Tout d'abord, je vais commencer par remercier Michelle, c'est elle qui m'a fait redécouvrir ce livre Ecole de Tunis, que je n'ai pas consulté depuis des lustres.
Je publie aujourd'hui (et encore) des tableaux de Jalel Ben Abdallah. On les trouve justement dans ce livre.
Cette fois-ci, pour faire plaisir à Azwaw, je vais publier la photo d’une calligraphie de Nja Mahdaoui.
Il s’agit d’une peinture huile et polystyrène (65x50cm), datée de 1981. Il se trouve que, grâce au hasard, je suis l’heureuse propriétaire de ce beau tableau.
En effet, j’ai découvert Nja Mahdaoui alors que j’étais adolescente. Je trouvais ses œuvres éblouissantes. A l’époque, je ne ratais aucune de ses expositions.
A la même époque, mon père possédait une petite ferme à la Soukra. Pour certains, cela peut sembler difficile à croire, mais dans les années 70/80, la Soukra était une zone agricole, et rares étaient ceux qui y habitaient.
Souvent, les dimanches, nous recevions des amis de mes parents pour un barbecue, un couscous..., et surtout pour que les enfants citadins que nous étions, puissent courir derrière les poules, caresser les petits lapins, et le summum du summum, faire un petit tour à cheval…
Un dimanche, mon père avait reçu un ami à lui. Celui-ci est arrivé accompagné, Ô miracle, par Nja Mahdaoui en personne. Je ne vous raconte pas comment je l’ai accueilli. Mon idole était chez nous. Je buvais ses paroles. Je ne l’avais pas lâché une seconde. Il m’avait d’ailleurs offert un livre qui comprenait certaines de ses œuvres.
Nja Mahdaoui n’était pas arrivé les mains vides. Certains offrent des fleurs, un gâteau, une bouteille de vin…, mais lui, avait offert à mon père ce tableau.
Mon père n’a jamais apprécié la peinture et les tableaux, et moi j’étais tellement admiratrice de Nja Mahdaoui que mon père m’a très rapidement donné ce tableau. Et voila, depuis, il est à moi.
Il y a quelques années, j’ai trouvé ce livre en librairie:
Mon tableau se trouve en page 20, je l’ai d’ailleurs scanné de ce livre. Je m'excuse pour la mauvaise qualité, j'ai pas pu faire mieux!
Comme je l'ai déjà dis dans ma note Où sont nos peintres?, on ne trouve presque pas de tableaux de nos peintres tunisiens sur internet. Depuis quelques temps, une idée me trotte dans la tête: pourquoi ne pas publier ces tableaux nous-mêmes?
Alors, voici ce que je propose (à ceux qui veulent bien-sûr!): que celui qui trouve un tableau, ou une photo... la publie sur son blog. Je sais que les photos ne seront pas d'une très grande qualité, puisque photos d'amateurs ou scanners de livres, mais c'est toujours mieux que rien, non?
Je commence aujourd'hui. Je publie ci-dessus la photo d'une miniature de Jalel Ben Abdallah. Je n'en connais malheureusement pas le nom. Elle est datée de 1951 (la date est écrite en chiffres perses en haut à gauche, juste en dessous de la signature). J'ai essayé de faire en sorte que la photo soit de la même dimension que la miniature.
Malheureusement, je n'ai pas l'âme poétique pour vous écrire un beau texte, alors que ceux qui se sentent inspirés, laissent libre cours à "leurs plumes". Je m'adresse en particulier à Michelle qui a le don de trouver les mots justes et surtout beaux.
C'est beau, n'est-ce pas?
Update: Je viens de tomber sur cette page. Tant mieux!
J’ai fais la connaissance de son blog il y a quelques jours. C’est un blog dédié à l’amour qu’elle porte à la Tunisie.
Ce blog est plein de sensibilité, d’amour et de beauté.
Michelle m’a rappelé une de mes passions (que j’ai presque abandonnée): la peinture, et plus précisément les peintres tunisiens.
D’ailleurs, c’est grâce à elle que j’ai ajouté sur mon blog une Type liste consacrée aux livres d’art.
Michelle, je t’offre virtuellement ce tableau que j’aime beaucoup (désolée pour la qualité de la photo, j’ai pas pu faire mieux):
La Bédouine - Maurice Bismouth - 1930
Je te conseille aussi ces deux livres:
Il y a eu une histoire d’amour entre ce livre et moi, je l’ai tellement feuilleté, admirer, regardé, touché, caressé…
Pour ce deuxième, j’ai eu la chance d’admirer une grande partie des tableaux photographiés. Le prêteur «principal» est un ami galeriste, qui a une superbe collection. Si jamais tu passes par Tunis, je me ferais un plaisir de t’emmener chez lui admirer les merveilles qu’il possède.
Une fois, j'ai pris des photos de tableaux anciens tunisiens pour un ami qui se trouve à Paris. Si je les retrouve, je les publierais. Les tableaux étaient magnifiques.
Samedi arès-midi, mon mari et moi sommes allés voir une expo de photos de Ramzi Souani.
Cette expo s’intitule «Lucifer in love» et se tient à l’espace «Le 14» du 14 février au 14 mars 2007.
C’est la deuxième expo de Ramzi que je visite.
La première, "Cinétique du désir", c’était l’hiver dernier à l’espace « El Théâtro ».
J’avais beaucoup aimé la première expo. J’avais trouvé les photos assez expressives. Surtout l’une d’entre elles
Sur cette photo, je vois une souffrance. La personne est oppressée, enfermée dans un espace dont elle voudrait s’échapper. Elle se débat. Elle pousse de toutes ses forces. Il est possible qu’à l’époque, cette photo-là exprimait ce que je ressentais moi-même.
Cette nouvelle expo, j’ai l’impression que Ramzi est allé beaucoup plus loin dans la souffrance. Le titre de l’expo, qui a mon avis diffère de l’Arabe à l’Anglais (Beit Echaïtane et Lucifer in love) s’applique très bien aux photos.
Ces photos expriment un énorme tourment. C’est vraiment l’Enfer, avec tous ses diables, ses fantômes, ses souffrances….
Par ailleurs, l’espace est aménagé de façon à mettre les photos dans l’ambiance. Tout l’espace est rouge.
Nous avons été accueillis par monsieur Abdelaziz Gaïed, photographe de plateau et enseignant à l’école du cinéma. Cet homme très gentil, est passionné par son travail. Il nous a expliqué comment il a travaillé l’ambiance de l’expo.
En plus, nous avons eu de la chance, 3 de ses étudiants étaient là, et travaillaient sur le montage d’un petit film. Nous les avons regardés travailler.
C’était vraiment très intéressant.
J’ai beaucoup aimé cet espace que j’ai découvert pour la première fois.
Je vous conseille vivement d’aller y jeter un coup d’œil. Vous ne serez pas déçus.
Tout à l'heure, en cherchant une image illustrant la "blague", je suis tombée sur ce tableau de Dali. J'ai adoré. Je ne saurais expliquer pourquoi. Mais il a vraiment remué quelque chose en moi. Je trouve qu'il illustre parfaitement bien l'horreur de la guerre.
Le visage de la guerre. Tableau de 1940/1941
Une mise en abîme de la mort. Une profondeur de la mort à travers ce visage humain en décomposition, d'une couleur cadavérique avec ses tons marrons et violacés. La bouche et les yeux qui contiennent des têtes squelettiques qui elles-mêmes en contiennent d'autres et ainsi de suite, dans une sorte d'infini aussi profond que l'horreur de la mort... La mort est trop horrible, trop profonde pour se montrer sous la seule forme d'un visage. La mort est présente dans les tréfonds de l'Homme.
N.B.: Je ne sais pas de qui est ce commentaire. Je l'ai trouvé sur Internet.
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