C'est déjà la nuit, les journées d'hiver sont trop courtes. Je fais mes dernières prières, je vais demander à Dieu de me sortir de là, que je puisse retourner en ville.Dieu est le seul vrai ami sur lequel je peux compter. Quand je Lui parle, je le fais avec les mots du cœur, arabes, français, ou même muets. Je sais qu'Il m'écoute et me comprend. Ici on croit que pour s'adresser à Dieu, on doit obligatoirement le faire en arabe. Pourtant, ma grand-mère prie en kabyle, elle a appris quelques sourates du Coran dont elle ne connait pas bien le sens, et quand elle lève ses mains vers le ciel, elle parle sa langue. Je fais pareil, je Lui dis les mots comme je les sens. Une fois, une copine m'a passé un livre de "doaa", des invocations que l'on doit apprendre par cœur, telles quelles, pour être sûr de voir ses prières se réaliser. J'ai essayé, mais à chaque fois, les mots en arabe classique se mêlent dans ma tête et j'en oublie l'objet de ma prière. Alors, désespérée, je reprends ma demande, en dialecte, ou même en français. Je me sens tellement plus proche de Dieu quand je Lui parle sans contrainte de langue. On ne doit pas rechercher ses mots pour parler à Dieu. Il connait nos pensées profondes et nues, avant que les mots ne les habillent.
On croit que Dieu est comme ces professeurs mégalos qui aiment à retrouver uniquement leurs propres mots dans les copies de leurs élèves. Je leur dis: "Dieu est plus intelligent que ça!", on me crie: "Astaghfir Allah! Demande pardon, c'est évident, tu n'as pas à le dire, Allah est plus qu'intelligent;" Moi je poursuis: "Eh bien oui, Dieu est plus qu'intelligent, donc Il comprend ce que je veux dire, et je n'ai pas besoin d'antisèches pour Lui parler." Ça les met très mal à l'aise, surtout quand je rajoute que Dieu a sûrement le sens de l'humour, sinon Il n'aurait pas crée le rire. C'est comme ça, j'en suis sûre que Dieu, en plus de ce qu'Il est qu'on ne perçoit pas, est tout ce qu'il y a de meilleur en nous.
J'ai fini mes prières de la nuit, je peux espérer rêver pendant mon sommeil.
Il s'agit d'une liste des 100 livres les plus lus par les français. Le jeu consiste à cocher ceux qu'on a lu.
Ceux que je n'ai pas lu sont en rose.
Issue d'un sondage réalisé sur 2 000 personnes en 2004, cette liste nous parle des livres qui ont marqué les français.
Y-a-t-il une liste des 100 livres les plus lus par les Tunisiens?
Malheureusement, je ne le pense pas.
Comme l'a constaté Chemin du bonheur, "dans
cette liste figurent beaucoup de livres d'enfants : la comtesse de
Ségur, le club des cinq d'Enyd Byton, Jules Vernes, le petit prince, et
surtout des livres dits "classiques" que les professeurs et les
instituteurs donnent à lire aux élèves pour tenter de leur inculquer un
minimum de culture. Heureusement, car sinon qui lirait Voltaire, Boris
Vian ou Martin du Gard aujourd'hui."
Je reprends aussi un autre paragraphe écrit par Chemin du Bonheur, parce que, comme je le lui avais dit en commentaire sur son propre blog, j'aurais pu écrire ce paragraphe:
"Je crois que je pourrais me
passer de beaucoup de choses sauf de livres. Je ne saurai dire combien
de dizaines de livres m'attendent sur les rayons de mes bibliothèques
surchargées, et c'est un plaisir infini d'imaginer toute cette culture
qui m'attend. (...)
Mais
que serait notre vie sans les livres ?
Lorsque que quelqu'un me dit : "je n'ai pas le temps de lire" ! J'entends "je n'ai pas le temps de vivre"!"
C'est exactement ce que je pense. Et j'espère que mes enfants suivront cette même voie.
Adolescente, je disais que le critère le plus important pour décrire l'homme idéal est qu'il aime la lecture. Cela m'était égal qu'il ait les yeux bleus, verts, noirs ou marrons, cela m'était égal qu'il soit blond, brun ou roux... tout ce qui m'intéressait était qu'il aime la lecture.
LISTE DES 100 LIVRES LES PLUS LUS PAR LES FRANÇAIS
1 La Bible
2 Les misérables de Victor Hugo 3 Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry 4 Germinal d’Emile Zola 5 Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien 6 Le rouge et le noir de Stendhal 7 Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier 8 Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne 9 Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody 10 Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas 11 La gloire de mon père de Marcel Pagnol 12 Le journal d’Anne Frank d’Anne Frank 13 La bicyclette bleue de Régine Deforges 14 La nuit des temps de René Barjavel 15 Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc Cullough 16 Dix petits nègres d’Agatha Christie 17 Sans famille d’Hector Malot 18 Les albums de Tintin de Hergé 19 Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell 20 L’assommoir d’Emile Zola 21 Jane Eyre de Charlotte Brontë 22 Dictionnaires Petit Robert, Larousse, etc 23 Au nom de tous les miens de Martin Gray 24 Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas 25 La cité de la joie de Dominique Lapierre 26 Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley 27 La peste d’Albert Camus 28 Dune de Frank Herbert 29 L’herbe bleue Anonyme 30
L'étranger d'Albert Camus
31 L’écume des jours de Boris Vian 32 Paroles de Jacques Prévert 33 L’alchimiste de Paulo Coelho 34 Les fables de Jean de La Fontaine 35 Le parfum de Patrick Süskind 36 Les fleurs du mal de Charles Baudelaire 37 Vipère au poing d’Hervé Bazin 38 Belle du seigneur d’Albert Cohen 39 Le lion de Joseph Kessel 40 Huis clos de Jean-Paul Sartre 41 Candide de Voltaire 42 Antigone de Jean Anouilh 43 Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet 44 Premier de cordée de Roger Frison-Roche 45 Si c’est un homme de Primo Levi 46 Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur 47 Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne 48 Les fourmis de Bernard Werber 49 La condition humaine d’André Malraux 50 Les Rougon-Macquart d’Emile Zola 51 Les rois maudits de Maurice Druon 52 Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand 53 Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë 54 Madame Bovary de Gustave Flaubert 55 Les raisins de la colère de John Steinbeck 56 Le château de ma mère de Marcel Pagnol 57 Voyage au centre de la Terre de Jules Verne 58 La mère de Pearl Buck 59 Le pull-over rouge de Gilles Perrault 60 Mémoires de guerre de Charles de Gaulle 61 Des grives aux loups de Claude Michelet 62 Le fléau de Stephen King 63 Nana d’Emile Zola 64 Les petites filles modèles de la comtesse de Ségur 65 Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway 66 Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez 67 Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt 68 Robinson Crusoé de Daniel Defoe 69 L’île mystérieuse de Jules Verne 70 La chartreuse de Parme de Stendhal 71 1984 de George Orwell 72 Croc-Blanc de Jack London 73 Regain de Jean Giono 74 Notre-Dame de Paris de Victor Hugo 75 Et si c’était vrai de Marc Levy 76 Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline 77 Racines d’Alex Haley 78 Le père Goriot d’Honoré de Balzac 79 Au bonheur des dames d’Emile Zola 80 La terre d’Emile Zola 81 La nausée de Jean-Paul Sartre 82 Fondation d’Isaac Asimov 83 Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway 84 Louisiane de Maurice Denuzière 85 Bonjour tristesse de Françoise Sagan 86 Le club des cinq d’Enid Blyton 87 Vent d’est, vent d’ouest de Pearl Buck 88 Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir 89 Les cavaliers de Joseph Kessel 90 Jalna de Mazo de la Roche 91 J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian 92 Bel-Ami de Guy de Maupassant 93 Un sac de billes de Joseph Joffo 94 Le pavillon des cancéreux d’Alexandre Soljenitsyne 95 Le désert des Tartares de Dino Buzzati 96 Les enfants de la terre de Jean M. Auel tous les tomes 97 La 25e heure de Virgil Gheorghiu 98 La case de l’oncle Tom de H. Beecher-Stowe 99 Les Thibault de Roger Martin du Gard 100 Le silence de la mer de Vercors
Il y a 3 ou 4 livres que je vais lire bientôt, et qui ne seront bientôt plus en rose.
Par rapport à nous, Tunisiens, dans cette liste il manque tous les livres écrits par des auteurs arabes (qu'ils soient arabophones ou francophones), tels Naguib Mahfouz, Taha Hsine, Mouloud Feraoun, Kateb Yacine, Taoufik Al Hakim, Georges Zaydan, Michael Nouaima, Amine Maalouf... Et bien-sûr, en tête de liste, il faudrait mettre Le Coran à la place de La bible.
A votre tour, quels sont les livres que vous avez déjà lus et ceux que vous n'avez pas lu?
P.S.: Si vous n'avez pas de blog et que vous voulez "jouer", je vous offre l'hospitalité avec grand plaisir. Vous pouvez profiter de l'espace "commentaire" pour soumettre votre propre liste. Comme il n'est pas possible d'utiliser la couleur, vous pouvez par exemple mettre juste les livres que vous avez lu. Ou trouver une autre astuce.
Lors de notre dernière réunion du Club de lecture, une journaliste était présente. Son rédacteur en chef avait estimé que l'idée du club était très bonne et qu'elle pourrait peut-être inspirer d'autres amoureux de la lecture qui créeraient peut-être aussi d'autres clubs.
Voici l'article paru le 29/11/2009 dans le journal essabah, mais quelques remarques au préalable:
- La journaliste s'est trompée en recopiant le titre du livre, qui est bien "شطح المدين" et non pas " مسح المدين
- La journaliste a aussi emmêlé les prénoms, les professions et les interventions. Pas grave, cela ne change rien au contenu.
- Elle n’a pas, non plus, rendu justice au livre de Gamal Ghitany en ne rapportant
pas tous les propos tenus lors de la réunion. Il est vrai que le but de
l’article est de parler du groupe plutôt que du livre, mais… elle l’a
fait. Elle aurait du donc bien le faire.
Cliquez pour agrandir et lire:
Le livre dont nous avons discuté était donc, comme prévu, "Les délires de la ville" de Gamal Ghitany, ou شطح المدينة dans son titre original.
Une nuit - j'avais six ans -, j'étais dans mon lit, bien au chaud et en paix, dans un agréable demi-sommeil; dans ma tête voletaient de tendres rêves d'enfant avec leur cortège de gentilles fées. Soudain, je sentis quelque chose s'agiter sous mes draps, cela ressemblait à une énorme main, froide et rude, qui palpait mon corps, comme pour y chercher je ne sais quoi. Presque simultanément, une autre main, tout aussi froide et rude, s'abattit sur ma bouche, m'empêchant de crier.
On me porta jusqu'à la salle de bain. Je ne sais pas combien ils étaient et je ne me souviens pas de leurs visages ne si c'étaient des hommes ou des femmes. Le monde me semblait enveloppé dans un brouillard opaque qui me voilait la vue. Peut-être m'avait-on recouvert les yeux. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'avais peur, qu'ils étaient nombreux et qu'une poigne de fer saisit mes mains, mes bras et mes cuisses: je ne pouvais plus résister ni même bouger. Je me rappelle aussi du carrelage froid de la salle de bain sous mon corps nu. Le bourdonnement de voix inconnues était coupé de temps en temps par un bruit raclant et métallique semblable à celui que produit le boucher lorsqu'il agite son couteau avant de procéder au sacrifice d'un mouton pour l'Eid.
Mon sang se glaça dans mes veines. Je pensais que des bandits étaient entrés dans ma chambre et m'avaient kidnappée dans mon lit. Ils allaient maintenant me couper la gorge, parce que c'était toujours ce qui arrivait aux petites filles désobéissantes comme moi dans les histoires que ma grand-mère aimait à me raconter.
Je tendis l'oreille pour tenter d'identifier ce bruit raclant et métallique. Il s'arrêta, et mon cœur cessa de battre. Je ne voyais rien et j'avais l'impression que même ma respiration s'était arrêtée. Pourtant, j'imaginais que la chose métallique qui causait le bruit raclant se rapprochait de moi. Elle ne s'approchait pas de mon cou, comme je m'y attendais, mais d'une autre partie de mon corps. Elle cherchait dans la région de mon bas-ventre quelque chose de caché entre mes cuisses. C'est à ce moment que je réalisais que mes cuisses avaient été écartées au maximum et qu'elles étaient tenues par des doigts en fer qui ne relâchaient pas leur emprise. Je sentais le couteau ou la lame se diriger directement vers mon cou. Et tout d'un coup, l'objet de métal affuté plongea entre mes cuisses et coupa une partie de la chair de mon corps. Malgré la main plaquée sur ma bouche, je hurlais car ce n'était pas une simple douleur, mais une flamme dévorante qui transperçait mon corps tout entier. L'instant d'après, je vis que mes hanches baignaient dans une mare de sang.
Je ne savais pas ce qu'ils m'avaient coupé, et je ne voulais pas le savoir. Je pleurais et appelais ma mère à mon secours. A ma grande horreur, je la découvris à mes côtés. C'était bien elle, je ne me trompais pas, en chair et en os, au milieu de tous ces étrangers, leur parlant et leur souriant, comme s'ils n'avaient pas essayé d'assassiner sa fille quelques instants auparavant.
Ils me portèrent jusqu'à mon lit. Je les vis s'emparer de ma sœur, de deux ans plus jeune que moi, tout comme ils l'avaient fait avec moi. Je hurlais de toutes mes forces. Non! non! Je voyais le visage de ma sœur tenu entre des mains énormes et rudes. Elle était pâle comme la mort et son regard aux grands yeux noirs croisa le mien l'espace d'une seconde. Jamais je n'oublierai la terreur qui s'y reflétait. Puis on la porta vers la salle de bains que je venais de quitter... Le regard que nous échangeâmes semblait vouloir dire: "Maintenant, nous savons ce que c'est. Nous savons quelle est notre tragédie. C'est d'être nées d'une espèce spéciale, le sexe féminin. Notre destin est de toucher à la plus profonde des misères et de voir notre corps mutilé par des mains froides, insensibles et cruelles."
Ma famille n'était pas de celles qui, en Égypte, n'ont reçu aucune instruction. Au contraire,mes parents avaient eu la chance, tous les deux, de jouir de ce que l'on pouvait considérer à l'époque comme une très bonne formation. Mon père avait fait des études universitaires et avait été promu cette année-là (1937) inspecteur général de l'éducation pour la province de Menoufia dans la région du delta au nord du Caire. Ma mère avait fréquenté des écoles françaises, poussée par son père qui était directeur général des services du recrutement de l'armée. Malgré tout, l'excision des filles était très répandue, et une fille ne pouvait échapper à l'amputation de son clitoris, que sa famille vive à la campagne ou en ville. Lorsque je retournai à l'école après l'intervention, je parlai à mes camarades et à mes amies de ce qui m'était arrivé, et je découvris que toutes, sans exception, étaient passées par le même supplice, quelle que soit leur origine sociale (classe supérieure, moyenne ou inférieure).
Dans les familles de paysans pauvres, toutes les filles sont excisées, comme je pus le constater dans la famille que j'ai à Kafr Tahla. Cette coutume est encore très répandue dans les villages et même dans les villes, où bien des familles estiment que c'est une nécessité. Toutefois, la généralisation de l'instruction et une plus grande compréhension de la part des parents font que, de plus en plus, ils renoncent à faire exciser leurs filles.
Le souvenir de l'excision me poursuivit pendant longtemps comme un cauchemar. Un sentiment d'insécurité s'était emparé de moi, je redoutais l'inconnu qui me guettais à chaque pas que je ferais dans la vie. Je ne savais même pas si ma mère et mon père, ou m grand-mère, ou les personnes qui m'entouraient ne me réservaient pas d'autres surprises. Depuis le jour où j'avais ouvert les yeux, la société m'avait fait sentir que j'étais une fille et m'avait enseigné que le mot bint (fille) était presque toujours accompagné d'un froncement de sourcils.
J'atteignis l'âge adulte et je devins médecin en 1955, mais je ne pouvais effacer de ma mémoire l'incident douloureux qui avait mis fin abruptement à mon enfance et m'a encore longtemps empêchée,lorsque je fus mariée, de jouir pleinement de ma sexualité et de la vie, ce qui n'est possible qu'à ceux qui possèdent un équilibre psychologique satisfaisant. J'ai été longtemps hantée par ce genre de cauchemars, surtout lorsque j'exerçais ma profession dans les régions rurales. Il m'arrivait fréquemment de soigner des jeunes filles qui nécessitaient des soins à domicile, souffrant de saignements abondants après une excision. Plus d'une a payé de sa vie la façon inhumaine et primitive dont était effectuée l'opération, déjà barbare en soi. D'autres souffraient d'infections graves ou chroniques, parfois pour le restant de leurs jours. La plupart d'entre elles, sinon toutes, étaient exposées plus tard à des déformations sexuelles ou psychologiques résultant de cette expérience.
J'ai également eu affaire à des femmes venant de différents pays arabes, entre autres des Soudanaises. J'ai été horrifiée en constatant qu'une fille soudanaise est soumise à une opération beaucoup plus cruelle que celle pratiquée en Égypte. Ici, on effectue l'ablation, d'ordinaire non complète, du clitoris. Au Soudan, on enlève tous les organes génitaux externes, c'est-à-dire le clitoris, les deux lèvres extérieures (labia majora) et les deux lèvres intérieures (labia minora). Puis on recoud la plaie. L'ouverture extérieure du vagin est la seule partie que l'on laisse intacte, non sans s'être assuré que, lorsqu'on ferme la plaie, quelques points de suture supplémentaires rétrécissent l'orifice. En conséquence, lors de la nuit de noces, il faut agrandir cet orifice à une extrémité ou aux deux au moyen d'un scalpel ou d'un rasoir afin de permettre la pénétration de l'organe mâle. Si une soudanaise divorce, l'ouverture extérieure est rétrécie à nouveau de façon à ce quelle ne puisse pas avoir de relations sexuelles. Si elle se remarie, on réagrandit l'ouverture.
En écoutant les femmes m'expliquer ce qui se passe lors d'une excision au Soudan, je sentais la colère et la révolte monter en moi. Ces sentiments s'accrurent encore lorsqu'en me rendant au Soudan en 1969, je découvris que cette forme d'excision était toujours aussi répandue, que ce soit dans les régions rurales, dans les villages ou dans les villes.
Malgré mon instruction et mes études de médecine, je n'étais pas capable, à cette époque, de comprendre pourquoi les filles étaient soumises à cette tradition barbare. Je ne cessais de me demander: "pourquoi?" Je ne trouvais jamais de réponse à cette question qui m'obsédait de plus en plus, pas plus qu'aux interrogations qui torturaient mon esprit le jour où ma sœur et moi avions été excisées.
La face cachée d'Ève - Les femmes dans le monde arabe - Naoual el Saadaoui.
Une des membres avait amené avec elle une amie française. C’était intéressant, elle participait aux discussions sans avoir lu les livres, et elle donnait un point de vue différent.
Cela s’est fait sans concertation aucune, mais nous avons beaucoup parlé femmes lors de cette séance. Un pur hasard. Plusieurs des livres parlaient de la femme.
Un autre hasard heureux, à l’occasion de la discussion à propos du livre Ulysse from Bagdad, nous avons parlé de l’Irak, et une des membres présente est mariée à un irakien!
Nous avons choisi les livres à lire pour les prochaines réunions:
- le 08/12/2009: Nos silences de Wahiba Khiari, et cela en présence de l’auteur qui a gentiment accepté notre invitation.
Pour le 24/11/2009: Les délires de la ville de Gamal Ghitany, prévu initialement pour le 17/11/2009, mais repoussé d’une semaine parce qu’il a été difficile pour certains de se le procurer à temps.
Je vous en avais déjà parlé succinctement, des amis facebookiens et moi avons crée un club de lecture. Nous nous réunissons 2 fois par mois pour parler livres, auteurs… et échanger nos idées et impressions.
Lors de notre dernière réunion, et comme nous l’avions convenu, chacun des membres présents a présenté un livre et en a lu un extrait.
Je n'en ai jamais entendu parler et je ne connais pas du tout l'auteur. J'espère que cela sera une belle découverte, bien que je commence à paniquer vu les commentaires que j'ai trouvé sur le net à propos de ce livre.
Cette semaine va être riche en évènements culturels.
Avant hier soir, j’avais beaucoup de travail, donc j’ai du rester au bureau assez tard.
Mais depuis hier, les réjouissances ont commencées.
Hier, mardi, première réunion «constitutive» du club de lecture que quelques facebookeurs et moi avons formé. J’espère que cela sera intéressant et nous permettra, non seulement de lire, ce que je fais déjà, mais surtout de parler livres, auteurs… Et nous enrichir au contact les uns des autres.
Ce soir, mercredi, comme très souvent les mercredis, ciné club à l’AfricArt. La semaine dernière, j’y étais pour le premier film de la saison "Le temps qui reste" du cinéaste palestinien Elia Suleiman. Ce soir, c’est pour voir le film "La guerre du golfe et aprés, il s’agit d’un film collectif groupant cinq cinéastes arabes.
Demain soir, jeudi, cela sera au tour du théâtre avec la pièce "Hobb Story...ouvrir ici" qui paraît-il est une belle pièce.
Et enfin, vendredi, je vais clôturer ma semaine culturelle avec le vernissage de l’exposition du peintre Mourad Chaâba «Harmonie» qui se tiendra à la Galerie El Borj à La Marsa. J’attends cette expo avec impatience, les tableaux me paraissent magnifiques. J’essayerais de prendre des photos et de vous les montrer.
Mon mari et moi étions invités chez des amis. J'ai emprunté un livre "Cinéma Tunisien Nouveau - Parcours autres" de Sonia Chamkhi. Et j'ai commencé à le lire...
Problème, je n'ai pas pu dormir avant 6 heure du matin.
J'ai arrêté à plusieurs reprises, mais rien à faire, à chaque fois je rallumais et je continuais à lire....
Et j'ai une envie folle depuis: j'ai envie de revoir certains vieux films tunisiens, en particulier "L'homme de cendres"
"Séduire dans une fête consiste à réduire les distances. Il faut parvenir à gagner du terrain, centimètre par centimètre, sans que cela se remarque trop. Si vous voyez une fille qui vous plaît, il faut s'en approcher (à 2 mètres). Si elle vous plaît toujours à cette distance, vous vous mettez à lui parler (à 1 mètre). Si elle sourit à vos balivernes, vous l'inviter à danser ou à boire un verre (à 50 centimètres). Vous vous asseyez ensuite à ses cotés (à 30 centimètres). Dès que ses yeux brilleront il faudra soigneusement ranger une mèche de ses cheveux derrière son oreille (à 15 centimètres). Si elle se laisse recoiffer, parlez-lui d'un peu plus près (à 8 centimètres). Si elle respire plus fort, collez vos lèvres sur les siennes (à 0 centimètre). Le but de toute cette stratégie est évidemment d'obtenir une distance négative due à la pénétration d'un corps étranger à l'intérieur de cette personne (à environ moins 12 centimètres en moyenne nationale)."
Les commentaires récents