Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à Internet et à y participer, j’ai choisit d’être anonyme. Non pas parce que je ne pourrais assumer ce que je dis, ni parce que sous mon vrai nom, je dirais des choses différentes, mais c’était surtout pour avoir une liberté d’expression, sans que personne ne s’en mêle et aussi pour préserver mon entourage.
Or, au fil du temps, cet anonymat a commencé à tomber, et je ne regrette pas vraiment, parce que c’était le seul moyen de connaître certaines personnes, et franchement, pour moi, c’était très intéressant de connaître ces personnes. Après tout, un des buts d’Internet n’est-il pas justement de faire des rencontres intéressantes?
Les premiers mois d’Internet, je n’ai eu que des «interlocuteurs» étrangers, et je n’ai eu aucun problème avec eux. Je restais anonyme. Personne ne connaissait personne.
Lorsque j’ai découvert Tunisie Blogs et Tuniblogs, je m’étais inscrite et j’étais vraiment heureuse de «rencontrer» mes compatriotes, d’autant plus que je trouvais intéressant de confronter nos idées sur des sujets qui nous concernent. Or, il me semble que j’ai du oublier que la Tunisie est un tout petit petit pays, et que Tunis n’est qu’un gros village. Et comme dans tout village, tout le monde fini par se connaître, et aussi comme dans tout village, les gens adorent se mêler les uns des affaires des autres.
Je n’ai aucun problème lorsqu’une personne vient me parler directement de mon blog, aussi bien pour en dire du bien que du mal. Il est certain que je ne suis pas infaillible, et j’accepte que l’on me dise tu te trompes, ou pourquoi as-tu dis ceci ou cela. Mais que l’on me parle directement. Même en laissant un commentaire. Ou même par mail pour ceux qui n’aiment pas laisser de commentaires. Et que ceux qui me connaissent personnellement, m’appellent.
Mais j’ai horreur de ceux qui parlent dans mon dos. J’ai horreur des gens qui soi-disant me veulent du bien, et qui se mettent à m’envoyer leurs conseils grâce à des intermédiaires divers.
Pourquoi donc des intermédiaires?
Celui qui a quelque chose à me dire, qu’il me le dise en face!
Pourquoi se cacher?
La critique, ou le reproche que l’on me fait souvent, est de parler de sujets qui pourraient fâcher en haut lieu. Ah bon? Tiens! Je n’aurais jamais cru cela.
Encore hier, on m’a fait ce reproche via l’intermédiaire d’un proche.
Alors, j’aimerais bien savoir quel est le sujet qui fâche dans mon blog?
Lequel SVP?
Mes petites histoires personnelles?
Cela m’étonnerait fort.
Les critiques sociales?
Oui, peut-être. Bien que…..
La culture, le théâtre, la peinture….
Là, je ne pense vraiment pas.
Alors quoi?
Mon anti-islamisme/intégrisme?
C’est un sujet qui revient souvent sur mon blog, c’est vrai. Un sujet sérieux. Mais tient, comme par hasard, il va dans le même sens que la politique de notre gouvernement, donc je ne crois pas que cela soit un sujet qui fâche.
Alors quoi?
De toute façon, c’est très simple, je vais vous faire plaisir. Je ne parlerais plus que de choses qui ne risqueraient de fâcher personne.
Hier après-midi, je suis allée faire du shopping au Lac. Il y avait de super chaussures, très mode, avec semelles compensées et hauts talons. Elles étaient belles, et pas chères du tout. Pour rien. Seulement 500 dinars la paire. Vraiment rien….
Oups, je crois que c’est un sujet qui fâche. Après tout 500 dinars représentent pour certains un salaire avec lequel ils doivent vivre un mois entier, et on pourrait penser que je voudrais parler du pouvoir d’achat des tunisiens.
Stop, j’arrête. Ce sujet est dangereux.
Bon, allez, en vrai, hier, je suis allée à la frippe. Il y avait un monde fou, une foule! Il y avait des choses très intéressantes, mais les prix étaient incroyablement élevés, 1 dinar pour un pull, 3 dinars pour un blouson, c’est vraiment trop cher!
Oups, je crois que c’est un sujet qui fâche. Après tout dire qu’il y avait un monde fou à la frippe veut dire que les gens n’ont pas beaucoup d’argent, et on pourrait penser que je voudrais parler du pouvoir d’achat des tunisiens.
Stop, j’arrête. Ce sujet est dangereux.
Bon j’arrête vraiment. Je vais parler de mode. Au moins, je suis sure que personne ne trouvera rien à dire.
Alors qu’en pensez-vous, cet été la mode sera encore au french manucure ou bien au rouge? Déjà qu’en hiver, le rouge était à la mode, mais plus en couloir, on en mettait sur tout l’ongle.
Et les pantalons? Cet hiver, les tailles basses commençaient à disparaître. Qu’en sera-t-il cet été? Même tendance?
Quelles seront les couleurs à la mode cet été?
Et les chaussures? Il paraît que les ballerines reviennent en force.
Alors, contents?
Rien qui fâche j’espère!
A part les sujets qui fâchent, certains me reprochent d’écrire souvent, d’autres au contraire, trouvent que je délaisse mon blog parce que j’écris moins. Certains trouvent que puisque j’ai un nombre de lecteurs assez important, je devrais justement aborder plus de sujets qui fâchent….
Certains pensent que pour essayer de plaire à un plus grand nombre, je ne devrais parler que de sujets banals et ordinaires pour ne heurter la susceptibilité de personne, et contenter un max de personnes….
Je voudrais répondre à tous ces gens, que je ne suis pas mineure, donc je suis personnellement responsable de mes actes. Qu’ils viennent donc me parler directement, les divers intermédiaires ne sont pas mes tuteurs. Qu’ils choisissent le moyen qui leur plait le plus, ce n’est pas important.
Quant à mon temps, et donc le nombre de notes, c’est en fonction de deux choses importantes: le temps et l’envie d’écrire.
Il y a des périodes où je dispose de plus de temps, et donc je peux écrire plus, et il y a des périodes où je dispose de moins de temps, et donc, ma vie personnelle et surtout ma famille deviennent prioritaires, au détriment du blog, et je trouve cela logique. Si le blog devenait ma priorité, je trouve que cela deviendrait grave.
Par ailleurs, il m’arrive aussi parfois de ne rien avoir de particulier à dire. Dans ces moments-là, que voulez-vous que j’écrive? Du n’importe qui? Pourquoi donc? Juste pour dire que j’ai publié une note?
Et puis, il y a des jours où j’ai des choses à dire, mais malheureusement pas la concentration nécessaire pour le faire.
Il ne faudrait peut-être pas oublier que derrière chaque blog, il y a une personne, avec ses défauts et ses qualités, ses faiblesses et ses forces, sa vie, ses contradictions, sa famille, ses obligations, ses contraintes….
P.S.: Merci à tous ceux qui m'envoient des compliments. Pour ceux qui m'envoient des reproches, ce ne sont vraiment pas les reproches qui m'embêtent, c'est juste le fait qu'ils me parviennent par intermédiaires interposés.
P.S.²: J'ai oublié de préciser qu'aucune de ces personnes n'est bloggueuse. Et si vous commenciez par créer votre propre blog?!
Les commentaires récents