Ce matin, en consultant le programe des salles de cinéma de Tunis, j'ai remarqué qu'actuellement, les films Halim et Dunia passent sur nos écrans.
J'ai déja parlé du film Dunia, et je voudrais aujourd'hui publier une note que j'avais écrite cet été après avoir vu le film Halim à Hammamet.
23/08/2006 à 14:00
La souffrance et le génie.
Sublime!
Hier soir, j’ai eu la chance d’aller voir le film «Halim». C’était sublime. Deux légendes dans le même film.
Ahmed Zaki a fini sa carrière et sa vie en beauté. Pour son dernier rôle, il a incarné à l’écran un autre monstre du monde artistique: Abdel Halim Hafedh.
Ahmed Zaki nous laissera toujours le souvenir d’un acteur qui s’efface complètement derrière le personnage qu’il incarne.
Il a été Jamel Abdennaceur, il a été Anouar Sadate, et hier, il était Abdel Halim.
A la fin du film, je ne faisais plus la différence entre les deux: Ahmed Zaki avait laissé la place à Abdel Halim.
La vie des deux hommes a été une lutte incessante vers le sommet. La vie des deux hommes a été parsemée de douleurs, et la vie de ces deux hommes s’est achevée dans de terribles souffrances.
Une trentaine d’années après sa mort, Abdel Halim Hafedh reste toujours et encore dans notre mémoire, dans nos cœurs. Ses chansons ont bercé notre enfance, et nous les écoutons toujours avec un grand plaisir et une grande nostalgie.
Abdel Halim ne mourra jamais pour nous.
Ahmed Zaki était mourant, mais a tenu à faire ce film. Le dernier de sa vie. Il est mort dans de terribles souffrances avant la fin du tournage.
Nous ne l’oublierons jamais. Il était un grand acteur. Plus même. Il était le plus grand. Il a joué tous les rôles. Capable de maigrir et de grossir à volonté pour un rôle, de changer totalement d'aspect physique, il appartient à cette catégorie d'acteurs qui se préparent pour un rôle comme les athlètes, avec une méticulosité frisant l'obsession, ne laissant rien au hasard. Pour chaque rôle, il constituait un dossier, "comme les psys", afin de "revêtir les habits psychologiques et physiques" de ses personnages, comme il le déclarait dans une interview à Libération peu avant sa mort.
Il a été comique, drôle, sérieux, fourbe, gentil, mafieux…. Il pouvait être tout ce qu’il voulait. Il chantait, il dansait, il savait tout faire. Personne ne pourra jamais prendre sa place.
Peut-être que si… Son fils, Haïthem, pour qui «Halim» était son premier film. Dernier film pour le père, premier film pour le fils: faut-il y voir un signe du destin?
Ahmed Zaki aurait-il transmis le flambeau à son fils dans ce film?
Haïthem pourra-t-il un jour devenir aussi «grand» que son père?
C’est ce que je lui souhaite.
Ce film a été pour moi, hier soir, un moment de pur bonheur.
Je conseille à tous ceux qui ont été bercés par la voix de Halim pendant leur enfance et leur jeunesse d’aller voir ce film. La musique est superbe. Elle a fait battre mon cœur. Et j’en vibre encore d’émotion.
Je conseille à tous ceux qui aimaient Ahmed Zaki d’aller voir ce film, il y joue d’une façon grandiose.
Je conseille à tous les nostalgiques de l’Égypte d’aller voir ce film.
Je conseille à tous les arabes, les arabophones, les beurs, les juifs d’Afrique du Nord… d’aller voir ce film.
Vous ne pourrez pas le voir sans une immense émotion.
Même du point de vue technique, ce film est beau. Les nostalgiques du cinéma ancien à l’Égyptienne, ne soyez pas trop déçus, ce film est résolument moderne.
Beau film. Très belle soirée.
Ne ratez surtout pas ce spectacle: deux légendes dans le même film. Deux maîtres dans le même film.
Qui donc j’ai le plus aimé hier soir? Qui m’a le plus émue?
Abdel Halim ou Ahmed Zaki????
La voix de Abdel Halim n’a jamais pu être égalée.
La performance d’Ahmed Zaki a été si grande qu’on ne voyait que lui. Qu’on n’attendait que lui.
Et si Ahmed Zaki a réussi à jouer avec brio Abdel Halim Hafez qui réussira un jour à jouer son personnage pour l’immortaliser à jamais. Difficile à dire car cet acteur fut une exception. Une sorte d’étoile filante qui passe une seule fois pour ne plus renaître !!!
Abdel Halim Hafez et Ahmad Zaki sont décédés, cependant leurs œuvres légendaires perdureront pour toujours.
waou tu l'as donné envie d'aller le voir ..
Rédigé par : nemella | 10/01/2007 à 18:09
Je n'ai pas prévu d'y allez, maintenant je vais le faire.
Arrête de nous influencer
Rédigé par : Téméraire | 10/01/2007 à 22:54
@ Nemella et Téméraire:
Waouw, vous me faites peur.
Mon avis est sûrement subjectif: j'aime Abdelhalim et Ahmed Zaki.
Rédigé par : Massir à ... | 10/01/2007 à 23:40