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Ô Maria
Dernièrement, un ami m'avait prêté un livre à lire Le dernier juif de Noah Gordon. Ce livre parle de la persécution des juifs en Espagne pendant l'inquisition. Comme je l'avais publié sur facebook, un ami m'avait alors conseillé de lire le livre Ô Maria de Anouar Benmalek, qui traite de la persécution des musulmans en Espagne pendant l'inquisition.
J'ai ensuite moi-même conseillé ce livre aux membres du club de lecture. Et j'en suis contente, parce que tous les membres ont adoré ce livre.
Beaucoup de similitudes entre les deux livres. L'inquisition a persécuté les juifs et les musulmans de la même façon, et ces derniers ont essayé d'y échapper de la même façon, en utilisant les mêmes moyens, les mêmes subterfuges....
Par contre, les deux livres sont écrits d'une manière très différente. Ô Maria étant quand même aussi l'histoire d'une femme, de sa vie, de ses peines, de ses attentes, de ses déceptions...
Qui est Maria?
Maria est une jeune fille qui un jour va découvrir qu'elle est musulmane.
En fait depuis toujours, elle pensait être chrétienne. Ne s'appelle-t-elle d'ailleurs pas Maria?
Elle est musulmane sans être musulmane, elle est chrétienne sans être non plus chrétienne.
Et il va lui falloir vivre cette dualité avec toutes ces difficultés.
De toute façon, dans toutes les religions monothéistes, la femme a toujours le mauvais rôle.
Dans ce livre, Anouar Benmalek fait quelque part un éloge du féminisme. Il est à noter que c'est un homme qui a eu l'intelligence d'écrire un livre sur une femme.
En essayant de rédiger cette note, je suis tombée sur cette autre note concernant ce livre. Du coup, je pense que je ne peux plus rien écrire. Cette note est tellement intéressante, que finalement je préfère la copier/coller, parce que je suis sure de ne pas pouvoir faire mieux (je vous conseille vivement de lire toute la note):
Ô Maria est un roman réaliste plein d'imagination et de démesure, balayé par un souffle épique.Il a le mérite d'éclairer un épisode dédaigné par la mémoire collective, la conversion forcée des musulmans d'Espagne, puis leur déportation massive vers les côtes de Berbérie.
C'est un livre qui s'attaque, avec violence et dérision, à la barbarie, à son cortège de brutalités, d'humiliations, de tortures, de meurtres et de viols engendrés par le fanatisme religieux. D'où des propos rudes et volontiers blasphématoires à l'encontre des religions, tant chrétienne que musulmane dont l'auteur dénonce la vision de la femme et l'arnaque du Paradis.
Un style tragique et violent au parfum de scandale.
La suite de la note ici:
Que dire de plus?
On peut dire que c'est vraiment dommage que l'on se base sur les religions pour massacrer, alors que l'on devrait se baser sur les religions pour fédérer.
Les religions, au lieu d'être un moyen de s'aimer, de se comprendre, de s'entre-aider, de fraterniser, sont devenus un prétexte pour tuer, accuser, diviser, haïr....
Et l'inquisition n'est pas révolue. Elle existe encore de nos jours.
Ô Maria, un livre à lire.
Je vous invite à voir cette vidéo (vite avant que "ammar ne sévisse), Anouar Benmalek y présente son livre.
Commentaires
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