"On ne peut pas donner à tout le monde?! Certains résolvent le problème en ne donnant à personne. Ni à celui qui demande un Ticket-Restaurant dans le métro, ni à celle qui s’est postée à l’entrée du supermarché, ni à cette autre assise par terre avec un enfant dans les bras. D’autres ont des critères. Ne donnent pas aux étrangers. Ne donnent qu’aux plus vieux. Donnent à la tête du client. Ou ne donnent que quand ils sont trop heureux pour être égoïstes ou trop malheureux pour rester insensibles. C’est ainsi que j’ai longtemps refusé de donner la moindre pièce à cet homme sans âge, qui me tendait à la main tous les matins dans ma station de métro. Je ne sais pas pourquoi."
Martin Hirsch
Je suis tombée sur ce texte par hasard. Et j'ai ressenti le besoin de le publier. Un besoin pressant.
Pourquoi?
Peut-être parce que texte très réel. Peut-être parce qu'en le lisant, j'ai eu mal au ventre. Peut-être parce qu'il est très émouvant. Peut-être parce qu'il remue quelque chose en moi....
Toujours est-il que le voilà. Vous pourrez lire la suite ici.
Qu'en pensez-vous?
Donner est ce qu'il y a peut être de plus noble et de plus humain.
Donner à des professionnels de la mendicité ne peut par contre qu'encourager ceux-ci à vivre en parasites au dépens de gens honnêtes.
Faire la part entre les vrais nécessiteux et les mendiants professionnels, là est toute la question.
Rédigé par : citizen | 08/01/2008 à 19:26
C'est quoi un mendiant professionnel?????
Rédigé par : siams | 08/01/2008 à 20:08
oui, je suis solidaire avec les gens qui veulent arriver , se donner les moyens pour réussir.
Mais rester toute la journée à picoler, en attendant la bénédiction de Dieu, là je ne suis pas solidaire.
CDT
Rédigé par : hejer | 08/01/2008 à 20:12
Salut,
je suis d'accord avec ce qui a été dit, on voit tous les jours des jeunes en pleine santé mendier, des femmes ramenant des bébés parce que ça fera plus pitié! Même si on est pauvre, on peut essayer d'apprendre à ses enfants un peu de dignité, leur apprendre d'aller à l'école pour sortir de cette pauvreté...
Cependant, comment savoir qu'on est pas en train de mentir sur soi-même et qu'on est juste en train de trouver un prétexte à son avarice? ma méthode est de réserver chaque mois un pourcentage de mon salaire que je donne (tous les mois) aux pauvres, associations, écoles, mosquées(je sais, ça ne va pas plaire à certains:-) )...
Le fait de se juger chaque fin de mois sur le montant qu'on a donné aux autres permet d'essayer de ne jamais oublier les gens qui souffrent dans cette vie.
Rédigé par : Hammoud | 08/01/2008 à 21:02
ça me rappelle un proverbe chinois qui dit en gros : "si tu veux aider une personne à manger, ne lui donne pas un poisson, apprends-lui à pêcher". Le vrai don c'est d'affranchir l'autre de toute dépendance, et ça, ça demande du temps et de l'implication réelle.
Rédigé par : Mad Djerba | 08/01/2008 à 21:42
n'empêche, y'a trop d'oisifs qui font la manche! il faut dire que ca rapporte bien, et que ca demande pas trop d'efforts (si ce n'est tendre la main). On devrait bastonner 90% des mendiants, car je sais qu'il y'en a qui n'ont en pas besoin! Comment les reconnaitre? ce sont ceux qui te crachent à la figure quand tu leur donne 100 millimes. Non mais franchement! ils n'ont qu'à se lever tôt le matin, et aller faire du gardiennage de parkings au centre ville! c'est honnête, et ça rapporte bien!
Rédigé par : mor__ | 09/01/2008 à 15:09
Je me suis posé ce genre de questions: faut-il toujours donner? Y'a t-il des pauvres méritants et des pauvres non méritants comme le disait les bourgeois du début du siècle dernier et qui avaient chacun leurs pauvres qu'ils récompensent suivant l'humeur du moment? Nous aussi nous avons nos pauvres nous choisissons de donner aux vieux aux handicapés parce qu'on pense qu'ils n'ont pas la possibilité de s'en sortir . De ne pas donner aux autres parce qu'on pense qu'ils ont cette capacité.
Mais que savons nous en réalité de leurs vies et de leurs problèmes : rien. Moi même je fais comme les autres je donne au grè de mon humeur faute de savoir quoi faire et d'avoir le temps aussi de faire .
Touce que je sais que cet éte avec une chaleur étouffante comme je n'en ai jamais vu, un sans abri venait presque quotidiennement sendormir au bas de mon immeuble pour s'abriter du soleil. La première fois ça m'a fichu la trouille , ça m'a dégoûté aussi à cause des odeurs horribles qu'il dégageait . La deuxième fois, j'ai commencé à réfléchir qu'il n'y avait pas d'autres abris pour lui en dehors des immeubles pour échapper à ce soleil de plomb , et puis arrive t-il à boire , est ce qu'il arrive facilement à obtenir de l'eau. Que lui arivera t-il pendant ramadan? et pendant les nuits froides d'hiver ou je grelotte moi même à l'abris sous ma couette ? Pourquoi est ce qu'il n'y a pas de refuges pour les sans abris à Tunis?
Je n'ai pas eu le temps de trouver une réponse à ces questions , ni le courage de le réveiller pour lui apporter une bouteille d'eau froide. Car les locataires de l'immeuble ce sont entendu pour fermer dorénavant la porte d'entrée, et je ne l'ai plus jamais revu.
J'étais et je suis encore partagée entre la peur pour ma propre sécurité et la culpabilité, il s'agît de la vie d'un homme et j'ai l'impression que je suis complice dans cette "non assistance à personne en danger " mais que faire? et surtout est ce que j'ai le cran et la volonté de le faire?
Rédigé par : trainspotting | 10/01/2008 à 09:42
@ Tous:
Vos commentaires ont suscité une nouvelle note sur le sujet:
http://massir.blogs.psychologies.com/mon_massir/2008/01/solidarit-2.html
Rédigé par : Massir | 11/01/2008 à 02:00