M.Hamdi Meddeb s'est permis d'inviter M.Samir Dilou et M.Ajmi Lourimi au dernier match de l'EST. Mais où les a-t-il invités? Dans la loge qu'occupait Slim Chiboub.
Ces messieurs ont accepté l'invitation et sont venus au stade accompagnés de leurs épouses.
Mais seulement, ce geste n'a pas été apprécié par tous. Non pas parce qu'il s'agit de ces deux messieurs en particulier, mais pour le geste en lui-même.
Un citoyen, sympathisant de l'EST est allé leur parler. Il leur a dit qu'il n'était pas d'accord qu'ils occupent cette loge gratuitement. Il leur a expliqué que la révolution a justement mis fin à ce genre d'agissements. Plus de privilèges pour personne. Il leur a aussi dit que dorénavant le sport et la politique devraient être séparés. Les politiques n'ont plus à se mêler du sport. Il leur a gentiment expliqué son point de vue. D'après lui, s'ils étaient présents à titre personnel, ils devaient payer leurs places comme tous les autres spectateurs, et s'ils étaient là à titre officiel et représentants de leur partis, ils devaient aller à la tribune d'honneur avec les autres officiels.
Messieurs Lourimi et Dilou ont été très corrects. Ils ont compris ce point de vue et ont quitté la loge.
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette anecdote?
D'abord pour dénoncer la 9offa et ensuite pour que les erreurs du passé ne se renouvellent plus.
Malheureusement, en 23 ans, nombreux sont ceux qui se sont habitués à la 9offa. Iddiniya ma3 il wa9if dit-on. Et depuis le 23 octobre, nous avons vu bien des retournements de veste et bien des 9affèfa. Surtout bien-sûr, les mauves qui sont devenus les plus grands révolutionnaires pendant 9 mois, et qui aujourd'hui se transforment en nahdhaouis.
On dit qu'on veut rompre avec le passé et la corruption. C'est bien, mais il faut donc rompre avec ces sales habitudes de 9offa et de tentatives de corruptions.
Et puis, rappelez-vous Ben Ali. Au début de son "règne", c'était pareil. Les 9affèfas avaient fait de même et petit à petit, le pouvoir lui est monté à la tête et il n'a plus connu de limites. L'ivresse du pouvoir finit corrompre.
Il ne faut plus commettre les mêmes erreurs aujourd'hui. La 9offa doit s'arrêter et les nouveaux gouvernants, quel qu’ils soient, ne doivent pas tomber dans ce piège et ne doivent pas laisser le pouvoir leur monter à la tête et les éloigner des objectifs de cette révolution. Ils se doivent de refuser tout privilège ou passe droit d'où qu'il puisse provenir.
Aujourd’hui, j’ai préféré aller à l’AG organisée par le FUT concernant les agressions qui ont eu lieu au sein des établissements universitaires. Mais l’une des femmes organisatrices de l'action de la Casbah (cliquez ici et ici) est venue nous rejoindre après le RDV avec M.BCE.
Voici ce qu’elle a raconté : Pendant que des femmes manifestaient pacifiquement à la place de la Casbah, une délégation de femmes est allée à la rencontrer M.BCE. Actualité oblige, ces femmes avaient demandé à une enseignante universitaire, membre du syndicat des enseignants universitaires, de se joindre à elles, ce qu’elle a fait. C’est cette dernière qui a parlé. Elle a commencé par exposer les problèmes que rencontrent actuellement les femmes (enseignantes et étudiantes) au sein des établissements universitaires, elle lui a raconté les agressions aussi bien verbales que physiques, les problèmes de sécurité qui se posent… Elle a ensuite demandé à M.BCE de les aider aussi bien en ce qui concerne ce problème précis, qu'en ce qui concerne la préservation des droits des femmes tunisiennes, en particulier en les faisant inscrire dans la nouvelle constitution. Il parait que M.BCE les a un peu rassurées toutes, tout en leur recommandant de se mobiliser encore plus et de rester très vigilantes.
Bon, à priori, ces femmes n'ont encore commis aucun délit ni crime.
Attendons donc avant de les condamner encore plus!
Peut-être que je suis trop naïve, mais je préfère présumer de la bonne foi des gens, et surtout, je préfère ne pas condamner avant d'avoir des preuves. Pour en revenir à la réunion des femmes d'hier, comme je vous le disais le texte présenté était nul et j'avais proposé l'aide d'un ami juriste pour le réécrire en gardant les mêmes idées. J'avais RDV ce matin avec l'une des femmes initiatrices du projet et nous sommes allées voir cet ami.
J’ai expliqué à cet ami la situation en lui disant clairement que je ne cautionnais pas ces femmes que je ne connais pas et que son texte allait éventuellement être présenté à des hommes politiques.
Depuis hier, j'ai posé quelques questions à gauche et à droite, et toutes les personnes interrogées confirment que ces femmes, tout à fait ordinaires, agissent de leur propre initiative, sans aucun arrière pensé, sans aucun parti, organisation... caché derrière. Elles sont, parait-il, de simples citoyennes qui ont pris cette initiative parce qu’elles ont eu peur que les femmes tunisiennes, et leurs filles et petites filles perdent des droits acquis depuis une cinquantaine d'années.
Bref, cet ami a donné une forme à l’ancien texte qui n’en avait pas. Pour résumer, ce texte demande tout simplement que l’acquis soit préservé, que les conventions internationales accordant des droits aux femmes soient ratifiées sans aucune réserves, que les droits du Code du statut personnel soient garantis par la nouvelle constitution… le tout au nom de citoyens tunisiens, sans distinction aucune.
Il y avait avec nous une dame qui était présente hier soir et qui comme moi ne faisait pas partie de l’initiative initiale mais qui avait manifesté le désir d’être présente.
Ensuite, nous sommes allées à la coupole. Il y avait une centaine de femmes qui malgré le fiasco d’hier ont accordé leur confiance à cette initiative, d’autant plus qu’une grande partie de ces femmes se connaissaient puisque le rassemblement s’est fait de bouche à oreille (ou plutôt de SMS à SMS et de message à message).
Les médias étaient présents aussi.
Un des quatre bus était aussi là.
Les initiatrices ont demandé si quelques femmes voulaient faire partie de la délégation qui parlerait à M.BCE. Il suffisait de communiquer le numéro de la CIN. Elles me l’ont d’ailleurs vivement proposé, mais j’ai refusé parce que j’avais une très grande envie d’aller à la réunion du FUT à 14h, et je n’aurais pas pu faire les deux. Et puis, il reste quand même au fond de moi un doute. Sait-on jamais ?!
Deux femmes se sont proposées et ont donné leur CIN.
Tout d’un coup, nous avons vu le bus partir, vide. Et les initiatrices apprennent que des ordres venant Dieu sait d’où avaient été donnés pour faire annuler les bus. Consternation. Pourquoi ? Qui a donné ces ordres ? Les bus avaient été loués, et même parait-il payés.
Le bus est donc parti et les autres bus n’allaient pas venir. Les femmes ont alors décidé d’y aller par leurs propres moyens.
Je les ai quittées, et je suis allée au bureau.
Je me pose plein de questions.
Pourquoi ?
Pourquoi toute cette suspicion ?
Pourquoi ce sabotage ?
Qui a annulé les bus ?
Nous ne savons pas qui sont ces femmes ? Oui, c’est vrai. Et alors ? Cela veut-il dire automatiquement qu’elles sont louches ?
De simples citoyennes ne peuvent-elles donc pas prendre des initiatives ?
On trouve louche le fait qu’elles aient pu louer une salle et 4 bus. Pourquoi ? Il faut des dizaines de millions de dinars pour louer une salle et 4 bus ? Une dizaine de femmes seraient donc incapables de se cotiser et payer cela ? Elles sont pharmacienne, architecte, enseignante universitaire… Vous pensez que c’est vraiment au-dessus de leurs moyens ?
On trouve louche qu’elles aient envoyé autant de SMS. Ah oui ? J’en ai envoyé des centaines lors des derniers mois. Pour chaque action qui m’a semblée intéressante, j’ai envoyé un SMS à toute personne figurant dans mon répertoire téléphonique. Et je demandais à mes amis de relayer. Vous pouvez me croire, lorsque l’on est motivé, cela va vite.
On trouve louche que la date choisie correspond à la date de l’AG organisée par le FUT. Oui, mais vous avez une preuve que cela a été fait exprès ? Vous pensez vraiment que ce sont elles qui ont choisi la date et l’heure du RDV avec M.BCE ?
Bon, hier, c’était le cafouillage total. C’est vrai. Mais c’est peut-être aussi une preuve en faveur de ces femmes, elles n’ont pas l’habitude de ce genre d’action mais au moins elles sont pleine de bonne volonté.
Personnellement, je trouve dommage qu’on les accuse et condamne sans attendre d’avoir des preuves quelconques. Je trouve dommage qu’une initiative personnelle ait été coupée dans son élan. Ce qui m’inquiète, est que cela fait des mois que nous n’arrivons pas à nous entendre, cela fait des mois que nous sommes divisés, cela fait des mois que chacun accuse l’autre, cela fait des mois que chacun se méfie des autres, cela fait des mois que chacun sabote le travail des autres… et qui est perdant à la fin ?
Peut-être que ces femmes sont des arnaqueuses. Peut-être qu’elles ont manigancé un énorme complot. Oui, peut-être. Mais peut-être que non. Et à ce moment-là, dommage d’avoir saboté leur travail. Oui, elles ont commis des erreurs de communication, mais est-ce une raison suffisante pour les saboter ?
Pourquoi ne pas les avoir laissé faire, les observer quelques temps, et juger par la suite ?
Ce qui m’inquiète, c’est que nous risquons de ne jamais avancer si nous décourageons toute initiative. Dommage.
Et wait and see !
Demain, vous serez peut-être entrain de me dire que j’ai eu tout faux. C’est très possible. Mais au fond de moi-même, j’aurais la satisfaction d’avoir attendu avant de condamner sans preuves.
Je leur accorde le bénéfice du doute. Je préfère que demain, on me dise que je suis trop naïve, plutôt que de me dire à moi-même que j’ai participé à saboter les efforts d’autrui.
UPDATE: précision quant aux bus annulés. En fait, le loueur des bus a reçu des menaces lui disant que ses bus seraient cassés s'ils allaient à la Casbah, il a alors préféré les "rapatrier". Qui a menacé? That is the question.
Depuis 3/4 jours, j’ai reçu, comme des centaines de femmes, un message sur facebook et par SMS. Ce message disait que pour se battre pour les droits des femmes, un RDV avait été pris avec M.Beji caid Essebsi pour lui demander de faire inscrire le Code du statut personnel dans la prochaine constitution tunisienne. Ce texte demandait aux femmes, si elles désirent avoir plus de précisions, de venir à une réunion le mardi à 17h au centre culturel d’el menzah 6. A la fin du message, on demandait à chacune de nous d’inviter un maximum d’autres femmes. Je l’avoue, je n’ai renvoyé ce message à personne. Pourquoi ? Parce que je ne savais pas qui était derrière. Qui organisait cette manifestation ?
Ensuite, un évènement facebook a été créé (j'ai d'ailleurs donné à cette note le même titre que cet évènement facebook). On n’y apprend pas plus. J’ai partagé sur facebook. Qui sait ? C’est peut-être sérieux.
Cette après-midi, je suis allée voir.
La salle était archicomble, des femmes étaient dans les couloirs, sur les marches. Des centaines de femme s’étaient déplacées comme moi. J’en connaissais plusieurs. Certaines seulement depuis quelques mois, mais d’autres depuis toujours, des amies à ma mère, des parentes….
Dans la foule, j’ai aussi reconnu des visages de femmes connues, des militantes… elles étaient toutes là pour se renseigner, savoir de quoi il s’agit.
Une femme était sur l’estrade. Elle nous expliquait qu’il s’agissait d’une initiative citoyenne, sans l’intervention d’aucun parti, ni association, ni organisation d’aucune sorte.
Elle nous a dit qu’un texte, dont plusieurs exemplaires avaient été distribués dans la salle, avait été rédigé. Des RDV avaient été pris avec M.BCE, M.ANC, M.MBJ, M.MM et M.RG pour leur présenter ce texte.
Ces femmes y demandent que les droits des femmes ne soient plus un enjeu politique ou idéologique, que le CSP soit intégré dans la future constitution, et que les droits des femmes tels que décrits dans les diverses convention internationales soient respectés. Elles demandent par ailleurs que personne ne puisse plus à l’avenir porter atteinte à ces droits.
Il y a eu dans la salle des femmes qui criaient que ce n’était pas suffisant, et qu’il fallait réclamer une égalité totale entre tous les citoyens (femmes ou hommes) tunisiens.
L’erreur de ces femmes, je pense, a été de ne pas commencer par se présenter. Qui sont-elles ?
Question posée et reposée. Elles se présentent comme simple citoyennes, mais est-ce suffisant ?
Ce qui est dommage en fait, c’est qu’à un certain moment, il y a eu une cacophonie monstre. Chacune voulant poser ses questions et parler avant ou plus fort que les autres. En fait, nous n’entendions ni ne comprenions plus personne.
Plusieurs femmes sont d’ailleurs parties sans même attendre la suite.
Certaines femmes ont émis le doute que ces femmes qui sont parties étaient peut-être justement là pour embrouiller la situation.
Après l’insistance des femmes présentes, on nous a finalement dit que l’idée avait germé spontanément lors d’un déjeuner entre amies et qu’elles avaient décidé par la suite d’agir en essayant chacune d’amener ses amies, et amies de ses amies…
Qui sont donc ces femmes ? D'après ce qu'elles ont dit, elles sont 11 femmes, de métiers divers, mères de familles, qui ont décidé d’agir pour préserver les acquis des tunisiennes.
Elles ont pu obtenir des RDV avec le premier ministre et divers chefs de partis pour justement leur faire cette demande.
Elles ont annoncé s’être cotisées pour louer 4 bus. Ces bus se trouveront demain mercredi 11h devant la coupole d’El Menzah pour aller ensemble à la Casbah rencontrer M.BCE à 13h.
Faut-il ou pas faire confiance à ces femmes ?
Après la fin de la réunion, des dizaines de femmes se sont groupées dehors, elles parlaient entre elles et discutaient du sujet. Faire confiance en ces femmes ou pas ? Aller avec elles demain ou pas ?
Je me suis promenée d’un groupe à l’autre. J’en ai entendu de toutes les couleurs. Il y a celles qui leur font une totale confiance et qui sont prêtes à les suivre, et bien-sûr, il y a celles qui s’y refusent totalement, disant qu’il y a surement une manipulation et une récupération quelque part.
Que penser ?
Je ne sais pas.
Les arguments de part et d’autres sont convaincants. Mais par ailleurs, il y a une telle paranoïa ambiante ces derniers temps !!!
Certaines pensent qu’il s’agit peut-être de ex-RCDistes qui veulent nous manipuler. Certaines autres pensent qu’il s’agit de la nahdha qui aurait organisé cette action de demain pour contrer l’AG du FUT qui va traiter des divers cas de harcèlements et agressions contre les professeurs et étudiantes de ces derniers jours. Certaines autres pensent qu’elles sont peut-être elles-mêmes manipulées par des forces occultes….
Je ne connais aucune de ces 11 femmes. Mais en restant, j’ai vu que certaines sont des amies de longue date d’amies à ma mère et qu’elles leur font confiance. Il parait qu’elles n’avaient jamais milité auparavant dans aucune organisation, ni parti, ni association.
Ce qui est certain, c’est qu’elles paraissent très sincères, même si elles reconnaissent elles-mêmes qu’elles n’ont pas su présenter leur projet, ce qui prouve justement qu’elles sont novices en la matière.
Certaines femmes présentes étaient d’accord pour participer à cette action de demain, mais rejetaient le texte, qui est en réalité très très mal écrit. De discussions en discussions, elles étaient d’accord pour que le texte soit modifié. Ce que j’ai apprécié, et qui prouve peut-être qu’elles sont de bonne foi, est qu’elles ont accepté que ce texte soit revu par une personne spécialiste tierce. Nous avons proposé un juriste, et elles ont accepté.
Bref, demain matin, 2 ou 3 d’entre elles vont montrer ce texte à un ami juriste que j’ai proposé. Et on verra.
Faut-il donc faire confiance à ces femmes ? Je ne sais pas vraiment. Mais je vais essayer de leur accorder le bénéfice du doute. Elles paraissent sincères. Je vais essayer de les accompagner et voir. Qu’y a-t-il à y perdre ?
Si vraiment ce sont des citoyennes qui ont pris une initiative, pourquoi ne pas les encourager ? Et si elles ne sont pas sincères, rien ne m’oblige à rester avec elles.
Il faut bien commencer quelque part.
De toute façon, je suis curieuse de voir ce qu'il va vraiment se passer. A défaut d'y être comme une femme défendant ses acquis, je vais essayer d'y être en tant que blogueuse pour vous raconter la suite.
P.S.: sur facebook, énormément d'accusations, de réserves, de questions... Normal. Je rappelle que je n'en sais pas plus que vous. Je ne connais pas ces femmes. J'ai juste eu l'intuition qu'elles sont sincères, mais je peux me tromper complètement. Alors, que chacune agisse en son âme et conscience.
Vendredi soir avait lieu à la Coupole d'El Menzah la clôture de la campagne électorale du Qotb (PDM). Je suis arrivée à peine quelques minutes en retard, et pourtant, c'était archi-comble. Il n'y avait plus de place nulle part. Les gens étaient venus en masse pour encourager le Qotb.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Lorsque j'ai enfin pu entrer et trouver une petite place, les membres de la liste de l'Ariana étaient sur le podium.
Fadhel Moussa - Liste Ariana - Liste N°32 "Nous sommes tunisiens, nous allons construire notre modèle tunisien, sans copier personne ni aucun pays. Nous avons déjà un modèle tunisien, mais il nous faut l'améliorer. Nous avons toujours tous vécu ensemble, musulmans, juifs, croyants, non-croyants... avec un amour commun: La Tunisie.Tous tunisiens.
Au Qotb, nous respectons notre parole. Nous avons promis 50% de têtes de liste femmes, nous avons respecté notre parole. Nous au Qotb, ne sommes pas d'accord pour dire que derrière chaque grand homme il y a une femme, nous disons à COTE de chaque homme, il y a une femme. Les Tunisiens et Tunisiennes sont cote à cote".
Sami Bettaieb - Liste Tunis 1 - N°16 En ce qui concerne le prochain gouvernement, nous respectons l'accord conclu à l'inititive de M.Yadh Ben Achour. Nous préférons que le gouvernement prochain ne fasse pas partie de l'assemblée constituante qui doit travailler à la rédaction de la constitution, le gouvernement doit être composé de technocrates qui feront leur travail et s'occuperont des affaires courantes et urgentes. A l'époque, tous sauf Nahdha avaient accepté cet accord, même si certains partis sont revenu sur leur parole .
Khadija Ben Hsine - Liste Manouba - N°16 "Nous sommes allés voir les habitants de Manouba et nous avons vu. Ô mon Dieu ce que nous avons vu. Et nous avons remarqué que tous les problèmes sont d'ordre alimentaire. Comment résoudre les problèmes de ces gens? Comment faire en sorte d'inscrire leurs droits dans la constitution? Comment faire pour que ces gens ne vivent plus dans ces conditions misérables? Ces endroits manquent de tout, d'eau, d’organisation... Imaginez qu'il y a des endroits à 30km de Tunis où un infirmier passe seulement une fois par semaine! Imaginez qu'à une vingtaine de kilomètre de Tunis, il y a des gens qui n'ont pas d'eau. Imaginez des travailleurs qui n'ont aucune protection sociale..." PLUS JAMAIS CA!
Abdelaziz Belkhodja - Liste de Bizerte - N°32 "Je suis sur que nombreux d'entre nous étions le 14/01/2011 devant le Ministère de l'Intérieur et nous n'avions pas eu peur, et nous n'avons plus peur des menaces des autres. Nous nous battrons pour garder les libertés que nous avons eu au 14/01/2011. Nous n'accepterons plus aucune dictature."
Mme Salma Baccar - Liste Ben Arous - N°35 "Avant, je me présentais comme cinéaste, aujourd'hui, lorsque je me présente, je dis que je suis citoyenne tunisienne, ma langue est l'arabe, ma religion est l'Islam, et je n'ai pas besoin que l'on vienne me le dire.
La culture au Qotb, nous la voulons pour tous. Du plus jeune au plus vieux. Cette culture doit pouvoir s'exprimer librement comme elle l'entend.
Nous, l'équipe de Ben Arous, avons eu des difficultés au début, mais lorsque les gens ont compris que nous leur parlions du fond du coeur, ils nous ont ouvert leurs bras."
Lorsque M.Ahmed Brahim a été annoncé, il y a eu un standing ovation de la part du public.
Ahmed Brahim - Tunis 2 - N°70
Une minute de silence en hommage aux martyrs.
"Notre étoile est entrain de monter, alors que l'étoile de certains est entrain de descendre, ce qui a faussé leurs rêves. Les menaces proférées prouvent justement la peur. Les gens qui menacent sont d'ailleurs en principe adeptes de la violence.
Utiliser la religion pour nous faire reculer est inacceptable, et nous ne le permettrons pas. Nous au Qotb, voulons bâtir une république qui va de l'avant. Nous avons choisi de nous unir justement parce que nous avons voulu que l'avenir de la Tunisie soit au dessus de tout.
Les problèmes de la Tunisie ne peuvent être résolus par chaque parti seul, l'avenir de la Tunisie ne peut se construire que si nous avançons tous la main dans la main, mais bien-sur en ayant la même vision de l'avenir. Nous sommes donc ouverts à toute union, mais seulement avec les gens qui mettent ces principes avant tout, avant tout intérêt. Il faut tous aller voter dimanche pour construire un projet sociétal. Nous ne voulons pas le pouvoir, nous voulons la souveraineté du peuple pour construire notre pays.
Ensemble nous construirons un meilleur avenir."
Le public a entamée l'hymne nationale et tous ont suivi.
Ensuite un Syrien nous a un appel au secours du peuple syrien. Il demande notre aide, nous tunisiens, symbole des révolutions arabes. "L'époque de la peur est révolue avec votre révolution. Mais la révolution commence réellement maintenant. Nous en Syrie, voulons que nos femmes syriennes puissent jouir des mêmes droits que vos femmes tunisiennes, alors dimanche, faites attention pour qui vous allez voter. En Syrie, ce sont les salafistes et les obscurantistes qui soutiennent le pouvoir du dictateur Bachar Al Assad. Dans nos plus lointaines contrées, nous pensions à votre Aboulkacem Chebbi et nous disions
إذا الشّعْبُ يَوْمَاً أرَادَ الْحَيَـاةَ فَلا بُدَّ أنْ يَسْتَجِيبَ القَـدَر
Jouneidi Abdeljawad : "inchallah marbouha. Hier j'étais à Monastir, aujourd'hui à Sousse, c'était génial. Malgré toute la pollution de la scène politique avec l'argent sale, les menaces, les diffamations... l'étoile polaire a fait son chemin. L’accueil d'aujourd'hui est une revanche sur ces difficultés. Les gens n'acceptent pas que certains utilisent le sacré pour s'accaparer le pouvoir.
Notre étoile a su grouper des partis, des initiatives et des indépendants qui veulent travailler et lutter pour leurs principes. SVP, votez. Votez utile. Votez PDM
Nous avons fait un excellent travail dans tout le pays malgré nos faibles moyens. Nombreux sont ceux qui s'étaient moqués de nous et qui avaient dit que nous n'arriverions à rien et que le PDM éclatera. Non, nous sommes encore là, et nous avons réussis."
Pour clôturer la soirée en beauté, Jaouhar Basti et Anissa Daoud ont interprété une chanson avant de laisser la place à Baaziz. Ce dernier nous a d’ailleurs confié qu'il était tellement fier de nous tunisiens, qu'il aurait voulu être tunisien lui-même pour pouvoir voter dimanche (mais "ils" n'ont pas voulu lui donner une dérogation!!!)
Merci à tous. La soirée a été magnifique. A un moment, mes larmes ont vraiment coulé d'émotion. Quelque soit l'issue de ces élections, je vous dis un grand merci à tous, grande famille du Qotb. Merci pour les merveilleux moments que nous avons passé ensemble depuis quelques mois. Merci pour nos joies, pour nos inquiétudes, pour nos disputes, pour nos rires... Merci à tous. Je vous aime. Inchallah marbouha. Et que la lutte continue. L'étoile du Qotb brillera au firmament.
Après des mois d'observation, de lecture de communiqués, de meetings, de rencontres, de discussions... j'ai choisi le Qotb.
Al Qotb est celui qui correspend le mieux à mes idées, à mes principes...
Al Qotb est celui qui m'a le plus convaincue.
Al Qotb qui a prouvé tous ces derniers mois qu'il plaçait l'intérêt de la Tunisie avant tous les autres intérêts.
Al Qotb qui a prouvé qu'il respectait les femmes.
Al Qotb qui a prouvé qu'il tenait ses promesses.
Al Qotb qui a prouvé qu'il avait des principes et qu'il les défendait, sans se compromettre, sans se laisser acheter, sans mentir, sans se faire corrompre...
Je voterais Qotb.
Pour ma Tunisie, pour moi, et surtout pour mes enfants, je voterais Qotb.
Alors, ces derniers temps, ce que je dis à certains, c'est imaginez que vous êtes entrain de jouer une partie de cartes, et que dans votre main, vous avez deux cartes, une qui est sure, et une qui ne l'est pas trop. Laquelle allez-vous jouer?
Décision difficile à prendre, mais qui dépend aussi des enjeux.
Quels sont les enjeux?
Personnellement, aujourd'hui, il s'agit de l'avenir de mon pays, de l'avenir de mes enfants. Alors je ne prends aucun risque. Je choisi la carte sure.
Je ne prends aucun risque.
Aucun risque.
Je ne peux choisir la carte des gens qui utilisent un double langage, qui ont un passé douteux, qui pourraient nous faire reculer, qui pourraient mettre notre pays en danger...
Et je parle bien d'un risque. Certains me diront mais comment est-ce que tu peux savoir qu'ils n'ont pas changé, qu'ils ne sont pas vraiment sincères, qu'ils n'ont pas appris de leurs erreurs passées...?
Je sais, je ne peux avoir aucune certitude.
Mais vous croyez vraiment les gens qui ne sont pas clairs et nets? Vous croyez vraiment les gens qui disent une chose et son contraire? Vous croyez vraiment des gens qui changent leur discours en fonction de l'auditoire?
Et puis, vous pouvez vraiment faire confiance aux gens qui ont un passé douteux?
Et l'expérience des autres pays?
Rien n'est vraiment sur avec ces gens-là Vraiment rien.
Alors, comme je ne suis pas joueuse et que l'enjeu (notre avenir à tous) est vraiment très important, j'ai choisi de ne prendre aucun risque et de jouer ma carte SURE.
J'ai choisi de miser sur ceux qui sont clairs, nets et précis, sur ceux qui énoncent leurs principes et s'y tiennent, sur ceux qui font des promesses et les respectent.
Je ne risque pas l'avenir de mon pays, je ne risque pas l'avenir de mes enfants, je ne risque pas mon avenir.
Je vote.
Je vote, mais prudemment.
Je vote en pensant à mon avenir.
Je vote sachant qu'il s'agit d'une assemblée constitutionnelle et qu'il n'y aura pas une deuxième une chance.
Je copie/colle ci dessous le communiqué de presse "A3ta9ni" du 18 octobre 2011:
Un mouvement est né et n’est pas prêt de s‘arrêter. Après Tunis et Monastir, c’est la ville de Sousse qui crie aujourd’hui sa liberté. Pas moins de 3000 Tunisiens ont rejoint la marche A3ta9ni pour dénoncer la censure, quelque soit sa forme, et rappeler aux Tunisiens que le combat pour la liberté n’est pas fini.
Le mouvement A3ta9ni a connu un nouveau succès malgré les tentatives de perturbation d’un groupe de salafistes –enrivon 80 personnes. La violence verbale et physique (jets de pierres) de ce groupuscule ne fait que trahir son échec. Une fois de plus, ils prouvent aux Tunisiens, leur incapacité à vivre en paix, à respecter autrui et à renoncer à la violence.
Lors de la marche à Tunis, tenue dimanche 16 octobre, nous avons repéré parmi les perturbateurs un garde du corps de Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha (voir vidéo ci-dessous).
A chaque fois qu'il y a des actes de violence, le parti Ennahdha minimise des « cas isolés ». Aujourd’hui, nous pointons du doigt ce parti et demandons à ses leaders de mieux maîtriser sa base et ses sympathisants et de leur rappeler les règles de la démocratie et du vivre ensemble. Autrement, nous avons une nouvelle preuve que les actes de violence sous la bannière des « salafistes » sont organisés et soutenus par ce parti.
Nous engageons également la responsabilité du Ministère de l’Intérieur dans la protection des citoyens qui manifestent pacifiquement et qui appellent d’autant plus à la paix et à la tolérance.
Par ailleurs, les tentatives de diffamationqui essaient de discréditer ce mouvement n’auront pas raison de notre union et notre détermination. Nous sommes à l’image de la Tunisie, différents et pluriels.Un sacré nous rassemble au delà de nos convictions : la liberté.
A tous ceux qui nous accusent d’apostasie et d’hérésie, nous disons : vous n’êtes pas plus musulmans que nous. L’Islam sur notre terre est une religion de tolérance et de liberté. Il le restera.Dans le domaine de la foi, personne n’a de compte à rendre sinon à son Dieu.
La rue appartient à tous les Tunisiens et nous la réinvestirons sans peur. Nous ne cèderons pas aux menaces, aux intimidations et à la violence. Nous resterons fermes et stoïques dans nos revendications : respect des libertés individuelles, tolérance et pacifisme.
A3ta9ni est dans la rue, les administrations, les transports, les universités, les cafés. Nous sommes partout. Nous sommes la Tunisie et nous dénoncerons avec fermeté tous ceux qui tentent de réduire le champ des libertés dans notre pays.
Dimanche avait lieu à Sidi Bou Said le meeting du Pôle Démocratique Moderniste (Qotb) qui nous a présenté sa liste pour la circonscription de Tunis 2.
C'était prévu à 16h, tant mieux parce que cela m'a permis d'aller participer à la marche A3ta9ni qui avait été organisée à l'Avenue Med V, pour protester contre la violence et réclamer une liberté d'expression totale.
Je suis donc arrivée juste à l'heure. Les gens affluaient.
Le meeting a commencé vers 16h30 avec de la musique pour faire patienter les présents et attendre les retardataires. Bella Ciao. Dima Dima. Samâa soutek (l'hymne du Qotb)...
La salle s'est petit à petit remplie... et à un moment, elle était comble. C'était émouvant de voir autant de monde venir pour écouter les "étoiliens".
Le meeting a commencé par l'hymne national tunisien dans son intégralité, et non pas censuré comme chez certains. Ensuite, une minute de silence en hommage aux martyrs tombés pour libérer la Tunisie.
Il y a eu une petite présentation du Qotb, son histoire, sa composition, son programme (vous pouvez trouver tout cela sur le site ici, en arabe et en français) ... Et un rappel que le Qotb a été crée pour construire pour nous et pour nos enfants, pour que la Tunisie soit pour tous, sans exclusions, dans la liberté, la sécurité, la dignité... Tunisie pour tous.
Haifa Ben Abdallah, indépendante, a rappelé qu'il ne nous reste qu'une semaine, et qu' il ne faut pas que le 24 Octobre 2011, nous nous regardions et nous disions: Ah nous n'aurions pas du!! C'est aujourd'dui que nous construisons notre avenir.
القطب حرية و عدالة إجتماعية
Les gens continuaient d'arriver, il y en avait partout, en haut en bas, assis, debouts...
Des personnalités, notamment du domaine de l'Art (Jalila Baccar, Nja Mahdaoui, Fadhel Jaibi...) étaient présents. Ils étaient tous venu encourager le Qotb.
Haifa a encore rappelé que dans le Qotb, il n'y a pas d'intérêts partisans. Dans le Qotb, on accepte tous les tunisiens. Les principes sont clairs et nets. Aucune ambiguité. Clairs et nets. La plupart des intellectuels tunisiens sont au Qotb, parce que l'interet est la Tunisie.
Fadhel Jaïbi a pris la parole.
Il a, entre autre, condamné ce qu'il s'est passé dernièrement à propos de Nessma TV. A titre personnel, il a lancé un appel aux 10 millions de citoyens qui ont des consciences et qui croient en la démocratie de se mettre debout comme un seul homme face à un danger qui menace le pays. Et pas seulement. Il faut, d'après lui, rester debout et construire l'avenir de la Tunisie.
D'autres personnes ont ausi pris la parole. M.Nja Mahdaoui, M.Fares Nanaa, M.Saadoun Zmerli...
Ensuite, cela a été au tour de Mme Jalila Baccar pour laquelle il faut dire un NONau retour en arrière. Juste après le 14 janvier, les premiers qui ont été attaqués sont les artistes. Ensuite, rappelant ce qu'il s'est passé à l'AfrcArt, elle a lu un texte qu'elle avait écrit à l'époque et qui est encore d'actualité.
Elle avait conclu par:
لم نسكت و لن نسكت و لم نركع
C'était très très émouvant.
Bravo madame. Un texte sublime.
Plusieurs artistes et personnalités présents auraient voulus intervenir, mais le temps ne le permettait pas. Il fallait passer à la partie politique du meeting et à la présentation de la liste de la circonscrption de Tunis II.
Amina Skik (directrice dans une société): "je suis une citoyenne tunisienne, j'ai étudié, j'ai pris ma place dans la société, j'ai une famille, j'ai un garçon et une fille et je n'ai aucune intention de laisser quelqu'un briser l'avenir de ma fille.
Pourquoi ai-je choisi le PDM? Parce qu'il est le seul qui croit en la femme, autrement que comme un décor. Tous les partis parlent de l'égalité entre les hommes et les femmes, mais le Qotb est le seul à concrétiser cette égalité et parité.
Nous sommes citoyens, citoyens, citoyens.
La femme représente 50% de la société, 50% des familles, 50% du PDM, mais malheureusement ne représentera pas 50% de l'assemblée constituante".
Mohamed Ali Gherib, (avocat, 2 filles): "J'ai 2 minutes pour vous parler, je vous dirais donc seulement pourquoi j'ai chosi le Qotb. Je l'ai fait en mémoire de nos martyrs . Si aujourd'hui, nous sommes là, il y a des gens qui sont morts. Ces gens n'avaient pas de slogans religieux, ni identitaires, ils hurlaient Liberté, Démocratie, Dignité. Ils criaient des slogans contre le chômage, la pauvreté, et des slogans pour la citoyenneté.
Ces slogans sont tous des slogans modernistes. Lorsque Mohamed Bouazizi est mort, les retrogrades qui envahissent aujourd'hui nos rues avaient refusé de faire, pour lui, la prière des morts, mais les habitants de Sidi Bouzid les avaient défié et l'avaient enterré en martyr. La Tunisie est moderniste, et Dieu est avec nous. Dans son livre sacré, il a dit:
"وهو الذي جعل لكم النجوم لتهتدوا بها في ظلمات البر والبحر قد فصلنا الآيات لقوم يعلمون"
et nous notre étoile nous guidera contre les rétrogrades et nous ferons arriver ce pays à bon port. Le jour où nos martyrs nous poseront la question, nous leur diront : ne vous inquiétez pas, nous avons excausés vos voeux. N'ayez pas peur. La rue est à tous."
Rafika Briki (mère de famille qui a élevé seule ses enfants): "Je vous invite à voter pour le PDM qui dans l'assemblée constituante va défendre des principes importants qui permettent la pluralité. La Tunisie est belle dans sa pluralité".
Abdessattar Forkani (éducateur, syndicaliste, professeur de physique): "Nous voulons que la Tunisie soit le pôle de la technologie, de la science, de l'Art... et pour cela il faut changer notre système éducatif. Il va falloir reformer et donner à l'enseignement sa place. Ces derniers années, il y avait destruction de l'enseignement. Nous voulons un enseignement ouvert à l'environnement et au travail".
Fadhila Saada (medecin): "Je me suis trouvée dans le PDM spontanément parce que je m'y suis reconnue. Avant le 14 janvier 2011 nous étions opprimés, la révolution s'est faite pour la dignité. Le sacrifice des martyrs nous a réveillé. Nous avons vu des oubliés, des abandonnés... Cela se passait dans notre pays et nous ne voyons pas, n'entendions pas. Le PDM s'engage, s'il est élu, à faire adopter un seuil pour la dignité qui s'imposera à tous les gouvernements ." (Vous pouvez voir le Dignity Act ici)
Ahmed Brahim (professeur universiatire): "Le militantisme continu pour la Tunisie libre et démocratique.
Même si nos moyens financiers ne sont pas importants, nous travaillons avec le coeur parce que nous avons confiance en les tunisiens et leur conscience. Aujourd'hui, le PDM monte grace à vous tous. Nous remarquons, en discutant avec les gens, que les citoyens ont bien compris la réalité et l'enjeu et ont compris que les gens du PDM sont des gens propres, indépendants et savent travailler, main dans la main, sans privilégier les intérêt personnels. Les gens ont vu que le Qotb a mis de coté les petits calculs partisans. Le PDM ne travaille que pour la Tunisie, la Tunisie libre, la Tunisie de l'égalité. La Tunise au-dessus de tout. Les gens ont compris que nos intentions sont réelles, que nous ne jouons pas la comédie et n'utilisons pas le mensonge. Les tunisiens savent surtout que l'Islam est une religion de tolérance et de paix et de cohabitation. L'Islam est celui qui dit خذوا العلم ولو من الصين. L'Islam n'est pas celui qui tourne le dos à la science et à l'ouverture. Le Tunisien n'a par ailleurs aucun problème identitaire, notre identité est ancienne, notre identité est là, elle ne craint pas les coups de vent, mais nous ne voulons l'ouverture, nous vouons avancer. Le PDM a pris de spositions courageuses parce qu'il y croit, pas pour des calculs partisans. Nous ne faisons pas des promesses que nous ne respectons pas. Les limites de la liberté d'expression ne peuvent s'imposer par la violence, par les coups et le baton. Les Tunisiens ont compris . Ils ont compris que seul le PDM les respecte.
Le peuple aime la liberté, la culture, la sincérité. Nous sommes des militants, nous ne sommes pas des politiciens et encore moins des politicards. Ensemble nous construirons la Tunisie."
Amel Belkhiria (pharmacienne): "Nous étiuons muselés pendant ZABA. Mais aujourd'hui, nous n'avons plus peur. Nous sommes des tunsiens majeurs, nous n'avons pas besoin de tuteurs. Nous savons nous protéger et nous protégerons notre pays. Notre pays ne sera ni l'Iran ni le Soudan. Nous n'avons que ce que l'on mérite et nous tunisiens lutterons et construirons notre Tunisie à notre image. Il nous faut travailler, militer, faire entendre notre voix et pour cela, il faut voter pour l'étoile polaire".
Raouf Dakhlaoui (libraire): "Depuis 4 mois, je suis à la municipalité de Sidi Bou Said, et depuis j'essaye de faire en sorte que la municipalité soit au service du citoyen, quelqu'il soit. Tous les citoyens sont égaux, quelque soit le sexe, la classe sociale... et doivent être traités de la même manière. On m'a reproché par exemple, d'avoir donné cette salle vendredi dernier à un autre parti et dimanche au Qotb, je leur ai répondu que tous les citoyens ont les mêmes droits. Tous les citoyens ont des droits et il ne faut pas faire de distinctions entre eux, et ce sont là les principes du Qotb."
Le meeting s'est très bien passé, dans la bonne humeur, dans une ambiance merveilleurse et émouvante. Quelle est belle la famille du Qotb!
J'ai personnelement choisi de soutenir et voter pour le Qotb.
Si vous hésitez encore, jetez un coup d'oeil sur son programme, ses principes, et venez à la soirée de cloture de la campagne électorale le vendredi 21 octobre 2011 à 18h30 à la coupole d'El Menzah, pour les écouter, les voir, leur poser vos questions.
Votez. Votez. Votez. Et faites entendre votre voix.
Dimache 02/10/2011, j'ai à nouveau assisté à un meeting du PDM à Paris. La salle était pleine, certaines personnes ont même du rester debout.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Comme l'autre fois, j'étais en retard. Lorsque je suis arrivée, la parole était donnée à M.Yousef Chahed, Président du parti La Voix du Centre.
Il a commencé par donner un bref historique sur la constitution du PDM, depuis le tout début jusqu'au jour d'aujourd'hui. Il a précisé que les membres du PDM ont montré qu'ils avaient le sens de la responsabilité: ils ont su s'allier et s'unir, en oubliant les égos et les intérêts personnels. Ils ont d'ailleurs démontré qu'ils savaient exercer la démocratie puisqu'ils ont su la pratiquer depuis quelques mois déjà, et cela d'une façon concrète.
Il a aussi rappelé que le PDM est le seul à proner une vrai modernité sans double langage, en particulier en ce qui concerne l'égalité hommes/femmes.
M.Chahed a ensuite présenté le programme du PDM (que vous pourrez trouver sur le site officiel du PDM aussi bien en arabe qu'en français).
En ce qui concerne la constitution, le projet du PDM a été très bien étudié et présenté par d'éminents juristes dont M.Moussa, M.Ghazi Gherairi et Mme Sana Ben Achour.
En ce qui concerne le programme social et économique, le PDM a essayé d'être réaliste en prenant en compte ce qui existe actuellement sur le terrain . Le PDM est convaincu que promettre monts et merveilles ne sert à rien. Il faut aller sur le terrain et coller à la réalité tunisienne. Le programme du PDM s'articule essentiellement autour de trois étapes:
- Première étape: reprendre confiance et rendre aux tunisiens leur dignité.
- Deuxième étape: Rétablir la paix sociale.
- Troisième étape: Jeter les bases d’un véritable développement régional et d'un nouveau modèle social (éducation, santé, société...)
Comment financer ce que le PDM propose?
Le PDM propose une révolution fiscale pour une meilleure redistribution des richesses. Vous trouverez tous les détails sur le site.
Mme Chaabane a commencé en précisant que le PDM est l'unique coalition à se présenter aux élections avec un projet unique, et que le PDM est dans l'exercice de la démocratie depuis mai 2011. Elle a insisté sur le fait qu'il n'y a pas de leader au PDM, cette ère du zaim étant révolue.
Nous tunisiens, avons toujours été des précurseurs, continuons à l'être. Nous sommes tunisiens et nous n'avons besoin de ressembler à personne. Aujourd'hui nous avons 3 catégories de citoyens: les hommes en première position, les femmes musulmanes en deuxième position et les non-musulmans en troisième position. Cela ne peut plus continuer. Les tunisiens doivent être tous citoyens égaux. Par ailleurs, les tunisiens de l'étranger, environ un million, ont aussi des devoirs et des obligations et doivent pouvoir prendre part à la vie politique tunisienne, ex: faire inscrire dans la constitution le principe que les tunisiens à l'étranger participeront à toutes les élections comme électeurs et élus, diront leur mot en ce qui concerne les traités bi-nationaux qui les concernent....
Mme Chaabane a aussi rappelé que le PDM a rédigé un "Dignity Act": Al Qotb s'engage à promulguer une loi spéciale pour garantir le respect des droits inaliénables des citoyens à la dignité humaine et à des conditions socio-économiques décentes.
En ce qui concerne l'article 1 de la constitution de 1959: après concertations, le PDM a décidé de le garder, mais en y accolant un article qui prône la séparation de la religion et de la politique et garanti la liberté de croyance et les libertés individuelles. L'article 1 ne peut en aucun cas rester seul. Le PDM propose aussi qu'il y ait une hiérarchie des lois, la constitution et les traités internationaux seraient les règles suprêmes et aucune loi ne peut y être contraire.
Le PDM a fait le pari de la Tunisie d'aujourd'hui et non de la Tunisie d'avant.
Après ces interventions, les personnes présentes ont posé des questions auxquelles les membres du PDM ont essayé de répondre, tout en rappelant que la constituante est avant tout un enjeu de valeurs et de projet de société.
Les diverses questions ont porté sur la place de la femme dans la société tunisienne, l'annulation de la dette extérieure, le respect des traités internationaux, les éventuelles alliances après le 23 octobre, l'éventuelle réconciliation nationale, le positionnement futur de la Tunisie sur le plan international, la promotion de la culture et comment la rendre accessible à tous, l'avenir des constructions anarchiques et des destructions du patrimoine national....
Il y a eu un effort pour répondre à toutes les questions.
Je ne pourrais pas vous les citer toutes, certaines sont faciles à deviner, comme celle qui concerne les femmes, sachant que le PDM est le seul qui a respecté une parité parfaite.
En ce qui cncerne la réconciliation nationale, le PDM pense que les coupables doivent être traduits en justice. Toute personne qui a tué, torturé, traqué, spolié, volé... doit être poursuivie en justice et jugée. Les victimes doivent aussi être indemnisées.
En ce qui concerne les éventuelles alliances, le PDM a rappelé qu'il était ouvert à tous les modernistes, et qu'en cas de tsunami islamiste le 23 octobre, il fallait appeler les autres partis modernistes à se joindre à lui.
En ce qui concerne le poids du PDM, M.Mourad Zeghidi a rappelé que tous les sondages ne sont pas fiables, mais qu'ils sont quand même tous d'accord sur un point: pratiquement 75% des tunisiens ne savent pas encore pour qui voter. Par ailleurs, sur le terrain, les gens du PDM sont très bien accueillis. Si on ne voyait pas beaucoup le PDM, c'est surtout par manque de moyens financiers, le PDM n'ayant pas des financements occultes ou étrangers ou "louches". Il ne pouvait compter que sur ses sympathisants et ne pouvait donc s'offrir de grandes campagnes publicitaires.
Quant à l'article 1, il a suscité bien des débats et des questions, qui reflètent une réelle inquiétude des tunisiens je pense. Dont moi. Cet article 1 pourrait être LA FAILLE ou la BRECHE dans laquelle s’engouffreraient les islamistes. En aucun cas, et je l'ai déjà dit à plusieurs reprises et répété encore hier soir, en aucun cas, cet article 1 ne devrait permettre que la charia devienne notre source de droit. Cet article ne doit être que déclaratif et donner un renseignement sur notre identité, pas plus.
Sophie Bessis a rappelé que cet article 1 est ambiguë et que cette ambiguïté avait été voulue par Bourguiba. Mais la situation a changé. Le PDM est conscient du danger que représente cette ambiguité et pense qu'il faut faire en sorte qu'elle soit positive et faire en sorte que l'article 1 ne soit pas un danger en le balisant par d'autres articles.
Concernant cet article 1, il existe un consensus national pour le garder, mais le PDM s'engage solennellement à faire en sorte qu'il ne représente pas un danger pour l’avenir de la Tunisie et son projet moderniste.
Mme Ben Chaabane a conclu en invitant les modernistes à s'inscrire pour observateurs et tenir les bureaux de vote. c'est une urgence extrême et c'est important pour la démocratie.
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