"Vous avez le droit de garder le silence. Dans le cas contraire, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous".
Voilà à quoi nous en sommes réduits aujourd'hui.
On n'a plus le droit de parler, de se confier, de faire une plaisanterie, de dire ce que l'on pense... parce que tout ce que l'on pourra dire pourra être retenu contre nous. Y compris sur un Internet, dans ce monde virtuel, qui n'est pas si virtuel que cela. Et non plus devant ceux que l'on pense être sincères, ceux que l'on considère des amis vrais.
J'aimerais vivre sur une île déserte, ou bien réaliser un rêve d'enfance. Lorsque l'on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je disais que je voulais vivre seule dans un endroit avec plein plein de livres. Finalement, les livres sont les seuls amis qui ne peuvent ni décevoir ni trahir.
Par la même occasion, je profite de cette note pour présenter mes excuses à toutes personnes qui auraient pu penser que je voulais leur porter préjudice d'une manière ou d'une autre.
Et je voudrais aussi dire un grand merci à mon amie Daddou et à son mari qui m'ont beaucoup aidée ces derniers temps. Heureusement que des amis comme vous existent. J'espère ne jamais vous décevoir (et que vous ne me décevrez pas non plus!).
Merci aussi à Emma. Je la connais depuis plus d'un an, et elle ne m'a jamais décue. J'espère que cela durera toute la vie.
"Peu d'amitiés subsisteraient si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas".
"Si les hommes savaient ce qu'ils disent les uns des autres, il n'y aurait pas quatre amis dans le monde"
Blaise Pascal - Pensées.
Comme cela est vrai!
Certains pensent peut-être que je suis naïve, certains même me le disent et me le reprochent, mais je tombe toujours dans le piège. J'oublie toujours à quel point les gens sont hypocrites, méchants, jaloux, intéressés, kaffèfas... et je me fais avoir comme une idiote. Oui, une vraie idiote.
Mon fils est plus intelligent que moi, il n'a que 14 ans, alors que moi, dans 3 jours, j'aurais 44 ans, et je n'ai toujours rien compris. Il y a 3 jours, il m'en a fait la remarque. Il a vu à quel point j'étais en colère et déçue par la réaction d'une certaine personne, et il s'est presque moqué de moi: "Tu n'as toujours pas compris qu'il ne faut pas faire confiance à tout le monde? Tu n'as toujours pas appris à réagir face aux hypocrites? tu devrais vivre seule alors!"
Il a raison. Mais que faire?
Je retombe toujours dans le même piège: tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. CE N'EST PAS VRAI. Quand donc le comprendrais-je?
Idem pour mon mari, il me reproche aussi de me faire avoir. On n'a que ce que l'on mérite, m'a-t-il dit. Tu fais confiance à tout le monde, et tu tombes dans les pièges. Apprend à te méfier!
Apprendre à se méfier, je suis d'accord. Mais se méfier de tous? Se méfier vraiment de tous? Des amis, des parents, des voisins, des collègues?????
Mais pourquoi donc?
Et comment reconnaitre les vrais amis, les gens sincères?
Comme certains le savent, mon mari et moi étions en voyage. Nous avons été à Berlin et ensuite en Sardaigne.
Il était prévu que nous assistions au concert de Celine Dion le 12 juin à Berlin, mais malheureursement, nous avions raté notre avion, et nous sommes partis un jour en retard.
Arrivés à Berlin, nous avons été acceuillis par le mauvais temps. Leur été est presque notre hiver.
Nous avons rejoins nos amis, et nous avons fait le tour de la ville. Malheureusement, comme notre avion était un vol de nuit, j'étais très fatiguée, et je n'ai pas beaucoup profité de la visite.
J'ai été surprise d'apprendre que Berlin a beaucoup souffert de la deuxième guerre mondiale. De ce fait, il n'y a pas beaucoup d'anciens bâtiments, ceux-ci ayant été détruits. La ville est donc relativement récente, et l'architecture est très moderne.
La partie du Mur que nous avons visité est un peu particulière. En effet, au même endroit étaient érigés les locaux de la Gestapo. D'un coté, on voit le Mur, de l'autre, on voit ce qui reste des sous-sols des batiments de la gestapo où beaucoup de gens avaient été torturés.
Bien que le Mur soit pratiquement détruit, son tracé est marqué au sol par une double rangée de pavés et des plaques en fonte portant l’inscription Berliner Mauer 1961-1989. J'avoue que ce tracé m'a laissée perplexe. J'ai essayé d'imaginer le Mur construit, et cela est très bizarre comme impression. Dieu merci, ce Mur n'est plus qu'un triste souvenir.
"Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre quelle est la grande différence entre le monde libre et le monde communiste. Qu'ils viennent à Berlin! Il y en a qui disent qu'en Europe et ailleurs, nous pouvons travailler avec les communistes. Qu'ils viennent à Berlin! Lass sie nach Berlin kommen ("Qu'ils viennent à Berlin")! Notre liberté éprouve certes beaucoup de difficultés et notre démocratie n'est pas parfaite. Cependant, nous n'avons jamais eu besoin, nous, d'ériger un mur pour empêcher notre peuple de s'enfuir. (...) Le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste. Cette faillite est visible aux yeux du monde entier. Nous n'éprouvons aucune satisfaction en voyant ce mur, car il constitue à nos yeux une offense non seulement à l'histoire mais encore une offense à l'humanité. (...) Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de Berlin. C'est pourquoi, en tant qu'homme libre, je suis fier de dire : Ich bin ein Berliner! ("Je suis un Berlinois")."Extraits du discours prononcé par le président J.-F. Kennedy face au mur de Berlin le 23 juin 1963.
J'aurais tant aimé visiter le Musée Egyptien de Berlin, malheureusement, cela n'a pas été possible. Une prochaine fois j'espère. Les collections égyptiennes de Berlin sont particulièrement intéressantes parce qu'elles concernent essentiellement le site de Tell El Amarna (Akhetaton). Or, à bien des égards, la période amarnéenne a été particulière dans l'histoire égyptienne. En plus, à Berlin se trouve le célèbre buste polychrome de Nefertiti, qui à lui seul vaut le déplacement.
Un soir, nous avons été diner dans un restaurant très branché (dont j'ai malheureusement oublié le nom). Il se trouve dans un quartier récent, en haut d'un grand immeuble. On y accède à l'aide d'un ascenseur panoramique. De la-haut, on a une vue d'ensemble de Berlin.
Une amie résidant à Berlin nous a emmenés en boite. En descendant du taxi, j'ai cru à une erreur ou à une plaisanterie. Que pensez-vous de l'entrée de cette boite?
Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises. A l'intérieur aussi, les lieux étaient bizarres. En fait, nous avons appris qu'il s'agissait d'un ancien bâtiment de la poste de Berlin Est. Il est utilisé en boite, mais presque rien n'a été transformé ou peint, ou rien... Le bâtiment est resté en l'état, tel qu'il était, avec ses bureaux, ses logements de fonction, ses vieux meubles, ses dessins d'enfants sur les murs... On dirait que le seul effort qui a été fait a été de repeindre les toilettes et d'aménager un bar au premier étage.
Sincèrement, cette boite valait le détour. Je n'avais jamais vu un endroit pareil.
J'en garde quand même un souvenir dont j'aurais pu me passer: lors départ, j'ai fait une horrible chute dans les escaliers. Heureusement, rien de cassé (sauf mes chaussures), mais d'énormes bleus jusqu'à maintenant, que j'ai essayé de cacher à la plage, sinon, certains auraient pu penser que j'étais une femme martyrisée!!!!
3 jours à Berlin, ensuite, direction la Sardaigne.
Apparemment, des batailles rangées se sont déroulées sur la blogo. Très intéressant...
En ce qui me concerne, je replonge aujourd'hui dans ma vie quotidienne, avec tracas, corvées, ménage, courses, inscriptions à l'école... Mais j'espère pouvoir vous raconter mon voyage dès que possible.
En attendant, je vous laisse avec cette image trouvée aujourd'hui dans ma boite mail:
Je suis tombée par hasard sur cet article concernant le film «Le Destin» de Youssef Chahine. Ceux qui me connaissent bien savent à quel point j’apprécie ce film, d’où d’ailleurs mon pseudo: Massir.
"Ils" ont interdit L'Emigré. Sous prétexte qu'il représentait un prophète. Et Chahine de leur répondre d'un grand coup d'irrévérence, par un film magistral contre l'intégrisme et l'intolérance. Le Destin, situé au 12° siècle en Andalousie arabe, est un tourbillon épique foisonnant d'allusions au temps présent comme à l'Histoire, une révolte contre l'obscurantisme, un bouillonnement où Chahine est au plus fort de son style, alliant souffle hollywoodien (où il a étudié) et grouillement humain de ses sources: l'âge d'or du cinéma populaire égyptien alliant comédies musicales et mélos sociaux.
C'est en jouant ainsi sur la magie du spectacle autant que sur la détermination des idées que Chahine nous propose des pistes pour déjouer les pièges du destin. Comment contrer la progression inlassable de la bêtise et de l'exclusion? Quels outils avoir contre le rouleau compresseur de ceux qui, en s'emparant de la Révélation, mettent de côté la raison? Chahine nous donne trois pistes. Ce sont d'abord la danse, le chant, la fête : ils font resurgir chez Abdallah, endoctriné et possédé par les intégristes, un souffle de vie. Face à l'endoctrinement du corps et de l'esprit, refaire parler les corps sensibles: "Je peux encore chanter" entonne Marwan, le poète-chanteur que l'on a voulu assassiner. Mais sans les femmes, la fête ne suffirait pas. Elles marquent tout le film de leur beauté, leur amour, leur lucidité et leur détermination. Alors qu'elles sont absentes dans le clan intégriste, elles illuminent et rythment l'entourage d'Averroès et lui rappellent que seuls, les intellectuels (ni même les hommes) ne pourront changer le cours des choses. Chahine ne peut que croire en elles, lui pour qui la sensibilité est un art de vivre et de filmer.
La troisième piste est la résistance, bien sûr, mais pas n'importe comment : Averroès, philosophe mis en danger pour défendre la nécessaire interaction de la raison et de la Révélation, est déterminé mais pas jusqu'au-boutiste. Il se résout à démissionner et fuir lorsqu'il comprend avoir perdu la partie. Une façon de rappeler que l'homme ne peut vaincre son destin, tant les déterminismes sont puissants, même avec toute la bonne volonté du monde, ce qui ne va pas sans agacer les Occidentaux qui croient pouvoir en être maître. Fatalisme islamique? Averoes montre justement que la soumission à Allah (inch'Allah, maktoub - c'est écrit) n'implique aucunement de se crisper sur des vérités immuables mais de délier ce qui emprisonne l'homme pour recevoir la nuit de Qadr (la nuit du destin), la descente du Coran dans l'univers, la nuit de l'agrandissement de soi. C'est de s'en sentir dépositaire (amanat) qui donne au philosophe l'intégrité nécessaire à sa détermination. C'est par cette intégrité, définition de sa résistance, qu'il réunit autour de lui ses fidèles et finit par vaincre. Et c'est sans doute cette conscience de la prééminence du destin, cette capacité à le regarder tel qu'il est, qui lui permet de remercier ceux qui brûlent ses livres à la fin du film et, dernier geste d'ironie lancée au sort, d'en lancer lui-même un dans le feu en nous regardant en face.
Chahine s'attarde longuement sur un personnage secondaire, le fils du traducteur français d'Averroès. Son père est brûlé vif sur un bûcher languedocien au début du film: élégante façon de rappeler que l'intégrisme n'est pas seulement un produit de l'islam ("Ceux qui veulent monopoliser Jeanne d'Arc, c'est presque une secte et leur patron est un gourou!" déclarait Chahine à sa conférence de presse cannoise). Pour sauver les écrits du philosophe, il bravera montagnes, froid et torrents déchaînés. Et c'est par chance qu'il arrivera à en sauver un. Mais toute chance se double de malchance : l'eau a rendu le livre illisible. Le destin est ainsi. Belle leçon logistique : se livrer à sa chance ne sert à rien; le destin est rusé! La chance existe mais demande une bonne dose de raison. Plus prévoyant, le prince héritier saura saisir la sienne pour déjouer les pièges et mettre les livres en lieu sûr en Égypte.
Fidèle au thème favori de son cinéma, les relations avec le pouvoir, Chahine rappelle à brûle pourpoint que l'intégrisme ne poursuit qu'une seule chose: monopoliser le pouvoir. Mais avec une fougue jubilatoire qui nous atteint heureusement à la vision de ce grand film, il détache en lettres d'or sur l'autodafé final une maxime à laquelle il nous donne la force de croire: "La pensée a des ailes. Nul ne peut arrêter son envol." Olivier Barlet
Le petit garçon vit dans l’incertitude de sa première utilisation, l’adolescent dans les affres de la permanence de sa puissance, l’homme mûr dans la crainte de sa perte et le vieillard dans la désespérance de son ramollissement», résume André Giordan, épistémologue et physiologiste, professeur à l’université de Genève. (....)
C’est que l’animal est capricieux, "inobédient et contestataire" (Montaigne), il durcit, se cabre quand on l’implore de se tenir à carreau. Bref, il vit sa vie et "semble évoluer indépendamment du reste du corps", comme le relevait déjà Platon.
(...) Curieux couple que l’homme et son sexe, uni à la vie à la mort, complice et rival, sensible et méfiant, tyrannique et serviable. Un couple…
Vous trouverez l'article dans son intégralité ici:
Hier soir, Emma et moi sommes allées voir le film «Tendresse du loup», dans le cadre du ciné club de l’AfricArt.
Personnellement, j’ai beaucoup aimé le film. Emma et les copines qui nous accompagnaient aussi.
Il s’agit du 2ème film de Jilani Saadi, avec dans les rôles principaux Mohamed Grayaa et Anissa Daoud.
Anissa Daoud est d’ailleurs l’actrice qui avait joué le rôle féminin du film «Hia w’houwa». Quant à Mohamed Grayaa, j’avais déjà eu l’occasion de faire sa connaissance sur le plateau de tournage du film «Cinecitta», mais c’est la première fois que je le vois à l’écran.
Synopsis:
Une nuit froide, dans l'hiver tunisien. Stoufa, révolté et humilié par son père, rejoint sa bande de copains losers. Ils traînent dans les rues de Tunis, désœuvrés, perdus. Plus tard dans la nuit, ils croisent une jeune escort girl, Saloua. La jeune femme est harcelée par la bande, qui finit par la violer. Stoufa refuse de se joindre à l'acte barbare et essaye en vain d'arrêter ses camarades. Pourtant c'est de lui que Saloua se venge. Blessé et meurtri, Stoufa part à sa recherche...
Pourquoi ce film est-il intéressant?
Tout d’abord parce qu’il nous montre une réalité autre, une réalité que nous, habitants des Manar, Menzah, Mutuellevelle… ne connaissons pas, et peut-être même que nous pouvons la soupçonner sans même jamais l’imaginer. Une réalité complètement autre et ignorée.
On voit ce que peut être la vie de ces jeunes, sans diplômes ni emplois, sans avenir… Désabusés, vivant dans un milieu où règne la loi de la jungle…
En soit, déjà cela est pour moi comme un documentaire. C’est vrai.
En plus de ce documentaire, on ressent des émotions, parce que c’est le coté humain de chaque personnage qui est mis en relief, sans aucun jugement, sans aucune censure, sans complaisance… Seulement l’humain.
Voici certaines critiques que j’ai trouvé sur le net:
«Le film se veut miroir pour conjurer la violence qui gagne une société touchée par la crise. Inégal mais touchant et courageux, il témoigne de la complexité et des ambivalences d'une jeunesse tentée par la dérive.»(Africultures)
«Entre chronique sociale et film noir, du crépuscule à l'aube, Jilani Saadi, dont c'est le deuxième long métrage, nous propose la vision abrupte d'une Tunisie froide et dure, où règnent d'innombrables frustrations, sexuelles et existentielles. Un film âpre qui cède parfois à une certaine complaisance (la scène du viol est, à ce titre, assez dérangeante), mais reste convaincant, grâce à l'énergie de ses interprètes et à une mise en scène tendue, électrisante.» (Télérama)
«Superbe interprétation ,une histoire qui raconte l'exclusion, la violence, la tendresse, des moments bouleversants d'émotions». (Alice)
Après le film, il y a eu un débat avec le réalisateur, son assistant Elyes Zrelli et Med Grayaa, acteur principal. D’après le réalisateur, les spectateurs qui ont vu son film ont soit aimé soit détesté.
Ceux qui ont détesté n’ont pas apprécié l’image véhiculée par ce film à propos de la Tunisie. En fait, je pense que ces gens voient ou veulent montrer la Tunisie carte postale pour touristes. Or, la Tunisie n’est pas que cela. Pourquoi se voiler la face. En Tunisie, n’y a-t-il donc que les plages, le soleil et les gens heureux et souriants? Sûrement pas. Et se voiler la face à mon avis ne changera pas la réalité.
Ces critiques me rappellent les critiques faites à Youssef Khaledpour son film «Hina Il maysara», qui montre lui aussi un visage de l’Égypte différent de l’image idéale que certains veulent montrer.
Le sujet de la censure a aussi été abordé. Comment la commission de la censure a-telle pu laisser passer la scène du viol, et surtout comment a-telle pu laisser passer un film qui ne punit pas pénalement les méchants?
Heureusement, il y avait dans la salle un membre de la commission de censure. Il nous a expliqué qu’il y avait eu un débat au sein de cette commission, et qu’il a été décidé de ne strictement rien couper, censurer, modifier… de ce film. Pourquoi? Parce que d’après lui, ils ont décidé que l’humain devait prévaloir sur la morale.
Ce film est avant tout humain. Personne n’y est le parfait gentil ou l’horrible méchant. Pas de jugements. Or, quelle morale? Qui est le méchant et donc comment le punir? Les personnages sont tous tour à tour bourreaux et victimes, gentils et méchants… Humains.
J’ai apprécié cette position de la commission, d’autant plus qu’il est vrai qu’en regardant le film, je me suis surprise à ne détester aucun d’eux en particulier, même pas les violeurs.
La scène du viol est terrible. A faire mal vraiment. Mais ce malaise est atténué lorsque la victime se relève et pense surtout à sa robe qui a été déchirée. C’est un peu étonnant venant de la part d’une fille qui vient de se faire violer, non?
J’ai remarqué lors des discussions que plusieurs des spectateurs avaient déjà vu le film «Khorma» et l’avaient aimé, et que c’était la raison pour laquelle ils étaient venus voir «Tendresse de loup».
Alors, je sais ce qu’il me reste à faire, puisque ce film passe actuellement à l’AfricArt.
Hier, j’étais dans ma voiture, j’écoutais distraitement Radio Mosaïque, lorsque mon attention a été attirée par ce qu’il s’y disait. L’émission Forum était consacrée au temps libre.
J’ai entendu un homme dire qu’après le travail, il avait BESOIN de décompresser et que c’était la raison pour laquelle il allait au café, voir ses copains, avant de rentrer chez lui. Il disait aussi qu’il ne comprenait pas pourquoi sa femme était contre et n’aimait pas le café.
J’ai enragé. J’entends cette rengaine depuis des années, et cela me fait toujours enrager.
Ces messieurs travaillent tellement dur qu’ils ont besoin de décompresser. Alors, c’est le café du quartier ou le verre au Plaza, Shilling, Khereddine Pacha, Maison Blanche, L’Amphitrite, La petite Etoile et Cie.
Les pauvres chéris, il faut les comprendre : une journée de travail et de stress !
Ils ne peuvent faire autrement !!!!
Ok, pourquoi pas ?
Certains, il est vrai, se limitent à passer une petite heure et rentrent chez eux, mais d’autres oublient le temps qui passe et ne rentrent chez eux qu’à des heures impossibles, et ne voient donc ni leurs femmes ni leurs enfants. Sans oublier que pour beaucoup, ces heures passées à DECOMPRESSER grèvent drôlement le budget familial et privent leurs familles de bien des choses.
Mais ce qui me fait vraiment enrager, c’est qu’aucun de ces hommes ne dit la même chose à propos des femmes. Aucun ne reconnaît ce droit à décompresser aux femmes.
Dites-moi, vous êtes stressés après une journée de travail ?
Alors que diriez-vous si en plus de ces heures de travail, vous auriez reçu des coups de fils, style : il me faut un nouveau cahier de texte, la maîtresse veut que l’on ramène un t-shirt blanc pour la fête, j’ai besoin d’un compas urgent pour mon devoir de demain…..
Que diriez-vous, si en plus du travail, il vous faut penser au dîner, au déjeuner du lendemain, au pressing, aux courses, au cours de danse, au cours de foot, au rideaux qu’il faut changer, au RDV chez le dentiste à prendre, aux vêtements d’hiver à ranger, aux vêtement d’été à sortir, à faire faire essayer les vêtements de l’année précédente, à penser à acheter de nouveaux vêtements aux enfants qui ont poussé, à préparer les vacances, à organiser les anniversaires, à faire préparer les examens, à corriger la dictée, à expliquer un exercice d’anglais…..
Que diriez-vous ????
N’avons-nous pas BESOIN, nous aussi de décompresser ?
Que diriez-vous si on vous laissait toutes ces choses sur les bras et que nous allions nous aussi DECOMPRESSER au café avec nos copines ????
Ne le méritons-nous pas nous aussi ?????
Ah oui, j’ai oublié : ce n’est pas pareil. Vous êtes les HOMMES et nous ne sommes que des FEMMES !
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