Une prière. Une prière commune à un grand nombre de femmes je pense. Non?
Une prière si banale, mais si importante.
Joséphine raccrocha et tituba jusqu'au balcon. Elle avait pris l'habitude de s'y réfugier. Du balcon, elle contemplait les étoiles. Elle interprétait un scintillement, un passage d'étoile filante comme un signe qu'elle était écoutée, que le ciel veillait sur elle. Ce soir-là, elle s'agenouilla sur le béton, joignit les mains et, levant les yeux au ciel, elle récita une prière:
"Étoiles, s'il vous plait, faites que je ne sois plus seule, faites que je ne sois plus pauvre, faites que je ne sois plus harcelée. Je suis lasse, si lasse... Étoiles, on ne fait rien de bien toute seule et je suis si seule. Donnez-moi la paix et la force intérieure, donnez-moi aussi celui que j'attends en secret. Qu'il soit grand ou petit, riche ou pauvre, beau ou laid, jeune ou vieux, ça m'est égal. Donnez-moi un homme qui m'aimera et que j'aimerai. S'il est triste, je le ferai rire, s'il doute, je le rassurerai, s'il se bat, je serai à ses cotés. Je ne vous demande pas l'impossible, je vous demande un homme, tout simplement, parce que voyez-vous, étoiles, l'amour, c'est la plus grande des richesses... L'amour qu'on donne et qu'on reçoit. Et de cette richesse-là, je ne peux me passer..."
Elle inclina la tête vers le sol en béton et se laissa aller en une infinie prière.
J'ai enfin terminé ce livre. J'y ai passé toute la nuit hier, et ce matin, vers 6h, je l'avais enfin terminé.
J'ai aimé ce livre. Je ne pourrais pas dire que c'est de la très "grande" littérature, mais il m'a interpelée.
Il raconte des femmes. Des femmes différentes. Des belles, des putes, des méchantes, des serviables, des mamans, des ingrates, des menteuses, des sincères...
Ce que j'ai aimé, mais comme dirait Jacob, c'est mon coté "la petite maison dans la prairie", est que celle qui est vraiment sincère avec elle-même et avec les autres, celle qui ne trompe personne, celle qui agit en fonction de ses principes... est celle qui à long terme fini toujours par être la plus heureuse, par accomplir ses rêves, par vivre la vie à laquelle elle aspire.
Un peu gnan gnan?
Oui, peut-être. Mais pourquoi pas de temps en temps?
Et puis, j'ai aimé un autre aspect du livre. L'héroïne écrit un livre. Or depuis quelques mois, je fais partie d'un atelier d'écriture (devenir romancière, mon rêve!), nous apprenons à écrire, et ce livre m'a un peu plongée dans cette atmosphère d'écriture. Peut-être est-il quelque part un encouragement. Écrire. Écrire un livre!
Hier soir, j'ai rencontré deux enseignantes de ma fille, celle d'anglais et celle de français. Elle m'ont submergée de compliments concernant ma Poupée. Il parait qu'elle est:
- une élève modèle (elles l'avaient déjà écrit dans on livret scolaire)
- une élève travailleuse
- une élève qui ne bavarde jamais en classe
- une élève studieuse
- une élève qui parle toujours à bon escient
- une élève qui sera sûrement aimée par tous ses professeurs
- une élève respectueuse de ses camarades, de ses enseignants et des règles
Elles ont conclu qu'elle était un vrai rayon de soleil!
J'étais presque gênée. Et par superstition, je commençais à craindre le mauvais œil (je suis tunisienne ne l'oubliez pas!)
Cela m'a rappelé mon fils. Ah mon fils! Combien de remontrances de la part de ses enseignants? Combien de fois ai-je été convoquée pour m'entendre dire qu'il ne travaille pas, surtout qu'il ne veut pas travailler alors qu'il a une intelligence extraordinaire? Combien de fois ai-je piqué des crises en lisant les appréciations de ses profs sur ses bulletins: Élève très intelligent. Travail insuffisant. Peut mieux faire? Il est vrai qu'il n'a jamais redoublé, mais il faut le pousser, hurler, menacer... pour qu'il travail un peu, juste le strict nécessaire.
J'ai même été convoquée deux fois chez le directeur à cause de son travail et son bavardage en classe. Il est vrai que c'était l'époque où il était encore à l'école primaire, mais... A l'époque, il y avait le permis à points, et lorsque tous les points étaient supprimés, l'élève était convoqué chez le directeur en présence de ses parents.
Pendant des années, je paniquais lorsqu'un de ses enseignants demandait à me voir. En effet, j'y allais, je me faisais engueuler et je rentrais.
Hier, quel bonheur! Je ne savais même plus comment réagir. Les compliments pleuvaient. Et elle... Un sourire radieux sur le visage: "tu as entendu maman, elles ont dit un rayon de soleil. Suis-je aussi ton rayon de soleil?"
Je ne sais plus quoi faire pour contourner la censure, d'autant plus que je suis nulle en informatique. Alors, grâce à des copains, j'ai pu recourir à ces deux astuces, sinon je ne sais pas ce qu'il faut faire.
Alors, voilà, je reviens sur ce blog. Je garderais quand même l'autre, il servira peut-être.
Même s'il faut boiter, je boiterais. J'adore tenir ce blog, j'adore les échanges, j'adore le partage.
A chaque fois que je vais quelque part, j'ai acquis un réflexe, qui est devenu pour moi très enrichissant: observer pour raconter. Du coup, je pense que je vois des choses que je ne voyais pas avant. Souvent, ce sont des petites choses, mais tellement agréables.
Je prends des centaines de photos, je garde de bons souvenirs, je remarque des centaines de détails... Le blog m'a donné de nouveaux yeux, un nouveau regard.
Et j'adorais partager cela. Surtout avec mes propres compatriotes lorsqu'il s'agit de la Tunisie, de sa culture, de ses trésors, de ses paysages...
Mais tant pis.
51,7% de mes lecteurs sont tunisiens, ou du moins se connectent à partir de la Tunisie. C'est légèrement plus que la moitié.
Mais que faire?
Cela me fait mal au cœur de les perdre. Mais...
"Allah 3ala edhalim" comme disent les égyptiens!
Alors, j'ai décidé de ne plus perdre mon temps à trouver des astuces et à enrager. Je vais reprendre l'écriture normalement, et on verra bien. J'espère que mes lecteurs sont plus débrouillards que moi et trouveront par eux-mêmes un moyen d'accéder à ce blog.
J'ai découvert hier qu'avec l'application sbo3 3ammar, on ne peut pas commenter, mais il est beaucoup plus facile de naviguer entre les diverses pages du blog, et puis surtout son apparence est la même.
Par contre avec l'astuce des 3w, on peut commenter, mais il faut ajouter les 3 w à chaque fois. C'est lourd, et en plus, l'apparence du blog laisse à désirer.
Mais bon, comme je l'ai dit plus haut: "allah 3ala edhalim"!
Mais cela n'a duré que quelques minutes. Je suis une lutteuse, et je
ne laisse pas tomber.
Quelle est alors la solution?
Pour facebook, j'attends encore, mais j'ai toujours espoir, d'autant
plus que facebook commence à réagir et que les listes de Moubid
commencent à disparaitre. Peut-être bien que mes amis et moi pourrions
récupérer nos comptes bientôt.
Pour ce qui est de twitter, c'est pas grave. Je pourrais en créer un
autre.
Mais que faire pour le blog?
Que faire?
Un blog miroir?
Je suis plutôt nulle en informatique, et en plus rajouter des
chiffres, des astuces... ce n'est pas mon truc.
De toute façon, je ne sais même pas si j'aurais pu en créer un.
Créer un nouveau blog et laisser tomber l'ancien avec toutes ses
archives?
Cela aurait été dommage.
Et puis, j'ai eu une idée.
Comme mes comptes avaient déjà été piratés en 2008, j'ai pris
l'habitude de faire des sauvegardes de mon blog (sur plusieurs PC pour
plus de sécurité). Alors, j'ai pensé à utiliser cette sauvegarde et
créer un nouveau blog. Et voila. Ce nouveau blog est crée, avec
exactement les mêmes archives que l'ancien. Il s'appelle Go Massir.
Le seul petit hic, est que ces archives commencent le 01/01/2008.
Pourquoi? Je ne sais pas. J'essayerais de comprendre. Hier soir, la
connexion adsl était lamentable à la maison, j'ai été déconnectée à
plusieurs reprises, c'est peut-être cela la raison. Je verrais.
Mais je trouverais quand même une solution, et j'espère que bientôt
ce blog comprendra toutes mes notes, à partir de 2006.
De toutes façon, cet ancien blog est toujours là pour ceux qui peuvent
le consulter.
Pourquoi Go Massir?
C'est en mémoire d'un ancien blog que j'avais et qui avait été
supprimé par des imbéciles en Juillet 2008.
Je ne sais pas si j'écrirais dans les deux blogs, ou un seul. Je ne
sais rien encore. Je n'ai rien décidé. Je suppose qu'au début,
j'écrirais sur les 2 blogs pour diriger les lecteurs vers celui-ci.
Je verrais bien.
Aujourd'hui, je voulais juste vous informer de la naissance de ce
nouveau blog, et vous souhaiter la bienvenue dans ce nouveau chez moi.
J'aurais bien aimé ne pas être obligée de déménager, je me sentais si
bien dans mon ancien antre. Mais comme on dit "lil dharourati a7kèm"!
Et en particulier en ce qui concerne Moubid, qui à priori ne travaille pas, n'étudie pas, ne lit pas, ne sort pas, ne fait pas du sport, ne fait pas les courses... bref ne vit pas.
Voyez-vous, il passe son temps devant son PC, à l'affut du moindre indice lui permettant de traquer et lister les méchants
Il faut croire qu'il n'y a strictement rien de plus intéressant à faire dans sa vie inutile et insignifiante.
Et Monsieur est susceptible. Il se fâche très vite. Il faut dire qu'il na pas la maturité nécessaire pour assumer et encaisser.
A priori, il est fort possible que les deux faux comptes dont je vous parlais ce matin sont bel et bien l'œuvre de ce Moubid, puisque sa réaction ne s'est pas faite attendre.
S'agissait-il d'appâts pour récolter des renseignements?
Peut-être!
Mais comme il a beaucoup de temps à perdre, ce Monsieur nous a concocté ce beau photo-montage ce matin. Très joli. Du bel ART.
Dis, pourquoi est-ce que tu n'organiserais pas une expo avec tes œuvres d'art? Peut-être trouverais-tu des acheteurs? Ti essaye, sait-on jamais?
Admirez!
Par ailleurs, notre cher Moubid ne supporte pas la critique. Apparemment, une personne lui a demandé des preuves concernant les accusations qu'il lance contre les gens, et voyez sa réponse: "للسيد الي الوطا قالي اعطيني دليل و شرطة مرور ولا
شنوة.. هاو دليل من الاف الادلة و لعلمك موش قاعد نتبلى على خلق ربي راهو
راني نتبع فيهم صباح و ليل منذ اشهر و موقف خدمتي.. الي نحطو هنا نبدا
متأكد منو الفين في الميا
Franchement! Comment peut-on oser mettre sa parole sacrée en doute?
Comment peut-on oser penser qu'il se trompe peut-être?
Comment ose-t-on lui reprocher quoi que ce soit, lui, l'homme saint, tout dévoué à sa mission sacrée?
Comment?
Mais comment?
Attention, il ne ment jamais. Il sait ce qu'il fait. C'est un SAINT. N'avez-vous pas encore compris?
C'est un SAINT, un être exceptionnel que Dieu a envoyé pour nous éclairer le chemin. Vous êtes fou de mettre sa parole en doute ou lui demander des comptes?!
C'est sur et certain, vous êtes fou!
Vous devriez remercier cette homme si dévoué à une si noble cause.
Rabbi i3inek ya Moubid. W i khallik lina.
Traduction:
Photo: Mon Massir, elle est grasse et grasse.
Enfin, on a pu trouver une photo personnelle de la dénommée Massir alors qu'elle fait le signe de la victoire avec ses gros doigts, comme à son habitude. Bien que la photo soit relativement ancienne, on peut considérer qu'elle est le fil qui nous conduira à avoir plus de renseignements sur cette traitresse, avec l'aide de Dieu. Les recherches continuent idiote, et tu ne pourras pas te cacher plus longtemps. Cherche-la avec nous, et exerce ton droit à la gifler.
Commentaire de Moubid: "au vil monsieur qui m'a demandé des preuves, police routière ou je ne sais quoi...voilà une preuve parmi mille preuves, sache que je ne suis pas entrain d'accuser les créatures de dieu, je suis entrain de les surveiller matin et soir depuis des mois au détriment de mon travail... je suis sur à 2000% de ceux que je liste ici".
J'ai remarqué la présence de deux comptes facebook au nom de Massir Destin.
Ce n'est pas moi.
Je ne sais pas de qui il s'agit.
Je ne sais pas s'il s'agit de Moubid et d'un autre plaisantin. Mais ce n'est pas moi.
Je n'ai pas ouvert de nouveaux comptes en mon nom.
Alors, faites attention.
Les deux comptes n'ont pas de photos de profil.
Si vous les croisez, signalez-les SVP, comme faux profils.
Je sais que Moubid me recherche, et il y a quelques jours, il a listé le profil d'une dame, pour qu'il soit désactivé. Il pensait qu'il s'agissait de moi, je ne sais pour quelle raison. Il se réjouissait de m'avoir débusquée. Miskine, il n'a rien d'autre à faire de sa vie que d'espionner et traquer les gens. Sa vie doit être tellement vide et insignifiante.
Le profil de cette dame n'a pas encore été désactivé à cette date, et j'espère qu'il ne le sera pas.
Je suis désolée des désagréments qu'elle endure à ma place. Mais que peut-on faire lorsque des idiots se prennent pour des justiciers de Dieu?
UPDATE: (08/05/2010) Il y a un 3ème faux compte, reprenant la même photo des la femme aux ailes. Ne vous y trompez pas. Attention!
Une bombe sale et une chaise pour
électrocuter la pensée
La semaine dernière, le réseau
tunisien sur facebook avait l’air d’un pays dévasté par un attentat
terroriste particulièrement meurtrier. Pour certains c’était le 11
Septembre du Net.
Et de fait des cyber-terroristes ont frappé fort
en faisant disparaître 200 profils de “mécréants”.
Ceux qui
étaient menacés se sont virtuellement barricadés, qui en désactivant
momentanément son compte, qui en limitant ses interventions aux amis
seulement, réduisant dramatiquement de ce fait le champ de
communication.
Obama venait juste de décider de se débarrasser du
cauchemar nucléaire qui n’est plus efficace contre les armées
irrégulières et les armes chimiques, et des “moudjahidin du Net”
viennent de confirmer la justesse de son acte en lançant ce qu’ils
appellent le “Djihad sur Internet”.
« Yes we can »
Leur djihad
consiste à décapiter la pensée en utilisant une arme chimique virtuelle
qu’ils ont baptisée “insecticide”, muselant ainsi ceux qui ne sont
pas de leur avis.
Un de leurs slogans est emprunté à Obama (« yes we
can »), mais aussi à une célèbre expression d’Hitler qu’ils appliquent à
leurs adversaires: «Nous aurions pu tuer tous les athées mais nous
avons laissé quelques chiens en vie pour que les gens sachent pourquoi
nous les avons exterminés». Ils se présentent en outre comme les
héritiers des siècles des Lumières. Les deux groupes dénommés “insecticide Facebookéen”, (moubid hachari en arabe) et “Chaise
électrique”, ne comptent pas beaucoup de fans, moins de 800, mais ils
sont efficaces les profils jugés ennemis sont désactivés à une
incroyable vitesse. Les deux groupes se réjouissent de leurs attentats
qu’ils revendiquent et les exhibent fièrement sur leur page comme des
trophées de chasse, en promettant de poursuivre leur nettoyage macabre.
Un terrorisme pan-arabe Les internautes ont ainsi vécu la
semaine passée la mise à mort de plusieurs personnages virtuels connus
par leur intense activité et surtout par leur dénonciation du discours
misogyne de certains cheikhs et chaînes de télévision arabes des plus
conservateurs. Des profils, des blogs et des sites se sont envolés
comme par enchantement sous le regard incrédule de leurs fans et parfois
de leurs propres propriétaires dont certains, disposant de deux
profils, ont pu même assister en direct à leur propre mise à mort. C’est
ce qui est arrivé par exemple à notre confrère Khémais Khayati par deux
fois en l’espace de deux jours. Massir, une jeune femme cadre
supérieur, très active et très connue sur le Net, a vu aussi son compte désactivé
une première fois. Elle ouvre un autre compte l’après-midi même. Ce
deuxième compte est encore une fois désactivé en à peine quelques heures! Cette dame était en pleine campagne de bénévolat au profit de
l’Association Tunisienne des Sourds Muets et grâce à ses 1.600 amis sur
la Toile elle a réussi à mobiliser un nombre important de sympathisants,
car le système d’information sur facebook permet une progression
géométrique en quelques minutes. Elle a même réussi à obtenir des dons
et à mobiliser des sponsors. Notons que cette guerre contre la
liberté d’expression a un caractère pan-arabe, car au même moment des
groupes égyptiens ont donné l’alerte. Ainsi la page égyptienne consacrée
à la défense des droits des femmes a été désactivée. Les
administrateurs créent aussitôt une autre et les sympathisants se hâtent
pour se réinscrire. Une bloggeuse tunisienne connue nous apprend avoir
déjà été visée par des extrémistes égyptiens. Ceux-ci lui avaient déjà
piraté ses comptes en juillet 2008. Aujourd’hui, elle revit l’expérience
avec une nouvelle vague “d’obscurantistes tunisiens”.
‘Des
esprits lumineux’ Comment se décrivent ces censeurs ? Et comment se
présente leur discours ?Ces brigades virtuelles de la mort annoncent
“la bonne nouvelle” à ceux qui viennent prendre un bol d’air sur
Internet. Désormais, et selon leur propre expression: “Les laïques, les
athées, les homosexuels, les féministes qui sont l’autre face de
l’islamophobie, ceux qui ont mis la photo de Bourguiba pour commémorer
les dix ans de son décès et qui sont donc des francophones laïques, ceux
qui se déclarent d’origine amazigh donc anti-arabes, ceux qui
encouragent les relations sexuelles en dehors du cadre du mariage et
ceux qui appellent à la normalisation avec Israël, doivent disparaître
de la surface virtuelle».
Ils ont ajouté à leur liste le groupe des
Juifs tunisiens, les personnes qui n’affichent aucune tendance
religieuse qu’ils appellent “les hypocrites”, une référence
religieuse, et enfin ceux qui, sans avoir toutes ces “tares”, osent
dénoncer leur pratique.
Les auteurs des attentats prétendent ni plus
ni moins «agir au nom de Dieu et de la patrie». Il s’agit bien entendu
de l’Islam tel que compris et interprété par “la chaise électrique” et
autres “insecticides”. Des dénominations qui donnent froid dans le dos
et qui rappellent les fours crématoires et les chambres à gaz nazis.
La
connotation nazie de leur discours ne s’arrête pas là. Ils prétendent
attaquer «les profils de ceux qui
portent préjudice à une Tunisie musulmane arabe et hétérosexuelle». Un internaute ironise en rétorquant: «Aujourd’hui, comme dans l’Allemagne
d’Hitler où il fallait être un bon Aryen, dans la Tunisie de ces
illuminés, il faut être un bon Tunisien arabo-musulman».
Et de fait,
ils affirment, sûrs d’eux-mêmes : « Nous ne sommes pas intolérants mais
nous défendons la patrie. Vous attaquez les valeurs d’identité du pays
qui font l’unanimité des Tunisiens et vous pleurnichez sur la liberté
d’expression. Une liberté contraire à la loi et à la Constitution. »
Ils
se présentent en outre comme des esprits fins issus directement des
siècles des Lumières: « Parler d’une guerre entre obscurantisme et
modernisme est loin de la réalité », précisent-ils à l’adresse de leurs
détracteurs. « Nous ne sommes pas obscurantistes puisque nous sommes
des savants très intelligents (sic) ». La preuve de leur assertion est
que : « Le créateur de la page est un ingénieur en informatique
maîtrisant tous les tenants et aboutissants de facebook. » Ils ajoutent
que : « Ces jeunes Tunisiens sont plus nombreux que vous, plus forts et
surtout plus intelligents. En maitrisant parfaitement l’outil
informatique, ils sont parvenus à vous mettre hors circuit». Assimilant
ainsi leurs lumières à la célèbre devise “science sans conscience n’est
que ruine de l’âme”.
Discours d’une rare violence Sur la page
qui donne des informations personnelles sur les internautes
“nuisibles”, le discours est d’une rare violence : “chiens” “prostitués”
“insecte”, “animal” “koffars” (mécréants), “traîtres”, “bâtards”, “vous
allez rôtir en enfer”, “Pas de discussion avec les bandits et ceux qui
insultent notre religion”, “tapez fort sans pitié”… Ce qui est
inquiétant c’est qu’ils possèdent des informations personnelles sur
certaines personnes. Combien de temps cela prendra-t-il avant que ça ne
se transforme en agression physique ?
Comment ça fonctionne ? Ils
prétendent que «Ça demande tout de même de la ruse et un certain
savoir-faire» et que « On doit être fier de ces jeunes Tunisiens » Malgré
leurs fanfaronnades, la chose ne nécessite pas l’intervention d’un
génie. Cela ressemble plutôt à un jeu d’enfants, et c’est là où le
bât blesse. Pour désactiver un profil sur facebook, il suffit qu’un
groupe assez consistant en nombre dénonce un profil en l’accusant de
racisme, de prosélytisme ou d’incitation à la haine, pour que celui-ci
soit suspendu. Et cela, sans vérification aucune. Ces illuminés, qui
annoncent sans ciller qu’ils sont investis d’une mission divine, profitent
donc tout simplement d’une faille dans le système de facebook.
Pour
les blogs et les sites, le protocole est différent, ils piratent les
comptes dont le mot de passe n’est pas très robuste. Ce n’est pas non
plus sorcier. On trouve aujourd’hui des enfants parmi les
cybercriminels.
Une Cour pénale virtuelle Ils font dans la
dentelle… enfin presque. Le processus de radiation est plutôt
sinistre. On commence par la dénonciation de ceux qu’ils estiment être
différents d’eux. Une “liste noire”, selon leur expression, est ouverte.
Chacun peut y dénoncer toute personne qui d’après lui “porte préjudice à
la nation et à la foi”. Une fois leur tableau de chasse garni, un
procès est lancé. Il se déroule au sein d’une Cour virtuelle créée à cet
effet. Sur la page de cette Cour vous pouvez d’abord choisir le procès à
suivre. Les procès sont dûment numérotés. On commence par lire le
procès-verbal et constater les preuves en cliquant pour voir des
articles, analyses, commentaires et photos “accablant l’accusé”. Enfin
vous pouvez prononcer votre jugement en cliquant sur un bouton qui ne
sert qu’à confirmer la culpabilité. Il n’existe évidement pas de moyen
de défense ou de recours pour les accusés. Une fois le processus de
jugement achevé, on passe à l’exécution, en faisant tout simplement
disparaître le profil ou le blog du criminel d’opinion. La mise à
mort est expliquée, schéma à l’appui, aux amateurs de la censure sous le
titre : “Comment dénoncer ces criminels”. On indique pour ce faire deux
pages pleines de profils à éliminer, et on précise qu’il suffit juste
d’écrire à la direction de facebook et de les signaler comme étant de
faux profils. Puis le profil, sitôt désactivé, est exhibé en trophée.
Les victimes ont une étrange sensation d’exécution virtuelle !
Du
fil à retordre Ces attentats ont donné du fil à retordre aux
victimes, mais ils ont eu au moins le mérite de créer une solidarité
entre des personnes qui paraissaient différentes et se chamaillaient
sans cesse. Des conseils et recettes d’apprentis sorciers fusent :
«Utilisez un mot de passe à rallonge, sans sens dans aucune langue, avec
des chiffres, des lettres, des majuscules, des minuscules... »
«Pour ceux qui ont perdu leur compte il faut envoyer un message aux
administrateurs de facebook avec un lien vers cette page. C’est comme ça
que j’ai récupéré le mien, mais il faut être agressif et menaçant (pas
grossier) sinon ils ne vous prennent pas
au sérieux et vous demandent de justifier votre identité. Ceci dit, ils
mettent un peu de temps à répondre »
Guerre civile virtuelle La
réaction des internautes tunisiens a été rapide. Bochra Belhaj Hmida,
dont le profil est menacé puisqu’elle est féministe, a lancé une
campagne de dénonciation. Certains se contentent d’exprimer leur
chagrin ou leur révolte : «Que c’est triste...! Nous sommes tous en
liberté provisoire.. » « C’est choquant révoltant ! Quelle est cette
Tunisie qu’on aura dans quelques années? C’est effrayant» D’autres
estiment que c’est leur faute parce qu’ils sont trop tolérants, trop
permissifs, trop respectueux...” On dénonce ce “terrorisme
intellectuel” avec les mots de Albert Einstein: «Deux choses sont
infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne
l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Une
internaute annonce qu’elle a «envoyé un long mail à différents médias
français et tunisiens pour expliquer cette affaire, j’en ai envoyé
quarante en tout et encore ce matin à un ami journaliste qui vit en
Italie, j’espère que ça aidera » D’autres, plus pratiques, appellent à
croiser le fer: « ils ont les moyens parce qu’ils sont organisés et
nous au lieu de bouger on ne fait que constater les dégâts et contester
virtuellement! AGISSONS! MOBILISONS-NOUS en créant un contre-réseau!
Il faut riposter avec la même arme! Demandez à tout le monde de signaler
cette page ».
C’est ainsi qu’un insecticide contre les “ikhwanjia” a
vu le jour. Il a réussi puisque “ les ennemis ” ont été obligés de
créer “ insecticide 2 ” pour remplacer la défunte bombe sale.
Une
guerre civile virtuelle se dessine donc à l’horizon. La cyber
délinquance est ainsi mise au service de “ l’Islam ”. Encore un mot
péjoratif associé à l’Islam qui ne manquera pas d’entacher son image
déjà ternie par ceux-là mêmes qui prétendent le défendre. Au-delà du
massacre, le geste est en lui-même hautement symbolique et fort clair. «
Il n’y a de pensée que la nôtre », tel est traditionnellement le
principe fondamental des racistes, dictateurs, misogynes et autres
oppresseurs.
Enfin, ceux qui ont parié sur la Toile comme moyen
d’expression et de débat plus commode que d’autres espaces, viennent de
découvrir qu’Internet ne constitue pas la panacée contre le mal de la
pensée unique. La Toile n’étant finalement que le reflet de la réalité,
chaque peuple a ainsi la Toile qui le représente.
**** Terrorisme
intellectuel international Je m’appelle Dorra et je fais partie des
“victimes” de ce qui est pour moi du terrorisme. J’ai 37 ans et je suis
maman d’un petit garçon de 5 ans. Je suis franco-tunisienne, je vis en
France depuis cinq ans. Comme beaucoup, j’utilise facebook pour rester
en contact avec mes amis et ma famille que vit de l’autre côté de la
Méditerranée, mais aussi comme espace de détente et de liberté
d’expression. J’ai adhéré il y a peu à un groupe du nom de “Pour une
femme tunisienne libre et non voilée” car c’est un sujet qui me tient à
cœur. J’ai publié sur la page de ce groupe un extrait de la BD
Persépolis pour tenter d’expliquer de manière pacifiste à ces
demoiselles prônant le port du voile ce que ça impliquait comme
avilissement pour la femme. Bien évidemment cela a déclenché une
discussion passionnée entre les “contre” et les “pour”, à qui nous
laissons le droit d’exprimer leur opinion sur notre page même s’ils sont
pour le port du voile, car nous sommes encore une fois partisans de la
démocratie et la liberté d’expression, et on a bien sûr eu droit aux
classiques “Vous irez rôtir en enfer, mécréants” et autres “Dieu vous
punira”. Ces répliques pathétiques me font d’habitude sourire mais ce
qui s’est passé ensuite ne me donne pas envie de sourire du tout. Le
lendemain de cette discussion, mon compte facebook ainsi que celui de
plusieurs autres membres du groupe contre le port du voile a été
désactivé sans aucun mail d’avertissement préalable. J’ai recréé un
profil sous un pseudo pour publier mon histoire, profil qui a été
“abattu” au bout de quelques heures avec insultes et menaces en bonus.
J’ai exprimé une opinion de femme libre (contre le port du voile), sur
un espace dit de liberté (le Net), dans un pays libre (la France) et les
fanatiques en question, eux, continuent à déverser leur haine et leur
appel à “l’éradication du mécréant par tous les moyens” (sic). A
l’heure où je vous écris, j’ai déjà envoyé cinq messages aux
administrateurs de facebook pour leur signaler les agissements de ce
groupe et la faille de leur système mais je n’ai pas encore eu de
réponse et mon compte est toujours désactivé. J’entre en résistance,
il faut user de tous les moyens possibles, blogs, médias, pour parler de
ce scandale. Certains de mes amis m’ont dit :”C’est pas
grave, refais un compte, verrouille-le de tous les côtés et ne fais
aucun commentaire qui puisse attirer leur attention!” NO WAY! ça serait
cautionner les agissements de ces terroristes ».
Khémais Khayati :
‘Je suis révolté’ “Quoi penser quand vous découvrez qu’on a
désactivé votre page FB dans laquelle vous n’avez pas seulement les
identités d’ami(e)s à travers le monde et principalement les mondes
tunisien et arabe, mais aussi des pensées d’ami(e)s et des photos de
famille perdus à jamais? La rage. Quoi penser quand vous apprenez que
la raison invoquée auprès de l’ordinateur de Facebook pour désactiver
votre page est que vous n’êtes pas vous-même, que vous êtes un pseudo de
quelqu’un qui, en réalité, n’existe pas? La révolte. Quoi penser
quand vous apprenez que ceux qui ont agi ainsi se cachent derrière des
pages aux noms qui sonnent comme un programme faciste : “Le
pulvérisateur d’insecticide”, “La claque”, “La bastonnade”, “La corde à
pendre”, “La chaise électrique”? Vous maudissez l’ignorance doublée de
suivisme né d’une indigence en liberté... Car ceux-là qui agissent
ainsi au nom de l’Islam oublient qu’ils portent du tort à eux-mêmes et à
l’Islam... Si une idée – quelles que soient sa valeur et sa
justification- les pousse à mener campagne à la Panurge par une guerre
virtuelle, quelle aurait été leur réaction si vous étiez face à eux? Je
n’ose y penser... Chez les gens normalement constitués, une idée appelle
une contre-idée. C’est ainsi que le “vivre ensemble” se construit,
c’est ainsi que la démocratie nait et se consolide... Si une idée les
pousse à vous tuer virtuellement... cette même idée les poussera
certainement à vous pulvériser, bastonner, vous mettre la corde au cou
ou vous attacher à la chaise électrique le jour où... Je n’oublierai
jamais la réponse de l’un d’eux, à la fin des années 80 à la maison
d’Iran, à la Cité universitaire de Paris, lors d’un débat sur la
situation politique en Tunisie, quand ils ont su que j’étais athée. Il
m’a tout simplement et froidement toisé en disant : “Le jour où nous
serons au pouvoir en Tunisie, quelqu’un comme vous, où il ira en prison,
ou il quittera le pays”... Je crois qu’aujourd’hui, leur réponse serait
autre... Il aura un troisième choix: l’irrémédiable. Tout ceci pour une
idée toute simple : “l’Etat appartient à tout le monde, la religion est
une question privée”».
- Il parait que le nombre de profils désactivés est 400 et non 200. Le chiffre a évolué depuis la publication de l'article.
- La première page Moubid 1 a eu, le premier jour, plus de 1500 fans. Celle-ci a pu être elle-même désactivée. Mais entre-temps, plusieurs pages ont vu le jour: Moubid 2, Moubid 3, Moubid 4, La corde, La chaise électrique, Le sarfague (qui doit avoir environ 900 fans à elle-seule), l'ONAS, la poubelle, le cimetière.... Et ces gens-là, comme s'ils n'avaient rien d'autre à faire de leur vie, passent leur temps à lister de plus en plus de profils et de pages à désactiver.
- En ce qui me concerne, il s'agissait de la promotion de la journée de l'enfant autiste, et non pas de sourds muets. D'ailleurs, j'enrage, parce que j'avais beaucoup de projets pour aider les enfants malades, et j'ai été stoppée dans mon élan. Je ne sais pas si je vais pouvoir être efficace sans facebook et tous les contacts que j'y avais.
- La bloggeuse dont les comptes ont été piratés en Juillet 2008, c'est aussi moi. Du moins, je le suppose, à moins qu'une autre bloggeuse ait eu les mêmes déboires à la même période.
- J'ai écrit diverses notes sur ce même sujet. Vous pourrez les trouver là:
J'étais toute excitée de découvrir des plats sfaxiens anciens. Je n'en ai pas découvert beaucoup parce que ma mère est une excellente cuisinière, un vrai cordon bleu, et qu'elle connait presque toutes les spécialités sfaxiennes, mais il y avait des plats que je n'avais pas vu depuis de très très longues années.
Les photos ne sont pas toutes réussies, il faut imaginer le monde qu'il y avait autour des buffets. Prendre ces photos était un véritable exploit: il fallait pousser les gens, essayer de cadrer sans être bousculée, prendre les photos en évitant les mains qui se tendaient....
Je vous laisse apprécier. Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Je commence par les spécialités de l'Aïd:
Pour le Aïd essghir, à Sfax, nous mangeons les Hout mèlah et charmoula (poisson salé et 2 sauces sucrées, l'une à base de raisins secs et l'autre à base d'oignons):
Pour l'Aïd el kébir, nous mangeons le bèzine bil 9laya. Un vrai régal. Malheureusement pour moi, je ne les mange plus le jour-même de l'Aïd, mais plus tard, puisque je passe l'Aïd dans ma belle-famille tunisoise, et chez les tunisois, l'Aïd el kébir n'a pas une spécialité culinaire propre, juste un barbecue..
Dans le petit bol, il y a du miel. On mélange le bézine avec du miel et la 9layia.
Je plains les Tunisois de ne pas connaître un tel régal!
Divers plats principaux:
- Couscous aux fèves, raisins secs et kaddid (viande salée et séchée):
- Borghol à l'agneau:
- Tbikha, c'est à base de fèves.
Je me rappelle, un jour j'étais gosse, encore à l'école primaire. Mon père m'avait obligée à manger la tbikha. Je n'en voulais pas du tout. Je ne sais pas pourquoi j'avais ressenti un dégout monstre pour ce plat. J'ai donc eu une fessée. Mon père me l'avait faite avaler de force. J'avais de la révulsion. C'était horrible. J'avais pleuré, pleuré... Une vraie crise de larmes qui avait durée des heures. J'étais allée à l'école en pleurant. En classe, cela ne voulait pas s'arrêter. Une vraie crise, presque hystérique. On m'avait emmenée à l'infirmerie, et ma mère avait été obligée de venir me chercher.
Dieu merci, depuis ce jour-là, mon père ne m'avait plus obligée à manger un plat de force.
Mais je n'ai jamais oublié cet incident. Et bien-sûr, je n'ai plus jamais mangé de la tbikha, bien que les gens disent que c'est délicieux. Mais les goût et les couleurs...
- Thrida:
On dirait une chakchouka un peu liquide qu'on mange avec le Khobz Ch3ir:
- Malthouth bil bèsbès:
Le malthouth est une sorte de couscous, mais à base d'orge. Là, il est cuisiné avec des feuilles de fenouils. Un vrai délice. J'adooooooooore.
- Malthouth bil mar9a (Maltouth au poisson):
- Harissa:
C'est un plat que je ne connaissais pas du tout. Et j'ai remarqué que je n'étais pas la seule à le découvrir. Il parait que ce plat est originaire des environs de Sfax, et non de la ville elle-même. Ce plat mijote pendant 24 heures dans cet ustensile en poterie.
- Kabkabou:
C'est un ragout de poisson, très souvent du mérou.
- Hargma:
- Chakchouket bsal:
- Couscous complet aux seiches séchées:
- Hlèlim (différent du hlèlim tunisois):
- Je ne sais pas comment cela s'appelle. C'est la première fois que je vois cette spécialité. Cela ressemble à la mtabga du sud tunisien. La pâte est différente, mais la farce ressemble à celle de la mtabga: une sorte de chakchouka au kaddid. C'était très bon.
- Bézine bel djèj (j'adore aussi!):
- Bougachèche:
- Assidet il masbouk:
On m'a dit que c'est un plat très ancien. Il parait que c'était le bézine des pauvres, à base de farine noire, moins chère que la farine blanche.
- Coucous à la dawarit il hajjala.
Il parait que ce nom vient du fait qu'il s'agit d'une dawara sans viande, parce que trop chère pour les veuves. De nos jours, on y met quand même des merguez séchées. Hier, ce plat était vraiment délicieux. J'y avais gouté pour la première fois. Je ne connaissais pas du tout.
- Mlouhkia:
- Bkaîla gabsia:
On m'a toujours dit que la bkaîla est un plat juif.
Pourquoi gabsia? Je ne sais pas. Peut-être introduite à Sfax par un gabesien?
- Mo9li (friture):
Maintenant les desserts:
- Ma39ouda:
- Rfissa:
- Ftaiir:
- Hajouja:
- Laklouka:
- Hlou sfaxi:
- Bounaffèj:
Lorsque nous étions gosses, ma mère nous en faisait très souvent. Mes sœurs et moi nous amusions à les faire frire. Nous adorions mettre le moule dans la pâte et ensuite voir la fleur se former dans l'huile de friture. Hier, malheureusement, le temps de faire des photos, il n'y en avait plus une seule. Ni ma Poupée ni moi n'avions pu y gouter.
J'espère que nos amies bloggeuses culinaires nous donneront plus de détails sur ces divers plats.
Personnellement, je ne pourrais pas vous donner les recettes. Méa culpa, j'avoue ne pas savoir cuisiner ces plats.
Ma maman est la meilleure en ce qui concerne la cuisine sfaxienne. Je n'ai jamais donc essayé de faire comme elle. Je ne suis toujours contentée de déguster ce qu'elle nous préparait. Hier, d'ailleurs, j'ai pu constater qu'elle était la meilleure cuisinière au monde, pas parce qu'elle est ma mère, mais parce que c'est vrai! A chaque fois que je goutais un plat, je me disais: "maman le réussit mieux!".
Cette initiative était vraiment une très bonne idée. J'adorerais aller à d'autres déjeuners sur le même thème de la cuisine patrimoine, en goutant à chaque fois une cuisine régionale différente. Et puis, c'est une façon de faire gouter à nos enfants des spécialités qui tendent malheureusement à disparaître.
Bon appétit!
Update (15/09/2010): J'ai sauté le pas dernièrement, et j'ai préparé mon premier couscous à l'agneau.
Les commentaires récents