J'ai vu cette pub aujourd'hui pour un club de jeunes (j'ai caché les coordonnées exprès, mon but n'étant pas de faire de la pub). Et j'ai été frappée par deux détails: - A partir de 11 ans, les activités ne sont plus mixtes. - A partie de 11 ans, les activités proposées aux filles et aux garçons sont différentes.
Aux garçons, on propose des jeux d'éveil, aux filles on propose de leur apprendre une sourate de Coran et des cours de cuisine!!!!!
Ah oui?
On veut donc rendre les garçons plus intelligents et les filles plus pieuses et meilleures cuisinières?
Peut-être!!!
Certains diront que les garçons ne s'intéressent pas à la cuisine. Peut-être bien. Mais pourquoi ne pas leur laisser le choix? Il y a de grands chefs de cuisine homme, non?
Pourquoi cette séparation et pourquoi cette distinction?
Il est vrai que ce n'est pas la première fois que j’entends un tel discours, mais là pour moi, c'était la fois de trop.
Je sais que les salafistes sont des tunisiens, je sais que ce sont nos frères et nos enfants, je sais qu'ils ont été opprimés et réprimés pendant de très longues années, je sais qu'ils ont été manipulés, je sais qu'ils ont subi les années de vide culturel... Je sais tout cela. Et d'ailleurs comment est-ce que je ne pourrais pas le savoir, on n'arrête pas de nous le répéter à longueur de journée?!
Mais en plus de ce qu'on nous répète tous les jours, le type justifiait leurs actes en disant qu'ils sont immatures, qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils font, que pour eux les artistes sont des mécréants, que le théâtre est contre la religion, que ces gens n'ont pas eu accès à la culture, que leurs lectures se limitent à certains livres abrutissants..... et que donc il faut être indulgents et les laisser faire.
D'après ce type, le temps fera son travail et ces gens finiront par comprendre le respect des autres et le dialogue.
OK. Je veux bien.
Mais en l'écoutant, j'ai pensé aux enfants. Ce type parlait des salafistes comme si c'étaient des enfants irresponsables à qui il faut tout pardonner.
OK. je veux bien. Malgré leur âge, ce sont des enfants inconscients. OK. c'est réducteur, mais ok.
Ok, mais n'éduque-t-on pas les enfants?
Comment donc grandissent les enfants si on les laisse faire tout ce qu'ils ont envie de faire?
Comment finiront-ils par comprendre la vie en société? Comment comprendront-ils la cohabitation? Comment comprendront-ils les règles? Comment comprendront-ils le respect des autres?
Comment donc est-ce que les enfants grandissent?
Il faut bien les élever, non?
J'ai toujours entendu dire qu'avec les enfants, il faut le dialogue, mais aussi la FERMETÉ. Il faut expliquer, responsabiliser, fixer les règles... mais en aucun cas laisser un enfant livré à lui-même faire ce dont il a envie. Il faut lui fixer des limites. Expliquer les limites, mais les fixer.
Il faut éduquer les enfants.
Mais s'ils refusent de comprendre, il faut aussi punir en cas de besoin. C'est malheureux, mais c'est ainsi. Les enfants ont besoin de savoir qu'il y a des règles et une autorité et que si on contrevient aux règles, on peut être puni. Il y a va de la crédibilité des parents (gouvernement) qui s'ils sont trop laxistes risquent de ne plus jamais être obéis.
Or que fait-on maintenant avec nos enfants/salafistes?
Est-on entrain de les écouter?
Est-on entrain de leur parler?
Est-on entrain de leur expliquer les règles?
Est-on entrain de leur expliquer le vivre-ensemble?
Est-on entrain de dialoguer avec eux?
Est-on entrain de les responsabiliser?
Est-on entrain de leur imposer le respect des autres?
Je n'ai pas cette impression.
Au contraire, j'ai plutôt l'impression qu'on les laisse faire avec indulgence.
En écoutant ce type aujourd'hui, cela m'a rappelé les disputes d'enfants où on vient dire au plus vieux d'entre eux: العقل إكون منك، مهو خوك .
Béhi. OK.
Et puis, est-ce juste par rapport aux autres enfants?
Est-ce juste que ceux qui obéissent aux règles soient les victimes des enfants récalcitrants? Est-ce juste qu'on dise العقل إكون منك، مهو خوك à ceux qui assument et respectent les règles?
Ces autres enfants obéissants vont peut-être accepter une première fois, une deuxième fois, une troisième fois... mais accepteront-ils toujours d'être ceux qui devront laisser faire?
Et jusqu'à quand cette indulgence envers ces enfants désobéissants?
Jusqu'à quand?
Jusqu'à quand va-t-on laisser faire et justifier?
Même avec ses propres enfants, il arrive à un moment où on dit: ça suffit. Ça suffit. Maintenant, tu restes tranquille et tu obéis aux règles.
Quand donc allons-nous enfin dire à nos enfants/salafistes: ca suffit maintenant, tu restes tranquille et tu obéis aux règles?
A vous messieurs qui nous gouvernez, à vous qui représentez la majorité parlementaire, à vous qui avez la légitimité populaire,
la Tunisie est blessée, la Tunisie est à terre, la Tunisie est moribonde.
Allez vous laisser une bande de traine savate, une bande de «repris de justesse» menés par des prédicateurs débordant de haine, de bave venimeuse, animée par une soif de sang, donner l’estocade à notre pays?
C’est un tunisien ordinaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, un tunisien comme 11 millions d’autres, un tunisien qui ne rêve que de paix et de prospérité pour son pays.
Aujourd’hui, au cours d’une démonstration et d’un déballage de haine, un homme s’adressant à une foule de jeunes déguisés selon un thème moyenâgeux, a appelé une fois encore au meurtre des juifs.
Cela n’était pas la première démonstration de ce type dans notre pays depuis le mois de janvier dernier, cela s’est reproduit à plusieurs reprises. Personne n’osait y croire au début, on a souvent pensé qu’il y avait un amalgame maladroit entre juifs et sionistes, il y a eu des condamnations et au bout de la énième fois, on peut légitimement penser qu’il ne s’agit nullement d’un amalgame, mais que cet homme appelait bel et bien au meurtre d’un groupe de personnes, d’un groupe de tunisiens, une communauté attachée à cette terre qui les a vu naitre, qui a vu naitre leurs parents, les parents de leurs parents en remontant à des dizaines voir des centaines de générations. Doit-on une fois de plus attendre un semblant de condamnation du bout des lèvres, une condamnation ferme et définitive ou un arrêté d’expulsion tel qu’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon en avaient eu le courage? Je crois sincèrement qu’aujourd’hui, l’Etat tunisien, cet Etat qui me représente autant qu’il représente les 1500 juifs de Tunisie et les 11 millions de Tunisiens avec eux, doit vraiment se confronter à ses démons, et affronter ses responsabilités. Cet Etat qui a été mis en place au nom de la démocratie et la dignité permettra-t-il encore que des enfants gâtés, des enfants terribles dictent leur lois et sèment la terreur et la panique dans notre pays?
Au nom de cette dignité, au nom de cette démocratie naissante, au nom de l’amour que nous pouvons tous avoir pour notre pays, réagissez monsieur le Président de la République, réagissez, monsieur le Premier Ministre, réagissez monsieur le Président de l’Assemblée avant qu’il ne soit trop tard et qu’un «fou» décide de prendre au mot les élucubrations de ce prédicateur hystérique! Croyez messieurs en mon dévouement et mon amour pour ma patrie. Gilles Jacob Lellouche Un tunisien ordinaire
Comme d'autres blogueurs et tunisiens, je m'unis à Jacob pour condamner et dire NON.
NON, nous tunisiens n'acceptons pas ces appels à la haine. NON, nous tunisiens n’acceptons pas ces appels au meurtre. NON, nous tunisiens n'acceptons pas d'être divisés. NON, nous tunisiens n'acceptons pas que ces gens viennent semer la discorde entre nous.
Nous, Tunisiens, sommes connus pour notre tolérance, pour notre diversité, pour notre respect les uns des autres, pour avoir su pendant les siècles vivre tous ensemble.
Unissons-nous, Tunisiens, pour dire notre amour à notre PATRIE, unie, multiple, solidaire. Unissons-nous, c'est notre seul moyen de survie.
Je connais le Maroc depuis 1989. Depuis, j’y suis retournée régulièrement, mais aujourd’hui, c’est la première fois que je m’y rends depuis la révolution.
Depuis mon premier voyage, j’ai toujours eu une certaine fierté par rapport aux marocaines (et d'ailleurs toutes les autres femmes arabes) qui étaient loin derrière les femmes tunisiennes au niveau des droits.
Déjà, lors de mon premier séjour, j’avais été étonnée d’apprendre que les marocaines avaient besoin de l’autorisation du père ou du mari pour demander l’octroi d’un passeport et pour voyager. Plus tard, j’avais aussi appris qu’elles avaient besoin de l’autorisation du mari pour travailler. Je trouvais cela inadmissible.
Il y a environ 5 ans, j’avais aussi été étonnée lorsqu’un marocain m’avait apprit qu’il avait acheté son appartement au nom de sa femme et de sa fille pour les protéger. En effet, en cas de décès et sans descendance masculine, les épouses et les filles pouvaient se retrouver dans la rue, l’oncle paternel étant l’héritier légal. Ce marocain m’avait expliqué que s’il décédait, son frère héritait de l’appartement et pouvait mettre sa femme et sa petite fille dehors. Pour moi, cela était inconcevable et totalement injuste.
Et toutes ces années, je répétais fièrement, là où j’allais, que nous tunisiennes pouvions travailler, voyager, étudier, nous marier… sans autorisations. Que nous étions majeures. Nous femmes tunisiennes étions des citoyennes capables pouvant exercer leurs droits.
Sans parler bien-sûr de la polygamie et de la répudiation dont nous nous étions débarrassées depuis 1956. Oui, quelle fierté. Nous étions bien en avance par rapport aux autres pays arabo-musulmans !
En 2004, le Maroc avec la promulgation de la moudawana avait fait une belle avancée en ce qui concerne les droits des femmes, mais il restait quand même à des années lumières de notre CSP.
Les années ont passées, et une révolution plus tard, voilà qu’aujourd’hui, les choses ont changé. Aujourd’hui la marocaine a l’espoir d’avancer vers l’égalité des sexes, alors que la Tunisienne non seulement risque de perdre tous les acquis des 50 dernières années, mais risque même de faire un bond dans le passé de 14 siècles.
Nous avons eu notre révolution en Janvier 2011. Le Maroc a aussi connu un mouvement populaire en Février 2011. Sauf que la Tunisie et le Maroc ont fait des choix diamétralement opposés pour l’avenir de leurs pays.
La Tunisie, sous la pression d’une minorité agissante a choisi la voie de la constituante. La Tunisie a choisi de faire table rase et de construire à nouveau. Mais sans n’avoir pris aucune précaution pour préserver les acquis. La nouvelle constitution sera donc écrite par une «majorité», qui n’est pas vraiment représentative de tout le peuple tunisien. Pire encore, cette constitution va être écrite par des gens qui ont passé des années et des années loin de la réalité tunisienne.
Le Maroc a choisi une voie contraire. Une commission d’experts, complètement indépendante, avait été chargée d’écrire cette nouvelle constitution. Les élections pour un parlement n’ont eu lieu que par la suite. Et de toute façon, un parlement et un gouvernement ne peuvent que se plier aux règles constitutionnelles.
Cette nouvelle constitution marocaine consacre l’égalité des droits entre hommes et femmes et la non-discrimination sur la base du sexe. C’est extraordinaire. Il est vrai qu’il n’y a pas eu un grand miracle et le quotidien des femmes n’a pas changé du jour au lendemain. La constitution a changé, mais pas la société. Les discriminations existent encore, mais les marocains sont sur la voie de l’égalité des sexes.
J’ai eu cette impression déjà dans l’avion après avoir lu dans un quotidien marocain, plusieurs articles consacrés à la femme et à ses droits à l’occasion de la Journée Internationale de la femme.
Mais en plus, en arrivant, j’ai posé plein de questions à des marocains qui m’ont en effet confirmé que le Maroc s’est engagé depuis quelques temps sur cette voie de l’égalité, et que cela est aujourd’hui bien renforcé par cette nouvelle constitution. En plus toujours d'après ces marocains, les islamistes qui sont actuellement au pouvoir n’ont pas l’intention de prendre une autre voie ni de remettre en cause ces droits, du moins pas à court et moyen terme.
En fin de compte, il ressort aujourd’hui que les marocaines sont pleines d’espoir et voient l’avenir d’une œil optimiste, contrairement à nous, femmes tunisiennes, qui craignons aujourd’hui pour nos acquis.
@mabmbarek Now debating whether we entering into a 1st or 2nd republic. It's not a philosophic debate but a political one. #preamble
A l'assemblée, les connards sont entrain de débattre pour savoir si c'est une première ou 2ème république. Ils veulent occulter Bourguiba et une partie de l'Histoire de notre pays. Leur haine est monstre.
Quoiqu'ils décident, Bourguiba est entrée dans l'Histoire par la grande porte. Il y est et y restera même s'ils veulent l'effacer. Mais eux, seront à jamais dans la poubelle de l'histoire, comme les traitres qui ont vendu leur pays.
L'Histoire ne pardonne pas.
Sales cons!!!
Vous êtes vils et méprisables. Et si petits, petits, petits, que même un mort vous fait peur.
Paix à son âme. Il restera dans nos coeurs et notre mémoire, même si vous l'effacez des manuels d'histoire.
Et demain, je suis sure que c'est vous qui disparaitrez de nos manuels, de nos vies, de notre mémoire, de notre pays!!!
Provisoire vous êtes, provisoires vous resterez. Même si cela devait durer des dizaines d'années, vous ne serez que provisoires, une simple parenthèses que nous fermerons avec bonheur!!!
Comme la plupart d'entre vous le savent, ce jeudi 08 Mars 2012, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous tunisiens (pas tous, mais ceux qui le désirent!!!!) allons nous rassembler dans divers endroits de la Tunisie pour demander que les droits des femmes tunisiennes soient préservés.
Pour Tunis, le rassemblement aura lieu de 12h à 15h devant l'assemblée constituante au Bardo.
Je pense qu'il faut mobiliser un maximum de personnes, l'enjeu est important.
Je vous expose ce que j'ai personnellement fait pour essayer de mobiliser, rien que pour vous donner des idées. Si vous avez d'autres idées je vous propose de les partager avec nous.
J'ai commencé par envoyer un SMS à tous mes contacts pour les informer du rassemblement et les encourager à y participer.
Par ailleurs, j'ai imprimé des affiches que j'ai collé dans divers endroits de mon lieu de travail, bien-sûr particulièrement dans les endroits très visibles.
Je me suis aussi mise d'accord avec le chef du personnel. Il va accorder aux employés qui désirent se rendre au rassemblement, 2 heures de permission (en plus de leur heure de repas) pour s'y rendre. Le transport sera aussi fourni à ces employés pour aller au Bardo et en revenir.
D'autres idées?
Soyons nombreux ce jeudi 8 mars, aussi bien au Bardo que dans toutes les autres dans les autres villes.
Depuis hier, je suis ce sondage. Je sais qu'encore une fois on va dire que je suis naïve. Mais je suis choquée par les résultats.
22,36% des gens qui ont répondu à ce sondage disent, comme un certain ministre, que les gens du nord ouest ont l'habitude du froid et de la neige.
Ben oui, c'est vrai, ils ont l'habitude. Pourquoi s'inquiéter? Nous sommes bien au chaud, mais les autres risquent de mourir de faim et de froid, et certains le sont déjà, mais c'est pas grave, ils ont l'habitude. Il neige chaque année dans ces régions, alors pourquoi s'inquiéter, ils ont l'habitude!!!
Je trouve cela choquant. Vraiment.
Par ailleurs, 67,25% des gens qui ont répondu, se contentent de penser bien fort à eux. Ah oui? C'est tout? Les pensées, c'est du concret? Cela va réchauffer et nourrir les gens sinistrés?
Mais cela ne m'étonne pas. C'est cela le tunisien moyen. Le tunisien regarde faire. Il pense très fort, mais reste chez lui à penser très fort. C'est ce qu'on appelle la majorité silencieuse, n'est ce pas? On les voit partout, ils ne bougent pas, ne réagissent pas, continuent leur vie quotidienne comme si le monde autour d'eux n'existait pas.
Quand donc cette majorité silencieuse va-t-elle bouger, je me le demande!
Heureusement qu'il y a 10,39% des tunisiens qui nous font honneur et agissent!
Rabbi ifadhalhom il tounes.
Sinon, pour ceux qui veulent aider (et j'ose espérer que ce sondage n'est vraiment pas représentatif des tunisiens!!!!) , je vous informe que plusieurs initiatives ont lieu un peu partout. Plusieurs associations sont entrain de récolter des dons et de les acheminer sur place. La Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme aussi.
Et aider n'est pas difficile. Un grand ménage s'impose. Nous avons tous dans nos placards des vêtements que nous ne portons pas, des chaussures qui ne servent plus, des couvertures supplémentaires qui ne servent qu'une fois tous les 10 ans... à part tout ce que nous pouvons acheter. Tous les articles ne coutent pas très cher. Et si nous nous y mettons tous, je suis sure que nous arriverons à faire des miracles.
A titre d'exemple, je publie ci-dessous des coordonnées pour aider. Vous en trouverez d'autres si vous préférez.
LES BESOINS :
- COUVERTURES
- MATELAS
- PÉTROLE
- Lait en poudre pour enfants et Aliments
- MÉDICAMENTS
- HABITS D’HIVER
- CHAUFFAGES A PÉTROLE OU A GAZ
LIEUX DE COLLECTE ET CONTACTS:
CROISSANT ROUGE TUNISIEN: - Numéros de téléphone du pour avoir des précisions sur les actions de secours et de solidarité : 71320630 et 71325572.
- Pour faire un virement bancaire au CRT : numéro de compte : 05000000001504500013 BANQUE DE TUNISIE. AVENUE DE FRANCE . 1001 TUNIS.
- Pour contacter le chargé de programme : Dr Ben Miled : +216.22.833.807
TUNIS CENTRE VILLE ET CITE MAHRAJENE:
1- Union des Tunisiens Indépendants pour la liberté Association UTIL Adresse: 26 Rue El Aacha – Cité Mahrajene, Tunis.Contact: Moez Ali 20174240
2- Tunis Belvedere: Adresse: 15 RUE ALPHONSE LAVERAN – 1002 Tunis Belvédère.(C’est la quatrième rue droite sur la rue Alain Savary venant de place pasteur ou bien la 1ére à gauche juste après le tennis club, le local se retrouvera à votre gauche)Contact: 71 289 137 Hanen (horaires administratifs) 52 666 016 Wafa Ben Abdallah, le soir
3- Centre Ville: Union des Associations Humanitaires Tunisiennes Contact : Ben Ali Slim 23 506 715
1: Association Ligue des Electrices Tunisiennes L.E.T: Adresse: 19 Rue 18 Janvier Centre Amen Imm-A- 3ème Etage Apt 3 ArianaContact: Souhir 23628583
2: Association Thala Solidaire Adresse: Résidence Mariem route Raoued Nkhillette, en face de la salle des fêtes Opéra, garage n 17 (Slim Briki) – Contact: Slim Briki: 20 206 003 ou 98 655 065
3: Kolna Tounes : Lieu de collecte Siège de Kolna Tounes : 9, rue Tounes à l'Ariana (dernière rue à droite avant le pont en allant vers la Soukra) Tél : 22 106 900
4- Association Un enfant, des SouriresTel : 52 431 321 - 20 900 283 - 24 791 939 - 52 299 321
5- Union des Associations Humanitaires TunisiennesContacts : Khaoula Jendoubi 23 863 810
BARDO- DENDEN:
1- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes Contact : Khouloud 22 772 736 - Nizar khadhari 22 646 541
CARTHAGE- LA MARSA:
1: Association Citoyenne Tunisienne, ACT:c/o Propaganda Productions, 41, avenue Habib Bourguiba (local sur la droite en allant vers la corniche, avant la municipalité et la résidence de l'Ambassade de France)Contact: 24 733 000/ 71 744 815
2- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes: Contact : Slim Ennaceur 22 130 968 -Henedy Oudi 25 201 0933- Action et Developpement Solidaire: La Marsa: Librairie “Mille Feuilles”- Marsa Plage Contact: 71 707 800- 71 707 900 ~
CHARGUIA I:
1- Association Tunisiens Sans Frontières:Local d'inter décor Rue 8612 Imp N°2 Zone industrielle la Charguia I 2035 Tunis Carthage Tél : +216 71 798 602 71 807 768 Fax : +216 71 773 047
EL MANAR:
1- Association Tunisie Unie : Cabinet Dr. Mohamed TURKI, Centre Maghreb Médical Manar 3 (a cote du kiosque Oil Lybia)Téléphone: 70 861 202
2- Association Jeunes Libertés : Collecte: Monoprix Manar I Contact : rihab 23 307 491
3- Association Jeunes Libertés :Collecte: Campus universitaire El Manar : FAC DES SCIENCES : Club Jeunes Liberté Contact : zeineb: 26065401 et rihab 23 307 491
4- Association Union des associations Humanitaires Tunisiennes : Café Funfood : El Manar 2 derrière Magro Conatct : Le gérant Mr Kais
5- Local Al Manar: 19 rue Mohamed Abdelouaheb, El Manar 1 (entre l'Institut canadien Lassalle et l'EP Hannibal) et ce de 9h à 19h. Téléphone: 71 882 116.
EL MENZAH:
1- L'association "Humanitaires de Tunisie" et "Roued El Kheir" Lieu de collecte: devant le Monoprix Menzah 6. Contact: Makrem au 27910919
2- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes : Contact : Omar Ayari 25 330 331
3- Café Look : 54 Avenue d’afrique El Menzah5 Contact : le gérant Mr Abd Al hamid
EZZAHRA:
Adresse: "DAR HAMZA & CIE" en face de Meublatex Ezzahra Avenue de l’Environnement. Contact: Insaf sur 52839433
BIZERTE:
1- Association Kolna Tounes : Contact: 21 900310
2- Association Hippo Dirutus: 10 Rue Thaalbi Bizerte (en face de la porte d'entrée des professeurs du Lycée des Jeunes Filles)
1- Association Kolna Tounes Adresse: Tour Bleue 1er étage bureau num 6Contact: Moez Attia 22 580496
MONASTIR: 1- Union des Associations Humanitaires Tunisienne: AUJOURD'HUI JEUDI 9 février A MONASTIR : DEVANT MONOPRIX : COLLECTE DE DONS au profit des sinistrés dans les régions défavorisées ( organisé par Doustourna Monastir, source sûre )
NABEUL:
1- Association Al-Mansy : Lieu de collecte: Maison des jeunes de Nabeul. Contact: 26 386 273 / 20 360 370 / 22 967 178 (Tunis : 22 03 77 44 Sousse : 26 701 372 Sfax : 21 214 016)
SFAX:
1- Collectif des Associations pour la Mobilisation de la Société Civile à Sfax: Appel aux dons de 10d pour achat de couvertures Déposer les dons au local DOUSTOURNA à 17 h : Rue Habib Maazoun, Immeuble Mondiale bureau numéro 18 ou au Labo à la Fac de médecine de Mme Fatma Makni Ayadi dés 8.30. Contacts : Sonia Chebbi 97750329 - Kais Abbès 24249729
J'ai reçu ce mail. Je vous fais un copier/coller pour le cas où vous voudriez soutenir la liberté d'expression. Et je dis bien LIBERTÉ D'EXPRESSION. En aucun cas, il ne s'agit de personnes, mais aujourd'hui, plus que jamais il faut soutenir la liberté d'expression dans notre pays. Il faut que tous disions NON à ce procès ridicule par lequel certains veulent imposer la pensée unique et le silence à toute personne ne pensant pas comme eux.
Comité de soutien à la chaine « Nessma »
A la suite des agressions verbales et physiques, graves et répétées qui ne cessent de prendre pour cible la chaine « Nessma », ses journalistes, ses techniciens et l’ensemble de ses salariés, outre les menaces scandaleuses dont elle fait l’objet ainsi que le procès en inquisition intenté à son directeur général cité à comparaitre au tribunal en date du 23 Janvier 2012.
Et compte tenu de tous ces agissements tendant à empêcher la chaine d’assumer son rôle de media en toute liberté, à la museler et à la réduire au silence;
Nous vous informons qu’un comité de soutien à la chaine a été constitué en vue de défendre les libertés publiques et le processus démocratique et d’œuvrer à l’édification de la Tunisie nouvelle dans le cadre du pluralisme, du droit à la différence et de la coexistence pacifique.
Aussi, nous vous invitons à vous joindre à cette initiative et à faire partie de ce comité auquel ont adhéré et exprimé leur entière solidarité de nombreuses composantes de la société civile ainsi que les représentants des diverses sensibilité politiques syndicales et culturelles, et des notoriétés nationales et internationales.
En cas d’accord de votre part, merci de bien vouloir nous le signifier par email ou par fax.
على إثر الاعتداءات اللفظية و المادية الفظيعة و المتكررة التي ما فتئت تستهدف منذ مدّة قناة "نسمة" من صحافيين و تقنيين و موظفين، و مختلف التهديدات المفضوحة التي تتعرض لها القناة باستمرار و بمختلف الأشكال فضلا عن إحالة مديرها العام أمام القضاء يوم 23 جانفي 2012 لمحاكمته و ذلك بهدف تركيع القناة و منعها من القيام برسالتها الإعلامية بكلّ حرية.
نتشرف بإعلامكم أنّه تمّ بعث لجنة مساندة لقناة "نسمة" بهدف الدفاع عن الحريات العامة و عن المسار الديمقراطي إسهاما في بناء تونس الجديدة في كنف التعدّدية و حق الاختلاف و التعايش السلمي.
و يسعدنا دعوتكم إلى الانضمام إلى هذه اللجنة التي التحقت بها و تضامنت معها العديد من مكونات المجتمع المدني والفعاليات السياسية من منظمات و أحزاب و نقابات و شخصيات وطنية و دولية.
و في صورة الموافقة الرجاء مراسلتنا عبر البريد الإلكتروني أو الفاكس.
Samedi 14 janvier 2012, je suis allée sur l’avenue Habib Bourguiba pour commémorer la première année de la révolution tunisienne.
Je suis arrivée vers 12h du coté de l’avenue Med V. J’ai commencé à remonter l’avenue. Il y avait un monde fou. Des visages connus, d’autres pas, des femmes, des hommes, des jeunes, des moins jeunes, des enfants, des riches, des pauvres... Des drapeaux, des pancartes…
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
A un moment, je me suis retrouvée dans la marche qui arrivait de la place Med Ali. Il y a avait un monde fou. J’ai marché à contre-courant pour pouvoir prendre des photos.
Il me semble avoir reconnu sur une de mes photos la dame qui avait fait un appel émouvant à MBJ devant le Bardo. Vous vous souvenez d’elle ? Cette même femme avait aussi témoigné à la radio une fois. ET samedi, elle était encore là. Bravo à cette tunisienne libre. Elle se bat pour son pays et pour que ses rêves d’une certaine Tunisie se réalisent.
Après cette marche, je suis allée vadrouiller ici et là. Ecouter les uns, parler avec les autres…
En ce qui concerne les nahdhaouis, un seul mot d’ordre: les médias. Dans presque tous les groupes de discussion, on parlait des médias. Les nahdhaouis essayant des les «accuser », les autres essayant de les défendre. A part deux incidents insignifiants, cela se passait relativement bien à ce que j’ai vu. Et tant mieux. Il faut que nous apprenions à débattre ensemble dans le respect. Sincèrement, ces nahdhaouis m’impressionnent par leur «obéissance» et leur organisation. Ils se mobilisent bien et exécutent très bien les ordres. Bravo. Et je ne suis sincère.
A un moment, j’ai vu un petit attroupement. Je me suis approchée. Il y avait M.Sofiane Ben Farhat entouré de personnes qui lui faisaient des reproches en tant que «représentant» des médias. Je suis restée à écouter un moment. Toujours les mêmes reproches que nous entendons à longueur de journées depuis quelques temps. Quand donc certains comprendront que la démocratie, c’est aussi et surtout la pluralité et que chacun devrait pouvoir dire ce qu’il veut?
A un certain moment, quelqu’un lui a reproché personnellement de ne pas parler d’union entre les tunisiens. Or, justement, il y a 3/4 jours, M.Ben Farhat avait fait une très belle chronique dans ce sens, intitulée Tounes El Beya. Reproche donc injustifié.
Lorsque j’ai entendu une fanfare, j’ai quitté ce groupe pour aller voir. En fait, c’était une petite fanfare de la garde nationale. Ensuite, sont apparus des membres du syndicat national des forces de l’ordre.
Beau slogan, non? Réalisable ? On verra.
Pendant que les policiers étaient là, la foule scandait:
بالروح بالدم نفديك يا جيش
pour montrer sa colère aux forces de l’ordre accusées d’avoir aidé Ben Ai à la répression, alors que l’armée aurait été du coté du peuple.
J’ai continué à remonter l’avenue. J’ai rencontré cet homme qui appelait à l’union de tous les tunisiens.
J’ai trouvé paradoxal de tenir un tel discours en tenant un tel tableau. Le drapeau Tunisien unit tous les tunisiens, loin de toute considération partisane, or ce tableau est très très partisan. L’hymne national et les symboles du drapeau tunisien, sur fond partisan, cela n’appelle pas tellement à l’union. C’est au contraire une vision très partisane de la Tunisie. La Tunisie sous les couleurs de la nahdha. C’est bien-sûr son droit de rêver de cette tunisie. Mais son rêve ne peut être partagé par tous. Le seul drapeau qui peut nous unir est rouge et blanc. Tout autre drapeau ne peut nous inclure TOUS.
Des clameurs, des cris, des têtes levées. Je fais pareil, mais je ne vois que des jeunes sur un toit. Je pose des questions. On me répond que des symboles de l’RCD venaient d’être brulés sur ce toit.
Je continu mon chemin. Des gens encore et encore. Des groupes qui discutent. D’autres slogans…
Je trouve un autre groupe entrain de scander le plus beau slogan de la journée.
لا شعار لا أحزاب توانسة كلنا أحباب
Et cette jeune fille, avec sa petite feuille:
Je lui parle. Elle est malheureuse. Elle est déçue. Elle dit qu’elle ne veut pas voir ce qu’elle a vu plus tôt: des tunisiens qui s’insultent et se déchirent. Un jeune homme avec elle me raconte que du coté du théâtre municipal, il y avait eu un échange de cris et d’insultes entre des nahdhaouis, des salafistes et d’autres personnes. Les uns traitant les autres des pires maux.
Quelques minutes plus tard, j’ai été surprise de voir arriver dans l'autre sens, tout un groupe de personnes scandant ces mêmes slogans. Cette fois-ci, ils sont nombreux. Cela fait vraiment plaisir.
Et c’est ce qui devrait être. Et c’est ce à quoi nous finiront par arriver un jour inchallah. Cela signifiera que nous avons su créer cette Tunisie plurielle et unie sous le même drapeau. Une Tunisie vraiment démocratique.
J’ai encore continué. J’ai avancé. Et j’ai vu cette voiture de police.
Et je n’ai pas aimé ces nouvelles couleurs. Pourquoi avoir changé les couleurs des voitures de police? Pourquoi ne sont-elles plus noires et banches? Et pourquoi avoir choisi ce bleu et ce rouge? Ne trouvez-vous pas que ces deux couleurs rappellent un peu trop les couleurs de la nahdha? Je ne veux pas que nous changions le violet RCDiste par le bleu nahdhaoui. L’Etat et ses institutions doivent être séparés des partis. L'Etat et ses institutions sont au service de tous les citoyens. Ils sont permanents. Et les partis justement par définition ne représentent que ceux qui ont votés pour eux, et dans un système démocratique, ils ne sont pas permanents.
L’avenue Habib Bourguiba était pleine de monde, mais j’ai eu la surprise de constater qu’il en était de même en ce qui concerne l’avenue de Paris et l’avenue de Carthage.
Devant l’hôtel Al Hana, une tente d’Ettakattol était dressée. J’aurais aimé qu’en ce jour de commémoration, on ne voit aucune tente partisane sur l’avenue. J’aurais aimé y voir ce qui lie les tunisiens et non pas ce qui les sépare.
Je reproche au gouvernement actuel de ne pas avoir su, pour ce jour du 14 Janvier 2012, organiser des festivités populaires.
Il ne faut pas oublier que cette révolution a changé la face du monde entier. Alors pourquoi est-ce que rien n’a été prévu pour cette commémoration?
Pourquoi est-ce que les seules festivités qu’il y a eu ont concerné des «officiels» à l'intérieur d’un Palais des Congrès fermé autour d’invités étrangers?
Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu, par exemple, un défilé militaire à l’avenue Habib Bourguiba pour rendre hommage à l’armée? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un défilé des régions? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un grand feu d’artifice? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un spectacle quelconque? Ou une manifestation artistique quelconque? Ou même un bal populaire? Pourquoi n’y a-t-il pas eu appel aux tunisiens pour organiser quelques chose de beau et de remarquable? Pourquoi est-ce que es rues n'ont pas été décorées? Pourquoi est-ce que les drapeaux n'ont pas été accrochés partout? Pourquoi?
Arrivée au niveau de l’hôtel Al Hana, j’ai rencontré des amis, je suis restée à papoter… Une autre amie est arrivée et a dit qu’il fallait aller du coté du palais des congrès. Ok. Allons-y pour voir.
Devant le Palais des Congrès, un groupe de personnes manifestaient contre l'émir du Qatar. En vain. En effet, une haie de policiers empêchait toute personne de les voir. Ce qui a fait enrager les manifestants qui reprochaient aux policiers de les empêcher d’exercer leur droit à manifester.
Les policiers étaient stoïques. Sans réaction aucune… jusqu’au moment ou une personne a essayé de frapper avec des œufs. Et là, en un clin d’œil, les policiers ont chargé.
C'est avec beaucoup d'espoir que je suis allée à la conférence de presse organisée par le PDP, Afek Tounes et le PR, pour annoncer leur fusion, et j'espère enfin l'organisation d'une grand parti progressiste.
Maya Jeribi (PDP) a été la première à prendre la parole. Elle a commencé par un mot d'encouragement envers les journalistes qui défendent la liberté et la démocratie.
Elle a aussi fait un bref rappel des évènements de l'année dernière avec un hommage aux martyres.
Ensuite, elle a dit qu'elle avait l'honneur de faire une annonce historique, au nom des partis qui ont décidé de fusionner en ce jour historique.
Elle a lu un communiqué, que je n'ai malheureusement pas pu me procurer. Je suppose qu'il sera facile à trouver.
Elle a, par la suite, annoncé que le congrès qui se tiendra les 17, 18 et 19 Mars 2012, aura pour ordre du jour cette fusion. Ce congrès donnera un nouveau nom et un nouveau règlement interne au nouveau parti à naitre. Une invitation a été faite aux autres partis qui voudrait se joindre à eux.
Yassine Brahim (Afek Tounes): "Espérons que ce jour sera historique" a-t-il dit. Il a rappelé que le 11/01/2011, nous suivions sur facebook des scènes d'horreur à Kasserine, Thala, Bizerte, Gafsa... Rien que ce jour-là, il y a eu 50 martyres. Nous avons une responsabilité envers ces gens
Il a insisté sur le fait que les membres de Afek Tounes voient la politique comme un moyen de servir notre pays et notre société. Ils ont d'ailleurs travaillé dans ce sens. Et même sérieusement travaillé pour les élections de l'Assemblée Constituante, et ont ainsi pu obtenir 4 sièges. Il a d'ailleurs remercié à cette occasion tous les militants et électeurs d'Afek. Mais cela n'est pas suffisant, aujourd'hui, nouvelle étape, et il y a un besoin de constituer un nouveau parti centriste, c'est la raison pour laquelle ils se sont rapprochés de partis de la même famille. Le travail à venir est très important, écrire la constitution, exercer un contrôle positif sur le gouvernement, préparer les prochaines élections... Il faut aussi travailler pour pouvoir assurer l'alternance politique...
Youssef Chahed (Parti Républicain) a rappelé que les deux partis Voix du Centre et Parti républicain sont deux partis qui ont fusionné. Ils étaient au PDM pour pouvoir travailler d'une façon plus efficace. Une raison principale de l'échec des partis du centre: émiettement des voix, des moyens financiers et des moyens humains... L'idée du PDM est bonne, mais elle est devenue insuffisante, un front ou pôle n'est pas suffisant, mieux vaut un grand parti. Il a d'ailleurs appelé toutes les forces, partis... qui partagent ces idées, de se joindre à ce nouveau parti en formation.
Mohamed Louzir (Afek Tounes): Pour la démocratie, il faut que tous travaillent ensemble. Unir les efforts, les capacités... Il faut être pragmatiques. L'union de cette famille politique qui a plus de points communs que de différences doit se réaliser. C'est un grand responsabilité, et il faut l'assumer. C'est la raison pour laquelle juste après les élections, au sein de Afek on a commencé à travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions. Et cela permettra de vaincre dans l'avenir.
Slim Azzebi (Parti Républicain) a pour sa part adressé des remerciements au PDP qui a eu le courage de parier sur cette union et l'Histoire ne l'oubliera pas. Remerciements aussi à Afek qui a fait le grand travail d'union. Le rêve de tous étant que de cette union naitra un grand parti populaire et démocratique pour du long terme qui représentera la seule solution pour une alternance politique et une bonne gouvernance du pays. Ce parti sera un
حزب ديمقراطي تقدمي جمهوري يفتح أفاق لتونس
Nejib Chebbi (PDP) a dit son bonheur de vivre ce jour qui donne de l'espoir à tous les déçus qui se posent des questions. Il est temps de serrer les rangs, surtout qu'aujourd’hui il y a des dangers, comme la liberté de la presse. Il a rappelé ce qu'avait déjà annoncé Maya à propos du prochain congrès qui élira aussi les nouveaux dirigeants. Il a aussi rappelé que cette initiative est ouverte aux personnalités nationales et a annoncé que ce jour, deux personnalités se sont jointes à ce nouveau parti:
- M.Said Aydi (ancien ministre de l'Emploi)
- M.Slaheddine Zahhaf (élu à l'assemblée constituante)
Des discussions ont lieu avec d'autres personnes. Ce projet dépasse en effet les partis, et son moteur est l'avenir tunisien.
Said Aydi: "je suis plus qu'heureux, je suis encore indépendant, je ne le serais plus en sortant. Lorsque j'ai été appelé le 27/01/11, j'ai tout laissé pour venir travailler. Et je suis resté indépendant. Mais aujourd'hui, je suis convaincu que ce parti est l'avenir de la Tunisie. Lorsque j'ai vu les jeunes de nos régions, je ne pouvais plus rester en dehors de la politique. J'aurais aimé que cette initiative ait lieu avant, mais mieux vaut tard que jamais, et nous travaillerons sérieusement".
Slaheddine Zahaf: "Je m'étais présenté aux élections de l’assemblée constituante comme indépendant il y a quelques mois. Mais aujourd'hui, nous devons tous serrer les rangs. La Tunisie a besoin d'un parti centriste fort qui permette de réaliser les buts de la révolution. Le peuple tunisien est par nature modéré, ouvert. Il cherche la justice, l’égalité... mais en vraie, pas juste en paroles. Je suis certain qu'à partir d'aujourd'hui, énormément de personnalités nationales, mais surtout les citoyens, vont rejoindre ce parti qui correspond à une demande du peuple".
Fathi Touzri a lui aussi rappelé que nous vivons un moment historique et que la révolution a ouvert des horizons pour construire une État moderne avec des institutions solides. Avancer vers l'avenir demande un nouveau contrat social, des institutions, et une participation de toutes les capacités. Il faut profiter de nos racines arabo-musulmanes, mais surtout du mouvement réformateur qu'a connu la Tunisie. Ce projet qui a été construit par des gens comme Tahar Haddad, Tahar Ben Achour.... et qui posé les bases d'une culture de la liberté, de la participation, de la démocratie et répondant aux besoins des tunisiens.
Une journaliste a pris la parole, elle a rappelé que le matin même, Sofiène Ben Hamida avait été agressé par la milice de nahdha, et au nom de tous les journalistes, elle lui a rendu un hommage. Maya Jeribi a ajouté que nous tous sommes solidaires et serons tous du coté de la liberté de la presse.
Questions des journalistes et réponses:
- Pourquoi cette union n'avait pas eu lieu avant les élections?
- Pourquoi des partis qui faisaient parti du PDM ont changé?
- Concernant cette initiative, ne trouvez-vous pas que ces trois partis, c'est insuffisant? Ne pensez-vous pas que vous écartez Ettajdid et que cela est fait exprès?
Yassine Brahim: Avant les élections, nous, au sein de Afek, étions pour l'union. Mais juste après la révolution, nous avons remarqué que la plupart des partis, surtout le PDP, voulaient connaitre leur propre poids réel. Bonne décision ou pas? C'est à discuter.
Concernant le PDM, il y a eu une discussion au sein de Afek pour décider de les joindre ou pas, certains avaient refusé.
Dans Afek, nous pensons que la meilleure union est la fusion et non pas le front. Mais les discussions continuent avec Ettajdid et nous essayons de trouver une solution.
Maya Jribi: Cette initiative est ouverte. Les négociations ont commencé entre certains partis et même avec des associations et des militants de plusieurs partis. Ettajdid voulait un front confédéral, du moins en première étape. Nous pensons que le parti uni est préférable. Mais nous sommes d'accord pour continuer les discussions et les négociations pour savoir comment avancer. Quoi qu'il en soit, notre main reste tendue vers tous ceux qui veulent se joindre à nous.
- Modéré et centre: 2 mots que vous avez beaucoup prononcés. Pensez-vous que cette modération soit en danger? Êtes-vous contre le parti au pouvoir?
- On reproche à vos partis l'élitisme, comment comptez-vous conquérir le peuple? Comment allez-vous aller sur le terrain?
-Comment avez-vous évalué vos erreurs? Comment allez-vous y remédier?
Najib Chebbi: Il n'y a pas de projet négatif ou contre. Non, notre projet se base sur une vue moderniste et se veut la poursuite du mouvement réformiste commencé par Khereddine Pacha. Nous devons être de notre époque tout en préservant notre identité.
Mohamed Louzir: Élitistes? Il nous faut aller parler avec tout le peuple. Pendant une période, sur facebook, on s'est acharné contre nous en nous accusant d'être élitistes, or nous avons eu 4 sièges, et dans des endroits pas élitistes! A chaque fois que nous nous sommes déplacés dans les cafés, dans les quartiers défavorisés, nous nous sommes approché des tunisiens... et nous avons pu convaincre. Mais nous manquions de moyens pour faire plus. Ce n'est pas de l'élitisme, et nos idées peuvent arriver et toucher les gens.
Maya Jribi: Nous avons évalué nos erreurs et nous avons compris nos points faibles. Nous allons essayer d'employer toutes nos capacités pour travailler et nous approcher des gens.
- Beji Caid Essebsi va, parait-il, créer un parti ou présider un front. Il parle aussi de modération, de modernité, de centre... et peut-être même de racines bourguibiennes. Est-ce que demain, vous pourriez vous joindre à lui ou pas?
- Les élections ont montré le poids des partis, mais allons-nous voir dans l'avenir les mêmes visages qui ont participé à l''échec de ces partis ou allons-nous voir des jeunes?
- Est-ce que le Congrès va créer un nouveau parti ou est-ce juste un nouveau nom pour le PDP?
- Êtes-vous en contact avec al aridha? Êtes-vous en contact avec les RCDistes?
Maya Jribi: D'abord, il faudrait remercier M.Béji Caid Essebi pour le travail qu'il a accompli. Mais on ne peut répondre ni prendre de décisions sur des rumeurs. On verra le moment venu.
Le Congrès décidera qui seront les visages élus.
Ce congrès sera le Congrès de l'Union des Partis, donc pas le congrès du PDP. Et tout sera nouveau, le nom, le règlement, les structures...
- Qu'est-ce que la zeintouna hadathya?
Yassine Brahim: C'était un projet dont nous avions parlé avant les élections. Bien que Afek Tounes est pour la séparation de la religion et de la politique, nous pensons que l’État devrait quand même intervenir pour mettre en valeur notre religion, en encourageant une lecture qui fasse suite au mouvement réformateur et ne pas laisser de place à des interprétations venant de l'extérieur et qui ne nous ressemblent pas.
Voilà, j'ai essayé d'être la plus fidèle possible à la réunion.
Qu'est-ce que j'en pense?
J'essaye d'être optimiste. Cela fait des mois que je suis convaincue que l'union est la seule solution pour pouvoir travailer efficacement. Et j'étais pour cette union depuis le mois de mars dernier. J'avais essayé d'oeuvrer dans ce sens, mais en vain. Le PDM seul n'avait pas la force nécessaire pour réussir. J'espère que cette nouvelle formule aura plus de chance. J'espère que Ettajdid rejoindra ce mouvement, sous une forme ou une autre.
Quoiqu'il en soit, même dans le cadre d'une confédération, il va falloir travailler ensemble. Et durement. Il va faloir aller partout. Parler aux gens, convaincre, offrir une vraie alternative, mettre de coté le discours négatif et positiver. Les associations ont elles-aussi un grand rôle à jouer. Pas seulement dans les salons et les séminaires, mais surtout dans les quartiers, les maisons de jeunes, les maisons de culture, les cafés, les clubs, les rues....
Soyons optimistes et défendons notre projet. La tunisie sera résolument moderne et surtout, surtout, surtout TUNISIENNE.
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