-Il a dit que ce n’était pas normal qu’à chaque fois que nous allions chez l’épicier, je dise bonjour et au revoir ?
-Ah bon ? Il n’est pas normal d’être poli ?
-Il dit que personne ne le fait à part moi, et qu’à chaque fois, tout le monde me regarde. Il dit que les gens se moquent de moi, et que je devrais arrêter de le faire.
-Tu trouves normal d’être impoli ? Qui devrait se moquer, les gens polis des gens impolis ou l’inverse ?
-Il dit que la majorité a raison, et que la minorité a tort. Si personne ne salut, je ne devrais plus le faire pour que les gens ne se moquent pas de moi.
-Et bien, je ne suis pas d’accord du tout. Je veux et tu dois être poli. Tu continueras donc à toujours dire bonjour et au revoir, en étant fier de toi-même, parce que tu sauras que tu as raison, alors que les autres ont tort. Et tu dois toujours suivre ta raison, peu importe ce que les autres disent. En ton for intérieur, qui a raison et qui a tort dans ce cas ?
-Moi et les gens polis.
-Alors, tu sais ce qu’il te reste à faire.
Mon fils (14 ans) et moi avons eu cette discussion hier.
Je suis retournée aujourd'hui à la galerie AÏN, je crois que je commence à tomber amoureuse de la petite "Cosette". Je suis allée l'admirer encore une fois, et j'en ai profité pour la prendre en photo. La voici:
Elle est vraiment émouvante, vous ne trouvez pas?
J'en ai d'ailleurs profité pour prendre d'autres photos, dont cette bédouine, achetée par l'Etat. Nous aurons peut-être ainsi l'occasion de la revoir dans la nouvelle Cité de la Culture.
Hier après-midi, je suis allée voir la nouvelle exposition d’aquarelles de Victor Sarfati, qui se tient actuellement à l’espace d’Arts plastiques AÏN à Salammbô.
J’avoue qu’il est rare que je rate une expo de Sarfati, et cela depuis de longues années. En fait, je l’avais découvert il y a exactement 19 ans, justement lors d’une expo dans la même galerie AÏN.
Hier, j’ai eu la chance de trouver M.Sarfati sur place. Après l’expo, environ 45mn de bavardages. J’ai été surprise par la douceur de cet homme, et conquise par son sourire.
Hier, deux aquarelles ont particulièrement attiré mon attention, l’une représentant une petite fille qui paraissait bien triste. Je ne sais pour quelle raison, cette petite m’a fait penser à «la petite fille aux allumettes». Par contre, M.Sarfati trouve qu’elle serait plutôt la petite «Cosette». Toujours est-il que cette petite est bien émouvante.
L’autre aquarelle représente un homme d’un certain âge, au hammam, avec sa fouta et sa grande bassine d’eau. Je ne saurais expliquer la raison pour laquelle cette aquarelle m’a attirée.
Je crois bien que je vais retourner voir cette expo rien que pour revoir ces deux aquarelles.
Je vous laisse avec quelques aquarelles que j’ai photographiées hier. Je suis désolée de la qualité des photos. Je suis vraiment pas pro!
L’exposition se poursuivra jusqu’au 19 Avril 2008.
Hier soir, bien-sûr encore une fois avec Emma, nous sommes allées voir la pièce «Mémoires d’un dinosaure» au Téatro.
Il s’agit d’une pièce qui a été présentée pour la première fois le 5 Octobre 1987 à l’occasion de l’ouverture du Téatro.
Le 05 octobre 2007, elle a été reprise à pour fêter le 20ème anniversaire du Téatro.
Et elle est à nouveau reprise pour 4 nouvelles représentations: 3 à Tunis (3, 4 et 5 Avril 08) et 1 à Monastir (12 Avril).
Cette pièce a été adaptée de "Mémoires d'Exilés" de Bertold BRECHT.
Avec: Taoufik JEBALI et Raouf BEN AMOR Mise en scène : Rached MANAI .(1945-1995) Adaptation et dramaturgie : Taoufik JEBALI
S Y N O P S I S
"…Deux hommes se croisent. L'un se présente : "Je m'appelle Ziffel". L'autre hésite, méfiant puis se présente à son tour "Tu peux m'appeler Kalle".
«Parce qu'il pourrait s'appeler tout autrement Franco ou Mohamed ou ne pas s'appeler du tout d'ailleurs. Enjeu ou jeu tout court, mené par Ziffel en extase jusqu'à l'orgasme de ses "mémoires", Ainsi libéré, il reconnaît en Kalle son ami, son autre lui-même, son double, qui va vivre dans le sens inverse le même parcours initiatique et retrouver, reconnaissant, le sens de la parole vraie.»
"Leur champ de bataille? Le Champ des mots jusqu'à l'orgasme... Tous les mots pervertis, dénaturés, dénués de leur sens originel"Rached MANAI.
Que pourrais-je dire de cette pièce?
Il est dommage que le metteur en scène ne soit plus de ce monde. Mais par ailleurs, hier, en regardant la pièce, et en voyant son nom au générique, je me suis dite que l’Art permet une certaine immortalité. L’homme disparaît, mais son œuvre reste. Son nom reste dans les mémoires.
Et cela m’avait fait penser à l’Égypte ancienne. Les égyptiens pensaient parvenir à l’immortalité en gravant leurs noms sur ce qu’ils laissaient comme vestiges, temples, tombes… et lorsque après son décès, on voulait supprimer leur immortalité, on martelait leurs cartouches.
Je ferme la parenthèse, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de l’ouvrir: j’adore trop l’Égypte!
Donc, hier, Rached Manaï, en gravant son nom sur cette pièce, a pu accéder un peu à l’immortalité. Je trouve cela émouvant.
Autre chose d’émouvant, est de voir les deux acteurs à 20 ans d’intervalle, jouer la même pièce.
Je vous explique: la pièce n’a pas été reprise exactement comme il y a 20 ans. En effet, cette fois-ci, on a un décor qui donne l’impression de regarder une TV. Et la pièce a été reprise en intercalant des scènes filmées il y a 20 ans, et des scènes jouées aujourd’hui. D’ailleurs, la pièce débute par la projection d’un générique, en noir et blanc, comme on en voyait il y a… très longtemps!
L’idée est bonne je trouve. Artistiquement parlant. Et le passage d’une scène filmée à une scène jouée a été réussi.
Cela fait penser quelque part, que la pièce a été et est toujours d’actualité. Ce qui d’ailleurs fait de la peine. Est-ce qu’en 20 ans, la Tunisie n’a pas évolué? N’avons-nous donc pas résolu nos problèmes politiques et sociaux? Nos revendications sont-elles restées les mêmes?
Il faut croire que oui. Le texte d’il y a 20 ans, avec tous les sujets abordés, reste vraiment d’actualité. Et je trouve que cela donne une certaine angoisse. Pire, je pense personnellement, que ces problèmes se sont aggravés, ce qui est vraiment encore plus angoissant.
Le reproche que je ferais à cette pièce est d’ordre technique. Les scènes filmées, l’ont été il y a 20 ans. Je sais que techniquement, il y a 20 ans, ce n’est pas comme aujourd’hui, mais quand même! Le son n’était pas bon, parfois même, j’avais du mal à comprendre les dialogues, et je trouve dommage que la bande son n’ait pas été mieux «travaillée». L’image aussi laissait parfois à désirer. Est-ce-nous, qui avons pris l’habitude de la qualité des images numériques, qui ne pouvons plus «supporter» des images de qualité moindre? Peut-être bien!
Un autre reproche, je trouve que la pièce aurait du finir par une scène jouée, alors qu’elle s’est achevée sur une scène filmée. C’est vraiment dommage. Quoique l’on dise, des acteurs sur scène, c’est bien plus chaleureux que des images sur un écran.
Personnellement, j’ai bien apprécié cette pièce. Le jeu des acteurs m’a ramené des années en arrière, à l’époque des «Klem Illil». J’en avais vu 9/11. J’adorais vraiment. Et «Mémoires d’un dinosaure» a quelque chose de Klem Illil. Pour les vieux comme moi, cette pièce est aussi un beau souvenir d’une certaine époque.
"Mémoires d'un dinosaure" a été donnée au 1er Festival du Théâtre Expérimental du Caire & Alexandrie(1988); au Festival de Théâtre & musique de la(ex) RDA: Berliner Ensemble, Dresdes, Rostock (1989), au Festival de Milano Oltre, Milan (1990), et au Festival Fawanis à Amman.
Nous étions sur le plateau du tournage, lorsque cette idée a germée. Et voilà….
Nous déclarons que nous sommes toujours les meilleures amies du monde. Nous avons déjeuné ensemble hier, et sommes allées ensemble sur le tournage. Et tout s’est parfaitement bien passé, aussi bien avec les acteurs qu’avec l’équipe technique.
Nous avons concocté notre petite histoire toutes les deux, et avons demandé à Jacob d’être notre complice. Ce qu’il a fait.
Merci à tous ceux qui ont compris tout de suite qu’il s’agissait d’un poisson d’avril. Cela montre que vous avez confiance en nous, et que vous nous connaissez bien.
Ceux qui ont fait des remarques désobligeantes ou même méchantes, devraient peut-être se remettre un petit peu en cause.
Gitana, ne t’inquiète pas: Emma et Massir sont KHOUATES, comme tu l’as si bien dit.
C’est vrai, elle m’énerve grâve cette Emma. Là où je vais, je suis sûre de la trouver. Elle ne veut rien rater, dit-elle, mais parfois, cela devient casse-pieds.
En plus, elle est d’une jalousie!!!!
Dimanche soir, après le tournage, des amis et moi sommes allés manger chez Jacob, et par hasard, elle y était aussi.
Elle a tout fait pour rester avec nous, et lorsque je dis avec nous, c’est surtout avec Dorra Zarrouk. Il y a des gens qui s’imaginent que lorsqu’ils font la connaissance d’une personne célèbre, cette célébrité va déteindre sur eux et les rendre importants!
Elle a su qu’aujourd’hui, je retournerais sur le tournage du film CINECITTA, du coup, elle a insisté pour m’accompagner.
Nous sommes donc allées ensemble sur le plateau. Et la voilà qui se prend pour une star. Elle a d’abord «collé» à Med Ali Ben Jemaa, comme les groupies amoureuses de leurs stars. Et tu me prends en photo avec lui, et elle discute avec lui, et elle lui pose des questions… Ensuite, cela a été le tour de Dorra… Tout cela n’est pas grave. Mais j’ai vraiment enragé lorsqu’elle n’a pas respecté l’équipe. Premièrement en les regardant de haut. Mademoiselle ne parle pas avec les techniciens, seules les stars l’intéressent. Mais ensuite, le comble, c’est lorsqu’elle n’a même pas respecté les consignes du tournage. D’abord, mademoiselle ne veut pas éteindre son portable, alors que normalement, lors du tournage proprement dit, il ne faut faire aucun bruit. Ensuite, lorsqu’on lui dit de se pousser un peu ou de ne pas parler, elle fait celle qui ne comprend rien.
L’horreur aujourd’hui. Moi qui entretenais d’excellents rapports avec toute l’équipe, me suis presque faite jeter dehors à cause d’elle.
C’est incroyable ce que certaines personnes peuvent être sans gêne!
NB: Désolée les amis pour ce jeu... mais Emma moi si nous avons un point commun, c'est l'honnêteté.
On a trouvé l'idée suite à un poisson d'avril fait par Tonton Jacob (qui est notre complice)... Bravo pour ceux qui ont tout de suite deviné. Ceux qui nous lisent souvent savent tres bien que ni Emma ni moi ne sommes capables d'écrire tant de méchancetés d'un coup sur nos blogs respectifs.
A l'année prochaine pour un mensonge plus credible.
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