Ce matin, je lisais le livre "Le monde selon Grap" de John Irving, lorsqu'une phrase m'a vraiment interpellée:
"La tolérance à l'égard des intolérants est une tache difficile que nous impose l'époque où nous vivons".
Pourquoi cette phrase m'a-t-elle donc interpellée?
Je dirais que tout simplement, à cette époque où nous vivons, elle est vraie tous les jours. Tous les jours, nous nous efforçons d'être tolérants face à des gens qui eux, sont complètement intolérants à notre égard.
Tous les jours, nous essayons d'exister face à ces gens, qui eux, menacent notre existence.
Tous les jours, nous essayons de nous exprimer, alors que ces gens, eux, essayent de nous faire taire.
Tous les jours, nous essayons de vivre notre vie en fonction de nos opinions, nos convictions, nos choix...., alors que ces gens, eux, veulent nous imposer leurs opinions, leurs convictions et leurs choix.
Tous les jours...
Et pourtant, tous les jours, nous essayons de leur trouver des excuses, des explications, nous les laissons s'exprimer, nous essayons d’être tolérants envers eux... et eux, que font-ils?
Etre tolérants face à ces intolérants est vraiment une tache de plus en plus difficile, mais y-a-t-il d'autre choix lorsque l'on choisit la tolérance?
L'année dernière, lorsque je faisais ma petite recherche sur Mutuelleville, une amie m'avait envoyé le numéro 194 du magazine La Tunisie Illustrée, daté du 01 Décembre 1920.
Elle me l'avait envoyé sur ma messagerie facebook. J'y avais jeté un coup d'oeil, en attendant d'y revenir lorsque j'aurais à écrire ma note. Mais entre temps, Moubid était passé par-là et toute ma messagerie avait disparue avec mon compte facebook.
J'avais demandé à mon amie de me renvoyer le document, mais elle ne l'avait malheureusement plus.
Il y a deux jours, je l'ai trouvé dans mon PC. Apparemment, j'avais du l'enregistrer et l'oublier. J'étais hyper contente.
Je le publie aujourd'hui sur mon blog. C'est très sympa de lire un vieux journal. Le texte est très emphatique et les photos sont belles, puisqu'elles nous renvoient vers notre passé.
Jeudi dernier, je suis allée au vernissage de l'exposition "Alexandre Roubtzoff et la médina de Tunis" à la Maison des Arts au Belvédère. Lorsque j'avais vu l'évènement sur facebook, je n'en croyais pas mes yeux. Je ne rêvais pas un jour de voir une expo de Roubtzoff en Tunisie. Hier, mon rêve s'est réalisé. Bien-sûr, le rêve serait un miracle si je pouvais un jour acheter un tableau de Roubtzoff, mais les miracles...
Bien-sûr, ce n'était qu'une exposition "pour le plaisir des yeux et de l'âme". Les tableaux font partie de collections privés et ne sont nullement à la vente.
J'ai quand même pu acheter le livre "La Médina de Tunis et Alexandre Roubtzoff", qui m'a été dédicacé par les auteurs Jacques Pérez (conception et photographies) et Jamila Binous (textes).
Au RDC, une cinquantaine de dessins de Roubtzoff. Des dessins de la Médina de Tunis. Certains sont de vraies merveilles. Une couleur, un coup de crayon....
D'ailleurs, j'ai aimé dans le livre le fait que certains dessins soient publiés à coté de photos des mêmes lieux.
En Août 1944, Alexandre Roubtzoff avait entreprit une série de 45 vues de la Médina de Tunis "Pendant le mois d'Août, je vais tous les jours, matin et soir, dans la ville arabe, avec un album qui se remplira de quarante-cinq dessins de coins de Tunis, soit inconnus, soit particulièrement caractéristiques et devenus presque classiques...".
J'ai pris quelques photos. Malheureusement, depuis quelques semaines, mon appareil photo s'est cassé. J'ai donc du utiliser mon téléphone. La qualité des photos s'en ressent.
Sidi Ben Ali Jabeur, par la rue du Fer.
En haut d'un escalier construit au dessus d'un passage couvert se trouve le kouttab de la rue Bir Lahjar.
Jemaâ Sidi Cheikh, impasse des Fenêtres.
Tunis - Des bancs de bois peint placés à l'extérieur du café reçoivent les clients à la belle saison.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis, 1916.
Un minuscule foyer garni de braises permet la préparation du café. Il est entouré d'ustensiles en cuivre disposés sur les murets recouverts de carreaux de céramique polychrome.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis.
La grande Mosquée El Zitouna - Plume et aquarelle, 23 x 16,5 cm - Tunis, 25 Août 1944.
Rue Sidi Ben Arous.
La médersa Slimania.
Quelques photos et objets personnels d'Alexandre Roubtzoff étaient aussi exposés.
Au premier étage, une vingtaine de peintures, les unes plus belles que les autres.
Je commencerais par la plus belle. Un tableau de Alia. Roubtzoff a peint une douzaine de tableaux de cette bédouine. Personnellement, ce sont ceux que j'aime le plus je crois, je ne saurais dire pourquoi. Peut-être pour la beauté de son visage, ou celle de ses tatouages, ou le grain de sa peau, ou ses rides... Je ne sais pas. J'adore même les esquisses et les études que Roubtzoff a fait des tableaux de Alia.
Alia - Huile sur toile, 110 x 90 cm - Tunis 1941.
Bien-sûr, la photo ne rend pas justice au tableau.
Un détail incroyable dans ce tableau: le kanoun. On dire de vraies flammes flamboyantes.
Sidi Bou Saïd - Dar el Baron.
Admirez la fraîcheur de la couleur des fleurs. Encore un peu et on sentirait leur parfum!
Fenêtre Dar Ben Abdallah - Aquarelle sur papier - Tunis, Novembre 1929.
Porte, rue des Tamis - Aquarelle et crayon - Tunis, Mars 1928.
Nu allongé - Huile sur toile, 69 x 90 cm - Tunis, Avril 1926.
Nu accoudé - Huile sur toile, 92 x 149 cm - Tunis, 1930.
Tunis - Huile sur toile, 33 x 41 cm - Tunis, 1917.
Place Bab Souika, Sidi Mehrez - Huile sur toile, 60 x 80 cm - Tunis, 1916.
Souk des femmes - Huile sur toile, 27 x 17 cm - Tunis, 1914.
Intérieur Tunis - Huile sur toile.
Jamila et Fatma - Huile sur toile, 136 x 110 cm - Tunis, 1931.
Ces deux derniers tableaux sont aussi de pures merveilles. Dans le premier, Intérieur, il y a une précision des détails extraordinaire: les moucharabiehs, les robes, les voiles, les tapis, les tentures... J'ai du passer un bon moment à examiner le tableau pour pouvoir les voir. Et encore, je suis sure de ne pas avoir tout vu.
Pour le deuxième, Jamila et Fatma, je le connaissais virtuellement. En fait, je l'avais déjà vu à plusieurs reprises dans les livres. Mais c'est la première fois que je le vois en vrai. La différence est saisissante. Lorsque l'on est à environ 2 mètres et un peu de coté, les boucles d'oreilles des deux femmes paraissent en relief. On a vraiment l'impression que ce sont de vraies boucles d'oreilles accrochées au tableau. Et leur couleur turquoise est saisissante.
Les couleurs des pelotes de laine sont aussi admirables.
Ce soir-là, mon mari est rentré à la maison, et m'a demandé: "pourquoi tu ris comme cela?". Je lui ai répondu que j'étais encore sous le charme.
Le lendemain matin, je l'étais encore et à mon réveil, je souriais encore béatement.
Je pense retourner voir cette expo, qui se poursuivra jusqu'au 02 Janvier 2011.
C'est tradition moscovite très sympathique (il parait qu'elle est d’origine italienne).
Sur les berges de la Moskova et sur le pont Luzhkova, les autorités ont installé toute une série d’arbres métalliques.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Les nouveaux mariés arrivent dans de grandes limousines. Ils sont accompagnés d'invités. Ils apportent avec eux des fleurs, des confettis, du champagne, des gâteaux...
Les mariés arrivent avec un cadenas, sur lesquels ils ont inscrit leurs prénoms. Il est aussi possible d'acheter les cadenas sur place et d'y inscrire les prénoms au vernis à ongles ou au feutre.
Les mariés doivent vérouiller leur cadenas dans un des arbres de l'amour.
Ensuite, ils se mettent sur le pont Luzhkova, et dos à la Moskova, ils jettent les clefs dans la rivière. Ce cadenas est le symbole d'une union indéfectible des coeurs (za3ma un amour infini, jusqu'à ce que la mort nous sépare...).
Ensuite les mariés échangent un baiser.
On nous a raconté que normalement, les mariés sont liés et ne peuvent pas divorcer, à moins d'aller chercher et remonter les clefs pour déverouiller le cadenas (ce qui est évidemment impossible).
On devrait peu-être faire la même chose chez nous, cela diminuerait surement le nombre de divorces! :-))
Bien-sûr, tout cela se fait en présence des invités, avec champagne, cris de joie, photographes... et touristes aussi.
Les mariés acceptent d'ailleurs aimablement et volontier que les touristes (dont nous) les prennent en photo.
Ensuite, les mariés vont s’asseoir sous les ailes de Cupidon et deux alliances, pour une autre photo souvenir de ce qui devrait être le plus beau jour de leur vie.
Après les JCC, Tunis et 7 autres villes tunisiennes abritent du 23 novembre au 12 décembre 2010 les Journées du Cinéma Européen.
Mardi soir, après un cocktail à l'hotel Africa offert par la Délégation de l'Union Européenne en Tunisie, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, nous avons pu voir le film "Les barons" du réalisateur belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir.
Film très sympathique et qui nous a fait bien rire.
Synopsis: Pour être un baron, dans la vie, il faut être le moins actif possible. Le baron le plus ambitieux, c'est moi Hassan. Mon rêve c'est de faire rire. Mais "blagueur", pour mon père, c'est pas un métier. Le deuxième problème c'est Malika, la star du quartier dont je suis amoureux depuis des années. Et Malika, c'est la soeur de mon pote Mounir. Lui, il voudrait qu'on reste des barons, à vie. Ce qui colle pas avec mon but. Parce que pour réussir, il faut quitter le quartier, mais on ne quitte pas le quartier, on s'en évade.
Mercredi, à 18h30, j'ai assisté à la projection du film tunisien "Les zazous de la vague" de Mohamed Ali El Okbi.
Synopsis: Dans Tunis la verte, Fethi, belle gueule à la Brando et son copain Bannour, naïf et timide, sont employés dans la patisserie de l'italienne Madame Rita. Ils n'ont de soucis que de draguer des nanas pour les emmener, à bord d'une décapotable, faire une virée du côté de la Vague. Souad et sa cousine Latifa, charmantes, maladroites et réservées feront leur affaire. Les escapades, fugues, amour, déception, fuite, viol, séquestration et pour sauver l'honneur et la morale, le passage devant Monsieur le Maire.
Les spectateurs ont bien ri. Il parait qu'à sa sortie en 1992, ce film avait eu du succès auprès du public. Je pense que c'est surement vrai, parce qu'il s'agit d'une comédie bien sympathique. Et puis, ce film nous a permit de revoir certains de nos acteurs, mais de 18 ans plus jeunes!!!!
Pas seulement les acteurs ont vieillis, mais tout Tunis a changé. 18 ans, ce n'est rien, mais c'est quand même beaucoup. Tout change, mais à notre insu. 1992, c'était pourtant hier!!!
A 20h30, j'ai vu l'excellent film néerlandais "La tempête", (De storm) de Ben Sombogaart.
Synopsis: C'est l'histoire du destin tragique d’une mère célibataire (rejetée par sa propre communauté) durant une inondation catastrophique qui a emporté près de 2000 vies en 1953, dans la province de Zéland, au sud-ouest des Pays-Bas. C’est la toute première adaptation au cinéma de cet événement tragique.
J'ai adoré ce film. Il est bien fait, l'histoire est captivante et les acteurs sont bons.
J'ai été vraiment très agréablement surprise par la qualité de ce film hollandais. Je me rends compte que malheureusement, je ne connais pas ce cinéma et je suis heureuse de le découvrir. Je vous invite d'ailleurs à aller voir ce film. Il va être projeté le mardi 30/11/2010 à Sfax, le mercredi 01/12/2010 à Jendouba et le jeudi 09/12/2010 à Gafsa.
Les JCE se poursuivent encore pendant quelques jours.
Hier, jeudi, je ne pouvais malheureusement pas aller au cinéma. J'espère pouvoir y aller ce soir et les jours suivants.
J'ai particulièrement envie de voir le film finlandais "Courrier pour le pasteur Jacob", le film grec "Épouses", le film italien "Dix hivers" et bien-sur le film espagnol "Les autres" que j'ai déjà vu à la TV, mais que je reverrais avec très grand plaisir au cinéma.
La semaine dernière, j'ai lu le livre "Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés"de Wassila Tamzali en 2 jours. C'est vous dire que j'ai aimé ce livre.
Hier soir, j'ai découvert cet article à propos de ce livre. Je trouve qu'il le résume assez bien. Je me permets donc de le reproduire ci-dessous:
Avocate et auteure algérienne, directrice des droits des femmes à l’Unesco pendant vingt ans, Wassyla Tamzali a raconté avec passion, dans Une éducation algérienne (2007), comment elle a vécu la lutte pour l’indépendance de son pays. Dans Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés (2009), elle interpelle les Européens qui, au nom de la "laïcité ouverte" et du respect de toutes les religions, n’hésitent pas aujourd’hui à sacrifier les droits fondamentaux des femmes.
Dans ce livre courageux, Tamzali montre que la laïcité ne peut réussir seule à faire le poids face à la notion de choix et aux arguments sur les accommodements religieux mis de l’avant par les islamistes. Pour elle, l’argument primordial doit reposer sur la dénonciation des valeurs patriarcales défendues et maintenues par toutes les religions, dont l’islam, qu’il soit modéré ou radical. Elle ne croit pas non plus à un féminisme islamique qui représente une contradiction dans les termes et une imposture.
Sur la question du libre choix par les femmes du hijab, du tchador, de la burqa et du niqab, l’auteure évoque à juste titre les arguments similaires à ceux qui prétendent que les femmes prostituées choisiraient librement de devenir de simples marchandises asservies aux fantasmes masculins les plus avilissants et violents. Bien au fait des luttes féministes dans le monde, elle démontre clairement comment sous le couvert de la tolérance religieuse, on a cherché à enterrer les droits des femmes. Face à une telle dérive, elle rappelle la question de l’esclavage et conclut que "la différence culturelle ne peut jamais justifier cette pratique, même si elle est inscrite dans le Coran ou dans les pratiques culturelles".
La religion comme critère d’appartenance
Les dérives des visions culturalistes et différentialistes ne sont pas d’aujourd’hui, note Wassyla Tamzali. Déjà en 1975-1985, en pleine décennie des femmes, Rigoberta Manchu du Guatemala, prix Nobel de la Paix en 1992, affirmait que "le féminisme est la dernière forme du colonialisme", remettant ainsi en question les revendications des femmes dans les pays du tiers monde. Sous la bannière des luttes nationales et anticolonialistes, on proposait subrepticement aux femmes la différence religieuse et culturelle comme principal critère d’appartenance et non celui de l’égalité des sexes. Wassyla Tamzali remarque qu’on lui parle maintenant comme à une femme musulmane plutôt qu’algérienne et elle se demande avec humour "s’il ne faut pas désormais être voilée pour être vue ?" Le rapport d’altérité sur lequel se fonde tout dialogue n’existe plus que pour celles qui affichent leur différence culturelle et religieuse. Ainsi, précise-t-elle, "notre absence sur le terrain de l’identité [en tant que féministes] explique la place gagnée par les mouvements religieux qui, eux, répondent à la question de l’identité et en font la base de leur recrutement". Contrairement à ce qu’elle croyait, force lui est de reconnaître que la laïcité et la démocratisation n’entraînent pas automatiquement la reconnaissance de l’égalité des femmes. Comme le montre l’histoire, seules leurs luttes en sont garantes.
La primauté des droits religieux sur ceux des femmes
Les islamistes, remarque Tamzali, jouent sur la culpabilité des empires coloniaux, amenant une partie de la gauche et même des féministes à défendre le droit des anciens colonisés de vivre selon leur culture, selon leur identité. L’Assemblée nationale française, souligne-t-elle, en préférant mener un débat national sur la laïcité a ainsi mis de côté la question éthique de l’égalité des sexes qui seule aurait pu mettre fin aux arguments malhonnêtes comme le droit de "s’habiller" comme on veut, en taisant le fait que "la dissimulation des cheveux et autres parties du corps des petites filles conduit à une ségrégation sexuée, à la différence des autres signes religieux". Pour l’auteure, "refuser les pratiques néfastes aux femmes qu’elles soient issues de la tradition islamique ou très clairement prescrites dans les textes coraniques, ce n’est pas être islamophobes, c’est simplement être féministes". Face au relativisme individualiste post-moderne, elle affirme lutter pour certaines causes "non parce que [s]on identité est maghrébine et musulmane, mais parce qu’[elle est] humaniste, anticolonialiste, démocrate et féministe". Ainsi dénonce-t-elle sans relâche le relativisme éthico-culturel qui, en France comme au Québec dans un cas de viol, fait acquitter un émigré ayant battu sa femme au motif "que c’était un trait de sa culture religieuse" !
Un islamisme modéré ?
"Qui sont les musulmans européens modérés ?", demande-t-elle. Pour le savoir, elle recommande "de mettre à l’épreuve leur rhétorique sur la démocratie et la laïcité, pour peu que l’on considère la question des femmes comme une part intégrante et indivisible de ces principes". Il lui paraît difficile de croire à un courant islamique modéré alors que la liberté de conscience est condamnée par la religion musulmane : "Un laïciste musulman ne pourrait parler de laïcité que s’il condamne fermement et clairement la notion de crime d’apostasie". Une condamnation, précise-t-elle, qui est non seulement morale, mais civile et pénale – y compris dans les pays dont le code pénal ne comporte pas de textes punissant ce crime."
Tamzali s’étonne que dans des pays laïques et démocratiques, on tolère l’exigence des musulmans "d’être acceptés sans modifier leurs comportements, la différence au nom de laquelle ils sont acceptés avec leurs us et coutumes, au nom de laquelle ils obtiennent le passe-droit exorbitant de vivre selon une morale et une ségrégation sexuelle contraire au principe fondamental de l’égalité des hommes et des femmes". Un principe qu’ils n’accordent, bien sûr, jamais aux membres de leur propre communauté. Les pays occidentaux, au nom de la tolérance et de la laïcité ouverte, intègrent peu à peu "des discours doctrinaires légitimant la violence contre les apostats à l’intérieur de la communauté des croyants et, à l’extérieur, contre les infidèles".
Pour croire à l’existence d’un courant musulman modéré, ajoute l’auteure algérienne, il faudrait que les personnes qui s’en réclament dénoncent publiquement "des règles incompatibles avec notre conscience moderne, comme la lapidation, la polygamie, les mains coupées, l’inégalité dans l’héritage, la ségrégation sexuelle." Elle rappelle que le plus connu des "modérés", Tarik Ramadan, "qui n’aurait pas pris un grand risque en condamnant la lapidation, n’a pas trouvé les moyens de ce courage, aussi minime fût-il". Il y a certainement lieu de se demander avec l’auteure si la cause de la popularité de l’islamisme, tant modéré que radical, ne serait pas justement son antiféminisme.
Un débat public et politique
Pour Tamzali, la définition de la laïcité n’est pas le respect de toutes les religions, c’est "d’abord et avant tout la liberté de conscience". Quant au discours multiculturel sur la diversité, il cherche simplement à maintenir les ghettos ethniques et à avoir la paix. Cet état de chose lui paraît tout aussi néfaste pour les femmes que le scénario à l’iranienne. Ainsi, poursuit-elle, "nous nous retrouverons, comme par le passé, face aux mêmes maux : le racisme, l’asservissement, le désir forcené de dominer et d’asservir tout un peuple à une idée, à une religion, à des intérêts privés, la réduction des femmes à leur rôle de procréatrices, l’ostracisme, la violence et la suppression de toutes les libertés, la tyrannie, le mythe de la communauté pure, l’ordre moral, la haine de l’étranger, le bannissement, cela s’appelait hier fascisme, colonialisme, aujourd’hui cela s’appelle fondamentalisme et islamisme modéré."
Elle invite à ouvrir les yeux et à constater que "les femmes sont l’objet d’un pacte secret consistant à donner le plein pouvoir aux hommes sur les femmes, plutôt que des droits démocratiques à tous les citoyens quel que soit leur sexe". Une vérité que plusieurs refusent de voir, car il leur faudrait remettre en question des privilèges qu’ils considèrent naturels ou d’ordre divin. Se voiler aujourd’hui, c’est s’inscrire dans un débat public et politique. Pour l’auteure algérienne, "seule la pensée féministe, qui est d’abord une pensée politique, est capable de renouveler l’analyse des dispositifs des pouvoirs autoritaires et leurs alliances, secrètes ou avouées, avec l’idéologie radicale religieuse". Elle souhaite que les Européennes pensent la condition des femmes émigrées, "comme elles pensent la leur" en fonction de la liberté de pensée et non de la religion pratiquée dans le pays d’origine de celles-ci.
Au Québec, où divers courants cherchent à donner la priorité aux droits religieux sur les droits inaliénables des femmes, où la question d’une Charte de la laïcité se pose avec de plus en plus d’acuité, le livre de Wassyla Tamzali, Une femme en colère, avec son écriture engagée, claire et directe, est incontournable pour bien comprendre les enjeux socio-politiques actuels.
Je suis d'accord avec elle. Avant d'être musulmans, chrétiens, juifs ou autres, nous sommes d'abord des êtres humains. Et toute ségrégation doit être bannie. Que cette ségrégation soit raciale, religieuse ou sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que le voile (ou niquab, burqua...) est une ségrégation sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que la liberté de se voiler est une "prétendue" liberté.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que choisir de se voiler, c'est choisir de se soumettre, c'est accepter le statut d'inférieur à l'homme.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit qu'il ne devrait pas exister de crime d'apostasie. Nous sommes au XXIème siècle, et chacun devrait être libre de croire en ce qu'il veut, ou de ne pas croire. La liberté de conscience et la liberté de croyance doivent être des droits indiscutables.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit que la religion est détournée par certains. Je suis d'accord pour que l'on respecte l'esprit de l'islam et qu'on le fasse évoluer.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre.
Chanson très sympa. Il parait que le film aussi. Il vient d'ailleurs d'obtenir le Tanit d’Or du court-métrage lors des JCC 2010 (Journées Cinématographiques de Carthage).
Il va sans dire que je ne suis pas du tout d'accord avec ce qu'ils disent, surtout le mari!
Je m'étais aussi souvenue qu'en 2006, le Lycée Pierre Mendes France avait fêté son cinquantenaire, et avait publié à l'époque un livre pour commémorer l'évènement.
J'avais donc consulté ce livre.
Bon, en 1956, Mutuelleville était plutôt une campagne. Rien aux alentours du lycée d'après une photo de l'époque.
Mais j'avais trouvé une information importante dans ce livre: l'origine du mot MUTUELLEVILLE.
Je m'étais toujours demandée pourquoi ce quartier s'appelait Mutuelleville.
L'explication est toute simple: dans les années 1900, les premiers habitants de ce quartiers étaient les adhérents d'une mutuelle: l'Assistance Mutuelle.
Le fondateur de cette mutuelle était Ferdinand Huard.
Qui était ce Ferdinand Huard?
J'avais appris qu'il s'agissait d'un poète.
Et en essayant de suivre sa trace, j'avais trouvé quelques articles sur Mutuelleville, surtout des journaux de l'époque.
Ensuite, j'avais décidé d'aller me promener dans les rues de Mutuelleville et de prendre des photos des anciennes maisons qui subsistent encore. Malheureusement, il n'en reste pas beaucoup, la plupart ayant été démolies. Il y avait des maisons que je garde en mémoire et que je voyais lorsque j'étais gosse mais qui ont aussi disparues. Dommage.
Certaines autres sont en ruines, d'autres en cour de démolition.
Je pensais écrire une note à ce sujet.
Et puis, en prenant des photos de mon ancienne école "École Privée Chevreul", j'avais entendu du bruit: une maison voisine était en cours de démolition.
Et au lieu d'écrire une note pour mon blog, une idée avait germé dans mon esprit. Il s'en ai suivi une petite nouvelle "Je ne suis pas de pierre" que j'avais écrite dans le cadre de l'atelier d'écriture que je suivais l'année dernière. Je vous conseille de la lire si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur Mutuelleville.
En photographiant mon école, j'avais aussi appris que l'architecte qui l'avait conçue s'appelait Claude Chandioux. J'étais aussi allée à la recherche de cet architecte. Mais je n'avais pas non plus trouvé grand chose.
Je devais publier les photos sur mon blog, mais j'avoue que depuis la censure, je n'ai plus tellement envie d'écrire. Surtout depuis la deuxième censure qui ne me permet même plus de publier des commentaires sur mon propre blog. Et puis, aujourd'hui, je me suis dit qu'il fallait que je le fasse. Je dois d'ailleurs avoir des centaines de photos à publier qui attendent, des photos de monuments tunisiens, des photos de voyage, des photos de plats...
Peut-être que je le ferais. Il me faut me débarrasser un peu de mon découragement du à cette censure.
Je vous laisse donc aujourd'hui avec les photos de Mutuelleville. (Cliquez sur les photos pour les agrandir).
Je commence avec cette petite maisonnette. Elle est ancienne, mais très bien entretenue. Si mes souvenirs sont exacts, elle s'appelle Villa Beau-séjour.
J'ai trouvé cette magnifique villa. Malheureusement, elle est dans un état lamentable, et c'est bien dommage. Elle est abandonnée. J'espère qu'elle n'est pas vouée à la destruction:
Quelques maisons, certaines portant de jolis noms:
Ces deux petites maisonnettes ont été démolies. La semaine dernière, je passais par la-bàs, et à leur place, il y avait du VIDE!
Rue du 1er Juin, des villas un peu plus belles. Il y a d'ailleurs dans cette rue, plusieurs ambassades et résidences d'ambassadeurs.
Et la plus belle: mon ancienne école. Là où j'ai passé 6 merveilleuses années. J'en garde d'excellents souvenirs. Je trouve que m'inscrire (et ensuite tous mes frère et sœurs) à cette école a été la meilleure décision de mes parents. Quelque part, je suis ce que je suis en grande partie grâce à cette école, tenue à l'époque par des bonnes sœurs. Elles nous ont appris la discipline et la tolérance.
Elle est belle mon école, n'est-ce pas?
J'ai aussi pris ces photos de deux maisons que j'ai trouvées belles. La première est vraiment magnifique et parait bien entretenue. Par contre, la deuxième est soit en cours de restauration soit en cours de démolition. A travers la fenêtre, on voit des destructions à l'intérieur. J'espère que c'est juste pour la rendre plus belle!
J'espère vous avoir fait apprécier mon beau quartier de Mutuelleville.
Que diriez-vous si chacun d'entre vous essayait de nous faire connaitre son propre quartier. Cela serait un bel hommage à notre belle Tunisie, non?
Je suis curieuse de connaitre vos quartiers, villes ou même pays (pour les non-tunisiens)!
Dire que le tout premier mot de l'islam, le premier mot que Dieu a adressé à Mohamed a été le mot إقرأ LIS.
LIS.
Lis et apprend. Lis.
Mais depuis quelques temps, on dirait que les musulmans ont oublié ce que cela voulait dire.
Sur une vidéo, un barbu a dit qu'il ne fallait pas instruire les filles, leur cerveau ne leur permettant pas de comprendre, et on ne pourrait en faire que des singes savants.
Aujourd'hui, une nouvelle vidéo extraite d'une émission de la chaine errahma dit aux filles qu'elles ne devraient étudier la philosophie que si elles y sont obligées. Ce cher barbu dit que la philo est du n'importe quoi, et que les filles feraient mieux d'aller étudier le livre de Dieu et la sira du prophète.
C'est sûr petit con!
إقرأ
LIS. LIS. LIS.
Et laisse ces petits cons complexés et misogynes dire n'importe quoi. Ne les écoute pas et LIS.
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