Aujourd'hui, à Nice, Avenue Jean Médecin, il y avait un énorme dispositif policier. Vraiment énorme. Curieuse comme je suis je demande à une dame ce qu'il se passe.
- Ce sont les musulmans. Ils devaient manifester, mais apparemment ils ont annulé. Ils devaient manifester contre un film islamophobe et contre les caricatures de Charlie Hebdo. Quand donc les gens comprendront-ils que nous adorons le même Dieu même si nous lui donnons des noms différents? C'est à croire que les religions ne servent qu'à faire la guerre. On a dit à la TV que les musulmans ont manifesté partout dans le monde et que des écoles et des ambassades ont du ont fermer.
- En effet. En Tunisie les écoles françaises ont fermé depuis mercredi et jusqu'à lundi.
- Ah la Tunisie! Quel gâchis! Cela fait mal au coeur ce qu'il y arrive.
Cette exposition consacrée aux grandes tragédiennes qui ont foulé la scène du Palais Garnier depuis son inauguration en 1875 jusqu'en 1939.
L’opéra se nourrit de ses divas, déesses toutes-puissantes, objets de tous les fantasmes, mais également esclaves sacrifiées à leur art, aux compositeurs et à leur public. Cette exposition, organisée par l'Opéra national de Paris et la Bibliothèque nationale de France (Bibliothèque-Musée de l'Opéra), évoque, à travers des photographies, objets, bijoux, maquettes de costumes et documents rares, quelques grandes figures liées au Palais Garnier.
C'était vraiment magnifique.
J'ai pris quelques photos que je partage avec vous.
Comme je l'ai dit il y a quelques jours, j'ai une tonne de photos oubliées sur mon PC et il est peut-être temps de les publier.
L'actualité de la révolution tunisienne est tellement intense qu'il devient difficile de penser à autre chose qu'à ce qu'il se passe quotidiennement dans notre Tunisie.
Hier j'ai trouvé ces photos qui datent de l'été 2011. J'avais des obligations à Paris, mais comme il faut savoir joindre l'utile à l’agréable, j'en avais profité pour faire un peu de tourisme. J'avais donc visité l'Opéra. Je ne savais d'ailleurs pas que l'on pouvait visiter ce palais que je connais depuis de longues années de l'extérieur.
Il y a des siècles lumières, c'est-à-dire lorsque j'étais étudiante, j'avais été à une soirée estudiantine organisée à l'Opéra. Je me rappelle que c'était grandiose. Mais je n'avais jamais eu l'occasion d'y entrer depuis.
L'Opéra Garnier. Beau palais.
J'ai pris la visite guidée. Je vous la conseille si jamais vous voulez visiter.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire de ce palais, ni les divers chiffres..., vous trouverez tous ces renseignements sur Internet. Voici le lien du site officiel de l'Opéra pour ceux qui seraient intéressés.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
En cette fin du mois d’août, l'Opéra se préparait pour la nouvelle saison qui devait débuter quelques jours plus tard. Lors de la visite, nous avions pu voir les techniciens préparer les décors pour le nouveau spectacle La Clémence de Titus. Le nombre de techniciens sur le plateau est impressionnant. Il parait qu'en plus, en début de saison, il faut tout remettre en place, tout re-vérifier... De nos jours, énormément de manœuvres sont mécanisées. Imaginez un peu comment c'était en 1860!!!
J'ai été un peu étonnée par les peintures du plafond. Je les trouvais plutôt modernes par rapport au reste du palais. J'ai eu une explication. Lorsque le palais Garnier avait été construit, l'éclairage électrique n'existait pas. L'énorme lustre (8 tonnes) comprenait des bougies qu'il fallait allumer en début de spectacle. Il parait que sous ce lustre, seuls les hommes prenaient place. Ils étaient les seuls, vu qu'ils portaient des costumes, à ne pas risquer d'être brulés par la cire qui coulait des bougies. Plus tard, les bougies avaient été remplacées par des lampes à gaz. Les peintures d'origine avaient été abimées. Le nouveau plafond date de 1964 et est l'oeuvre de Marc Chagall.
Lors de cette visite, j'ai pu voir une exposition temporaire qui s'y déroulait: Tragédiennes de l'Opéra (1875-1939). C'était vraiment magnifique. Je publierais les photos dès que possible.
Lorsque j'avais entendu parler de cette marche cela m'avait intriguée. J'avais essayé d'en savoir un peu plus et j'avais appris que la "SlutWalk" est un concept né à Toronto en avril dernier, en réponse "aux propos sexistes d'un policier" enquêtant sur une série de viols commis sur un campus, selon un tract de SlutWalk France. "Lors d'une réunion de prévention, il a conseillé aux femmes de ne pas s'habiller comme des sluts (salopes) si elles ne voulaient pas se faire violer".
Ce genre de propos sexiste n’est pas seulement insultant pour les femmes, IL L’EST AUSSI POUR LES HOMMES: ainsi sont-ils tous considérés comme des violeurs en puissance, incapables de réfréner leurs instincts face à une prétendue stimulation lubrique de type minijupe, minishort, porte-jarretelles, décolleté, etc…”
J'étais très très curieuse de voir ce que c'était et surtout j'avais envie de voir à quoi pouvait ressembler une manifestation à Paris, moi qui avait l'habitude des manifs tunisiennes. Et comme j'étais à Paris ce jour-là, j'avais pris part à cette manif.
Il est évident que j'avais perçu le sens de cette marche différemment des autres, et plus particulièrement des organisateurs qui semblent surtout viser le viol. Pour moi, il ne s'agit pas seulement de viol, mais il s'agit de toutes les sortes d'agressions, même les simples regards désapprobateurs ou les remarques désobligeantes. Il faut dire que la réalité de ces femmes occidentales est différente de la réalité arabe en générale et de la tunisienne post-révolution en particulier!
En effet, depuis janvier 2011, la femme tunisienne est regardée bien différemment et fait l'objet de biens d'agressions. Certains voulant la reléguer dans les maisons ou sous des accoutrements divers.
Et puis, rappelez-vous une certaine vidéo sur facebook qui avait fait un grand buzz. Vous vous rappelez ce jeune homme qui revendiquait son droit de violer les femmes non voilées?
Samedi 01 Octobre 2011, vers 12h, j'étais au point de rassemblement.
Il n'y avait pas encore beaucoup de monde. Il y avait eu un petit cafouillage sur le lieu et l'heure du rassemblement et l'info n'était pas vraiment passée. Il a fallut donc attendre un bon moment.
A mon arrivée, la police était déjà là, des agents en civil et des agents en tenue. Certains à vélo, d'autres à pieds. Ils vont d'ailleurs accompagner la marche jusqu'à la fin. Ils vont ouvrir la route et sécuriser la marche. Et lorsque je dis "sécuriser", je parle seulement de la circulation, parce qu'il n'y avait vraiment aucun danger ni agression d'aucune sorte, même pas verbale. Au contraire, sur notre passage, il y a eu des encouragements, des compliments.... Certaines personnes se sont jointes à la marche. D'autres ont trouvé cela amusant.
Les organisateurs étaient présents. Ils distribuaient des pancartes, des tracts, des ballons rouges... Ils proposaient à la vente des pins, des badges...
A un moment, on m'a fourré un paquet de tracts à distribuer aux passants. Je n'avais pas osé refuser. Et tant mieux. Cela m'avait permit d'effectuer un petit stage avant nos élections. :-) Ce n'est pas évident de distribuer des tracts, parce que souvent il faut répondre à plein de questions. Ce jour-là, je n'en savais pas vraiment plus que les passants sur cette marche, mais cela m'a permit de discuter avec les gens, d'échanger des points de vues, de parler même de la Tunisie et des élections prochaines....
J'étais d'ailleurs entrain de distribuer ces tracts lorsque par hasard, des amis de mes parents sont passés par là. Ils étaient très étonnés non seulement de me voir là, mais de me trouver entrain de distribuer des tracts!
Les gens continuaient d'affluer. Certains étaient déjà prêts à défiler, d'autres se préparaient sur place... Certains s'étaient "déguisés" pour la circonstance.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Lorsque tous étaient prêts, la marche a commencé sous un soleil de plomb...
Commencée devant la gare Montparnasse, la marche s'est terminée à la Place du Panthéon. Cela m'a permit de revoir ma fac. Ya hasra!!! C'est là que j'avais fait mon DEA.
Les organisateurs ont profité de cette marche pour rendre hommage à certaines femmes et demander leur inhumation au Panthéon. En effet, seules deux femmes sont inhumées au Panthéon, une seule, Marie Curie, pour ses mérités, l'autre Sophie Berthelot, non à titre personnel mais pour ne pas la séparer de son mari.
A la fin, il y a eu un lâché de ballons.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur le SlutWalk France, voici la page facebook:
J'ai voulu mettre un peu d’ordre dans mon PC et je me suis aperçue que j'avais des centaines et des centaines de photos et des centaines de notes qui mériteraient d'être publiées et partagées sur Internet.
Certaines photos attendaient que je trouve du temps pour écrire une note, d'autres ont juste été oubliées, et en ce qui concerne les notes, ce sont souvent des notes que je prends à chaque fois que j'assiste à une conférence ou un débat. J'écris, j'écris, j'ai au moins une bonne dizaine de blocs notes noircis de mon écriture, mais je n'arrive plus à trouver du temps pour recopier...
Pour ce qui est des conférences, les publier aujourd'hui serait marrant je trouve. Les mois ayant passé, la situation ayant évolué... bon, de toute façon, je n'ai pas le temps.
Mais j'ai décidé quand même de faire un effort et de publier au fur et à mesure les photos, la plupart étant des photos de voyage.
Je commence aujourd'hui par les plus récentes. Elles concernent mon voyage à Rabat, au Maroc.
Je pensais aussi écrire une note à ce sujet, mais je n'ai vraiment pas le temps. J'ai eu beaucoup de travail ces derniers temps.
J'ai été à Rabat du 11 eu 16 Mars 2012 pour assister à un atelier qui avait pour but le lancement du réseau pour la responsabilité sociale dans le monde arabe "ANSA-Monde arabe". J'ai pris des pages de notes, mais toujours pareil, depuis mon retour, je n'ai pas pu les recopier.
De toute façon, j'ai trouvé ces articles, ils vous informeront si vous voulez en savoir un peu plus sur le sujet.
Bon, je viens de m'apercevoir que j'ai triché un peu en ce qui concerne le workshop en prenant surtout les tunisiens en photo! :-))
Ci-dessous des photos du Mausolée Mohammed V. C'était le seul moment de tourisme lors de ce voyage. Pour moi, ce n'était pas bien grave, j'avais déjà visité Rabat à plusieurs reprises, mais la plupart des autres participants étaient vraiment déçus, ils pensaient avoir plus de temps pour visiter, surtout ceux qui venaient de pays lointains et qui avaient rarement l'occasion d'aller au Maroc.
Je connais le Maroc depuis 1989. Depuis, j’y suis retournée régulièrement, mais aujourd’hui, c’est la première fois que je m’y rends depuis la révolution.
Depuis mon premier voyage, j’ai toujours eu une certaine fierté par rapport aux marocaines (et d'ailleurs toutes les autres femmes arabes) qui étaient loin derrière les femmes tunisiennes au niveau des droits.
Déjà, lors de mon premier séjour, j’avais été étonnée d’apprendre que les marocaines avaient besoin de l’autorisation du père ou du mari pour demander l’octroi d’un passeport et pour voyager. Plus tard, j’avais aussi appris qu’elles avaient besoin de l’autorisation du mari pour travailler. Je trouvais cela inadmissible.
Il y a environ 5 ans, j’avais aussi été étonnée lorsqu’un marocain m’avait apprit qu’il avait acheté son appartement au nom de sa femme et de sa fille pour les protéger. En effet, en cas de décès et sans descendance masculine, les épouses et les filles pouvaient se retrouver dans la rue, l’oncle paternel étant l’héritier légal. Ce marocain m’avait expliqué que s’il décédait, son frère héritait de l’appartement et pouvait mettre sa femme et sa petite fille dehors. Pour moi, cela était inconcevable et totalement injuste.
Et toutes ces années, je répétais fièrement, là où j’allais, que nous tunisiennes pouvions travailler, voyager, étudier, nous marier… sans autorisations. Que nous étions majeures. Nous femmes tunisiennes étions des citoyennes capables pouvant exercer leurs droits.
Sans parler bien-sûr de la polygamie et de la répudiation dont nous nous étions débarrassées depuis 1956. Oui, quelle fierté. Nous étions bien en avance par rapport aux autres pays arabo-musulmans !
En 2004, le Maroc avec la promulgation de la moudawana avait fait une belle avancée en ce qui concerne les droits des femmes, mais il restait quand même à des années lumières de notre CSP.
Les années ont passées, et une révolution plus tard, voilà qu’aujourd’hui, les choses ont changé. Aujourd’hui la marocaine a l’espoir d’avancer vers l’égalité des sexes, alors que la Tunisienne non seulement risque de perdre tous les acquis des 50 dernières années, mais risque même de faire un bond dans le passé de 14 siècles.
Nous avons eu notre révolution en Janvier 2011. Le Maroc a aussi connu un mouvement populaire en Février 2011. Sauf que la Tunisie et le Maroc ont fait des choix diamétralement opposés pour l’avenir de leurs pays.
La Tunisie, sous la pression d’une minorité agissante a choisi la voie de la constituante. La Tunisie a choisi de faire table rase et de construire à nouveau. Mais sans n’avoir pris aucune précaution pour préserver les acquis. La nouvelle constitution sera donc écrite par une «majorité», qui n’est pas vraiment représentative de tout le peuple tunisien. Pire encore, cette constitution va être écrite par des gens qui ont passé des années et des années loin de la réalité tunisienne.
Le Maroc a choisi une voie contraire. Une commission d’experts, complètement indépendante, avait été chargée d’écrire cette nouvelle constitution. Les élections pour un parlement n’ont eu lieu que par la suite. Et de toute façon, un parlement et un gouvernement ne peuvent que se plier aux règles constitutionnelles.
Cette nouvelle constitution marocaine consacre l’égalité des droits entre hommes et femmes et la non-discrimination sur la base du sexe. C’est extraordinaire. Il est vrai qu’il n’y a pas eu un grand miracle et le quotidien des femmes n’a pas changé du jour au lendemain. La constitution a changé, mais pas la société. Les discriminations existent encore, mais les marocains sont sur la voie de l’égalité des sexes.
J’ai eu cette impression déjà dans l’avion après avoir lu dans un quotidien marocain, plusieurs articles consacrés à la femme et à ses droits à l’occasion de la Journée Internationale de la femme.
Mais en plus, en arrivant, j’ai posé plein de questions à des marocains qui m’ont en effet confirmé que le Maroc s’est engagé depuis quelques temps sur cette voie de l’égalité, et que cela est aujourd’hui bien renforcé par cette nouvelle constitution. En plus toujours d'après ces marocains, les islamistes qui sont actuellement au pouvoir n’ont pas l’intention de prendre une autre voie ni de remettre en cause ces droits, du moins pas à court et moyen terme.
En fin de compte, il ressort aujourd’hui que les marocaines sont pleines d’espoir et voient l’avenir d’une œil optimiste, contrairement à nous, femmes tunisiennes, qui craignons aujourd’hui pour nos acquis.
La semaine dernière, j'étais à Nice. Dès mon arrivée, j'avais appris grâce au chauffeur de taxi qu'il y avait un carnaval. Je ne connaissais pas du tout. C'était donc une agréable surprise.
Deux jours après mon arrivée, j'ai donc pu assister au défilé du carnaval. Et je l'avoue, je n'ai pas pu m'empêcher de faire une comparaison toute simple entre ce qu'il se passe chez nous et se qu'il se passe à l'étranger.
Je regardais le défilé et je me demandais pourquoi est-ce que nous ne savons pas faire ce genre de choses?
Nous voulons que les touristes viennent chez nous, mais que leur offrons-nous?
La mer? Le sable fin? Des ruines? Des charmeurs de serpents et des danseuses du ventre?
Et ensuite?
Il y a des années, de très nombreuses années d'ailleurs, j'avais rédigé mon mémoire de fin d'études sur l'animation de la ville de Tunis, et à l'époque justement j'avais fais la remarque sur la nécéssité d'animer nos villes pour encourager le tourisme. Pour faire venir les touristes, il va falloir se creuser un peu la cervelle et trouver un moyen de les motiver. Organiser des grands diners et y inviter les TO n'est vraiment pas suffisant ni efficace d'ailleurs.
Et puis, la plage, le sable fin..., c'est bien en été, mais en hiver, pourquoi voulez-vous que les touristes viennent en Tunisie?
Grâce à ce carnaval, le ville de Nice fait travailler un monde fou, directement et indirectement. Directement, je pense à tous ceux qui ont fabriqué ces chars, les artisans, les artistes, les ouvriers, les peintres, les musiciens, les électriciens, les menuisiers... et indirectement, il y a tous les hotels, restaurants, magasins... qui profitent vraiment de cette manne. Sans oublier tous les marchands ambulants qui vendent des confettis, des masques, des gadgets divers...
Et puis, non seulement ce carnaval permet de faire venir les touristes français et étrangers, mais en plus, c'est une extraordinaire occasion pour divertir les habitants de tous âges.
Pendant plusieurs jours, la ville est animée. Quatre fois par semaine, pendant la journée ou/et le soir, il y a l'un ou les deux défilés, l'un ayant pour thème les sports et l'autre étant une sorte de défilé/bataille de fleurs.
Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'un petit parc est "prêté" à des associations qui y installent des stands pour se faire connaitre du public.
Je vous laisse avec quelques photos du carnaval (Vous trouverez toutes les photos sur ma page facebook).
Les premières photos sont celle du défilé des chars ayant pour thème le sport. Chaque char représente un sport différent.
Ce premier char est un clin d’œil aux sponsors qui sont devenus indispensables à tous les sports!
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
On reconnait Zine Eddine Zidane!
Le Roi du carnaval.
La Reine du carnaval. Cela m'a "énervée" que le Roi passe en premier!!! Zut, même chez les français, on est macho?! (:-))) )
Ce char est rigolo (et machiste?!): le culturisme. Voilà comment est née ce sport: une brute attrape deux femelles!!!! :-))
Comme je le disais plus haut, dans le petit parc, des stands, des associations... Regardez ce manège, tout est en bois et ce sont les deux hommes qui fournissent l'énergie pour faire tourner le manège. C'est plutôt écologique!!!!
Une association qui fait participer les artistes en herbe.
Ces sculptures n’étaient pas là avant le carnaval. Elles décorent tous les arbres de ce parc.
Quelques photos du défilé/bataille des fleurs. La qualité est mauvaise parce que j'ai pris ces photos avec mon téléphone. En plus, c'était la fin du défilé, les chars ne sont plus aussi fleuris qu'au début. En effet, les fleurs ont été lancées au public. D'ailleurs, c'était sympa de voir autant de gens rentrant chez eux avec de beaux bouquets de fleurs dans les bras.
Le carnaval dure deux semaines et demi, à raison de 6 défilés par semaine, pendant l'après-midi et le soir. Deux photos prises samedi soir, toujours avec mon téléphone. C'était génial. Il y avait des milliers de gens qui festoyaient, riaient, jouaient, s'amusaient, chantaient, criaient.... Et cela mettait une ambiance folle dans les rues. Je ne vous raconte pas le bonheur des restaurateurs parce qu'un très grand nombre de ces fêtards se sont ensuite attablés aux terrasses des restaurants et cafés!
Quelques photos prises du haut d'une grande roue le dimanche après-midi:
Je sais que je vais être critiquée par certains, je sais, allah ghaleb, mais je l'avoue, dimanche en voyant tous ces parents avec leurs enfants entrain de s'amuser, en voyant tous ces enfants déguisés pour la plupart, mais tous tellement heureux de participer à cette fête, en voyant tous ces enfants rire aux éclats, jouer avec les adultes et entre eux.... je n'ai pu m'empêcher de penser à ces parents qui au nom de leurs croyances, privent leurs enfants de cette joie de vivre, de cette innocence, de cette complicité avec les autres, de cet épanouissement.... Pourquoi? Un enfant est fait pour profiter pleinement de son enfance et de toutes les joies qu'on peut lui procurer. Il aura assez de temps plus tard pour connaitre les problèmes, les soucis et les privations.
Je m'excuse si j'en ai heurté quelques uns. Je respecte leurs choix, mais je ne peux m'empêcher de ne pas comprendre ces choix.
Je me rappelle lorsque j'étais gosse, il existait une sorte de carnaval à Sousse. Existe-t-il encore de nos jours? Si non, ne pourrait-on pas le faire revivre? Si oui, pourquoi ne pas le faire évoluer et en faire un évènement important?
Et nous, en Tunisie, que faisons-nous pour attirer les touristes?
C’est vrai, j'ai oublié que si les touristes nous boudent, c'est la faute des médias. Oui, en effet, ce n'est nullement la faute du gouvernement qui laisse s'installer un Émirat à Sejnane, ni la faute d'un élu du peuple qui appelle à la crucifixion et au démembrement de ce même peuple, ni à cette (in)justice qui emprisonne un journaliste pour une malheureuse photo.... non. Si les touristes ne viennent plus en Tunisie, c’est la faute des médias qui donnent de notre pays une image trompeuse et effrayante. Quoique.... notre cher président a donné cette même image hier soir dans une TV libanaise, mais lui.... il a le droit de le faire, il n'est pas journaliste!!!!!
Et puis, en ce moment même, de joyeux animateurs sont entrain d’accueillir des touristes avec chants et drapeaux. Alors, vive le tourisme!!!!
J'avais écrit cette note en Aout dernier, et j'avais oublié de la publier. Je le fais aujourd'hui. D'autant plus que c'est quand même d'actualité chez nous, en Tunisie, surtout lorsque l'on voit ce qu'il se passe sur facebook où l'éthique est complètement absente.
J'avais finalement opté pour "L'éducation, vecteur d'une culture politique plus éthique".
Je vous livre ci-dessus les notes que j'avais prises.
Il y avait 3 intervenants.
Christian Saves, politologue et haut fonctionnaire français:
L'éducation doit être au service de l'éthique, d'une culture politique rénovée plus en phase avec l'éthique.
Le système éducatif doit façonner des personnes soucieuses d'éthique, des personnes bien.
1/ L’éducation au service de l'éthique:
Depuis 1945, l'UNESCO est au service de l'éducation. Éduquer quelqu'un, c'est assurer sa formation intellectuelle et morale par la connaissance, c'est lui donner sur le long terme les outils qui lui permettent d'acquérir un esprit critique, une autonomie...
L'éducation doit assurer aux individus la liberté de l'esprit:
* liberté de penser
* liberté de parole
* liberté d'écriture
Ces 3 libertés sont de plus en plus menacées dans les vieilles démocraties par le politiquement correct et les ravages de la pensée unique. Dans les médias, certains tentent de réduire cette liberté de l'esprit en essayant de traquer la pensée "déviante". Le système éducatif doit nous donner les armes pour nous protéger contre ces ravages. Un citoyen responsable doit dénoncer cela et lutter contre ce genre de dérives.
Le système éducatif a un rôle essentiel.
Le système éducatif est un acquis qui doit permettre de former des personnes ayant le souci de l'éthique et seraient à même de concevoir une politique éthique.
La philosophie des lumières s'est également interessée au moyen de rendre l'individu meilleur.
Au coeur de cette éthique, l'individu n'est plus seulement sujet, mais c'est un citoyen ayant des droits. L'Etat doit respecter les droits de l'individu. C'est ce qui a été à l'origine de la modernité et de l'Etat de droit.
Platon défini la cité idéale, pour lui le gouvernement de cette cité doit revenir aux philosophes car ils sont les meilleurs. Aujourd'hui, dans nos sociétés, nous avons perdu les enseignements de Platon et des Lumières.
La pensée unique est un fanatisme. Alain défini le fanatisme comme une compensation du doute.
Il faut refonder notre culture politique pour être en mesure de créer un nouveau rapport avec l'éthique. C'est un chantier ardu mais nécessaire.
Il faut former des individus meilleurs qui ne soient pas seulement meilleurs intellectuellement parlant, mais meilleurs aussi sur le plan de l'éthique. Avant, on enseignait les "humanités" aujourd'hui, il nous faut inculquer des principes qui permettraient de partager un certain humanisme et leur manière d'être.
L'homme a intéret à reconsiderer son rapport à l'éthique.
En démocratie, devenir meilleur est l'affaire de chacun.
Ethique et politique doivent développer une relation dans laquelle elles se respecteront mutuellement.
Les vérités les plus importantes sont celles qui permettent de concilier éthique et politique d'une façon non conflictuelle.
Questions posées par un étudiant: Ne faudrait-il pas dans certains pays émergeant écrire dans la constitution certaines valeurs et textes? Comment des individus non éduqués pourraient-ils être des citoyens conscients?
Oui, bien-sûr. En France, dès 1946, dans le préambule de la constitution certains textes comme la Déclaration des Droit de l'Homme ont été inscrits.
Si par exemple, la Tunisie devait adopter une nouvelle constitution, en plus de la laïcité, qui est fondamentale, le droit à l'éducation doit etre formalisé dans la constitution. De même que l'on devrait envisager dans le préambule certains textes comme la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pour éviter qu'on puisse y déroger. Inscrire des valeurs dans une constitution est important et nécessaire.
Par ailleurs, il existe une approche comportementale: en démocratie nous sommes tous des citoyens, il nous faut adopter un comportement digne.
Montesquieu disait : "la démocratie suppose la vertu". (La conclusion qu’en tire Montesquieu est en fait une double conséquence : la vertu politique est nécessaire à la conservation de la démocratie, l’éducation est le moyen par lequel se transmet la vertu politique.) Le comportement en politique est un ensemble de manières de penser, d'être et d'agir.
La société civile a un rôle à jouer, elle doit accompagner la transition. Mais elle ne doit pas avoir la prétention de lui prendre sa place. Il ne faut pas sortir d'une servitude pour entrer dans une nouvelle servitude.
"L'homme est né libre et partout il est dans les fers" Rousseau.
Remarque d'un étudiant de Biélorussie: L'éducation doit aboutir à la création d'individus libres. Mais en Bielorussie c'est l'inverse. Il faut être conforme, personne n'est libre, et il y a des risques graves... L'éducation est encore controlée.
La preuve à contrario: l'éducation est un enjeu fondamental et toute dictature essaye de se l'accaparer pour éviter toute contestation possible.
Il faut traquer et trouver les failles. Dans ces constitutions de l'Europe tous les pays ont droit à l'éducation, aux libertés...
L'Etat doit fournir cette éducation et dans certains pays comme la Biélorussie se servent pour la détourner et en tirer profit.
L'Etat ne peut pas fournir l'éducation pour qu'à la fin, l'individu soit un servant et non un citoyen.
Il y a deux types d'éducation:
* version qui dit à l'étudiant ce qu'il doit penser
* version qui apprend à l'étudiant à penser et les bonnes valeurs.
Culture de la pensée unique dans certains pays. En Macédoine, l'éducation est un outil pour inculquer des valeurs, comme le vivre ensemble.
Dans une dictature, la pensée unique est imposée par le haut. Dans une démocratie, la pensée unique est souvent imposée par le bas qui essaye de créer un mouvement pour la faire monter. La pensée unique est dangereuse dans les deux cas. La vigilance s'impose dans les deux cas. Il faut donc toujours lutter. La démocratie n'est pas un acquis définitif. Il faut toujours se battre pour préserver et améliorer ses droits.
Nous avions pris la ligne A du RER, lorsque tout d’un coup, le train s’est arrêté à une station. Une voix nous a demande de tous descendre parce qu’un accident grave avait eu lieu.
J’ai tout de suite pensé à une mort. Qu’est-ce qu’un accident grave dans un RER si ce n’est une personne qui décède sur les rails ?
Nous descendons tous du train. Nous étions quelques centaines. Il était samedi sur la ligne A, direction Marne la vallée, donc essentiellement Eurodisney et un centre commercial.
Nous étions tous égarés, ne sachant que faire. Je trouve que la RATP a mal géré, nous aurions du être mieux renseigné sur le : qu’allons-nous faire ?
Nous attendons tous de longues minutes sur le quai. Que faire ? Attendre ? Combien de temps ? Remonter en surface ?
Personne pour donner un renseignement.
Certains s’assoient sur les bancs, escaliers… D’autres finissent par monter pour demander plus d’éclaircissements.
En haut, pareil. Personne pour nous guider. Cohue totale.
Nous remarquons enfin un employé de la RATP, nous nous ruons sur lui. Il nous apprend qu’une personne était morte sous un train. Suicide ? Meurtre ?
Ce qui m’a étonnée, c’était l’indifférence des gens face à cette mort. Tout ce qui les intéressait était : et nous ? Qu’allons-nous faire ?
Une voix se fait à nouveau entendre. Le trafic est interrompu sur un tronçon de 4 stations. Cette interruption durera environ une heure. Il est prévu que le trafic reprendra vers 14h.
Fallait-il attendre sur place ? Y avait-il une solution de rechange ? Le trafic reprendrait-il vraiment une heure plus tard ?
Nous, voyageurs, demandons à cet employé ce qu’il fallait faire. Il fallait prendre le bus 320, avec correspondance avec le bus 220 et reprendre le RER 4 stations plus loin. Il ne nous dira bien-sûr pas combien de temps durera ce périple.
C’est la ruée vers le bus 320. On n’entend qu’insultes contre cette personne décédée. Pourquoi dérange-t-elle tout ce monde ?
Les voyageurs prennent d’assaut le bus 320. Le chauffeur est effrayé. Il appelle sa direction pour des explications. On lui dira qu’un homme s’était suicidé en se jetant devant le train.
A mon avis, ce chauffeur a été l’unique personne à avoir de la compassion pour ce malheureux. Tous les voyageurs étaient par contre dans une rage folle contre ce type. Pourquoi maintenant ? Pourquoi le RER ? Pourquoi cette ligne ? Les voyageurs poussent, crient, essayent de monter dans le bus… Mais des centaines de voyageurs ne peuvent monter dans un bus. Il faut attendre le prochain, ou celui d’après…
Dans le bus, nous sommes serrés come des sardines. C’est à peine respirable.
Et les commentaires vont bon train.
Ce salaud, ne pouvait-il pas se tuer sans faire chier le monde ? Pourquoi ne s’est-il pas jeté du haut de son immeuble ? Ne pouvait-il pas choisir le dernier train pour ne pas emmerder les honnêtes gens ? Pourquoi pas la Tour Montparnasse ? Il aurait pu se jeter du haut de la Tour Montparnasse ? Pourquoi pas la Seine ? Avec tous les ponts qu’il y a, il n’aurait dérangé personne ! Une personne disait et répétait : pourquoi ne s’est-il pas tout simplement pendu chez lui ? S’il ne savait pas s’y prendre, je l’aurais aidé, je lui aurais fait un joli nœud et j’aurais même donné un gentil petit coup de pied à son tabouret.
Les voyageurs étaient tout à leur rage. Pourquoi ce sale con s’est-il suicidé en emmerdant les autres ? Pourquoi n’a –t-il pas pensé aux autres ?
Environ une heure de bus. Dans la chaleur. Dans la sueur. Dans les odeurs.
Et puis, tout le monde descend. Il faut changer de bus.
C’est samedi, les transports en commun sont rares. Le bus se fait attendre. Il arrive enfin, plein à craquer. Il faut pourtant le prendre. Et c’est la cohue, les cris, les insultes. J’ai même crains les coups.
Quelques personnes montent, d’autres restent.
Et dans le bus, à nouveau, on suffoque, on se pousse, on s’insulte, mais surtout on insulte le suicidé.
Quel con celui-là. Mais quel con ce salaud. Ne pouvait-il pas se suicider autrement ?
35 stations. Oui, je dis bien 35 stations de bus pour arriver à l’RER et reprendre le trajet normal. Il s’est écoulé entre temps 2 heures et demi. 2h30 de colère. Il a fallut 2h30 pour retrouver la ligne de RER et reprendre le trajet. Un trajet qui aurait du durer juste quelques minutes.
Le trafic interrompu a repris quelques minutes plus tard, soit environ 2h40 après le drame.
Je suis restée perplexe face à la réaction des gens et de la mienne.
C’était samedi. Les gens travaillent toute la semaine et attendent samedi avec impatience. Ils ont programmé ce samedi. Certains vont aller voir leur famille, d’autres vont aller faire des courses, d’autres courent à un RDV important, d’autres vont enfin voir leurs enfants… Des touristes viennent de loin, avec des enfants impatients de voir Mickey et ses amis.
Ils courent tous. Ils ont tout programmé. Certains sont attendus… Et voilà que tout d’un coup, tous leurs projets tombent à l’eau. Des mères affolées appellent leurs enfants. Des gens téléphonent, reportent un RDV, s’organisent autrement, essayent de trouver des solutions, supplient une nounou de rester plus longtemps. Des parents essayent de calmer leurs enfants nerveux…. Et tous en veulent à ce suicidé. Il s’est suicidé, mais il a dérangé leurs projets. Il s’est infiltré dans leurs vies. Son acte a eu des répercussions plus ou moins graves sur la vie de tous ces gens.
Mais…
Mais cela excuse-t-il de ne pas avoir de la compassion face aux malheurs d’autrui ?
Je me pose la question depuis hier.
Je ne suis pas un ange. Je ne dirais pas que j’ai réagis différemment. Ce n’est pas vrai. J’ai eu quelques pensées pour ce suicidé, pour son désespoir et surtout pour ses éventuels enfants, mais j’ai eu mes moments de colère contre lui. Pourquoi faire chier le monde ?
Et je me pose la question.
Sommes-nous égoïstes au point d’en vouloir à un suicidé d’avoir dérangé nos plans ?
J’ai passé une nuit blanche. Je n’ai pratiquement pas dormi jusqu’au matin. Je me posais et reposais la question.
Si nous avions appris ce suicide à la Tv et qu’il ne nous avait pas concernés directement, aurions-nous eu plus de compassion ? Aurions-nous plus partagé son désespoir et celui de sa famille ? Ou bien, sommes-nous devenu insensibles à la mort d’autrui ? Ou bien, à force de voir la mort partout, à la Tv, aux infos… est-elle devenue tellement abstraite que nous ne la ressentons plus ?
C'est tradition moscovite très sympathique (il parait qu'elle est d’origine italienne).
Sur les berges de la Moskova et sur le pont Luzhkova, les autorités ont installé toute une série d’arbres métalliques.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Les nouveaux mariés arrivent dans de grandes limousines. Ils sont accompagnés d'invités. Ils apportent avec eux des fleurs, des confettis, du champagne, des gâteaux...
Les mariés arrivent avec un cadenas, sur lesquels ils ont inscrit leurs prénoms. Il est aussi possible d'acheter les cadenas sur place et d'y inscrire les prénoms au vernis à ongles ou au feutre.
Les mariés doivent vérouiller leur cadenas dans un des arbres de l'amour.
Ensuite, ils se mettent sur le pont Luzhkova, et dos à la Moskova, ils jettent les clefs dans la rivière. Ce cadenas est le symbole d'une union indéfectible des coeurs (za3ma un amour infini, jusqu'à ce que la mort nous sépare...).
Ensuite les mariés échangent un baiser.
On nous a raconté que normalement, les mariés sont liés et ne peuvent pas divorcer, à moins d'aller chercher et remonter les clefs pour déverouiller le cadenas (ce qui est évidemment impossible).
On devrait peu-être faire la même chose chez nous, cela diminuerait surement le nombre de divorces! :-))
Bien-sûr, tout cela se fait en présence des invités, avec champagne, cris de joie, photographes... et touristes aussi.
Les mariés acceptent d'ailleurs aimablement et volontier que les touristes (dont nous) les prennent en photo.
Ensuite, les mariés vont s’asseoir sous les ailes de Cupidon et deux alliances, pour une autre photo souvenir de ce qui devrait être le plus beau jour de leur vie.
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