Hier, comme beaucoup de gens, je suis allée voir le Film «l’Esquive» de Abdellatif Kechiche.
J’ai été contente de voir autant de monde devant le cinéma. Il y avait tellement de personnes qui attendaient qu’il a été décidé de faire une projection supplémentaire à 21h30.
Qu’il y ait autant de monde prouve que le buzz a bien fonctionné.
Personnellement, j’y suis allée après avoir reçu une «invitation à l’event» sur Facebook. D’ailleurs, j’étais entourée de Facebookers. Je reconnaissais les personnes grâce à leurs photos. Cela m’a permis de faire la connaissance réelle de friends virtuels.
Par contre, on nous avait dit que le réalisateur serait là pour un débat, mais il n’était pas présent.
Ensuite, on nous a annoncé que le débat aurait quand même lieu à la fin de la projection, mais rien non plus. Cela m’a vraiment déçue.
Que dire du film? Ai-je aimé ou pas? Je ne saurais dire avec précision. Je dirais donc que le film était intéressant.
Ce qui est peut-être dommage, c’est que le film date déjà de Mars 2004, et ces dernières années, nous avons été un peu gavé par les films et documentaires sur les banlieux françaises.
Mais ce que j’ai apprécié, c’est que ce film s’est éloigné des stéréotypes habituels. Il ne nous montre pas des anges, mais ce ne sont pas non plus des monstres ou des criminels.
On voit la vie quotidienne de ces jeunes beurs. Leur vie n’est pas facile. Ils habitent des HLM, où les gens sont entassés les uns sur les autres.
La prison semble faire partie de leur cadre normal: le père de Krimo est en prison, et les dialogues qui le concernent ne sont emprunts d’aucune passion. C’est comme s’il s’agissait d’un évènement normal et ordinaire de la vie quotidienne. Cela est d’ailleurs corroboré par la discussion entre la mère de Krimo et Fathi dont un le beau-frère (?) est aussi en prison.
Au début du film, j’aurais presque souhaité qu’il soit sous-titré, j’avais du mal à comprendre ce qui se disait. Ces beurs ont leur propre langage, assez dur d’ailleurs. Mais leur réalité est quelque part autre.
Malgré les apparences de violence, un certain code d’honneur existe entre eux. Ils croient en certaines valeurs et principes tels l’amitié et la loyauté au sein du groupe.
Lorsqu’il apprend les problèmes affectifs de son ami, Fathi va tout faire pour lui venir en aide. Il est vrai que ses manières sont maladroites et presque même violentes, l’intention est quand même «pure». Il emploi tous les moyens à sa disposition pour aider son ami.
Pareil pour Lydia. Elle veut réfléchir. Elle ne veut pas s’engager envers Krimo, principalement pour ne pas blesser Magalie. Elle a aussi peut-être peur d’elle ou peur de la réaction du groupe, mais elle ne veut quand même pas s’engager avec lui tant qu’elle n’est pas sûre qu’il n’est plus avec Magalie.
Quelque clins d’œil à certaines réalités des banlieux: l’atelier de couture, à mon avis clandestin, au sein de la cité, et donc travail au noir. La police qui débarque brusquement et qui maltraite ces jeunes, sans aucune raison apparente, à part un préjugé terrible…
Cette scène de la police est d’ailleurs émouvante. On ressent l’injustice de la brutalité des policiers, et l’humiliation subie par ces jeunes.
J’ai aussi apprécié l’enseignante de français. Elle semble très intelligente et pédagogue. Elle est vraiment passionnée par son métier. Elle «aime» ses élèves et essaye de se dévouer à eux. C’est même peut-être grâce à elle que des élèves pareils, vivant dans les conditions difficiles, arrivent à s’intéresser et même, comme certains, à se passionner pour une pièce de Marivaux.
J’ai beaucoup aimé sa verve, sa façon d’expliquer… Et je pense qu’à travers elle, Kéchiche a essayé de nous faire passer un message: même lorsque l’on joue un rôle social différend, autre que le sien, c'est bien le sien qui transparaît. Nous ne pouvons en aucun cas échapper à notre culture et à nos racines. «Les riches, déguisés en pauvres, ne peuvent se libérer de ce qu'ils sont et réciproquement». Autrement dit, nous avons tous des racines, nous ne venons pas de nulle part. Et quoique l’on fasse, ces racines sont ancrées en nous, même si parfois, nous n'en avons nulle conscience.
La majorité des acteurs a bien joué son rôle. Ces rôles ont l’air de correspondre à leur réalité. Ils ont à mon avis, joué leur vie.
Le jeune Krimo (Osman Elkharraz) a peut-être été un peu desservi par son rôle. Il parait un peu trop passif. A moins que cela ne soit voulu par le réalisateur pour nous montrer à quel point il est «rongé» par ses réflexions. Je ne sais pas.
Il parait que «La graine et le mulet» est de loin meilleur que l’Esquive. J’espère le découvrir bientôt. Peut-être même ce soir.
«La conséquence de cette orientation du régime ne tarda pas à se manifester. Un programme spécial de radio, appelé «Radio Coran», entièrement consacré à des récitations du Coran et des thèmes religieux, fut largement diffusé. Il y eut certainement des auditeurs pour accueillir favorablement cette décision. Mais on ne s’arrêta pas là. Dorénavant tous les programmes de radio ou de télévision étaient interrompus cinq fois par jour pour lancer «l’appel à la prière». Quelle que fut l’émission -film policier, histoire d’amour, comédie ou informations-, son déroulement était stoppé pour céder la place à la voix du muezzin. La dévotion nouvelle du régime fut démonstrativement encouragée au plus haut niveau.
Il devint de plus en plus apparent que ceux qui profitaient du nouvel ordre des choses en Égypte faisaient de leur mieux pour noyer la critique dans un flot religieux. D’énormes sommes d’argent, venues de l’étranger, furent attribuées principalement à la fraction des Frères Musulmans qui étaient disposés à soutenir le régime. (…) De grosses sommes d’argent allèrent aux universités où de coûteuses expositions de livres religieux furent fréquemment organisées. On créa des sociétés dont l’objectif déclaré était de fournir aux étudiants ce qui fut appelé «le costume musulman»: voiles pour les filles, galabiyehs pour les garçons. Les étudiants les plus pauvres accueillirent volontiers cet uniforme qui, en abolissant toute distinction sociale, leur servait de cache-misère.
Des efforts spéciaux furent déployés afin que les étudiants soient correctement représentés dans leurs unions. Un seul exemple: aux élections qui eurent lieu à l’université d’Alexandrie, au début de l’année universitaire, à l’automne 1978, les candidats de l’Association Islamique remportèrent les soixante sièges dans les facultés de médecine et polytechnique, quarante-sept des quarante-huit sièges de la Faculté de droit, quarante-trois des soixante de la Faculté de pharmacie. Ces nouvelles unions d’étudiants ne tardèrent pas à s’imposer. Elles prônèrent avec insistance la ségrégation des sexes, tant dans les salles de cours que dans les cafeterias. Elles voulurent que, chaque jour, l’ouverture des cours fût précédée d’une prière. On fit droit à leurs demandes. Elles interdirent la célébration des fêtes nationales laïques et dénoncèrent la Journée des mères comme cérémonie athée.
Se sachant soutenus par la plus haute autorité de l’État, les étudiants islamiques commencèrent à se comporter comme s’ils dirigeaient de fait les universités. Ils tranchèrent sur ce qu’il fallait, ou ne fallait pas, enseigner, interdisant, par exemple, violences à l’appui, que des cours soient donnés sur le darwinisme. Ils mirent un terme aux célébrations qui accompagnaient traditionnellement le départ d’un professeur à la retraite ou son transfert à un autre poste, sous prétexte que ces célébrations tournaient souvent en fêtes de musique. Ils s’arrogèrent le droit de sélectionner la nourriture qui pouvait ou ne pouvait pas être servie dans les campus, distinguant ce qui était «nourriture islamique» de ce qui ne l’était pas.
Tout étudiant qui manifestait publiquement son désaccord avec les groupes islamiques était l’objet de mesures disciplinaires sévères. Les garçons et les filles qui étaient vus ensemble étaient battus. Un jour, à l’université du Caire, des centaines de membres de l’Association Islamique apparurent soudain armés de couteaux en forme de corne de gazelle….
(…)
Consciemment ou inconsciemment, le régime semblait déterminé à vérifier la formule de Marx selon laquelle «la religion est l’opium du peuple». Mais le malheur était qu’il ne savait pas à quel genre de religion il avait affaire. En effet, le nouveau courant du fondamentalisme musulman qu’il encourageait aussi imprudemment était fort superficiel, visiblement plus attaché aux manifestations rituelles et à la lettre du Coran qu’aux véritables leçons de l’histoire. Il ne s’agissait pas d’une tentative de comprendre et de recouvrer les grands idéaux des premiers temps de l’Islam, comme Ibn Hanbal et Ibn Taimiya l’avaient fait, mais d’un camouflage grossier des problèmes politiques et sociaux sous la galabieyeh et le chador. D’autres courants de fondamentalisme étaient à l’oeuvre, ailleurs. Et celles-ci n’étaient ni perçues, ni contrôlées par les autorités. Le régime et ses séides couvaient un monstre. Un jour, probablement plus tôt qu’ils ne s’y attendaient, il allait se retourner contre eux et les déchiqueter.»
Voici la deuxième partie de la traduction de l'article de "IGNORANCE, QUAND TU NOUS TIENS!" de Foued Zaouche. La traduction est toujours de Mahéva. Merci encore Mahéva.
إننا لا نعدو أن نكون مستعملين و لسنا بمبدعين. أين هو علمنا؟ أين بحوثنا الأساسية؟ أين طبّنا؟ هذا ما حقـّق في وقت ما عظمة الحضارة العربية، و هذه هي الحقيقة الوحيدة التي تـُقـَدّر. هذه الأسئلة يجب أن تطرح على الملتحين أصحاب العمائم ذوي الزهو العجيب و رباطة الجأش غير المفهومة عندما نستمع إليهم و هم يؤكدون أننا الأفضل، أننا الوحيدون الذين نمتلك الحقيقة و أن الآخرين جميعهم على خطأ، فهم كفار و مقرهم جهنم
أيها الجهل، عندما تحكم قبضتك علينا!
أواصل كلامي على الحجاب و أتساءل لماذا فرض الله الحجاب على المرأة المسلمة و لم يفرضه على المرأة المسيحية، أو اليهودية، أو الصينية أو الهندية... هل الغرض من ذلك حمايتها من الرجل العربي، الأخرق و الفظ بشكل خاص؟ لقد كتبت في السابق مقالا عنونته "لا يجب أن نحجب المرأة بل يجب أن نحجب شهوة الرجل"، لأنه يبدو لي جليا أن المشكلة ليست في المرأة بل في الرجل في حد ذاته، الرجل الذي لا يعرف كيف يتحكـّم في غرائزه و الذي يعتبر رؤية المرأة سببا للاختلال العلني
لقد كتبت مقالا آخر في نفس الموضوع عنونته بـ"من أجل مرتبة لقاصر مرغوب فيها و مطالب بها" بشأن أولئك النساء اللاتي تقبلن عن طواعية بخسارة حقوقهن القانونية و الاجتماعية بارتداء الحجاب الذي تحث عليه الشريعة، النظام القانوني الذي يشيد به كل الإسلاميين حتى المعتدلين منهم، كما لو أن هناك إسلاميين معتدلين. لأن هذا هو صلب الموضوع: بارتدائها الحجاب توافق المرأة على مكانتها كقاصر. هكذا ستعرف المرأة التونسية تراجعا لا مثيل له، و هي التي تحظى بمساواة تقارب على الاكتمال مع الرجل إذا استثنينا مسألة الإرث، التي آمل أن تجد حلا لها في يوم ما. هل تعلم هذه الجامعيات اللاتي اخترن الحجاب بهذا؟ إن المرأة الجزائرية أو المغربية أو المصرية و لست أتكلم عن الأخريات المسكينات... هؤلاء ليس لديهن ما يخسرنه لأن مكانتهن القانونية في الحد الأدنى و لكن بالنسبة للتونسية فالأمر يختلف، لأنها في خمسين سنة من الاستقلال تحصلت على مكانة فريدة تحسدها عليها النساء الأخريات في العالم العربي. هل تعتقد هؤلاء الشابات التونسيات اللاتي ترتدين الحجاب أن بإمكانهن التمتع بكامل حقوقهن القانونية الحالية لو أن أولئك الذين يدفعونهن إلى هذا السلوك يحكمون يوما هذه الدولة؟ هؤلاء سيعودون بنا إلى أزمنة التطير و الفوضى، إلى العصور الوسطى الظلامية التي سيكونون الوحيدين الذين سيحققون منها أي كسب يذكر. سيعم الاختلال و الإفلاس الاقتصادي، خاصة و نحن لا نمتلك أي فراش من البترودولار الذي قد يخفف علينا من حدة الصدام. نحن نتغذى فقط من عرق جبيننا، من انفتاحنا و من تسامحنا مع الآخر
إن كل ديانة تحمل رؤيتها للعالم و للوجود، و أعظم تجديد في الإسلام، فريد في تاريخ الديانات، هو تحريره للمؤمن من سلطنة رجال الدين و تركه لكل كائن أمام ضميره و جعله الحكم الوحيد للّه الرحمان الرحيم. كل منا يواجه ضميره، لكل منا عقله، ذكاؤه، إيمانه و كل منا لا يحاسب إلا على أعماله. إنها لثورة حقيقية يتوقـّف تحديثها على كل منا و علينا أن نكون جديرين بها كل يوم بالحقيقة الملموسة من أفعالنا. إن من المسيحيين من في زمانهم قد استلهموا من الإسلام، فالبروتستنتية اللوثرية تستعيد هذه العلاقة الفريدة بين المؤمن و ربه خارج حدود أي تأثير آخر. رحماكم، فلنتعلم كيف نحافظ على الدين كمجال للجمال و الإلهام و لا نخلط بينه و بين شؤون الناس و نزوعهم إلى السلطة
عن مجلة حقائق (réalités) العدد 1110 بتاريخ 5 إلى 11/4/2007.
J'ai été taguée par Tunis (plus connue sous le pseudo: Crimetcondiment). Je dois dévoiler donc 6 petits trucs sur moi en passant le relais à 6 autres bloggeurs. Cela fait longtemps que ce genre de petits jeux est absent de notre blogo. Je me rappelle que l'année dernière, il y en avait beaucoup.
D'abord, voici le règlement du jeu: 1- Mettre le lien de la personne qui vous a taguée 2- Mettre le règlement du jeu sur votre blog 3- Mentionner six trucs sans importance sur vous 4- Taguer six autres personnes à votre tour. 5- Les prévenir sur leurs blogs
6 trucs sans importance:
C’est quoi sans importance????
Difficile. Alors je vais dévoiler 6 trucs, mais certains ont quand même de l’importance.
1 - Je déteste, mais vraiment vraiment déteste, le chien des voisins. Il vient souvent dans mon jardin. Il salit tout. Il a déchiré du linge qui était à sécher. Il prend tout ce qu’il trouve. Et parfois, il passe sa nuit à aboyer….
2 - Mon PC reste pratiquement toujours connecté. Même si je suis ailleurs, même si je fais autre chose, même si je mange, ou regarde un film, ou reçoit des invités… Je le laisse connecté, et ainsi, dès que je peux, je vais jeter un petit coup d’œil pour voir s’il y a du nouveau.
3 - J’ai du mal à me séparer de certaines choses. Par exemple, depuis quelques mois, mon téléphone mobile m’énerve tous les jours: la batterie tient à peine quelques minutes, les communications sont coupées sans aucune raison, il faut mettre le haut parleur pour entendre l’interlocuteur, Internet ne marche presque pas, l’appareil photo ne marche plus du tout… Presque à chaque communication, j’enrage… mais je n’en ai acheté un nouveau que mercredi dernier.
4 - Je suis sfaxienne, tout le monde le sait. J’ai une sainte horreur du gaspillage. Dans ma cuisine, rien ne se jette, tout se transforme. Même si je dois inventer une recette pour cela. Par exemple, dimanche dernier, j’avais des restes de poisson cuit en papillotes avec carottes, fenouil, oignon et citron. Il n’était pas question de mettre cela à la poubelle. J’ai tout coupé en petits dés, ajouté 2 pots de crème fraîche, 3 œufs, sel et poivre. Et j’ai fais une tarte. Je n’avais aucune idée de ce que cela allait donner… mais Dieu merci, c’était délicieux.
5 - Chez Jacob, je me sens comme chez moi. Alors du coup, à chaque fois que j’ai envie de passer un bon moment avec un/une copine, je propose toujours le resto de Jacob. Une copine m’a dit une fois: «mais pourquoi? Allons ailleurs. Qu’est-ce que ce restaurant a de plus que les autres?». J’ai répondu: «Jacob!».
6 - Lorsque je sors, je bois des litres et des litres de Coca Light. J’ai pris cette mauvaise habitude depuis l’été 2005 à Paris, et depuis je n’arrive plus à m’en débarrasser. D’ailleurs, dès que j’arrive chez Jacob, il me sert tout de suite mon Coca Light. Je n’ai même pas besoin de demander. Je veux mon Coca Light avec plein plein de glaçons. A Paris, au restaurant Indiana, je commande directement un pichet de Coca Light.
A mon tour de passer le relais. Je vais donc choisir des bloggueurs assez "nouveaux" pour que nous puissions en savoir un peu plus sur eux. Ces bloggueurs ne sont parmi nous que depuis quelques temps.
Vendredi, je suis allée au Salon du Meuble qui s’est tenu au Kram.
A part l’an dernier, je pense que j’y suis allée chaque année depuis sa création.
Cette fois-ci, agréable surprise, la qualité est surtout l’esthétique ont beaucoup évolués.
Il y a quelques années, et c’est bien-sûr très subjectif, je trouvais que les horreurs envahissaient le Salon. Il n’y avait que rarement des stands intéressants.
A chaque fois, j’y allais dans l’espoir de trouver de beaux meubles et un grand choix, à chaque fois je rentrais déçue.
A part, deux ou trois stands, les autres ne valaient vraiment pas le déplacement.
Il y a 3 ans, j’avais surtout aimé Eddiar, Artcasa et Style de vie.
Artcasa n’expose plus depuis deux ans, et c'est dommage.
Cette année, comme chaque année, et depuis plusieurs années, le plus beau, le plus innovateur, le plus créatif, la meilleure qualité… c’est Eddiar.
En se promenant entre les divers stands, on s’aperçoit qu’il est le seul à CRÉER ses propres meubles. Il s’inspire bien-sûr des nouvelles tendances, mais ses meubles sont vraiment de et à lui. Il ne copie pas, il crée.
J’avais rencontré Hamdi Ben Yaghlane, le boss, il y a deux ans, au salon MAISON ET OBJETS à Paris. Contrairement aux gens que je voyais, il ne prenait aucune photo. Cela m’avait étonnée. Je lui en avais demandé la raison, il m’avait répondu qu’il ne voulait pas être tenté de faire du simple «copiage». Il voulait s’inspirer des tendances actuelles tout en créant ses propres meubles.
De retour à Tunis, quelques temps après, j’avais vu son stand au salon du meuble au Kram. Il s’était effectivement inspiré de la tendance de l’époque, qui était le baroque «moderne», mais avait crée sa propre collection.
Ce que j’ai trouvé étonnant, c’est que cette année, tout le salon, sauf lui, est «baroque». Il a fallut deux ans aux autres pour «copier» ce qu’ils ont vu à Paris, à Cologne, à Milan ou dans les divers catalogues ou magazines. Pourquoi ne créent-ils pas?
Il est vrai qu’il faut être un artiste pour créer, mais quand même.
S'ils ne font que copier et se copier, qu'est-ce qui les différencera les uns des autres? Quel est le plus de chacun d'entre eux?
De beaux meubles aussi chez Style de vie, en particulier une salle à manger, dont les chaises sont très originales.
La grosse déception a été pour moi Emporio. Habituellement, il a un joli stand, cette année, ce n’est pas vraiment le cas.
Coté cuisine, y a pas photos, DELTA CUISINE sort du lot. En fait, il laisse ses concurrents très loin derrière.
Esthétique irréprochable, qualité, innovation… Le moindre détail est étudié. Leur quincaillerie est magnifique. Leur électroménager aussi, et en particulier les hottes aspirantes.
Cela m’a donné envie de changer de cuisine. Mais, c’est plus fort que moi, je suis devenue allergique à la présence d’ouvriers chez moi!
En fait, c’est la grosse «dispute» entre mon mari et moi depuis 2/3 ans: il voudrait que nous changions de cuisine, et moi je refuse totalement. Pourtant, elle est devenue plutôt vieille, deux tiroirs sont à terre, la peinture a jauni, certaines portes sont éraflées, une étagère est tombée… Mais je refuse. A ce rythme de dégradation, il faudra bien qu’un jour, je m’y plie. Il faudrait que je trouve une manière de la changer, sans avoir d’ouvriers… oui je sais, c’est irréalisable!!!
Voyez-vous, en Tunisie, on sait quand un chantier commence, on ne sait jamais quand il fini. Il y a 2/3 ans, j’avais fait de petits travaux dans la terrasse, on m’avait dit que cela prendrait au maximum 2 mois, cela a pris plus d’un an. Plus d'un an avec les désagréments, le bruit, les saletés….
Suite à la publication de ma note "IGNORANCE, QUAND TU NOUS TIENS!", plusieurs personnes non francophones m'ont demandé une traduction. Comme je suis totalement incapable de le faire, j'ai demandé à Mahéva, qui a eu la grande gentillesse de le faire à ma place.
La traduction a été faite en deux parties. Voici la première.
Merci Mahéva.
عندما يحكم الجهل قبضته علينا (1
بإمكان الجميع أن يلاحظ عودة ظاهرة الحجاب التي أخذت في الانتشار في الشوارع، في الأسواق، و خاصة وهو الأمر الأكثر خطورة، في الجامعات التي كـنـّا نرغب أن تكون معابد للعلم والمعرفة. إنـّها نتيجة الأصوليّة الزاحفة و المتستـّرة التي تشقّ طريقها في حضن مجتمعنا و التي بإمكانها هدم خمسين سنة من النضال لتحرير المرأة التونسية و تونس بشكل عام. إن الحجاب يمثـّل صفة مميـّزة لإيديولوجية سياسية معروفة، نراها بصدد العمل في بلدان أخرى و هي التي تتضمّن بذور الانقسام و الانشقاق في وطننا و التي بإمكانها القضاء على جميع جهودنا لبناء دولة حديثة. لماذا لم نتمكّن من التصدي إلى هذه الظاهرة التي يسعى البعض إلى التقليل من حدتها مع أنها علامة مريعة دالة على عمليّة نفوذ على الأذهان، نفوذ مضرّ و في غاية الخطورة على وحدة دولتنا، فمن بإمكانه أن يتصوّر أنّ أولئك الذين أوحوا بهذه المواقف سيتوقـّفون في عز الطريق؟ لقد تجرّأت على طرح بعض الأسئلة في مسألة الحجاب على اللواتي ترتدينه، و قد أدهشتني الإجابات التي تحصلت عليها ببراءتها و سذاجتها لأنه من غير المسموح لي أن أشك في صدق المواقف. قالت لي إحداهن أن بصفتها مؤمنة، فإن الحجاب فريضة، و أكدت أخرى أنّها بالحجاب ستكسب مكانا في الجنة، و قالت أخرى أنها تعبر عن تضامنها مع المرأة الفلسطينية و العراقية و أن الحجاب جزء من هويّتها العربية الإسلامية... ما هي الإجابة الممكنة على هذا؟ بأنهم يكذبون عليكم، بأنهم يتحكمون بكم، بأنهم يستعملونكم لغرض إيديولوجية ليس لها من هاجس سوى أن تقع عمليات الإشهار لصالحها و التي لم توجد في بلدنا إلا منذ ثلاثين سنة. هل تعتقد هؤلاء النسوة المتحجبات أنهن أكثر إيمانا و أكثر جدارة بالتقدير من اللواتي لا ترتدين الحجاب؟ أي ادعاء هذا؟ مع العلم أن الإسلام يشهّر بهذه المواقف التفاخرية. لقد كتبت العديد من المقالات في هذا الموضوع، و قد حاولت في كل مرة أن أتناول هذا المحور مع يقيني العميق بأن الله في القلوب و ليس في المظاهر و أن ارتداء الحجاب ليس إلا خطة سياسية لإخضاع الضمائر. إن الدليل على ذلك هو أن هذا الحجاب الذي يتم عرضه لا يتجاوز تاريخه الثلاثين سنة مع تصاعد الإسلام السياسي. يبتدئ الأمر بالتأسيس لارتداء الحجاب و الذي قد يبدو أمرا تافها، إلا أنه يتم إجبار الضمائر على أن يستمدوا الصفات المدنية المميزة مما هو ديني. طريقة اللباس ثم السلوك... و من المرجع؟ من الذي يمتلك المعرفة؟ إنهم المتدينون الذين يصبحون أسياد ما يمكن فعله و ما لا يمكن فعله، ما يمكن قوله و ما لا يجب قوله. إنهم يتقلدون لباس القديسين المعصومين من الخطأ و يصبحون المرجع في كل شيء. و هكذا يصبح الباب مفتوحا أمام كل المراوغات. إن الإسلام دين الفطنة و التفوق على الذات، إنّ الإسلام يحثـّنا على أن نتحسّن و نتفوّق و لا يحب المنع: "لا إكراه في الدين". هل يمكن لمن درس التاريخ أن يعتقد عن صدق بأنه بعد أربعة عشر قرنا من الإسلام يتميز الرجل العربي اليوم بأفضلية من نوع خاص؟ إنه لا يختلف عن الشعوب الأخرى التي مرت، كل بدورها، بلحظات المجد. لقد عرفت الحضارة الإسلامية أوجها كما هو الشأن بالنسبة للحضارات الأخرى. لا يجب تعهّد الوهم الطفولي الذي يقول بأن الحضارة العربية الإسلامية كانت متفوقة على الحضارة المصرية أو حضارة ما بين النهرين أو الحضارة الصينية أو الهندية أو اليونانية أو الرومانية الخ... إنه من غير المنطقي أن ننغلق في ماض مهما كان مجيدا و أن يصبح هذا الماضي هو المرجع الوحيد مع نسيان الحاضر و مع نسيان أنّ العالم العربي الإسلامي غائب في الوقت الحاضر عن الإبداع العلمي و أنه لا يعدو أن يكون حائزا على نسبة ضئيلة من الإجازات العلمية التي تساهم في تطوّر الإنسانية.
عن مجلة حقائق (réalités) العدد 1110 بتاريخ 5 إلى 11/4/2007.
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