Une prière. Une prière commune à un grand nombre de femmes je pense. Non?
Une prière si banale, mais si importante.
Joséphine raccrocha et tituba jusqu'au balcon. Elle avait pris l'habitude de s'y réfugier. Du balcon, elle contemplait les étoiles. Elle interprétait un scintillement, un passage d'étoile filante comme un signe qu'elle était écoutée, que le ciel veillait sur elle. Ce soir-là, elle s'agenouilla sur le béton, joignit les mains et, levant les yeux au ciel, elle récita une prière:
"Étoiles, s'il vous plait, faites que je ne sois plus seule, faites que je ne sois plus pauvre, faites que je ne sois plus harcelée. Je suis lasse, si lasse... Étoiles, on ne fait rien de bien toute seule et je suis si seule. Donnez-moi la paix et la force intérieure, donnez-moi aussi celui que j'attends en secret. Qu'il soit grand ou petit, riche ou pauvre, beau ou laid, jeune ou vieux, ça m'est égal. Donnez-moi un homme qui m'aimera et que j'aimerai. S'il est triste, je le ferai rire, s'il doute, je le rassurerai, s'il se bat, je serai à ses cotés. Je ne vous demande pas l'impossible, je vous demande un homme, tout simplement, parce que voyez-vous, étoiles, l'amour, c'est la plus grande des richesses... L'amour qu'on donne et qu'on reçoit. Et de cette richesse-là, je ne peux me passer..."
Elle inclina la tête vers le sol en béton et se laissa aller en une infinie prière.
J'ai enfin terminé ce livre. J'y ai passé toute la nuit hier, et ce matin, vers 6h, je l'avais enfin terminé.
J'ai aimé ce livre. Je ne pourrais pas dire que c'est de la très "grande" littérature, mais il m'a interpelée.
Il raconte des femmes. Des femmes différentes. Des belles, des putes, des méchantes, des serviables, des mamans, des ingrates, des menteuses, des sincères...
Ce que j'ai aimé, mais comme dirait Jacob, c'est mon coté "la petite maison dans la prairie", est que celle qui est vraiment sincère avec elle-même et avec les autres, celle qui ne trompe personne, celle qui agit en fonction de ses principes... est celle qui à long terme fini toujours par être la plus heureuse, par accomplir ses rêves, par vivre la vie à laquelle elle aspire.
Un peu gnan gnan?
Oui, peut-être. Mais pourquoi pas de temps en temps?
Et puis, j'ai aimé un autre aspect du livre. L'héroïne écrit un livre. Or depuis quelques mois, je fais partie d'un atelier d'écriture (devenir romancière, mon rêve!), nous apprenons à écrire, et ce livre m'a un peu plongée dans cette atmosphère d'écriture. Peut-être est-il quelque part un encouragement. Écrire. Écrire un livre!
أثارت فتوى تحرم التجرد
كليا من الملابس خلال المعاشرة الزوجية جدلا بين عدد من اساتذة الشريعة في
مصر، فقد افتى الشيخ رشاد حسن خليل عميد كلية الشرعية والقانون السابق بان
"التجرد من الملابس اثناء المعاشرة الزوجية يبطل عقد الزواج".بينما اعتبر الشيخ عبدالله مجاور امين لجنة
الفتوى في الازهر ان "النظر الى الجسد مستحب باستثناء الفرج" ومن ثم اوصى
بان "يستترا برداء او غطاء". أما الدكتورة سعاد صالح مديرة كلية الدراسات
الاسلامية للبنات في جامعة الازهر، فترى انه "يجوز شرعا للزوجين القيام بكل
ما يؤدي الى التقريب والتحبيب بينهما" ومن ثم فان التجرد من الملابس لا
يبطل الزواج. الا انها اعتبرت ان "تعري الزوجين بصورة تامة من غير ملابس
غير مستحب وفقا للادب والارشاد النبوي ولكن هذا لا يعني التحريم".
من جانبه انتقد عبد المعطي عضو مركز الدراسات الاسلامية بشدة هذه الفتوى
وقال "لا يوجد فعل محرم بين الزوجين اثناء المعاشرة في الجماع الا الوطء في
الدبر"، واكد عدم وجود اي نص شرعي يحرم التجرد كليا من الملابس او النظر
الى اي عضو في جسم الشريك خلال المعاشرة الزوجية.
J'adore. J'adoooooooooooooooooore. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Bien que...
J'appelle cela du n'importe quoi. Franchement!
J'explique aux non-arabophones.
Cet article nous informe qu'il existe, en Égypte, un débat à propos de la nudité des époux lors des rapports sexuels.
Le sheikh Rashad Hassan Khalil,
Doyen de la Faculté de droit et de la légalité, a sortit une fatwa d'après laquelle la nudité des époux lors des rapports sexuels annule le contrat de mariage. (Oui, vous avez bien compris, d'après lui, les époux devraient rester habillés pour faire l'amour, sous peine de nullité de leur mariage!!!)
D'après le cheikh Abdullah, de la commission des Fatwas d'Al-Azhar, regarder la nudité du conjoint est permise, à l'exception du vagin, et que donc il valait mieux se couvrir, à l'aide d'un drap ou d'une couverture.
Quant au docteur Souad Saleh, directrice de la faculté d'études islamiques pour les filles de l'Université d'Al-Azhar, elle pense que les époux devraient pouvoir faire tout ce qui pourrait favoriser le rapprochement et l'amour entre eux, bien qu'il serait préférable de s'abstenir de se déshabiller intégralement, conformément à la morale et aux conseils du prophète. Mais que de toute façon, la nudité n'est pas une cause de nullité du mariage.
Pour sa part, Abdul Muti,
membre du Centre d'études islamiques, a critiqué fermement cette fatwa, et a assuré qu'à part les relations anales, il n'y a aucun interdit entre les époux.
Personnellement, j'ai apprécié les commentaires à cet article. A une ou deux exceptions, tous les commentateurs se sont élevés contre cette fatwa, et contre toutes les fatwas du genre.
J'ai apprécié le fait que certains ont reproché à ces cheikhs de se mêler de ce genre de sujets, et de laisser de coté les vrais problèmes de société auxquels il faudrait vraiment essayer de trouver des solutions.
J'ai apprécié les commentaires qui ont reproché à ces cheikhs de donner une mauvaise image de l'islam.
Enfin!
Enfin des gens qui réfléchissent. Enfin des gens qui ne sont pas là à accepter toutes les fatwas sans réagir.
Je me demande si j'avais moi-même publié cet article en le critiquant, certains ne m'auraient pas accusée de dire du mal de l'islam ou d'être une mécréante.
Franchement, c'est dommage. Vraiment dommage. Pourquoi mêler l'islam à tout et à n'importe quoi?
Pourquoi, comme l'ont si bien dit les commentateurs, ces cheikhs ne s'occupent pas de problèmes plus épineux et plus urgents? Pourquoi par exemple ne disent-ils pas que l'excision est une pratique antérieure à l'islam, et que nulle part l'islam ne la recommande?
Pourquoi ne nous sortent-ils pas une fatwa interdisant justement l'excision?
Pourquoi ne prononcent-ils pas des fatwas qui pourraient rendre service aux sociétés, aux familles...?
C'est vraiment dommage.
On dirait que certains n'ont d'autre but que de ridiculiser l'islam.
Rabbi yahdihom.
P.S.: Cet article date du 08/06/06 , mais je ne l'ai découvert qu'hier.
C'est une recette que m'avait apprise une copine l'été dernier.
Un dimanche midi, des amis avaient débarqué à l'improviste, et je commençais à paniquer un peu. Une amie était entrée dans ma cuisine et m'avait demandé si j'avais des œufs, du fromage, du thon et des olives noires. Et voila. Ce jour-la, j'avais appris à faire une tarte au thon.
Mais comme d'habitude, j'ai un peu changé la recette, je mets beaucoup moins d'œufs, et j'utilise de la ricotta, cela fait un peu moins "omelette".
Pour une tarte de 12 personnes:
- de la pâte brisée (hier, j'ai utilisé une nouvelle pâte brisée que j'ai achetée. Malheureusement, je n'ai pas gardé l'emballage, je ne peux donc vous indiquer la marque. Elle était très bonne, différente de celle que j'utilise habituellement. Elle était un peu feuilletée).
Étaler la pâte dans le moule. A l'aide d'une fourchette, faire des trous. La mettre au four et la faire pré-cuire (cette fois-ci, j'ai légèrement brulé les bords, je n'avais pas entendu le four sonner!).
Faire égoutter le thon rouge pour enlever toute l'huile.
Dans un bol, mélanger la ricotta, le gruyère râpé, le cheddar coupé en petits dés et les 2 œufs.
Ensuite ajouter les olives noires (ne pas les mettre au début, sinon le mélange deviendrait gris) et le thon égoutté. Ne pas l'émietter, il s'effritera assez tout seul.
En cas de besoin, ajouter un peu de lait (la quantité dépend de la consistance de la ricotta, qui peut être plus ou moins liquide). Je n'ai pas ajouté de sel, tous les ingrédients étant déjà assez salés.
Verser dans le fond de tarte:
Comme il me restait un peu de pâte, j'ai décoré avec.
Mettre au four, à température moyenne.
Démouler, et c'est prêt!
Cette tarte était bien meilleure le jour même. Le lendemain, elle était moins savoureuse. Le gout du thon s'est un peu perdu.
Hier soir, j'ai rencontré deux enseignantes de ma fille, celle d'anglais et celle de français. Elle m'ont submergée de compliments concernant ma Poupée. Il parait qu'elle est:
- une élève modèle (elles l'avaient déjà écrit dans on livret scolaire)
- une élève travailleuse
- une élève qui ne bavarde jamais en classe
- une élève studieuse
- une élève qui parle toujours à bon escient
- une élève qui sera sûrement aimée par tous ses professeurs
- une élève respectueuse de ses camarades, de ses enseignants et des règles
Elles ont conclu qu'elle était un vrai rayon de soleil!
J'étais presque gênée. Et par superstition, je commençais à craindre le mauvais œil (je suis tunisienne ne l'oubliez pas!)
Cela m'a rappelé mon fils. Ah mon fils! Combien de remontrances de la part de ses enseignants? Combien de fois ai-je été convoquée pour m'entendre dire qu'il ne travaille pas, surtout qu'il ne veut pas travailler alors qu'il a une intelligence extraordinaire? Combien de fois ai-je piqué des crises en lisant les appréciations de ses profs sur ses bulletins: Élève très intelligent. Travail insuffisant. Peut mieux faire? Il est vrai qu'il n'a jamais redoublé, mais il faut le pousser, hurler, menacer... pour qu'il travail un peu, juste le strict nécessaire.
J'ai même été convoquée deux fois chez le directeur à cause de son travail et son bavardage en classe. Il est vrai que c'était l'époque où il était encore à l'école primaire, mais... A l'époque, il y avait le permis à points, et lorsque tous les points étaient supprimés, l'élève était convoqué chez le directeur en présence de ses parents.
Pendant des années, je paniquais lorsqu'un de ses enseignants demandait à me voir. En effet, j'y allais, je me faisais engueuler et je rentrais.
Hier, quel bonheur! Je ne savais même plus comment réagir. Les compliments pleuvaient. Et elle... Un sourire radieux sur le visage: "tu as entendu maman, elles ont dit un rayon de soleil. Suis-je aussi ton rayon de soleil?"
Cette fois-ci, l'exposition concerne 4 artistes: les peintres Bessma Haddaoui, Mourad Harbaoui, Mejid Ben Hamida et le sculpteur Sahbi Chtioui.
Comme d'habitude, le vernissage était très bien organisé, il faut dire que la BIAT sait bien faire les choses. Le traiteur était aussi excellent, ce qui est bien agréable, admirer une belle expo et bien manger... Plaisir des yeux et plaisir du palais.
Il y avait quand même un petit hic: pas assez de lumière. Vraiment pas assez de lumière, surtout pour prendre des photos. Le sculpteur était d'ailleurs un peu fâché parce que certaines de ses sculptures n'étaient pas assez éclairées.
L'autre petit hic est le catalogue de l'expo. La conception est bonne, mais les photos... Les couleurs des photos et les couleurs des tableaux sont plutôt différentes, et c'est bien dommage.
Le tableau que j'ai le plus aimé est "TRANSE" de Besma Haddaoui. Il s'agit d'une toile musicale. Oui, vous avez bien lu: une toile musicale. L'artiste a concocté une bande son à écouter en regardant le tableau. Et ça marche. Promis. En écoutant la musique, on découvre encore plus de sens à ce tableau. Allez-y, vous verrez par vous même.
Voici un scan de ce tableau. Il était trop grand (360 X 210), je ne pouvais le prendre en photo.
(cliquez sur les photos pour les agrandir)
J'ai pu par contre prendre ces photos.
Dans ses tableaux, Bessma Haddaoui nous raconte des femmes. Des princesses, des esclaves, des séductrices, des vieilles, des jeunes... par ailleurs, on remarque des derviches tourneurs, des poissons, un kanoun et bkhour...
J'ai aussi beaucoup aimé les tableaux de Méjid Ben Hamida. Ce médecin et peintre nous raconte quant à lui, des objets, et plus particulièrement des gargoulettes et jarres en terre cuite. Celles-ci sont longues, ventrues, cassées, rondes... mais toutes empreintes d'une certaine tendresse.
Quant aux sculptures de Sahbi Chtiuoi, éparpillées ici et là, un peu partout, elles ont donné à l'exposition une ambiance encore plus maghrébine. Dès l'entrée dans le grand hall, on est accueilli par un vendeur de jasmins (260X110X90). Un peu plus loin, et proche des buffets, on trouve le vendeur d'eau marocain, facile à reconnaitre grâce aux pompons de son chapeau (225X70X85).
et puis l'homme au bendir (44X15X10)
et le garçon de café, le gnaoui danseur, le musicien à la darbouka, le musicien au rabab, la femme au houli....
D'autres sculptures ont aussi attiré mon attention:
- Le destin de l'artiste (78X74X22). Pourquoi Sahbi Chtioui se représente-t-il le destin de l'artiste de cette façon? J'aurais bien aimé lui poser la question, malheureusement j'ai découvert cette sculpture lorsqu'il était déjà parti. En fait, je suis restée presque la dernière pour pouvoir prendre des photos sans la foule.
- La barque de la mort (106X105X42 - bronze et inox)
(détail)
- New York 11 septembre (146X82X32)
- Émergence (260X120X120)
- ??? j'ai oublié le nom:
- Chacun tire sa charrette (80X42X97)
Je conclue avec cette vue d'ensemble des tableaux de Mourad Harbaoui.
L'exposition se poursuivra jusqu'au 25 juin 2010 au siège de la BIAT.
Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie.
Je
ne suis qu'au début de ce livre, mais en lisant cet extrait, cela m'a
amusée.
Réalité? Réalité tunisienne?
Réalité universelle?
J'ai
l'impression d'entendre une femme tunisienne. Surtout lorsqu'elle dit
que de nos jours ce sont les femmes qui traquent les hommes.
Juste avant cet extrait, Iris découvre que
son mari, celui pour lequel elle avait tout laissé tomber, surtout une
carrière qui s'annonçait brillante, la trompe avec...un homme. Un jeune
avocat. Que faire?
Philippe...
Philippe, répéta-t-elle en étirant une longue jambe hâlée et en faisant
tinter les glaçons de son whisky-Perrier, pourquoi le quitter?
Pour me mettre dans cette course
imbécile? Ressembler à cette pauvre Bérengère qui bâille après l'amour?
Pas question! Ce n'est que pleurs et grincements de dents. Où sont les
hommes? crie la meute des femmes. Il n'y a plus d'hommes. On ne peut
plus tomber amoureuse.
Iris connaissait leur complainte par cœur.
Ou bien ils sont beaux, virils et infidèles... et on
pleure!
Ou bien ils sont
vains, fats, impuissants... et on pleure!
Ou bien encore ils sont crétins, collants, débiles...
et on les fait pleurer!
Et
on pleure de rester seule à pleurer...
Mais toujours elles le cherchent, toujours elles
l'attendent. Aujourd'hui ce sont les femmes qui traquent l'homme, les
femmes qui le réclament à cor et à cris, les femmes qui sont en rut. Pas
les hommes! Elles appellent des agences, pianotent sur Internet. C'est
la dernière fureur. Je ne crois pas à Internet, je crois à la vie, à la
chair de la vie, je crois au désir que la vie charrie, et si le désir se
tarit, c'est que tu n'en es plus digne.
Autrefois elle avait aimé la vie. Avant d'épouser
Philippe Dupin, elle avait follement aimé la vie.
Et dans cette vie d'avant, il y
avait du désir, cette "mystérieuse puissance du dessous des choses".
Comme elle aimait ces mots d'Alferd de Musset! Le désir qui fait que
toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre
peau dont on ne connait rien. On est intimes avant même de se connaitre.
On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa
main, des ses lèvres. On perd la boussole. On s'affole. On le suivrait
au bout du monde, et la raison dit: Mais que sais-tu de lui? Rien, rien,
hier encore il portait un prénom inconnu. Quelle belle ruse inventée
par la biologie pour l'homme qui se croit si fort! Quel pied de nez de
la peau au cerveau! Le désir s'infiltre dans les neurones et les
embrouille. On est enchainé, privé de liberté. Au lit en tous les cas...
Ce dernier carré de la
vie primitive...
Il n'y a
pas d'égalité sexuelle. On n'est pas à égalité puisqu'on redevient
sauvage. La femelle en peau de bête sous l'homme en peau de bête. Que
disait Joséphine, l'autre jour? Elle parlait de la devise du mariage au
XIIe siècle et cela m'a fait frémir. Je l'écoutais sans
l'écouter comme d'habitude et, soudain, c'était comme si elle m'envoyait
une hache entre les jambes.
Gabor, Gabor...
Sa taille
de géant, ses longues jambes, son anglais rauque et violent. Iris,
please, listen to me... Iris, I love you, and it's not for fun, it's for
real, for real Iris...
Sa manière de rouler les r lui donnait envie de rouler sous lui.
"Avec et sous lui."
C'était la devise du mariage au XIIe siècle!
Avec et sous Gabor...
Gabor s'étonnait quand je résistais,
quand je voulais garder mes atours de femme libérée, il éclatait de son
rire d'homme des bois: "Tu veux exclure la force? la domination? la
capitulation? Mais c'est ce qui produit l'étincelle entre nous. Pauvre
folle, regarde ce que sont devenues ces féministes américaines: des
femmes seules. Seules! Et ça, Iris, c'est la misère de la femme..."
Elle se demandait ce qu'était
devenu cet homme. Parfois elle s'endormait en rêvant qu'il venait sonner
à sa porte et quelle se jetait entre ses bras. Elle envoyait tout
valser: les châles en cachemire, les gravures, les dessins, les
tableaux. Elles partait avec lui, sur les routes.
Mais alors... deux petits chiffres
jumeaux venaient crever la surface de son rêve. Deux crabes rouge vif
dont les pinces refermaient en lourds verrous la porte entrebâillée de
sa fantaisie: 44. Elle avait quarante-quatre ans.
Son rêve se fracassait. Trop tard,
ricanaient les crabes en brandissant leurs pinces-cadenas. Trop tard, se
disait-elle. Elle était mariée, elle resterait mariée! C'est ce qu'elle
avait bien l'intention de faire.
Mais il lui faudrait quand même préparer ses arrières. Au cas où son
époux s'enflamme et ne prenne la fuite avec ce jeune homme en robe
noire! Il fallait qu'elle y pense.
Avant tout, il était urgent d'attendre.
Elle plongea ses lèvres dans le
verre que lui avait apporté Carmen et soupira. Il allait falloir
commencer à faire semblant dès ce soir...
Je reprends ici la note de Olfa Youssef. Je n'ai pas l'habitude de reprendre ainsi des notes de la blogo tunisienne, mais cette fois-ci je le fais. Et comme j'aimerais que 3ammar réponde aux questions. Je sais je peux attendre....
Les spécialistes de
l'éducation affirment que l'on peut punir l'enfant afin de lui montrer
les limites nécessaires à son développement tant affectif que social.
Cependant ils insistent sur la nécessité de révéler à l'enfant la cause
de la punition quelle qu'elle soit. Cette connaissance de la cause donne
son sens à la punition et instaure dans la psyché de l'enfant un monde
le moins arbitraire possible entre les actes humains. Dans notre chère Tunisie, certaines instances barrent l'accès à
certains sites. On les nomme "Ammar". Et comme à mon âge, je ne peux
plus être dans la revendication infantile ou instrumentalisée, j'ai
tenté de comprendre les causes de cette censure/ punition…Autant vous
dire dès le départ qu'aucune cause ne m'a convaincue:
1_
Supposons que cette censure vise les sites pornographiques, et supposons
que c'est légitime pour protéger les mineurs; pourquoi alors viser
d'autres sites qui n'ont rien à voir avec la pornographie?
2_Supposons
que cette censure vise les sites dit "politiques" ou d'"opposition" et
supposons que ces sites dépassent parfois les limites de la bienséance
en portant atteinte à la vie privée des gens, et en s'en prenant à leurs
mœurs, et supposons que c'est légitime de les censurer pour instaurer
le respect et réapprendre l'éthique; pourquoi alors permettre à certains
journaux de la place de malmener d'autres
personnes, voire même de les insulter?
3- Supposons que cette
censure vise les sites dits "intégristes" et "terroristes", et
supposons que cela soit légitime pour sauvegarder une certaine paix et
pseudo-unité de notre pays; pourquoi alors, insister sur une radio
"religieuse" qui, elle-même, divise les gens en bons croyants et en
méchants mécréants? Et pourquoi permettre la création d'une banque qui
se distinguerait des autres selon des critères portant le nom d'une
religion, c'est-à-dire excluant les autres banques de répondre aux
normes communitaires et même constitutionnels; Et que faire face à la
prolifération de chaînes TV parfois plus intégristes que les sites
visés? L'intégrisme via Internet serait-il plus nuisible que
l'intégrisme via le tube cathodique?
4- En quoi le site wat
tv, par exemple est-il plus "nuisible" que facebook? Les mêmes vidéos y
circulent, et je suis certaine que vous n'ignorez pas l'utilisation de
proxys quasi-généralisée…
5_Supposons que nous sommes
des mineurs qui ignorent leurs intérêts, et qu'il faille nous protéger,
voire même punir certains d'entre nous; pourrions-nous connaître la
cause de notre punition et sa légitimité. Pourquoi pas une conférence de
presse pour tout expliquer? Nous vous en serons gré, et le pays aussi,
car, peut-être n'avez-vous jamais lu Piaget ni Lacan ni même Zizek, mais
un enfant puni sans connaître sa faute risque d'être très dangereux,
une fois adulte…Mais peut-être ne pensez-vous pas à l'avenir cher Ammar…
Après tout, RWW n'a pas été le seul site à parler de ce sujet. D'autres l'ont fait. Aussi bien des tunisiens que des étrangers.
Mais la différence est que Fabrice a fait des recherches pour essayer de découvrir qui se cache derrière Moubid ou Hannibal, et a fini par le trouver.
Or Hannibal/Moubid n'aime pas être contrarié et surtout déteste la critique. Et lorsqu'un journaliste écrit un article qui ne lui plait pas, il le liste. Tout simplement. Il le liste, l'insulte et essaye de faire désactiver son compte facebook.
En ce qui concerne les premiers, ces attaques n'ont pas été très pointues. Ces journalistes sont quand même assez connus, et mentir à leur sujet est assez difficile.
Par contre en ce qui concerne Sarra, qui est encore jeune et toute nouvelle, on peut dire tout ce qu'on veut sur elle, c'est facile à faire croire.
Alors, elle est régulièrement listée et ses comptes facebook désactivés. A chaque fois, il dit sur elle des horreurs, mais surtout l'accuse de vouloir faire du prosélytisme en faveur du christianisme. Bizarre non? Pas tant que cela, Moubid de toute façon emploi toujours les mêmes accusations: athéisme, laïcité, kofr, homosexualité, satanisme, sionisme et christianisme. C'est à peu près cela les accusations dont il affuble ses "ennemis". Et ses "soldats" le croient sur parole. De toute façon, ils le croient toujours sur parole. Ils lui ont donné leurs cerveaux pour qu'il pense à leurs places.
D'ailleurs, ses accusations d'homosexualité et sa traque quasi obsessionnelle des homosexuels fini par paraître "louche". Est-il lui-même un homosexuel qui se refoule?
Là n'est pas mon propos.
Concernant Fabrice Epelboin, Moubid/hannibal a tenté de faire de la diffamation. Il a commencé par le traiter de racisme jusqu'au moment où il a du s'apercevoir que sa femme est quelque peu basanée, puis "en guerre contre l'islam" sauf qu'il est associé avec des arabes. Alors il a trouvé l'accusation irréfutable: colon. La France a bien colonisé la Tunisie, non? Fabrice est français, donc Fabrice est un colon.
C'est plutôt simpliste, mais Moubid/Hannibal a-t-il besoin d'être plus subtil?
Fabrice est donc le colon qui ne sait pas encore que la Tunisie est indépendante depuis 1956 et n'a plus besoin des français pour parler de ses problèmes. Moubid oublie un petit détail, c'est que Fabrice ne s'intéresse pas à la Tunisie en particulier, mais s'intéresse tout simplement à Facebook et à une faille de son système.
Moubid/Hannibal a commis une erreur stratégique. En effet, Fabrice aurait pu écrire son article et passer à autre chose. Les sujets concernant l'Internet sont nombreux. Mais voilà, Moubid/Hannibal a voulu se venger. Il ne comprend pas comment ce français, donc ancien colon, ose écrire et surtout lui répondre lorsqu'il vient commenter son billet.
Et à la grande surprise de Fabrice, il se voit listé. Non seulement listé, mais aussi insulté. Waow. L'affaire devient un peu plus personnelle.
Et Moubid/Hannibal est rancunier (nous l'avons d'ailleurs tous remarqué!). Le profil facebook de Fabrice n'étant pas désactivé, il s'acharne. Il le liste sur diverses pages et l'insulte à chaque fois.
Par ailleurs, il liste aussi le blog RWW, pourtant 3ème blog techno au monde (et le second en France). Il en dit du mal un peu partout sur les diverses pages intégristes. On aurait presque pu croire que ce blog a pour but de casser du musulman au lieu de s'intéresser aux technologies internet. C'est que Moubid/Hannibal adore écrire et voir ses amis le prendre pour une personne importante.
Et puis, un jour, le profil de Fabrice est désactivé. Pas pendant longtemps, juste quelques minutes. En effet, Facebook au courant de la situation, réactive son compte immédiatement (pas comme nous qui hurlons depuis plus d'un mois sans qu'ils lèvent le petit doigt).
Je pense que là, c'est devenu une affaire encore plus personnelle.
Fabrice se met à chercher qui se cache derrière ces listes, et fini par le trouver. Il a son nom, son adresse, l'adresse de son boulot, ses sites web professionnels... Et il écrit une note à ce sujet.
Et là, Moubid/Hannibal voit rouge.
Moubid/Hannibal fait du SEO (de l'optimisation de site pour Google) multilingue (dont évidemment en Arabe) à San Francisco et a commencé par l'enseignement de l'arabe.Et il est associé à une femme. Tiens, c'est normal cela? Vous pensez qu'il s'agit d'une kèfra ou d'une bonne croyante?
Sa passion, c'est le dessin (pas l'informatique), et il cherche à fédérer un groupe pour publier une BD "adulte" à destination des marchés américain, arabe et tunisien.
Oui, vous avez bien compris: BD pour adultes. La BD pour les plus de 18 ans.
Qui dit pour adultes... zA3ma un peu porno sur les bords?
(Ce n'est pas la peine d'effacer tes sites, j'ai fait des captures écran, et comme je suis gentille, je ne les publierais pas cette fois-ci. Je les garde en réserve au cas où...)
Bizarre non?
Lui qui passe son temps à traquer le moindre décolleté, les "putes", les gays...
Lui qui nous bassine à longueur de journées à propos de nettoyage, assainissement, religion... travaille dans le "adulte".
Il jazzar i3adhim 3al mragzi!
C'est le cas de le dire.
Eh Si Moubid/Hannibal, toi qui passes ton temps à nous chercher des poux dans la tête, pourquoi tu ne t'occupes pas d'abord de tes propres poux?
Toi qui passe ton temps à nous bassiner à propos de patriotisme, de l'amour du pays..., pourquoi est-ce que tu n'habites pas en Tunisie?
C'est sympa de donner des leçons de patriotisme lorsqu'on se planque sous le beau soleil californien!
Rentre au pays et essaye de l'aider. Viens y travailler et y payer des impôts. Viens participer à son essor. Viens aider ses nécessiteux...
Rentre au pays puisque tu l'aimes tant!
Ou bien alors, toi qui voudrais nous faire vivre comme il y a 14 siècles, pourquoi est-ce que tu n'irais pas t'installer en Afghanistan ou en Arabie Saoudite? Que fais-tu aux USA, pays de mécréants et ennemis d'Allah?
Je disais donc que ce Moubid/Hannibal s'est mis en colère, surtout que la version américaine de RWW s'est intéressée à l'affaire, et qu'il a commencé à se sentir traqué.
Alors hier, il est allé sur plusieurs pages intégristes et a organisé une attaque:
- faire désactiver le profil de Fabrice Epelboin (apparemment il n'a pas compris que cela ne servait à rien)
- faire désactiver la page de RWW France sur facebook
- inonder cette même page d'insultes.
Et bien-sûr, les petits soldats qui se prennent pour des gens très importants, les sauveurs de la Tunisie et de sa religion, sont accourus.
(J'ai encore plusieurs captures d'écrans, mais je ne peux les publier toutes. J'en ai publié presque au hasard.)
7ichma. W'allah chay i7achim.
Ils se sont défoulés. Lynchage. Insultes.
Où sont donc leurs parents?
Pourquoi donc ne les ont-ils pas bien élevés?
Une vraie honte.
Ce sont ceux-là les tunisiens?
Ce sont ceux-là notre jeunesse?
Ils pensent défendre la Tunisie, alors qu'ils sont ses premiers détracteurs.
C'était écœurant et complètement dégoutant.
Il faut dire que ce sont les mêmes qui se sont défoulés pendant une heure ou deux. Ils ne sont pas si nombreux que cela. Mais quelle horreur.
Un ami blogueur a dit il n'y a pas longtemps que ces jeunes ne sont pas représentatifs de la Tunisie. Heureusement. Mais comme il l'a dit, ils crient beaucoup et font beaucoup de bruit. Et c'est dommage qu'ils fassent un tel bruit pour des connerie pareilles. Pourquoi ne feraient-ils pas plutôt beaucoup de bruit pour faire le bien plutôt que pour faire du mal?
Dernièrement, un ami m'avait prêté un livre à lire Le dernier juif de Noah Gordon. Ce livre parle de la persécution des juifs en Espagne pendant l'inquisition. Comme je l'avais publié sur facebook, un ami m'avait alors conseillé de lire le livre Ô Maria de Anouar Benmalek, qui traite de la persécution des musulmans en Espagne pendant l'inquisition.
J'ai ensuite moi-même conseillé ce livre aux membres du club de lecture. Et j'en suis contente, parce que tous les membres ont adoré ce livre.
Beaucoup de similitudes entre les deux livres. L'inquisition a persécuté les juifs et les musulmans de la même façon, et ces derniers ont essayé d'y échapper de la même façon, en utilisant les mêmes moyens, les mêmes subterfuges....
Par contre, les deux livres sont écrits d'une manière très différente. Ô Maria étant quand même aussi l'histoire d'une femme, de sa vie, de ses peines, de ses attentes, de ses déceptions...
Qui est Maria?
Maria est une jeune fille qui un jour va découvrir qu'elle est musulmane.
En fait depuis toujours, elle pensait être chrétienne. Ne s'appelle-t-elle d'ailleurs pas Maria?
Elle est musulmane sans être musulmane, elle est chrétienne sans être non plus chrétienne.
Et il va lui falloir vivre cette dualité avec toutes ces difficultés.
De toute façon, dans toutes les religions monothéistes, la femme a toujours le mauvais rôle.
Dans ce livre, Anouar Benmalek fait quelque part un éloge du féminisme. Il est à noter que c'est un homme qui a eu l'intelligence d'écrire un livre sur une femme.
En essayant de rédiger cette note, je suis tombée sur cette autre note concernant ce livre. Du coup, je pense que je ne peux plus rien écrire. Cette note est tellement intéressante, que finalement je préfère la copier/coller, parce que je suis sure de ne pas pouvoir faire mieux (je vous conseille vivement de lire toute la note):
Ô Maria est un roman réaliste plein d'imagination et de démesure, balayé
par un souffle épique.
Il a le mérite d'éclairer un épisode dédaigné par la mémoire
collective, la conversion forcée des musulmans d'Espagne, puis leur
déportation massive vers les côtes de Berbérie.
C'est un livre qui s'attaque, avec violence et dérision, à la
barbarie, à son cortège de brutalités, d'humiliations, de tortures, de
meurtres et de viols engendrés par le fanatisme religieux. D'où des
propos rudes et volontiers blasphématoires à l'encontre des religions,
tant chrétienne que musulmane dont l'auteur dénonce la vision de la
femme et l'arnaque du Paradis.
Un style tragique et violent au parfum de scandale.
On peut dire que c'est vraiment dommage que l'on se base sur les religions pour massacrer, alors que l'on devrait se baser sur les religions pour fédérer.
Les religions, au lieu d'être un moyen de s'aimer, de se comprendre, de s'entre-aider, de fraterniser, sont devenus un prétexte pour tuer, accuser, diviser, haïr....
Et l'inquisition n'est pas révolue. Elle existe encore de nos jours.
Ô Maria, un livre à lire.
Je vous invite à voir cette vidéo (vite avant que "ammar ne sévisse), Anouar Benmalek y présente son livre.
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