Lorsque j’ai entendu mon neveu dire cela à Poupée, j’ai enragé. Vraiment. En fait, cela s’est passé mardi dernier, et j’enrage encore.
Pourquoi?
Parce que l’on me dit cela un peu trop souvent, et je suis allergique à cet argument: tu n’es pas un homme, tu ne peux pas…
Ma fille est restée l’unique petite fille de la famille jusqu’à il y a environ un mois. Elle a grandit au milieu de garçons. Elle joue toujours avec les garçons. Elle joue au foot, elle joue à la guerre, elle saute, elle coure, elle se bagarre… c’est un garçon parmi les garçons, et cela depuis sa naissance.
Elle n’a pas l’habitude de jouer avec les filles, n’aime pas les poupées….
C’est très simple, pour son 6ème anniversaire, il n’y avait pas une seule fille!
Pendant des années, les garçons l’ont considérée l’une des leurs. Or, depuis quelques temps, ils commencent à lui demander de les laisser de temps en temps. Ils commencent à l’exclure de certains jeux juste parce que c’est une fille.
A leurs âges (5 à 10 ans), en quoi la présence d’une fille qui, de surcroit, a les mêmes capacités physiques qu’eux (sinon plus d’ailleurs) peut les gêner?
Nous avions l’habitude de faire du camping. Nous avions donc acheté des tentes, mais depuis environ 4/5ans, nous n’avons plus campé. Poupée parle et rêve de cela depuis des années. Mon beau-frère leur a donc installé une tente dans le jardin. Et tout d’un coup, ces messieurs ont décidé que l’unique fille qui se trouve avec eux est exclue de ce jeu. Pourquoi? Comme cela, sans raisons. Ils ont tout d’un coup décidé qu’ils voulaient jouer entre garçons.
Elle était très déçue. Mais ils l’ont carrément mise hors de la tente. Nous adultes, avons du intervenir.
Mon neveu lui a fait cette réponse: tu n’as pas compris? Tu es une fille. Tu n’as pas de zizi, tu ne joues pas avec nous.
Ma réponse: nous n’avons peut-être pas de zizi, mais nous avons une cervelle, et de meilleure qualité que la vôtre!!!!
Nous, les femmes étions absolument contre cette ségrégation, mais les hommes ont fini par approuver: laissez-les entre garçons. Ils ont envie d’être entre garçons, et il faut qu’elle apprenne dès maintenant qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes. Les hommes sont les hommes, et les femmes restent des femmes.
Il faudra peut-être qu’elle comprenne, mais moi à 43 ans, je n’ai toujours pas compris, et je ne comprendrais jamais.
Elle est où notre place, nous femmes? Dans une cuisine?
Parmi tout ce groupe d’enfants, Poupée a les meilleurs résultats scolaires, elle est la plus souple physiquement, elle est très sportive, elle est très adroite de ses mains, elle est très sympathique, et toute la famille dit qu'elle est la plus intelligente de tous.
Alors pourquoi?
Quelle est la différence entre un homme et une femme????
Quoi????
Quelques grammes de chair qui pendouillent entre vos jambes???
Pensez-vous que cela vous rend plus intelligents???
NON. Pas du tout. Bien au contraire même parfois. Vous savez, lorsque vos neurones migrent de votre cerveau vers ce bout de chair, vous devenez même très….
Dire que la veille, c’était la fête nationale de la femme, et qu’en 2007, on nous raconte toujours qu’un homme est supérieur à une femme, et qu’une femme ne doit jamais perdre cela de vue!!!
51 ans de CSP, 51 ans que l’on vous répète à longueur de journée que les hommes et les femmes sont égaux, et vous ne l’avez toujours pas compris.
Ou plutôt, vous l’avez compris d’une façon erronée.
«Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres», voici ce qu’avait dit Georges Orwell en conclusion de son livre «La ferme des animaux». Lui parlait de classes sociales. Mais en Tunisie, on pourrait dire: «Tous les Hommes sont égaux, mais les hommes sont plus égaux que les femmes».
Quand donc comprendrez-vous que nous sommes aussi des êtres humains, à part entière, exactement comme vous. Quand le comprendrez-vous?????
Je déteste cette injustice, et parfois, je sens que je commence à détester tous les hommes et leur sale comportement machiste!
N.B.: J'enrage vraiment. Et plus particulièrement parce que j'ai toujours préféré la compagnie des hommes à celle des femmes, et finalement, les comportements des gens que l'on aime font très mal, plus mal que ceux des autres. Vraiment très mal. Derrière cet incident, je reprends la remarque à mon compte: t'es pas un homme, donc....
Les années avaient passé. Mon mari avait commencé à avoir des difficultés financières. Les mauvaises langues disaient que j’en étais en grande partie responsable. Ils disaient que je dépensais bien plus qu’il ne gagnait. Ils exagéraient quand même!
J’avais acheté une nouvelle villa, avec un énorme terrain. En fait, je dis «j’avais acheté» parce que j’avais convaincu mon mari de la mettre en mon nom.
Il avait de plus en plus de difficultés financières. Il n’arrivait plus à rembourser ses crédits bancaires…
J’en avais profité pour le convaincre de mettre tout ce que nous possédions en mon nom, pour échapper aux éventuels créanciers. Il m’avait crue et avait eu confiance en moi. Il ne possédait plus rien, tout son patrimoine, sauf la moitié de la villa de Hammamet, avait été transféré en mon nom.
Les difficultés s’aggravaient de plus en plus.
Nos «amis» avaient commencé à nous déserter. C’était incroyable, pendant des années, ils avaient profité de nos largesses, ils avaient été très proches, et tout d’un coup, ils avaient commencé à prendre leurs distances… C’était comme s’ils ne nous connaissaient plus! Comme des rats qui désertent le navire.
J’avais essayé de renouer avec ma belle-famille. Ou du moins, j’avais commencé à leur faire des yeux doux pour qu’ils nous aident.
Ils nous avaient aidé. Pourtant pendant de longues années, nous ne leur avions rien donné, même pas leurs parts de dividendes.
Pendant environ 3 ans, ils avaient essayé de sauver nos entreprises, en y mettant beaucoup d’argent, mais rien à faire. La faillite était à nos portes.
Mon beau-frère, qui nous avait quitté pour monter sa propre entreprise réussissait par contre parfaitement bien. Il s’était même associé avec son jeune frère, et ils sont aujourd’hui à la tête d’un groupe de sociétés très florissantes.
Eux aussi avaient essayé de nous aider. Ils nous avaient donné beaucoup d’argent, des centaines et des centaines de millions.
J’avais réussis à convaincre mon mari de divorcer. Je lui avais dis que c’était pour préserver notre patrimoine. Ainsi, les créanciers ne pourraient pas saisir nos biens.
Nous avions donc divorcé, mais nous avions continué à vivre ensemble. Les difficultés s’aggravaient, mais sa famille aidait toujours.
Nous avions emménagé dans une de mes autres villas pour pouvoir louer la plus grande. Nous avions essayé de restreindre notre train de vie. Du moins en apparence…
Ma belle-famille nous avait presque entièrement pris en charge. Ils payaient les factures, les dettes, les études des enfants…., et continuent d’ailleurs à le faire.
Moi? Je ne suis pas idiote. Pendant des années, à l’insu de mon mari, j’avais mis de coté de l’argent. J’avais amassé un super pactole. J’avais vraiment été cigale, mais en cachette, j’avais aussi été fourmi. Surtout lorsque mon mari avait commencé à avoir des problèmes…
Et un beau jour, faillite totale. Mon mari n’avait plus rien. Strictement rien. Ni argent, ni amis.
Sa famille ne pouvait plus combler les trous. Il est vrai qu’ils avaient eux-même risqué beaucoup en l’aidant. C’était un gouffre que mon mari avait creusé… Que cela plaise ou pas aux autres, je ne suis pas la seule cause de son infortune, il n’avait pas su gérer ses affaires lui non plus. Les mauvaises langues diront qu’il s’occupait plus à parader, à se faire des relations, et à occuper des postes honorifiques, qu’à travailler… Il ne faut quand même pas exagérer…
Pendant quelques mois, je m’étais faite «petite». J’essayais de dépenser le moins possible. Je passais la plupart de mon temps à pleurer chez mes beaux-parents pour qu’ils nous donnent un maximum d’argent. Et d’ailleurs, je les avais bien eu. Ils nous avaient beaucoup aidé encore.
Moi, je voulais investir mon argent. Je l’avais caché pendant longtemps, mais il était temps que je l’investisse pour qu’il me rapporte… Je n’allais pas jouer la comédie de la pauvreté pendant très longtemps encore. Je voulais vivre, et bien vivre.
Je me suis arrangée pour dire que ma copine (celle qui était mariée à l’homme du Golfe) m’avait engagée. J’avais raconté qu’elle voulait construire un complexe immobilier, comprenant des appartements, un fitness club, un hammam, un institut de beauté…, et qu’elle m’avait chargé de superviser son projet pour elle. En vérité, le projet m’appartenait totalement.
Pendant les années qu’avait duré mon mariage, la fidélité n’avait pas vraiment été mon fort.
J’attirais beaucoup les hommes. J’avais un don pour cela. Bien que pas jolie, j’arrivais à attirer leur attention et à attiser leur désir. J’avoue que je faisais tout pour. Je m’habillais très sexy (à l’époque, cela ne se faisait pas trop), j’avais une façon de danser qui les faisait bander… Bref, ils ne pouvaient pas rester indifférents, et j’en profitais bien…
J’avais, grâce à cela, le bras bien long, et des pistons partout. Cela m’ouvrait bien des portes.
Mon mari???
Je ne sais pas s’il se rendait compte de mes infidélités, mais il ne disait jamais rien…
Alors que je m’occupais de mon projet, j’ai fais la connaissance d’un homme d’une trentaine d’années. Beau garçon, bonne famille…
J’en étais tombé amoureuse. J’avais réussi à l’embobiner, lui aussi. Certaines mauvaises langues ont dit que je l’avais «acheté» avec mon argent pour pouvoir profiter de sa jeunesse. Les mauvaises langues ne laissent personne en paix.
Nous nous sommes mariés, mais en secret. Il ne faut pas oublier que j’habitais encore avec mon premier mari, et que mon ex-belle-famille nous entretenait toujours. Mon projet prenait forme de plus en plus. Mes ex-beaux-frères n’avaient pas cru en mon mensonge. Ils me soupçonnaient d’être la véritable propriétaire. Ils avaient commencé à rechigner, à ne plus vouloir nous donner de l’argent. Ils devenaient de plus en plus méfiants et de plus en plus radins. Quels cons!
Ils montaient mon ex-mari contre moi. Et un jour, j’en ai eu marre d’eux, alors j’ai avoué à mon premier mari que je m’étais remariée. Je lui ai donc demandé de s’en aller, et de prendre ses enfants avec lui.
Nous avions convenu qu’ils habiteraient dans une de mes villas. En fait, je lui avais tendu un nouveau piège.
La villa en question était en mauvais état et nécessitait beaucoup de travaux. Et comme je l’avais prévu, son père s’est chargé de la rénover entièrement, à ses frais, bien qu’elle m’appartenait toujours.
Mon ex-mari y a habité avec les enfants pendant quelques mois et ensuite, je les ai renvoyés.
Après tout, sa famille n’avait qu’à s’occuper de lui…
Moi, je pouvais enfin vivre mon nouveau mariage au grand jour. Mais j’avais peur que ce jeune homme m’échappe. Sa famille aussi était contre notre mariage, et sa mère s’y était opposée de toutes ses forces.
Je m’étais dis que le meilleur moyen de le garder à mes côtés (et à mes ordres), était de lui faire un enfant.
Malheureusement, j’avais pris de l’âge. Je n’étais plus aussi fertile qu’auparavant, en fait, j’arrivais aux portes de la ménopause. Mais, j’ai toujours été une lutteuse, et je n’allais quand même pas laisser tomber.
J’ai suivi donc un traitement hormonal, et grâce à la procréation médicalement assistée, j’ai pu tomber enceinte. Grossesse multiple. Et ragots dans tout Tunis. Comme si les gens n’ont rien d’autre à faire de leurs journées.
Mais cela n’a pas suffit à le retenir. Mon nouveau mari n’a pas pu supporter mon rythme de vie, et a fini par me quitter.
Aujourd’hui, je me retrouve seule, à élever mes derniers enfants. Leur père m’avait quitté alors qu’ils étaient encore bébé.
Mon complexe immobilier a rencontré des difficultés. Les revenus qu’il génère ne sont pas très important.
Mon ex-premier mari a refait sa vie. Il a un nouvelle emploi et une compagne. Nos enfants sont partis étudier à l’étranger. Leur grand-père pourvoit à leurs besoins.
J’ai construit une nouvelle petite maison, dans laquelle j’habite. Je vis de la location des deux maisons qui me restent. J’ai perdu les autres.
Je n’ai pas changé mon mode de vie. Je sors toujours beaucoup. Je suis à l’affût de la moindre occasion. Je voudrais me trouver un autre homme, ou plutôt, une nouvelle proie à déplumer, mais avec le poids des années, cela est devenu plus difficile.
Pourtant, je me suis refaite les seins, je fréquente toujours assidûment les esthéticiennes et les masseuses, et je m’habille toujours très sexy, bien que les mauvaises langues disent qu’à mon âge, cela devient ridicule.
Je viens de faire la connaissance d’un homme intéressant. Mon futur 3ème mari???
Je suis née dans une famille nombreuse et malheureusement très modeste.
Mes frères et sœurs ont fait des études supérieures, mais pas moi. En fait, ce n’est pas que je ne sois bête, mais il vrai que ma conduite laissait tellement à désirer que j’avais finie par être renvoyée de mon lycée lors de ma cinquième année secondaire.
Et cela a peut-être bien été la chance de ma vie.
J’avais été obligée de travailler.
Comme j’ai un contact très facile, et que je suis très sociable, j’avais pu être engagée comme hôtesse d’accueil dans un grand hôtel de la place.
Nous étions d’ailleurs deux jeunes filles dans le même cas. Nous étions devenues amies. Nous travaillions ensemble, et nous étions inséparables.
C’est grâce à cet emploi qu’un jour, nous avions fait la connaissance d’un homme très riche d’un des pays du golfe. Nous nous entendions très bien avec lui. Nous lui plaisions tellement, qu’il nous avait proposé pour un emploi d’hôtesses de l’air dans la compagnie nationale de son pays.
C’était vraiment une grande aubaine pour nous. Les pays du golfe, très riches, payaient des salaires extraordinaires. Bien plus que nous n’avions jamais osé espérer.
Et nous voilà parties.
Notre métier nous avait ouvert des horizons dont nous ne soupçonnions même pas l’existence.
C’était il y a environ 30 ans, ou un tout petit plus.
Les pays du golfe étaient à l’époque, en manque de femmes «libérées». Les migrations en masse des marocaines et des tunisiennes n’avaient pas encore commencé.
Il y avait nous, et quelques autres jeunes femmes. Nous étions d’ailleurs devenues amies.
Les hommes nous réclamaient. Ils nous voulaient. Et nous gâtaient. Nous avions tout: maisons, argent… et bijoux en tonnes.
Je l’avoue, j’ai mené la belle vie à cette période. D’autant plus que j’avais fais la connaissance d’un émir, et j’étais devenue sa maîtresse. Je portais les plus beaux vêtements, j’avais les plus beaux bijoux…
Il m’avait acheté à Tunis une première villa, puis une seconde… Il me les a entièrement meublées. Des meubles importés et ayant beaucoup de valeur.
Et des bijoux, encore et encore…
En fait, tout ce que je voulais.
J’aurais aimé qu’il m’épouse, mais il a refusé. Sa famille s’y était complètement opposée.
Ma copine a elle, réussi à se faire épouser par son amant. Il lui avait acheté un immeuble à Tunis, une superbe villa en banlieue Nord… Elle s’est en fait mieux débrouillée que moi. Elle a d’ailleurs eu des enfants avec cet homme. Et bien que la plupart du temps, ils vivaient éloignés l’un de l’autre (elle, ici à Tunis, et lui dans son pays), il ne l’a jamais abandonnée ou répudiée.
Un jour, les circonstances m’ont contraintes à rentrer à Tunis.
Mon amant m’avait gâtée, et j’avais eu droit à un «retour définitif» royal.
Avec une partie de l’argent qu’il m’avait donné, j’avais pu ouvrir une petite entreprise.
J’habitais dans l’une de mes deux villas, et j’avais mis l’autre en location.
Mon amant m’avait aussi acheté une superbe voiture.
Finalement, j’étais la plus riche de tous les membres de ma famille. Ils avaient fait des études, mais ne pourraient jamais avoir autant d’argent que moi… Ironie de la vie. Je les avais enviés, et c’était à leur tour de m’envier…
Un jour, j’ai fais la connaissance d’un jeune homme. Beau garçon, beau métier et surtout grande famille.
J’avais mis mon grappin dessus. Il était devenu mon boyfriend, mais malheureusement, il avait catégoriquement refusé de m’épouser. Vraiment refus total.
Un soir, alors que nous étions sortis ensemble, et que pour la énième fois, il m’avait opposé son refus, j’avais remarqué un jeune homme qui me draguait. J’ai décidé alors de narguer mon ami et de le rendre jaloux.
Et c’est de cette manière que j’ai fait la connaissance de mon futur premier mari…
Ce garçon était issu d’une bonne famille aisée. Il avait terminé ses études et avait commencé à travailler. J’avais senti qu’il deviendrait un homme important. Et j’avais mis le grappin dessus.
Celui-ci n’avait pas été difficile à convaincre. Il avait fini par me demander en mariage, bien que sa famille s’y était complètement opposée. Le jour de notre mariage, ma belle-mère pleurait de dépit.
Il venait de monter une entreprise. J’ai participé avec lui dans le capital, pas grand chose, juste un petit pourcentage, mais c’était mon mosmar Jha (clou de Jha). J’étais associée avec lui. Son père et un ami à celui-ci détenant la grosse majorité de ce capital.
Moi-même, j’avais liquidé ma propre entreprise et j’avais acheté une troisième maison. En effet, j’étais tombée enceinte presque tout de suite, et je ne voulais plus travailler.
Mon mari réussissait très bien professionnellement. Il gagnait beaucoup d’argent. De plus en plus.
J’ai eu un deuxième enfant. Puis un troisième.
Et mon mari devenait de plus en plus riche.
Moi, je disais que je m’occupais de mes enfants, mais cela n’était pas vrai. J’avais engagé trois femmes de ménage et un chauffeur, et c’étaient eux qui s’en occupaient. Moi, mes journées étaient beaucoup trop chargées, je n’avais pas de temps pour torcher et nourrir des gosses.
Je menais une vie mondaine. La renommée de mon mari et notre argent nous ouvraient toutes les portes, vraiment toutes. Nous étions devenus des VIP. Invités à toutes les soirées qui comptaient, à tous les endroits où il faisait bon de se faire voir…
Il est vrai que nous avions aussi profité du nouveau régime, puisque cela avait permis un renouvellement de la Jet Set tunisienne, et c’est ainsi que nous avions pu très facilement nous y intégrer.
Nous avions acheté une superbe et énorme villa dans le quartier le plus chic du pays, dans laquelle nous avions emménagé.
Nous y donnions des réceptions somptueuses.
Nous avions aussi acheté une grande villa à Hammamet, en bord de mer, où nous passions les deux mois d’été.
Pendant quelques années, j’avais vécu comme une vraie princesse. Les plus belles voitures, les plus beaux voyages….
Mon mari était devenu un homme très important. On parlait de lui dans tous les journaux. Il avait même occupé un poste politique.
Je dépensais sans compter….
Un autre enfant est arrivé.
Mon mari avait acheté une deuxième entreprise, ensuite une troisième, et après une quatrième…
Il était à la tête d’une vraie holding.
Ma belle-famille ne m’a jamais aimée. Les toutes premières années, nous avions été hypocrites les uns avec les autres. Mais jamais ils ne m’ont aimée. J’avais fais des efforts au début, ensuite, j’ai laissé tomber. Je ne les avais plus vraiment ménagé, même si eux, ont toujours maintenu une certaine correction à mon égard.
Ils me reprochaient de ne pas être comme eux. Mais je ne voulais pas être comme eux. Leurs vies étaient complètement inintéressantes. Ils avaient de l’argent, mais n’en profitaient pas vraiment. Ils vivaient presque repliés sur eux-mêmes. Leurs femmes passaient leur temps à s’occuper de leurs maisons et leurs enfants… Quelle vie terne, franchement!
Pourquoi Dieu a-t-il crée les domestiques alors???
C’est bien pour qu’ils nous débarrassent de toutes ces corvées, non?
Et puis, je n’avais pas le temps pour ce genre de choses. Entre les esthéticiennes, les coiffeuses, les masseuses, les couturières, les boutiques, les antiquaires, les bijoutiers…
Le soir, nous sortions tout le temps. Lorsque mon mari ne pouvait pas sortir, je sortais seule.
Il se disait fatigué parfois. D’autres fois, il disait vouloir rester un peu avec les enfants. Je n’ai jamais compris pourquoi. Ils grandissaient normalement… Pourquoi aurait-il fallut que nous passions plus de temps avec eux?
Les femmes de ménages s’en occupaient très bien. J’avais aussi engagé un répétiteur qui les faisait travailler. Le chauffeur les sortait…
Je les emmenais régulièrement en voyage, sport d’hiver, eurodisney… Partout. Bien-sûr, j’emmenais aussi une ou deux femmes de ménage avec nous pour s’en occuper.
Ils ne manquaient de rien!!!
Mes beaux-parents n’appréciaient pas cela. Ils faisaient beaucoup de reproches à mon mari. Franchement, de quoi se mêlaient-ils???
En plus, mon mari était l’aîné. Lorsque son père lui avait donné de l’argent pour sa première entreprise, ils s’étaient mis d’accord que c’était aussi pour le compte de ses frères. Dès la fin de leurs études, il était convenu qu’ils travailleraient dans cette entreprise, et toucheraient des parts.
Les années avaient effectivement passé. Mais je m’opposais complètement à ce que mon mari donne quoi que se soit à sa famille. Après tout, il était vrai que sa famille détenait la majorité du capital, mais c’était bien lui qui travaillait, non?
Mon beau-frère avait terminé ses études et s’était marié. Il avait commencé à travailler dans l’entreprise. Il percevait un salaire, mais il n’était pas question qu’il perçoive ses dividendes. Pour quelles raisons???
Les problèmes se sont accrus avec ma belle-famille. Mais je ne voulais rien leur donner. Mon beau-père avait promis à mon mari qu’il ne lui demanderait pas sa part des bénéfices des années précédentes mais il voulait qu’à l’avenir, chacun prenne ce qui lui revenait.
Je m’y était totalement opposée. J’avais même menacé de divorcer au cas où ils insisteraient. C’était MON argent, et ils n’avaient qu’à se débrouiller par leurs propres moyens.
Ma belle-mère a du intervenir suite aux supplications de mon mari. Elle a pu convaincre mon beau-père de laisser tomber ses menaces pour que ses petits enfants puissent être élevés entre leurs deux parents.
Je l’avoue, j’avais bien joué mon coup.
Mon beau-frère a fini par quitter l’entreprise, et avec l’aide de son père, il a monté sa propre entreprise.
Ce Lundi 13 Aout, c'est la Fête Nationale de la Femme. Ce jour étant férié, vous allez disposer d'énormément de temps pour réfléchir.
Vous qui pensez au mariage, sur quels critères choisiriez-vous une femme?
Un ami m'a envoyé cet e-mail. Feriez-vous le même choix?
Choosing A Wife
A man wanted to get married. He was having trouble choosing among three likely candidates. He gives each woman a present of $5,000 and watches to see what they do with the money. The first does a total make over. She goes to a fancy beauty salon, gets her hair done, new make up and buys several new outfits and dresses up very nicely for the man. She tells him that she has done this to be more attractive for him because she loves him so much.
The man was impressed.
The second goes shopping to buy the man gifts. She gets him a new set of golf clubs, some new gizmos for his computer, and some expensive clothes. As she presents these gifts, she tells him that she has spent all the money on him because she loves him so much.
Again, the man is impressed.
The third invests the money in the stock market. She earns several times the $5,000. She gives him back his $5,000 and reinvests the remainder in joint account. She tells him that she wants to save for their future because she loves him so much.
Obviously, the man was impressed
The man thought for a long time about what each woman had done with the money he'd given her...........................................................
Then, he married the one with the biggest boobs.
Men are like that, you know.
There is more money being spent on breast implants and Viagra today than in Alzheimer's research. This means that by 2040, there should be a large elderly population with perky boobs and huge erections and absolutely no recollection of what to do with them.
Lorsque j’étais jeune, j’avais été mariée. Bien que j’ai eu un enfant, j’ai du divorcer parce que je ne m’entendais pas avec mon mari. Les années ont passé, et je le regrette un peu quelque part. La solitude est vraiment pesante. En plus dans un pays comme le notre, malgré tout ce que l’on peut raconter sur l’émancipation de la femme et l’égalité des sexes, une femme divorcée reste une femme divorcée. C’est une femme qui a «une tare».
Les gens sont méchants, ils lui collent une étiquette: elle est divorcée!
Les hommes la regardent comme une proie éventuelle, une femme facile, et les femmes la regardent comme une rivale, un danger…
Sans parler des éventuelles belle-mères qui n’en veulent en aucun cas pour leurs fils chéris, et en particulier si elle a des enfants.
Sincèrement, vous en connaissez beaucoup des femmes qui apprécieraient que leurs fils, des dieux à leurs yeux, épousent une femme divorcée, avec des enfants en plus?
Pas moi!!!
Alors quels choix s’offrent à moi?
Je suis pourtant une privilégiée quelque part. J’ai un métier. Je gagne très bien ma vie. En fait, financièrement, je suis complètement indépendante. Je n’ai pas besoin d’un mari pour de l’argent. Ce n’est pas cela mon problème.
Mais j’en ai assez d’être seule. J’en ai assez d’être une femme divorcée. J’en ai assez de cette étiquette qui me colle à la peau. J’en ai assez d’entrer seule partout où je vais. J’en ai assez d’arriver à une fête toute seule. J’en ai assez d’assister à des mariages seule. J’en ai assez de voyager seule…
Et surtout, j’en ai plus qu’assez de passer mes nuits seule dans mon grand lit. Grand lit bien froid sans les bras d’un homme. Du moins, sans les bras d’un homme permanent.
Alors que faire?
Quelle est la solution?
Le mariage?
Oui, peut-être bien, mais avec qui?
Avec un célibataire?
Un célibataire de mon âge, ne coure pas les rues…
Si c’est un célibataire sans le sous, cela ne m’intéresse pas. Si je dois l’entretenir, je ne saurais jamais s’il m’a épousé pour moi-même ou s’il m’a épousé pour mon argent. Si je dois vivre selon ses moyens, cela ne m’intéresse pas non plus. A mon âge, je n’ai plus la patience de vivre dans un appartement en location, entièrement meublé à crédit…
Si c’est un célibataire aisé, vous pensez qu’il voudra épouser une femme divorcée avec enfants? Sa famille accepterait???
Il ne faut pas rêver. Un célibataire aisé, épousera une jolie jeune fille, et de préférence d’une grande famille.
Alors, il reste les hommes divorcés. Pareil, s’il est sans le sous, cela ne m’intéresse pas. S’il est aisé, vous croyez qu’il resterait longtemps célibataire?
Une des inégalités entre les hommes et les femmes en Tunisie, c’est justement cela. Un homme divorcé, et particulièrement s’il gagne bien sa vie, a la possibilité de se remarier avec la femme de son choix, et en particulier, une jolie jeune fille, et même d’une grande famille. Pourquoi donc m’épouserait-il moi?
Il reste les hommes mariés…
En fait, quelque part, les épouses ont un peu raison de craindre les femmes divorcées…
J’ai bien regardé autour de moi, et le hasard faisant bien les choses, j’ai trouvé l’homme qu’il me fallait. Il est marié et a des enfants, mais peu importe, je sais comment l’appâter. C’est d’ailleurs assez simple. Il y a une tactique qui marche depuis des années. Elle remporte souvent du succès.
Vous me direz que si elle date depuis longtemps, les hommes devraient bien la connaître, et ne peuvent plus tomber dans le piège…
C’est bien vrai. Mais… les hommes sont prétentieux. Ils se croient toujours plus intelligents que les autres. Si un tel ou un tel s’est laissé piéger, c’est parce que c’est un imbécile. Mais moi, cela ne m’arrivera jamais, parce que je suis le plus intelligent.
Quelle naïveté, n’est-ce pas???
Tant mieux pour moi!
Je vous disais donc que j’en ai repéré un. Beau garçon et riche. Et j’ai décidé qu’il était l’homme qui me convenait.
Je me suis arrangée pour l’approcher. Devenir son amie. Pour qu’il n’ai aucun soupçon à mon égard, je l’ai abreuvé de «je suis contre le mariage», «je ne me marierais plus jamais», «j’ai assez donné, on ne m’y reprendra plus»… En fait, j’ai complètement endormi sa méfiance.
Petit à petit, je suis devenue sa maîtresse. Je suis arrivée à le convaincre que jamais je ne lui demanderais plus.
Il m’a crue. C’est que les hommes sont «cupides», ils veulent le beurre, l’argent du beurre et la crémière avec.
Ils veulent garder leur femmes, leurs enfants, et tirer un coup de temps en temps ailleurs. Ils veulent une maîtresse qui ne posera pas de problèmes. Qui sera toujours disponible, mais qui n’interfèrera jamais dans leur vie familiale.
Alors, il faut leur donner cette illusion. Il faut leur faire croire que c’est possible. Que tu ne vas être là que pour le plaisir. Que tu ne leur créeras aucun problème.
Mais en fait, il faut d’abord «s’implanter». C’est à dire prendre une place dans sa vie. Il faut que je sois indispensable, tout en étant cool. Il faut qu’il ne puisse plus se passer de moi. Mais je dois toujours rester son havre de paix. Je ne dois rien lui demander….
Du moins, pas de tout de suite.
Il doit sentir qu’il y a une différence entre les moments qu’il passe avec moi, et les moments qu’il passe avec sa femme.
Avec moi, il faut que cela soit le Paradis. Que du plaisir. Rien que du plaisir.
Avec sa femme, quoi qu’elle fasse, il y aura toujours des problèmes. Parce qu’il y a la vie quotidienne et ses tracas. Parce qu’il y aura toujours un gosse qui pleure. Parce qu’il y aura toujours un gosse qui a fait une bêtise. Parce qu’il y aura toujours une facture à payer, une démarche à faire, quelque chose à régler….
Avec moi, c’est l’inverse. Ce sont rires, bons moments, du sexe, du romantisme… des choses dont il aurait toujours rêvé sans pouvoir les réaliser…
Et lorsque je lui deviendrais indispensable, je commencerais à…
Il me faut lui faire croire que telle est la vie avec moi. Je suis une femme exceptionnelle. Une femme dont rêveraient tous les hommes. Une femme active, intelligente, débrouillarde, gentille, compréhensive, sexy…
Et pendant qu’il est avec moi, j’en profiterais pour lui faire croire qu’il doit changer de vie.
Il mérite mieux quand même. Il est un Dieu dénigré par son entourage, et plus particulièrement par sa femme.
Sa famille???
Sa famille aussi ne s’occupe pas trop de lui. Ils profitent de lui. Ses frères et sœurs mènent chacun sa vie de son côté. Ils ne pensent à lui que lorsqu’ils ont un problème.
En fait, il faut l’isoler. Lui faire croire qu’il est malheureux, et essayer de faire le vide autour de lui. Il doit se sentir incompris. Je suis la seule qui le comprends et sais ce qu’il ressent. Personne d’autre.
Sa femme?
Une petite bourgeoise qui ne fait aucun effort pour lui. Elle est occupée par ses propres activités. Il lui ai acquis, pourquoi ferait-elle des efforts?
Elle mène sa vie sans faire attention à lui, comme s’il n’existait pas.
Avec moi, il serait un seigneur. Mon seigneur. Il ne manquerait de rien. Je m’occuperais de lui. Il serait le centre de ma vie…
Et tous, ils finissent par tout croire. C’est presque automatique. Quelques part, ils sont vaniteux et prétentieux. Quel homme ne voudrait pas se sentir un seigneur?
Aucun.
Lorsqu’il sera à point, lorsqu’il sera convaincu par ma sincérité, par la noblesse de mes sentiments, par ma conduite exemplaire et ma compréhension sans failles… je tomberais amoureuse. Ou du moins, c’est ce qu’il va croire.
Je serais follement amoureuse. Et petit à petit, je vais souffrir. Je vais souffrir de ses absences. Je vais souffrir du fait qu’il ne m’accorde pas plus. Plus de temps, plus de disponibilité. Je le réclamerais de plus en plus. Je souffrirais de l’injustice de la vie qui fait que la femme qui ne lui accorde aucun intérêt vive à ses cotés, alors que moi qui suis si amoureuse et si aimante soit privée de lui…
Je lui soufflerais l’idée d’un divorce et d’un remariage avec moi. En fait, je m’arrangerais pour qu’il ai l’impression que l’idée vient de lui.
Il faudrait qu’il soit convaincu qu’il doit changer de vie. Sa vie n’est pas satisfaisante parce que sa famille, et en particulier sa femme le néglige.
Sa femme. J’ai déjà commencé à faire de sa vie un petit enfer. J’y ai introduit le doute. Mais de façon à ce que personne ne puisse me soupçonner. Il faut que sa femme l’embête. Il faut semer la zizanie entre eux. Il faut multiplier leurs disputes…
Alors, c’est très simple. Je me suis arrangée pour lancer la rumeur. Nous sommes un petit pays et tout fini toujours par se savoir. Alors un petit mot par ci, un petit mot par là, et la rumeur se met en train toute seule. Elle s’amplifie, elle fait son chemin… et elle fini par arriver aux oreilles de sa femme.
Et la tension va se créer entre eux. Elle s’est créée entre eux.
Ensuite, pour la narguer un peu plus, ont commencé les coups de fils anonymes. De plus en plus insistants et de plus en plus précis. Un jour pour lui dire que son cher mari est à tel endroit, un jour pour lui dire qu’il a un grain de beauté juste sur la fesse gauche, un autre jour pour lui dire que ce jour-là, il portait un caleçon rouge…
Comment voulez-vous que leurs relations ne se dégradent pas de cette façon? Comment voulez-vous que la tension, l’incompréhension… ne s’installent pas chez eux?
Ce qui rend que ses rencontres avec moi sont ses seuls moments de bonheur…
Je sais que sa femme va lui mettre la pression. Moi, de mon côté, gentille, oreille attentive, cœur disponible…
Je sais que pour lui, le choix sera très difficile, mais sans qu’il ne s’en aperçoive, je le guiderais. Je ferais en sorte qu’il me choisisse.
Petit à petit, l’idée de vivre avec moi l’attirera de plus en plus. Je lui promettrais le Paradis. Ses enfants? Il pourra les voir lorsqu’il en aura envie. Lorsqu’ils seront chez nous, je m’en occuperais très bien, exactement comme mes propres enfants. Ne sont-ils pas un peu de lui-même? Je l’aime tellement que je ne peux qu’aimer ses enfants, chair de sa chair et sang de son sang.
Oui, je l’aime tellement. Comment continuer à vivre sans lui? Il doit sentir ce besoin que j’ai de lui. Il doit penser que chacune de nos séparations est un déchirement pour moi…
J’y arriverais. J’y arriverais.
Il le faut. Je ne vais pas rester toute ma vie une femme divorcée et seule. J’ai besoin d’un homme. Du prestige qu’il me donnera. Du statut dans lequel il m'élèvera. J’ai besoin de me pavaner à son bras. J’ai besoin d’être Mme… Oui, Mme… et j’y arriverais.
N.B.: Je ne vise en aucun cas les femmes divorcées. Je ne veux pas du tout généraliser. Ceci est de la fiction.
J’ai envie de vous raconter une histoire qui me pose problème depuis quelques temps.
En Octobre dernier, mon mari et moi étions partis en voyage. Nous avions laissé les enfants chez mes beaux-parents, qui ont pour voisine la cousine de mon mari. Cette cousine a deux filles d’à peu près le même âge que mon fils.
Pendant notre absence, mon fils passait donc beaucoup de temps avec ses cousines. Il a ainsi fait la connaissance d’une amie à elles (environ 16 ans), que je vais appeler Dorra.
A notre retour, cette fille est restée en relation avec mon fils. Elle lui téléphonait tous les jours. Je lui ai demandé d’appeler un peu moins souvent parce qu’elle avait exagéré.
Un jour, je reçois un coup de fil alors que j’étais au bureau. Une fille me dit qu’elle est la copine de Dorra et qu’avec la complicité de la femme de ménage, elles étaient entrées chez moi et avaient volé certains objets.
Depuis ce jour-là, j’ai reçu 10 000 coups de fils de 3 filles différentes. Chaque jour, j’avais droit à de nouvelles versions des faits.
Mon fils avait parlé de cette histoire à Melle Dorra, qui s’est mise à m’appeler plusieurs fois par jour pour m’expliquer «la vérité». Elle voulait me faire croire qu’elle était hors du coup. Bref, comme je l’ai dis, j’ai eu droit à plusieurs versions.
L’essentiel pour moi, c’est que l’ancienne femme de ménage avait été innocentée. En fait le vol a été commis avec la complicité de la nouvelle femme de ménage.
J’avais menacé de porter plainte à la police. En plus, j’avais tendu un piège à la nouvelle femme de ménage, et je les ai tenus de cette manière.
La quatrième complice m’a appelée, elle m’avait dit qu’elle était disposée à tout me rendre si je ne faisais pas appel à la police. J’étais d’accord.
La première s’est mise à m’appeler pour me menacer.
Bref, pendant plusieurs jours, j'ai reçu de nombreux coup de fils, des menaces, des supplications…
Entre temps, j’avais appelé la cousine de mon mari pour lui poser des questions sur cette Dorra. Elle m’apprend qu’il s’agit d’une adolescente à problèmes qui l’avait elle-même volée et qu’elle avait interdit à ses filles de la fréquenter.
Les parents de Dorra sont divorcés. Chacun d’entre eux s’est remarié de son coté et a refait sa vie. Elle ne voit plus sa mère, et habite avec son père et la famille de celui-ci. Il parait que personne ne s’occupe d’elle. Elle est livrée à elle-même et traîne avec les voyous du quartier.
Mon mari et moi avons décidé de laisser tomber et de ne pas porter plainte. Nous avons interdit à notre fils de lui parler.
J’ai dis aux filles qui m’appelaient, y compris à Dorra que je ne voulais plus jamais entendre parler d’elles.
Elles ont continué à appeler, mais je ne répondais pas, sauf lorsqu’elles appelaient d’une ligne dont je ne connaissais pas le numéro, mais je raccrochais de suite.
Elles m’ont fait appeler à plusieurs reprises par d’autres personnes, soit pour des menaces, soit, soit disant pour me raconter des aventures de mon mari, soit pour menacer mon fils…
Une fois, une fille m’a appelée, elle était accompagnée d’un homme, elle a insulté mon fils et l’a menacé, parce qu’il l’aurait dépucelée et abandonnée. Mon fils n’est même pas encore pubère, alors…
J’ai été aussi traitée de tous les noms…
Petit à petit, cela a commencé à se calmer. J’ai bien sûr renvoyé la nouvelle femme de ménage.
J’ai reçu deux factures de telecom effrayantes…
Et je pensais que le dossier était clos.
Il y a environ 3 semaines, Melle Dorra essaye de m’appeler. Je ne réponds pas. Elle m’appelle d’un numéro inconnu et fait toute une histoire: pourquoi j’interdis à mon fils de lui parler, alors qu’elle est amoureuse de lui? Elle jure qu’elle est innocente….. Et j’apprends qu’en fait mon fils l’avait rencontrée.
Mon mari et moi l’avons grondé et lui avons à nouveau interdit de fréquenter ou même d’adresser la parole à cette Dorra.
Depuis ce soir-là, rebelote avec les coups de fils. Cette fois-ci toujours des appels anonymes, très souvent injurieux.
Une fois, j’ai passé mon téléphone à mon mari, elle l’a quand même insulté et traité de tous les noms.
J’ai été obligée pendant plusieurs soirs de mettre mon téléphone sur silencieux pour ne pas être embêtée.
La dernière fois, je crois qu’elle a compris que cela ne servait à rien.
Elle m’avait fait appeler d’une cabine téléphonique par une jeune femme. Je réponds, et cette jeune femme essaye de se faire passer pour une maîtresse de mon mari, comme j'éclate de rire, elle va rappeler 3 fois, mais j'avais compris le truc. Elle a fini par laisser tomber. En plus, comme il était à mes cotés, je le lui ai passé. Elle a bien compris que c’était inutile qu’elle appelle encore.
Le semaine dernière, mon fils est allé à Hammamet pour le Championnat de Tunisie de voile. Son moniteur nous appelle et se plaint qu’il fréquente une fille pas «bien». Il parait qu’elle est un vrai chef de bande, qu’elle utilise un langage ordurier… bref, il se plaint d’elle et nous demande de faire attention à notre fils.
Celui-ci, en rentrant, a une belle punition, parce qu’il n’avait pas obéi à notre interdiction et nous avait menti.
Cette histoire pose plusieurs problèmes, dont les plus importants sont pour moi les suivants:
- les enfants de parents divorcés et qui sont livrés à eux-mêmes,
- la délinquance juvénile
- la désobéissance d’un adolescent
- les mauvaises fréquentations d’un adolescent.
Je ne comprends pas comment des gens puissent mettre au monde des enfants et les abandonner à leur propre sort. Que fait le père de cette gamine? Pourquoi ne s’occupe-t-il pas de sa fille? S’il a sa garde, il doit s’en occuper.
Cette gamine, abandonnée, a sombré dans la délinquance: plusieurs vols, mensonges, insultes, menaces, tentatives de semer la zizanie dans un couple…
N’y a-t-il donc pas de solutions pour cette enfant? Bien qu’elle ait 16 ans, c’est quand même une enfant!
Comment préserver un enfant des mauvaises fréquentations? Nous ne pouvons quand même pas emprisonner notre fils à la maison!
Comment l’obliger à obéir?
Franchement, ces questions m’obsèdent.
Les mois ont passé, et la gamine n’a pas voulu lâcher prise. Elle rode toujours autour de notre fils. Et je ne sais ce qu’elle est encore capable d’inventer.
- "Les enfants, venez manger. Attention, n’oubliez pas vos Ipods…!"
Hier, mes amis et moi sommes allés nous baigner à la piscine de l’hôtel Résidence. C’est très sympa, l’entrée est à seulement 60 dinars par personne. C’est rien 60 dinars, en France, c’est à peine 35 euros. En plus, il y a une consommation comprise. C’est pas cher. A Paris, un simple café coûte 4 euros.
Les enfants se sont bien amusés. Ils portaient leurs maillots Dior, leurs chaussures Todds, leurs casquettes Vuitton, bref, que des trucs très simples de tous les jours.
C’est bien la piscine du Résidence. On n’y trouve pas la racaille, je veux dire pas les arabes quoi!
C’est vrai que nous aussi sommes tunisiens, mais c’est pas pareille, on mélange quand même pas les serviettes et les torchons!!!
Eux, je veux dire les ga3rs, sont trop… trop… ga3rs!!!
Aucune classe. Tu les vois avec leurs gosses, qui généralement sont très mal élevés, ils arrivent, ils polluent tout. Ils font du bruit, ils crient, ils salissent… des arabes quoi!
En plus, tu leur demandes de se taire, ils ne comprennent même pas. Bon, quoi que eux ne parlent qu’en arabe, et moi avec mon accent lorsque je parle arabe…
Je ne comprends pas comment on puisse les accepter dans ce genre d’endroit!
Cette scène est fictive, c’est vrai. Mais ne pensez-vous pas qu’elle tend à devenir réelle et fréquente?
Le prix de 60d par personne est réel. Mais moi, personnellement, je ne blâmerais pas la direction de l’hôtel. A partir du moment où certaines personnes acceptent de payer un tel prix rien que pour poser leurs fesses sur une chaise et se baigner dans une piscine, pourquoi pas? Le but de l’hôtel est bien de se faire de l’argent, même en exploitant la bêtise de certains.
Mais ce que je ne comprends pas, ce sont tous ces gens qui essayent de renier leurs origines et leur identité. Ils ont honte d’être tunisiens? C’est un signe de distinction de se prendre pour des français?
Ils exagèrent parfois tellement que cela en devient ridicule. En plus, ils regardent les autres de haut, comme si le monde leur appartenait, et que tous les autres étaient des moins que rien.
En fait, ils deviennent des gens hybrides. Ils se refusent en tant que tunisiens, mais ils ne sont quand même pas français et ne seront jamais acceptés comme tels par les français. Ils deviennent presque des bâtards!!!
Ils élèvent leurs enfants dans le mensonge et l'hypocrisie. Ils ne leur donne aucune identité, et particulièrement aucune identité culturelle.
Bien-sûr, je ne suis pas contre la culture française et l'ouverture vers l'extérieur, mais cela ne doit quand même nous faire oublier nos origines, notre langue, nos coutumes....
P.S.: J'ai voulu voir sur Internet si je pouvais trouver des études sur les "arrivistes" tunisiens. Devinez quoi? Presque à chaque fois que l'on trouve les mots "arrivistes" et "Tunisie", il y a une 404 qui apparait. On pourrait se demander pourquoi!
Bref, sur le net, je n'ai pu trouver que cette citation de Pierre Dorris, qui pourrait être appliquée à tous les arrivistes:
"Conseil aux arrivistes: mangez du cirage, vous brillerez en société!"
En Occident, les armes utilisées par les hommes pour circonvenir les femmes sont pratiquement invisibles: ils manipulent le temps. Les images, c'est du temps condensé. Ils n'obligent aucune femme à se conformer à l'image idéale ni à porter la taille 38 en lançant la police à ses trousses comme le font les ayatollahs après celles qui laissent glisser leurs tchadors. Ils ne disent rien. Sauf que le jour où vous voulez acheter une jupe, on vous annonce que vous êtes un monstre. On vous laisse digérer seule votre déconfiture. On vous oblige à analyser votre situation et à conclure comme ils le désirent: le vieillissement, pourtant inéluctable, est un acte coupable. (...) Mais le voile tissé par le temps qui passe était plus épais, plus absurde encore que le voile et le contrôle de l'espace des ayatollahs.
(...) La violence que constitue le harem occidental est peu visible parce qu'elle est maquillée en choix esthétique. (...) De la même façon, la femme parfaite occidentale bride ses hanches afin qu'elles gardent la mesure idéale. Nous les musulmanes jeûnons un mois par an. Les Occidentales jeûnent douze mois par an.(...)
Selon l'écrivain Naomi Wolf, le poids des tops models, images contemporaines de la beauté idéale, ne cesse de s'éloigner du poids de la population féminine dans son ensemble. (...) Ce retrecissement de la sillouhette idéale est à l'origine, selon Naomi Wolf, de l'accroissement des cas d'anorexie et autres problèmes de santé: "Les troubles de la nutrition augmentent de façon exponentielle, et des quantités de névroses sont apparues dans lesquelles la nourriture et le poids servent d'agents déclencheurs [...] à la dégradation de la santé mentale." Le harem occidental prenait à présent tout son sens. Espace sur la rive sud de la Méditérranée, temps sur la rive nord. Mais l'objectif reste le même: donner aux femmes un profond sentiment de gêne, d'incertitude, de honte.
L'homme occidental dicte à la femme des règles qui régissent son aspect physique. Il contrôle toute l'industrie de la mode, depuis la conception des cosmétiques jusqu'à la diffusion des soutiens-gorge. L'Ouest est en effet la seule région du monde où le vêtement féminin est une industrie essentiellement masculine. Ailleurs, dans des pays comme le Maroc où vous dessinez vous-même vos vêtements et en contrôlez la fabrication, la mode est une affaire strictement individuelle. Pas en Occident, où l'individualisme règne partout sauf lorsqu'il s'agit de mode. Là, c'est le règne de la loi de la horde: le conformisme est de rigueur. Naomi Wolf explique, dans Le mythe de la beauté*, que les hommes ont mis au point une incroyable machine fétichiste: "De puissantes industries - 33 milliards par an pour les produits de régime, 20 milliards par an pour les cosmétiques, 300 millions pour la chirurgie esthétique, 7 milliards pour la pornographie - ont jailli de cette mine que sont les angoisses inconscientes. En retour, elles engendrent et façonnent l'hallucination collective comme dans une spirale infernale".
Le Harem et l'Occident - Fatema Mernissi.
* Naomi Wolf, The Beauty Myth: How Images of Beauty Are Used Against Women (1991).
L'énigme du harem européen s'éclaircit soudain pour moi, dans ce temple de la consommation qu'est un grand magasin new-yorkais, lorsque la vendeuse m'annonça, avec la solennité d'une prêtresse, qu'elle n'avait pas de jupes pour moi. J'avais, me dit-elle, les hanches trop larges.
"Dans ce magasin tout entier, qui fait cent fois le bazar d'Istanbul, vous n'avez pas de jupes pour moi? Vous plaisantez!"
(...) Mais elle insista avec un rien de condescendance:
"Vous êtes trop forte...
- Je suis trop forte par rapport à quoi? répondis-je en la fixant attentivement, consciente de me trouver soudain au bord d'un véritable fossé culturel.
- Comparée à une taille 38 (sa voix avait le ton irrécusable d'une fatwa). Les tailles 36 et 38 sont la norme, ou plus exactement l'idéal, poursuivit-elle, encouragée par mon regard interrogatif. Les tailles hors norme, surtout comme la vôtre, ne sont disponibles que dans des magasins spécialisés".
(...) Mais ce jour-là, dans ce magasin où j'étais entrée avec la sérénité d'une consommatrice souveraine, prête à dépenser de l'argent, j'étais brutalement anéantie. Mes hanches, jusque-là le signe d'une maturité épanouie, étaient dévalorisées et ravalées au rang de difformité.
"Qui décide de ce qui est normal?"ai-je demandé à la vendeuse élégante dans l'espoir de récupérer un peu de mon assurance en contestant les règles.
(...) "Et qui dit que tout le monde doit faire une taille 38?" insistais-je non sans quelque ironie, négligeant volontairement de mentionner la taille 36 (...).
La vendeuse me regarda avec une légère anxiété.
"La norme ou plutôt la taille idéale est ce qu'on trouve partout, dans les magazines, à la télévision, sur les affiches. Vous ne pouvez pas l'avoir manquée. C'est Calvin Klein, Ralph Lauren, Versace, Armani, Valentino, Dior, Saint-Laurent, Chrisian Lacroix, Jean-Paul Gaultier... Tous les grands magasins suivent la norme et s'ils vendaient du 46 ou du 48, ce que vous faites, je pense, ils feraient faillite."
(...)
"D'où venez-vous?" C'est alors que je remarquai qu'elle avait à peu près le même âge que moi - plus près des soixante ans que de cinquante. Sauf que son corps avait la minceur de celui d'une fille de 16 ans (...)
"Je viens d'un pays où les vêtements n'ont pas de taille précise, répondis-je (...).
"Vous voulez dire, demanda-t-elle encore avec de l'incrudilité dans la voix, que vous ne vous pesez pas, tout simplement? Ici, il y a bien des femmes qui perdraient leur job à cause de cela."
Elle plaisantait mais sa remarque cachait une réalité cruelle. La vérité me frappait de plein fouet: la taille 38 était un carcan aussi répressif que le voile le plus épais (...).
Oui, pensai-je en m'engageant dans les allées moquetées, j'ai enfin trouvé la solution à l'énigme du harem. A l'encontre du musulman qui limite son opression à l'espace public, l'homme occidental manipule le temps et la lumière. Il établit, grâce aux sunlights des caméras qui fixent la beauté idéale sur les millions de photos des messages publicitaires, que celle-ci doit paraître avoir quatorze ans. Si elle a l'air d'en avoir quarante ou pire, cinquante, elle s'évanouit dans l'obscurité. En braquant les projecteurs sur la nymphette, en la hissant au rang d'idéal, il remise les plus âgées dans l'ombre et l'oubli. Les malins d'hommes occidentaux... Ils chantent la démocratie à leur femme le matin, et le soir ils soupirent d'admiration devant de très jeunes beautés au sourire aussi éclatant que vide, reprenant sous une nouvelle variante l'éternelle ritournelle chantée par Kant: belle et stupide ou intelligente et laide! Nous sommes certes plus intelligentes à quarante ans qu'à vingt, comme le dit si bien le proverbe arabe: "celui qui a vécu une nuit de plus que toi a une ruse de plus dans sa poche". Mais, sur la rive européenne de la Méditerranée, les hommes en ont décidé autrement. Quand une femme a l'air plus mûr, et donc plus sûre d'elle-même, ils l'attendent au tournant. Une femme sûre d'elle-même ne se pèse pas tous les quarts d'heure... Et donc, elle laisse ses hanches s'élargir. Et vlan! Elle est précipitée dans les abîmes de la laideur. Les murs du harem occidental dressent une barrière dangereuse entre une jeunesse séduisante et une maturité repoussante.
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