يتابع منتدى الشقائق
العربي لحقوق الإنسان قضية وفاة الطفلة الهام مهدي شوعي العسي- 13 عاماً-
بسبب تمزق كامل في الأعضاء التناسلية ونزيف مميت حسب تقرير طبي صادر عن
مستشفى الثورة بعد زفافها يوم الاثنين الماضي 29 مارس 2010 وتوفت يوم
الجمعة 2 ابريل 2010.
وذكر المنتدى في بيان تلقته "نبأ نيوز": أن
الطفلة "ألهام" قد تزوجت ضمن ما يعرف بزواج البدل، حيث منحت الطفلة إلى
عائلة الزوج ومنحت أخت الزوج بالمقابل إلى عائلة الهام المتوفية.
وأضاف المنتدى: إن الطفلة إلهام هي شهيدة
العبث بأرواح الأطفال في اليمن ونموذج صارخ لما يشرعه دعاة عدم تحديد سن
الزواج من قتل يطال الطفلات الصغيرات، داعياً إلى أن تتحول الطفلة إلهام
إلى رمز يؤكد بشاعة الجريمة والمخاطر التي تتعرض لها الطفلات الصغيرات
بسبب الزواج المبكر.
Une enfant de 13 ans est décédée le 02/04/2010, 3 jours après son mariage, suite à la "destruction" de ses organes génitaux.
Bravo.
Et dire que certains imbéciles autorisent ce genre de mariages. Pire, certains autorisent même le mariage des petits nourrissons (bien qu'ils disent qu'il ne faut consommer le mariage que plus tard).
Et chez les chiites, les relations sexuelles avec des toutes petites filles sont permises.
Et pour tous ceux qui vont crier au blasphème et à l'islamophobie, je vous rappelle que ce n'est pas moi qui permet ce genre de mariages et de relations. Et que ce n'est pas le Coran non plus.
Concernant les chiites, c'est Al Khomeiny lui-même qui le dit. Ce n'est toujours pas le Coran.
Alors je me demande qui porte vraiment atteinte à l'islam: les gens comme moi qui dénoncent ces sauvages ou ces sauvages eux-même?
D'une année à une autre, on parle, on raconte, on redit les mêmes choses....
Et les droites des femmes sont quand même bafoués ici et là.
Excision. Viol. Harcèlement. Violence. Inégalités. Mariages forcés. Inégalité de chances. Inégalités de salaires. Crimes d''honneur. Prostitution forcée. Esclavage. Mariage des nourrissons...
Que dire de plus?
Concernant les femmes tunisiennes. Certains diront qu'elles ont de la chance.
C'est vrai, elles ont de la chance. Elles ont de la chance par rapport à leurs consœurs arabo-musulmanes.
Elles jouissent d'une égalité avec les hommes sur le plan de l'éducation, de l'enseignement...
Elles n'ont plus à craindre la répudiation, la polygamie... Elles peuvent divorcer, ont droit à une protection, elles peuvent donner leur nationalité à leurs enfants....
Mais il reste encore du chemin à parcourir.
Il subsiste encore des inégalités légales et sociales.
A quand l'égalité devant l'héritage?
A quand la suppression de la notion de chef de famille?
Jusqu'à quand le père restera le seul qui autorise ses enfants à obtenir un passeport?
Jusqu'à quand le père restera le seul qui autorise ses enfants à obtenir une carte d'identité nationale?
Jusqu'à quand une mère tunisienne sera-t-elle obligée d'avoir une autorisation du père pour emmener ses enfants à l'étranger?
Jusqu'à quand une femme divorcée sera-t-elle mal vue?
Jusqu'à quand une femme indépendante sera mal jugée?
Jusqu'à quand obligera-t-on les femmes à rester vierges jusqu'au mariage?
Jusqu'à quand tolèrera-t-on la violence physique et morale à l'encontre des femmes?
Jusqu'à quand regardera-t-on avec indulgence l'infidélité des hommes?
Jusqu'à quand interdira-t-on la femme tunisienne d'épouser un non-musulman?
Bien du chemin reste à faire. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c'est qu'à la place d'une plus grande émancipation des femmes tunisienne, la société est entrain de subir une régression des mentalités. Une régression sournoise, silencieuse, qui avance à petits pas...
Lors d'une réunion de notre club de lecture, nous avions invité l'auteur algérienne Wahiba Khiari. Elle nous parlait des années noires algériennes. Elle nous avait dit qu'elle avait peur pour la Tunisie, parce qu'elle voyait que notre société était entrain de se radicaliser, et que cela se passait exactement comme cela s'était passé en Algérie, et que comme eux à l'époque, nous ne nous en apercevons pas.
Les droits des femmes tunisiennes ne sont pas acquis. Ils ne sont jamais définitivement acquis. Et ce qui a été octroyé par des textes peut être repris par d'autres textes, surtout lorsque les mentalités s'y prêtent.
Je rappelle encore une fois qu'il ne s'agit en aucun cas d'arracher le voile des femmes voilées. En aucun cas. Ni de leur manifester une agressivité quelconque. Non, cette journée est juste un prétexte pour parler du voile, discuter, échanger des points de vue et rappeler qu'il n'est pas une obligation divine, ou du moins qu'il existe une polémique à ce sujet.
Et si en Tunisie, nous sommes encore libre de ne pas nous voiler (bien que...), d'autres femmes n'ont pas cette chance, ou ne l'ont plus.
D'autres femmes dans d'autres pays ne peuvent en aucun cas sortir sans voile, ou niquab, ou tchador, ou burqua...
Le voile peut sembler une liberté et un choix pour certaines, mais il ne faut pas oublier qu'il ne l'est pas pour la majorité des femmes.
Une amie a écrit "Le jour où toutes les femmes auront le droit de se dévoiler, alors libres celles qui veulent porter le voile." Je suis d'accord avec elle.
J'ai choisi aujourd'hui de partager avec vous deux textes, deux témoignages:
"Les femme ne se maquillent pas uniquement pour se
faire belle.....!"
«Le coupable te blesse l'âme; moi, je te blesse seulement
l'oreille.» Sophocle
Si l'Islam a libéré la femme arabe de l'infanticide et lui a rendu son
statut en tant que femme aux premiers siècles de son apparition,
certains musulmans contemporains l'on enfermée sous un tissu, sous
prétexte d'une religiosité aberrante et d'une tradition importée et
révolue. Pendant des siècles, certaines civilisations se sont
interrogées sur la nature de la femme tandis que d'autres affirmaient
que la femme est la source du mal.
Pis, elle était l'alliée du diable ! Depuis le siècle dernier, et
surtout depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les femmes gagnent
de plus en plus de droits. Aujourd'hui, elles ont le droit d'être
elles-mêmes. Pourtant ce droit d'exister en tant que femme n'est pas
encore acquis dans tous les pays.
Qu'en est-il des droits de la Femme chez nous ? Saviez-vous qu'en
Algérie, de 1962 à 2004, la polygamie est passée de 1% à 5,8%!
Ce sont les chiffres que les représentants du gouvernement ont donnés
aux Nations Unies en janvier 2005, dans la revue du rapport algérien sur
l'application de la Convention sur l'élimination de toutes les formes
de discriminations(1). Peut-on pour autant considérer ce
chiffre comme le signe de la régression des droits de la femme
algérienne ou est-il le signe d'un retour aux valeurs authentiques tant
réclamées par un certain courant idéologique en Algérie? Saviez-vous
que les femmes sont les premières victimes de la décennie noire, des
assassinats, des viols, des mariages forcés, qu'elles sont des mères
célibataires et qu'elles sont régulièrement victimes d'actes incestueux
et d'infanticides? Ces mêmes femmes sont abandonnées à leur sort car
leurs parents ne veulent pas les accueillir parce qu'ils ont honte de
devoir accepter que leur progéniture en est une victime. Tandis que
d'autres parents acceptent de les cacher sous leur toit à une condition:
pouvoir procéder à un avortement ou à l'abandon de l'enfant.
Ces femmes victimes sont parfois livrées aux réseaux de prostitution
parce que l'État n'a pas prévu de centres pour les prendre en charge.
Combien sont-elles? Combien d'enfants sont nés dans ces conditions?
Quelle prise en charge propose-t-on à ces femmes et à ces enfants?
Aucune statistique n'a été divulguée par les autorités concernées. Les
religieux interprètent ces faits comme une déviation morale, le remède
étant, selon eux le retour aux sources, c'est-à-dire l'application à la
lettre de la religion. Prenons l'exemple d'un fait rapporté par la
presse nationale(2) où une jeune fille de El Oued a été violée par un
chauffeur de taxi. Supposons que cette fille tombe enceinte et devienne
ainsi mère célibataire, doit-on pour autant l'accuser d'être une p? Or
si elle ne souhaite pas garder cet enfant, elle ne dispose d'aucune
solution légale hormis celle de la clandestinité, c'est-à-dire, se
rendre dans un pays où l'avortement est légalisé. Pis, le fait qu'elle
perde sa virginité la marquera à vie.
Une pratique est devenue «officieusement officielle» et consiste pour
la jeune mariée à présenter à son mari un certificat de virginité en
bonne et due forme. Cette pratique se normalise au fil du temps!
Quelle est la position du corps médical qui délivre ce genre de
certificat? À quelle déontologie se réfère-t-il? Où est, dans ces
conditions, le respect de la loi? Djamila Benhabib(3) s'interroge:
«Lorsqu'un mari répudie sa femme pour en prendre une plus jeune en la
chassant du domicile conjugal, faisant de ses propres enfants des
sans-abri, est-ce ce la volonté d'Allah ou celle du mari? Lorsqu'un
mari bastonne sa femme jusqu'à la mort, est-ce la volonté d'Allah ou
celle du mari?»
En 2009, dans un ouvrage très courageux et plein de vérités, Wassila
Tamzani(4), avocate à Alger puis directrice des droits des femmes à
l'UNESCO, expose d'une manière magistrale la condition des femmes en
Algérie et dans le monde musulman. Elle fait le constat très alarmant de
la situation des femmes en Algérie. La société musulmane tente de
masquer leur situation sociale par des discours volontaristes et traditionalistes tandis que les grandes démocraties essaient de se
protéger en fermant les yeux sur les dépassements des dogmatistes
religieux. Dès qu'on aborde la question des droits de la Femme, on nous
sert cette réponse traditionnelle: «l'Islam a donné plus de droits à la
Femme que les autres religions ». Certes! Mais pragmatiquement, rien
n'est fait! Les femmes sont souvent sous la tutelle des hommes.
Certaines sont analphabètes et vivent dans des conditions déplorables.
Elles sont parfois enfermées toute la journée dans un appartement, dans
une petite chambre, en attendant le retour de leur mari rassuré parce
qu'elle ne croisera pas d'autres hommes et qu'elle restera à l'abri de
leurs regards. Ces femmes sont ainsi réduites à la procréation et aux
tâches ménagères. C'est leur «Maktub» !
«Nous attendons toujours l'Égalité, écrit W. Tamzani, un demi-siècle
après le début de la guerre de Libération, quarante ans après
l'Indépendance, vingt ans après la démocratisation des institutions. Ce
n'est jamais le moment. Un accouchement de vingt-quatre ans pour le Code
de la Famille, un code insultant pour les femmes algériennes. En
réalité, il a fallu attendre que l'Algérie se vide de toutes ses
utopies, que les tenants d'une morale sexuelle protohistorique
s'installent dans nos villes et au pouvoir et effacent les restes de
métissage colonial et de la guerre de libération, deux facteurs de
modernisation de la société algérienne. Il a fallu attendre que le
nationalisme identitaire l'emporte sur les rêves des enfants de l'an 1
de l'Algérie républicaine, socialiste et populaire. Le temps d'y
ajouter, au creux, sa dernière épithète: musulmane» (5). Si les femmes
portent de plus en plus souvent le voile, c'est que la société les
oblige à le porter l'enfermant à coup sûr dans un sentiment de
culpabilité auquel il est difficile de faire face surtout quant on sait
que l'école algérienne est vidée de toute forme d'esprit critique.
Elles sont donc victimes d'un processus d'endoctrinement depuis
l'enfance. Si elles refusent de le porter, elles seront considérées
comme des infidèles et la société les accusera de tous les maux.
Souvenons-nous de ce qui s'est passé suite au séisme de Boumerdes en
2003: la religiosité a fait croire au peuple que le séisme s'était
produit à cause des femmes qui ne portaient pas le hidjab. Depuis lors,
le nombre de femmes portant le voile est en nette progression et s'étend
même aux petites filles dès l'âge de trois ans!
Le mufti de la mosquée de Marseille, Souheib Benchikh, s'est prononcé
contre son port: «le voile est une fausse route pour les jeunes filles.
Rien dans le Coran ne leur impose d'afficher ainsi leur foi. Le voile
conduit trop souvent à des comportements inquiétants, comme le refus de
la mixité, de l'égalité des sexes, des cours de biologie ou de
sport»(6). J'ai vu récemment sur une chaine télévisuelle algérienne, des
femmes septuagénaires, chantant des chansons traditionnelles, toutes
voilées. J'ai été étonné autant qu'alarmé par tout ce qui se passe dans
notre société. Autrefois, c'était les femmes qui conservaient nos
traditions et les faisaient perdurer. Désormais, qui va protéger notre
identité culturelle? Selon Mourad MERDACI, professeur en psychologie
clinique à l'université de Constantine(7): «La distorsion des normes
familiales s'inscrit au tableau de comportements symptomatiques où des
adolescents, encore enfants, énoncent les règles à satisfaire dans la
vie familiale, voilent leurs mères et prescrivent des rites ataviques.
De fait, les lignes de la filiation se sont déplacées. Les tuteurs ne
sont plus les pères biologiques mais des modèles refondateurs et
atypiques, séducteurs, assimilateurs et abandonniques».
Parlons du harcèlement qui est devenu une pratique courante sur les
lieux de travail(8). Des hommes qui abusent de leur pouvoir hiérarchique
pour faire subir aux femmes leur bestialité sexuelle. Idem en ce qui
concerne le viol des femmes par leur mari. «Le voilement du corps de la
femme, selon M. MERDACI, est d'essence paranoïde et d'élaboration
défensive contre l'attrait charnel et l'érotisme féminin. Pour
transcender la signification du corps, spécifiquement féminin, le voile
désigne les sources sociales, mentales et anthropologiques de pratiques
de pouvoirs, de dépossession et de domination, de licitation et
d'interdiction». Finalement, «Les femmes apprennent à travers les âges
la résolution névrotique de porter les fragilités de la société. Elles
transmettent aussi à leurs proches des héritages de mortification et de
vies manquées. La violence contre les femmes est souvent
institutionnalisée dans les formats et les maillages de protections
incertaines, de réparations improbables et de dépendance surdéterminées
dans la recherche d'exutoires spirituels, dans le port du voile, ou
ludique et ostentatoire, dans les artifices d'une libération parente et
illusoire(9)». Même si l'actuel président essaye de modifier quelques
textes législatifs en faveur de l'émancipation de la femme, tout cela
reste lettre morte. Car le vrai changement émane de l'individu et d'une
émergence d'un mouvement citoyen revendicatif mûrement réfléchi. Le
mouvement féminin a besoin d'un nouveau souffle, d'un nouveau leader,
d'une nouvelle génération de femmes courageuses, convaincues et
déterminées. Le mouvement «Rachida» a été une belle aventure! Il est
inconcevable de parler de développement sans associer la Femme, car elle
est le cœur de tout changement social. La leçon a été retenue par
quelques pays asiatiques et sud américains. À quand le tour des
Algériens?
P.S. Le 25 mars 1994 était le dernier jour de l'ultimatum du GIA
ordonnant aux femmes le port du hidjab. Trois jours après (le 28/03/94)
Katia Bengana de Meftah, âgée de 17 ans a été sauvagement assassinée
pour avoir refusé de porter le voile. Ne l'oublions pas afin que son
sacrifice ne soit pas vain!
Si le voile est (encore?) pour certaines un choix, pour d'autres, il est une obligation contre laquelle elles sont obligées de se plier, à défaut elles risquent en perdre la vie.
"J’accuse le pouvoir algérien pour ses sympathies avec
les bourreaux de nos parents"
Le 28 février 1994 - le 28 février 2010, voilà déjà 16 ans depuis ton
assassinat par l’intégrisme religieux pour avoir refusé de porter le
voile... Et depuis cette date, ta mère n’a pas cessé de te pleurer
chaque jour que Dieu fait. Aujourd’hui ma chère Katia, je tiens à
t’annoncer que ta mère est venue te rejoindre pour de bon dans sa
dernière demeure en cette date du 23.01.2008 vers 23 heures environ.
Prends soin de ta mère, ma chère Katia. Fasse Dieu qu’elle ne manque de
rien avec toi. Rassure-la que de notre côté tout va bien, et qu’elle n’a
pas à se faire de soucis surtout pour Celia, la dernière de la famille.
Car ici-bas, tu lui as beaucoup manquée Katia. Elle a manqué de tout à
cause de cette politique favorable à l’intégrisme religieux de la part
de ceux qui sont censés nous protéger et nous rendre justice. Ta perte
cruelle, son chagrin, son désespoir, ses souffrances, ton deuxième
assassinat à travers cette réconciliation nationale ont fait que ta mère
et moi-même n’avons pas pu tenir le coup. La non-prise en charge de
notre situation dramatique par l’Etat, les difficultés matérielles et
sociales suite à ta disparition ont fait que ta mère n’a pas pu résister
à sa maladie qui n’a pas été prise en charge afin de la sauver d’une
mort prématurée par manque de moyens et de désespoir.
Aussi, j’accuse le pouvoir algérien de nous avoir abandonnés à notre
sort. J’accuse ceux qui ont relâché et pardonné à ces sanguinaires aux
mains tachées de sang. J’accuse le pouvoir algérien pour ses sympathies
avec les bourreaux de nos parents. J’accuse cette réconciliation pour la
paix qui a glorifié et amnistié ces monstres assassins de plus de deux
cent mille civils innocents et autres corporations confondues. J’accuse
tous ceux qui ont voté pour ce référendum de la honte. J’accuse cette
réconciliation qui a consacré l’impunité et qui a ignoré la justice.
J’accuse tous ceux qui ont été indifférents à notre douleur. J’accuse
tous ceux qui ont été favorables à cette mascarade de vente concomitante
d’êtres humains, de civils et autres pour simplement plaire aux maîtres
et par la même occasion obtenir quelques miettes en contrepartie de
leur soumission et servitude. J’accuse cette réconciliation qui nous a
assassinés une deuxième fois à travers cette idéologie arabo-baâthiste
pour faire de nous des Arabes par la force et malgré nous. J’accuse tous
ceux qui instrumentalisent la religion pour se maintenir au pouvoir en
sacrifiant des civils et autres. J’accuse tous ceux qui utilisent la
religion pour y accéder en assassinant des innocents. J’accuse tous ceux
qui utilisent la religion pour nous détourner de nos racines, de nos
coutumes, de nos traditions et de notre langue historique et ancestrale
(...)
M. Bengana (Père de Katia âgée de 17 ans, lycéenne assassinée à Meftah
le 28 février 1994 pour avoir refusé de porter le voile)
On nous bassine souvent avec des "le voile est une liberté individuelle".
C'est peut-être vrai en théorie.
C'est vrai en théorie.
Mais en pratique?
Dans certains pays, il n'est en aucun cas un choix personnel et une liberté. Il est une obligation, une corvée imposée.
Dans d'autres pays, c'est peut-être encore un choix personnel et libre. Mais jusqu'à quand?
Tel est le problème.
Cela commence par être le choix de certaines personnes, et finit par être imposé par les autres. C'est pour cela que je pense et dis que le voile est une atteinte aux libertés. Il commence peut-être par être une liberté, il fini par être une obligation. Et cela, je le refuse.
Il m'est arrivé de lire plusieurs témoignages de filles ou femmes qui ont été obligées de porter le voile, ou qui ont été empêchées de l'enlever.
Je viens d'en lire 2 nouveaux, et cette fois-ci, j'ai eu envie de les publier.
Il s'agit de deux égyptiennes qui témoignent.
Je vous rappelle qu'il y a 20 ans, il était très rare de voir des femmes voilées en Égypte. A l'époque, en Égypte le voile était un choix personnel.
Si vous vous promenez aujourd'hui dans les rues égyptiennes, vous ne verrez pratiquement pas de femmes égyptiennes, musulmanes non voilées. Le voile n'est plus un choix personnel ni une liberté en Égypte.
J'espère que la Tunisie ne suivra jamais ce chemin. Mais sait-on jamais?
C'est pour cela, je pense qu'il faut être vigilants.
ما
كنتش اعرف اني ساذجة, ساذجة يوم ما لبست الحجاب من 8 سنين و قولت انا حرة
و ده اختياري كنت فاكرة ان برضه طبيعي حيبقي اختياري اني اقلعه علشان ده
جسمي مش جسم حد تاني و من كام شهر بدات اشك في حقيقته و عملت بحث اكبر مع
انه جاء متاخرا بس مش مشكلة المهم ابتديت و لقيت ان ملوش اصل في الدين و
ان كل اللي بعمله اني لابسة شعار اعدائي الاخوان المسلمين و الوهابيين و
افتكرت ان عادي ممكن اشيله ما هو كان اختياري بس لاقيت كمية معارضة و هجوم
كاني ابو لهب مثلا و كاني انا السبب قي تدني مستوي التعليم في مصر و
الغباء الثقافي و المبيدات المسرطنة و الجهل و العشوائيات و ديكتاتورية
النظام الحاكم ما انا حقلع الحجاب بقي و كمان بيقولوا لو حقلعوا يبقي اسيب
الصلاة طيب و انتم مال اهلكم دي حاجة خاصة جدا اللي هي علاقتي بربنا محدش
له انه يقولي ايه اللي اعمله او ابطله هو حد سالكم عن رايكم؟ و ييجوا
الاهل و يقولوا مش حتقلعيه عشان احنا اللي حانتحاسب عليكي, ده علي اساس
اني معزة مثلا اذا كان ربنا قال لا تزر وازرة وزر اخري يبقي ازاي حد
حايتحاسب نيابة عني ده غير علي كده بقي كل الستات داخلين الجنة ما الاهل
او الزوج هو اللي حايتحاسب؟ منطق هايل, اقول طيب اللي عنده دليل علي
الحجاب يقولي يردوا يقولوا ما الناس كلها لابساه يبقي صح و ده كان اقصي ما
توصلوا اليه من تدبر العقل! كانت الطريقة انهم يقولولي حنحبيك في البيت
( نفس منطق المعزة) كاني معنديش 24 سنة و لا بني ادام رحت سيبالهم البيت
اسبوعين, نفسي افهم عرفوا يعملوا ايه كده؟ بعد محاولات توسط رجعت و امبارح
قلت تاني اني ناوية اقلعه بابا قالي انت حرة بس شوفي ربنا حينتقم منك ازاي
و ماما قالت كل ما لذ و طاب :) و حاولوا بكل ما اوتوا من سبل يحسسوني اني
المفروض اخجل من جسمي او احس بالعار بس كان مستحيل احس بكده ليه يعني ما
هو جسمي ليه عار هو كان ازدواجية معايير ولا جهل و لا ضعف ارادة و لا عدم
امانة بالعمل ولا رشوة علشان احس بكده؟ المهم صحيت توكلت علي الله و نزلت
الشغل و كانت القطيعة من بابا و ماما و مبسمعش غير كلام مستفز او من
المفترض يكون كده لحد مش واثق بس انا الحمد لله عملت اللي انا مقتنعة بيه
و حساه و احساسي بالرضي و الامان الداخلي يفوق اي محاولات لجعلي اشعر
بالعار و الكفر و اقدر اقول اني مستريحة رغم كل اللي حواليه انا عارفة انه
مش ساهل بس انا عاوزة اقول لكل واحدة عاوزة تقلعه انها تقلعه عشان هي حرة
و جسمها ملكها و ربنا بس هو اللي بيحاسب مفيش الالهة تعيش بيننا ستشعر بن
عقلها هو المسيطر و ابدا لا تشعري انك عارا بل كل العار عليهم لاهمالهم ما
يميزهم كبشر: العقل....لن يستطيع احد الان اخذ نظرة الانتصار من عيني و لا
ان يحسسني بالذل و لا الضعف و لا قلة الكرامة انها اشياء نحن اللاتي نشعر
انفسنا
بها ان يتحكم بنا جهل او غباء بعد اليوم و الا كان العار علينا
منذ
انتشار موجة الحجاب فى مصر تناست المدارس رسالتها الأساسية وهى التربية
والتعليم .. وتناست المدرسات مقررات المناهج الدراسية واعطت لنفسها رساله
تحجيب الفتيات .. وان فشلت فالانتقال للمنزل واستدعاء اولياء الامور
لتوصيل رسالتهم التى تبنوها عنوة وهى انكم لا تربون بناتكم فالحجاب اهم من
الأخلاق .. وتبتدى حكايتى مع الحجاب القهرى انا بالنسبة لى الحجاب ده عمرى ما فكرت احطه على راسى وطول
مرحلة الابتدائى والاعدادى كانت ماما بتسرح لى شعرى وتتفنن لى فيه
بالفيونكات ده غير الجيب كان لازم تبقى مينى لو طويله شوية مش البسها ..
دخلت ثانوى وعينك ما تشوف الا النور المدرسة بنات بس كل المدرسات عاملين
زى العقارب تخيلى مدرسة الألعاب لابسه خمار .. بدأت تشتغلنى بقى الجيب دى
قصيرة لازم تطول ... انتى كبرتى لازم تدارى شعرك .. وانا اسمع من هنا
واطلع الكلام من هناك .. ولما خنقت عليا اكتر كنت اتلاشى انزل من الفصل
علشان مش اقابلها فى وشى وتسمعنى كلمتين لحد ما جت مدرسة التربية الدينية
ومسكتنى بنار جهنم وقعد تخوفنى من ربنا وعذابه فى الاخر انسحبت من لسانى
وقولت لها خلاص نا كدا مش بحب ربنا علشان هو خالقنى وعايز يدخلنى النار ..
وهنا بدات ابقى كافرة ونزلتنى للمديرة والمديرة طردتنى من المدرسة واستدعت
ولى الأمر ... وبما ان ولى الأمر عندى خلفنا وملوش دعوة الا باكلنا وشربنا
يبقى المسئوله فى الحالة دى هى ماما .. اول لما دخلت المدرسة علشان تقابل
المديرة كل الحيزبونات اتلمو عليها وقعدوا يقولولا لها عيب بنتك تمشى
لحمها مكشوف .. بنتك سلعه معروضه للكل ينهش فى لحمها لاقيتها جاية لى
البيت وبتفرحنى بلبس جديد وكله طويل .. حلفت ما انا لابساه وهلبس اللى انا
عايزاه .. قالت لى همنع عنك المصروف قولت لها وانا مش رايحه المدرسة ..
طبعا كانت لسه الشحنة عندها كاملة رزعتنى جوز قلام حلوين ... وكنت بروح
المدرسة مش احضر حصة الدين كنت بقضيها فى حوش المدرسة .. وفى نفس الوقت
كنت بتعمد اواجه مدرسة الالعاب ام خمار دى المهم لعبت لهم فى الازرق وهما
كمان كرهونى فى المدرسة باللى فيها .. وفات الثانوى على خير .. وفضلت كملت
حياتى البس اللى انا عايزاه ومن غير حجاب .. لحد ما اتخرجت وجيت قولت لهم
عايزة اعمل مشروع .. تخيلو انى مثلا هعمل محل اكسسوارات او لعب اطفال لكن
المفاجأة انى كنت عايزة اعمل انترنت كافيه .. انا قولت اللى عايزة اعمله
من هنا وكانى قولت لهم هفتح كبارية واشتغل فيه رقاصه .. الجميع اعترض
وقالوا لى انترنت وانتى بالمنظر ده والشباب يدخلوا عندك ويفتحو حاجات
اباحية انتى عايزة تفضحينا انتى عايزة تجرسينا المهم صممت على رائيى
بابا قالى انا مش معترض خالص بس شوفى مين هيعبرك ويديكى فلوس ... وماما
شرحه لانهم عارفين انى مش معايا 10جنيه على بعضها فى الوقت ده .. كلمت
اخويا قالى انا ممكن اديكى الف جنيه ومش عايزة تاني بس بشرط البسى الحجاب
.. ترددت وقولت الله الغنى مش عايزة حاجه .. بس فى نفس الوقت عايزة اعمل
المشروع .. نزلت لفيت على البنوك ازاى اعمل قرض .. كلهم شروطهم واحدة ومش
هيدونى اكتر من 3000جنيه بس بشرط الضامن لازم يكون درجة اولى ولازم يكون
فى مكان للمشروع واقدم العقد بتاعه وايصال كهربا كمان .. روحت جمعيه رجال
الاعمال اشوف نظامهم ايه فى القروض لاقيت نفس الشروط .. كدا مش قدامى حل
غير انى البس الحجاب واخد الالف جنيه من اخويا احجز بيهم محل واكتب العقد
وأخده واروح اقدمه .. وبالفعل عملت كدا .. وهو برضه للى راح ضمنى لانه كان
فرحان اوى بلبسى للحجاب .. اخدت قرض من جمعيه رجال الاعمال وقرض من بنك
القاهره وبدأت المشروع بتاعى .. اول 3 سنين كنت بشتغل علشان اسدد القروض
اللى ورايا وخلصت كل الفلوس اللى عليا .. واول حاجه عملتها قلعت الحجاب ..
ليه بقى مكنتش اقدر اقلعه قبل كدا لانى مديونه .. وكنت خايفه من رد الفعل
هيبقى ازاى ؟ اخويا مش عمل حاجه كل اللى عمله قالى ربنا يهيدكى للخير
وكلمنى عادى .. بابا كانت تصرفاته بناء على مواقف ماما .. اللى هو شايفها
زعلانه وعملت ثورة فى البيت وقعدت تقولى الناس يقولوا علينا ايه مش عارفين
نربيكى ؟ ماشية على حل شعرك ؟ يبقى انا حاجه بيت ربنا ومش بسيب ولا فرض
وبنتى صايعه بتلبس قصير وبنطلونات وشعر .. انتى عايزة تفضحينا .. قولت لها
لما ده فضايح ايه رايك بقى اتنقب وارفع راسك قدام الناس وارجع لك حامل فى
الشهر الثالث هتعملى ايه ؟ طبعا فضلت مقطاعانى وتقولى لما تحسى ان ليكى
اهل هنكلمك .. ابويا يدخل البيت يشوفنى قاعدة بتفرج على التلفيزون يلف وشه
الناحية .. حسسونى انى منبوذه وانهم قرفانين منى مش يقعدوا معايا على
الاكل ولا فى مكان واحد .. فى الآخر قولت وانا ايه يجبرنى على كدا روحت
عامله خطة مضاده وبدات اكل بره البيت .. ارجع البيت على اوضتى ولو سمعت
صوت حد فى الصاله مخرجش .. استغنيت عن التلفزيون خالص وجبت لاب توب كنت
بقضى كل وقتى عليه فى اوضتى مع انى قاعده طول النهار على النت فى النت
كافيه اللى عملته لكن برضه مش هقد فى البيت اكلم فى نفسى .. حسستهم انكو
قرفانين انا كان مستغنيه عنكو ومش عايزاكو لحد مالقوش فايدة وفى الآخر استسلمو للامر الواقع انا
بقى كنت باعاند معاهم ليه .. لانهم كانوا بيذلونى علشان منظرهم قدام الناس
وقطعة القماش دى هى العفة والتدين .. مش عندهم مانع البس لبس محزق وملزق
لكن مش اقلع الحجاب .. المنطق نفسه كنت غير مقتنعه بيه ولو كان الموضوع
زاد عن كدا انا كنت بفكر بشكل جادى فى الاستقلال بعيد عنهم خالص ..وتعمدت
اوصل لهم الرساله دى عن طريق بنت عمتى اللى مش بتتبل فى بؤها فوله ..
وتقريبا التهديد جاب نتيجة ... سورى يا جماعه طولت عليكو بس انا اضطريت
احكى من اول ثانوى لحد ما انتهت الحرب علشان يكون الموضوع كله قدامكو بالمناسبة فى بنات كتير اوى نفسهم يقلعوا الحجاب بس المجتمع ونظرة الناس والكلام الفاضى ده مقيدهم
تحياتى للجميع
Ce qui me fait peur, c'est que nos droits ne sont jamais à 100% acquis. Nous pouvons les perdre à tout moment sans même nous en rendre compte. Le problème est que certains pensent que ces droits sont immuables. Ce n'est pas le cas.
D'après-vous, quelles sont les revendications de cette femme?
أنا وأزواجى الأربعة
نشر فى المصرى اليوم - بقلم نادين البدير ١١/ ١٢/ ٢٠٠٩
ائذنوا لى أن أزف إلى أربعة.. بل إلى خمسة. أو تسعة إن أمكن.
فلتأذنوا لى بمحاكاتكم.
ائذنوا لى أن أختارهم كما يطيب لجموح خيالى الاختيار.
أختارهم
مختلفى الأشكال والأحجام. أحدهم ذو لون أشقر وآخر ذو سمرة. بقامة طويلة أو
ربما قصيرة. أختارهم متعددى الملل والديانات والأعراق والأوطان. وأعاهدكم
أن يسود الوئام.
لن تشتعل حرب أهلية ذكورية، فالموحد امرأة.
اخلقوا
لى قانوناً وضعياً أو فسروا آخر سماوياً واصنعوا بنداً جديداً ضمن بنود
الفتاوى والنزوات. تلك التى تجمعون عليها فجأة ودون مقدمات.
فكما اقتادونى دون مبررات لمتعة وعرفى وفريندز ومصياف ومسيار وأنواع مشوشة من الزيجات، فلتأذنوا لى أن أقتاد بدورى أربعة.
هكذا
رحت أطالب مرة بحقى فى تعدد الأزواج أسوة بحقه فى تعدد الزوجات.
استنكروها، النساء قبل الرجال. والنساء اللواتى تزوج عليهن أزواجهن أكثر
من المعلقات بأحادى الزوجة. والنساء المتزوجات أكثر من العازبات. كتب رجال
الدين الشىء الكبير من المقالات والسؤالات حول عمق تعريفى للزواج وعمق
تدينى وكتب القراء كثير من الرسائل أطرفها من يريد الاصطفاف فى طابور
أزواجى المأمولين.
أصل الموضوع كان تعنتى وإصرارى على أحادية
العلاقات. أصله رغبة جامحة باستفزاز الرجل عبر طلب محاكاته بالشعور بذاك
الإحساس الذى ينتابه (وأحسده عليه) وسط أربعة أحضان.. ألم يمتدحه الرجال؟
ألا يتمنونه بالسر وبالعلن؟ لطالما طرحت السؤال حول علة الاحتكار الذكورى
لهذا الحق. لكن أحداً لم يتمكن من إقناعى لم: أنا محرومة من تعدد الأزواج؟
كرروا على مسامعى ذات أسطوانة الأسئلة وقدموا ذات الحجج التى يعتقدونها حججاً.
قالوا
إنك لن تتمكنى كامرأة من الجمع جسدياً بين عدة رجال، قلت لهم الزوجة التى
تخون وبائعة الهوى تفعلان أكثر، بلى أستطيع. قالوا المرأة لا تملك نفساً
تؤهلها لأن تعدد. قلت: المرأة تملك شيئاً كبيراً من العاطفة، حرام أن
يهدر، تملك قلباً، حرام اقتصاره على واحد. إن كان الرجل لا يكتفى جنسياً
بواحدة فالمرأة لا تكتفى عاطفياً برجل.. أما عن النسب فتحليل الحمض النووى
DNA سيحل المسألة. بعد فترة لم يعد تفكيرى منحصراً فى تقليد الرجل أو منعه
من التعدد، صار تفكيراً حقيقياً فى التعددية، التى نخجل نحن النساء من
التصريح عن رأينا الداخلى بها.
التعددية التى انتشرت بدايات
البشرية وزمن المجتمع الأموى والمرأة الزعيمة. التعددية التى اختفت مع
تنظيم الأسرة وظهور المجتمع الأبوى وبدايات نظام الاقتصاد والرغبة فى حصر
الإرث وحمايته.. لأجل تلك الأسباب كان اختراع البشرية للزواج. وجاءت
الأديان لتدعم أنه مؤسسة مودة ورحمة وأداة تناسل وحماية من فوضى الغرائز.
كل
الفوائد المجتمعية مكفولة به. وكثير من المصالح الدينية مضبوطة به. عدا
شىء واحد. لم يحك عنه المنظمون. وهو دوام التمتع بالجنس.. ودوام الانجذاب
داخل زواج خلق لتنظيم الجنس..
جاءت حماية الأمور المادية للمجتمع
من اقتصاد وأخلاق على حساب الشغف الطبيعى بين الأنثى والذكر. ونسى
المنظمون أن الزواج يستحيل عليه تنظيم المشاعر التى ترافق الجنس. لأن لا
قانون لها ولا نظام. الجنس داخل مؤسسة الزواج واجب روتينى.. أحد طقوس
الزواج اليومية. وسيلة إنجاب، إثبات رجولة، كل شىء عدا أنه متعة جسدية
ونفسية.
يقول الرجال: يصيبنا الملل، تغدو كأختى، لا أميل لها جنسياً مثل بداية زواجنا صار بيتى كالمؤسسة، اختفى الحب.
ـ الملل.. أهو قدر طبيعى لمعظم الزيجات؟
فتبدأ
ما نسميها (خيانة)، ويبدأ التعدد لا لأن الرجل لا أخلاقيات له لكن لأن
الملل أصابه حتى المرض، والتقاليد وأهل الدين يشرعون له الشفاء.
أما
المرأة فتحجم عن الخيانة، لا لأن الملل لم يقربها، بل على العكس فى الغالب
هى لم تشعر بأى لذة منذ الليلة الأولى فى هذا الزواج التقليدى المنظم. لكن
لأن التقاليد وأهل الدين يأمرونها بأن تلزم بيتها و(تخرس). هل كل
المتزوجات فى مجتمعاتنا الشرقية مكتفيات جنسياً؟ بالطبع لا.
تخجل
المرأة من التصريح بأنها لا تنتشى (أو لم تعد تنتشى)، وأن ملمس زوجها لم
يعد يحرك بها شيئاً.. وتستمر بممارسة أمر تعده واجباً دينياً قد يسهم
بدخولها الجنة خوفاً من أن تبوح برفضها فيلعنها زوجها وتلعنها الملائكة.
سيمون دى بوفوار بقيت على علاقة حب بسارتر حتى مماتها لم يتزوجا ورغم
مغامراتهما المنفردة بقيا على ذات الشعور الجارف بالحب تجاه بعضهما.
هل الأحادية فى أصلها الإنسانى خطأ؟ هل الحياة داخل منزل واحد والالتصاق الشديد هو سبب الملل؟ اختفاء عنصر التشويق.
هل
صحيح أن الأجساد كلما ابتعدت يرسخ الانجذاب، وكلما اقتربت الأجساد حد
التوحد اليومى ابتعدت الأرواح؟ هل من الغلط انتقالهما للحياة فى منزل
مشترك؟ لماذا يدوم كثير من العلاقات خارج إطار الزواج لسنوات طويلة وحين
يتم الزواج ينتهى كل ما جمعهما؟ حتى يقال (انتهت علاقتهما بالزواج) وكأنها
فنيت.
هل هناك خطأ فى الزواج نفسه؟ هل يكون عقد النكاح المكتوب هو
السبب.. تحويل المشاعر لأوراق تصادق عليها المحكمة والشهود لإبرام تحالف
المفترض أن يكون روحياً؟ أهو اختلاط الحب والانجذاب بالالتزام القانونى
والرسميات.. أم أن تدخل الأهل واشتراط موافقة جمع هائل من المجتمع والنظام
ومختلف المعابد قد يفرغ المشاعر من روحها..
التعدد فى اعتقاد
كثيرين هو حل لمشكلة الملل والسأم وتلبية لمشاعر الرجل، لكن فى احتكار
الرجال للتعدد دون النساء تمييز وخرق لكل معاهدات سيداو. إذ كيف تلبى
مشاعر المرأة؟
إما التعدد لنا أجمعين أو محاولة البدء برسم خارطة
جديدة للزواج.. تحل أزمة الملل وحجة الرجل الأبدية. وحتى ذلك الوقت يبقى
سؤالى مطروحاً: ما الحل إن أصابنى الملل من جسده أو شعرت أنه أخى؟
Un jour, lors d'un cours de "listening", j'ai voulu expliquer à mes élèves le sens de la chanson de John Lennon, Imagine. L'idée que le paradis, l'enfer, ou la religion puissent ne pas exister les choquait. Ils avaient peur de ces mots perçus comme autant de blasphèmes. Je les ai amenés à "imaginer", juste "imaginer", un monde sans haine, sans violence, plus besoin de punitions ni de récompenses, pas de lois ni de règles. Je leur ai expliqué qu'on avait le droit de rêver et surtout le droit de l'exprimer avec des mots. Que s'ils parvenaient à penser le monde selon Lennon, ils comprendraient mieux le sens profond de l'islam, et des autres religions: le paradis, c'est un peu ça aussi.Nos silences - Wahiba Khiari.
فى
يوم 27 أكتوبر الماضى، كنت فى زيارة إلى سويسرا وكتبت فى هذا المكان أول
مقال عن معركة المآذن.. قلت إن خطورة هذه المعركة تتجاوز منع المآذن،
لأنها ستؤدى إلى إصدار قانون يرتبط فيه الإسلام بالإرهاب رسميا.
وثانيا
لأنها ستفتح الباب للمزيد من المعارك القانونية التى سوف تشنها الأحزاب
اليمينية العنصرية فى الغرب للتضييق على المسلمين هناك. ودعوت فى مقالى
إلى تشكيل وفد من أساتذة الحضارة الإسلامية ورجال الدين المستنيرين،
يسافرون إلى سويسرا ليشرحوا للرأى العام هناك أن المئذنة شكل معمارى
إسلامى وليست شعارا حربيا كما يزعم حزب الشعب السويسرى اليمينى الذى أشعل
هذه المعركة.
وقد استجابت جريدة «الشروق» إلى دعوتى واتصلت بكبار
المسئولين فى مصر ويبدو أنهم لم يتحمسوا للفكرة أو أنهم تحمسوا ولم يفعلوا
شيئا، باستثناء فضيلة مفتى الجمهورية الذى تصادف أن كان مستشاره الإعلامى
مدعوا فى مؤتمر هناك وعاد بعد أن انتهى التصويت على منع المآذن. والحق أن
تقاعس المسئولين المصريين عن أداء واجباتهم قد أصبح ظاهرة متكررة ومحزنة..
ولقد رأينا فى أحداث مباراة كرة القدم بين مصر والجزائر التى
أقيمت فى السودان، كيف عجزت السلطات المصرية عن حماية مواطنيها من
الاعتداءات الهمجية التى ارتكبتها عصابات جزائرية إجرامية أرسلتها حكومة
الجزائر فى طائرات حربية، ثم عجزت بعد ذلك عن محاسبة الذين اعتدوا على
كرامة المصريين.
منذ أيام، ظهرت نتيجة الاستفتاء فى غير صالحنا
وأصبحت المآذن فى سويسرا ممنوعة بقوة القانون.. أحس المصريون بالغضب
وتساءلوا: كيف تزعم سويسرا أنها دولة ديمقراطية فى نفس الوقت تمنع
المسلمين، دون سواهم من أصحاب الديانات الأخرى، من إقامة مآذنهم؟..
ما
الضرر فى إقامة المآذن ولماذا لا يريد السويسريون أن يروها فى بلدهم؟ وهل
يمكن أن يتخذ نفس الإجراء مثلا ضد المعابد اليهودية فى سويسرا؟.. إن غضب
المصريين طبيعى ومفهوم وأسئلتهم مشروعة.. ولكن، قبل أن نلعن سويسرا، يجب
أن نتذكر بعض الحقائق: أولا: إن منع المآذن فى سويسرا لا يعنى أبدا
أن السويسريين جميعا يقفون ضد الإسلام، إن ما يقرب من نصف الناخبين
السويسريين، والمسئولين فى الحكومة السويسرية وممثلى الديانتين المسيحية
واليهودية بكل طوائفهم، كل هؤلاء قد دافعوا بحرارة حتى اللحظة الأخيرة عن
حق المسلمين فى إقامة مآذنهم..
بل إن نتيجة الاستفتاء قد أدت إلى
اندلاع المظاهرات فى مدن سويسرية عديدة دفاعا عن حق المسلمين فى ممارسة
شعائرهم وقد تلقيت خطابات عديدة من أصدقاء مثقفين سويسريين يبدون فيها
أسفهم العميق لمنع المآذن، من بينهم الناقدة الأدبية المرموقة إنجيلا شادر
التى كتبت بالحرف: إننى «أحس بالصدمة والعار من أجل بلادى ووصفت منع
المآذن بأنه «قرار أحمق وضيق الأفق وجبان».
ثانيا: بالرغم من أن
الاستفتاء قانونى وملزم طبقا للدستور السويسرى، إلا أن قرار منع المآذن
مخالف لمبادئ حقوق الإنسان ومن الممكن متابعة القضية فى المحافل الدولية
بغرض إلغاء القرار.. هذه الطريقة الصحيحة للتعامل مع المشكلة، أما دعوات
المقاطعة واتهام سويسرا بالعداء للإسلام.. فهو سلوك يعكس رؤية غير منصفة
للشعب السويسرى وسوف يؤدى إلى عداوة متبادلة لن يستفيد منها إلا المتطرفون
العنصريون هناك.
ثالثا: حزب الشعب السويسرى، الذى فجر هذه الأزمة
واحد من أحزاب يمينية غربية كثيرة ترفع كلها دعاوى عنصرية معادية للأجانب
والمهاجرين. وقد استغل حزب الشعب خوف السويسريين من الإسلام وجهلهم
بتعاليمه السمحة، وبدأ بهذا الاستفتاء خطوة سوف تتبعها خطوات أخرى، فقد
صرح المسئولون فى حزب الشعب بأنه يعدون لاستفتاءات جديدة ضد ارتداء الحجاب
فى أماكن العمل والدراسة وضد ختان الإناث وضد إقامة مقابر منفصلة
للمسلمين.
وقد سارع الرئيس الفرنسى ساركوزى بتأييد منع المآذن
وأكد أنه يتفهم حاجة المجتمع الغربى للمحافظة على طابعه الثقافى وسرعان ما
تعالت أصوات فى هولندا وألمانيا تنادى بتنظيم استفتاءات مماثلة للتضييق
على المسلمين.. المعركة إذن لم تنته بمنع المآذن بل هى قد بدأت وعلينا أن
ندافع عن حقوق المسلمين بطريقة قانونية وفعالة ومحترمة.
رابعا:
من خلال معرفتى الطويلة بالمجتمع الغربى، أعتقد أننا كمسلمين مسئولون إلى
حد كبير عن هذه الموجة العنيفة من الخوف من الإسلام.. هذا الشعور لم يكن
موجودا، أو على الأقل لم يكن ظاهرا، قبل هجمات 11 سبتمبر.. لقد تطوع بعض
المجرمين الإرهابيين مثل أسامة بن لادن وأيمن الظواهرى بتشويه صورة
الإسلام فى أذهان ملايين الغربيين. ويكفى أن نعلم أن لفظ «جهاد» صار
يستعمل الآن فى اللغات الغربية بمعنى عمليات القتل المسلحة وأن مصطلح
«الإسلامية» صار يستعمل فى اللغة الفرنسية، حتى فى الأوساط الأكاديمية،
بمعنى الإرهاب..
أضف إلى ذلك أن معظم المساجد فى الغرب يتم
الإنفاق عليها من أموال مشايخ النفط الوهابيين، وهؤلاء يقدمون قراءة سلفية
متشددة للدين ساعدت كثيرا على تشويهه فى الذهن الغربى. يكفى أن نعلم أن
أداء البنات المسلمات لدروس التربية الرياضية فى المدارس، مشكلة كبيرة فى
سويسرا، حيث يصر كثير من أولياء الأمور المسلمين هناك على منع بناتهم
الصغيرات من دروس التربية الرياضية والسباحة لأنها حرام (بناء على فتاوى
وهابية خاطئة بالطبع)..
الأمر الذى يدفع إدارات المدارس إلى
الدفاع عن حق البنات فى ممارسة الرياضة ويرسخ فى نفس الوقت صورة الإسلام
كدين رجعى لا يرى فى المرأة إلا جسدا يثير الغواية ويستعمل للمتعة.. ولنا
أن نتخيل رد فعل الغربيين عندما يسمعون أن الإسلام يفرض ختان المرأة (الذى
هو جريمة بشعة لا علاقة للإسلام بها) أو يشاهدون امرأة ترتدى النقاب، سواء
كان هذا النقاب بعينين أو عين واحدة (كما يدعو إلى ذلك بعض المشايخ
السعوديين).
إن الأفكار الوهابية، المدعومة بأموال النفط، تقدم
أسوأ صورة للاسلام فى الذهن الغربى.. إن الذين صوتوا ضد إقامة المآذن فى
سويسرا ليسوا جميعا عنصريين لكنهم ببساطة خائفون من دين ارتبط لديهم
بالعنف والقتل والتخلف واضطهاد المرأة.. واجبنا أن نقدم للغرب الصورة
الحقيقية الصحيحة للإسلام، الذى أقام حضارة عظيمة على مدى سبعة قرون علمت
العالم كله مبادئ العدل والحرية والتسامح.. وإذا تخاذلنا عن أداء هذا
الواجب فلا يحق لنا بعد ذلك أن نلوم الآخرين.
خامسا: لا شك أن
منع المآذن فى سويسرا يشكل مخالفة صارخة لحرية العقيدة.. من حق المصريين
والعرب والمسلمين أن يعترضوا على هذا المنع وأن يحاولوا تعطيل القرار
بجميع السبل القانونية.. على أن الحكومة المصرية لا يحق لها أخلاقيا
الاعتراض على منع المآذن فى سويسرا لأنها عجزت عن إتاحة حرية العقيدة
للمصريين أنفسهم.
السلطات المصرية تقبض بانتظام على الشيعة
والقرآنيين وتحاكمهم بتهمة ازدراء الأديان وتلقى بهم فى السجون، بل إن دار
الإفتاء التى تطالب الآن بحرية العقيدة فى سويسرا، قد أصدرت فتوى رسمية
بتكفير البهائيين مما يهدر دمهم ويعرضهم للقتل فى أية لحظة.. وهؤلاء
البهائيون مواطنون مصريون يخوضون صراعا مريرا من أجل الاعتراف بدينهم فى
الأوراق الرسمية.
أما الأقباط فهم يعانون الأمرين من أجل بناء
كنائس جديدة أو حتى ترميم الكنائس القديمة. بل إن قانون دور العبادة
الموحد الذى يساوى بين المسجد والكنيسة من الناحية القانونية، مدفون منذ
أعوام طويلة فى أدراج الحكومة المصرية التى ترفض حتى مناقشته.. إن حرية
العقيدة معناها أن نكفل الاحترام وحرية العبادة للناس جميعا مهما تكن
معتقداتهم وأديانهم.
وهذا بالضبط عكس ما تفعله الحكومة المصرية، التى لا يجوز لها أن تطالب بحرية العقيدة فى سويسرا بينما هى تعطلها فى مصر..
إن
النظام المصرى الذى يقبض على السلطة بواسطة القمع والتزوير، لا يمكن أن
يكفل حرية العقيدة لمواطنيه. لأن فاقد الشىء لا يعطيه ولأن حرية العقيدة
لن تتحقق بمعزل عن الحريات العامة والحقوق السياسية.
ذهب عالم أزهري إلى أبعد من قضية النقاب المثارة حاليا في مصر، وأفتى
بأن الحجاب ذاته غير موجود في الإسلام، معتبرا أن كلمة "الحجاب كلمة خاطئة
وليست من الإسلام".
وقال الدكتور أحمد السايح الأستاذ بكلية أصول الدين بجامعة الأزهر إن
"الزي الإسلامي هو أن ترتدي المرأة ما يسترها، أما تغطية الشعر فعليه
خلاف"، مشيرا إلى أن عبارة "جيبوهن" الواردة فى الآية الكريمة "وليضربن
بخمرهن على جيبوهن"، فسرها البعض على أنها تعني فتحات الرقبة، بينما فسرها
البعض الآخر على أنها شعر المرأة.
واستنكر السايح الهجوم الذي شنه البعض على شيخ الأزهر الدكتور محمد
سيد طنطاوي، بسبب منعه ارتداء النقاب في المعاهد الأزهرية، وقال إن النقاب
يعطل تطبيق الآية الكريمة "قل للمؤمنين يغضوا من أبصارهم" الواردة فى سورة
النور.
مشيرا إلى أن تطبيق الآية مشترط بأن تكون المرأة كاشفة لوجهها، وأن
علماء المسلمين الذين أخذوا الحديث عن عائشة لم يثبتوا أنها كانت منتقبة.
وقال "النقاب عادة جاهلية فرضها المتشددون، وشيخ الأزهر يحاول صد الوباء السلفي المنتشر بين الناس".
كما استنكر السايح قيام البعض بالربط بين موقف شيخ الأزهر من النقاب،
ومواقف حكومات بعض الدول الأوروبية التي تحظر ارتداء الحجاب في الأماكن
العامة ومن بينها فرنسا.
وقال "لو كنت رئيس فرنسا لمنعت ارتداء الحجاب"، مشيرا إلى أن "الدول
الأوروبية وصلت إلى درجة عالية من الرقي، وتعتبر أن الرجل والمرأة مخلوق
واحد، ولا داعي لارتداء الحجاب فيها".
وللدكتور السياح فتاوى عدة مثيرة للجدل من بينها رفضه تعدد الزوجات،
وقال إن "الزواج بأكثر من واحدة لم يرد في القرآن أو السنة سوى من المرأة
التي توفي عنها زوجها وترك لها أطفالا أيتاما، باعتبار ذلك نوعا من
التضامن الاجتماعي".
واستدل على كلامه بما ورد في قوله تعالى "وإن خفتم ألا تقسطوا في
اليتامى فانكحوا ما طاب لكم من النساء مثنى وثلاث ورباع، فإن خفتم ألا
تعدلوا فواحدة أو ما ملكت أيمانكم ذلك أدنى ألا تعولوا".
وأوضح أن "كلمة إن شرطية وهي تقتضي فعل الشرط وجوابه، وهما جاءا في
قضية الأيتام في المجتمع الإسلامي، وتلك الحالة هي الوحيدة فقط التي يجوز
للرجل فيها أن يعدد زوجاته".
واستطرد السايح "أن زواج المتزوج من فتاة شابة لم يسبق لها الزواج لا
يجوز على الإطلاق، والقائلون بغير هذا لا يدركون أبعاد النص القرآني
الوارد في ذلك، فالمولى عندما تحدث في الآية قال "وإن خفتم ألا تقسطوا في
اليتامى فانكحوا ما طاب لكم من النساء" ولم يقل من الفتيات، والمرأة قبل
الدخول بها لا تصنف ضمن عدد النساء، فالتعدد ليس كما يفهمه البعض على
إطلاقه، وإنما هو مقيد بالمصلحة بالزواج من المرأة التي يحتاج أولادها
لتكافل".
وتابع بأن "هناك شرطا آخر بأن تكون من الأقارب؛ باعتبار أن تلك
المرأة بعد وفاة زوجها تحتاج إلى الدخول عليها من أقارب الزواج الذين لا
يمثلون لها محارم، ومنعا للفتنة أباح الإسلام لمن كان منهم متزوجا أن
يتزوج منها، وأما غير تلك الحالة فأنا أتحدى أن يكون تعدد الزوجات مباحا
بأي صفة من الصفات".
وقال السايح "إن تعدد الزوجات ينطوي على كثير من المضار، والقاعدة
الشرعية تقول بأن دفع الضرر مقدم على جلب المنافع، فالعدل كما هو ثابت بين
أكثر من زوجة مستحيل".
J'avoue que je suis agréablement surprise par les dernières positions de certains ulémas de l'Université d'Al Azhar. On dirait qu'eux aussi commencent à en avoir marre de ces intégristes qui dénaturent l'islam.
Une nuit - j'avais six ans -, j'étais dans mon lit, bien au chaud et en paix, dans un agréable demi-sommeil; dans ma tête voletaient de tendres rêves d'enfant avec leur cortège de gentilles fées. Soudain, je sentis quelque chose s'agiter sous mes draps, cela ressemblait à une énorme main, froide et rude, qui palpait mon corps, comme pour y chercher je ne sais quoi. Presque simultanément, une autre main, tout aussi froide et rude, s'abattit sur ma bouche, m'empêchant de crier.
On me porta jusqu'à la salle de bain. Je ne sais pas combien ils étaient et je ne me souviens pas de leurs visages ne si c'étaient des hommes ou des femmes. Le monde me semblait enveloppé dans un brouillard opaque qui me voilait la vue. Peut-être m'avait-on recouvert les yeux. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'avais peur, qu'ils étaient nombreux et qu'une poigne de fer saisit mes mains, mes bras et mes cuisses: je ne pouvais plus résister ni même bouger. Je me rappelle aussi du carrelage froid de la salle de bain sous mon corps nu. Le bourdonnement de voix inconnues était coupé de temps en temps par un bruit raclant et métallique semblable à celui que produit le boucher lorsqu'il agite son couteau avant de procéder au sacrifice d'un mouton pour l'Eid.
Mon sang se glaça dans mes veines. Je pensais que des bandits étaient entrés dans ma chambre et m'avaient kidnappée dans mon lit. Ils allaient maintenant me couper la gorge, parce que c'était toujours ce qui arrivait aux petites filles désobéissantes comme moi dans les histoires que ma grand-mère aimait à me raconter.
Je tendis l'oreille pour tenter d'identifier ce bruit raclant et métallique. Il s'arrêta, et mon cœur cessa de battre. Je ne voyais rien et j'avais l'impression que même ma respiration s'était arrêtée. Pourtant, j'imaginais que la chose métallique qui causait le bruit raclant se rapprochait de moi. Elle ne s'approchait pas de mon cou, comme je m'y attendais, mais d'une autre partie de mon corps. Elle cherchait dans la région de mon bas-ventre quelque chose de caché entre mes cuisses. C'est à ce moment que je réalisais que mes cuisses avaient été écartées au maximum et qu'elles étaient tenues par des doigts en fer qui ne relâchaient pas leur emprise. Je sentais le couteau ou la lame se diriger directement vers mon cou. Et tout d'un coup, l'objet de métal affuté plongea entre mes cuisses et coupa une partie de la chair de mon corps. Malgré la main plaquée sur ma bouche, je hurlais car ce n'était pas une simple douleur, mais une flamme dévorante qui transperçait mon corps tout entier. L'instant d'après, je vis que mes hanches baignaient dans une mare de sang.
Je ne savais pas ce qu'ils m'avaient coupé, et je ne voulais pas le savoir. Je pleurais et appelais ma mère à mon secours. A ma grande horreur, je la découvris à mes côtés. C'était bien elle, je ne me trompais pas, en chair et en os, au milieu de tous ces étrangers, leur parlant et leur souriant, comme s'ils n'avaient pas essayé d'assassiner sa fille quelques instants auparavant.
Ils me portèrent jusqu'à mon lit. Je les vis s'emparer de ma sœur, de deux ans plus jeune que moi, tout comme ils l'avaient fait avec moi. Je hurlais de toutes mes forces. Non! non! Je voyais le visage de ma sœur tenu entre des mains énormes et rudes. Elle était pâle comme la mort et son regard aux grands yeux noirs croisa le mien l'espace d'une seconde. Jamais je n'oublierai la terreur qui s'y reflétait. Puis on la porta vers la salle de bains que je venais de quitter... Le regard que nous échangeâmes semblait vouloir dire: "Maintenant, nous savons ce que c'est. Nous savons quelle est notre tragédie. C'est d'être nées d'une espèce spéciale, le sexe féminin. Notre destin est de toucher à la plus profonde des misères et de voir notre corps mutilé par des mains froides, insensibles et cruelles."
Ma famille n'était pas de celles qui, en Égypte, n'ont reçu aucune instruction. Au contraire,mes parents avaient eu la chance, tous les deux, de jouir de ce que l'on pouvait considérer à l'époque comme une très bonne formation. Mon père avait fait des études universitaires et avait été promu cette année-là (1937) inspecteur général de l'éducation pour la province de Menoufia dans la région du delta au nord du Caire. Ma mère avait fréquenté des écoles françaises, poussée par son père qui était directeur général des services du recrutement de l'armée. Malgré tout, l'excision des filles était très répandue, et une fille ne pouvait échapper à l'amputation de son clitoris, que sa famille vive à la campagne ou en ville. Lorsque je retournai à l'école après l'intervention, je parlai à mes camarades et à mes amies de ce qui m'était arrivé, et je découvris que toutes, sans exception, étaient passées par le même supplice, quelle que soit leur origine sociale (classe supérieure, moyenne ou inférieure).
Dans les familles de paysans pauvres, toutes les filles sont excisées, comme je pus le constater dans la famille que j'ai à Kafr Tahla. Cette coutume est encore très répandue dans les villages et même dans les villes, où bien des familles estiment que c'est une nécessité. Toutefois, la généralisation de l'instruction et une plus grande compréhension de la part des parents font que, de plus en plus, ils renoncent à faire exciser leurs filles.
Le souvenir de l'excision me poursuivit pendant longtemps comme un cauchemar. Un sentiment d'insécurité s'était emparé de moi, je redoutais l'inconnu qui me guettais à chaque pas que je ferais dans la vie. Je ne savais même pas si ma mère et mon père, ou m grand-mère, ou les personnes qui m'entouraient ne me réservaient pas d'autres surprises. Depuis le jour où j'avais ouvert les yeux, la société m'avait fait sentir que j'étais une fille et m'avait enseigné que le mot bint (fille) était presque toujours accompagné d'un froncement de sourcils.
J'atteignis l'âge adulte et je devins médecin en 1955, mais je ne pouvais effacer de ma mémoire l'incident douloureux qui avait mis fin abruptement à mon enfance et m'a encore longtemps empêchée,lorsque je fus mariée, de jouir pleinement de ma sexualité et de la vie, ce qui n'est possible qu'à ceux qui possèdent un équilibre psychologique satisfaisant. J'ai été longtemps hantée par ce genre de cauchemars, surtout lorsque j'exerçais ma profession dans les régions rurales. Il m'arrivait fréquemment de soigner des jeunes filles qui nécessitaient des soins à domicile, souffrant de saignements abondants après une excision. Plus d'une a payé de sa vie la façon inhumaine et primitive dont était effectuée l'opération, déjà barbare en soi. D'autres souffraient d'infections graves ou chroniques, parfois pour le restant de leurs jours. La plupart d'entre elles, sinon toutes, étaient exposées plus tard à des déformations sexuelles ou psychologiques résultant de cette expérience.
J'ai également eu affaire à des femmes venant de différents pays arabes, entre autres des Soudanaises. J'ai été horrifiée en constatant qu'une fille soudanaise est soumise à une opération beaucoup plus cruelle que celle pratiquée en Égypte. Ici, on effectue l'ablation, d'ordinaire non complète, du clitoris. Au Soudan, on enlève tous les organes génitaux externes, c'est-à-dire le clitoris, les deux lèvres extérieures (labia majora) et les deux lèvres intérieures (labia minora). Puis on recoud la plaie. L'ouverture extérieure du vagin est la seule partie que l'on laisse intacte, non sans s'être assuré que, lorsqu'on ferme la plaie, quelques points de suture supplémentaires rétrécissent l'orifice. En conséquence, lors de la nuit de noces, il faut agrandir cet orifice à une extrémité ou aux deux au moyen d'un scalpel ou d'un rasoir afin de permettre la pénétration de l'organe mâle. Si une soudanaise divorce, l'ouverture extérieure est rétrécie à nouveau de façon à ce quelle ne puisse pas avoir de relations sexuelles. Si elle se remarie, on réagrandit l'ouverture.
En écoutant les femmes m'expliquer ce qui se passe lors d'une excision au Soudan, je sentais la colère et la révolte monter en moi. Ces sentiments s'accrurent encore lorsqu'en me rendant au Soudan en 1969, je découvris que cette forme d'excision était toujours aussi répandue, que ce soit dans les régions rurales, dans les villages ou dans les villes.
Malgré mon instruction et mes études de médecine, je n'étais pas capable, à cette époque, de comprendre pourquoi les filles étaient soumises à cette tradition barbare. Je ne cessais de me demander: "pourquoi?" Je ne trouvais jamais de réponse à cette question qui m'obsédait de plus en plus, pas plus qu'aux interrogations qui torturaient mon esprit le jour où ma sœur et moi avions été excisées.
La face cachée d'Ève - Les femmes dans le monde arabe - Naoual el Saadaoui.
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