قائمة القطب الديمقراطي الحداثي بتونس 2 1) أحمد إبراهيم 2) امال بلخيرية 3) رؤوف الدخلاوي 4) فضيلة سعادة 5) عبد الستار فرقاني 6) رفيقة بريكي 7) محمد علي غريب 8) أمينة سكيك
قائمة القطب الديمقراطي الحداثي بأريانة 1) فاضل موسى 2) ليلى شعبوني حلواني 3) أمين سامي بن ساسي 4) بسمة بن عزيزة 5) عمر مباركي 6) ذكية حمدة 7) مهدي بن سعيد
Nous avions pris la ligne A du RER, lorsque tout d’un coup, le train s’est arrêté à une station. Une voix nous a demande de tous descendre parce qu’un accident grave avait eu lieu.
J’ai tout de suite pensé à une mort. Qu’est-ce qu’un accident grave dans un RER si ce n’est une personne qui décède sur les rails ?
Nous descendons tous du train. Nous étions quelques centaines. Il était samedi sur la ligne A, direction Marne la vallée, donc essentiellement Eurodisney et un centre commercial.
Nous étions tous égarés, ne sachant que faire. Je trouve que la RATP a mal géré, nous aurions du être mieux renseigné sur le : qu’allons-nous faire ?
Nous attendons tous de longues minutes sur le quai. Que faire ? Attendre ? Combien de temps ? Remonter en surface ?
Personne pour donner un renseignement.
Certains s’assoient sur les bancs, escaliers… D’autres finissent par monter pour demander plus d’éclaircissements.
En haut, pareil. Personne pour nous guider. Cohue totale.
Nous remarquons enfin un employé de la RATP, nous nous ruons sur lui. Il nous apprend qu’une personne était morte sous un train. Suicide ? Meurtre ?
Ce qui m’a étonnée, c’était l’indifférence des gens face à cette mort. Tout ce qui les intéressait était : et nous ? Qu’allons-nous faire ?
Une voix se fait à nouveau entendre. Le trafic est interrompu sur un tronçon de 4 stations. Cette interruption durera environ une heure. Il est prévu que le trafic reprendra vers 14h.
Fallait-il attendre sur place ? Y avait-il une solution de rechange ? Le trafic reprendrait-il vraiment une heure plus tard ?
Nous, voyageurs, demandons à cet employé ce qu’il fallait faire. Il fallait prendre le bus 320, avec correspondance avec le bus 220 et reprendre le RER 4 stations plus loin. Il ne nous dira bien-sûr pas combien de temps durera ce périple.
C’est la ruée vers le bus 320. On n’entend qu’insultes contre cette personne décédée. Pourquoi dérange-t-elle tout ce monde ?
Les voyageurs prennent d’assaut le bus 320. Le chauffeur est effrayé. Il appelle sa direction pour des explications. On lui dira qu’un homme s’était suicidé en se jetant devant le train.
A mon avis, ce chauffeur a été l’unique personne à avoir de la compassion pour ce malheureux. Tous les voyageurs étaient par contre dans une rage folle contre ce type. Pourquoi maintenant ? Pourquoi le RER ? Pourquoi cette ligne ? Les voyageurs poussent, crient, essayent de monter dans le bus… Mais des centaines de voyageurs ne peuvent monter dans un bus. Il faut attendre le prochain, ou celui d’après…
Dans le bus, nous sommes serrés come des sardines. C’est à peine respirable.
Et les commentaires vont bon train.
Ce salaud, ne pouvait-il pas se tuer sans faire chier le monde ? Pourquoi ne s’est-il pas jeté du haut de son immeuble ? Ne pouvait-il pas choisir le dernier train pour ne pas emmerder les honnêtes gens ? Pourquoi pas la Tour Montparnasse ? Il aurait pu se jeter du haut de la Tour Montparnasse ? Pourquoi pas la Seine ? Avec tous les ponts qu’il y a, il n’aurait dérangé personne ! Une personne disait et répétait : pourquoi ne s’est-il pas tout simplement pendu chez lui ? S’il ne savait pas s’y prendre, je l’aurais aidé, je lui aurais fait un joli nœud et j’aurais même donné un gentil petit coup de pied à son tabouret.
Les voyageurs étaient tout à leur rage. Pourquoi ce sale con s’est-il suicidé en emmerdant les autres ? Pourquoi n’a –t-il pas pensé aux autres ?
Environ une heure de bus. Dans la chaleur. Dans la sueur. Dans les odeurs.
Et puis, tout le monde descend. Il faut changer de bus.
C’est samedi, les transports en commun sont rares. Le bus se fait attendre. Il arrive enfin, plein à craquer. Il faut pourtant le prendre. Et c’est la cohue, les cris, les insultes. J’ai même crains les coups.
Quelques personnes montent, d’autres restent.
Et dans le bus, à nouveau, on suffoque, on se pousse, on s’insulte, mais surtout on insulte le suicidé.
Quel con celui-là. Mais quel con ce salaud. Ne pouvait-il pas se suicider autrement ?
35 stations. Oui, je dis bien 35 stations de bus pour arriver à l’RER et reprendre le trajet normal. Il s’est écoulé entre temps 2 heures et demi. 2h30 de colère. Il a fallut 2h30 pour retrouver la ligne de RER et reprendre le trajet. Un trajet qui aurait du durer juste quelques minutes.
Le trafic interrompu a repris quelques minutes plus tard, soit environ 2h40 après le drame.
Je suis restée perplexe face à la réaction des gens et de la mienne.
C’était samedi. Les gens travaillent toute la semaine et attendent samedi avec impatience. Ils ont programmé ce samedi. Certains vont aller voir leur famille, d’autres vont aller faire des courses, d’autres courent à un RDV important, d’autres vont enfin voir leurs enfants… Des touristes viennent de loin, avec des enfants impatients de voir Mickey et ses amis.
Ils courent tous. Ils ont tout programmé. Certains sont attendus… Et voilà que tout d’un coup, tous leurs projets tombent à l’eau. Des mères affolées appellent leurs enfants. Des gens téléphonent, reportent un RDV, s’organisent autrement, essayent de trouver des solutions, supplient une nounou de rester plus longtemps. Des parents essayent de calmer leurs enfants nerveux…. Et tous en veulent à ce suicidé. Il s’est suicidé, mais il a dérangé leurs projets. Il s’est infiltré dans leurs vies. Son acte a eu des répercussions plus ou moins graves sur la vie de tous ces gens.
Mais…
Mais cela excuse-t-il de ne pas avoir de la compassion face aux malheurs d’autrui ?
Je me pose la question depuis hier.
Je ne suis pas un ange. Je ne dirais pas que j’ai réagis différemment. Ce n’est pas vrai. J’ai eu quelques pensées pour ce suicidé, pour son désespoir et surtout pour ses éventuels enfants, mais j’ai eu mes moments de colère contre lui. Pourquoi faire chier le monde ?
Et je me pose la question.
Sommes-nous égoïstes au point d’en vouloir à un suicidé d’avoir dérangé nos plans ?
J’ai passé une nuit blanche. Je n’ai pratiquement pas dormi jusqu’au matin. Je me posais et reposais la question.
Si nous avions appris ce suicide à la Tv et qu’il ne nous avait pas concernés directement, aurions-nous eu plus de compassion ? Aurions-nous plus partagé son désespoir et celui de sa famille ? Ou bien, sommes-nous devenu insensibles à la mort d’autrui ? Ou bien, à force de voir la mort partout, à la Tv, aux infos… est-elle devenue tellement abstraite que nous ne la ressentons plus ?
J'ai adoré. Albert Memmi est un "chef" pour comprendre les hommes et les femmes, et leurs relations. Certaines nouvelles m'ont presque fait pleurer tellement elles sont émouvantes et réelles.
Lors de cette soirée à Beit el Bennani, M.Mustapha Filali, sorbonnard, ancien militant, membre de la Constituante de 1959 et ancien ministre de Bourguiba, était invité pour commenter les photos de l'Assemblée Constituante de 1956/1959.
Malgré son âge (90 ans), M.Filali paraissait bien dynamique et était surtout très intéressant. Grace à toutes les anecdotes qu'il nous a racontées, il nous a fait partager des moments bien sympathiques et inconnus pour la plupart d'entre nous.
Ce soir-là, j'avais pris quelques notes, je vais donc essayer de partager avec vous ce qui avait été dit. Malheureusement, vous ne pourrez pas voir les photos. Je ne connaissais d'ailleurs pas ces photos, elles ne sont pas "célèbres", et c'est là que nous nous apercevons que nous avons de terribles lacunes quant à notre propre histoire.
Je pensais que nous ne verrions que des photos de l'assemblée, mais nous avons aussi vu des photos de la campagne électorale, de meetings politiques, du jour des élections et des gens faisant la queue pour voter.
M.Filali nous a appris que la campagne électorale s'est déroulée dans toute la république, y avaient participé les représentants de l'U.G.T.T., de l'U.T.I.C.A., de l'Union des agriculteurs et du destour. Dans chaque circonsription, les élections étaient libtres et transparentes.
Un journaliste du New York Times était présent et en avait parlé.
Bien que n'ayant pas encore le droit de voter, les femmes étaient présentes en grand nombre dans les meetings. Peut-être pas dans tous les meetings. Peut-être que dans les petites villes, elles ne sortaient pas encore...
Ce qui était étonnant, c'est que la majorité des femmes sur les photos n'étaient pas voilées. Il n'y avait qu'une minorité de femmes portant un sefsari, dont quelques unes avec le visage couvert.
M.Filali nous a appris qu'en 1956/1959, les membres de l'assemblée constituante avaient travaillé sur un texte qui leur avait été présenté. Ce texte initial comprenait 117 (ou 177, je ne me rappelle plus exactement) articles, qui avaient été réduits à 77 articles. Le rapporteur, M.Ali Belhouane avait une connaissance encyclopédique. Il leur avait présenté un texte inspiré de plusieurs constitutions étrangères. Mais malheureusement, cette constitution a été modifiée 16 fois entre 1959 et 1987. Par ailleurs, M.Filali affirme qu'en 1959, cette assemblée avait fait une république "sur les mesures de Bourguiba", aujourd'hui, il faudrait faire une constitution sur les mesures de chaque tunisien. Vraiment chaque tunisien, pas seulement Mohamed Bouziri, mais tous les tunisiens.
Nous avons vu une photo de l'assemblée inaugurale du 08/04/1956 qui a eu lieu dans la grande salle du Bardo. On y remarque la présence du Bey, de plusieurs forces politiques du pays et des représentants de diverses religions.
Habib Bourguiba présidait l'assemblée. Il avait la légitimité de militant en plus de celle d'élu.
Habib Bourguiba était d’ailleurs aussi président du gouvernement. Il avait démissionné de la présidence de l'assemblée pendant un an pour ne pas cumuler les fonctions. M.Jellouli avait été alors désigné comme président de l'assemblée.
En arrière plan de cette photo, on voit, accrochés aux murs, des portraits grandeur nature de 17 beys. Ces portraits avaient disparus à l'époque de la constituante. Par la suite, on s'est aperçu que M.Jellouli les avait fait décrocher et les avait mis dans la cave. Il avait refusé par la suite de les remettre dans la grande salle du Bardo. Ayant appris cela Bourguiba avait répliqué que ces portraits représentaient l'histoire de la Tunisie et les avait mis dans une galerie au palais de Carthage, où ils se trouvent encore. 2 grands beys faisaient partie de cette galerie:
- Ahmed Ier Bey (1806-1855) qui a abolit l'esclavage;
- Moncef Bey (1881-1948), très progressiste, très populaire, très proche du peuple. Il voulait établir une république et abolir le système beylical.
Ils étaient les 2 beys qui étaient patriotes et pensaient au peuple.
Il faut croire que même après plus d'une cinquante d'années, les préoccupations des tunisiens sont les mêmes. C'est dommage, j'aurais cru que certains sujets seraient dépassés, mais... Comme aujourd'hui, d'après M.Filali il y a eu énormément de discussions et débats concernant l'article 1 de notre constitution dont la rédaction définitive a été proposée par Bourguiba.
De même, il y a eu des débats houleux concernant la notion de citoyen. Cette notion concerne-t-elle seulement les hommes ou bien concerne-t-elle aussi les femmes?
Encore une fois, la question a été tranchée par Bourguiba, bien que de façon indirecte. Bourguiba avait accordé aux femmes le droit de vote et avait ainsi mis l'assemblée constituante devant le fait accompli. (Allah yarhmik ya Bourguiba pour ce que tu as fait pour la femme tunisienne).
Le 25/07/1957, proclamation de la république. Chacun des 97 membres de l'assemblée devait répondre par oui ou non à ces deux questions:
- es-tu d'accord pour abolir la monarchie?
- es-tu d'accord pour instaurer une république?
Il fallait que chaque membre réponde individuellement.
Est-ce que tous ont été unanimes pour répondre par l'affirmative?
OUI.
N'y a-t-il eu aucune pression?
NON
C'était il y a un peu plus de 50 ans. Et aujourd'hui...
Le 20 Aout dernier, je suis allée à Beit el Bennani pour assister à la projection de photos de la première Assemblée Constituante Tunisienne, commentées par M.Mustapha Filali, militant et membre de cette assemblée.
Je ne connaissais pas du tout Beit el Bennani, ni n'en avais jamais entendu parler. Quelle ne fut ma surprise de la découvrir. Il s'agit d'une ancienne demeure, transformée par son propriétaire en espace culturel et bibliothèque privée.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Cela fait plaisir de voir un espace pareil revivre et servir à la culture.
Cela a aussi été pour moi l'occasion de feuilleter certains livres, et d'en trouver un sur l'histoire de l'Avenue Habib Bourguiba (photos d'anciens immeubles de cette avenue ici). Je vous en parlerais un autre jour.
Merci à mes deux amis qui m'ont fait découvrir cet espace.
Hier, je suis allée au meeting du Pôle Démocratique Moderniste à Paris. Je suis malheureusement arrivée une heure en retard, je n'ai donc pas pu assister au début du meeting ni à la présentation du Pôle. Ce n'est pas bien grave, je connais déjà le Pôle et ses idées.
Lorsque je suis arrivée, les gens posaient des questions auxquelles les membres du Pôle essayaient de répondre.
Ce que j'ai personnellement constaté, est que les préoccupations des Tunisiens en France et celles des Tunisiens en Tunisie, ou du moins à Tunis, ne sont pas vraiment les mêmes.
En France, il me semble que les préoccupations sont plutôt d'ordre économiques. Ce qui est d'ailleurs logique puisqu'à l'origine, la révolution a été faite essentiellement pour des raisons économiques. Mais ce qui est malheureux, est qu'en Tunisie, nombreux sont ceux qui semblent l'avoir oublié.
Certains intervenants ne comprenaient d'ailleurs pas pourquoi en Tunisie, il y ait des débats sur l'identité et la religion. Ils pensent que ces débats n'ont pas lieu d'être et qu'il ne faut se focaliser que sur l'économique. Il faut dire qu'ils vivent loin de notre réalité, ils ne peuvent pas vraiment se rendre compte de ce que nous vivons actuellement en Tunisie.
Seulement 2 ou 3 intervenants ont abordé les problèmes religieux et identitaires. Ils ont évoqué les "forces ténébreuses" et l'un d'entre eux a même crié sa crainte d'un futur régime théocratique (rabbi yoster!).
Un intervenant a abordé le problème de la police et sa réforme. Quid de la police. Que pensent faire les divers partis en ce qui la concerne?
Le problème de l'éducation en général et du civisme en particulier a aussi été abordé. Personnellement, je pense que c'est un problème prioritaire. Les Tunisiens devraient s'inspirer des livres d'éducation civique de certains pays démocratiques, ils seraient étonnés.
Hier, j'ai appris qu'environ une trentaine de listes indépendantes ont été présentées rien que pour la circonscription de France Nord. Ce qui est énorme. Et comme l'a si bien dit une intervenante, c'est de l'inconscience, car cela va mener à un éclatement des voix.
Je suis d'accord avec elle, et pas seulement pour la France. Plus de 1600 listes en Tunisie, cela va aussi conduire à un éclatement des voix. Dommage. Certains n'ont pas su faire taire leurs egos. Ils ont plus pensé à eux-même qu'au pays et à son avenir. Et toujours comme l'a dit cette intervenante, j'espère que ces "inconscients" vont retirer leurs listes avant le dernier délai.
SVP, allez tous voter, mais surtout, surtout, votez UTILE. Pas d'éparpillement des voix, et ne votez pas pour faire plaisir au copain ou au voisin ou au mari....
SVP. SVP.
Cela m'a fait plaisir de rencontrer des tunisiens à Paris.
Le meeting avait lieu dans une salle de la Mairie du 9ème arrondissement. Jolie mairie. En sortant, je n'ai pas pu m'empêcher de la prendre en photo.
Kant publie plusieurs articles de 1784 à 1786, dans lesquels il répond à la question «Qu’est ce que les Lumières?» avant de se passionner pour les événements de la Révolution française. Adepte heureux du despotisme éclairé de Frédéric II, il est sensible au rôle émancipateur d’un courant qui permettra, selon lui, à l’intelligence humaine de parvenir à une sorte de majorité. Peu enclin à l’action collective et politique c’est dans l’exercice individuel de la raison critique, libérée des pouvoirs de la tradition, qu’il voit le progrès essentiel dû aux Lumières.
Les lumières, c’est pour l’homme sortir d’une minorité qui n’est imputable qu’à lui. La minorité, c’est l’incapacité de se servir de son entendement sans la tutelle d’un autre. C’est à lui seul qu’est imputable cette minorité dès lors qu’elle ne procède pas du manque d’entendement, mais du manque de résolution et de courage nécessaires pour se servir de son entendement sans la tutelle d’autrui. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement : telle est donc la devise des Lumières. La paresse et la lâcheté sont causes qu’une si grande partie des hommes affranchis depuis longtemps par la nature de toute tutelle étrangère, se plaisent cependant à rester leur vie durant des mineurs; et c’est pour cette raison qu’il est si aisé à d’autre de s’instituer leurs tuteurs. Il est si commode d’être mineur. Si j’ai un livre qui a de l’entendement pour moi, un directeur spirituel qui a de la conscience pour moi, un médecin qui pour moi décide de mon régime etc..., je n’ai pas besoin de faire des efforts moi-même. Je ne suis point obligé de réfléchir, si payer suffit; et d’autres se chargeront pour moi l’ennuyeuse besogne. […] Il est donc difficile pour tout homme pris individuellement de se dégager de cette minorité devenue comme une seconde nature. Il s’y est même attaché et il est alors réellement incapable de se servir de son entendement parce qu’on ne le laissa jamais en fait l’essai. Préceptes et formules, ces instruments mécaniques destinés à l’usage raisonnable ou plutôt au mauvais usage de ses dons naturels, sont les entraves de cet état de minorité qui se perpétue. Mais qui les rejetterait ne ferait cependant qu’un saut mal assuré au-dessus du fossé même plus étroit, car il n’a pas l’habitude d’une telle liberté de mouvement. Aussi sont-ils peu nombreux ceux qui ont réussi, en exerçant eux-mêmes leur esprit, à se dégager de cette minorité tout en ayant cependant une démarche assurée. Qu’un public en revanche s’éclaire lui-même est davantage possible; c’est même, si seulement on lui en laisse la liberté, pratiquement inévitable. Car, alors, il se trouvera toujours quelques hommes pensant par eux-mêmes, y compris parmi les tuteurs officiels du plus grand nombre, qui, après voir rejeté eux-mêmes le joug de la minorité, rependront l’esprit d’une estimation raisonnable de sa propre valeur et de la vocation de chaque homme a penser par lui-même. […] Mais ces Lumières n’exigent rien d’autre que la liberté; et même la plus inoffensive de toutes les libertés, c’est-à-dire celle de faire un usage public de sa raison dans tous les domaines.
Emmanuel Kant, Qu’est ce que les lumières ? , 1784
Il y a quelques semaines, nous avons diné au restaurant Dar el Jeld. Je n'ai pas résisté et j'ai pris des photos bien que j'en avais déjà prises auparavant. Ce palais est vraiment magnifique. Et on y mange bien.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Cette affiche, encadrée et accrochée sur un mur nous donne un "joli" visage de la Tunisie, toute en paradoxe et ouverte à tous.
Un tableau de Jules Lellouche. Le restaurant abrite d'ailleurs une jolie collection de tableaux.
La ruelle dans laquelle se trouve Dar El Jeld:
Une fenêtre bien originale:
La porte d'entrée:
Pour mes amies blogueuses culinaires, et pour le plaisir des yeux des gourmets, ces quelques photos:
- Une soupe de poisson:
- Une brick à l'oeuf:
- Salade de fruits de mer:
- Une salade tunisienne:
- Hrouss ou poivrons grillés (un vrai délice):
- Une koucha de poisson:
- Lahmet thon:
- Gâteau aux dattes:
- Divers desserts tunisiens:
- Zrayga:
- Thé vert et loukoum:
- Balouza (mais celle de maman est la meilleuuuuuuuuuuuuuuure!)
Miam, comme la cuisine tunisienne est bonne!!! Avis aux amateurs et aux éventuels touristes.
J'étais à Paris la semaine dernière, et par hasard, je suis tombée sur cette sculpture.
J'ai adoré.
Je ne saurais dire pourquoi.
En voyant cet homme, j'ai pensé à un écrivain, et c'en est peut-être un d'ailleurs. Il n'y avait malheureusement pas de plaque pour me renseigner. En fait, il y en avait une, mais elle a été ôtée, peut-être pour entretien. Toujours est-il que je ne sais pas qui est cet homme. Mais il m'a vraiment émue. J'ai eu envie de lui parler.
Et puis, sa découverte est une surprise, on ne s'y attend pas. Tout d'un coup, il surgit des buissons...
Cette sculpture se trouve sur l'avenue des Champs Elysées, coté Place de la Concorde.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Cet homme parait bien romantique et émouvant. Le trouvez-vous émouvant vous aussi?
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