Immeuble Yacoubian, le livre.

Grâce à Sara, j’ai enfin pu «rattraper» le livre «3imarat Yacoubian» derrière lequel j’ai couru pendant plusieurs mois. Je l’ai lu en quatre jours. Je ne voulais plus le lâcher. Ce livre représentait une sorte de défi pour moi. Depuis mon bac (en 1982), je n’ai pas lu un seul livre en arabe. J’avais donc des appréhensions. Je les ai surmontées, et j’en suis très contente.

L’auteur a un style très simple, et donc très facile à lire.

J’ai trouvé que le film, à deux ou trois détails près (d’après mes souvenirs, qui remontent quand même à un an), reproduit très fidèlement le livre. Certains dialogues me semblent même avoir été repris à l’identique.

J’ai adoré ce livre, comme j’avais adoré le film.

Si je pouvais, j’en ferais presque une étude détaillée ici, tellement il y a à dire sur ce livre.

J’en reproduirais peut-être quelques passages, ici, sur mon blog.

En plus de la note très détaillée que j’avais écrite sur le film, et qui reste d’ailleurs valable pour le livre, j’aimerais ajouter juste certaines remarques.

L’autre jour, sur un des blogs, j’avais lu certains commentaires disant qu’une femme ne pouvait pas simuler le plaisir avec son mari. Un passage de ce livre montre parfaitement que c’est possible. Soad déteste son mari, mais elle lui fait croire qu’il est un vrai étalon. Elle répugne à le toucher, elle déteste son contact… pourtant, elle joue la comédie de l’amour et il y croit. Elle simule, elle fait croire à l’extase, alors qu’elle ne ressent que dégoût.

Je trouve que l’auteur a fait une excellente analyse des sentiments et des pensées de Soad lorsqu’elle a voulu garder son bébé. Ce que le film ne montre pas très bien. Soad voulait cet enfant parce que pour elle, il était le moyen de changer de statut (d’épouse précaire, elle devenait une mère), d’assurer son avenir et celui de son fils aîné… Malheureusement, cela est la réalité d’une très grande majorité des épouses musulmanes, qui risquent la répudiation à tous moments.

J’ai lu un commentaire sur ce livre qui reproche à l’auteur son indulgence envers les islamistes. Je ne suis pas d’accord. Je ne vois aucune indulgence de la part de Alaa Aswani. Au contraire, je trouve qu’il décrit très très bien les méthodes de recrutement et de persuasion des islamistes, et montre le danger qu’ils représentent. Je ne trouve pas son regard indulgent, je le trouve plutôt moqueur. Il montre très bien qu’il ne s’agit que d’apparences et de manipulations. Ils profitent de la détresse de certains pour les embobiner et les envoyer vers la mort.

Maintenant que le premier pas est accompli, au suivant….

Quelqu’un pourrait-il m’indiquer où je peux trouver «Chicago», neuf ou occasion, ou piraté… peu importe.

Comments

[Rédigé par : Hmayed]

tu vois mon cher témaraire, que j'avis raison sur la simulation feminine :(
pauvre femmes ,

[Rédigé par : Kenza]

tu pourras lire mes commentaires sur le livre
http://murmures.net/2006/09/19/limmeuble-yacoubian-ou-quand-le-caire-nous-murmure-ses-secrets/

et

http://murmures.net/2006/09/19/encore-sur-limmeuble-yacoubian/

tu me diras ce que tu en penses :)

[Rédigé par : Massir:]

@ Hmayd:
C'est confirmé par la plupart des études sur la sexualité.

@ Kenza:
J'ai lu tes deux notes, je suis tout à fait d'accord avec toi. En particulier avec la deuxième. C'est exactement de cette manière que je comprends la démarche de l'auteur. Je ne sais si tu as lu le commentaire dont je parle dans ma note, il fait les mêmes reproches que tu cites. Ce n'est pas de cette façon-là que je le comprends.
Je pense que si l'auteur avait émis des jugements, s'il avait pris parti... il n'aurait pas atteint son but. Par exemple, pour les islamistes, je pense que s'il en avait fait un portrait repoussant ou effrayant, le message serait moins bien passé, et surtout, le lecteur n'aurait pas pu comprendre la perversité du processus, et n'aurait peut-être pas compris non plus l'engouement de ces jeunes pour l'islamisme, qui peut les entrainer carrement vers la mort. En fait, les chefs islamistes sont peut-être décrits comme des grands-pères rassurants, mais ces grands-pères cultivent quand même le culte de la mort qui devient l'ultime récompense.
Pareil pour les homosexuels, si l'auteur avait montré une certaine sympathie à leur encontre, il n'aurait pu qu'attirer la foudre des "bon-pensants" et n'aurait pas été entendu par les autres.
Personnellement, j'ai compris sa démarche d'une façon différente: il se met à la place de chaque personnage, et voit et explique les choses comme s'il était vraiment ce personnage. De cette façon, nous n'avons pas le point de vue d'un individu, qui serait Alaa Aswani, mais nous avons plusieurs points de vues qui reflètent toute une société, avec ses contradictions et ses défauts. Ce livre ne se veut pas l'opinion de l'auteur, il se veut plutôt le miroir de nos sociétés arabes actuelles. C'est du moins ainsi que je l'ai vu.

N.B.: Kenza, c'est surtout toi qui m'a encouragée à lire ce livre en arabe. Tu t'en souvient??? Merci de l'avoir fait.

[Rédigé par : Sara de Montreal]

Je t’explique :

Tu vas sur la page suivante : http://abooks.tipsclub.com/index.php?act=mirror&id=4584
Tu trouveras ceci :
الرابط الرئيسي
الجزء الأول
الجزء الثاني

Tu cliques pour télécharger la 1ere partie et la 2e partie. Ce sont deux fichiers comprimés, tu auras besoin du logiel WinRaR pour ouvrir le fichier complet.
Tu sélectionnes les deux fichiers téléchargés, tu cliques sur le bouton droit de la souris et tu sélectionnes « Extract », on te demandera un mot de passe pour pouvoir extraire le fichier pdf, le mot est «tipsclub».

Bonne lecture :)

[Rédigé par : wise man]

Ce que j'ai adoré dans le film, c qu'il a traité deux sujets tres importants de façon objective:
1- Le terrorisme. La plupart des films, pour ne pas dire tt films, commencent à traiter terrorisme de la phase attentat, et toujours ils font l'image de l'islamiste hypocrite (comme au film Dem "3'azel"). Dans ce film il a traité le terrorisme d'un autre coté, des racines. Comment qu'un jeune simple citoyen,ambitieux est devenu un terroriste. et meme le mot terroriste n'est pas valable ici, parcque si je me rappelle, il n'a pas fait ou essayé de faire un attentat, il a juste voulu revanche. Un jeune homme, qu'on avorte ses ambitions malgré ses compétences (pas de pistons et ça c'est un autre sujet), qu'on viole en prison (autre sujet), qu'on l'accuse d'une chose qu'il n'a pas fait...c'est normal qu'il soit envahi par telle haine et fait refuge à telle maniere pour revancher. Je pense que c'est l'Etat qui a crée un terroriste (et je pense qu'il n'est pas terroriste dans le sens de mots).
2- C'est le premier film arabe que je vois et qui traite le sujet de l'homosexualité de cette façon osée. Bravo 5aled essawi pour le role, sachant que le meme role a été proposé pour d'autres personnes maisl ils l'ont refusé. Pareils, ce sujet a été analysé de façon tres objective, surtuot la scene quand il était assis devant les photos de ses deux parents, et il se rappelle comment ça commencé avec lui, comment ses parents sont la cause de son comportement (pour ne pas dire maladie).

[Rédigé par : Massir:]

@ Sara:
Merci beaucoup. Tu es un génie.
Je ne comprends pas grand chose à l'informatique, et je ne sais ce qu'est WinRar. J'ai donc transmis tes instructions à notre informaticien au bureau. J'espère qu'il saura se débrouiller. J'ai hâte de lire ce livre.

Thank You very much!!!

@ Wise man:
Je suis d'accord avec toi. Sauf sur un petit point: je pense ne pas être qualifiée pour juger de la nature de l'homosexualité. Est-ce une maladie? Une nature? Une déviation? Je n'en sais rien, et l'explication de Alaa Aswani n'est pas suffisante en ce qui me concerne. Le débat reste ouvert sur ce sujet. Mai il est vrai que l'auteur et l'acteur ont été très courageux de traiter de ce sujet et de le jouer. Il y a eu même un problème avec le parlement égyptien à propos de ce film à cause du sujet de l'homosexualité.

[Rédigé par : Sara de Montreal]

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