L'année dernière, lorsque je faisais ma petite recherche sur Mutuelleville, une amie m'avait envoyé le numéro 194 du magazine La Tunisie Illustrée, daté du 01 Décembre 1920.
Elle me l'avait envoyé sur ma messagerie facebook. J'y avais jeté un coup d'oeil, en attendant d'y revenir lorsque j'aurais à écrire ma note. Mais entre temps, Moubid était passé par-là et toute ma messagerie avait disparue avec mon compte facebook.
J'avais demandé à mon amie de me renvoyer le document, mais elle ne l'avait malheureusement plus.
Il y a deux jours, je l'ai trouvé dans mon PC. Apparemment, j'avais du l'enregistrer et l'oublier. J'étais hyper contente.
Je le publie aujourd'hui sur mon blog. C'est très sympa de lire un vieux journal. Le texte est très emphatique et les photos sont belles, puisqu'elles nous renvoient vers notre passé.
Jeudi dernier, je suis allée au vernissage de l'exposition "Alexandre Roubtzoff et la médina de Tunis" à la Maison des Arts au Belvédère. Lorsque j'avais vu l'évènement sur facebook, je n'en croyais pas mes yeux. Je ne rêvais pas un jour de voir une expo de Roubtzoff en Tunisie. Hier, mon rêve s'est réalisé. Bien-sûr, le rêve serait un miracle si je pouvais un jour acheter un tableau de Roubtzoff, mais les miracles...
Bien-sûr, ce n'était qu'une exposition "pour le plaisir des yeux et de l'âme". Les tableaux font partie de collections privés et ne sont nullement à la vente.
J'ai quand même pu acheter le livre "La Médina de Tunis et Alexandre Roubtzoff", qui m'a été dédicacé par les auteurs Jacques Pérez (conception et photographies) et Jamila Binous (textes).
Au RDC, une cinquantaine de dessins de Roubtzoff. Des dessins de la Médina de Tunis. Certains sont de vraies merveilles. Une couleur, un coup de crayon....
D'ailleurs, j'ai aimé dans le livre le fait que certains dessins soient publiés à coté de photos des mêmes lieux.
En Août 1944, Alexandre Roubtzoff avait entreprit une série de 45 vues de la Médina de Tunis "Pendant le mois d'Août, je vais tous les jours, matin et soir, dans la ville arabe, avec un album qui se remplira de quarante-cinq dessins de coins de Tunis, soit inconnus, soit particulièrement caractéristiques et devenus presque classiques...".
J'ai pris quelques photos. Malheureusement, depuis quelques semaines, mon appareil photo s'est cassé. J'ai donc du utiliser mon téléphone. La qualité des photos s'en ressent.
Sidi Ben Ali Jabeur, par la rue du Fer.
En haut d'un escalier construit au dessus d'un passage couvert se trouve le kouttab de la rue Bir Lahjar.
Jemaâ Sidi Cheikh, impasse des Fenêtres.
Tunis - Des bancs de bois peint placés à l'extérieur du café reçoivent les clients à la belle saison.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis, 1916.
Un minuscule foyer garni de braises permet la préparation du café. Il est entouré d'ustensiles en cuivre disposés sur les murets recouverts de carreaux de céramique polychrome.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis.
La grande Mosquée El Zitouna - Plume et aquarelle, 23 x 16,5 cm - Tunis, 25 Août 1944.
Rue Sidi Ben Arous.
La médersa Slimania.
Quelques photos et objets personnels d'Alexandre Roubtzoff étaient aussi exposés.
Au premier étage, une vingtaine de peintures, les unes plus belles que les autres.
Je commencerais par la plus belle. Un tableau de Alia. Roubtzoff a peint une douzaine de tableaux de cette bédouine. Personnellement, ce sont ceux que j'aime le plus je crois, je ne saurais dire pourquoi. Peut-être pour la beauté de son visage, ou celle de ses tatouages, ou le grain de sa peau, ou ses rides... Je ne sais pas. J'adore même les esquisses et les études que Roubtzoff a fait des tableaux de Alia.
Alia - Huile sur toile, 110 x 90 cm - Tunis 1941.
Bien-sûr, la photo ne rend pas justice au tableau.
Un détail incroyable dans ce tableau: le kanoun. On dire de vraies flammes flamboyantes.
Sidi Bou Saïd - Dar el Baron.
Admirez la fraîcheur de la couleur des fleurs. Encore un peu et on sentirait leur parfum!
Fenêtre Dar Ben Abdallah - Aquarelle sur papier - Tunis, Novembre 1929.
Porte, rue des Tamis - Aquarelle et crayon - Tunis, Mars 1928.
Nu allongé - Huile sur toile, 69 x 90 cm - Tunis, Avril 1926.
Nu accoudé - Huile sur toile, 92 x 149 cm - Tunis, 1930.
Tunis - Huile sur toile, 33 x 41 cm - Tunis, 1917.
Place Bab Souika, Sidi Mehrez - Huile sur toile, 60 x 80 cm - Tunis, 1916.
Souk des femmes - Huile sur toile, 27 x 17 cm - Tunis, 1914.
Intérieur Tunis - Huile sur toile.
Jamila et Fatma - Huile sur toile, 136 x 110 cm - Tunis, 1931.
Ces deux derniers tableaux sont aussi de pures merveilles. Dans le premier, Intérieur, il y a une précision des détails extraordinaire: les moucharabiehs, les robes, les voiles, les tapis, les tentures... J'ai du passer un bon moment à examiner le tableau pour pouvoir les voir. Et encore, je suis sure de ne pas avoir tout vu.
Pour le deuxième, Jamila et Fatma, je le connaissais virtuellement. En fait, je l'avais déjà vu à plusieurs reprises dans les livres. Mais c'est la première fois que je le vois en vrai. La différence est saisissante. Lorsque l'on est à environ 2 mètres et un peu de coté, les boucles d'oreilles des deux femmes paraissent en relief. On a vraiment l'impression que ce sont de vraies boucles d'oreilles accrochées au tableau. Et leur couleur turquoise est saisissante.
Les couleurs des pelotes de laine sont aussi admirables.
Ce soir-là, mon mari est rentré à la maison, et m'a demandé: "pourquoi tu ris comme cela?". Je lui ai répondu que j'étais encore sous le charme.
Le lendemain matin, je l'étais encore et à mon réveil, je souriais encore béatement.
Je pense retourner voir cette expo, qui se poursuivra jusqu'au 02 Janvier 2011.
Cette année, après le barbecue chez mes beaux-parents, nous sommes allés chez mes parents. Poupée et moi voulions absolument manger du bézine bel 9laya wel 3assal.
Après tout, un 3aïd sans particularité/spécialité culinaire n'est pas un 3aïd!!!
Mon fils, ma Poupée et moi avons pu ainsi nous régaler pendant le dîner. Mon mari, lui, nous a snobé. Il a préféré manger une pizza et de la salade. Lui, le Tunisois, le Beldi, ne mange pas la nourriture des "G3ars"! Il ne sait pas ce qu'il rate le pauvre.
Voici le bézine:
et la 9laya wel 3assal:
(Cliquer sur les photos pour les agrandir)
Vous pouvez me croire, c'est un vrai délice. Je plains tous les non-sfaxiens de ne pas connaitre ce plat succulent, qui fait partie de notre patrimoine culinaire.
Je m'étais aussi souvenue qu'en 2006, le Lycée Pierre Mendes France avait fêté son cinquantenaire, et avait publié à l'époque un livre pour commémorer l'évènement.
J'avais donc consulté ce livre.
Bon, en 1956, Mutuelleville était plutôt une campagne. Rien aux alentours du lycée d'après une photo de l'époque.
Mais j'avais trouvé une information importante dans ce livre: l'origine du mot MUTUELLEVILLE.
Je m'étais toujours demandée pourquoi ce quartier s'appelait Mutuelleville.
L'explication est toute simple: dans les années 1900, les premiers habitants de ce quartiers étaient les adhérents d'une mutuelle: l'Assistance Mutuelle.
Le fondateur de cette mutuelle était Ferdinand Huard.
Qui était ce Ferdinand Huard?
J'avais appris qu'il s'agissait d'un poète.
Et en essayant de suivre sa trace, j'avais trouvé quelques articles sur Mutuelleville, surtout des journaux de l'époque.
Ensuite, j'avais décidé d'aller me promener dans les rues de Mutuelleville et de prendre des photos des anciennes maisons qui subsistent encore. Malheureusement, il n'en reste pas beaucoup, la plupart ayant été démolies. Il y avait des maisons que je garde en mémoire et que je voyais lorsque j'étais gosse mais qui ont aussi disparues. Dommage.
Certaines autres sont en ruines, d'autres en cour de démolition.
Je pensais écrire une note à ce sujet.
Et puis, en prenant des photos de mon ancienne école "École Privée Chevreul", j'avais entendu du bruit: une maison voisine était en cours de démolition.
Et au lieu d'écrire une note pour mon blog, une idée avait germé dans mon esprit. Il s'en ai suivi une petite nouvelle "Je ne suis pas de pierre" que j'avais écrite dans le cadre de l'atelier d'écriture que je suivais l'année dernière. Je vous conseille de la lire si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur Mutuelleville.
En photographiant mon école, j'avais aussi appris que l'architecte qui l'avait conçue s'appelait Claude Chandioux. J'étais aussi allée à la recherche de cet architecte. Mais je n'avais pas non plus trouvé grand chose.
Je devais publier les photos sur mon blog, mais j'avoue que depuis la censure, je n'ai plus tellement envie d'écrire. Surtout depuis la deuxième censure qui ne me permet même plus de publier des commentaires sur mon propre blog. Et puis, aujourd'hui, je me suis dit qu'il fallait que je le fasse. Je dois d'ailleurs avoir des centaines de photos à publier qui attendent, des photos de monuments tunisiens, des photos de voyage, des photos de plats...
Peut-être que je le ferais. Il me faut me débarrasser un peu de mon découragement du à cette censure.
Je vous laisse donc aujourd'hui avec les photos de Mutuelleville. (Cliquez sur les photos pour les agrandir).
Je commence avec cette petite maisonnette. Elle est ancienne, mais très bien entretenue. Si mes souvenirs sont exacts, elle s'appelle Villa Beau-séjour.
J'ai trouvé cette magnifique villa. Malheureusement, elle est dans un état lamentable, et c'est bien dommage. Elle est abandonnée. J'espère qu'elle n'est pas vouée à la destruction:
Quelques maisons, certaines portant de jolis noms:
Ces deux petites maisonnettes ont été démolies. La semaine dernière, je passais par la-bàs, et à leur place, il y avait du VIDE!
Rue du 1er Juin, des villas un peu plus belles. Il y a d'ailleurs dans cette rue, plusieurs ambassades et résidences d'ambassadeurs.
Et la plus belle: mon ancienne école. Là où j'ai passé 6 merveilleuses années. J'en garde d'excellents souvenirs. Je trouve que m'inscrire (et ensuite tous mes frère et sœurs) à cette école a été la meilleure décision de mes parents. Quelque part, je suis ce que je suis en grande partie grâce à cette école, tenue à l'époque par des bonnes sœurs. Elles nous ont appris la discipline et la tolérance.
Elle est belle mon école, n'est-ce pas?
J'ai aussi pris ces photos de deux maisons que j'ai trouvées belles. La première est vraiment magnifique et parait bien entretenue. Par contre, la deuxième est soit en cours de restauration soit en cours de démolition. A travers la fenêtre, on voit des destructions à l'intérieur. J'espère que c'est juste pour la rendre plus belle!
J'espère vous avoir fait apprécier mon beau quartier de Mutuelleville.
Que diriez-vous si chacun d'entre vous essayait de nous faire connaitre son propre quartier. Cela serait un bel hommage à notre belle Tunisie, non?
Je suis curieuse de connaitre vos quartiers, villes ou même pays (pour les non-tunisiens)!
J'en avais envie depuis quelques jours, et aujourd'hui, je les ai mangés: canellonis aux épinards.
Et puis, j'avais envie d'un déjeuner très bon aujourd'hui parce qu'hier, une remarque de mon mari, à propos de ma cuisine, m'a agacée.
Ah les hommes!!!
Ils sont d'une ingratitude monstre. Tu les nourris pendant des années, il suffit qu'un ou deux jours tu ne fasses pas la cuisine pour qu'ils deviennent amnésiques!
Ingrats!!!
Ingrédients:
- des canellonis aux épinards
- de la ricotta
- des épinards
- du beurre
- du lait
- du gruyère râpé
- des oeufs
- du maizena
- noix de muscade, sel, poivre.
Je n'indique pas les quantités parce que je l'ai fait "à l'oeil" comme on dit.
Faire bouillir de l'eau salée additionnée d'huile dans une grande marmite.
Laver les épinards. Les hacher très fin. Les faire revenir dans du beurre. Ajouter du sel (un tout petit peu parce que les épinards sont salés), du poivre et de la noix de muscade.
Dans un grand bol ou saladier, travailler la ricotta pour qu'elle devienne homogène.
Ajouter du gruyère râpé, les épinards cuits et les oeufs.
Rectifier l'assaisonnement.
Préparer une sauce béchamel. En fait, ce n'est pas vraiment une sauce béchamel parce que j'essaye un peu de traquer les calories. Donc au lieu de faire ma sauce avec du beurre et de la farine, je préfère utiliser de la maizena.
Diluer de la maizena dans du lait froid. Mettre sur le feu et porter à ébullition tout en remuant. Lorsque la sauce est épaissie, ajouter du gruyère râpé, du sel et du poivre.
Faire cuire à moitié les canellonis en les trempant au fur et à mesure dans l'eau bouillante. Si les canelloni cuisent trop, ils deviennent fragiles et très difficile à farcir.
Les retirer avec un écumoir et les remplir de la farce ricotta/épinards.
Disposer les canelloni, côte à côte, dans un plat à gratin.
Napper les canelloni de sauce béchamel. Ajouter du gruyère râpé.
La dernière semaine d’août, j’ai visité le sud de la France. Tout d’abord Nice que je connaissais déjà. Mais cette fois-ci, notre hôtel se situait dans une rue piétonne très sympathique, qui m’a fait découvrir un nouvel aspect de Nice que je ne connaissais pas, à donner envie d’y habiter.
Ensuite, nous avons pris la route et sommes allés à Arles. Je ne connaissais pas du tout. Samedi, c’était jour de marché. J’adore les marchés, surtout pour pouvoir déguster les produits du terroir!
Et puis, on peut aussi admirer le modèle du tableau de Van Gogh "Le café, le soir":
Nous avons aussi visité les Baux de provence. Il s’agit d’un village haut perché, habité depuis la préhistoire. Toute la vie du village tourne autour des ruines d’un château. De jolies ruelles, des petites boutiques… Très sympa. En 1998, les Baux de Provence a été classé parmi Les Plus Beaux Villages de France.
Dimanche, nous sommes allés à Maussane-les-Alpilles où se tenait une brocante. J’adore. Se promener entre les étalages, regarder, toucher, admirer des objets anciens, quel bonheur! Parfois aussi on tombe sur de bonnes affaires, ou sur l’objet de ses rêves, ou…
Cela a aussi été l’occasion de monter à Poupée certains objets anciens que nous utilisions encore lorsque j’étais enfants et qui n’existent plus aujourd’hui. Et l’occasion pour elle aussi de se moquer gentiment de Maman et Papa qui ont vécu à l’âge de la pierre!
J'ai adoré ces fauteuils, mais un peu chers et encombrants pour mettre dans mes bagages:
J’ai aussi pu enrichir ma petite collection de téléphones anciens en achetant cet appareil:
En publiant hier sur ma page facebook les photos du déjeuner Patrimoine Culinaire Sfaxien, je me suis rappelée un déjeuner auquel j'ai participé cet été.
J'étais invitée à déjeuner chez des amis juifs tunisiens, originaires de Sfax, comme moi. D'ailleurs, nos familles sont amies depuis 3 générations et j'espère que cela durera encore et encore, sur plusieurs autres générations.
C'était samedi, donc Shabbat. Au menu, il y avait un plat qu'il m'a semblé ne pas connaitre: harissa. Cela ressemblait au borghol.
On m'a alors raconté qu'à Sfax, à l'époque, toutes les familles juives préparaient ce plat de harissa pour le déjeuner du samedi. Mais comme à Shabbat, ils ne pouvaient ni allumer le feu ni faire la cuisine, en fait, la harissa était préparée la veille dans un plat en terre, et ensuite était envoyée à la koucha ou elle mijotait toute la nuit au chaud dans le four de la koucha.
Le lendemain, samedi, un homme était chargé de recueillir toutes ces harissas et de les amener dans les familles. Il parait qu'il avait une petite remorque (je ne sais pas s'il s'agissait d'un vélo ou d'un âne!) ou il mettait tous ces plats en terre et qu'il s'arrêtait dans chaque maison pour distribuer ces harissa.
Il parait que dans chaque famille, il était bien accueilli et était invité à boire un verre de boukha. A la fin de sa tournée, il parait que le bonhomme était complètement ivre!
Et donc, hier, en regardant les photos, c'était là: une harissa cuite dans un plat en terre, et à l'époque, on m'avait en effet dit que cela mijotait pendant 24h!
Par contre, à Sfax, on m'avait dit que ce plat n'était pas de Sfax la ville, mais des environs. Je me dit que peut-être c'était plutôt un plat juif sfaxien et que les musulmans ne connaissaient pas très bien et pensaient donc que cela venait des environs. Je le pense d'autant plus que ce plat était servi avec des sortes de boulettes qui rappellent les boulettes que l'on mange le soir de Shabbat dans les familles juives tunisiennes.
Je ne sais pas. Mais ce que j'ai aimé, c'est que maintenant, pour moi, à cette photo est associé une anecdote, une histoire, un pan de mémoire, des souvenirs... Et j'adore cela!
“Quels sont les livres d’enfance dont vous vous souvenez? Quels sont vos auteurs préférés? Quels auteurs avez-vous décidé de ne plus lire? Quels sont les livres que vous apporteriez avec vous si vous étiez isolé dans un désert? Quel auteur dont vous n’avez rien lu encore trouvez-vous nécessaire de lire? Quels sont vos livres préférés? Quels livres êtes-vous en train de lire?”
Envoyez les questions à quatre blogueurs que vous lisez et invitez les à parler de leurs lectures avec nous tous.
L’initiative «Mon été avec un livre» vient de blogueurs
Marocains et consiste à partager avec la blogosphère nos lectures
favorites.
Mes réponses:
Quels sont les livres d’enfance dont vous vous souvenez?
- Les séries "le club des 5", "le clan des 7", "les mystères...", "les six compagnons", les "Alice", les livres de la Comtesse de Ségur....
Quels sont vos auteurs préférés ?
- Naguib Mahfouz est mon auteur préféré de tous les temps. Sinon, j'ai eu des auteurs préférés au fil des années. J'ai eu ma période Pearl Buck, AJ Cronin, Paulo Coelho, René Barjavel...
Actuellement, j'en suis à la période Albert Memmi et Alaa Al Aswany.
Quels auteurs avez-vous décidé de ne plus lire?
- En principe, je ne lirais plus Paulo Coelho et Marc Levy. Ils ont trouvé un filon qu'ils exploitent à fond. Ils se répètent trop.
Quels sont les livres que vous apporteriez avec vous si vous étiez isolé dans un désert?
- Difficile de choisir. Je dirais des livres que j'en envie de lire et que je n'ai pas encore eu le temps de lire. J'ajouterais aussi quelques livres qui m'ont marquée à un moment ou un autre, tel "La nuit des temps" de René Barjavel, et les livres que je pense ne pas avoir compris lors d'une première lecture, tel "Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola.
Quel auteur dont vous n’avez rien lu encore trouvez-vous nécessaire de lire?
- Nécessaire? Pourquoi nécessaire? Il y a des obligations dans la lecture?
Mais je suis quand même curieuse de lire William Faulkne. Ne m'en demandez pas la raison, il n'y en a pas.
Quels sont vos livres préférés?
- Cela change en fonction des périodes et de l'âge. Pendant de longues années, cela a été "La nuit des temps" de René Barjavel. Mais si je le relisais aujourd'hui???
Quels livres êtes-vous en train de lire?
- "Melnitz" de Charles Lewinsky. J'en suis à la moitié, mais je suis déçue.
Ensuite, je pense entamer "La valse lente des tortues" de Katherine Pancol. J'avais lu le premier tome"Les yeux jaunes des crocodiles", et j'aimerais donc lire la suite.
Envoyez les questions à quatre blogueurs que vous lisez et invitez les à parler de leurs lectures avec nous tous.
P.S.: J'avais déjà été taguée à ce genre de questionnaire à propos de lecture, et j'ai moi-même parfois répondu spontanément par moi-même à des questionnaires similaires.
Il y a très très longtemps, j’avais quitté ma maman pour aller faire mes études en France.
A l’époque, je ne savais pas particulièrement faire la cuisine. Je savais faire des tartes salées ou sucrées, des crêpes, des gâteaux, des omelettes… Mais pas la vraie cuisine, ma maman s’en chargeait pour nous. En plus, ma maman est un vrai cordon bleu, et dans une cuisine, elle sait tout faire, absolument tout.
Les trois premières années, j'avais habité chez l'habitant et ensuite en cité universitaire, donc je ne cuisinais pas particulièrement. Mais ensuite j'avais loué un petit appartement. J'avais enfin mon chez moi. Ma maman m’avait donc donné quelques recettes de base que j’avais soigneusement notées.
J’en avais essayé plusieurs et petit à petit j’avais appris à faire la cuisine. Mais j’avais eu un blocage.
J’avais essayé une fois de préparer un couscous et je l’avais raté. C’était il y a environ 25 /26ans. Depuis ce jour-là, je n’ai plus jamais osé préparer un couscous.
Cela a été la première et la dernière fois que j’avais cuisiné un couscous à la tunisienne. J’ai par contre préparé du couscous à la marocaine. Mais mon blocage concernait le couscous tunisien.
Dès que l’on m’en parle, je dit NON. Je ne cuisine pas le couscous.
Mon mari me l’a demandé à plusieurs reprises. NON.
Les enfants ont grandi et l’ont réclamé. NON.
Les années ont passé. Si je trouve quelqu’un pour nous préparer un couscous, c’est tant mieux, sinon nous n’en mangeons pas, tout simplement.
Au fil des années, les taquineries ont augmentés. Elles se sont mues en railleries et moqueries. Et toujours NON de ma part.
Ensuite, cela est devenu un sujet de reproches. Mais j’ai dit NOOOOON!
C’est devenu un sujet de disputes parfois, mais NON. NON.NON.
JE NE PRÉPARE PAS DE COUSCOUS. POINT A LA LIGNE.
Qu’on me laisse tranquille avec ce couscous. C’est NON.
Mais sincèrement, je commençais à voir rouge. L’agacement a laissé place à la colère. Qu’on ne me parle plus de mon incapacité à préparer ce couscous!
Et lundi dernier, il y a eu un déclic. Une moquerie de trop je crois. Et je me suis dit que cette fois-ci j’allais relever le défi.
Non mais….
Combien d’années encore va-t-on me reprocher mon incapacité à préparer un couscous?
Et puis, cela ne doit pas être sorcier de préparer un couscous, non?
Je suis allée chez le boucher, j’ai acheté de la viande d’agneau. J’ai acheté du couscous et des légumes et avant-hier j’ai relevé le défi. Amma éna walla il kosksi!!!
J’ai ressorti la vieille recette que m’avait donné ma maman, et voilà!
J’ai fais mon premier couscous depuis 25/26 ans.
Quelle surprise pour mon mari et les enfants! Ils n’en croyaient pas leurs yeux!
Et vous savez quoi? Cette fois-ci je ne l’ai pas raté du tout. Ils ont tous mangé avec appétit, particulièrement Poupée qui a adoré et en a repris 3 fois!
Ce que j’ai trouvé formidable est que finalement c’est facile de préparer un couscous!
Comme quoi, parfois nous faisons des blocages sur des futilités!!!!
Voici la recette de ma maman:
Pour 5 personnes:
- Un couscoussier - 750 g de couscous moyen - de la viande d’agneau - 2 gros oignons - des pommes de terre - des carottes - des pois chiche préalablement trempés la veille dans l’eau - des poivrons (ou piments) - 2 c à s de paprika (fil fil ahmer) - poivre - sel - 2 c à s de tomate concentrée - de l’eau - de l’huile
Chez mes parents, nous n’aimons pas trop les légumes avec le couscous. Donc nous n’en mettons pas beaucoup. Je n’indique pas les quantités, chacun en mettra selon ses goûts. Par ailleurs, on peut ajouter d’autres légumes tels les courgettes et le chou vert…
Par rapport à la recette de ma mère, j’ai ajouté un cube Knorr à l’agneau, de l’harissa diari et des raisins secs.
Dans la marmite (partie inférieure du couscoussier), mettre de l’huile, 2 c à s de paprika, du poivre, du sel, les pois chiches préalablement trempés, les oignons émincés et la viande. Faire revenir un peu et ajouter un peu d’eau. Faire bouillir environ 15 mn.
Mettre le couscous dans une jatte. L’humecter d’huile et d’eau. Ajouter du sel et du poivre. Le travailler avec les mains. Ensuite mettre dans la couscoussière (partie supérieure du couscoussier) et mettre à cuire à la vapeur par dessus la sauce.
Rincer les raisins secs et les laisser tremper dans un peu d'eau.
Dans la marmite, ajouter 1,5 c à s de concentré de tomate, de l’harissa, le cube knorr et de l’eau.
A mi-cuisson, remettre le couscous dans la jatte et le mélanger pour l’aérer. Le remettre ensuite dans la couscoussière et poursuivre la cuisson.
Lorsque la viande est presque cuite, ajouter les légumes.
Prélever un peu de sauce, la mettre dans une casserole, y mettre les raisins secs et faire bouillir.
Lorsque le couscous est cuit, le remettre dans la jatte. L'étaler de façon qu'il n'y ai pas de grumeaux.
Goûter la sauce, rectifier l’assaisonnement si nécessaire.
Mettre les légumes et la viande de coté.
Avec une louche recueillir la sauce et la verser délicatement sur le couscous. Mélanger. Refaire cette opération à plusieurs reprises jusqu'à ce que la semoule soit bien imbibée. Il ne faut pas que le couscous soit sec, mais pas non plus trop imbibé. Il faut trouver le juste milieu. Laisser reposer.
En principe, le couscous se sert dans un tebsi. On met la semoule et ensuite on la décore avec les légumes et la viande. Chez mes parents, comme je l'ai dit plus haut, nous n'aimons pas trop les légumes, donc nous servons le couscous dans deux plats différents, l'un pour la semoule et l'autre pour les légumes et viande. C'est peut-être moins joli, mais c'est plus facile pour le service.
Comme j'étais un peu crispée, mon plat n'est pas particulièrement beau. Je ferais mieux la prochaine fois. J'étais quand même tendue cette fois-ci dans l'attente du verdict!!!!
La première fois que mon mari et moi avions été à Istanbul, nous avions été déçus par la nourriture.
Soit nous mangions à l’hôtel, et c’était la cuisine internationale, qui bien que très bonne, nous décevait: nous voulions manger turc. Soit nous mangions dehors, et en principe, c’était l’éternel Chiche Kebab.
On nous avait invités à dîner à la Galata Tower, mais ce n’était pas génial non plus: kebab, hommos… et les danseuses du ventre!
Nous avions vadrouillé tous seuls, nous avions mangé au hasard, dans des restaurants que nous rencontrions lors de nos promenades, mais toujours nous nous heurtions au kebab. Nous avions mangé au port, mais nous avions été déçus: rien de particulier. Le port et ses restaurants, c’est un peu notre Goulette. Rien de nouveau pour nous.
Notre unique super dîner cette année-là a été dans un petit restaurant. Ce jour-là, nous nous promenions dans le quartier du Grand Bazar, et nous avions été «racolé» par un type pour manger dans un petit restaurant pour touristes.
En entrant, nous avions vu au milieu du restaurant 4 femmes assises qui faisaient cuire une sorte de malsouka. Je suppose que les plus vieux d’entre vous savent comment autrefois on faisait la malsouka, bien avant qu’elle ne soit vendue aux supermarchés. Je m’en souviens très bien, maman la faisait à la maison.
En fait, c’était la spécialité de ce restaurant. On mangeait cette feuille, qui ressemblait à la malsouka mais en plus épais, farcie au fromage, aux épinards, au poulet, à la viande… Nous en avions mangé plusieurs, c’était délicieux. Vraiment délicieux. Et surprise, lorsque l’addition est arrivée, nous avions cru à une erreur, et nous leur avions fait répéter à plusieurs reprises. Le dîner nous avait coûté 11 dollars US. Oui, vous avez bien lu, seulement 11$ US.
Cette fois-ci, je m’étais dit que j’échapperais à l’éternel kebab et que je découvrirais la cuisine turque. Idem pour mes amies. Mais découvrir la vraie cuisine turque est un vrai problème.
Le premier soir, à l’hôtel on nous a conseillé un restaurant. Nous y avons été. Il s’agissait d’un restaurant pour touristes. On nous a servi un assortiment de mezze, pareil qu'au Liban. OK, ce n’était pas ce soir-là que nous découvririons la cuisine turque.
En plat principal, il n’y a avait que du kébab. Je n’ai pas voulu en prendre, et j’ai eu raison. Mes amies ont été déçue et n’ont pas fini leurs assiettes.
Le deuxième soir, nous avons demandé l’adresse d’un restaurant turc fréquenté par des turcs. A l’hôtel, on nous en avait indiqué un que nous avons eu du mal à trouver. Les clients étaient en effet turcs, mais un coup d’œil à la nourriture et nous sommes parties. Cela n’avait vraiment pas l’air appétissant. En plus, comme l’a dit une amie, on se serait cru à la maison: gnawia, mar9et loubia, mar9et batata…
Nous sommes alors parties à l’aventure. Sur l’avenue Istiklel, nous sommes tombées sur un restaurant où une femme préparait des sortes de tabouna ou mlawiis.
Tout le dîner était turc, et tout était bon. Nous avons commandé des mantis, une sorte de raviolis turcs, avec une sauce au yaourt,
Et une sorte de crêpe, mais avec une pâte qui ressemble à de la malsouka épaisse, servie avec du borgoul
et ensuite, une sorte de tabouna très très fine et farcie. Plusieurs farces étaient proposées, nous en avons commandé à la viande et au fromage turc. C’était un vrai délice. D’ailleurs, cela a été notre meilleur dîner à Istanbul. Cela avait l’air tellement bon que j’ai oublié de prendre la photo avant d’entamer le plat. Je n’y ai pensé que lorsque la moitié du plat avait été englouti.
Le lendemain, un ami tunisien nous avait conseillé un restaurant, nous y avons été. Nous avons commandé la spécialité, et c’était juste un grand plat de grillades mixtes. Rien de bien particulier. Nous étions vraiment déçues. Je crois que ce soir-là, nous n’avons aimé que le pain!
Pour notre dernier soir, nous avons essayé en vain de trouver un restaurant qui serait l’équivalent de notre Dar El Jeld national, mais nous n’en avons pas trouvé. Dommage.
Nous sommes encore parties à l’aventure, cette fois-ci dans le quartier de Sultanamet. Nous commencions à désespérer parce que tous les restaurants que nous avions croisé proposaient l’éternel kebab. Et enfin, alors que nous n’y croyions vraiment plus, nous avons trouvé un restaurant qui offrait un plus grand choix. Il s’agit du restaurant Adonin.
Nous avons encore une fois pu manger turc. Une excellente entrée (malheureusement pas de photos, j’avais oublié d’en prendre), une sorte de Samsa au fromage. En plat de résistance, nous avons commandé des mantis,
un Patlicanli kebab, qui est une sorte de ragout aux aubergines
et un Iskender, qui est du kébab, servi avec une sauce tomate et du yaourt
Au dessert, nous avons commandé une Künefe aux pistaches.
Très bon dîner.
En nous promenant, nous avons constaté qu’à l’occasion du mois de ramadan, plusieurs pâtisseries semblables aux nôtres étaient proposées.
Je re-publie cette photo. Je l’avais prise quelques minutes après le adhane de la rupture du jeun. Les turcs ne sont pas comme nous, même pendant le mois de ramadan, ils mangent dehors. Là, ils font la queue pour acheter leur iftar.
Je ne conseillerais pas Istanbul comme destination gastronomique, mais j’ai adoré cette ville et l’ambiance de liberté qui y règne. Je crois que j’y retournerais bien volontiers.
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