Il y a environ 3 semaines, sur un coup de tête, j’ai décidé de devenir blonde. Oui, j’ai bien dis blonde, moi qui suis vraiment brune.
En fait, j’ai toujours été contre le fait de changer la couleur de mes cheveux. Depuis le temps que ma coiffeuse me le suggère, j’ai toujours été catégorique: mes cheveux resteront naturels.
Mon refus était d’autant plus catégorique, que lorsque j’étais étudiante, j’avais tenté une fois l’expérience d’éclaircir très très légèrement mes cheveux, j’avais tenu environ 3 semaines, et ensuite, j’avais vite retrouvé ma couleur naturelle. Et décidé que je ne retenterais plus jamais l’expérience.
Mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis….
Donc, il y a 3 semaines, un matin, j’ai décidé de devenir blonde. J’ai appelé ma coiffeuse, et j’ai pris RDV pour l’après-midi même.
Arrivée au salon de coiffure, elle a opposé un refus à ma demande. Elle me connaît très bien et a du se dire que je traversais un moment de folie.
Elle me dit de réfléchir encore.
Le lendemain matin, je suis à nouveau chez elle. J’avais décidé d’être blonde.
Et 3 heures plus tard, j’étais blonde.
Bizarre. Très bizarre.
A chaque fois que je passais devant un miroir, je sursautais. Mais j’ai tenu bon. J’ai fais le pari avec moi-même de tenir au moins pendant 2 semaines.
3 jours plus tard, je suis retournée chez la coiffeuse pour éclaircir encore plus.
Et me voilà blonde, blonde, blonde. Un blond très clair. Le blond californien.
Je choque tout le monde, mais je commence m’habituer.
Ma fille adore. Mon mari déteste.
Et moi?
Je ne sais pas. Cela dépend. Parfois oui, parfois non.
44 ans avec le même look, cela suffit peut-être. Non?
J’ai toujours été culture et nature. Et je pense que ce qui choque le plus, ce n’est pas tellement la couleur, c’est surtout que ce n’est pas moi. Je ne suis pas du genre sophistiqué, et me voir changer de couleur et de style est assez inhabituel.
Est-ce ma crise de la quarantaine?
Peut-être bien!
Mais dans ma tête, suis-je vraiment devenue blonde?
J'espère que non.
Mais j'ai quand même l'impression que je ne vais pas tenir longtemps ainsi, la couleur brune me manque un peu.
J'ai été pendant trois jours sans TV, ni Internet, je n'ai pas appris la mort de Youssef Chahine à temps.
Lorsque la nouvelle m'est parvenue, je suis restée interdite, pétrifiée. Je n'arrivais pas à y croire. C'était exactement comme si je perdais un être proche, un ami, un membre de ma famille... Jo, tu vas me manquer.
J'ai vu que plusieurs notes lui ont été consacré. Sa biographie, sa filmographie... se trouvent ici et là sur la blogosphère. Je n'en rajouterais pas.
Lorsque j'étais jeune, à part certains films "conventionnels", tels que Ciel d'enfer (Sira` fi al-Wadi), Les Eaux noires (Sira` fi el-Minaa) et Gare centrale (Bab al-Hadid), je n'aimais pas du tout les films de Youssef Chahine. Pire, je les évitais.
Pendant des années, dès que je voyais son nom, je refusais de voir le film. Sauf une exception pour Le 6ème jour, avec Dalida. Pourquoi cette exception? Tout simplement parce que à l'époque, j'étais étudiante en France, que j'avais un manque cruel de films arabes, et que ce film passait dans les salles. J'avais été le voir, rien que parce qu'il s'agissait d'un film égyptien.
J'avais trouvé le film plaisant. Youssef Chahine lui-même y fait d'ailleurs une petite apparition en tant qu'acteur. J'avais beaucoup apprécié l'acteur Mohsen Mohieddine. Cet acteur était à l'époque l'acteur fétiche de Youssef Chahine, une sorte de jeune prodigue qui dansait, chantait, jouait la comédie...
Ce n'est qu'à la sortie de Le Destin, que j'ai complètement changé d'avis à propos de Youssef Chahine.
A l'époque, j'avais fais un séjour de 4 mois en France à cause de l'hospitalisation de mon fils. Et comme pour Le 6ème jour, j'étais en manque de films arabes, et ce film passait en France...
La spectatrice que j'étais, était sortie de la salle de cinéma, complètement métamorphosée, et surtout complètement amoureuse. Amoureuse de Youssef Chahine.
Ce n'est que plus tard que j'ai appris que Youssef Chahine avait fait ce film suite à la déception que lui avait causé l'acteur Mohsen Mohieddine. En effet ce jeune acteur très prometteur, avait d'après Chahine, subi un lavage de cerveau de la part des extrémistes religieux. Et le film Le destin, raconte un peu son histoire. Le jeune prince, joué par Hany Salama, représente dans la réalité le jeune Mohsen Mohieddine, promis à un avenir artistique brillant et stoppé par son fanatisme religieux.
En ce qui me concerne, après ce coup de foudre, j'ai cherché à voir un maximum de films de Chahine, et je pense les avoir presque tous vus. Pour certains même, je les ai vus, revus et revus. Et mon coup de foudre s'est transformé en amour durable. Cet homme m'avait subjuguée par ses idées, son énergie, son courage...
Depuis plusieurs mois, j'attends avec impatience de voir le film Le Chaos.
«Le cinéaste que je suis ne peut rester indifférent aux problèmes qui l'entourent. Je refuse d'être un amuseur. Témoin de mon temps, mon devoir est d'interroger, de réfléchir, d'informer». Et il s'est justement appliqué à réaliser cela.
J'espère que ses 2 plus illustres "élèves", Khaled Youssef et Yosri Nasrallah sauront perpétuer son œuvre.
Plus de 1500 personnes se sont rassemblées dans l'église romane catholique de la Résurrection au Caire, pour lui rendre un dernier hommage. Je suis sure que des millions de personnes de part le monde lui ont aussi rendu hommage.
Youssef Chahine a été ensuite enterré dans le caveau familial à Alexandrie.
J’en suis sure et certaine: l’argent ne fait pas le bonheur, au contraire même…
Avez-vous déjà vu des gens riches et heureux?
Vraiment heureux je veux dire.
L’argent, c’est la jalousie, c’est l’intérêt, c’est l’hypocrisie, c’est la koffa, ce sont les disputes…
L’argent peut tout acheter, c’est vrai… sauf l’amour, la sincérité, l’amitié…
L’argent peut tout acheter, tout ce qui est matériel, mais pas ce qui est important, pas la santé, pas les relations sincères, pas l’amour, pas la considération, pas le respect, pas l’amitié.
L’argent peut t’acheter une maison, un palais, un château, une voiture, un avion, un bateau, un diamant… mais il peut te faire perdre ton frère, ta sœur, ton père, ta mère… Faire fuir tes amis… Te faire divorcer…
L’argent peut te parer des plus beaux costumes, des plus belles robes, des plus beaux bijoux… mais il peut susciter autour de toi la jalousie, la haine, l’envie, et te planter ainsi des couteaux dans le dos.
Combien de familles se sont disloquées, bagarrées, perdues de vue… à cause de l’argent?
Combien de frères et sœurs se sont haïs à vie à cause de l’argent?
Combien de pères et de mères se sont trouvés à la rue à cause de l’argent, d’un héritage, d’un partage…?
L’argent attire les cupides, les matérialistes, les voyous…
L’argent fait perdre la tête à certains…
L’argent fait perdre les principes, les sentiments, l’humanisme…
Je récuse les étiquettes univoques, comme celles qui parlent d’un Occident absolu ou d’un Orient absolu. Il n’y a pas un Occident unique, pas plus qu’il n’y a un Orient unique; au contraire, l’observation nous apprend que le coucher du soleil à l’horizon est un processus continu au cours de l’année, qui ne peut être l’apanage d’une région à l’exclusion des autres. Il en va de même du jaillissement de l’aube, comme l’avaient déjà remarqué nos ancêtres, les anciens Égyptiens, il y a de cela des millénaires. Il existe en Occident des voix sensées, qui savent que la richesse de l’humanité est dans l’interpénétration de ses cultures et la complémentarité de ses éléments, et non dans le projet de bâtir une culture unique en écrasant les autres. Dans notre région du monde, il existe des voix similaires, non seulement à l’époque actuelle, mais aussi depuis les temps les plus anciens. Ainsi, notre grand maître Jalaluddîn Rûmi - poète, musulman et soufi - qui naquit en Afghanistan, écrivit sa poésie en persan et mourut à Konya en Turquie, écrivait-il dans dans son chef-d’œuvre Le Masnavi :
J’ai souffert comme Oriental, Aussi suis-je devenu Occidental
Quant au grand cheikh Muhieddîn Ibn ‘Arabî, qui vécut en Andalousie et voyagea dans le vieux monde avant de mourir finalement à Damas, il a écrit :
Mon cœur est devenu capable de toute image, Prairie pour les gazelles, Couvent pour les moines, Temple pour les idoles, Kaaba pour les pèlerins, Tables de la Torah, Et livre du Coran.
Personnellement, j’ai foi dans ce message humaniste, dans la richesse que les hommes tirent de leur diversité et des interactions qui en résultent plutôt que dans l’affrontement. Je n’oublie pas que les fondements spirituels de l’Occident sont venus d’Orient, et que pour notre part nous avons emprunté à l’Occident les éléments de progrès que nous connaissons à l’époque moderne. À la fin du XIXe siècle, un cheikh éminent de l’université d’al-Azhar, novateur audacieux, se rendit en France - il s’agissait de l’imâm Muhammad Abduh. À son retour, il déclara qu’il avait découvert là-bas un islam sans musulmans, tandis que nous avions en Orient des musulmans sans islam.
De part et d’autre, l’extrémisme est présent, chaque religion produit ses fanatiques, et beaucoup des extrémistes dont le monde souffre aujourd’hui ont vu le jour dans des sociétés closes, qui ont basculé sous l’emprise d’écoles de pensée isolées dont la zone d’influence ne dépassait pas à l’origine un périmètre délimité du globe. Or, ces écoles ont soudain hérité d’une richesse démesurée, inattendue, conférant à certaines d’entre elles une puissance qu’elles n’auraient jamais imaginée. Conscients de leur force, ils ont alors tenté d’imposer leur doctrine isolée aux autres - je fais ici clairement référence aux tenants de la doctrine wahhabite, en Arabie Saoudite, dont j’affirme qu’ils sont plus dangereux pour l’islam et les musulmans que toute autre force, parce qu’ils rejettent tous ceux qui ne pensent pas comme eux même lorsqu’ils sont musulmans. Ce que l’islam a subi au cours des dernières années sous l’influence des plus extrémistes d’entre eux est terrible et effrayant, comme l’est la volonté de la censure planétaire de s’étendre aux programmes scolaires locaux et de supprimer des textes entiers pour se conformer à des injonction émanant de Washington ou des centres d’études stratégiques. L’histoire nous apprend que toute censure est génératrice d’oppression, et que l’oppression engendre l’humiliation, qui à son tour produit la haine et la frustration. Cette censure moderne, mise en œuvre sous forme d’instructions clandestines ou officielles relayées par des régimes affaiblis, apeurés, dont les représentants craignent pour leur pouvoir et leur fortune, ne conduira qu’à plus d’humiliation et plus d’extrémisme. Or, force est de constater que les États-Unis ont été et demeurent, du fait de la collusion de leurs intérêts, le soutien principal de ces régimes.
De mon point de vue, la résistance à l’extrémisme ne peut incomber qu’aux membres des sociétés et des civilisations dans lesquelles cet extrémisme voit le jour, que ce soit en Orient ou en Occident, et non à une censure qui émanerait de l’étranger.
Les expressions absolues comme «l’axe du mal» ou «la guerre contre le terrorisme» ne feront que creuser davantage les malentendus. Certains régimes exploitent ces slogans pour réaliser des objectifs qui vont bien au-delà de ce qui est contenu dans les messages eux-mêmes. Le danger réside dans le fait qu’en recourant à des slogans aussi absolus, on met le doigt dans des conflits impossibles à maîtriser, particulièrement si l’idéologie ainsi véhiculée est appliquée à certaines parties et non à d’autres, car tôt ou tard, la vérité finit par apparaître à ceux qui ne font pas l’objet d’un traitement particulier.
Né au Caire en 1945, Gamal Ghitany est à la fois romancier, nouvelliste, chroniqueur, il dirige l’hebdomadaire Les Nouvelles littéraires, publié par le grand quotidien Al-Akhbâr. Son œuvre compte plus de vingt titres, dont plusieurs ont déjà été traduits en français, parmi lesquels : Zayni Barakat (Seuil, 1985), Epître des destinées (Seuil, 1993), La Mystérieuse Affaire de l’impasse : Zaafarâni (Sinbad-Actes Sud, 1997), Les Délires de la Ville (Sinbad-Actes Sud, 1999), Mahfouz par Mahfouz (Sinbad, 1991).
Pourquoi certaines personnes éprouvent-elles le besoin de mentir?
C’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. C’est vrai.
J’ai un problème avec le mensonge.
Je devrais plutôt dire DES problèmes.
D’abord parce que, en principe, je dis toujours ce que je pense, et parfois les gens n’apprécient pas cela. Les gens aiment le mensonge et l’hypocrisie. En fait, parfois, ils disent que ces mensonges sont nécessaires. Je ne trouve pas. Mais j’ai appris à faire avec.
Je sais que dans certaines situations, je suis obligée de faire avec. Tant pis.
Mais généralement, ces gens qui mentent ne sont pas mes amis. Ils sont juste des connaissances, des relations, des gens que je suis obligée de fréquenter, et avec qui je n’ai pas d’autre choix que de composer.
Mais concernant mes amis, je ne peux accepter le mensonge. Je peux pardonner une fois, essayer de comprendre, d’excuser, de laisser le bénéfice du doute… Mais ensuite, c’est fini.
Une personne qui me ment ne peut être mon amie.
Surtout lorsqu’il n’y a aucune raison au mensonge
Et sincèrement, je ne comprends pas. Pourquoi mentir ?
Pourquoi?
Pourquoi parler de cela aujourd’hui ?
Par ce que je viens de subir une énorme déception.
Parce que je sais qu’une personne que j’aime beaucoup me ment. Pourquoi ? Je ne sais pas
Mensonges. Mensonges. Mensonges.
Aucune raison. Aucun justificatif. Aucun mobile.
J’avais eu des doutes il y a quelques temps. Grande explication. Cette personne m’a pratiquement convaincue de son «innocence». J’ai tout effacé et repris à nouveau.
Je vais croire cette personne…
Je veux croire cette personne.
Mais voilà, parfois celui qui ment en fait trop. Il se met à inventer des preuves, des faits, des témoignages…
Et il ment. Ment encore et encore.
Certains se font prendre très facilement, d’autres sont très habiles, et ont toujours l’air d’être sincères.
Ce qui est grave, c’est que par leurs mensonges, ils peuvent porter préjudices à d’autres, ils peuvent causer des problèmes entre amis, entre parents, entre conjoints, causer des disputes, des séparations, blesser, faire du mal… Mais c’est comme s’ils étaient inconscients, comme s’ils étaient vraiment innocents. Pourquoi?
Est-ce pour se rendre intéressants?
Ont-ils un problèmes quelconque ?
Veulent-ils se faire aimer coûte que coûte ?
Mais lorsqu’ils sont découverts, pourquoi persister dans le mensonge ? Pourquoi enfoncer les autres ?
Pourquoi ?
Pourquoi fais-tu cela?
J'ai été sincère avec toi, et je pensais vraiment que nous étions amis. J'accordais beaucoup d'importance à cette amitié. Pourquoi?
Après une petite absence, me voici de retour. Suite à mes petits déboires informatiques, j’ai du donner mon PC à formater. J’en ai été donc privée pendant quelques jours. Je ne pouvais me connecter que du bureau, ou lorsque je trouvais un PC quelconque à emprunter pendant quelques minutes.
La bonne nouvelle, est que j’ai récupéré mon compte face book, et par la même occasion, le groupe «
اليوم العالمي لنزع الحجاب».
Blogger et Voilà ont fait les morts. Bien que je leur aie écris pour leur expliquer la situation et leur demander de me rendre mes comptes, ou au moins les désactiver pour que le pirate ne les utilise pas, et qui sait, il pourrait même commettre quelques abus en mon nom, ils n’ont même pas daigné répondre.
Voilà s’est limité à me dire que mon mot de passe avait été envoyé à mon compte mail, or ce compte mail n’était même pas le mien.
Concernant Blogger: silence total.
Quant à Facebook, dès qu’ils ont appris la situation, mon compte a été désactivé. Le pirate ne s’en ai donc pas beaucoup servi. Il l’a fait juste pour envoyer et recevoir des messages. Du moins, c’est ce que j’ai compris.
Après 4 ou 5 jours de correspondance, les gens de Facebook se sont assurés que j’étais bien moi, c’est à dire que j’étais bien la propriétaire du compte. Ils m’ont donc envoyé un mail dans ce sens, et m’ont rendu mon compte. J’étais drôlement heureuse.
Je ne tenais plus en place. J’avais enfin récupéré mes friends, mes livres et mes photos.
Je ne pensais pas du tout au groupe.
J’ai consulté ma inbox, et j’avais trouvé énormément de messages que ce Mr.Devil avait envoyé à ses copains. Et ce n’est qu’à ce moment-là que je me suis rappelée le groupe.
J’y suis allée directement. Lorsque mon compte avait été réactivé, j’ai automatiquement récupéré l’administration du groupe.
J’ai jubilé.
Tout de suite, j’ai supprimé les pirates/administrateurs, et je les ai même bannis du groupe. J’ai nommé 3 amis co-administrateurs. J’ai supprimé tous les messages de leur propagande. J’ai re-publié tous les messages que les pirates avaient masqués. J’ai re-intégré tous les membres qu’ils avaient bannis. Et surtout, j’ai changé la photo du groupe, et j’ai mis exprès une image qui les narguerait.
Petite victoire sur ces pirates/terroristes/criminels.
Mais en fin de compte, cet incident bien que déplaisant, aura servi à quelque chose je trouve.
Il aura prouvé que:
- 1/ Le crime ne paye pas, surtout pas à long terme.
- 2/ Que les intégristes n’acceptent et n’accepteront jamais la liberté d’expression, et même la liberté tout court des autres. Dès que l’on ne pense pas comme eux, on est contre eux. Et ils te font taire par tous les moyens.
Après tout, sur facebook, il existe une multitude de groupes, aussi bien laïques, qu’athées, qu’islamistes, intégristes, pacifistes, sionistes, anti-islam, anti-juifs…..
Il suffit de quelques minutes pour créer un groupe.
Qui a empêché ces gens de créer un groupe pour prôner tout ce qu’ils veulent?
Un groupe anti-voile a été crée? Pourquoi ne pas créer à coté 10 groupes pro-voile?
Sur le groupe «اليوم العالمي لنزع الحجا», est-ce que ces gens avaient été empêchés de s’exprimer?
Je ne sais pas, je ne m’en occupais pas, mais sincèrement, je ne crois pas. En re-publiant les messages masqués, il m’a semblé qu’ils s’exprimaient librement.
Alors pourquoi cet acte de piraterie?
Rapport de force?
C’est ridicule.
C’est une bataille? Une guerre?
C’est aussi ridicule.
En plus, qu’ont-ils donc fait?
Ils ont empêché tous ceux qui pensent différemment s’exprimer. Ils ont masqué le wall et les interventions des divers membres. Ils ont banni environ 150 personnes du groupe. Ils ont fermé toutes les possibilités aux membres de s’exprimer, en désactivant les possibilités de publier des notes, des photos…
Ensuite, ils ont «matraqué» les gens par leurs messages.
Alors, je suis bien contente d’avoir récupéré le groupe. Je l’ai dis, je ne m’en occupais pas du tout, et je ne sais pas si j’aurais le temps de m’en occuper, mais je voulais que justice soit faite. C’est peut-être un peu enfantin, mais c’est une sorte de revanche. Vive la justice. Il ne fallait en aucun cas que le crime profite à ceux qui l’ont commis.
Surtout, que non content d’avoir pris le contrôle du groupe, le pirate a changé les mots de passe de mon compte moostik et de mon compte webstats, c’est-à-dire les comptes qui gèrent les stats de mon blog, il a supprimé certains référencements que j’avais pour mon blog, modifié d’autres… En fait, de la chmèta pure et simple.
Quant à Hassan El Hilali, son blog a carrément été supprimé.Il en a crée un nouveau, mais quand même...
D'après une rumeur sur Facebook, les pirates seraient des élèves d'une école militaire d'Alexandrie en Egypte. Vrai?
Je voudrais remercier très très très fort les personnes qui m’ont aidé à récupérer mon compte Facebook. Et plus particulièrement un bloggeur qui a fait toutes les démarches nécessaires, a écrit, a raconté… Merci encore. Sans toi, je pense que je n’aurais pas pu récupérer mon compte. Et comme on dit, c’est dans le besoin que l’on reconnaît ses amis.
Ce que j’admire chez ce bloggeur, c’est qu’en plus, il ne partage même pas mes idées. Il a démontré qu’il était capable d’appliquer cette citation attribuée à Voltaire «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire». Bravo.
MR Devil(Monsieur Diable, bizarre pour une personne qui veut propager la bonne parole) a donc pris le contrôle du groupe "Journée mondiale pour enlever le voile".
Ensuite, il a nommé quelques uns de ses copains administrateurs du groupe.
Première action, fermer le groupe aux nouveaux membres éventuels: ne peuvent plus y participer que les personnes agréées par les administrateurs (pour pouvoir ainsi être sûrs que les personnes génantes ne pourront pas venir et critiquer...).
Supprimer TOUS les messages, interventions, sujets de discussion.... (belle illustration de la tolérance et de la liberté d'expression).
Ensuite, les remplacer par des photos, sujets... pronant le port du voile.
Et puis, proposer un sujet anti-christianisme (très élégant!!!).
Envoyer des messages à tous les membres pour les convaincres que l'islam est la meilleure des religions (c'est dommage, j'ai supprimé les messages reçus hier)*.
Organiser un évènement: fête d'adieu du groupe. Heureusement, cet évènement a été un fiasco total, seules 4 personnes ont accepté l'invitation.
وهل كانت بالمدافع والدبابات والسيوف والحراب أم اكتفوا بالغزو الفكري ؟؟؟؟؟؟؟
مثل هذه الأسئلة وغيرها سنجاوب عليها في هذا البحث القيم الذي قام به الشيخ الفاضل محمد إسماعيل المقدم موضحا فصول ومراحل الحرب على الحجاب
ادخل وشاركنا
Le premier message est très "sympathique": notre ami Ibrahim va "fermer la gueule à tout chien laïque". Quelle élégance!!!!
Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, tout cela ne fait que renforcer mon idée que les intégristes de tous bords doivent être combattus.
Ils n'acceptent aucun dialogue, aucune différence, aucune croyance autre que la leur, aucune liberté...
*Une amie vient de m'envoyer des messages envoyés hier. Je n'ai pas eu le courage de tout lire. Si l'envie vous en prend, les voici: Téléchargement messages_fb.doc
Lundi dernier, une amie d'une amie (une DAME d'un certain âge) s'est rendue au Tribunal de Tunis pour une audience. Un gardien l'a empêchée d'entrer en lui disant qu'il était interdit d'entrer au tribunal en manches courtes.
Elle a du aller aux souks pour s'acheter une chemise manches longues et retourner au tribunal.
Hier, j'ai interrogé une amie avocate sur cet incident.
Elle a confirmé qu'il n'existe AUCUNE interdiction de pénétrer dans le tribunal en manches courtes. Mais elle m'a aussi appris que certains gardiens faisaient un "excès de zèle", en inventant et appliquant de nouvelles règles vestimentaires, plus appropriées à leurs croyances. Elle m'a dit que cette même dame aurait pu pénétrer dans le tribunal par une autre porte sans être inquiétée.
En fait, si je comprends bien, maintenant, c'est l'anarchie qui règne. Et les gardiens des portes sont devenus omnipotents puisqu'ils peuvent édicter les règles qu'ils veulent.
J'ai été dehors toute l'après-midi. En rentrant, j'ai voulu ouvrir ma boite mail. Impossible, je suis inconnue, ni le login, ni le mot de passe ne sont reconnus.
J'essaye d'aller sur Facebook. Pareil, je suis inconnue.
J'entre sur Facebook par un moyen détourné, et j'essaye de voir mon profil, voici ce que j'obtiens:
Qu'est-ce que cela veut dire?
Quelqu'un pourrait-il m'aider?
Je ne comprends pas quel plaisir éprouvent certains à faire ce genre de choses?
Sommes-nous plusieurs à avoir subi ce sort?
Pourquoi moi?
J'ai reçu des menaces le mois de Mars dernier suite à ma participation à la journée mondiale pour enlever le voile, et même d'ailleurs une menace de mort de la part d'un égyptien.
Ce matin, j'ai reçu un message sur Facebook d'une personne qui réclamait mon aide pour constituer un groupe contre le hijab. Elle me demandait de suivre un lien, qui ne m'a menée nulle part. Y-a-t-il un rapport avec cette histoire? En cliquant sur ce lien, aurais-je déclenché le processus?
Etait-ce un moyen pour hacker mon compte?
Je ne comprends rien!
Update : Je viens d'y penser, je n'ai pas supprimé le message reçu ce matin. Si j'arrive à récupérer mes comptes mail et FB intacts, quelqu'un (je pense en particulier à Houssein) pourrait-il me dire si c'est bien ce message qui a foutu la pagaille?
Il y a quelques mois encore, je ne connaissais pas du tout cet auteur. J’avais acheté un premier livre «Zayni Barakât», et il y a quelques jours, je suis tombée par hasard sur 2 autres livres, cellui-ci et «Les délires de la ville».
En surfant sur Internet, j’ai appris que Gamal Ghitany était un élève de Naguib Mahfouz. Oui, sûrement. Ils s’intéressent tous les deux aux petits personnages de la vie quotidienne égyptienne, les gens de la rue, les gens ordinaires… Mais je trouve le style de Naguib Mahfouz plus poétique, plus aéré, plus léger, plus facile à lire. Lire Naguib Mahfouz est aussi facile que regarder un vieux film égyptien en noir et blanc.
A moins que je n’aie cette impression parce que j’ai pratiquement vu tous les livres de Mahfouz en films…
Je suis donc arrivée à la fin de ce livre, et je me trouve oppressée. C’est vrai, vraiment oppressée.
Au début, je ne comprenais pas pourquoi, et ensuite, j’ai réalisé que l’oppression venait du fait que le livre décrivait une société où l’individu est oppressé. De toutes parts, par ses voisins, ses amis, ses collègues, sa société entière et son Etat, cet Etat qui normallement, grâce à ses institutions est censé veilller à son bien-être et à sa sécurité, mais qui en réalité ne fait que le surveiller, le manipuler, lui mentir.
Le livre relate la vie d’une impasse, l’impasse Zaafarani, ses habitants, leurs habitudes, leur vie quotidienne, et dresse un portrait de chacun d’eux en le faisant parler et en allant jusqu’au fond de ses pensées…
Les gens vont et viennent, se disputent, vaquent à leurs occupations, travaillent, font l’amour…
Et un jour, catastrophe, tous les hommes de cette impasse deviennent impuissants sexuellement.
Un sheikh va récupérer cet incident, il va proclamer être l’auteur de cet envoutement, et tenir par ce biais tous les habitants sous sa coupe.
Ce livre a été écris en 1976, mais personnellement, je le trouve encore d’actualité. Il ne décrit pas seulement la société égyptienne des années 1970, mais toute la société arabe, jusqu’à nos jours. Où l’on voit d’ailleurs que nous n’avons pas vraiment évolué en 30 ans!
Le style lui-même du livre est très particulier. L’auteur nous fait passer, sans aucune transition parfois, de la narration, au rapport de police, à l’article paru dans un journal, aux pensées profondes d’un personnage, aux ragots, aux mémorundums... Comme si le tout ne faisait qu’un. Comme si les personnages n’avaient pas d’existence propre en dehors de la société et de tout et tous ceux qui les entourent! Ils sont des individus, mais en même temps sujets…
«Ghitany dévoile une société sévèrement quadrillée, où l'individu refoulé pèse de peu de poids face à la collectivité et se trouve finalement dépossédé de son propre destin sans presque jamais se rebeller».
Cette oppression se manisfeste aussi aussi bien concernant les libertés individuelles, que concernant les opinions et activités «publiques». Toute personne soupconnée d’avoir une activité politique ou même juste une certaine idéologie différente de celle de l’État, est automatiquement surveillée, épiée. L’Etat, par le truchement de ses agents va chercher à connaître par tous les moyens, le moindre geste, la moindre parole, la moindre attitude… interpréter, noter, faire des rapports…. Et même en cas de besoins, inventer et faire de faux rapports. Et ceci concerne aussi bien la personne «soupçonnée» que toutes personnes ayant des relations avec elle.
Ghitanyh nous décrit l’Egypte des années 70 qui venait de perdre un Nasser au profit d’un Sadate plus capitaliste. Les inégalités qui s’y étaient creusées au sein de la population avaient profité à un extrémisme religieux aussi farfelu que dangereux, illustré par le personnage du sheikh, qui va utiliser ce moyen pour les tenir sous sa coupe chacun espérant, par sa docilité et sa soumission aux lubies totalitaires du cheikh, recouvrer sa virilité.
L’auteur critique, non seulement, toute forme d'oppression, mais aussi la faiblesse de chacun des habitants vis-à-vis de ses propres peurs, croyances et démons.
Tous deviennent impuissants par le seul pouvoir du sheikh. Pourtant, presque aucun d’entre eux ne pense à se révolter, à essayer de trouver une solution. Ils sont fatalistes, superstitieux et crédules. Ils obeissent au sheikh, qui les tient sous sa coupe.
«Quoi qu’il en soit, les riverains le sentaient constamment proche d’eux, ils avaient l’impression qu’il les surveillait, qu’il savait tout de leurs agissements».
En temps de crise, il y a toujours une récupération par des extrémistes religieux. Et c’est-ce qu’essaye de démontrer Ghitany. Dans une interview, il avait précisé qu’il visait tous les extrémismes religieux, pas seulement l’islamisme. Peut-être. J’ai eu l’impression qu’il visait particulièrement l’islamisme, bien que tous les extremismes agissent d’après le même schéma.
Le sheikh va s’adresser aux zaafaraniens par le biais de deux personnes. L’une ne fera que transmettre les ordres et consignes du sheikh (que les habitants exécuteront sans discussion), mais l’autre aura une tâche plus importante, et portera un titre «Le Prédicateur».
Ce titre va le faire se sentir le personnage important. Il a la charge de propager et d’expliquer la pensée du sheikh. A cet effet, il convoquera certains «priviligiés» pour discuter avec eux.
A la fin, la vie dans l’impasse va devenir pratiquement impossible. Que de malheurs se sont abattus sur l’impasse! Et l’appel à la révolte va retentir.
Mais les idées du sheikh ont dépassé les frontières de l’impasse, et ont commencé à se propager…
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