... chez moi, à décompresser après une semaine assez chargée, à profiter du calme, et surtout de mon mari, lorsque débarquent les hommes/copains. Leur présence ne me dérange pas. Mais c'est ma présence qui les dérange.
Et je suis obligée d'aller ailleurs.
Je déteste cette séparation hommes/femmes qui a lieu très souvent chez nous, en Tunisie.
Que l'on aille à une fête, à un mariage, à une soirée.... très souvent, on se retrouve avec les hommes d'un coté et les femmes d'un autre. C'est presque automatique!
Et on parle d'égalité des sexes. FOUTAISES!!!!
Update: Ensuite, ils t'appellent. Tu te dis: "finalement, ils sont gentils".
Tu arrives, ils te disent: "tu peux nous préparer à manger?"
Bref, les femmes ne servent qu'à cela: le ménage, la cuisine et les enfants!!!
"L'amour est une force sauvage. Quand nous essayons de de le contrôler, il nous détruit. Quand nous essayons de l'emprisonner, il nous rend esclaves. Quand nous essayons de le comprendre, il nous laisse perdus et confus.
Cette force est sur terre pour nous donner la joie, pour nous rapprocher de Dieu et de notre prochain; et pourtant, nous aimons aujourd'hui de telle façon que nous avons une heure d'angoisse pour chaque minute de paix".
Tout à l’heure nous sommes allés déjeuner chez Jacob.
Après le repas, nous étions tous ensembles (Jacob, sa maman, Raspoutine, mon mari et moi) à bavarder tout en sirotant un verre de thé, lorsqu’un couple d’un certain âge (ou plutôt d’un âge certain!) est arrivé.
Je les regardais. Surtout la femme. Et j’ai compris comment, ou plutôt où, Jacob trouvait l’inspiration pour écrire ses chroniques.
Cette femme était un vrai phénomène, une vraie caricature de la juive nord africaine. Le genre de personnages dont parlent Michel Boujnah ou Gad El Maleh. Les mêmes mimiques, les mêmes expressions… Tout pareil.
A mon retour, j’ai trouvé plusieurs mails de bloggueurs demandant de mes nouvelles et étonnés par mon silence.
J’étais à Paris. Mon mari avait des rendez-vous d’affaires, et je l’ai accompagné.
Il était prévu que nous emporterions avec nous un ordinateur, mais bien-sûr, juste au moment de partir, le WIFI ne voulait plus marcher. Je pensais rester connectée avec vous, cela n’a pas été le cas. C’est ce qui explique mon silence soudain.
J’aime Paris. Dès la toute première fois où j’y avais mis les pieds, il y a des siècles. J’avais 16 ans. J’en étais tombée amoureuse, et je le suis encore.
Pour moi, Paris est la capitale du monde.
Étudiante, j’y avais vécu pendant 3 ans. 3 années formidables, enrichissantes, et qui m’avaient permit de connaitre et fréquenter des étudiants de plusieurs pays, horizons, cultures et religions différentes.
Mes études finies, j’ai eu beaucoup de mal à quitter Paris et tous les amis que j’y avais connu. Mais il fallait rentrer…
Dix jours plus tard, j’avais fait la connaissance de mon mari.
Mais mon cœur bat toujours pour Paris. J’adore, je m’y sent à mon aise.
Cette fois-ci, peut-être grâce aux élections présidentielles, Paris a été nettoyée: les façades étaient claires, les rues propres, les monuments remis à neuf… Bref, c’était magnifique.
Mon mari et moi avons fait la connaissance de Bakhta. Cette femme est merveilleuse, elle est la gentillesse incarnée. Elle nous a invité à dîner chez elle, en compagnie de Prisme (Naravas).
Nous avons aussi dîné avec Sonia Fellous, qui sera d’ailleurs à Tunis cette semaine pour participer à un colloque organisé par M'Hamed Hassine Fantar.
Mais surtout, surtout, j’ai adoré ce voyage parce qu’il m’a permit de profiter de mon mari pendant 5 jours. L’avoir pour moi toute seule, sans les envahisseurs (enfants), sans les frères et sœurs, sans les cousins, amis, fournisseurs, clients, le téléphone….. (Je suis sûre que les épouses comprennent ce que je veux dire, et que les hommes doivent se dire que ces bonnes femmes sont toutes pareilles!).
Pour moi, lorsqu’il est là, avec moi et rien que pour moi, c’est le Paradis.
Mais comme toute bonne chose a une fin, il a fallut rentrer.
J’ai été très heureuse de retrouver mes envahisseurs, et je suis très heureuse de vous retrouver tous!!!!
Vendredi soir, juste après Dee Dee Bridgwater, nous sommes allés au Zinc. Il y avait une soirée «memories».
La musique était géniale, peut-être parce que justement, elle date de l’époque de ma jeunesse. Fathi le DJ est très bien. C’est celui qui travaillait à Kobbet le Hawa il y a quelques années.
A mon habitude, j’observais les gens présents. Tout d’un coup, j’ai pensé à un truc.
Lorsque j’étais jeune, les garçons/hommes courraient les filles.
Nous les filles étions là, nous paradions, et les garçons se torturaient l’esprit pour trouver un moyen de nous aborder, et même avec un peu de chance, danser avec nous….
Nous les observions du coin de l’œil, en faisant mine de ne rien remarquer.
Et puis parfois, l’un d’eux prenait son courage à deux mains, et s’approchait enfin: «voulez-vous danser avec moi?».
La fille le regardait de haut, le jaugeait, et ensuite daignait enfin lui répondre.
De nos jours, c’est l’inverse complètement. Les hommes sont là, et les femmes draguent.
Les hommes n’ont aucun effort à fournir. Ils arrivent et les filles leur tombent dans les bras.
Avant, toutes les filles étaient accompagnées ou en groupes mixtes. Jamais de filles seules. Cela ne se faisait pas. Jamais une fille n’était seule ou avec des amies dans un bar ou une discothèque. Aujourd’hui, si.
Elles arrivent, et n’ont qu’un seul but: se trouver un homme.
Chacune a sa recette, son astuce ou sa spécialité. Il y a celle qui repère un homme et se met à le fixer, il y a celle qui vient avec sa cigarette, soit disant pour demander du feu, il y a celle qui se met juste devant un homme et commence à se trémousser dans tous les sens, il y a celle qui préfère la manière directe… Bref, il y a de tout.
Pourquoi ce renversement de situation?
Est-ce partout pareil ou est-ce une spécialité Tunisienne?
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