En surfant sur le net, j'ai trouvé ce fait divers qui date de 1996.
AFP, Le Caire, Égypte - Six personnes se noyèrent en essayant de sauver un poulet qui tomba dans un puits de 20m. Un adolescent de 18 ans fut le premier à descendre suivi de sa sœur et ses deux frères, qui ne savaient pas nager. Deux voisins qui leur portèrent secours se noyèrent à leur tour. Par contre, en récupérant les cadavres, les sauveteurs trouvèrent le poulet qui survécu.
Sur la route de l’aéroport pour Bagan, nous avons visité un atelier de batteurs d'or. C’est impressionnant. Ces gens travaillent dans des conditions bien difficiles, et comme je l'ai déjà dis, d’une manière bien archaïque. Tout se fait à la main. Ils n’ont aucune machine. Ils ne disposent que d’outils très basiques.
A Bagan, nous avons logé à l’hôtel Aureum Palace (Le Palais doré). Magnifique hôtel.
Cet hôtel appartient au gendre de leur chef d’Etat. Et cela se voit.
La compagnie aérienne Air Bagan, qui nous avait amené à Bagan appartenait aussi au gendre du chef d’Etat (d’après notre guide).
Avant d’aller en Birmanie, j’avais à peine entendu parler de ce pays. Mes amis y allaient, ils m’ont proposé de les accompagner, je l’ai fait.
Notre guide (qui est birmane) nous avait quelques fois parlé de la répression, de la dictature, des barons de la drogue… Cela était très visible à Bagan.
Notre hôtel était très luxueux, et plus particulièrement en comparaison avec la pauvreté des habitants. Il paraît quand même, que grâce au tourisme, les habitants de Bagan se sont un peu «enrichis», ou du moins, leurs conditions de vie se sont améliorées.
Bagan est sans aucun doute le site le plus étonnant du Myanmar, si ce n'est de toute l'Asie du Sud-Est. Au bord du fleuve Ayeryarwady, et sur une superficie de 40 km2 se dressent 2219 temples construits du 11ème au 13ème siècles par les souverains successifs qui firent la grandeur de Bagan (Anawratha, Kyanzittha, Alaungsithu et Narapatisithu, ..).
Nous en avons visité quelques uns, et particulièrement la Pagode Schewzigon.
Nous avons fait aussi une promenade en calèches à travers la plaine de Bagan. Cela nous a permis d’approcher plusieurs de ces temples.
Mais la plus belle expérience a été la promenade en Montgolfière de la compagnie britannique «Balloons over Bagan». Nous avons ainsi survolé le site pendant environ 45mn. J’avoue que je n’étais pas très rassurée, mais pour rien au monde, je ne serais restée à terre.
Nous avons également visité le marché de Nyaung Oo et le village de Mynkaba connu pour ses artisans laqueurs. Depuis toujours, je connais les objets en laque, mais je n’aurais jamais imaginé que ces objets étaient fabriqués avec du bambou tressé ou des queues de chevaux.
Quelle adresse pour fabriquer ces objets. La décoration requiert aussi beaucoup de finesse. Ces gens sont de vrais artistes trés doués.
Les birmans nous ont offert, à chacun, une tenue birmane traditionnelle. Nous les avons portées, et nous sommes allés assister à un spectacle de marionnettes, spécialité du pays.
Nous avons passé notre réveillon du nouvel an à Bagan. Spectacle de danse, excellent dîner. Feu d’artifice et orchestre. Je n’ai pas vu ces deux derniers, j’avais été me coucher!!!
P.S.: seule la photo de la Pagode Schwezigon est de moi.
Kenza m’a lancé une invitation il y 3 jours. Je suis bien coincée. Elle voudrait connaître 5 choses de moi que vous ne connaissez pas.
Après mûres reflexions, j'ai pensé vous confier ceci:
1/ Quelque chose que vous connaissez tous: mon amour de la lecture.
Comment y suis-je arrivée?
Cela vous ne le savez pas.
Et bien, la vie est pleine de surprises et d’aléas, et parfois une petite remarque anodine peut changer la vie d’une personne. C’est ce qui m’est arrivé.
Lorsque j’étais gamine (je sais, c’était il y a très très très longtemps) mes parents m’avaient inscrite dans une école privée tenue par des religieuses chrétiennes (by the way: excellent choix, je les en remercie encore!). Mon problème était que cette école était essentiellement fréquentée par des enfants issus de couples mixtes (généralement franco-tunisiens). Ces enfants-là parlaient très bien le français. Pas moi. Mes parents étant 1000% tunisiens, à la maison nous parlions arabe, et en plus, nous débarquions juste de notre bled pour habiter la capitale.
Bref, j’avais un français cassé de petite arabe.
Mon institutrice (française) avait donc appelé ma maman. Elle lui avait exposé le problème et lui avait recommandé de m’acheter des livres en français pour que j’apprenne à bien parler.
Ce qui fut fait.
Et une passion est née.
Je suis très fière de vous annoncer que depuis, j’ai toujours été une excellente élève en français, pendant toutes mes études.
J’ai quand même eu un problème avec mes parents: je lisais tout le temps. Parfois même à table. Je dévorais tous les livres qu’ils m’achetaient. Tout mon argent de poche y passait.
J’avais tellement exagéré que mon père ne me donnait plus d’argent lorsque je voulais un livre.
2/ Cette deuxième chose découle de la première.
Lorsque j’ai eu mon bac (c’était aussi au siècle dernier), c’était une époque très troublée sur le campus tunisien. Mes parents avaient donc décidé de m’inscrire à l’université en France (mes parents ne prennent que de bonnes décisions, j’espère que vous l’avez remarqué!).
J’ai un physique très européen, plus allemand ou hollandais que tunisien. En France, personne ne pouvait savoir que j’étais étrangère.
Pourtant, dès que je disais quelques phrases, les gens savaient que j’étais étrangère.
Je n’avais aucun accent pourtant.
Comment? Pourquoi?
Il paraît que j’employais un français trop parfait par rapport aux Français.
La différence s’est estompé après mes 6 ans en France. J’ai appris à dire «mec», «nana», «merde», «tu me fais chier»…
L’année de ma licence, après mes examens, j’ai rencontré par hasard une de mes profs. Elle m’annonce que j’avais obtenu une bonne note dans sa matière. J’étais étonnée: les copies sont anonymes. Elle ne pouvait en principe pas savoir quelle était ma copie.
Réponse de ma prof: c’était la copie la mieux écrite!!!!!
Waow!!!!
Si je devais repasser mes examens aujourd’hui, cela ne serait plus pareil!
3/ L’Égypte. Je suis une passionnée de l’Égypte. De son histoire, de son cinéma, de sa langue… de tout.
Il fut un temps où je connaissais tous les pharaons de la XVIIIème dynastie par cœur, et par ordre!
Dans ma bibliothèque, les livres consacrés à l’Égypte sont classés à part.
La première fois que j’ai visité l’Égypte, je pleurais à l’aéroport le jour de mon départ. J’aurais voulu y rester à jamais….
4/ Lorsque j’étais jeune, je disais que je n’épouserais qu’un homme qui aimerait la lecture. Ce qui à l’époque était plutôt rare à Tunis.
Imaginez un peu, il fallait que je trouve l’homme idéal (beau, intelligent….) et en plus, il fallait qu’il aime la lecture.
Un jour, j’étais à la plage. Je lisais un livre sur… l’Égypte. J’étais avec une femme. Son beau-frère est arrivé. Elle me l’a présenté. C’était un passionné de lecture. En plus, ce jour-là, il m’a parlé d’Égypte (il s’est révélé par la suite qu’il ne savait pas grand chose sur le sujet!!!).
Bref, ce soir-là, je suis allée chez lui. Il m’a fait des pâtes (j’ai cru qu’il savait faire la cuisine, je me suis aussi trompée). Deux jours plus tard, nous sortions ensemble. 10 jours après, il m’a demandé en mariage. Cela fait plus de 17 ans que nous sommes mariés!
Au début, je faisais mon troisième cycle. Il était salarié. Il refusait toute aide financière de la part de nos parents. Parfois, les fins de mois étaient très difficiles. Je faisais des économies sur tout. Particulièrement sur la nourriture.
Mais JAMAIS, JAMAIS, je n’ai fait d’économies pour acheter un livre, même très cher.
JAMAIS, JAMAIS, il ne m’a fait la moindre remarque à propos de l’achat de livres.
A nous deux, aujourd’hui, nous avons pleins de livres partout, dans toute la maison.
Des années plus tard, je me rends compte que j'avais raison. J'ai choisi exactement l'homme qui me convient.
5/ Comme Kenza qui n’aime pas faire la vaisselle, je déteste faire le ménage. Mon problème, je déteste encore plus habiter un endroit sale.
Lorsque j’emménage quelque part, je suis obligée de tout nettoyer. Mais vraiment tout nettoyer, frotter, désinfecter, javelliser… Bref, le nettoyage de nos grands-mères.
Lorsque j’étais étudiante à Paris, j’avais loué un appartement qui ne me semblait pas trop propre. Alors j’avais décidé de faire un grand nettoyage, mais à la méthode de chez nous: à grandes eaux.
Tant que je nettoyais l’intérieur, pas de problèmes. Mais lorsque je me suis attaquée aux fenêtres, c’était…
C’était un appartement au 1ère étage, situé dans une grande avenue. Il y a avait des bacs à fleurs aux fenêtres. J’avais décidé de laver les persiennes.
J’avais mis une djellaba orange (autant être à l’aise!), j’avais rempli un seau d’eau, j’avais grimpé sur les bacs à fleurs, et je m'étais attaquée aux persiennes.
Tout d’un coup, je remarque un attroupement sur le trottoir. Les Français n’avaient sûrement pas l’habitude de voir une folle, de couleur orange, agrippée à des bacs à fleurs, entrain de laver des persiennes à grands seaux d’eau, ils devaient être étonnés de voir cette folle faire des va-et-vient, remplir un seau d’eau à chaque fois, et jeter toute cette eau sur ces pauvres persiennes!
J’avais été un vrai spectacle pour ces gens-là. Heureusement qu’ils n’avaient pas appelé la police pour trouble à l’ordre public!
Mais mes persiennes étaient les plus propres de tout Paris!!!!
Voilà, vous savez tout de moi.
Alors à mon tour, à qui vais-je demander de se soumettre à ce test?
J'ai trouvé leur brochure dans ma boite aux lettres jeudi. Je voulais faire une note à ce sujet. A girl from Mars m'a précédée. J'écris quand même ma note pour donner une voix supplémentaire.
Je voudrais ajouter par rapport à ce qu'elle a dit, que l'on peut tout donner à cette association, pas seulement de l'argent.
Je fais parfois de la collecte pour eux. Ils ont besoin de tout ce que vous pouvez donner: de la nourriture, de jouets, de vêtements, de linge de maison, de livres... Tout pour faire vivre ces enfants.
Je connais le village de Gammarth, c'est toujours là que je me rends. Les enfants sont adorables et ont besoin d'aide.
Méa Culpa, je n'y suis pas allée depuis cet été. Et heureusement que cette brochure est arrivée pour me secouer.
Si vous ne pouvez pas y aller en semaine, vous pouvez quand même déposer vos dons le dimanche, il y a toujours un gardien ou une personne pour recevoir les dons.
Ils ont un site Internet pour plus de renseignements.
"Trois sorcières regardent trois montres Swatch. Quelle sorcière regarde quelle montre Swatch ?"
Et maintenant en Anglais :
"Three witches watch three Swatch watches. Which witch watch which Swatch watch?"
Maintenant pour les spécialistes :
"Trois sorcières suédoises et transsexuelles regardent les boutons de trois montres Swatch suisses. Quelle sorcière suédoise transsexuelle regarde quel bouton de quelle montre Swatch suisse?"
Et en Anglais (accrochez-vous) :
"Three Swedish switched witches watch three Swiss Swatch watch switches.Which Swedish switched witch watch which Swiss Swatch watch switch?"
Et maintenant vous pouvez nettoyer votre écran !!!
Contrairement à l'aéroport de Yangoon, celui de Mandalay était flambant neuf. Énorme, moderne, marbre et granit partout, mais désespérément désert.
Mandalay (environ 900 000 habitants) fut la dernière capitale birmane avant l’arrivée des Anglais, qui firent de Yangoon la première ville du pays. La cité tient son nom de la colline qui culmine à 236 m au Nord-Est de l’ancien Palais Royal. Dans les environs se trouvent les quatre cités anciennes d’Amarapura, Sagaing, Ava et Mingun.
Nous avons été logés à l’Hôtel Mandalay Hill Resort
Nous avons visité le monastère Shwenandaw, célèbre pour la finesse de ses sculptures sur bois
et la pagode Kuthawdaw avec son gigantesque livre de pierre.
En fait, il s’agit de 739 pavillons qui contiennent chacun une stèle de marbre blanc. Sur ces stèles est gravée l’intégralité du canon Tripitaka qui présente l’ensemble de la religion bouddhiste, pour le préserver de toute déformation. En somme, c’est un peu leur livre sacré.
Nous avons également visité la Pagode Mahamuni et son magnifique Bouddha recouvert de 9 tonnes d’or. A l’origine, ce bouddha ne pesait que 4 tonnes. Les fidèles lui offrent de l’or. Les plus riches lui offrent des bijoux, les autres lui offrent de petites feuilles d’or. C’est pour cela qu’il est un peu déformé.
Nous sommes également allés à Amarapura, ancienne capitale royale (1782-1857) située à 12 km au sud de Mandalay pour assister au service du repas quotidien des 1000 moines du Monastère de Mahagandayon, l’un des plus importants du pays.
Dans cette petite ville (plutôt gros village!), nous nous sommes promené à pieds, cela nous a permis de voir les birmans de plus près. Nous avons été impressionnés par leur travail.
Nous avons visité un atelier de tissage, et un atelier (est-ce le mot adéquat?) d’emballage sous vide de grains de tourne-sol.
C’est impressionnant. Ces gens travaillent d’une façon efficace, sans relâche. Malgré notre présence, ils ne s’interrompent jamais. Ils ne lèvent même pas la tête pour nous regarder. Chacun est absorbé par sa propre tache.
Les conditions de travail sont archaïques.
Nous avons embarqué à bord d’un petit ferry (il s’agit en réalité des deux barques collées/assemblées/attachées l’une à l’autre par des planches en bois) pour traverser une petite rivière et rejoindre Ava, ancienne capitale de plusieurs royaumes birmans entre le XIIIème et le XVIIIème siècle.
Nous y avons trouvé des petites enfants adorables. Ils vendaient des petits produits de l’artisanat local. Ils chantaient une petite chanson en français (qui la leur a apprise?): «c’est joli, c’est local, c’est moi qui l’ai fait, STP, veux-tu m’en acheter». J’avoue qu’au début, nous n’avions pas réalisé que c’était du français tellement l’accent est…
Ces enfants étaient tellement adorables, qu’ils donnaient envie d’acheter leurs produits rien que pour leur faire plaisir.
Nous avons également pris le bateau pour Mingun: cette ancienne cité des environs de Mandalay, regroupe de nombreuses curiosités, parmi lesquelles figure la Pagode de Mingun dont la construction fut entreprise par le Roi Bodawpaya en 1790 et qui aurait du être la plus vaste du Monde (avec 150 m de haut, elle aurait dépassé de 20 mètres la colossale pagode de Nakhon Pathom en Thaïlande) mais la mort du souverain en 1819 puis le séisme de 1838 stoppèrent net ce projet grandiose. Il en reste aujourd'hui une gigantesque terrasse délabrée de 50m de haut, gardée par les vestiges de deux lions géants, victimes eux-aussi du tremblement de terre.
Visite de la Cloche de Mingun de 90 tonnes, 4 mètres de haut et 5 mètres de diamètre: la deuxième plus grosse cloche du Monde après celle de Moscou. Coulée en 1808, elle était destinée au stupa de la pagode
Tout le long du fleuve, des birmans ont construit leurs petites maisons sur les bancs de sable pour la période de l’hiver (saison sèche au Myanmar).
D’après notre guide, il faut compter environ une journée pour construire une maison.
Autrefois, les riches construisaient leurs maisons en teck, aujourd’hui, celui-ci étant devenu excessivement cher, rares sont ceux qui le font encore. Les plus favorisés construisent en dur (béton et briques), les plus démunis habitent dans des maisons faites en bambou tressé.
Nous avons visité un atelier de travail du bambou. Un petit enfant était employé à tresser les cloisons qui serviraient pour la construction de maisons. Je l’ai filmé, mais comme je l’ai déjà dis précédemment, je n’arrive pas à copier mes vidéos sur mon PC. J’espère me faire aider bientôt et vous en faire profiter.
Les maisons birmanes sont donc des sortes de cabanes plus ou moins grandes, faites de cloisons en bambou tressé, et de toits en feuilles de palmiers. C’est très joli, mais j’imagine que cela ne doit pas être très efficace pour protéger des intempéries. Mais c’est pratique pour se déplacer au gré des saisons et des cultures.
J’ai remarqué que les birmans n’utilisent pas beaucoup de meubles, même dans les familles de classe moyenne. Ceux qui peuvent se le permettre, disposent d’une table, d’une armoire, d’une TV, d’un groupe électrogène et d’un frigo. Les autres, parfois, ne disposent que de grands paniers en bambou tressé dans lesquels ils rangent toutes leurs affaires.
Il y a un problème d’électricité au Myanmar. Les coupures d’électricité sont très fréquentes. A Yangoon, les gens ne disposent que de 12 heures d’électricité par 24 heures. Ce qui est encore plus terrible, c’est que ce n’est jamais les mêmes horaires.
(A suivre)
P.S.: seule la photo du monastère Shewenandaw est de moi.
Nous étions un groupe de 17 personnes. Un groupe très sympa. Nous nous connaissions presque tous.
Le voyage était bien organisé. Merci R qui s’est bien occupé de tout.
Après des heures et des heures d’avions et d’aéroports, nous sommes arrivés à Yangoon.
Les autorités birmanes veulent encourager le tourisme. Nous avons donc été traités comme des Pachas pendant tout notre séjour (le retour à Tunis a d’ailleurs été dur, nous étions redevenus de simples citoyens!!!).
Nous avons passé deux jours à Yangoon. Nous y avons visité:
la Pagode Sule
la pagode Kyaukhtatgyi qui abrite un grand Bouddha couché de 70m de long
la fameuse pagode Shwedagon célèbre pour son stupa couvert d’or de près de 100m de hauteur qui abrite 8 cheveux de Bouddha: cette pagode est une véritable ville dans la ville où une foule de fidèles se presse toute la journée avec offrandes et prières, mais l’ambiance devient magique au coucher du soleil quand le Stupa flamboie.
le Musée National
et une fabrique de bijoux. Le Myanmar étant producteur de saphirs, de rubis et de plusieurs pierres semi-précieuses.
Nous avons aussi fait un tour en cycle-pousse, et nous avons découvert le quartier chinois et le quartier indien.
Comme je l’ai déjà dis,
Yangoon est la ville la plus importante du Myanmar. C’était la capitale.
Personnellement, c’est la ville que j’ai le moins aimé.
La différence de classes est très visible à Yangoon. Nous avons traversé un quartier résidentiel, comprenant de superbes villas, parcours de golf, quelques belles voitures.
En fait, toutes les richesses du pays se trouvent concentrées entre les mains des dirigeants, de leurs familles et des barons de la drogue. Ces derniers ont des privilèges énormes et vivent en toute quiétude.
Je n’ai pas remarqué une classe moyenne importante. Les «excessivement riches» et les classes moyennes sont minoritaires. Les Birmans sont en grosse majorité pauvres.
Notre guide nous a expliqué que leur système «économique» repose sur la corruption.
Les salaires sont très bas. Le salaire mensuel moyen des fonctionnaires était d’environ 30$. Dernièrement, il est passé d’un coup à environ 180$, soit 6 fois plus. Le gouvernement pensait ainsi combattre la corruption. Mais cette mesure a eu l’effet inverse: les fonctionnaires sont devenus plus gourmands!
Le prix d’une consultation chez un médecin: 1$ et demi. C’est ridiculement bas.
L’infrastructure routière est lamentable. Les routes sont très étroites et en très mauvais état. Pour nous déplacer d’une ville à une autre, nous avons du à chaque fois prendre un avion.
Le Myanmar ne dispose que d’une seule voie de chemin de fer, construite par les Anglais à l’époque de la colonisation. Il paraît que les horaires des trains sont fantaisistes, avec des retards monstres. D’après notre guide, il faut environ 17h de train pour aller de Yangoon à Mandalay (645km). En plus, pour un départ le matin, il faut passer la nuit devant le guichet pour acheter les billets, ces derniers ne sont vendus qu’en dernière minute pour éviter le marché noir.
Après deux jours à Yangoon, direction l’aéroport pour Mandalay.
L’aéroport de Yangoon est un vrai spectacle. Ils sont entrain d’en construire un nouveau. Nous avons donc utilisé l’ancien.
Comment vous décrire cet aéroport?
C’est tout sauf un aéroport!
C’est un énorme hangar, en mauvais état et sale. Mais ça, c’est pas trop grave à la limite.
Tous les voyageurs attendent dans la même salle d’embarquement, quelle que soit la compagnie ou la destination. Un type avec une pancarte arrive de temps en temps pour appeler les voyageurs et leur demander d’embarquer. Mais ça, c’est toujours pas très grave.
Cette salle d’embarquement/hangar donne directement sur les pistes. Les portes sont ouvertes et rien, mais rien ni personne, n’empêche les voyageurs de sortir et de se promener sur les pistes. Et là, c’est le grand folklore. C’est dommage, j’ai tout filmé, mais je n’arrive pas encore à transférer mes films sur mon PC.
Qu’avons-nous vu sur ces pistes?
- les bagages sont transportés, ou plus précisément, poussés manuellement. Ils sont déposés sur des chariots, poussés manuellement par des employés.
- un avion est arrivé. Il a atterrie, et ensuite un TRACTEUR (promis, juré, c’est vrai) est venu le traîner. C’est un mystère que je n’ai toujours pas réussi à élucider. Cet avion peut voler mais ne peut pas rouler?
- un avion est arrivé, seule une hélice tournait, l’autre était bloquée.
- de temps en temps, des avions de chasse décollaient. C’était impressionnant et incongru.
- l’agitation sur les pistes était vraiment comique. Un de nos amis a justement fait remarquer qu’il ne manquait que les poules pour se sentir dans une foire ou un souk…
Je ne vous raconte pas la peur que j’ai eu de prendre l’avion dans ces conditions. J’avais surtout une peur affreuse pour mon fils. Avais-je le droit de le laisser voyager dans ces conditions?
Je ne pouvais pas reculer, il fallait prendre l’avion. J’ai essayé de faire le vide dans ma tête, et nous avons embarqué. Mais pendant toute la durée du vol, je priais pour que nous arrivions à destination sains et saufs.
(A suivre).
P.S.: Seules les 6 photos de l'intérieur de la Pagode Shwedagon sont de moi.
C'est la rentrée de septembre au Collège Sainte Croix de Neuilly sur Seine. Tous les élèves sont réunis dans la cour autour du Proviseur qui fait l'appel pour l'affectation des élèves classe par classe.
Le Proviseur en arrive aux élèves de 5ème :
"Henri-Paul de Chatelière" ? "Oui Monsieur le Proviseur" répond l'Élève "5ème A" répond le Proviseur,
"Charles-Louis de La Butée" ? "Oui Monsieur le Proviseur" répond l'Élève "5ème C" répond le Proviseur,
"Louis Nicolas Delorme" ? "Oui Monsieur le Proviseur" répond l'Élève "5ème B" répond le Proviseur,
Etc...
Arrive le nom du dernier élève :
"Mohammed Ben Abdallah" dit le Proviseur "Oui" répond l'Élève "Terminal A" répond le Proviseur
Et Mohammed répond : "He Msieur le Proviseur Ziva, j'suis en 5ème pas en Terminale !"
Le Proviseur lui répond : "Mohammed Ben Abdallah - Terminal A - Roissy Charles De Gaulle - 22h00..."
Ce matin, en consultant le programe des salles de cinéma de Tunis, j'ai remarqué qu'actuellement, les films Halim et Dunia passent sur nos écrans.
J'ai déja parlé du film Dunia, et je voudrais aujourd'hui publier une note que j'avais écrite cet été après avoir vu le film Halim à Hammamet.
23/08/2006 à 14:00
La souffrance et le génie.
Sublime!
Hier soir, j’ai eu la chance d’aller voir le film «Halim». C’était sublime. Deux légendes dans le même film.
Ahmed Zaki a fini sa carrière et sa vie en beauté. Pour son dernier rôle, il a incarné à l’écran un autre monstre du monde artistique: Abdel Halim Hafedh.
Ahmed Zaki nous laissera toujours le souvenir d’un acteur qui s’efface complètement derrière le personnage qu’il incarne.
Il a été Jamel Abdennaceur, il a été Anouar Sadate, et hier, il était Abdel Halim.
A la fin du film, je ne faisais plus la différence entre les deux: Ahmed Zaki avait laissé la place à Abdel Halim.
La vie des deux hommes a été une lutte incessante vers le sommet. La vie des deux hommes a été parsemée de douleurs, et la vie de ces deux hommes s’est achevée dans de terribles souffrances.
Une trentaine d’années après sa mort, Abdel Halim Hafedh reste toujours et encore dans notre mémoire, dans nos cœurs. Ses chansons ont bercé notre enfance, et nous les écoutons toujours avec un grand plaisir et une grande nostalgie.
Abdel Halim ne mourra jamais pour nous.
Ahmed Zaki était mourant, mais a tenu à faire ce film. Le dernier de sa vie. Il est mort dans de terribles souffrances avant la fin du tournage.
Nous ne l’oublierons jamais. Il était un grand acteur. Plus même. Il était le plus grand. Il a joué tous les rôles. Capable de maigrir et de grossir à volonté pour un rôle, de changer totalement d'aspect physique, il appartient à cette catégorie d'acteurs qui se préparent pour un rôle comme les athlètes, avec une méticulosité frisant l'obsession, ne laissant rien au hasard. Pour chaque rôle, il constituait un dossier, "comme les psys", afin de "revêtir les habits psychologiques et physiques" de ses personnages, comme il le déclarait dans une interview à Libération peu avant sa mort.
Il a été comique, drôle, sérieux, fourbe, gentil, mafieux…. Il pouvait être tout ce qu’il voulait. Il chantait, il dansait, il savait tout faire. Personne ne pourra jamais prendre sa place.
Peut-être que si… Son fils, Haïthem, pour qui «Halim» était son premier film. Dernier film pour le père, premier film pour le fils: faut-il y voir un signe du destin?
Ahmed Zaki aurait-il transmis le flambeau à son fils dans ce film?
Haïthem pourra-t-il un jour devenir aussi «grand» que son père?
C’est ce que je lui souhaite.
Ce film a été pour moi, hier soir, un moment de pur bonheur.
Je conseille à tous ceux qui ont été bercés par la voix de Halim pendant leur enfance et leur jeunesse d’aller voir ce film. La musique est superbe. Elle a fait battre mon cœur. Et j’en vibre encore d’émotion.
Je conseille à tous ceux qui aimaient Ahmed Zaki d’aller voir ce film, il y joue d’une façon grandiose.
Je conseille à tous les nostalgiques de l’Égypte d’aller voir ce film.
Je conseille à tous les arabes, les arabophones, les beurs, les juifs d’Afrique du Nord… d’aller voir ce film.
Vous ne pourrez pas le voir sans une immense émotion.
Même du point de vue technique, ce film est beau. Les nostalgiques du cinéma ancien à l’Égyptienne, ne soyez pas trop déçus, ce film est résolument moderne.
Beau film. Très belle soirée.
Ne ratez surtout pas ce spectacle: deux légendes dans le même film. Deux maîtres dans le même film.
Qui donc j’ai le plus aimé hier soir? Qui m’a le plus émue?
Abdel Halim ou Ahmed Zaki????
La voix de Abdel Halim n’a jamais pu être égalée.
La performance d’Ahmed Zaki a été si grande qu’on ne voyait que lui. Qu’on n’attendait que lui.
Et si Ahmed Zaki a réussi à jouer avec brio Abdel Halim Hafez qui réussira un jour à jouer son personnage pour l’immortaliser à jamais. Difficile à dire car cet acteur fut une exception. Une sorte d’étoile filante qui passe une seule fois pour ne plus renaître !!!
Abdel Halim Hafez et Ahmad Zaki sont décédés, cependant leurs œuvres légendaires perdureront pour toujours.
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