Hier soir, pour la nième fois, j'ai regardé le film "Mississipi Burning" à la TV.
C'est un excellent film, je vous le conseille au cas où vous ne le connaissez pas encore.
A un moment, la femme du sherif dit une phrase:
"On ne naît pas mauvais, on le devient".
Cette phrase m'a interpelée.
Qu'est-ce qui pourrait pousser une personne à devenir mauvaise?
Pourquoi des gens ordinaires, normaux, se transforment tout d'un coup en bourreaux et s'acharnent contre des personnes qui ne leur ont rien fait?
A ce point la différence fait peur?
Ce film est impressionnant, il montre jusqu'où peut aller la bêtise humaine lorsqu'elle est attisée par la haine et le racisme.
Cette phrase m'a aussi rappelée un cours de philo: "nature et culture".
Qu'est-ce qui est inné en nous, et qu'est-ce qui nous vient de notre culture?
Comment peut-on expliquer que deux personnes, par exemple, 2 frères ou sœurs, élevés exactement de la même façon et dans le même milieux puissent être si différents?
Comment expliquer que des personnes normales se trouvent entrainées sur la voie du mal?
D'après Michel Onfray*, philosophe,
"on ne naît ni bon, ni mauvais, on le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l’homme".
et
"Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons".
Qu'en pensez-vous?
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* Je ne cautionne en aucun cas la pensée de ce philosophe. Je ne le connais pas particulièrement. Je ne retiens de lui que ces deux citations qui illustrent ma note. Pas plus.
Je viens de trouver cela dans ma boite mail, et je trouve que c'est un très bon moyen de commencer sa journée par un grand éclat de rire:
LA MORT D'UN CONFRÈRE...
Ça se passe au cimetière, au moment de l'inhumation d'un célèbre cardiologue. De nombreux confrères sont présents.
Pour la circonstance l'entrée du caveau a été ornée d'un énorme coeur de deux mètres de haut fait avec des fleurs, et le cercueil est placé devant.
Après le sermon et les adieux, le gigantesque coeur s'entrouvre, le cercueil est roulé à l'intérieur et le coeur se referme. Tout le monde est silencieux et très ému.
Soudain, l'une des personnes présentes se met à éclater de rire.
Son voisin le réprimande d'un air sévère : "Chuut!... Mais qu'est-ce qui vous prend de rire comme ça ?"
- "J'imagine mes propres obsèques", répond le rieur.
- "Et alors ?... Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle!"
Certains se demandent pourquoi nous restons sous-développés.
Une des raisons est à mon avis, notre mentalité. Nous avons une mentalité de sous-développés. Nous pouvons faire des études, voyager, lire, essayer de nous ouvrir aux autres..., mais rien à faire, chassez le naturel, il revient au galop!
Et notre blogosphère tunisienne est assez représentative de notre mentalité de sous-développés.
Si nous faisons un petit tour chez les autres, par exemple, si nous allons voir quelques blogs français, nous y trouverons des gens qui racontent, se racontent..., des commentateurs qui soutiennent, conseillent, argumentent...
Pareil chez nos amis canadiens. Pareil aussi chez les américains.
On peut aller sur Mybloglog, lire des blogs étrangers au hasard. C'est excessivement rare de trouver des notes critiquant d'une façon destructive, insultant, se moquant... d'autres bloggueurs. Moi, personnellement, je n'en ai pas vu. Peut-être suis-je aveugle?!
Je ne pense pas que chez eux, tous les lecteurs ADORENT et APPRECIENT tous les blogs et bloggueurs. Mais je suppose que chacun respectant la liberté des autres, il lui laisse la liberté de s'exprimer comme il l'entend, avec la cadence qui lui chante, avec ses erreurs, ses qualités, ses défauts...
Pas chez nous.
Non, chez nous, on adore se critiquer les uns les autres. On adore découvrir les failles des uns et des autres. On adore se moquer les uns des autres....
Pourquoi? Je me le demande.
Peut-être que certains ne trouvent rien d'intéressant à dire, alors ils se disent: pourquoi aujourd'hui, je ne me moquerais pas de tel bloggueur? Pourquoi je ne pointerais pas le doigts sur ses défauts?...
Cela me permettra de faire mon "intéressant"!
Alors, on trouve une note qui va se moquer d'un tel bloggueur parce qu'il écrit avec beaucoup de fautes d'orthographes, ou d'un autre bloggueur parce que l'on trouve qu'il emploie certaines expressions à tort et à travers, ou même d'un autre bloggueur parce que parait-il, il est plutôt égocentrique, et publie sa photo à l'occasion de chaque note...
C'est que voyez-vous, sur cette blogosphère, nous ne sommes pas censés être des êtres humains, mais plutôt des sur-hommes, parfaits sur tous les plans. Sinon...
Personnellement, en ce qui me concerne, j'appelle cela de la méchanceté gratuite. A quoi est-ce du?
Je ne sais pas!
Mais je trouve que chacun devrait s'occuper de balayer devant sa porte avant d'aller balayer devant celle des autres.
Peut-être ainsi, pourrions-nous un jour, aspirer à devenir développés!
Tout cela est d'ordre général.
Pour ce qui est du cas particulier, j'aimerais répondre à un certain bloggueur qu'il ferait bien de se mêler de sa propre vie avant de critiquer celle des autres.
Bien que n'ayant pas besoin de me justifier, je vais quand même lui raconter mes trois dernières journées.
Tout d'abord, je tiens à le rassurer: ma maison est propre, mon linge est lavé et repassé, mes enfants vont à l'école, ils font du sport, de la danse, sortent...
Nous prenons nos repas normalement, nous parlons, nous regardons la TV... Bref, nous menons une vie tout à fait normale...
Vendredi, j'ai fait mes courses pour toute la semaine. J'ai travaillé. J'ai trouvé le temps de voir ma soeur. Ma petite fille a eu un cours de danse (en plus de l'école bien-sûr). Nous devions aller dîner au Tam Tam avec un ami et ses enfants, il a eu un empêchement. Nous avons donc dîné à la maison.
Pendant la soirée, les enfants couchés, le mari étant en voyage, je suis restée devant mon PC.
Samedi, petite grasse matinée, A3ssida, déjeuner des enfants. L'après-midi, je suis allée chez ma belle-soeur pour lui donner de l'3assida. Je suis restée un peu chez elle, parce que j'avais trouvé une amie commune. Ensuite, cela a été le tour de ma belle-mère. Après, je suis allée chez l'esthéticienne. Je me suis faite faire une pédicure, manucure, brushing et maquillage. C'est que mon mari devait rentrer, et nous étions invités à une soirée.
Ensuite, je suis allée chez mon frère.
Je suis enfin rentrée à la maison. Je me suis changée. J'ai attendu mon mari qui devait arriver.
Nous avons bavardé un peu. Vers 22h30, nous sommes allés à la soirée.
J'ai vu des amis, bavardé, dansé, mangé....
Nous sommes rentrés vers 4h00 du matin.
Dimanche, grasse matinée (tu vois, je dors un peu). Câlins (je baise aussi, puisque tu avais l'air de t'en inquiéter!). Café. Câlins avec les enfants. Déjeuner au Plaza (service hier exécrable). Ensuite, roller au Parc Essaada. Les enfants se sont bien amusés, merci. Moi, j'ai voulu apprendre à en faire. Je me suis bien étalée en public, mais cela ne me dérange pas. Ensuite, direction la maison de mes beaux-parents, puis Las Palmas, pour une bonne glace.
Enfin, vers 19h40, retour à la maison. Douches pour les enfants. Dîner. TV (Capital sur M6). Et ensuite, mon mari et moi sommes mêmes sortis.
Et malgré tout cela, j'ai trouvé le temps de venir devant mon PC, de publier deux notes, de lire les commentaires, de me promener sur certains blogs...
Comment je fais?
Pourquoi ce bloggueur n'y arrive pas?
Peut-être que je sais mieux m'organiser que lui!
Ce qui est certain, c'est que je ne perds pas mon temps à critiquer les autres. Je me mêle de mes propres affaires.
Peut-être que je ne perds pas mon temps à organiser des meet-ups pour critiquer les autres bloggueurs!
De toute façon, cela ne le regarde en aucune façon!
Quant à ses impôts, je voulais le rassurer. Je ne suis pas fonctionnaire. Et je suis sûre que je paye bien plus d'impôts que lui.
Je suis à la tête de toute une direction avec ses divers services. Et apparemment, je sais aussi m'organiser, parce que le travail marche bien, merci.
Rester à la maison? J'adorerais parfois. Cela me permettrait d'écrire bien plus.
Mais je suppose que ce bloggueur n'apprécierait pas trop. Je le "gave" déjà.
Alors, voici ce que je lui propose:
Personne ne t'as demandé de me lire.
Tu me vois trop souvent?
Tant pis pour toi.
Tunisie-blogs et Tuniblogs sont ouverts à tous. Sans limites. Si cela ne te plait pas, personne ne t'oblige à consulter ces sites!
C’est un vrai dilemme qui se pose à moi maintenant.
Mon mari veut me faire accepter cette situation. Il veut me convaincre d’accepter de le partager avec une autre femme. En fait, il veut que je sois comme les autres femmes. D’après lui, toutes les autres femmes acceptent.
Mais problème, je ne suis pas ces autres femmes. J’ai essayé. J’ai essayé de fermer les yeux. J’ai essayé de ne pas voir. Mais je n’ai pas pu.
Ce qu’il oublie lui, c’est que toutes les autres femmes n’acceptent pas.
On pourrait croire, d’après les apparences, qu’elles acceptent. Tout comme ma mère.
Mais ce n’est pas vrai.
Il y a celles qui n’ont pas le choix. Celles qui ne pourraient pas s’en sortir seules. Celles qui n’ont aucun diplôme ni travail et qui doivent élever leurs enfants. Celles qui, de part leur éducation, ne peuvent accepter l’idée d’un divorce. Celles qui aussi par leur éducation doivent obéissance à leurs maris.
Il y a celles qui font semblant de se résigner, mais qui prennent un amant.
Il y a celles qui veulent profiter du statut social de leurs maris. Quitte à se prostituer, elles se prostituent avec leurs maris. Elles remplissent leur devoir conjugal en contre-partie d’une maison, de cadeaux, de voyages.
Il y a celles qui ont peur d’assumer le statut de femmes divorcées.
Il y a celles qui ont peur de rester seules.
Il y a celles qui se vengent en douce. Qui trouvent leurs comptes….
Il y a de tout. Et les apparences sont souvent trompeuses.
Le plus drôle, c’est qu’il n’a que mépris pour ces femmes.
C’est tellement personnel et intime ce genre de situations que personne ne sait exactement ce que pense l’autre. Personne ne peut se mettre à la place de personne.
Il y a celles qui n’aiment pas leurs maris et qui sont contentes de ne pas subir leurs assauts.
Il y a celles qui se sacrifient pour leurs enfants.
Et surtout, il y a celles qui ne s’aperçoivent de rien.
Aucune femme ne dira qu’elle est d’accord d’être cocue.
Je ne parle bien-sûr pas des couples qui ont choisi d’un commun accord de mener leur vie sexuelle chacun de son coté.
Voilà, maintenant, il veut que j’accepte.
Mais je ne peux pas.
J’ai beau examiner la situation dans tous les sens, JE NE PEUX PAS!
Je ne peux pas partager mon mari. Avec personne.
J’ai eu beaucoup de mal à surmonter sa première infidélité. Sexuellement, cela a été très très difficile.
La moindre parcelle de mon corps refuse. Impossible.
S’il couche avec d’autres femmes, il ne couchera pas avec moi.
Pas de logique là-dedans. C’est comme cela. Point.
Je n’accepte pas la polygamie, qu’elle soit légale ou de fait.
Je suis monogame.
Alors que faire?
J’examine la situation sous ses divers aspects.
Je m’étais rendue à la municipalité pour retirer les papiers nécessaires à la procédure en larmes. J’ai pris rendez-vous avec un avocat. Je lui ai confié le dossier, et je me suis effondrée.
Le lendemain, j’ai passé toute ma journée en larmes.
Un divorce, c’est une horreur.
Je voudrais pouvoir l’éviter.
Mais partager mon mari avec une autre est une chose que je ne peux accepter.
Je réfléchis. Je réfléchie.
Je pèse le pour et le contre.
C’est vrai que beaucoup d’hommes de notre entourage trompent leurs femmes. Mais généralement ce sont les hommes d’un certain âge.
Peut-être que certains «tirent un coup» parfois. Lorsque l’occasion se présente. Lors d’un voyage, d’un séminaire, ni vu ni connu. Sans suite ni lendemain.
Peut-être.
Mais peut-être que la majorité des jeunes maris sont fidèles. Tout simplement.
De toute façon, tout cela ne présente aucun intérêt pour moi.
JE REFUSE. Même si toutes les femmes et tous les hommes acceptent. JE REFUSE.
Je sais pertinemment qu’à mon âge, le divorce n’est pas une bonne chose. Je sais qu’il est fort possible que je passe le restant de mes jours seule.
Mais par ailleurs ai-je le choix?
Je sais que mes enfants ont besoin de leur père.
Mais ai-je le choix?
Que puis-je faire?
Mon mari, je l’aime.
Je me sens trahie par ce qu’il a fait.
Trahie sur plusieurs plans.
La première fois, il m’avait fait des reproches. J’avais accepté. En fait, j’avais assumé. J’avais certains torts. Il fallait les assumer.
Mais depuis, j’ai essayé de me racheter. Je lui ai montré et prouvé mon amour à tout instant. J’ai été amoureuse. Amante. Aimante. Maîtresse. Épouse.
Je me suis livrée à lui complètement. Il est devenu ma priorité.
Alors pourquoi?
Que lui manque-t-il?
Pourquoi m’avoir trahie?
Cela veut-il dire que je ne compte pas?
Cela veut-il dire que ces derniers mois avec lui, ma vie n’a été qu’une supercherie? Un vrai mensonge? Une comédie?
Je compte donc si peu?
Mes sentiments comptent si peu?
Mes enfants et moi ne sommes rien comparé à des moments de plaisir éphémère?
Pourquoi ne veut-il pas la quitter?
Pourquoi ne veut-il pas les quitter toutes?
A ce point je ne compte pas?
Que suis-je donc pour lui?
Sa femme?
C’est quoi sa femme?
Autant je l’ai aimé, autant il m’a fait mal.
Alors que me reste-t-il comme choix?
Je ne pourrais pas vivre à ses côtés et ne pas l’aimer.
Je ne pourrais pas l’aimer en sachant que je ne suis pas la seule.
Je ne pourrais pas faire semblant.
Je n’aurais plus confiance.
Quelle qualité de vie, si la confiance disparaît?
Quelle qualité de vie, s’il faut être sur ses gardes? S’il faut se retenir? S’il faut jouer la comédie?
Quelle valeur accorder à un sourire dans ces conditions?
Quelle valeur accorder à un geste? A une caresse?
Comment faire l’amour?
Baiser?
Même pour baiser, il faut un minimum de désir. Quel désir envers une personne à laquelle on ment et qui nous ment?
Quel désir s’il faut faire semblant?
C’est pour cela que je ne peux plus continuer.
Et les enfants?
Ils aiment leur père. Ils adorent leur père.
Il les adore aussi.
Il ont besoin de lui.
Mais je ne peux pas. C’est plus fort que moi.
Je sais, je suis entière. Je l’ai toujours été. Et lui, c’est mon point faible. Je le sais, j’en suis consciente.
Si je reste avec lui, je sais que le doute va me ronger. Comme un vers dans une pomme qui finira par pourrir. Je finirais par pourrir.
Comme un membre malade. D’une maladie incurable. Il n’y a aucun moyen de le guérir ni aucun moyen de soulager la souffrance. Il pourrait aussi contaminer tout le reste du corps. Que reste-t-il alors?
AMPUTER.
Quel autre choix?
Autant vivre infirme.
Au début, cela fait très mal. Mais le temps fini par cicatriser. Et on s’habitue. Un jour, on n’a plus mal. On est infirme, c’est vrai. Mais au moins plus de souffrance.
Cette souffrance peut aussi contaminer les autres. Les enfants.
Si je reste, j’aurais l’impression de me prostituer.
Certaines se prostituent pour de l’argent, et moi je me prostituerais pour ne pas être seule!
Non. Je ne suis pas à vendre.
Quelque soit le prix.
Je veux un homme à aimer. Un homme à chérir en toute quiétude. Un homme à qui je puisse me livrer sans arrières pensées, sans craintes. Un homme auprès de qui je me sentirais en sécurité.
Je ne parle pas de sécurité financière ou matérielle. Mais de sécurité affective et amoureuse.
Et même de sécurité hygiénique et sanitaire.
Faut-il que je pense à me protéger de mon propre mari?
Faut-il que je craigne qu’il ne commette une imprudence et que j’en sois victime?
Puis-je oublier qu’il n’a même pas pensé à se protéger l’autre fois?
Il a risqué sa vie. La mienne et même celle de nos enfants.
Il faut réfléchir. Encore et encore.
J’y passe des heures et des heures.
Je reste dans mon lit. Je veux essayer de trouver le repos. Mais je pense à cela sans arrêt.
Que faire?
Je n’ai pas le choix. Je suis incapable de rester dans ces conditions.
C’est un constat d’échec.
Oui. J’aurais passé ma vie à rêver et à espérer quelque chose que je n’aurais pas: une vie paisible avec mon mari et mes enfants, jusqu’à ce que la mort nous sépare.
J’y ai tellement pensé. J’en ai tellement rêvé. J’ai fait tout ce que je pouvais pour réaliser ce rêve.
Était-ce trop demander?
Mais divorcer n’est pas une décision facile.
L’autre jour, j’ai écouté une émission à la radio qui parlait de divorce. C’était affreux. Plusieurs témoignages de personnes divorcées ou en instance de divorce.
Rares sont les personnes qui y trouvent des avantages.
Et puis, quoi que l’on dise, malgré toute notre ouverture d’esprit, notre société tunisienne porte toujours un regard péjoratif sur la femme divorcée. Surtout lorsqu’elle a des enfants.
Je sais que j’aurais beaucoup à perdre en divorçant. Je sais que j’aurais à affronter énormément de problèmes.
Le premier sera le regard des autres.
Il faudra affronter leurs jugements, leurs racontars, leurs médisances…
Quel est donc le statut d’une femme divorcée chez nous?
Que lui réserve l’avenir?
Peut-elle refaire sa vie facilement?
Des questions, des questions, mais une certitude: je ne peux accepter la polygamie, et personne ne pourra me l’imposer.
Ceci est de la fiction. C'est le point de vue de l'épouse. Reste la maîtresse.
Hier soir, nous nous sommes retrouvé à 4 bloggueurs chez Jacob, qui avait appelé son ami, Hadj Ali Majed.
Belle découverte ce garçon: un jeune tunisien qui lit beaucoup, c'est un miracle je trouve.
El Gréco connaissait déjà. Emma a découvert les lieux, et a demandé à y revenir. Elle a d'ailleurs pris une tonne de photos, peut-être vous les montrera-t-elle.
Nous avons bien-sûr parlé blogs, raconté des blagues juives et musulmanes (auto-dérision, j'adore!), cassé du sucre sur le dos de quelques uns d'entre vous (ha, ha, je plaisante!), et nous avons même appris qu'un bloggueur est allé manger chez Jacob avec femme et enfants. Qui donc? Etait-ce toi Téméraire?
Nous avons passé une excellente soirée. En plus, nous avons trouvé des amis à moi par hasard, cela a permis à tous de faire connaissance.
Je vais laisser à Emma la possibilité de vous en raconter plus.
Une histoire me turlupine un peu ces derniers jours.
Je vais essayer de résumer au maximum, tout en essayant d’être claire.
C’est un couple en instance de divorce, ils sont déjà séparés depuis quelques temps. Ils sont restés mariés environ 1 an. Ils vivaient ensemble avant leur mariage.
Lui: avait déjà divorcé une première fois. Je ne connais pas sa première femme. Il a des enfants.
Elle:
- Avant son mariage était ce que l’on peut appeler chez nous «halloufa barcha». Malgré son très jeune âge, elle avait déjà connu plusieurs hommes. J’aime beaucoup la sincérité de cette fille, elle est ce qu’elle est et l’assume parfaitement. Elle n’avait jamais caché ses anciennes relations, et même, elle insistait sur un point particulier: l’aspect pécuniaire.
Ce que je détestais, c’est que c’était une «allumeuse». Elle avait toujours des manières et des gestes déplacés envers tous les hommes, et les nôtres en particulier, ce qui nous mettaient tous mal à l’aise. Moi, personnellement, c’est à peine si je la tolérais.
- Après son mariage, elle a totalement changé. Du moins en apparence. Elle est toujours matérialiste, mais elle était devenue très correcte. Plus aucun mot ou geste déplacé envers les hommes.
Nous avons commencé à l’apprécier. Elle est très sympathique. De l’humour, et une certaine vivacité d’esprit.
Bref, nous femmes, l’avions enfin adoptée.
Je ne sais pas ce qui s’est passé entre eux. Beaucoup de rumeurs. Deux camps.
Lui dit que c’est à cause d’un vieil SMS plutôt hot qu’elle aurait trouvé sur son portable (?), qu'elle considère comme une infidélité impardonnabe.
L’autre soir, il était en boite, elle est arrivée à l’improviste avec des copains à elle. Elle est venue directement vers son mari. Elle l’a bien allumé. Il était certain (et l’espérait vraiment parce qu’il l’aime comme un fou), qu’elle finirait par rentrer avec lui, chez eux.
Mais tout d’un coup, elle le plante là, retourne vers ses copains, et se laisse «toucher» par tous (d'après ce qu'il dit).
Une grosse bagarre s’en est suivie.
Elle part avec un copain. Il reste dans un état lamentable. Il boit. Il prend sa voiture pour rentrer chez lui. Arrivé, il décide d’aller chez elle, et là, accident de voiture.
Il s’en sort indemne, heureusement. Sa voiture est complètement fichue.
Pour moi cette histoire soulève plusieurs points.
- Qu’est-ce qu’une bent familia? Aussi bien le malheureux mari que tous les autres disent que c’est normal ce qui lui est arrivé puisqu’il n’a pas épousé une bent familia.
- Une fille pas «sérieuse» ne peut-elle donc pas changer? Ne peut-elle pas se calmer (tithadd)? Que veut-elle de plus? Elle a un mari fou amoureux d’elle, une jolie maison, un travail…
- Pourquoi certains époux ou épouses ne peuvent-ils pas pardonner? Surtout, lorsqu’il s’agit d’un vieux truc qui date depuis très longtemps.
- Pourquoi tous ces divorces? Rien qu’en deux jours, nous avons eu à faire à deux amis en instance de divorce. C’est la mode ou quoi?
- Pourquoi les hommes aiment-ils les chieuses?
- Qu'en est-il des enfants? Ils doivent subir un premier divorce, ensuite, ils s'habituent à une belle-mère. Et on leur impose un nouveau divorce. N'est-ce pas trop pour eux?
- Un conjoint en instance de divorce peut-il se considérer libre? Ne faut-il pas attendre que le divorce soit vraiment prononcé pour aller voir ailleurs?
- Pourquoi prendre le volant lorsque l’on a bu?
En fait, je ne sais que penser. C’est une belle chakchouka dans ma tête.
J’aimerais bien que nous essayions de discuter de toutes ces questions.
J'ai emprunté mon titre d'un livre que j'avais lu il y a 2 ans, et qui m'avait laissée perplexe.
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