L'homme politique Habib
Bourguiba est reconnu comme le père de la Tunisie moderne. En 1955, il
négocie l'indépendance de la Tunisie avec le gouvernement français de
Pierre Mendès-France. Puis, de 1957 à 1987, il dirige le pays en
prônant une politique laïque et en conservant de bonnes relations avec
ses voisins européens.
En mars 1961, Gérard Pelletier rencontre
Habib Bourguiba. Le président tunisien lui parle, entre autres, des
débuts de son engagement politique, de ses années de captivité et de
son désir de coopération avec la France.
Vendredi soir, je suis allée au Théâtre Municipal. Comme je vous l'avais dit précédemment, il était prévu que nous verrions la pièces "Plus si affinités", pièce programmée depuis de longs mois. Mais voilà, une semaine avant, ON s'est aperçu que cette pièce comprenait une scène osée. ON a demandé aux organisateurs de demander à Pascal Légitimus de supprimer cette scène. Ce dernier a refusé: soit la pièce était jouée dans son intégralité, soit elle ne serait pas jouée du tout. Les organisateurs se sont mis en quête d'un nouveau spectacle de remplacement. Et c'est ainsi que la pièce censée nous faire rire a été remplacée par un spectacle de saxophonistes: Saxmachine. C'est pas pareil, mais...
La plupart des gens ont préféré se faire rembourser. Le théâtre était pratiquement vide. Les organisateurs, à mon avis, ne sont même pas entré dans leurs frais...
Mais le comble, le comble est que même ce spectacle de saxophonistes a été censuré. Oui, vous avez bien compris: CENSURE.
En effet, avant d'aller au théâtre, j'avais vu la bande annonce du spectacle, et j'ai ainsi pu constater qu'un numéro que j'avais vu dans la bande annonce avait disparu. Et ensuite, j'ai appris qu'un deuxième numéro avait aussi disparu.
Dans ce spectacle, on nous montre plusieurs musiques du monde, des musiques de films... Et à un moment, ce sont des musiques de "religions". A Tunis, nous avons donc vu le numéro qui concerne la musique "chrétienne", mais les musiques des juifs et des musulmans ont été censurées.
Dans le spectacle, nous aurions du voir les artistes imitant les juifs d'Europe centrale, avec leurs papillotes et leur chapeau dansant sur leur musique: CENSURE
Nous aurions du aussi voir des musulmans, avec voile, jouant de la musique "musulmane": CENSURE.
Pourquoi cette censure?
En Tunisie, avons-nous une telle haine des juifs que nous ne pouvons écouter leur musique?
En Tunisie, sommes-nous ce point dépourvus d'humour que nous n'aurions pu voir des musiciens nous imitant? Sommes-nous à ce point susceptibles que nous n'aurions pas pu rire de nous-même?
Je viens de terminer la lecture du livre "Au pays de Dieu" de Douglas Kennedy. Ce livre est le récit du voyage qu'a effectué l'auteur dans le sud des USA, pour suivre la voie de Dieu. EN fait, il a fait un travail de "recherche" sur les évangélistes et prédicateurs américains, très prolifiques dans le sud des USA.
Ce que je retiens de ce livre, est qu'à l'exception de certains prédicateurs sincères, qui vraiment veulent promouvoir Dieu et Jésus, les autres n'ont pour Dieu que le Dieu DOLLAR.
Sectes, églises, émissions Tv, parcs d'attractions, disques, livres, merchandising... tout est fait pour tirer un maximum de bénéfices du "produit" Jesus. Et cela se compte en centaines de millions de dollars.
Il est aussi étonnant d'entendre parler les gens touchés par la "grâce du seigneur". Ces gens dont la vie a changé lorsqu'ils ont découvert Dieu, ou lorsque Jésus leur a parlé. On constate que souvent ces gens-là étaient en plein désarroi, sans espoir, en fin de vie, empêtrés dans les problèmes... Ils essayent de croire... parfois il ne leur reste que leurs croyances pour les accrocher à la vie.
Ce livre nous fait découvrir un aspect des USA dont on entend parfois parler mais dont on ne mesure pas l'ampleur.
Personnellement, je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec ce qui se passe actuellement dans nos pays musulmans. Des prédicateurs essayent de récupérer le désarroi et la crise identitaire d'une grande partie de la population musulmane pour les manipuler, comme le font d'ailleurs ces prédicateurs américains.
Je me rappelle que l'année dernière le revenu de Amrou Khaled avait été divulgué, et d'après mes souvenirs, le montant en était énorme.
Que Dieu, le vrai, nous préserve des prédicateurs, quels qu'ils soient!
Joie: "Le devoir de tout homme est de cultiver sa joie intérieure." Mais beaucoup de religions ont oublié ce précepte. La plupart des temples sont sombres et froids. Les musiques liturgiques sont pompeuses et tristes. Les prêtres s'habillent de noir. Les rites célèbrent les supplices des martyres et rivalisent en représentations de scènes de cruauté. Comme si les tortures subies par leurs prophètes étaient autant de signes d'authenticité. La joie de vivre n'est-elle pas la manière de remercier Dieu d'exister s'il existe? Et si Dieu existe, pourquoi serait-il un être maussade?
Les 3 livres racontent le destin d’un peuple dont la vie bascule dans l’horreur suite aux guerres et surtout suite à un régime extrémiste qui va bouleverser leurs vies.
Les 3 livres parlent du passé comme de quelque chose de merveilleux. Les personnages ont tous en mémoire des souvenirs de bonheur, de liberté, d’un beau pays, d’une certaine joie de vivre…
Hier j’ai lu «Les hirondelles de Kaboul». Ce dernier livre décrit plus particulièrement le désarroi qui ronge certains afghans qui ne se retrouvent plus dans la «société» nouvelle de leur pays. Ce dernier livre met surtout l’accent sur le désarroi des hommes, qui assez bizarrement sont aidés par leurs femmes, femmes qui sont reléguées au rang d’objet dans cette nouvelle société extrémiste et rétrograde.
Si vous voulez en savoir plus sur ces livres, je vous invite à lire les divers commentaires écrits par les internautes sur le site Amazone.
Quant à moi, j’ai envie de publier ci-dessus un extrait qui m’a paru assez émouvant. Il s’agit d’une ancienne avocate qui se retrouve enfermée chez elle à cause des règles imposées par les talibans. Son mari lui propose de sortir avec lui en promenade. Elle commence par refuser.
« - Parce que c’est la vérité. Nous ne sommes plus rien. Nous n’avons pas su préserver nos acquis, alors les apprentis mollahs les ont réquisitionnés. J’aimerais sortir avec toi, tous les jours, tous les soirs, glisser ma main sous ton bras et me laisser emporter par ta foulée. Ce serait merveilleux, toi et moi, debout l’un contre l’autre, devant une vitrine ou bien autour d’une table, à bavarder et à bâtir d’invraisemblables projets. Mais ce n’est plus possible, maintenant. Il y aura constamment un épouvantail malodorant, armé jusqu’aux dents, pour nous rappeler à l’ordre et nous interdire de parler à l’air libre. Plutôt que de subir un tel affront, je préfère m’emmurer chez moi. Ici au moins, lorsque le miroir me renvoie mon reflet, je ne m’abrite pas derrière mes bras.
(….)
- Je ne tiens pas à rentrer avec un cœur gros comme ça, Mohsen. Les choses de la rue gâcheront ma journée inutilement. Je suis incapable de passer devant une horreur et de faire comme si de rien n’était. D’un autre coté, je refuse de porter le tchadri. De tous les bâts, il est le plus avilissant. Une tunique de Nessus ne causerait pas autant de dégâts à ma dignité que cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité. Ici, au moins, je suis moi, Zunaira, épouse de Mohsen Ramat, trente-deux ans, magistrat licencié par l’obscurantisme, sans procès et sans indemnités, mais avec suffisamment de présence d’esprit pour me peigner tous les jours et veiller sur mes toilettes comme sur la prunelle de mes yeux. Avec ce voile maudit, je ne suis ni un être humain ni une bête, juste un affront ou une opprobre que l’on doit cacher telle une infirmité. C’est trop dur à assumer. Surtout pour une ancienne avocate, militante de la cause féminine. Je t’en prie, ne pense aucunement que je fais du chichi. J’aimerais bien en faire d’ailleurs, hélas! le cœur n’y est plus. Ne me demande pas de renoncer à mon prénom, à mes traits, à la couleur de mes yeux et à la forme de mes lèvres pour une promenade à travers la misère et la désolation; ne me demande pas d’être moins qu’une ombre, un froufrou anonyme lâché dans une galerie hostile. Tu sais combien je suis susceptible, Mohsen; je m’en voudrais de t’en vouloir lorsque tu essayes seulement de me faire plaisir.»
Les commentaires récents