Hier soir, je discutais avec une amie. Beaucoup de souvenirs enfouis sont remontés en surface. Et ma question est: pourquoi certaines personnes restent-elles impunies? Pourquoi des gens qui font énormément de mal autour d'eux, qui détruisent des vies ou des personnes, restent impunis et vivent leur vie comme si de rien n'était? Où est la justice la-dedans? Les années passent. Les conséquences désastreuses de leurs actes persistent, mais eux restent impunis... On dit: diz il rabbi. 7sabhom 3and rabbi... Mais quand?
- Qu'est-ce que tu recherches en amour? - Ma grand-mère a de l'arthrite plein les mains, et elle ne peut plus se mettre de vernis sur les ongles d'orteils, alors mon grand-père le fait pour elle, tout le temps, alors que lui aussi a les mains bourrées d'arthrite.
J'ai entendu cela dans un film hier, et j'ai adoré. J'ai trouvé cela très mignon et émouvant. En fait, chaque fois que je vois un couple de vieux ensemble, plein d'attentions l'un envers l'autre, je me dis que c'est ce que je souhaite pour nous, mon mari et moi. Vivre ensemble et vieillir ensemble.
Il y a une chose qui me sidère depuis un bon bout de temps: les gens qui ont besoin de toi, de te demander un service... et qui te font des appels. Ils ont le culot de demander un service et de te faire payer. Incroyable!!!
Je trouve d'ailleurs cette histoire d'appels anormale. Que celui qui veut parler à quelqu'un paye sa communication!!!
Il peut arriver qu'un jour on soit en panne de crédits, que cela soit une urgence... Ok, là il n'y a pas de problème. Mais il y a des gens qui systématiquement te font un appel et attendent que tu les rappelles. Je suis pas d'accord. Il n'y a aucune raison. Je le conçois de certaines personnes nécessiteuses que je connais, les autres non. Lorsque l'on a les moyens de payer une communication, on la paye, surtout, surtout lorsqu'il s'agit de demander un service quelconque.
"-Comment pouvez-vous croire ce que l'on dit sur la jalousie des femmes et leur perfidie? Tout cela n'est que chimères auxquelles l'homme a donné consistance par sa crédulité. La femme est à l'origine une pâte malléable: c'est à vous de la modeler à votre guise. Sachez que c'est un animal dont la raison comme la religion sont incomplètement formées. C'est donc à vous d'achever sa formation, et vous disposez pour cela de deux moyens: la persuasion ou le bâton. Il n'est pas une seule de mes femmes qui ne soit convaincue d'être ma préférée, et aucune n'a eu besoin de plus d'une seule étreinte pour tomber enceinte. Vous ne trouverez pas meilleur havre de paix que ma maison, ni épouses plus pudiques et désireuses de plaire à leur mari. C'est d'ailleurs pourquoi elles n'ont pas osé me chercher querelle lorsqu'elles ont appris que j'avais une petite amie."
Le Cortège des vivants - Naguib Mahfouz
Qu'en pensez-vous?
Misogyne?
Est-il le seul?
Est-il représentatif de notre société arabo-musulmane?
"Le célibataire vit comme un roi et meurt comme un chien, alors que l'homme marié vit comme un chien et meurt comme un roi".Jean Anouilh
J'ai trouvé cette citation par hasard.
Je suis sûre que beaucoup d'hommes seraient d'accord avec Jean Anouilh.
J'adorerais que les célibataires et les hommes mariés nous donnent leurs avis.
En fait, je ne suis pas convaincue que le célibataire vit comme un roi. Le célibataire vit, d'après moi, dans l'illusion d'être un roi. Seulement il s'agit d'un roi solitaire, jouissant de joies éphémères. Qui plus est, je pense qu'un célibataire est une personne qui a peur.Peur de l'engagement et des responsabilités.
L'homme marié vit-il comme un chien? Cela ne dépend que de lui, non? S'il passe son temps à se lamenter sur sa "liberté" perdue, sur toutes les filles qu'il pourrait draguer, sur toutes les folies qu'il n'ose plus commettre... il est certain qu'il mène une vie de chien, faite de Si... Si.... de regrets et de remords. Personnellement je trouve la vie d'un homme marié pleine de valeurs sûres comme la famille et les enfants.
Pourquoi la vie est-elle si difficile? Pourquoi ne peut-on choisir le moment de sa mort? Pourquoi ne peut-on pas dire"c'est maintenant que je veux mourir"? Pourquoi certains sont-ils méchants? Pourquoi les gens sont-ils si compliqués? Pourquoi courre-t-on toujours derrière ce que l'on ne peut avoir? Pourquoi certains sont-ils envieux? Pourquoi ne peut-on pas toujours se conduire naturellement? Pourquoi faire compliqué lorsque l'on peut faire facile? Pourquoi certains ne comprennent-ils que la menace? Pourquoi ne fait-on attention à une personne que lorsque l'on craint de la perdre? Pourquoi certains sont-ils si mesquins? Pourquoi vivre? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Je me pose cette question, parce que j'ai l'impression qu'autour de moi, cette question soulève bien des problèmes à certains. Je veux être libre disent-ils. Mais c'est quoi être libre?
Je n'aborde pas la question sur un plan philosophique. Ce plan là m'importe peu je l'avoue. Ce qui m'importe c'est la liberté sur un plan pratique. Dans la vie de tous les jours, que signifie être libre?
Et je l'avoue, je pense surtout à ces hommes qui aujourd'hui refusent tout engagement parce qu'ils disent vouloir être libres.
Mais libres pourquoi et libres comment?
L'engagement serait-il une prison?
Pas de mon point de vue.
Libres. Libres.
Ok. Mais....
Pour moi, la liberté, c'est la liberté de choisir. On choisit un cadre dans lequel évoluer. Mais une fois le choix fait, on n'est plus libre de ne pas l'assumer.
Assumer ses choix, c'est cela la liberté.
Pour moi, on fait un choix quelconque, et on reste libre à l'intérieur de ce choix. Mais... Mais il faut savoir dans le cadre de ce choix, s'auto-discipliner. L'auto-discipline, c'est cela la liberté.
Cela peut sembler paradoxal.
Pas pour moi.
Est-ce une déformation professionnelle de ma part?
Est-ce mon caractère entier, à la limite monolithique comme me le reprochent certains?
On est libre de choisir, mais on n'est pas libre de ne pas assumer.
Dans le cadre du mariage par exemple, on est libre de se marier ou de ne pas se marier. Mais une fois le choix fait, on n'est plus libre de ne pas l'assumer. Lorsque l'on choisit de s'engager, on se doit de respecter ses engagements. Pas par la force, mais par sa propre volonté.
Et c'est valable pour toute forme d'engagements, qu'ils soient personnels, professionnels ou autres.
On est LIBRE de faire certains choix. Mais la liberté vraie est d'assumer ces choix.
Et puis, Dieu merci, quelques soient ces choix, il y a toujours possibilité de les modifier ou résilier. Personne n'est tenu à vie. Mais tant que l'on choisit de rester dans ce cadre, on est OBLIGE de respecter sa parole.
L'auto-discipline a toujours été facile pour moi. Je ne saurais dire pourquoi. C'est vrai. Et parfois je me dit que justement, comme j'ai toujours pratiqué cette auto-discipline, je me suis toujours sentie LIBRE.
Libre. J'ai toujours été libre parce que je respecte mes engagements et ma parole.
Libre. J'ai toujours été libre parce que c'est moi-même qui me fixe mes limites.
Libre. j'ai toujours été libre parce que c'est moi-même qui m'oblige.
Libre.
Hier soir, par hasard je suis tombée sur une citation que j'ai beaucoup apprécié. J'ai voulu en savoir un peu plus, et je suis tombée sur toute une série de citations qui ont le même sens. Et j'en suis contente, parce que cela me conforte dans mon idée.
Voici ces citations:
"La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir." Paulo Coelho
"La liberté, c'est de pouvoir choisir sa propre forme d'esclavage."Denis R. Boudreau
"La vraie liberté consiste dans la faculté de choisir ses propres contraintes."Reine Malouin
"La liberté consiste à choisir entre deux esclavages : l'égoïsme et la conscience. Celui qui choisit la conscience est l'homme libre." Victor Hugo
"N'importe qui est capable de choisir ce qu'il préfère; mais seuls les superbes savent préférer ce qu'ils choisissent." Gilbert Cesbron
"Le seul mauvais choix est l'absence de choix." Amélie Nothomb
La vie est belle. C'est ce que certains disent. Mais la vie est-elle vraiment belle?
Un ami nous a posé cette question avant-hier, à moi et à quelques amis. La vie est-elle belle?
Sincèrement, je ne trouve pas.
Qu'a-t-elle donc de beau?
Rien.
En ce qui me concerne, chaque jour qui passe est un jour en moins à vivre, et c'est tant mieux. Chaque soir, je me dis: ouf, un jour de fini.
Pessimisme?
Peut-être bien.
Mais depuis quelques mois, c'est ainsi.
La vie est devenue une corvée. Chaque soir, je fais le bilan de ma journée. Parfois, je me dis que c'est une belle journée, j'ai pu rire. Mais tous les soirs, je me dis: enfin, une journée en moins.
Un décompte macabre, peut-être. Mais un décompte réel.
Il fut un temps où je croyais que la vie était belle. La définition de Camus me plaisait:
«La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.» (Le Mythe de Sisyphe)
Je croyais en cette lutte. Et cela me plaisait. J'avais des objectifs. J'avais un but.
Je luttais. Je menais tous mes combats. Tous ceux qui rencontraient mon chemin. J'étais une lutteuse.
Mais je crois que Sisyphe est aujourd'hui fatigué. Très fatigué. Et Sisyphe n'arrive plus à lutter. Et peut-être aussi que Sisyphe ne veut plus lutter.Peut-être aussi que Sisyphe ne pense plus qu'il pourra atteindre son but.
Je n'y arrive plus, c'est vrai.
Crise existentielle?
Non, je ne crois pas. J'ai toujours été très pragmatique, et les questions philosophiques m'importaient peu. Ou du moins, elles m'intéressaient sur le plan des idées, mais elles ne concernaient pas ma vie réelle et quotidienne.
En fait, exactement comme le disait Voltaire dans son livre Candide, je ne m'occupais que de cultiver mon jardin.
Pourquoi vivre?
Si j'avais la foi, je pourrais répondre que c'est ainsi, que c'est la volonté de Dieu, et que le meilleur reste à venir. Que si la vie est absurde ou pas belle, il y a l'au-delà...
Mais je n'ai pas la foi. Je n'attends pas l'au-delà. Et je crois que je n'attends plus rien de cette vie.
Les enfants?
Les enfants ont-ils vraiment besoin de leurs parents?
Peut-être.
Mais cela ne me suffit plus.
Alors comme l'a si bien dit Emma: "C’est le bon moment pour mourir".Pas comme le dit Emma parce que j'ai accompli beaucoup, mais parce que je n'attends plus rien. Je n'ai plus d'espoir.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas suicidaire. Mais j'aimerais bien que le décompte s'arrête. Je n'attends plus rien.
S'il vous plait, ne posez pas de questions.
J'ai hésité à écrire cette note. L'identité de Massir est aujourd'hui un secret de Polichinelle, alors, je sais que certains se poseront des questions. D'autres poseront des questions. SVP, non. Ne le faites pas. Il n'y a pas de réponses. Il n'y a rien de précis. Juste un ras le bol. Un énorme ras le bol.
J'avais envie d'écrire cette note, ne me le faites pas regretter.
J'avais envie que cela sorte. J'avais envie de le dire. Mais ne me posez pas de questions. La vie n'est pas belle. Du moins de mon point de vue. Du moins, comme je la vois aujourd'hui, et depuis quelques mois.
Les commentaires récents