnel. D’abord, il était toujours là pour accueillir les clients, et je dirais même, les accueillir d’une façon personnalisée. Il disait bonjour, il demandait des nouvelles des amis, des enfants…
Ensuite, nous ne commandions même pas. Kaïs s’en chargeait. Il connaissait tellement bien nos goûts, qu’il pouvait choisir pour nous. Et il pouvait même se rappeler si une personne ne mangeait pas quelque chose, par exemple, il savait que je ne mangeais pas les oignons crus et il ne m’en servait jamais.
Kaïs n’est plus là, et c’est bien dommage.
Il y a quelques semaines, nous avons dîné au Li Baï avec un couple d’amis. C’était très bon. Mais… plus de raviolis vapeurs, plus de glace frite… Je trouve que cela ne fait pas très sérieux pour un restaurant de ce standing de ne pas pouvoir servir des plats se trouvant sur la carte. Je trouve le «il n’y en a plus» pas très sérieux comme réponse.
Ensuite, ce soir-là, nous étions les derniers. Nous discutions, et tout d’un coup, les lumières ont été éteintes. Pas normal. Ils n’auraient jamais du faire une chose pareille. Nous étions les derniers, et ils pouvaient nous attendre encore quelques petites minutes. Nous avions finis de manger, nous avions payés… Il n’était pas normal que nous retrouvions tout d’un coup dans l’obscurité presque totale!
Vendredi dernier, nous y sommes retournés. Et vraiment ce soir-là, déception. Même concernant la qualité des plats.
Je ne sais pas s’il y avait un maître d’hôtel ce soir-là, parce que nous ne l’avons pas vu!
Et nous avons eu affaire à un serveur qui ne savait rien, qui ne comprenait rien et qui ne pouvait répondre à aucune question. Il nous donne les cartes. Il attend la commande.
Première question: est-ce que les crevettes aigre-douces sont en beignets?
Il a fallut lui expliquer ce que sont les crevettes en beignet. Il n’a rien compris.
Deuxième question: quelle est la différence entre les trois plats proposés: crevettes à la sauce aigre douce, crevettes à l’orange et crevettes à la sauce aux fruits?
Je me demande s’il a compris la question. Mais sa réponse a été de répéter à plusieurs reprises, le nom des plats. Ce qui démontre qu’il ne connaît même pas sa carte. Inadmissible aussi dans un restaurant de ce standing!
Pareil pour les nouilles, il est incapable de dire qu’elle est la différence entre les différents plats de nouilles proposés. Il est là comme un perroquet à répéter nos questions et les noms des plats.
Ce soir-là, la cuisine n’était pas fameuse non plus. Presque pas de sauce pour bien pouvoir manger son riz… Les raviolis à la vapeurs collaient au plat et tombaient en morceaux…
Mon mari a même demandé si le chef n’aurait pas changé. Ils disent que non. Bon, peut-être que c’était son jour de congé!!!
Je vous donne un petit renseignement pour ceux que cela intéresse: il n’y a presque pas de différence entre les crevettes à la sauce aigre-douce et les crevettes à la sauce aux fruits. Du moins, aucune différence à l’œil nu!!!!
C’est vraiment dommage pour un restaurant pareil. Depuis plusieurs années, il est mon préféré à Tunis. Va-t-il le rester?
Je suppose que vous avez du tous voir ces affiches qui ont envahi notre ville depuis quelques jours: Circo Aquatico. Sur l’affiche, 2 petits pingouins et un requin. Et un slogan accrocheur.
Cirque aquatique. Automatiquement, on pense à un cirque avec des numéros dans l’eau et avec des animaux aquatiques. On s’attend à voir des dauphins, des requins (puisque sur l’affiche)…
A l’entrée, pour confirmer toute cette pub, un énorme requin artificiel accueille les spectateurs. Aucun doute n’est plus permis. Il s’agit vraiment d’un cirque aquatique.
Depuis une semaine, les enfants supplient. «Nous voulons aller au cirque. Nous voulons aller au cirque. Nous allons voir les requins…».
Nous nous organisons avec des amis pour emmener nos 5 enfants au cirque aquatique.
D’emblée, les enfants sont étonnés: «Où est la piscine???»
Nous les faisons patienter «Attendez, les enfants, cela va arriver, patience…».
Premier numéro, mais sur la terre ferme. Un numéro d’équilibristes, original. Personnellement, je ne connaissais pas ce numéro. On se console un peu «c’est pas grave, si le cirque n’est pas complètement aquatique, il y a apparemment de beaux numéros».
Mais, déception. Il s’agit presque de l’unique beau numéro. Il y a un tour avec des singes trapézistes qui est sympa. A part cela, c’est un petit cirque minable. Plus minable que celui-là, ce n’est pas possible.
Pourquoi ce cirque est-il AQUATICO????
Parce que pendant quelques petites minutes, nous avons eu droit à un aquarium, où nous avons vu une femme, en tenue de plongée, se baigner avec un requin. Mais attention, il ne s’agit pas d’un requin, style «Les dents de la mer».Non, non. Il s’agit d’un minuscule petit requin, un peu plus grand que les roussettes que l’on trouve sur le marché. C’est du moins, l’impression que j’ai eue.
Bel exemple de publicité mensongère…
Seuls les deux plus petits enfants ont apprécié (7 et 9 ans), les autres (11, 13 et 14 ans) n’ont pas aimé du tout. Mon fils a même regretté d’y être allé. Il m’en a presque voulu de lui avoir «gâché» son dimanche.
Un conseil: si vous avez des enfants en bas âge, allez-y quand même. Cela les amusera. Si non, ne perdez pas votre temps. Il n’y a vraiment rien à voir….
Jeudi dernier, Emma et moi sommes allées voir un spectacle de Café Chantant (kafichanta).
Lorsque j’étais gosse, nous entendions souvent parler de Kafichanta. Mais nous ne connaissions pas. D’autant plus, que nous n’étions pas Tunisois, et je ne sais même pas si cette tradition du Kafichanta existe à Sfax.
Je me rappelle que lorsque nous étions gosses, tous les soirs de ramadan, nous dînions en écoutant la radio. Il y avait à l’époque un feuilleton que tout Tunis devait suivre: Chanèb (si mes souvenirs sont exacts). Une année, il y avait une pub pour un spectacle de kafichanta à la salle de la Rue de Madrid. Nous avions tellement supplié que mon père avait fini par nous y emmener. Je n’en garde pas un grand souvenir, à part le fait que Mongi El Ouni et Noureddine Ben Ayed étaient des débutants et se produisaient dans ce spectacle. Et ce n'était vraiment pas le même genre de spectacle que cette fois-ci.
Jeudi dernier donc, le spectacle de Kafichanta de Bab Souika s’est produit au club Elyssa de Sidi Bou Saïd.
Pour moi, il s'agissait de la première fois que j'assistais à un spectacle pareil. Du moins, sous cette apparence. Je connaissais bien sûr tous les numéros, rien de nouveau là-dedans. Cracheurs de feu, magicien, danseuses... et même Bou Saydia... Mais, je connaissais ces numéros surtout pour les avoir vu dans les hôtels lors des spectacles folklorique donnés en l'honneur des touristes.
Ce qui m'a étonnée, c'est le derviche tourneur. Je ne pensais pas que cela existait en Tunisie, du moins pas de cette façon. Je sais qu'il y en a au Sud, mais ils portent un costume rouge et blanc, pas comme celui-ci, qui me semble nous venir tout droit d'Égypte.
Je laisse la parole à Azwaw (s'il est d'accord bien sûr) pour nous en dire plus à propos de tous ces numéros.
Je ne connais pas non plus le folklore sfaxien, j'ai quitté Sfax vers l'âge de 4 ans.
J’ai fait la connaissance cette semaine d’un couple de français . Ils sont en Tunisie pour quelques jours.
Mon mari et moi les avions invité à dîner Mercredi soir. J’avais proposé Dar El Jeld pour leur faire goûter la cuisine tunisienne, et je ne regrette pas ce choix.
Lors du dîner, j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de personnes très charmantes.
Ce que j’ai le plus admiré en eux, c’est leur ouverture d’esprit.
Ils viennent de rentrer du Vietnam. J’ai appris qu’ils voyagent énormément. Et ce que j’ai apprécié chez eux, c’est qu’ils voyagent «intelligent». Ils ne sont pas du genre à griller au soleil pendant des heures, au contraire, ils sont avides d’activités. Ils ont visité un très grand nombre de pays, et particulièrement, des pays très lointains. Ils ont une multitude d’histoires et d’anecdotes à propos de ces pays visités. Ce que j’ai adoré, c’est qu’ils ne dénigrent aucun des pays visités, comme certains qui n’aiment voyager que pour se convaincre que leur propre pays est le meilleur.
Ils ont fait de la plongée sous-marine, du ski de randonnée, de l’escalade…
Ils ont visité des villes, des villages, des monuments, des paysages…
Ils sont arrivés au restaurant avec un guide sur la Tunisie. On aurait presque dit qu’ils l’avaient appris par cœur. Ils ont posé des dizaines de questions.
A notre honte, il nous ai arrivé de répondre par des: «je ne sais pas», «je ne connais pas», «ah bon? Je n’en ai jamais entendu parler»…
Mais ce qui faisait vraiment plaisir à voir, c’est leur enthousiasme. Ils étaient intéressés par tout ce qu’ils voyaient. Ils faisaient attention à tout…
Le restaurant Dar El Jeld nous a vraiment fait honneur en tant que tunisiens. La nourriture était vraiment excellente. Le service impeccable. Et bien-sûr, le décor est splendide.
Par chance, la dame s’est révélée être architecte d’intérieur. Elle faisait attention à tous les détails de décoration. Ils ont pris plusieurs photos.
Il y avait un cithariste. Il a joué plusieurs airs très connus. En fin de soirée, nous n’étions plus que 3 tables. Par hasard, parmi les clients, il y avait une jeune femme qui nous a chanté des chansons de Fairuz, et une chanson de Hédi Jouini. C’était vraiment très bien. Les français ont beaucoup apprécié. Le cithariste nous a reconnu mon mari et moi. Il parait qu'il faisait parti de l'orchestre qui a joué à notre outiya. Il y a quand même 18 ans, mais il se rappelait de tout. Incroyable.
Le lendemain, nous les avons invité à déjeuner chez Mamie Lily. Je pense qu’ils ont aussi aimé. J’ai l’impression qu’ils ont apprécié Jacob. Ils voulaient visiter La Goulette, dont ils avaient déjà entendu parler.
Ils nous ont raconté une mésaventure qu’ils avaient subi le matin même aux souks. Ils se sont fait arnaquer par un marchand de tapis, mais ils ont pris la chose avec philosophie. Ils en riaient.
Il y a des années, je me suis faite arnaquer dans les souks de Casablanca, et à chaque fois que j’y pense, cela m’énerve. Pourtant, il s’agissait d’un petit montant. Mais c’est pour le principe, j’aime pas l’arnaque. Eux, en riaient. Ils ont dit que c’étaient les risques des voyages, pourtant, il s’agissait quand même d’un montant important.
Vendredi soir, juste après Dee Dee Bridgwater, nous sommes allés au Zinc. Il y avait une soirée «memories».
La musique était géniale, peut-être parce que justement, elle date de l’époque de ma jeunesse. Fathi le DJ est très bien. C’est celui qui travaillait à Kobbet le Hawa il y a quelques années.
A mon habitude, j’observais les gens présents. Tout d’un coup, j’ai pensé à un truc.
Lorsque j’étais jeune, les garçons/hommes courraient les filles.
Nous les filles étions là, nous paradions, et les garçons se torturaient l’esprit pour trouver un moyen de nous aborder, et même avec un peu de chance, danser avec nous….
Nous les observions du coin de l’œil, en faisant mine de ne rien remarquer.
Et puis parfois, l’un d’eux prenait son courage à deux mains, et s’approchait enfin: «voulez-vous danser avec moi?».
La fille le regardait de haut, le jaugeait, et ensuite daignait enfin lui répondre.
De nos jours, c’est l’inverse complètement. Les hommes sont là, et les femmes draguent.
Les hommes n’ont aucun effort à fournir. Ils arrivent et les filles leur tombent dans les bras.
Avant, toutes les filles étaient accompagnées ou en groupes mixtes. Jamais de filles seules. Cela ne se faisait pas. Jamais une fille n’était seule ou avec des amies dans un bar ou une discothèque. Aujourd’hui, si.
Elles arrivent, et n’ont qu’un seul but: se trouver un homme.
Chacune a sa recette, son astuce ou sa spécialité. Il y a celle qui repère un homme et se met à le fixer, il y a celle qui vient avec sa cigarette, soit disant pour demander du feu, il y a celle qui se met juste devant un homme et commence à se trémousser dans tous les sens, il y a celle qui préfère la manière directe… Bref, il y a de tout.
Pourquoi ce renversement de situation?
Est-ce partout pareil ou est-ce une spécialité Tunisienne?
Oui, vous avez bien lu: un palestinien chez un juif. J’ai eu moi-aussi un mouvement de surprise hier soir lors des présentations.
Jacob a l’habitude d’organiser une fois par mois, un dîner œcuménique. Hier, nous y avons participé pour la première fois.
Il y avait donc, entre autres, Mgr Maroun Lahham, évêque de Tunis (palestinien), le Père Paul Geers un père blanc installé en Tunisie depuis 49 ans, un prêtre sicilien, un sociologue tunisien (désolée, forgot their names), Docteur Hechmi Dhaoui un psychanalyste, Mme Sonia Fellous chercheur au CNRS, section hébraïque, Emma, Raspoutine, mon mari et moi, et quelques autres personnes.
Bref, les trois religions monothéistes étaient représentées, et je dirais même bien représentées.
Jacob nous avait préparé un bon repas (mon Dieu les kilos depuis que je connais Jacob!!!).
Ce qui était génial, c’est que finalement, nous étions tous ensembles bien à notre aise. Une ambiance bon enfant. Respect total entre tous.
Chacun parlait de sa religion, de sa foi, de ses croyances…
Questions. Réponses. Mais surtout tolérance.
Mgr Maroun Lahham, a pour ma part assez bien résumé l’évolution de l’humanité, et ce vers quoi elle devait tendre.
A l’origine, il y avait le chaos. Les hommes étaient à l’état sauvage, et s’entretuaient.
Ensuite, est apparue la loi du Talion: "Œil pour œil, dent pour dent". Cette loi entendait lutter contre la violence individuelle en limitant celle-ci au niveau de la violence subie.
Après, il y a eu la «règle d’Or»: "Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse."(qui entre parenthèse est mon credo).
Cette règle d'or est complétée par une formulation positive: "Fais à autrui ce que tu aimerais qu'on te fasse." (à mon avis, rares sont ceux qui le font. Il y en a quand même, Dieu Merci).
Et enfin, il faut aboutir à cette règle: «Aimez vos ennemis». Cela me semble un peu utopique, et c’est ce que j’avais justement répondu à Mgr Maroun. L’amour de l’ennemi me semblait presque contraire à la nature humaine.
Finalement, à y réfléchir, peut-être que j’avais tort. S’il est difficile d’aimer ses ennemis, on peu au moins essayer. L’amour serait dans ce cas, «une bonne volonté compréhensive, créatrice, rédemptrice, envers tous les hommes ». Martin Luther King. Ou plus simplement, l’amour serait une sorte de pardon.
Grâce à Mme Sonie Fellous, nos connaissances historiques concernant la religion judaïque et l’antiquité ont été bien enrichies. Personnellement, je connais enfin la différence entre les saducéens et les pharisiens.
Ce dîner a été très agréable et très enrichissant. J’espère que Jacob pensera à nous inviter à chaque fois.
Si tous les peuples pouvaient être si tolérants!!!!
Avant hier soir, soirée Anouar Braham à l’Acropolium.
Il n’y a presque rien à reprocher à l’organisation de la soirée. Des hôtesses en uniformes, souriantes, accueillaient les spectateurs. Pas de bousculades. Respect de l’horaire. Bref, on entrait dans la cathédrale dans de bonnes conditions.
Comme nous sommes en Tunisie et pas au paradis, il y a un MAIS…
Mais.
La salle de concert était à l’origine divisée en deux zones: la zone A et la zone B.
Les billets de la zone A coûtent 50 dinars, et ceux de la zone B, 30 dinars. On s’imagine que lorsque l’on achète un billet à ce prix-là, on est sûr de trouver une place. Et bien, ce n’est pas le cas.
Comme vous le savez tous, chez nous, tout marche aux pistons. Tu peux ne pas avoir de billet, et avoir une super place. Tu peux t’acheter un billet, et te retrouver sans place ou bien relégué au fond de la salle ou sur les côtés.
Nous arrivons, munis de nos billets zone A. Surprise, les 4 premières rangées sont réservées. A qui???
Nous cherchons donc deux places pour nous, difficile.
Comme nous avons un ami, qui a des aktefs, et qui par hasard se trouve là, on nous donne deux places initialement réservées.
Nous apprenons que les places en zone A ne sont plus disponibles, et que des personnes munies de billets zone A ont été placées en zone B, bien au fond.
D’autres personnes arrivent. A chaque fois, la même discussion reprend: j’ai des billets, je veux mes places, désolé, les places sont réservées….
A chaque fois, les gentilles hôtesses essaient de «placer» ces gens malchanceux, souvent en amenant des sièges supplémentaires et en les mettant dans l’allée latérale.
Un homme, accompagné de trois femmes a refusé catégoriquement tout compromis. Il s’assoit sur un des sièges réservé et oblige les femmes à faire de même. Les hôtesses sont affolées. Que faire?
Des instructions arrivent. Il ne faut pas faire de problèmes, tant pis, laissons cet homme et ces femmes tranquilles.
A 21h 35, alors que le spectacle avait déjà commencé, les personnes tant attendues sont enfin arrivées. Je ne sais pas qui elles étaient. Je suppose que ce sont des membres de l’une des deux familles.
Elles ont été placées avec tous les honneurs dus à leur rang!!!
Sinon, quand au spectacle lui-même, sincèrement, je dirais… c’est pas mon truc.
La combinaison des instruments est sûrement très difficile, et bravo aux musiciens. Mais, je trouve que les premiers morceaux se ressemblaient tellement qu’au bout d’un certain temps, les esprits, du moins le mien, s’en allaient divaguer au loin.
Certains (dont mon mari, son voisin, un homme devant…) se sont carrément endormis.
Heureusement que vers la fin, en fait à partir de «Halfaouine», le public s’est un peu réveillé. Les morceaux suivants ont été intéressants.
En ce qui me concerne, je pense qu’Anouar Braham est à écouter chez soi, et sûrement pas pendant deux heures sans interruption.
Toutefois, je respecte son talent. C’est un grand artiste.
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