J'ai appris la nouvelle cette après-midi à la radio. Cela m'a fait énormément de peine. Il y a quelques années, j'allais souvent voir des expositions dans sa Galerie à Mutuelleville. Il était très souvent présent. Il aimait parler de peinture, il racontait ses souvenirs, des anecdotes à propos de ses amis peintres...
Lorsqu'il faisait beau, il se mettait au jardin avec sa femme.
Nous en parlions tout à l'heure avec mon fils. Il m'arrivait de l'emmener avec moi. Une après-midi, nous nous étions assis avec lui dans son jardin, et il s'est mis à apprendre à mon fils à dessiner. Mon fils s'en souvient encore.
Pour lui rendre hommage, j'ai scanné pour vous, la page qui lui a été consacrée dans le livre Ecole de Tunis:
Et voici aussi, l'un de ses tableaux. Il s'agit de "La mariée", 1990/91:
Un grand artiste nous a quitté. Ses chefs d'oeuvres seront éternels.
Je viens de montrer la vidéo à ma Poupée, elle a été très jalouse! Elle dit qu'elle ne peut faire de même uniquement parce qu'à la maison, il n'y a pas assez de place pour s'entraîner!
Tout d'abord, je vais commencer par remercier Michelle, c'est elle qui m'a fait redécouvrir ce livre Ecole de Tunis, que je n'ai pas consulté depuis des lustres.
Je publie aujourd'hui (et encore) des tableaux de Jalel Ben Abdallah. On les trouve justement dans ce livre.
Cette fois-ci, pour faire plaisir à Azwaw, je vais publier la photo d’une calligraphie de Nja Mahdaoui.
Il s’agit d’une peinture huile et polystyrène (65x50cm), datée de 1981. Il se trouve que, grâce au hasard, je suis l’heureuse propriétaire de ce beau tableau.
En effet, j’ai découvert Nja Mahdaoui alors que j’étais adolescente. Je trouvais ses œuvres éblouissantes. A l’époque, je ne ratais aucune de ses expositions.
A la même époque, mon père possédait une petite ferme à la Soukra. Pour certains, cela peut sembler difficile à croire, mais dans les années 70/80, la Soukra était une zone agricole, et rares étaient ceux qui y habitaient.
Souvent, les dimanches, nous recevions des amis de mes parents pour un barbecue, un couscous..., et surtout pour que les enfants citadins que nous étions, puissent courir derrière les poules, caresser les petits lapins, et le summum du summum, faire un petit tour à cheval…
Un dimanche, mon père avait reçu un ami à lui. Celui-ci est arrivé accompagné, Ô miracle, par Nja Mahdaoui en personne. Je ne vous raconte pas comment je l’ai accueilli. Mon idole était chez nous. Je buvais ses paroles. Je ne l’avais pas lâché une seconde. Il m’avait d’ailleurs offert un livre qui comprenait certaines de ses œuvres.
Nja Mahdaoui n’était pas arrivé les mains vides. Certains offrent des fleurs, un gâteau, une bouteille de vin…, mais lui, avait offert à mon père ce tableau.
Mon père n’a jamais apprécié la peinture et les tableaux, et moi j’étais tellement admiratrice de Nja Mahdaoui que mon père m’a très rapidement donné ce tableau. Et voila, depuis, il est à moi.
Il y a quelques années, j’ai trouvé ce livre en librairie:
Mon tableau se trouve en page 20, je l’ai d’ailleurs scanné de ce livre. Je m'excuse pour la mauvaise qualité, j'ai pas pu faire mieux!
Comme je l'ai déjà dis dans ma note Où sont nos peintres?, on ne trouve presque pas de tableaux de nos peintres tunisiens sur internet. Depuis quelques temps, une idée me trotte dans la tête: pourquoi ne pas publier ces tableaux nous-mêmes?
Alors, voici ce que je propose (à ceux qui veulent bien-sûr!): que celui qui trouve un tableau, ou une photo... la publie sur son blog. Je sais que les photos ne seront pas d'une très grande qualité, puisque photos d'amateurs ou scanners de livres, mais c'est toujours mieux que rien, non?
Je commence aujourd'hui. Je publie ci-dessus la photo d'une miniature de Jalel Ben Abdallah. Je n'en connais malheureusement pas le nom. Elle est datée de 1951 (la date est écrite en chiffres perses en haut à gauche, juste en dessous de la signature). J'ai essayé de faire en sorte que la photo soit de la même dimension que la miniature.
Malheureusement, je n'ai pas l'âme poétique pour vous écrire un beau texte, alors que ceux qui se sentent inspirés, laissent libre cours à "leurs plumes". Je m'adresse en particulier à Michelle qui a le don de trouver les mots justes et surtout beaux.
C'est beau, n'est-ce pas?
Update: Je viens de tomber sur cette page. Tant mieux!
J’ai toujours été passionnée de lecture. Enfin… toujours, cela veut dire depuis que j’étais en 4ème année primaire. J’étais dans une école privée, et la plupart de mes camarades étaient issus de couples mixtes franco-tunisiens. Ils parlaient très bien français alors que je ne faisais que le baragouiner…
Mon enseignante de français m’avait recommandé de lire pour pouvoir améliorer mon niveau et rattraper mes camarades.
Et voilà qu’une passion est née…
Gamine, tout mon argent de poche passait dans les livres. Des livres, encore et encore…
Il y a eu une petite parenthèse à l’adolescence, où mon argent de poche était partagé entre les livres et les disques, à part cette période là, livres, toujours livres….
J’avais tellement exagéré que mon père ne voulait plus me donner d’argent pour acheter des livres. Il fallait presque que je lise en cachette.
Au lycée, j’étais toujours la responsable de la bibliothèque de ma classe. Cela me permettait de choisir en priorité les livres que je voulais lire, et de garder et donc lire, tous les livres qui n’étaient pas empruntés par mes camarades.
En plus, je lisais très rapidement (pas comme maintenant!!).
Il y a quelques années, il n’y avait pas autant de livres en vente à Tunis, il n’y avait pas encore un grand choix, et surtout presque pas de nouveautés. Alors, j’avais pris l’habitude de gérer la carence. Dès que je trouvais des livres intéressants, je les achetais. Pareil lorsque je partais en voyage en France, je rentrais avec mes bagages pleins de livres. Je me constituais mon stock de livres, puisque je ne savais pas quand je pourrais en avoir d’autres. Et souvent, je les lisais tous, et restait quelques temps sans lecture. J’en devenais folle. Parfois je me rabattais sur les Harlequins que l’on trouvait partout…, d’autres fois, je dévorais les magazines en attendant la reconstitution du stock.
Depuis 4 à 5 ans, nous trouvons d’excellents livres à Tunis. Des librairies de qualité ont ouvert leurs portes. Elles sont bien achalandées. Les livres sont récents…
Mais je n’ai pas encore appris à gérer l’abondance!!! J’achète, j’achète… mais le rythme de lecture ne suit pas. J’ai un retard monstre pour écouler mon stock!!!
En plus, ce blog me prend du temps, mais que faire, je suis addicted!!!
Et depuis un peu plus d’un mois, un autre fléau me prend aussi beaucoup de temps: Facebook. C’est une vraie calamité!
Mais j’achète quand même toujours des livres.
En plus, pour couronner le tout, je me suis mariée à un (presque) fou comme moi. D’ailleurs, lorsque nous sommes à Paris, en principe, nous passons tout le dimanche après-midi dans le rayon librairie de Virgin, sur les champs Elysées, et ce n’est que très difficilement que nous essayons de résister aux achats «compulsifs» de livres. D’ailleurs, je résiste un peu mieux que lui…
Chaque semaine, lorsque je vais faire mes courses chez Carrefour, je m’oblige à ne pas passer du coté du rayon librairie. Et vous pouvez me croire, ce n’est pas facile. Je tourne la tête du côté opposé exprès pour ne pas être tentée.
Dimanche dernier, je suis allée en librairie pour acheter un cadeau d’anniversaire pour Jacob. Résultat des courses, 2 livres pour Jacob, et 3 pour moi!!!!
Je crois que lorsque je suis dans une librairie, je suis pire qu’une femme «normale» dans une bijouterie. Ce qui est certain, c’est que je prend beaucoup plus de plaisir à être dans une librairie qu’à être dans une bijouterie (mon mari a beaucoup de chance, n’est-ce pas?).
Ces derniers temps, je me suis retrouvée à répertorier sur Facebook des livres que j’ai lu. Or, j’ai déjà répertorié 282 livres. A un moment, je ne comprenais pas pourquoi je le faisais. Après tout, qui allait consulter toute cette liste? Mais je n’arrivais pas à m’arrêter.
Et tout d’un coup, j’ai compris. Je prenais plaisir à faire cette liste.
En effet, j’allais chercher mes anciens livres pour les répertorier et à chaque fois, c’est une occasion pour les toucher, les feuilleter, lire quelques passages, me rappeler l’intrigue, me rappeler les circonstances dans lesquelles j’avais lu ces livres… Et ce sont des moments de pur bonheur.
Pour certains, c’est peut-être ridicule, mais pour moi, c’était vraiment du pur bonheur, un peu comme lorsque l’on regarde des anciennes photos sur un vieil album de famille.
Si parmi vous, il y a des fous comme moi, je voudrais vous conseiller une bouquiniste que j’aime beaucoup, il s’agit de «LIVRIS» au Colisée Soula. On y trouve un nombre impressionnant de livres. Des anciens, des neufs, des classiques, des contemporains… en français, en arabe, en anglais… pour grands et pour petits. Elle rachète vos livres, jeux, magazines…
J’y vais de temps en temps. Cela me permet d’échanger certains livres. En fait, je ne me débarrasse que de ceux que j’aime le moins, les autres, je ne peux pas. Heureusement que tous les lecteurs ne font pas comme moi, ce qui me permet à chaque fois de trouver mon bonheur…
A la demande de Michelle qui voulait trouver des photos du Palmarium, je me suis plongée dans mes livres sur Tunis, et j'en ai sélectionné un:
J'ai scanné pour Michelle et pour vous ces quelques photos. Le Palmarium et le Théatre Municipal faisaient à l'époque partie de même ensemble immobilier.
Le Théâtre avait été inaugurée le jeudi 20 Novembre 1902.
Je suppose que les souvenirs de Michelle concernent le Cinéma dans cette version "moderne" que nous avons tous, du moins les plus vieux d'entre nous, connue. Michelle, nous attendons ton texte avec impatience.
Je n'ai pas pu résister non plus face à cette photo, il a fallut que je la scanne
Regardez attentivement, je suis sûre que vous reconnaîtriez plusieurs visages, ils avaient accompagnés nos soirées lorsque nous n'avions qu'une seule chaine de télévision: la RTT.
Et vous reconnaîtrez sûrement aussi une comédienne qui nous accompagne encore pendant nos soirées ramadanesques.
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