A mon avis principalement à cause du vide intellectuel.
Notre jeunesse souffre d'un vide intellectuel monstre. Certains se réfugient dans la religion et l'intégrisme. D'autres se tournent vers la "débauche". Ils croient imiter l'occident. Ils ne font que le singer. Et ils perdent toutes leurs valeurs en cours de route.
Lorsque je dis que les jeunes singent l’occident, c’est parce qu’ils s’imaginent que tel est l’occident. Lorsque certains jeunes regardent «Sex and the city», que gardent-ils en tête? Seulement l’apparence!
Ils s’imaginent que l’occident, c’est une sexualité débridée, que l’occident n’a pas de repères ni de valeurs. Pourquoi? Parce que malheureusement, ils ne sont pas assez informés, parce qu’ils n’ont aucune culture pour juger et comprendre. Parce qu’autour d’eux, tout n’est qu’hypocrisie.
Mon mari a d'ailleurs ramené une fois un livre à la maison qui explique ce vide intellectuel des jeunes des pays arabes, il s’agit de «La crise de la culture islamique» de Hichem Djaïn (Fayard).
Je ne l’ai pas lu en entier, seulement quelques passages.
Ce livre n’est pas vraiment flatteur pour moi, pour nous les musulmans, pour nous les Arabes.
En voici quelques extraits:
« (….) D’un point de vue sociologique, les jeunes aiment lire, mais leur formation est insuffisante et fortement imprégnée d’idéologie, ou dans le meilleur des cas, caractérisée par une spécialisation excessive. Étrangement, la moyenne et la grande bourgeoisie ont des préoccupations exclusivement matérielles. Elles n’achètent jamais de livres. Leur culture est une culture orale, télévisuelle ou journalistique, ce qui constitue en soi une culture de bas étage et creuse l’écart avec l’Europe où la lecture reste une pratique vivante importante. La différence est énorme entre le niveau de réflexion de l’Européen moyen et celui de l’Arabe moyen; or c’est là que réside la vocation profonde de la culture: à savoir éveiller les facultés de l’esprit et élever le degré de conscience.
Les causes de ce profond retard de plus d’un demi-siècle sont nombreuses. Certaines sont politiques, d’autres idéologiques, d’autres encore concernent l’éducation, le niveau des médias ou le système économique.
(….) Dans le même temps, les jeunes et les adolescents ne s’intéressent plus à la politique, mais aux stars de la chanson internationale et du football, et ils ne connaissent presque plus rien à l’histoire et aux institutions de leur pays. Ils sont ennemis de tout effort intellectuel, à moins qu’il ne soit rentable sur le plan matériel. Et comme l’amour est tabou dans les pays arabes et musulmans, les passions fougueuses et l’extrême plaisir que procure l’amour fou demeurent étrangers à ces jeunes. Ils sont naturellement hantés par le mode de vie qui a cours en Europe et aux Etats-Unis, qu’ils vivent comme en rêve tout en ignorant la réalité de la situation qui prévaut dans ces pays.
(…) Nous autres, Arabes, avons eu vite fait d’adopter la civilisation de la consommation et du fast-food, mais n’avons laissé aucune place pour des valeurs élevées comme les expressions raffinées de la culture, les formes supérieures de l’art, la science rigoureuse, alors que l’Occident, lui, a réussi à les préserver. »
Mon but n’est bien sûr pas de recopier tout le livre, cela me prendrait malheureusement beaucoup de temps!
Je voulais juste dire qu’un vide intellectuel et culturel a engendré chez nous une jeunesse sans valeurs ni principes outre que ceux qu’elle imagine être ceux de l’occident. Cette jeunesse imagine que le matériel et le paraître sont ce qu’il y a de plus important dans la vie.
Ce vide a aussi engendré un courant islamiste. Soit on essaye par tous les moyens, y compris la prostitution, à avoir un maximum d’argent, soit on se tourne vers Dieu et l’intégrisme.
Entre ces deux maux… que faire?
Certains essayent de dénoncer cela. Il y a par exemple certains films égyptiens qui traitent très bien de tous ces problèmes. Mais malheureusement, ces films ne sont pas encore très connus par le grand public!
A ce propos, il y a un film assez récent (2001) qui s’intitule « Secrets de filles » et qui montre les difficultés de la classe moyenne égyptienne à se confronter avec les problèmes de la modernité et à faire évoluer les traditions qui avaient fait sa force. Le manque de communication entre parents et enfants est flagrant et l'environnement ne soutient en rien la réflexion: une scène du film montre ainsi à quel point la télévision reflète peu les problèmes de la société. Remarquablement mené, le film ne juge personne et propose une description en finesse du désarroi d'une famille face à un problème qu'elle n'a pas su voir venir et qu'elle ne sait comment gérer: la jeune fille se retrouve enceinte.
Notre société est très hypocrite concernant la sexualité. C’est un sujet tabou. On n’en parle pas, ni en famille, ni à l’école, ni nulle part. Résultat, les jeunes sont obligés de comprendre n’importe quoi.
Ils regardent l’occident à la télé et s’imaginent que telle est et devrait être la société.
Depuis toute petite, elle avait voulu prendre sa revanche.
La nature ne l’avait pas gâtée. Plus les années passaient, et plus elle enlaidissait. Rien dans son visage ne pouvait attirer le regard. Du moins, pas le regard admiratif. Le seul regard qu’elle attirait était celui de la compassion.
Elle s’était alors jurée qu’un jour, toutes ces filles et ces garçons paieraient. Toutes ces jolies filles avec leurs jolies boucles, leur jolie visage, leurs belles dents… Tous ces garçons qui la dédaignaient.
C’est vrai, la nature ne l’avait pas gâtée. Ses dents étaient noires. Malgré les brossages intensifs, les détartrages, les soins… Ses dents sont toujours noires. En plus, ces dents sont énormes. On ne pouvait ne pas les remarquer.
Ses yeux. Quel calvaire ses yeux. Combien de fois avait-elle entendu ses camarades en parler derrière son dos? Certains la comparaient à une grenouille, d’autres à un hippopotame. Ses yeux étaient globuleux, c’est vrai. Mais un jour, ils paieront tous.
Ce n’est même pas la peine de parler de ses cheveux. Couleur hybride. Ni blonds, ni bruns. Une couleur incompréhensible. Et un toucher repoussant.
C’est vrai, elle était repoussante. Son visage était laid. Mais ils paieront. Ils paieront tous.
Pourquoi est-elle si laide?
Elle ne pouvait agir sur son visage. Elle pouvait par contre se faire un beau corps.
Elle se jeta corps et âme dans le sport. Elle devint une vraie athlète. Un corps de gazelle. Mais… une gazelle masculine.
Mais elle prendra sa revanche. Un jour, ils paieront tous.
Comment se faire accepter?
Elle observe les gens autour d’elle.
Comment? Comment se faire accepter malgré sa laideur?
Le comportement!
Euréka! Elle avait trouvé. Elle aura un comportement exemplaire. Elle deviendra un repère pour tous ces gens. Elle sera l’amie idéale. La confidente.
Elle aura son propre style. Les gens ne verront plus son visage. Ils diront, elle est loyale, elle est serviable, elle est gentille, elle est droite, elle est correcte…
Quels cons!
Elle va accéder au pouvoir et s’y maintenir par n’importe quel moyen. Sa laideur sera masquée.
Ils ne le savent pas encore, mais un jour elle deviendra quelqu’un d’important. Elle remportera tous les succès. Ils verront tous à quel point elle est spéciale et unique. Ils l’admireront.
Elle attend son heure. Elle en profite pour bien les étudier. En tant que confidente, elle a accès à tous les secrets, à toutes les pensées.
Elle est intelligente. Elle est ambitieuse.
Laide, oui. Mais ils paieront.
Ils paieront pour ses moments de solitude.
Tous les garçons de son lycées paieront. Ils ne la courtisaient jamais. A 15, 16, 17 ans, ils ne faisaient attention qu’aux jolies filles. Quels idiots!
Ces dernières étaient là, elles se dandinaient, elles souriaient. Ils leur tombaient dans les bras, sans aucun effort. Quelles idiotes!
Quelle injustice!
Pourquoi pas elle?
Pourquoi les garçons ne la draguaient pas?
Pourquoi ils ne la désiraient pas?
Ils la traitent comme un copain. Ne voient-ils donc pas qu’elle aussi est une femme?
Un jour, ils paieront.
Un jour, ils lui mangeront dans les mains.
Un jour, elle se vengera.
Un jour, elle les détruira.
Mais maintenant, elle les observe.
Elle les étudie. Elle les analyse. Elle les «apprend». Elle apprend à les manipuler.
Elle est la confidente. Et elle saura se servir de cette situation.
Elle fait certains essaies, certaines expérience. Elle apprend. Elle les manipule et ces imbéciles ne voient rien.
Ils ne font pas attention à elle. C’est vrai, elle est laide, mais si gentille et si compréhensive.
Quels cons!
Un jour….
Là, elle est en stage. Elle apprend. Tout doucement, sans qu’ils s’en aperçoivent, elle arrive déjà à faire faire certaines choses à ces imbéciles. Elle arrive à casser certaines amourettes. Elle arrive à semer la zizanie. Mais elle reste irréprochable. Elle est l’amie.
Un jour, ils paieront.
Fini le lycée.
La fac. Bonne étudiante, elle force le respect.
Les étudiants, bien que plus âgés, sont quand même manipulables. Elle arrive à se faire aimer par certains. Elle les mène par les bouts du nez, ils ne s’en aperçoivent même pas.
Elle perfectionne sa technique petit à petit. Elle repère sa proie. Elle l’étudie. Elle commence par l’isoler de son groupe. Elle se rend indispensable. Toujours sous ses airs innocents. Elle arrive à convaincre sa victime qu’elle est malheureuse. Et petit à petit, elle paraît l’unique personne qui peut comprendre. Et le tour est joué. Ils se font tous avoir!!!!
Un jour, elle a décidé qu’elle finirait enfin par mettre dans son lit, le plus beau garçon de son lycée. Elle l’avait repéré dès le premier jour, mais à l’époque, elle n’avait aucune chance. Aujourd’hui, elle est prête. Elle relève le défi. Elle l’aura, c’est certain.
Elle l’a eu. Elle l’a eu. Lui, le plus beau garçon de son lycée, un très bel homme aujourd’hui: il est dans son lit!
Hourra, victoire.
Elle, la laide, a pu attraper ce bel apollon!!!
Mais il faut le laisser partir. Elle connaît ses limites. Elle n’est pas encore prête à aller plus loin. Elle doit encore se perfectionner. Mais elle prend de l’âge. Elle doit se marier.
Cet homme n’est pas pour elle. Elle ne pourra pas l’épouser.
Non seulement il est beau, mais en plus il est riche. Il est issu d’une famille très aisée. Elle n’est pas encore assez forte pour manipuler toute sa famille.
Tant pis!!!
Aujourd’hui, elle trouvera une autre victime. En attendant.
Un jour, elle sera assez forte, et elle épousera un homme beau et riche.
Mais maintenant, elle doit se trouver un époux. Un homme assez naïf pour qu’elle puisse rester libre de ses mouvements et trouver une autre proie. En fait, elle a juste besoin d’un tremplin.
Elle le trouve.
Le garçon idéal. Trop bon trop con. En plus, il a d’autres avantages: il est propriétaire de sa propre maison, et comme il est assez drôle, il a été adopté par une bande de copains riches. C’est important de fréquenter la high society!
Mariage. Un enfant.
Mari gentil et con.
Il est tellement gentil!
Deuxième enfant. Blond!!!
Tout leur entourage taquine son mari à propos de la couleur des cheveux du petit. Mais lui ne remarque rien. Pourtant, d’où vient cette couleur paille???
Il est tellement con qu’il ne comprend pas. Il est si pur. Pour lui, elle est si pure.
Petit à petit, il se retrouve à faire le ménage, à s’occuper des enfants…
C’est que madame, ambitieuse, intelligente et manipulatrice, a pu se trouver un super poste dans une très grande compagnie.
Elle a gravi les échelons un à un. Comment? Ce n’est pas important.
Ce qui est important, c’est qu’elle perçoit un très gros salaire et qu’elle est respectée.
Mais insatisfaite. Un jour elle prendra sa revanche!
Elle ne va quand même pas se contenter de cet imbécile toute sa vie.
Il n’y a pas de raisons. Elle a enfin droit au meilleur. C’est son droit!!
Et puis maintenant, elle est prête. Elle est devenue experte en manipulation d’autrui. Elle les manipule tous. Avec une facilité déroutante.
C’est incroyable ce que ces gens sont naïfs!!!
Il lui faut maintenant un mari digne d’elle. Un mari digne de son poste. Un mari qui va l’élever encore plus dans l’échelle sociale.
Elle regarde autour d’elle.
A 40 ans, tous les hommes intéressants sont déjà mariés. Qu’à cela ne tienne, elle écrasera l’emmerdeuse.
Après tout, si une femme a déjà épousé un homme riche et beau, elle devra céder son tour maintenant.
Enfin, elle le trouve. L’homme de ses rêves. Beau, riche et intelligent. Petit détail, il est marié. Mais ce n’est pas grave.
Cette fois-ci le poisson est gros. Il faut faire attention. C’est un travail de longue haleine et très minutieux. Il ne faut pas faire d’erreurs. Chaque pas compte.
Elle s’arrange pour intégrer ce couple dans son cercle d’amis. Ils ne sont pas méfiants. Au contraire, ils la trouvent si gentille, si naturelle et si droite!
S’ils savaient ces imbéciles!!!
Elle prend son temps.
Elle commence tout doucement à distiller son venin. Eux ne voient rien: elle est tellement gentille!!!
Entre ce couple, elle commence à creuser. Discrètement. D’abord un petit sillon. Qui s'élargi petit à petit au fil des mois. Un jour, c’est un vrai fossé. Ils ne se supportent plus. Enfin, surtout lui ne supporte plus sa femme.
C’est vrai qu’elle est con sa femme. Une bourgeoise aveugle. Elle ne se rend pas compte à quel point son génial mari est malheureux. Tant mieux, c’est bien le rôle des amies de consoler.
Pauvre petit mari, souffrant le martyre à cause d’une sale bourgeoise incompréhensive. Heureusement qu’elle est là, elle. Prête à lui ouvrir les bras et à l’entourer de sa tendresse et de sa compréhension. Finalement cette femme laide n’est-elle pas plus compréhensive que sa femme? C’est vrai que sa femme présente mieux, mais il a besoin d’une femme compréhensive. Il en a un tel besoin!
Ce couple a des enfants. Mais tant pis.
Pourquoi les enfants de cette bécasse ont de jolies chambres individuelles, visitent Euro-Disney et font du ski, et pas ses enfants à elle?
Chacun son tour. Et maintenant, c’est son tour à elle.
Elle prendra sa revanche.
Elle est laide, OK, mais tellement plus intelligente qu’eux tous!
Une famille détruite? Et alors!
Sa femme commence à être gênante. Qu’à cela ne tienne, il faut l’écraser.
Pour qui se prend-elle cette sale égoïste? Elle veut vraiment tout avoir?
Non, elle doit passer son tour maintenant. Elle doit payer. Elle va payer. Il faut la détruire.
C’est assez facile finalement. Il faut juste lui faire croire qu’elle est son unique amie, et qu’elle est la seule à pouvoir l’aider à résoudre ses problèmes conjugaux. Cette femme est tellement naïve qu’elle croit tout ce qu’on lui raconte. Elle s’imagine que tous les gens sont corrects et gentils. Il ne lui vient même pas à la tête que son amie peut la trahir. Il suffit de pousser un peu… et elle prendra le chemin de l’asile psychiatrique. Facile. Trop facile même. Et puis, d’une pierre, deux coups: elle utilise la femme pour mieux étudier le mari, pour connaître tous ces points faibles. Pour savoir ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas. En fait, tous ces petits détails qui peuvent lui servir.
Tout a marché à merveille. Tel que prévu. Il ne peut plus se passer d’elle. Il ne peut plus rester un seul jour sans la voir. Elle lui faisait miroiter une vie idyllique en sa compagnie. Une vie de plaisirs et d’insouciance. Une vie tellement différente de la vie terne et routinière qu’il mène avec sa femme. Bref, la vie dont il a toujours rêvé. C’est qu’elle le comprend parfaitement. Elle partage ses goûts. Elle écoute la même musique que lui. Elle apprécie les mêmes choses que lui…
Ils sont devenus amants. Petit à petit, elle est arrivée à le convaincre de divorcer. Il va le faire. Il va le faire.
Mais…
Il a des scrupules. Il ne veut pas détruire son couple à elle. Il est con, il croit à la comédie qu’elle joue à son mari. Ne comprend-il pas que cet imbécile n’est là qu’à titre provisoire? Tant qu’il assure le service, le ménage…
Enfin, elle arrive à le convaincre. Ça y est presque. Il va divorcer. Elle l’épousera. Enfin. Elle va enfin prendre sa revanche. Elle va enfin se venger!
Zut… Zut… Zut..
Une tuile inattendue. Il part. Il va rejoindre sa femme. Perdu. Perdus des mois de travail. Si proche du but!!!!
Tant pis. Elle en trouvera un autre.
Elle en a déjà trouvé un autre.
Même schéma. Riche, marié, enfants.
Mais elle l’aura. Elle l’aura. Il faut juste tout recommencer dès le début.
Tout a marché. Superbement bien marché. Presque arrivée au but.
Zut… Zut… Zut…
Une tuile inattendue. Il est devenu fou!!! Il ne s’en sort plus. Elle l’a détruit. Sa famille est détruite. Il est hospitalisé dans une clinique psychiatrique. Il a fait une dépression l’imbécile. Peut-être a-t-elle trop exagéré. Elle fera mieux la prochaine fois.
Tant pis. Elle en trouvera un autre.
Elle en a déjà trouvé un autre.
L’essentiel, n’est-il pas qu’ils payent? Ils payent tous. Ils payent parce qu’ils sont beaux, et elle laide. Ils payent parce qu’ils sont riches, et pas elle. Ils payent parce qu’ils ont des principes, et pas elle.
Elle les fera tous payer. Elle est tellement plus intelligente qu’eux!
Et puis, même si elle n’en a attrape aucun, elle aura pris sa revanche.
Parfois la chasse en elle-même est plus jouissive que le tableau de chasse. Il n’y a pas que la quête du pouvoir, il y a surtout une grande jouissance à utiliser les autres comme un objet, comme une marionnette. Elle, si laide, mais si intelligente, arrive à réduire les autres à une position d’impuissance pour ensuite les détruire en toute impunité. Elle n’hésite pas à utiliser tous les moyens. Rabaisser les autres afin d’acquérir une bonne estime de soi lui paraît légitime. Elle n’a aucune compassion pour les personnes acculées à des situations insupportables. Après tout, ces personnes le méritent bien, elles ont déjà tout eu, pourquoi se plaindre?
Elle est plus forte qu’eux, et c’est le plus important!
Toutes ressemblances avec une personne...... Euh??? Vraiment???
UPDATE: C'est une ignoble manipulation. Lisez les commentaires, vous comprendrez. Il s'agit d'un mensonge détourné à des fins racistes. Les images proviennent d'un show de cascadeurs. Le gamin se porte bien. Mais une personne raciste (c'est le moins que l'on puisse dire) les a utilisées à des fins de propagande anti-islam. C'est une honte.
Voici des notes que j’avais écrites en février 2006. Elles étaient adressées à une personne mettant en doute l’existence d’une prostitution volontaire. Votre avis SVP. Avais-je une bonne vision du sujet?
La prostitution volontaire (I)
La prostitution: tu dis qu’aucune femme ne choisie ce métier. Faux.
Il est vrai qu’il y a la prostitution due à la misère, comme ces petites filles asiatiques vendues par leurs parents pour nourrir la famille.
Au Maroc, il y 18 ans, j’ai vu des jeunes filles se prostituer pour manger. Parfois elles devaient nourrir toute une famille. J’ai vu aussi des étudiantes se prostituer pour pouvoir manger et faire des études. En contre-partie d’un repas et d’1 ou 2 dirhams (environ 1 ou 2 francs).
En Égypte, on vend aussi des jeunes femmes pour le bon plaisir des riches pays du Golfe.
C’est vrai, toutes ces femmes n’ont pas choisi la prostitution, elles y ont été contraintes.
Mais il y a les autres aussi. Une prostitution plus actuelle.
Toujours au Maroc, en 1991, j’étais à Marrakech pour un week end. J’ai vu des jeunes femmes arriver des villes environnantes. Des secrétaires, des employées de bureau…, en somme des femmes ordinaires, issues de la classe moyenne, mais qui se prostituent le week end! Pourquoi? Parce qu’elles veulent dormir dans un Palace, manger dans un grand restaurant et se faire offrir de beaux cadeaux.
En 1992, je suis retournée à Marrakech pour un congrès. C’était pareil. Les «hôtesses d’accueil» s’offraient au client pour les mêmes raisons: se faire inviter dans de beaux palaces ou dans de grands restaurants, et surtout se faire offrir de beaux cadeaux, allant du parfum français aux bijoux.
La Tunisie, ces dernières années, est devenue un énorme bordel.
Il y a et il y a toujours eu la prostitution due à la misère. Mais la misère, il y en a de moins en moins. En fait, surtout pour les filles, il n’y a presque pas de misère à proprement parler. Personne ne meurt de faim en Tunisie. Les filles peuvent toujours se faire embaucher comme ouvrières dans les usines, ou même comme femmes de ménages. La demande pour ces emplois dépasse largement l’offre.
Mais à Tunis, le «paraître» est devenu «vital». Chez les jeunes et les moins jeunes. Pour de très nombreuses jeunes filles et femmes, il est devenu nécessaire d’avoir un sac Dior ou Chanel. Le jeans ne peut être que Dolce Gabbana, la chaussure Prada…. Mais le problème, c’est qu’un vrai sac Dior représente le salaire mensuel d’un très haut cadre. Le sac Chanel lui représente 2, ou mêmes plus, mois de salaire de ce même cadre. Le jeans DG représente 2 à 3 mois de salaire d’une secrétaire. Ou un mois de salaire d’un cadre…. Alors comment s’offrir ces articles qui sont devenus si nécessaires à leur survie?
La prostitution!
La prostitution commence déjà au lycée. Un jeune lycéen peut s’offrir une fellation par une lycéenne pour le prix d’une carte téléphonique de 5 dinars (environ 3 euros). Un automobiliste peut s’en offrir une pour 15 dinars.
L'année dernière, il y a même eu un énorme scandale dans un des lycées, parce que un des élèves avait filmé un "concours de pipes" entre les élèves et l'avait diffusé sur internet.
Manque de pot, la jeune fille que l'on voit très bien est une fille de grande famille, et la chose a fait le tour de la ville!
Ensuite, il y a les instituts de beauté et les centres de massages. En fait, une façade pour de vrais bordels. Bien organisés, avec fiches clients, n° de téléphones échangés et surtout discrétion assurée. En principe. Les prix sont fonction de la prestation, de l’âge et du physique de «l’esthéticienne» ou «masseuse»!
Ensuite, il y a la classe «supérieure». Les «filles de grandes familles» et les épouses d’hommes d’affaires. Parce que celles-là ne peuvent se promener qu’en Porsche Cayenne ou en X5, parce que leurs montres ne peuvent être que des Chopards ou des Cartiers. Des voitures pareilles coûtent plus cher qu’un appartement de 5 pièces. Il faut pouvoir se les payer! Les pères et les maris ne peuvent pas toujours assurer ce train de vie. Alors, où trouver cet argent?
La prostitution!
Et puis n’oublions pas le riche voisin: La Libye. Des hommes frustrés, assoiffés de sexe, viennent assouvir leurs besoins. Ces hommes sont peut-être des «g3ar». Mais ils paient tellement bien!
C’est devenu la spécialité d’un quartier entier: louer des appartements à la journée pour les Libyens.
Ne me dites pas que ces femmes sont contraintes à la prostitution. Ce n’est pas vrai. Elles la choisissent de leur propre grès. Elles travaillent pour leur propre compte.
Elles n’y sont pas contraintes.
A Amsterdam, j’ai discuté avec des prostitués. Je ne sais pas ce qui les motivait. Je ne veux d’ailleurs pas généraliser. Mais ce qui m’avait étonné, c’est que ces femmes semblaient assumer parfaitement leur métier. Elles semblaient trouver ce métier tout à fait «normal» et ordinaire. Elles sont des mères ordinaires. Des épouses ordinaires. Je ne sais pas pourquoi elles font ce métier, mais cela semble si «normal» pour elles. Je ne sais pas si c’est un choix ou pas.
Avant, je voyais ce phénomène de loin. L'année dernière, j'ai ouvert bien grand les yeux et les oreilles.
J'ai d'ailleurs fréquenté une de ces filles. Je voulais étudier "le phénomène" de l'intérieur. Tu peux me croire, je suis très bien renseignée.
J'ai été assez proche de cette fille et pendant plusieurs mois. J'ai posé une tonne de questions. Je connais certains réseaux, certaines adresses, et j'ai même certains n° de téléphone.
Je connais les tarifs, les diverses prestations et les spécialités.
Ma définition: je me lève du bon pied, lorsque je vais sur ma balance et qu'elle m'indique que je me suis enfin débarassée des kilos accumulés lors de mes deux derniers voyages!!!
Merci mon pèse-personnes cheri. Il y a des jours où je t'aime.
Je viens d'y passer un peu plus de deux heures, mais j'ai trouvé. Je vous avais dis que j'avais posé ma question aux français. D'après mes souvenirs, ils ont plus ou moins répondu comme vous, sauf un.
J'ai retrouvé sa réponse. La voici.
"Réponse d'un repenti.
J'ai fréquenté les prostituées au point que je suis incapable de me les souvenirs toutes. Dans le message objet de ce post j'ai relevé une question et une réaction/jugement. La question est qu'est-ce qui pousse un homme à aller voir une prostituée? La réaction est la colère d'une femme envers un comportement qu'elle ne comprend pas et qu'elle désapprouve.
J'apporte un témoignage qui répond à la question: qu'est-ce qui m'a poussé vers les prostituées que je salue et remercie d'ailleurs au passage et à qui j'adresse ma sympathie et mon admiration.
Mes règles personnelles d'éthique en matière de rapport avec les prostituées étaient d'exclure les mineures et les femmes qui me donnaient l'impression de faire ce métier par obligation ou sous l'emprise d'un proxénète. Bien entendu sur ce dernier point j'ai pu parfois me tromper.
Pour ceux/celles dont le sens moral est aiguisé j'ajoute que je suis allé avec des prostituées tout en étant marié avec une très jolie femme.
Je suis allé voir des prostituées parce que j'aime le sexe et les femmes mais que je ne voulais pas autre chose que de l'érotisme et du sexe en dehors de ma relation conjugale. Ma femme était exclusive, moi pas, en tous cas je n'étais pas exclusivement pour des rapports sexuels uniquement avec ma femme. Au tout début de notre relation, nous nous étions connus adolescents, je l'avais trompée avec une autre femme et lui avais avoué immédiatement. Les choses s'étaient compliquées car l'autre femme avait pris notre relation physique pour quelque chose d'amoureux.
Comme mes sentiments étaient pour ma femme j'avais retiré de cette expérience qu'il n'était pas facile d'avoir des relations sexuelles avec une autre femme sans risquer que quelque chose d'autre que le sexe naisse. En même temps j'aimais les femmes et le sexe. Comment expliquer à ma femme que je l'aimais, que j'aimais faire l'amour avec elle plus qu'avec aucune autre tout en assûmant les pulsions sexuelles qui m'attiraient vers des expériences érotiques avec d'autres femmes?
La solution ce sont les prostituées. Avec une prostituée j'étais sûr qu'il n'y aurait aucune ambiguïté possible sur la relation entretenue: le sexe pour le sexe.
Le sexe, l'érotisme sont des mondes que je ressens comme immensément vastes, comme des super autoroutes menant vers un nombre infini de directions. Je me serai menti à moi-même d'affirmer possible l'exploration de ce monde avec une seule femme, même si cette femme était alors l'élue de mon coeur.
Aussi paradoxale que ça puisse paraître plus j'allais voir des prostituées plus je savourais mes rapports sexuels avec ma femme. Je pouvais comparer plus facilement les sensations que me procuraient mes ébats avec elle, sa peau, son toucher, ses gémissements. Je ne sais plus qui disait que le bonheur était affaire de comparaison. L'idée est là.
Méfions-nous des généralisations. Les raisons qui m'ont poussé ne seront jamais suffisantes à expliquer le comportement des hommes qui fréquentent les prostituées. Pour une idée plus précise il existe des statistiques qui donnent une idée sans doute plus proche de la réalité de ces motivations.
En entendant parler de ce lac, je pensais que nous allions au bord du Lac. En fait, nous étions sur le lac.
Le Lac Inle (22km de long sur 11km de large, 1328m d’altitude) est enserré entre de hautes montagnes et possède beaucoup de charme avec ses barques de pêcheurs qui animent la surface jonchée de végétation. Ses bateliers l'ont rendu célèbre: debout sur une jambe à l'arrière de la pirogue, ils la font avancer en entourant l'autre jambe autour de la pagaie. Ils ont mis au point cette curieuse technique, pour éviter la végétation qui pousse sur le lac et pour avoir les 2 mains libres pour manipuler leurs curieux filets en forme de cône.
Le premier jour, trajet d’une heure environ en pirogue motorisée pour atteindre l’endroit où nous avons déjeuné: une ancienne maison Intha aménagée en restaurant traditionnel, avec tables basses et coussins en coton shan.
Les Inthas, peuple lacustre, cultivent aussi des jardins flottants, arrimées à des pieux.
Les terres agricoles appartiennent à l’État qui les loue aux paysans. Les habitants du lac Inle ont trouvé un moyen pour ne pas payer de loyer: ils ont «inventé» les jardins flottants. En fait, il y a sur le lac des plantes flottantes (dont j’ai oublié le nom). Ces plantes sont très denses. Par-dessus ces plantes, les paysans mettent trois couches successives (j’ai aussi oublié l’ordre, désolée) de boue, d’algues, et de déchets des récoltes précédentes. Pour que ces jardins flottants ne dérivent pas, ils les encerclent de bambous. Ces jardins sont ensuite plantés, avec des pommes de terre, des haricots, des fleurs et surtout des tomates.
L’hôtel où nous avons logé se trouvait sur le lac, les jardins de l’hôtel étaient tous flottants. C’était mignon.
Dans l’après-midi, nous avons visité un atelier de tissage de la soie dans le village d’Inpawkhone. J’étais vraiment impressionnée par deux choses:
- le travail minutieux de toutes ces personnes. Tout se fait à la main. Absolument tout. Le traitement du fil, la teinture….
- L’organisation du travail. A l’origine, le tissage était une tradition de ce village. Toutes les femmes tissaient chez elles. Elles se sont alors organisées en coopérative. Elles travaillent toutes ensembles, chacune étant spécialisée dans une tache particulière, et elles ont ouvert un magasin pour vendre leur production aux touristes. Ces femmes incultes arrivent à faire parfaitement bien ce que des gens «instruits» n’arrivent pas à faire!!!
Leurs produits sont magnifiques, et relativement très très bon marché.
Nous avons aussi visité une petite fabrique de «cheroots», le cigare birman. Là par contre, un autre genre de «spectacle»: les hommes jouaient aux cartes, et des petites filles (10/12ans) travaillaient. Elles étaient très habiles et rapides.
Je ne fume pas, je n’ai aucun avis sur la qualité de ces cigares. Un ami les a trouvés bons, une amie a dit qu’ils étaient infects de chez infects!
Ensuite, nous avons assisté à une course de pirogues opposant 2 équipes de 50 rameurs chacune. Ces courses se déroulent habituellement pendant les fêtes du Lac Inle en octobre. Les rameurs en tenue traditionnelle se tenaient en file indienne debout sur les pirogues et ramaient en cadence à une vitesse impressionnante. Nous avons eu droit aussi à des percussions et des danses des gagnants. Quelques personnes de notre groupe, dont mon fils, se sont jointes aux 2 équipes pour une expérience inoubliable. Pas moi, j’ai préféré filmer mon fils entrain d’essayer de ramer avec ses pieds!!!!
Le deuxième jour, nous avons remonté une rivière jusqu’au village de In Dein où nous avons emprunté une allée couverte bordée de part et d’autre d’un millier de pagodons, ensuite, visite du complexe d'Alaung Sitthou et de ces vieux stupas enfouis dans la végétation.
Ce petit village a pour activité principale, la vente de souvenirs et de produits artisanaux aux touristes. De très beaux articles en bois, en métal, des vêtements traditionnels…
Nous avons trouvé des étalages, où les commerçants vendaient des morceaux de bois décorés. Il était évident que ces morceaux de bois étaient anciens, et qu’ils avaient été arrachés à quelques chose. Mais quoi?
Je n’ai pas pu résister, j’en ai acheté 3. Je trouverais à les employer, ou plutôt à les décorer. Ces morceaux de bois, magnifiques, de vraies œuvres d’art, sont vendu à un prix raisonnable (40$ le plus cher).
Dans l’après-midi, visite de la Pagode Phaung Daw OO, le principal sanctuaire du lac et du «monastère des chats sauteurs» qui abrite surtout une superbe collection de statues de bouddhas Shans.
Là, nous avons compris d’où venaient ces morceaux de bois. Une vraie honte. Nous avons alors réalisé que nous avions été les complices involontaires d’un crime.
Cette pagode abrite des statues de bouddha, mais chaque statut est disposée dans un meuble, une sorte de vitrine en bois, toute décorée et recouverte de feuilles d’or. Les villageois les cassaient pour en vendre les fragments aux touristes. C’est désolant!!!
Il paraît que des occidentaux en avaient pillé un très grand nombre. Profitant de la crédulité des villageois, ils avaient «offert» de leur échanger leurs anciennes vitrines contre des nouvelles. C’est ainsi qu’un très grand nombre a trouvé le chemin des magasins des antiquaires.
Ce monastère abrite des chats dressés. Je n’avais jamais vu cela auparavant: des chats exécutant des numéros de saut!
Le Lac Inle a été la dernière étape de notre voyage. Et pour moi, la plus belle et la plus intéressante.
P.S. Toutes les photos (sauf bien-sûr la carte postale) sont de moi.
Samedi soir, mes deux hommes et moi sommes allés voir Michel Boujenah
au Théâtre Municipal.
Ne me demandez pas si c’était bien, je ne peux être objective lorsqu’il s’agit de Michel Boujenah. J’aiiiiiime.
C’est la troisième fois que je le vois.
La première fois, c’était lorsque j’étais étudiante à Paris (je sais, c’était le siècle dernier).
La deuxième fois, c’était à Tunis. Michel était venu pour le tournage du film "Le nombril du monde"
d’Ariel Zeitoun.
Une amie, technicienne du cinéma, qui travaillait sur ce film, m’avait emmenée avec elle sur le plateau de tournage. Michel y était magnifique, un grand professionnel.
Lors de sa présence à Tunis, Michel avait joué son spectacle « Les Magnifiques ». C’était admirable. Bien que je voyais ce même spectacle pour la deuxième fois, j’avais adoré.
Surtout que Michel me replonge dans l’ambiance juive tunisienne que j’avais beaucoup fréquenté à Paris. J’ai connu les Simone Boutboul, les Guigui, les Mimouni…
Samedi, j’ai revu son spectacle « Les Magnifiques-20 ans après ». J’avais déjà vu ce spectacle en DVD. Mais j’ai adoré la présence de Michel, son sens de l’humour, ses réparties, ses improvisations….
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