Je connais le centre de Tunis depuis toujours, et c'est normal, je suis tunisienne.
Lorsque j'étais gosse, j'allais au centre ville de Tunis très souvent. A l'époque, c'était normal. Les Menzah, Manars, Berges du lac... n'existaient pas.
Tout se trouvait au centre ville, et celui qui avait besoin d'acheter quelque chose devait aller au centre ville, de même que celui qui avait besoin d'aller au cinéma, ou d'aller chez un médecin...
Donc j'allais au centre ville. Et j'avais l'impression que le centre ville était immuable. Il était toujours là. Toujours pareil.
De temps en temps, un nouvel immeuble était construit, ou ré-aménagé...
Mais je n'avais jamais pensé au fait que tout nouvel immeuble prenait la place d'un immeuble ancien.
De toute façon, je l'aurais réalisé que cela n'aurait rien changé pour moi.
C'était ainsi, et c'était normal.
Pire, parfois j'étais fière des beaux immeubles modernes qui se construisaient. J'avais l'impression que nous avancions dans la modernité.
Et puis, petit à petit, beaucoup de gens, dont moi, avons cessé d'aller souvent au centre ville. C'est tellement plus pratique d'aller aux nouveaux centres commerciaux.
Et nous n'y pensions plus...
Et puis, un jour, il y a eu une grande polémique à Tunis. Un grand projet immobilier allait être construit. Mais voila, ce projet nécessitait la destruction du théâtre municipal et du Palmarium.
C'était le début des années 1980.
Il y a eu un grand mouvement de solidarité pour sauver le Théâtre Municipal de Tunis de la destruction.
Vous imaginez Tunis sans son théâtre municipal?
Vous imaginez un théâtre moderne à sa place?
Vous vous rendez compte, on voulait détruire un trésor pareil!
Le TNT n'est pas seulement un immeuble, c'est aussi tout un pan de l'histoire culturelle de Tunis. Il est le cœur de notre ville, son joyau architectural et sa mémoire.
Le théâtre fut sauvé.
Mais la crainte de sa disparition éveilla l'intérêt des gens, dont moi, pour ces vieux immeubles. Ces vieux immeubles auxquels nous n'accordions pas d'importance. Or ces immeubles font partie de notre patrimoine architectural, de notre mémoire, de notre histoire, et même de notre identité.
Par ailleurs, j'avais eu un livre sur ces anciens immeubles tunisois. Je ne sais pas où est ce livre. Hier je l'ai cherché partout dans la maison sans le trouver.
Mais, grâce à ce livre, j'avais découvert nos trésors architecturaux. J'avais découvert nos beaux immeubles. Je les avais vu pour la première fois.
Pendant des années, je ne faisais que les regarder sans les voir, sans même m'apercevoir de leur existence.
Depuis ce livre, j'ai enfin levé la tête. Depuis, lorsque je me promène à Tunis, je lève la tête et regarde les vieux immeubles. Je les vois d'un nouvel œil, et je m'aperçois de leur beauté.
Et j'ai peur pour eux.
Malheureusement, ils sont entrain de disparaître.
Nous n'avons pas encore la culture de la préservation de notre patrimoine. Du moins, pas le patrimoine relativement récent. Nous essayons de préserver les antiquités, et parfois la vieille médina, mais nous oublions que les immeubles du centre ville, même s'ils n'ont que 150 à 100 ans d'âge, font aussi partie de notre patrimoine historique désormais.
Mercredi dernier, je suis allée voir le film "Poupées d'argile" de Nouri Bouzid (excellent film). J'étais arrivée 15mn avant l'heure, ce qui m'a permis de prendre quelques photos.
Tout d'abord, cet immeuble. Je suis passée devant des millions de fois, et vous aussi je suppose, mais je n'y avais jamais accordé d'importance.
Quelle ne fut ma surprise hier en découvrant que cet immeuble est l'ancien Théâtre Rossini.
En fait, en feuilletant mes livres hier, je suis tombée par hasard sur une photo de ce bâtiment. Une photo datant du début du XXème siècle (mon scanner est HS, dès que possible je la publierais).
Ce bâtiment est l'ancien théâtre Politeama Rossini, inauguré en mars 1903.
A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècles, plusieurs théâtres furent construits dans plusieurs quartiers de Tunis, dont par exemple le Théâtre Tanugi (1875), le Théâtre Brûlat (1883), l'Arena (1884), le Paradiso (1885) et plusieurs autres salles qui étaient généralement construites en bois et qui furent victimes d'incendies.
Le Théâtre municipal de Tunis et le Théâtre Rossini sont les deux seules salles de spectacle qui existent encore de nos jours.
J'ai pris aussi ces photos à la rue Ibn Khaldoun et à l'avenue Farhat Hached. Là par contre, je ne sais pas si ces immeubles ont une histoire particulière, à part d'être des immeubles à usage d'habitation:
J'ai pris plusieurs photos pour les détails. Les moulures, les sculptures, les fenêtres, les balcons...
De quelle époque date cet immeuble?
Quel style?
Art nouveau?
J'ai aussi pris des photos d'autres immeubles de la même rue, mais moins beaux:
Cet immeuble fait l'angle de la rue Ibn Khaldoun et l'avenue Farhat Hached.
Celui-ci se trouve sur l'avenue Farhad Hached. Style Art Déco. J'adore les colonnes avec du granite
J'aime beaucoup ce style.
En plus, mon oncle habitait dans un immeuble Art Déco, et donc cela me rappelle beaucoup de souvenirs...
J'aimerais bien que, comme l'autre fois à propos de l'immeuble Designi, certains d'entre vous pourront nous en dire plus sur ces immeubles, leur histoire, la date de leur construction...
Please, si vous le pouvez, éclairez nos lanternes!
j'aime beaucoup ce post massir :)
Rédigé par : adib | 14/12/2009 à 16:36
شكرا مصير على هذا البوست القيم ..كنت انتظر منك فتح قوسين عمن أراد هدم المسرح البلدي من أجل مشروع تجاري ..!
كلما دخلته أخذني إلى بدايات القرن و نهايات الفن ..كدنا نخسر هذا المسرح في عهد،ويا للمفارقة صاحب مجلة: الفكر
Rédigé par : artarticuler | 14/12/2009 à 18:44
comment el menzah et manar n'existaient pas.gosse (7à10ans)tu aurais vu ça il y a 55 ans.si cela est ton age c'est vrai sinon c'est faux.les uv4 ont etes construits en 1964.menzah1 en 1962.
Rédigé par : rached | 14/12/2009 à 20:01
Merci Adib.
Rédigé par : Massir Destin | 14/12/2009 à 23:25
Oups, sauf que e ne sais pas.
Peut-être que je ne suis pas si vieille que ça!
En plus, dans ces années-là, j'étais étudiante en France.
J'ai essayé de faire une recherche sur Internet, mais j'ai pas trouvé. Tu me mets la puce à l'oreille, je vais essayer de poser des questions...
Pareil pour moi, à chaque fois que je vais au théâtre, je le regarde, et j'ai pour lui "l'affection" qu'on peut ressentir pour les rescapés.
Rédigé par : Massir Destin | 14/12/2009 à 23:29
A notre arrivée à Tunis, mes parents et moi avions habité à l'avenue Habib Thameur, pas loin du jardin Public.
C'est incroyable, mais je garde encore des souvenirs de l'immeuble où nous habitions, de la pharmacie au rez-de-chaussée, de l'immeuble...
Nous avons emménagé à Mutuelleville en février 1970. El Menzah 1 existait je pense.
De toute façon, cela existait en 1975 puisque cette année-là, je suis allée au lycée d'El Menzah.
Je ne me rappelle pas pour les UV4.
Carnoy existait.
Mais tous ces quartiers étaient résidentiels, sans aucun centre commercial, ni cinéma, ni rien.
Juste des maisons: quelques immeubles et des villas.
Il y avait des épiceries, des marchands de légumes, un ou deux pressings... Pas plus.
D'après mes souvenirs, il y avait à El Menzah 1 le drugstore olympique qui était une supérette. Je crois que c'était le plus grand commerce du coin.
Je me rappelle d'un médecin généraliste, docteur Boukhris, que nous allions voir pour les petits bobos, mais lorsque nous étions vraiment malades, maman nous emmenait voir des spécialistes au centre ville.
Sinon, nous devions aller en ville pour toutes nos courses. Pour acheter des vêtements, du tissus, nos chaussures, nos livres....
Dans les années 1970, mon père avait un troupeau de moutons qu'il faisait paître à l'endroit de l'actuel Centre commercial d'El Menzah 6.
Presque tous les samedi, mes copines et moi prenions le bus, soit le 7 soit le 5c pour aller au cinéma en ville. A l'époque, c'étaient le Mondial, l'ABC, le Parnasse, Les Champs-Elysées, le Capitol, l'Africa, le Paris....
Avant la rentrée scolaire, nous allions acheter nos livres aux librairies Bouslama, Ennajah, ClaireFontaine et surtout la STD.
Maman nous emmenait faire les courses au magasin général sous les arcades.
Les mercredis après-midi, comme je n'avais pas classe, j'allais avec mon père en ville. Je me promenais au Colisée, j'achetais tous mes disques à "la boite à musique", tenue à l'époque par Intissar (actuel gérant de LA PLAZA à la Marsa).
Lorsque nous avions besoin de photos d'identité, nous allions tous les faire faire chez Guyse...
Pour le développement des pellicules, c'était le studio Vedettes.
Les vêtements pour enfants, c'était "La mère et l'enfant", toujours au Colisée.
Pour l'Aïd, mes parents nous emmenaient à la rue Charles de Gaule pour acheter nos vêtements.
Et parfois, le dimanche, mon père nous emmenait faire les courses au marché central.
Tout cela a changé lorsque le premier centre commercial, hors Tunis (je ne parle pas de la banlieue nord), a ouvert ses portes: le centre commercial d'El Menzah 6 et ses boutiques. Une vraie révolution à l'époque.
Ensuite, il y a eu le Ciné Jamil...
Plus tard, il y a eu les Manars et les divers Menzah (années 1980)...
J'ai 45 ans et demi, pas 55 ans.
Rédigé par : Massir Destin | 14/12/2009 à 23:53
Si mes souvenirs sont bons ....Tunis s'entendait en 1962 jusqu'a l'emplacement actuel de la Cité mahrajéne et puis il n'y plus rien jusqu'a Carnoy ...tout El Menzah 1 s'est construit entre 1967 ( année de la construction de la cité Sportive Olymique) jusqu'a la fin des années 1970...
P.S : regardes ton mail , je t'ai envoyé des photos
Rédigé par : anonyme17 | 15/12/2009 à 12:37
Ooops !!!!! en cherchant sur le net , à ce sujet , j'ai trouvé que le quartier d'el Menzah etait construit dans les années 50 , photos à l'appui ...sur ce lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Urbanisation_de_la_Tunisie
Rédigé par : anonyme17 | 15/12/2009 à 12:57
Magnifiques photos !
Tu sais, je me serais crue dans les rues de PARIS, là où il y a les immeubles Hausmanniens. Mais un PARIS rajeuni de blanc vêtus avec des fenêtres embellies par la couleur. Ici, les fenêtres et les volets sont plutôt sombres, alors de voir cette gaieté c'est génial.
Chaleureusement
Rédigé par : Account Deleted | 15/12/2009 à 13:12
Cela ne m'étonne pas vraiment.
Nous avons emménagé à Mutuelleville en Février 1970, il me semble qu'El Menzah 1 était déjà là. Cela s'appelait juste El Menzah, sans numéro, puisque la seule El Menzah.
Mon oncle s'est marié en été 1970, et il a habité à la Cité Mahrajène. Son immeuble était neuf à l'époque. Mais la cité existait déjà.
Mais d'après mes souvenirs, après El Menzah, il n'y avait rien, ni les menzah V, VI..., ni les Manars.
L'article que tu cites confirme bien qu'à l'époque, ces quartiers n'étaient que des cités dortoirs.
Rédigé par : Massir Destin | 15/12/2009 à 15:26
J'ai encore cherché un peu plus.
Apparemment, la construction d'El Menzah I a débuté vers 1953.
Carnoy, du nom du promoteur américain qui construit ce quartier dans les années 1960 en y établissant 600 villas. Il s'agit d'un lotissement pavillonnaire.
Mutuelleville, dès les années 1950.
J'ai vu une ancienne photo du Lycée de mon fils, PMF. La Mission Universitaire et Culturelle Française avait acheté le terrain en 1956. Il n'y avait pas vraiment grand chose aux alentours.
A l'origine, le quartier était occupé essentiellement par des colons français.
El Menzah VI a commencé à être aménagé pendant les années 1970, mais essentiellement des immeubles collectifs.
Le centre commercial d'El Menzah VI date du début des années 1980.
Rédigé par : Massir Destin | 15/12/2009 à 23:30
Bonjour,
C'est un peu normal. Ces immeubles sont l'œuvre d'architectes et d'ouvriers français et italiens.
Jusqu'aux années 1870, Tunis se cantonnait à l'intérieur des remparts, c'est l'actuelle Medina.
La ville moderne a vu le jour suite à l'arrivée des Européens.
A partir de l'instauration du protectorat français en 1881, Tunis a connu de nombreuses mutations. Elle va s'étendre rapidement et se dédoubler en une ville ancienne peuplée par la population arabe et une ville nouvelle peuplée par les nouveaux arrivants et différente de par sa structure de la ville arabe.
Quelques chiffres démographiques trouvés sur Internet:
- En 1880, la ville de Tunis semble avoir compté entre 40 et 50 mille habitants, parmi lesquels les italiens étaient au moins 4 mille et les français quelques centaines. Après 1881 avec l’expansion de la ville hors des murs, la population a connu une augmentation rapide et importante.
- Le recensement de 1906 donne les chiffres suivants, spectaculaires:
- population globale du pays = 1.900.000 habitants, dont 1.703.142 tunisiens musulmans, 64.170 juifs
tunisiens, 81.156 italiens, 36.610 français, 10.330 maltais, ainsi que des grecs, des espagnols, etc. etc.
- population de Tunis et alentours = 400.024 habitants, dont 52.076 italiens, 18.626 français , 5.000
maltais.
On voit la différence du nombre d'européens entre 1880 et 1906. Incroyable quand même sur une période relativement courte!
Ce qui est dommage chez nous, c'est que nous n'avons pas encore le respect des anciennes pierres, donc on détruit sans états d'âme. En plus, concernant les anciens immeubles, il y a eu une malheureuse politique de blocage des loyers. Ce qui a poussé les propriétaires à ne pas investir dans l'entretien de ces immeubles, qui se sont dégradés peu à peu.
A titre d'exemple, mon oncle louait un énorme appartement en plein centre ville, dans un bel immeuble de style Art Déco. L'appartement comprend un salon, une salle à manger, un grand séjour, 3 chambres à coucher, deux salles de bain et une cuisine. Il louait tout cet appartement à 500d par an (environ 280 euros) il y a 2 ans. Comment voulez-vous qu'un propriétaire entretienne un immeuble qui ne rapporte rien.
A titre de comparaison, un 5 pièces à El Manar se loue à environ 550d par mois.
Par ailleurs, les gens aisés sont allés s'installer dans les banlieues chics et les quartiers résidentiels et ont délaissé le centre ville.
Nos immeubles sont donc malheureusement très très mal entretenus.
Rédigé par : Massir Destin | 15/12/2009 à 23:55
Il te faut alors visiter Saint Petersbourg. C'est pratiquement une réplique du Paris Haussmanien.
Rédigé par : Massir Destin | 15/12/2009 à 23:56
Tu eveilles en moi de beaux souvenirs. J'habitais avec mes parents à le rue de Russie , l'une des plus elles artères de TUNIS. Certains appelaient notre quartier , le Quartier Latin, vu le nombre élevé d'institutions éducatives et scolaires.Il y avait même une librairie , qui existe toujours, et qui porte le même nom .Tout était "à portée de la main" , comme on le dit.
D'autres librairies très spacieuses que tu n'as peut être pas connues accueillaient le grand nombre d'élèves de la Mission ou de l'étatique, voire SALIBA , à la rue Charles De Gaulle et à l'avenue de France, BONICI à la rue Amilcar .Une autre librairie spécialisée, vendait particulièrement le matériel technique en plus des fournitures scolaires se trouvait sous les arcades , tout juste à côté de
la bibliothèque du Centre Culurel américain devenues plus tard ... magasin, pâtisserie, café...
Mais à l'angle de ma rue Essadkia et avenue de France, se dresse toujours le très bel edifice "la Nationale", toujours bien entretenu...
Je connaissais aussi l'Hôtel Tunisia Palace, le Palmarium, demolis et remplacés par le "mall" actuel...
Quant aux UV4 (appellation officielle : Cité el Wifak) , les constructions ont commencé en 1966, mais apparemment, tout est "defiguré" par l'ouverture anarchique de locaux à usage commercial ....
Avant , on ne voyait que les champs d'oliviers et de rosiers..
L'Ariana, mon doux village (9aryati el wadi3a) comme aimait l'appeler mon epoux ne comptait que quelques milliers d'habitants, et était considerée comme une cité dortoir, mais à la fin des années 70 debut 8O (mon époux était Maire de l'Ariana-80-85) c'est le boum le nombre d'habitants a depassé les deux cent mille et on a vu "naitre" el menzah VI, VII, VIII, ET... IX qui depend avec el MANAR , de Tunis!
De nouveaux quartiers Chics, huppés, des villas de haut standing mais parfois sans goût, sans ÄME;;;;
Ryadh ennasr prend place sans aucune coherence, artères etroites , sombre....pour ne dire que cela
en peu d'années, c'est la cité el Ghazala qui prend place et s'etend jusqu'à Raoued......
A la rue Charles De Gaulle, où se trouve l'actuel centre IKSA, se trouvait une filiale des Galeries LAFAYETTE où l'on trouvait notre bonheur, de beaux vêtements , de belles chaussures et tout ce qu'on desirait
Il y avait aussi la Maison Modèle, emplacement actuel du siège de la BIAT, à l'avenue Bourguiba...
Le magasin à chaussures BAILLY SUISSE, se trouvait sous les arcades
Rédigé par : zahraten | 17/12/2009 à 01:09
Bonsoir,
Mon billet une promenade à tunis porte la date du 24 novembre,donc je pense que c'est le contraire qui s'est passé! :-) j'ai écris ce billet suite à la lecture d'un merveilleux roman de Colette Fellous qui s'intitule: Avenue de France dans lequel elle part à la recherche de ses racines et de sa "tunisianité", tonton Jacob l'aurait peut être lu. Ensuite la rue d'Italie est l'actuelle avenue de Carthage qu'on a coupé en deux après l'indépendance tout juste comme ils ont fait avec l'avenue de paris qui a été divisée en deux et qui comprend depuis l'avenue de la liberté.
Amitiés
Sleemane
Rédigé par : sleemane | 18/12/2009 à 00:59
Oups! je n'avais pas vu la date de ta note!
Mais quelle coïncidence!!!!
Depuis ma note, j'ai beaucoup "farfouiller" sur facebook, et j'ai vu des dizaines et des dizaines de photos et de cartes postales anciennes. Il y en a plusieurs de la rue d'Italie. Et un des documents disait que justement le rue d'Italie est devenue la Rue Charles de Gaulle.
Personnellement, je n'en sais rien.
Info à vérifier donc.
Il parait que cette Collette Fellous écrit très bien, je n'ai pas encore eu l'occasion de lire ses livres.
Il parait qu'elle est originaire du quartier Lafayette à Tunis.
Rédigé par : Massir Destin | 18/12/2009 à 01:14
Bonjour,
Dans son livre Colette Fellous raconte qu'elle vivait à l'avenue de Paris non loin de l'immeuble où vivait André Gide.
Sleemane
Rédigé par : sleemane | 18/12/2009 à 01:35
Comme quoi les rumeurs....
Rédigé par : Massir Destin | 18/12/2009 à 01:48
@ sleemane
la rue Charles De Gaulle portait le nom d'Italie dans le passé...
Mais l'actuelle rue d'Italie est une rue perpendiculaire à l'avenue de Carthage , et vous pouvez le constater sur http://maps.google.fr/maps?hl=fr&source=hp&q=plan+avenue+de+carthage+%C3%A0+tunis&lr=lang_fr&rlz=1W1SKPB_fr&um=1&ie=UTF-8&hq=&hnear=Avenue+De+Carthage,+Tunis,+Tunisie
@ Massir,
Effectivement ,Colette Fellous deplie dans l'un de ses recits, les dix sept premières années de sa vie passées à Tunis . Elle écrit dans "Le Petit Casino" :......En ville, on ne voyait rien, on ne savait même pas dans quel pays on habitait, trop de rues, trop de magasins, trop de calèches, trop de voitures. Juste une adresse qui m'appartenait et me collait au visage, mais c'était une fausse piste, je ne pouvais rien en faire encore. 105 avenue de Paris. Qui s'était d'ailleurs transformée, après l'Indépendance, en 41 avenue de la Liberté. C'est là que se tient ma maison d'hiver."""
Quant à Georges Duhamel, il parla lui aussi des rues de Tunis dans "TEL QU'EN LUI MEME" - ed Mercure , 1932 et dans "LE PRINCE JAFFAR" -1924
je te recommande de voir les ouvrages somptueux de Silvia Finzi où elle donne la parole aux architectes italiens tunisois dont les immeubles ornent de nombreuses rues de Tunis, particulièrement le centre de la ville...
VOICI un lien où tu pourras voir d'anciennes photos des rues de TUNIS , particulièrement l'avenue Thameur qui portait le nom de Theodore Roustan
http://www.espace-entrtemps.net/site%20web/test%203/RUE%20DE%20TUNIS.htm#carte4
Rédigé par : zahraten | 18/12/2009 à 19:12
Je me rappelle des librairies Saliba et Bonici.
Je ne me rappelais plus le nom de cette dernière, jai cherché ces derniers jours, je ne trouvais pas.
Mon père a travaillé à la rue Amilcar. Nous y allions donc souvent.
Pas loin de la librairie, il y avait un magasin de jouets. Mon père nous y emmenait pour nous acheter les jouets de l'Aïd.
Rédigé par : Massir Destin | 24/12/2009 à 03:50
El Medina qui part en ruine est notre patrimoine,les palais anciens délabrés et indignes,les ribats,les vieilles mosquées,les forts...
Tout ça est notre patrimoine,ces immeubles batis poru des colons ne sont vraiment pas une priorité quand on voit l'état de délabrement des joyaux de notre pays.
Rédigé par : Anonymous | 24/12/2009 à 21:58
Les médinas, les mosquées, les anciens palais... et aussi les immeubles de l'époque coloniale, sont notre patrimoine.
Il n'y a aucune raison de renier une partie de l'histoire de son pays, et cette période coloniale fait partie de notre histoire.
Rédigé par : Massir Destin | 26/12/2009 à 21:25
Je ne renie rien du tout,je dis simplement que notre priorité doit être concentrée sur les vielles villes,les mosquées,les lycées,les palais qui partent en ruine plutôt que des vestige de l'époque coloniale.
Je comprend que tu sois très occidentalisée et très attachée à la France mais perso j'ai mal au cœur quand je vois de magnifiques constructions tunisiennes à l'architecture andalous ou arabe,de vrais merveilles qu'on ne retrouve que dans certaines régions du Maghreb partir en ruine,bien plus qu'un vieil immeuble qui a servit à abriter des colons.
Rédigé par : Anonymous | 28/12/2009 à 12:22
Je ne suis ni très occidentalisée ni attachée à la France.
Entre parenthèse, ce n'est pas seulement les français qui ont construit ces immeubles, mais aussi les italiens.
Mais peu importe.
Peu importe qui a construit quoi.
L'imortant pour moi, c'est où???
Où???
En Tunisie.
Tout ce qui se trouve en Tunisie est tunisien et est notre patrimoine et fait partie de notre histoire et de notre patrimoine.
Il n'y a pas de priorité par rapport à qui a construit quoi. Pour moi la priorité est de sauver tout ce qu'il est possible de sauver.
Les immeubles, les mosquées, les églises, les synagogues, les lycées, les palais, les musées, les ruines...
mais aussi les traditions, l'artisanat, les œuvres d'art, les chansons, la musique, la poésie, la littérature...
Tout ce qui est TUNISIEN, qui fait partie de notre histoire, de notre pays, de notre mémoire, de notre identité... doit être sauvegardé, sans distinction de race ou de religion.
Par exemple, je mets sur un pied d'égalité les œuvres de Ammar Farhat ou de Roubtzov. Bien que celui-ci soit d'origine russe, sa peinture fait partie de notre patrimoine artistique tunisien, comme les oeuvres de Ammar Farhat..
Rédigé par : Massir Destin | 28/12/2009 à 12:32
Je suis d'accord avec les avis precedents
Rédigé par : Pharmacie | 29/03/2011 à 18:04