Les Tunisiens préoccupés par une fatwa dans une affaire de divorce
27/06/2008
Le mufti à l'origine de la récente fatwa sur le divorce en Tunisie a déclenché une vaste controverse. Pour de nombreux habitants de cet Etat laïc, cette directive religieuse pourrait être perçue comme se substituant au Code civil.
Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 27/06/08
Un édit religieux lancé par le grand mufti de Tunisie concernant le divorce a suscité une grande inquiétude chez les Tunisiens, qui craignent de voir remis en cause les progrès réalisés par les femmes au cours des dernières décennies.
Le débat a été lancé après qu'une femme eut demandé conseil auprès du Dar El Iftaa de Tunisie, l'instance des élites religieuses qui prononcent des avis religieux sur des questions publiques et privées et sont directement responsables devant le Ministère des Affaires Religieuses. Dans un message écrit au grand mufti de Tunisie, Kameleddine Jait, cette femme affirmait que son mari lui avait dit à trois reprises : "Tu es divorcée".
Selon l'édition du 7 juin du journal de gauche du Mouvement Ettajdid, Tarik Jadid, le mufti avait répondu à la question de cette femme, "lui disant qu'elle ne pouvait plus vivre comme la femme de son mari [et] devait accepter le divorce". L'article ajoutait : "Le mufti a remis à cette femme un certificat de divorce."
Une telle décision n'aurait entraîné qu'une légère controverse dans de nombreux pays musulmans, où la sharia est appliquée dans les cas de mariage et de divorce.
Mais dans une société laïque comme le Tunisie, il en va tout autrement.
Depuis 1956, le divorce – comme le mariage – est régi par une législation civile, et non religieuse. Aux termes du Code du statut des personnes, le divorce n'est reconnu que lorsque les deux parties comparaissent devant un tribunal pour valider leur séparation et s'entendent sur les mesures, et seulement après l'échec de la tentative de réconciliation entre les deux époux faite par le juge.
Une source officielle du Dar El Iftaa, qui a préféré rester anonyme, a déclaré que cette affaire n'avait rien à voir avec la législation du pays : "La question de cette femme avait trait à une affaire religieuse, et la réponse du mufti a été conforme à la sharia islamique."
Mais certains Tunisiens ont interprété la décision du mufti comme une tentative de contourner le Code civil.
"[Cette décision constitue] une menace pour le progrès en matière civique ; une décision qui ouvrirait la porte à des interprétations religieuses et à des fatwas à un moment où nous devons renforcer le processus de modernisation, imposer le respect de la loi et clairement affirmer l'esprit de celle-ci", écrit le journal Tarik Jadid.
"Le grand mufti de la République n'a aucune autorité auprès des tribunaux, et le Code du statut des personnes est la référence ultime dans les affaires de divorce", a confirmé Maître Kahna Abbas. Elle se déclare préoccupée par le fait que les instances religieuses pourraient, petit à petit, devenir des instances de législation.
Khadija Cherif, présidente de l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates, qui oeuvre à établir la distinction entre religion et Etat et à faire avancer l'égalité entre les sexes, s'est également déclarée étonnée à l'énoncé de cette fatwa.
Pour sa part, Khemais Khayati, membre de l'Association Tunisienne pour la Défense de la Laïcité, a déclaré : "Le grand mufti de la République aurait eu raison si nous vivions dans un Etat régi par la sharia et fondé sur la loyauté à la foi. Mais nous habitons dans un Etat gouverné par la loi, et le mufti n'a aucun droit d'aller à l'encontre des dispositions de la constitution qui protègent le droit des citoyens à défendre leurs droits."
M. Khayati se dit préoccupé par le fait que les citoyens "se précipitent chez le mufti" plutôt que de tenter de résoudre leurs problèmes. "Qui sait ?", demande-t-il, "demain, ils pourraient bien travailler sous la direction d'un Etat religieux."
Mohammed Ali Ennefzi, un jeune homme d'une trentaine d'années, se dit favorable à cette fatwa "parce qu'elle rend la vie plus simple et nous libère de tous les ennuis liés au règlement des litiges et des problèmes du Code du statut des personnes, qui ont fait des hommes en Tunisie les esclaves de leurs femmes".
Manal El Hammi, salariée dans l'industrie pharmaceutique, affirme de manière sarcastique : "Si toutes les femmes mariées demandaient des fatwas sur les promesses de divorce qu'elles entendent chaque semaine de la bouche de leurs maris, nous ne trouverions plus une seule femme tunisienne chez eux!"
@massir
Désolé, mais je ne suis pas d'accord
le mufti n'a pas à lui dire de se conformer à la loi, car tout le monde y compris lui même et censé s'y conformer
encore une fois le mufti dis la loi islamique
ce n'est pas de sa faute si la loi Tunisienne est différente
peut être qu'on devrait supprimer la fonction de mufti
mais entre temps il devra toujours dire la loi islamique c'est son rôle
Rédigé par : laslaa | 04/07/2008 à 10:39
@massir
mes connaissances juridiques sont limitées mais je crois pouvoir te donner un exemple : la loi et la morale
si tu écrase un ivrogne qui saute carrément sous ta voiture (ellotf)
la loi oblige (je crois) le juge à t'envoyer en prison pour une préventive de 15jours
la morale voudrais que tu rentre tout de suite chez toi
et là j'arrive à mon point:
est ce qu'on doit changer la morale parce qu'elle n'est pas conforme à la lois ? et dire que tu dois aller en prison parce que c'est la loi qui le dit
Rédigé par : laslaa | 04/07/2008 à 10:57
La difference entre loi et morale est que la morale est elastiqueet change d'une personne aune autre. Par contre la loi s'applique a tous indifferemment (en tout cas elle le devrait). D'ailleurs si on se concentre sur la loi religieuse (la chari3a), elle est tres souvent, pour des Hommes modernes, immorale, car des choses "bien" ont intredites et des choses "mal" sont autorisees. Car la Chari3a, qu'est sensee defendre le mufti, est basee sur des textes anciens, alors que la societe a evolue et les droits de l'hommes sont passes par la...
Note que j'ai mis entre guillemets les mots "bien" et "mal" pour souligner leur relativite.
Rédigé par : Krishna's Child | 04/07/2008 à 14:53
ya jma3a!!
nsitou 3lih toujed hal "code du statut personnel"!!!
c vrai que bourguiba a eu le courage de le mettre en place mais avant bourguiba c t bien la CHARI3A qui reignait tant bien que mal.
malheureusement la religion a tjs étais instrumentalisée pour servir les interrets de qq uns, toutes reflexions ou "Ijtihed " étaient abolis.
on a bien connus la polygamie, des femmes mariées malgrés leurs gré, divorcée par un seul mot que l'homme prononce, des familles déchirées par la misère....
tout ca nos institutions juridiques l'ont connus pendant des années...
ce sont toutes ces aberrations qui ont poussé des gens comme taher hadded et bourguiba à pointer ces maux qui rongeaient la société et de proposer voir, d'imposer des actions correctives qui garantissent la protection des droits de l'individu qu'il soit homme, femme ou enfant.
le fait que le divorce ne soit plus un mot qu'un homme( énervé, excité, malade , sain ou peu importe) prononce en une fraction de seconde, mais plustot un acte réflichi qui prend du temps et qui passe par des institutions judiciaires spécialisées, fait qu'on ne divorce que si l'on veut vraiment divorcer et que le divorce est pris au serieix ce n'est plus laissé au simple état d'ame d'un homme.
et ca franchement je ne pense pas que ca va à l'encontre de l'esprit de l'islam qui prone la relation conjugale et les liens familiaux.
il faut juste réfléchir un peu, regarder notre histoire et en prendre des lecons.
l'islam comme toute religion a longtps été instrumentalisé et malcompris pourtant c une religion qui prone la justice la dignité de l'homme et la reflexion.
Rédigé par : imena | 06/07/2008 à 16:58
@imena : ce que tu dis est bien mais toujours est-il que malgré le fait que ces paroles prononcées sous l'emprise de la colère ou non n'ont plus de valeur , nous sommes les champions du divorce .
C'est sûr que les conditions de ce divorce pour la femme ne sont plus les mêmes mais il faut quand même reconnaitre qu'il y a échec de l'institution du mariage .
Si on se marie pour divorcer six mois plus tard, ce n'est pas une réussite d'autant plus que la procédure de divorce est maintenant souvent déclenché par la femme parce qu'elle y trouve beaucoup d'avantage .Bien sûr ces avantages sont mal estimés et souvent les regrets arrivent bien tard . Une fois la proécédure achevée et les conditions financières de ce divorce tracés, la réconciliation devient souvent impossible ce qui n'était pas forcément le cas il y a une époque ou la plupart du temps mari et femme après une séparation plus ou mins prolongée reprenait leur vie de couple . je connais beaucoup d'exemple de couple qui ont vécu cela durant des mois voir des années et qui ont finit leur vie ensemble .
Rédigé par : résultat négatif | 07/07/2008 à 00:09
@ résultat négatif,
Tu parles comme si la décision du divorce prononcée par un home était partagée par sa femme et comme si les femmes n'étaient pas capables de prendre les décisions qui leur conviennent et qu' elles n'étaient pas dignes d'une telle responsabilité!!! je te signal que fi "echari3a" une femme a la possibilité de divorcé qd elle le veut "el KHOL3"
et de toutes les facons en ayant recours au tribunal, un couple a largement le tps de refléchir car le divorce n'est jamais prononcé avant de donner le tps à la réconciliation
ya Khouia il faut bien l'admettre c plus réfléchi et plus crédible
tbaka kan mazelou y7ebou yerj3ou lb3athhom aprés avoir divorcé, je ne vois pas ce qui pourrait les empecher.
concernant le taux de divorce élevé auj il a d'autres raisons et je ne pense pas que c'est le retour en arrière "llTLE9 bkelma"ki vas résoudre ca, bien au contraire.
au moins le divorce auj a le mérite d'etre juste et dénué d'ambiguité
Rédigé par : imena | 07/07/2008 à 20:08
@imena:Si tu t'intéresses au divorce musulman qui est le plus souvent à l'initiative de l'homme tu constateras que celui-ci n'est jamais définitif . Si après une réconciliation et une reprise de la vie de couple le mari venait à abuser de la formule de répudiation, il y a une règle qui viendra lui rappeler qu'il y a une limite à ses sauts d'humeur . C'est par exemple l'obligation que la femme se marie avec un autre homme avant de revenir à son premier époux et si tu connaissais les hommes tu saurais que c'est pas vraiment ce qu'ils souhaitent . Ca limite ainsi sérieusement l'abus d'enfantillage .
Le problème du divorce judiciaire c'est qu'il implique l'étalage des problèmes du couple devant des personnes étrangères . Cela entraine aussi que les disputes et la mésentente passagère se retrouve enregistrées dans les registres publiques et dans la mémoire d'autre personnes . Psychologiquement cela a une influence sur le mari et peut-être aussi sur la femme . Si a cela tu ajoutes les discussions devant le juge ou chacun défend sa situation , tu transformes une simple dispute qui aurait pu se s'estomper avec le temps et une petite séparation, en un conflit durable dans le temps et qui ne pourra jamais mener à une réconciliation. Vu qu'à ce stade, la situation a atteint un point de non retour .
Je parle avec expérience sur la base de cas que je connais .
Comme ce divorce provoqué par l'épouse, après une année de séparation, le père qui propose au mari de reprendre sa femme et le mari qui refuse sous le prétexte que la femme a été trop loin dans ses accusations devant le juge .C'est ça le problème quand les affaires privées s'étalent en publique .
En islam si le divorce se fait en privé, la réconciliation se fait avec l'appui de la famille de la femme et du mari et généralement cela fonctionne très bien .Ce qui n'est pas le cas du divorce publique .
Rédigé par : résultat négatif | 08/07/2008 à 03:03
@ resultat negatif:
Quand j'ai divorce j'ai eu affaire a mon avocat et un juge, deux "etrangers" mais des professionnels dont c'etait le metier, Nus avons ete soulages de ne pas avoir a supporter les intrusion de nos famille respectives, qui auraient complique et peut-etre envenime les choses. Une chose est certaine, jamais ma femme (majeure depuis quelques temps) n'aurait accepte qu'un de ses parents s'adresse a moi en son nom, ca aurait ete ridicule et humiliant pour elle.
Rédigé par : Krishna's Child | 08/07/2008 à 12:22
oui, je crois savoir ce que souhaitent les hommes surtout dans le monde arabo-musulmant, c de dominer leur femmes et d'avoir le dernier mot.
qd à l'étalage de la vie de couple, il y'a ce qu'on appelle 'tle9 incha" cad divorcer sans donner de raisons. et franchement je pense que l'intervention de la famille est, en général, inivitable dés que l'un des deux partenaires manifeste son souhait de divorcer, en general, on ne va au tribunal que si l'intervention familiale a echoué.
le divorce par le tribunal est tout simplement une facon de mettre de l'ordre et de maitriser ce phénomène. bref, je vois pas pourquoi vous vous acharner contre ce mode de divorce plus crédible et plus protecteur de la famille et qui en plus n'est pas en contradiction avec l'islam!
d'ailleurs c'est la facon officielle et légale adoptée par notre pays et un musulman qui se respecte se doit de respecter la loi :)
Rédigé par : imena | 08/07/2008 à 16:31
"Une chose est certaine, jamais ma femme (majeure depuis quelques temps) n'aurait accepte qu'un de ses parents s'adresse a moi en son nom, ca aurait ete ridicule et humiliant pour elle"
J'en connais d'autres qui en font eux-même la demande ou qui espèrent secrètement que l'intervention d'un parent ramènera leur conjoint à la raison . Ceux qui jouent les messieurs bon office le font avec de bonnes intentions et non pas pour de l'argent . Ils connaissent les époux et ne les traitent pas comme des dossiers que l'on sort d'une pile sur son bureau en espérant que ce sera le dernier pour la journée et pour pouvoir ainsi rentrer chez soi et oublier tous les noms de ces personnes qui sont venu le consulter .
"Quand j'ai divorce j'ai eu affaire a mon avocat et un juge, deux "etrangers" mais des professionnels dont c'etait le metier, "
Oui c'est vrai on a un juge qui est payé pour traiter des dossiers divers et départager par son jugement deux personnes en conflit ou non avec l'appui des avocats qui sont là pour s'entredéchirer verbalement en espérant obtenir le meilleur pour leur client . Ce sont d'excellents conseillers pour booster les exigences de leur client et ce sont généralement ces exigences qui poussent vers une voie sans issue si ce n'est celle de la rupture totale entre époux .Ce n'est pas vraiment le meilleur moyen pour aller vers une réconcilitation . Mais bien sûr, il y a aussi les divorces à l'amiable .
Plutôt que d'être un simple dossier, je préfère avoir un prénom et de la compréhension de la part de l'intervenant .
Mais bon chacun à sa façon de voir les choses et il y a toujours des cas spéciaux .
"(majeure depuis quelques temps) "
Lorsque l'on commande à la maison et cela depuis des millénaires, on est considéré comme majeure .
Si je me trompe et si ce n'est pas le cas, faites moi le savoir . Je suis tunisien comme vous et je sais très bien qui porte le pantalon(commande) dans chaque foyer .
Rédigé par : tounsi | 09/07/2008 à 19:11
Désolé pour le retard, j'étais très occupé ces derniers jours.. Je vais essayer de répondre rapidement :
- Le mofti a bien dit que sa fatwa n'avait aucune valeur légale!!! Je répète, il a dit à la femme qu'elle est divorcée devant Dieu et qu'elle doit s'adresser aux tribunaux compétents pour avoir son divorce CIVIL! évidemment, son mari devrait agir comme un Homme et assumer ses responsabilités pour demander un divorce de caprice comme tu l'as dit! Ainsi sa femme aura tous ses droits! s'il refuse de le faire, c'est elle qui doit déclencher la procédure. c'est injuste mais c kom ça! ça va sans dire que les audiences de réconciliation n'auront plus aucun sens...
- J'admets que le fait de balancer le mot minorité manquait de rigueur mais crois moi, la réalité sur le terrain a tjs corroboré ce fait! Tous les jours je côtoie des gens avec des niveaux sociales et culturels différents, le pourcentage de pratiquants ne cesse d'augmenter. Ce qui est encore "étonnant" c ke l'élite éduquée : médecins ingénieurs, avocats... sont de plus en plus "conquis"
- Je n'ai rien de personnel contre ta tante! il faut comprendre que le proverbe que j'ai cité est utilisé pour décrire une personne qui parle d'un sujet qu'elle ne maîtrise pas! Sinon j'ai dit "les rappeler à l'ordre" en parlant des musulmans non pratiquants et non de "vous" particulièrement! J'estime que les méthodes utilisables pour le "rappel à l'ordre" évoluent avec le temps! de nos jours, il s'agit de leurs expliquer qu'en n'appliquant pas les préceptes d'une religion, il serait plus honnête de ne pas être un de ses adeptes!
- Le mariage Orfi n'a jamais était "légal" en islam! le papier qui porte les signatures des tourtereaux n'a aucune valeur!! l'imam malek considère que le fait de se marier devant deux témoins en leur demandant de garder l'union secrète comme un acte de "zina" (fornication) il va jusqu'à demander de punir les témoins!
L'islam n'est pas venu parachuté! tous les prophètes sont venus porter le même message et le coran les décrit comme des musulmans (de Adam jusqu'à Jésus). Certes les législations varient mais ça n'empêche pas le fait de voir bcp de points communs!
Mes informations juridiques, je les tiens de mes amis juges et avocats! L'un d'eux m'a confirmé que le concubinage (le fait de vivre ensemble que ce soit dans un appartement ou une chambre d'hôtel...) était interdit en Tunisie. Par contre, le fait d'avoir une relation hétérosexuelle entre adultes consentants non mariés est parfaitement légal! Je sais.. c'est aussi absurde que le fait d'interdire la vente d'alcool les vendredi et durant ramadan!
D'autre part, le code de statut personnel est présenté comme inspiré à 100% de la chari3a musulmane : c'est juste un "ijtihed". Je rapelle encore une fois que dans presque tous les mariages tunisiens, on entend l'officier municipal dire que le mariage est fait selon "sonnat allah wa rassouloh". Donc même un mariage à la municipalité qui devrait être strictement civil se voit ramené à l'islam!
Pour comprendre le pardoxe tunisien, il faudrait analyser la pensée de son créateur. Bourguiba disait : j'ai réalisé avec la politique ce qu'Ataturk a réalisé par la force!
L'idée du combattant suprême était de contrôler l'islam i.e. (religion locale majoritaire) En énonçant dans la constitution que l'islam était religion d'état, ce dernier avait main mise sur la pratique de la religion : gestion des mosquées, des imams qui y prêchaient.. Tout le monde doit se plier donc à la version officielle adopté par l'état! J'ai entendu de mes propres oreilles, l'ancien ministre masmoudi dire : "la religion de l'état étant l'islam, le président était donc chef des croyants, on doit donc lui obéir quand il dit qu'il ne faut plus jeuner durant le ramadan!"
Rédigé par : islam_ayeh | 09/07/2008 à 19:49
@islam_ayeh:
"... j'ai dit "les rappeler à l'ordre" en parlant des musulmans non pratiquants et non de "vous" particulièrement! J'estime que les méthodes utilisables pour le "rappel à l'ordre" évoluent avec le temps! de nos jours, il s'agit de leurs expliquer qu'en n'appliquant pas les préceptes d'une religion, il serait plus honnête de ne pas être un de ses adeptes!"
C'est toujours inacceptable. Car les "preceptes" dependent des interpretations, ainsi que des textes pris en reference (Accepter les hadiths ou non, lesquels, prendre en considerations les interpretations, les modernismes, le qiyess, et dans quelle mesure, utiliser sa propre reflexion ou non...)
Quand on considere Talbi, Tourabi et certains cheikhs seoudiens, on a l'impression d'avoir affaire a des religions differentes. Plus simplement, si je vois ma mere, ma belle-mere et mon defunt oncle, ce sont trois islams differents. Qui va decider qui a raison? c'est impossible, chacun ale droit de se dire musulman ou bouddhiste sans qu'une tierce personne vienne y mettre des conditions. C'est la liberte de conscience. Je ne peux pas etre lie par la charia, car elle est un corpus de lois religieuses et je peux refuter en disant simplement: "ce n'est pas mon interpretation", ou "ce n'est pas ma religion" mais je ne peux me soustraire a la loi de l'Etat, qui s'applique a tous les citoyens
Rédigé par : Krishna's Child | 10/07/2008 à 14:14
@Krishna
C'est pour cette raison que la fonction de Mofti existe!
et là nous revenons au sujet principal ;-)
PS : il ne faut pas oublier aussi que les différences entre "almadhaheb" existent dans les détails secondaires "fourou3" et non dans les "vrais" préceptes "oussoul"!
Rédigé par : islam_ayeh | 14/07/2008 à 08:00
@ islam_ayeh
Je ne parle pas des différences entre els branches officielles de l'Islam, je parle de celles qui existent entre les personnes, qui ne sont pas sensées suivre un medhheb forcement, car après tout tous ces soit-disant savants étaient des gens de leur temps, des temps dépasses, auxquels vous voulez nous faire revenir.
Ces mêmes personnes, si elles vivaient au 21e siècle, auraient eu une vision totalement différente et surtout, si Mohamed était notre contemporain, l'Islam n'aurait rien a voir... peut-être même Mohamed aurait été le rédacteur d'une super-convention des droits de l'homme.. enfin j'aime l'imaginer.
Rédigé par : Krishna's Child | 14/07/2008 à 13:35