Il y a quelques semaines, j'avais été invitée à assister à la 6ème université d'été de la démocratie des écoles d'études politiques du Conseil de l'Europe sur le thème "Ethique et politique" à Strasbourg. J'avais beaucoup hésité. En fait, j'avais faillit refuser. Je ne veux pas quitter la Tunisie ces derniers temps. Il y a tellement à faire en Tunisie. Et puis, je me suis laissée convaincre. J'ai fini par accepter... et j'ai presque regretté parce que je voulais être à Tunis!
Le premier jour, je m'était aperçue que nous étions plusieurs tunisiens à avoir été invités. De villes différentes. Il parait même qu'il y a toute une délégation de la ville de Kairouan, mais je ne les ai pas rencontrés. Un projet de jumelage entre Strasbourg et Kairouan serait en cours.
J'avais appris que la Tunisie était l'invitée d'honneur de cette université d'été, à laquelle participent plusieurs écoles de sciences politiques de l’Europe de l'est.
Le premier jour, les travaux ont débuté par une assemblée plénière. C'était assez cérémonial, certains "officiels" avaient été invités pour parler aux étudiants et professeurs. Certaines de leurs interventions étaient très intéressantes, d'autres pas vraiment.
En tant qu'invitée d'honneur, la Tunisie a eu droit à un représentant officiel, M.Rafaa Ben Achour, venu parler de la révolution tunisienne devant ce parterre d'étudiants, d'enseignants et de chercheurs. J'ai trouvé son intervention marrante. Il a raconté notre révolution, mais d'une manière un peu édulcorée. C'était marrant de l'écouter tout raconter dès le début. C'était marrant de voir les gens écouter parler de notre Degage, de la Casbah, de la Kobba, de la Haute Instance.... Et quelle fierté lorsqu'il leur a parlé de la loi électorale et de la parité totale entre les hommes et les femmes, avec alternance sur les listes. Parité que même les européens ne connaissent pas.
Nous étions invité à déjeuner sur place. C'était bon. Cela se voit d'ailleurs, non?
Le premier jour, après le déjeuner, j'ai assisté à l'atelier Medias, éthique et pouvoir. Et j'ai constaté que certains problèmes existent partout et certains sujets préoccupent aussi un peu partout.
Si j'ai le temps, j’essaierais de vous résumer ce qui a été dit (je prends des pages et des pages de notes lors de toutes les conférences auxquelles j’assiste, mais je n'arrive pas à trouver le temps pour vous les recopier!)
Entre autres problèmes exposés, la censure des sites à caractère pornographiques et des sites incitant à la haine et au meurtre. Sujet que nous débattons actuellement en Tunisie.
D'après l'intervenante, Mme Sylvie Kauffman, directrice éditoriale au journal Le Monde, rien ne sert de censurer. Elle a rappelé que les censures peuvent être facilement contournées, et que les enfants sont aujourd'hui experts en la matière, ils manient bien les proxys... Elle pense que le seul moyen aujourd'hui de protéger nos enfants de tous dérapages est l'éducation. L'éducation, l'éducation, l'éducation. Et elle n'a pas tort. Il faut pouvoir éduquer ses propres enfants, les responsabiliser, leur expliquer les dangers... Je sais, plus facile à dire qu'à faire.
Le 2ème jours, il y avait plusieurs ateliers très intéressants. Comme il a été difficile de choisir! Ces ateliers se déroulent malheureusement tous en même temps.
J'avais hésité entre :
- L'éducation, vecteur d'une culture politique plus éthique
- Ethique des affaires et corruption.
- Internet, nouveaux médias et évolutions démocratiques
Mais j'avais eu aussi envie de choisir les autres. Comme c'est difficile de choisir. Aurais-je pu me cloner et assister aux 6 ateliers?
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