Ce matin, je suis allée acheter les livres scolaires (la rentrée approche à grands pas!!!!). J'ai refusé obstinément de jeter un coup d'œil aux diverses étagères de livres. Je me connais, si je regarde, j'achète.
Malheureusement, en rentrant à la maison, je me suis aperçue que j'avais acheté un livre d'histoire/géo en double, je suis donc retournée à la librairie pour le rendre.
Bien-sur, bien que 1 heure ne s'était même pas écoulée, impossible de se faire rembourser. On me propose un avoir. J'accepte, mais en attendant que la vendeuse puisse s'occuper de préparer le papier, je jette un coup d'œil sur les livres. Et bien-sûr, la tentation a été trop forte, et je suis partie avec ces livres:
- Son Excellence de Naguib Mahfouz. Je ne connaissais pas du tout ces livres. J'ai été étonnée de les trouver. Je pensais avoir lu presque tous les livres de Mahfouz, à moins que ceux-là n'aient été traduits en français que dernièrement.
- La Porte du Soleil de Elias Khoury. J'avais vu le film au printemps derniers à l'AfricArt. Je l'avais trouvé génial. On dit que le livre est meilleur.
Finalement, je n'ai pas eu mon avoir, mais en plus, j'ai du payer un gros supplément!!!!
Il ne faut jamais me laisser entrer dans une librairie!
Pendant de longues années, elle avait trompé tout le monde, tout son entourage. Elle était tous sourires, serviable, le mot gentil toujours à la bouche, de belles manières, toujours polie…
Ils s’y étaient tous fait prendre. C’est un ange cette femme. Un ange si pur….
C’est qu’elle savait s’y prendre. En public, elle savait toujours se maîtriser. En public, elle jouait toujours son rôle.
Une personne avait besoin d’aide? Elle était là.
Une personne avait faim? Elle était là.
Une personne avait une difficulté quelconque? Elle était toujours là.
Mais ce que les gens autour d’elle ne savaient pas, c’est que cette aide, ces manières, ces sourires… ne servaient qu’un seul but: se faire des alliés. Des alliés si le besoin s’en faisait ressentir. Des alliés qu’elle pourrait manipuler, qu’elle pourrait maîtriser, qu’elle pourrait utiliser…
C’est que voyez-vous, une seule chose l’intéressait: son ambition démesurée.
Cette ambition ne concernait qu’une seule chose: arriver.
Arriver.
Arriver, comme si sa vie en dépendait.
Arriver, comme si c'était la chose la plus importante au monde.
Mais...
Arriver à quoi?
Arriver à être un grand médecin?
NON
Arriver à être un grand chercheur?
NON
Arriver à être une bonne épouse? Une bonne mère? Une femme d’affaire? Un bon prof?
NON. NON. NON. NON.
Elle voulait arriver, arriver au sommet de la hiérarchie sociale. Fréquenter ceux qu’elle pense être les grands. Aller à leurs fêtes, à leurs mariages, s’asseoir à leurs cotés, leur parler, être vue avec eux…
Mais quels grands?
Les intellectuels? Les savants? Les écrivains? Les politiciens? Les artistes?
NON. NON. NON. NON.
Les grands pour elle sont ceux qui ont un énorme compte en banque, même si à coté ils sont bêtes, inintéressants, orgueilleux, prétentieux… L’essentiel est leur compte en banque. L’essentiel est la richesse matérielle et pécuniaire qu’ils affichent.
Pourquoi est-elle ainsi?
A-t-elle eu faim un jour? A-t-elle souffert de la misère?
NON. JAMAIS.
Bien que ne roulant pas sur l’or, sa famille était assez aisée. Ils ont une belle maison, ils ont de belles voitures, ils voyagent, ils mangent bien, ils s’habillent bien… Mais pour elle, cela n’était pas suffisant. Elle voulait plus, beaucoup plus.
Elle voulait être au sommet.
Peut-être espérait-elle être une Paris Hilton, une Onassis, une Rockefeller…?
Mais il lui fallait restreindre ses rêves aux frontières tunisiennes.
Et même en Tunisie, les familles très très riches existent. Et elle voulait les atteindre.
Etant très belle, elle a pensé que sa beauté lui ferait atteindre son but. Un de ces riches héritiers l’épouserait sûrement.
Mais elle avait semblé oublier un fait très important: ces jeunes héritiers sortent avec beaucoup de filles, mais lorsqu’ils se marient, ils épousent de riches héritières comme eux. C’est du moins, ce qui se passe dans la très très grosse majorité des cas.
Il lui a fallut alors se rendre à l’évidence. Les riches héritiers ont des mamans qui les surveillent, et qui ne les laisseront pas l’épouser.
Elle est alors obligée de revoir ses ambitions à la baisse…
Et voilà que se présente à elle une belle occasion: un beau jeune homme riche s’éprend de sa beauté. De sa beauté extérieure, cela va s’en dire, parce que s’il connaissait son âme, il ne serait pas si ébloui!
Il est beau et riche, c’est vrai, mais il lui manque l’éclat et le prestige d’un nom illustre. C’est que c’est important un nom illustre!!!!
Mais elle l’épouse quand même. A-t-elle vraiment le choix?
Au moins, lui, pourra lui garantir une belle maison, une belle voiture, des voyages….
Elle n’aime pas cet homme. Elle s’en sert. Elle s’en servira. Elle s’en servira tant qu’elle ne trouvera pas mieux.
Et puis, grâce à son argent, elle arrive à s’habiller plus ou moins comme ces gens qu’elle admire tant. Grâce à lui, elle roule dans une superbe voiture. Grâce à lui elle fait des voyages et peut s’en vanter devant ses «amies».
Elle arrive à donner le change. Elle arrive à faire croire qu’elle fait partie des grands.
Mais bien qu’elle soit devenue riche de part son mariage, très riche même, elle n’arrive pas à être satisfaite de son sort. Elle n’arrive pas à oublier ses rêves, elle n’arrive pas à oublier ses ambitions. Elle veut faire partie de la cour des grands. Et elle fait tout pour.
Avec la famille de son mari, elle fait semblant. Elle est toujours polie, toujours souriante. Pourtant, au fil des années, ils se sont aperçus que son attitude ne cachait que mépris à leur égard. Ils ne sont pas assez classe. Pas assez pour elle du moins.
En plus, bien qu’ils soient riches, leur devise est «pour vivre heureux, vivons cachés», or cela est tout à fait contraire à ce qu’elle veut. Elle veut l’éclat, elle veut l’apparat, elle veut l’apparent, elle veut impressionner, elle veut montrer…
Alors que fait-elle?
Elle se fait des amis parmi les grands. Ce n’est pas bien difficile. Il suffit de les flatter. De leur faire plaisir. De leur sourire. D’être toujours là pour eux.
C’est vrai que parfois elle leur sert de faire valoir. C’est vrai qu’ils se servent d’elle. C’est vrai qu’ils la traitent avec condescendance. Mais elle accepte tout. L’essentiel est d’être parmi eux. L’essentiel est d’être avec eux. L’essentiel est d’être vue avec eux. L’essentiel est de pouvoir dire qu’elle compte parmi leurs amis.
Alors elle est gentille. Toujours gentille. Toujours aimable. Elle reçoit bien. Elle aide beaucoup… Et elle fait très attention à sa réputation.
Quelle réputation?
Celle de gentille. Celle d’ange.
Pourtant, elle n’est pas un ange. Loin de là. Elle est un diable. Un vrai diable calculateur, manipulateur, froid et cruel.
Elle se fiche éperdument des autres. Elle se fiche éperdument de ses amis. Elle se fiche éperdument de son mari.
Seule sa personne compte. Mais elle s’y prend si bien que personne ne s’en aperçoit. Personne. Même pas les plus proches. Même pas son mari.
Et puis, lorsqu’elle commet une erreur, elle sait se rattraper. Elle sait se relever. Elle sait faire supporter son erreur par d’autres. Elle est tellement gentille, qui ne la croirait pas?
Et même ceux qui la soupçonnent ne peuvent se résoudre à la condamner: elle est un ange!
Elle est habile aussi. Elle peut détester une personne et se comporter avec elle comme si elle était sa meilleure amie.
Et puis, elle sait distiller ses mensonges avec tellement d’habilité. Elle ne raconte pas, elle suggère. Et l’interlocuteur ne pourra jamais dire qu’elle a médit d’une telle ou telle personne.
Elle repère les points faibles des personnes, et s’en sert en toute quiétude, très innocemment, sans que personne ne s’en aperçoive.
Et parfois, elle repère la personne sans défense, sur laquelle elle va se défouler. Mais toujours en privé, sans aucun témoin, sans laisser de traces. Elle peut insulter, crier, mépriser une personne, et deux minutes plus tard, dès qu’une personne tierce apparaît, se métamorphoser en ange souriant.
Sauf lorsqu’il s’agit de «pauvres», étrangers à son cercle d’habitués ou de la famille de son mari. Avec ceux-là, elle ne prend même pas la peine de dissimuler. Elle s’en fout de ceux-là. Ils sont pauvres et ne l’intéressent pas.
Mais est-elle heureuse?
Pourquoi fait-elle tout cela?
Pourquoi prend-elle plaisir à se défouler sur les autres?
Est-elle satisfaite de sa vie?
Où va-t-elle?
Quel est son avenir?
Sera-t-elle découverte un jour?
A vouloir tout, ne risque-t-elle pas de perdre tout?
A vouloir plus, ne se condamne-t-elle pas à une éternelle insatisfaction?
Samia y raconte les mauvais traitements que lui faisait subir sa mère pour la punir d’être une fille.
Elle y raconte aussi tout ce que ses parents, et ensuite son mari, lui faisaient subir pour qu’elle devienne une bonne musulmane.
A l’âge de 16 ans, elle est mariée contre son gré à un homme qu’elle n’aime pas et qui va abuser d’elle pendant des années, et la maltraiter.
Elle y raconte son divorce, les mauvais traitements, sa crainte des intégristes, les menaces de morts, les sévices….
Et enfin, sa fuite avec 5 de ses 6 enfants, d’abord en France, ensuite au Canada.
Ce livre m’a mise mal à l’aise. Je ne saurais dire pourquoi.
Parfois, ce que Samia Sharif décrit est tellement horrible, que j’ai l’impression que cela ne peut être vrai. J’ai l’impression qu’elle exagère l’horreur de sa situation, des mauvais traitements, des sévices subis….
Mais ensuite, je me rappelle que dans certains milieux et certaines familles, la situation de certaines femmes est un peu similaire. Alors, je me dis qu’elle ne ment pas, mais que j’ai eu énormément de chance, ainsi que mes concitoyennes, d’être nées en Tunisie.
Merci mon Dieu. Merci Tahar Haddad. Merci Bourguiba. Merci à tous ceux qui ont contribué à améliorer la situation de la femme tunisienne.
Dans une première partie du livre, Samia raconte son enfance et son adolescence. Elle se rend compte qu’elle n’a pas été désirée. Elle se rend compte de l’inégalité de traitement entre ses frères et elle. Sa mère lui fait payer le fait d’être une fille. Pour la mère, avoir une fille est une malédiction. Une malédiction dont il faut se débarrasser au plus vite.
Une fille est source de problèmes. Une fille est une honte.
Il est vrai que jusqu’à il n’y a pas très longtemps, la naissance d’une fille était aussi une sorte de malédiction chez les familles tunisiennes. Et il ne faut pas se voiler la face, mais même aujourd’hui, la naissance d’un garçon est une grande fierté pour les familles et un plus grand bonheur que la naissance d’une fille, et cela particulièrement lorsqu’il s’agit d’un premier né!
Samia va être retirée de l’école, surveillée, épiée… Lorsqu’elle sera adolescente, sa mère lui bandera les seins pour que l’on ne remarque pas ses signes de féminité.
A 16 ans, elle sera vendue. En fait, son père va payer un «prétendant» pour être débarrassé de sa responsabilité envers elle.
Il pense avoir accompli son devoir en élevant sa fille et en la livrant vierge à son mari.
Samia va être mariée de force à un homme qu’elle ne connaît même pas. Et pour son malheur, cet homme va se révéler être une véritable brute et un obsédé sexuel.
Pendant de longues années, elle devra subir son mari et ses mauvais traitements sans que sa famille lève le petit doigt: une bonne musulmane doit obéissance à son mari, qui a sur elle tous les pouvoirs.
Cela aussi existait il y a quelques années en Tunisie. Je me rappelle ma grand-mère et mes tantes, elles avaient toujours ce refrain à la bouche: le devoir d’une bonne épouse est d’obéir à son mari, de veiller à son confort et de satisfaire tous ses désirs.
Samia a fini par être répudiée par son mari. Sa famille lui en a voulu. Ils ont tout fait pour qu’elle retrouve son mari. Ils ont été jusqu’à la séquestrer dans des conditions lamentables pendant un mois en compagnie de ses 2 filles.
Le plus injuste la-dedans, est que bien que répudiée, Samia n’est pas vraiment «divorcée» aux yeux de la loi. Elle doit attendre que son ex-mari entame la procédure judiciaire. Elle de son coté ne peut rien faire. Elle ne peut qu’attendre son bon vouloir et se plier à ses divers chantages!
Et c’est là que l’on peut se rendre compte à quel point, nous tunisiennes avons de la chance. En droit (je sais que dans les faits, parfois c’est différent), aucune tunisienne ne peut rester mariée contre son gré.
Pareil aussi pour les diverses autorisations nécessaires pour accomplir plusieurs actes administratifs, ou pour quitter le territoire tunisien…
En fait, pour nous tunisiennes, ce sont des situations tellement ordinaires, que nous ne pensons jamais que c’est une chance que nous avons par rapport aux autres femmes arabe-musulmanes.
A 20 ans, nous devenons majeures, et nous le restons jusqu’à la fin de notre vie.
Nous pouvons par nous-même décider de travailler ou de ne pas travailler, demander un papier quelconque, obtenir un passeport, un visa, un permis de conduire… Nous pouvons par nous-même nous marier, divorcer…
C’est pour nous l’évidence même, or pour d’autres, comme nos voisines algériennes ou marocaines, cela est impossible.
Il est vrai que nous considérons qu’il existe toujours une inégalité successorale, que diraient alors nos voisines?
Samia vivait en France et s’habillait à l’occidentale. En Algérie, elle se trouve contrainte de se voiler, et de subir des pressions, des remarques et des agressions pour la moindre mèche de cheveux qui dépasse de son voile.
Samia ne peut parler à un homme à moins qu’il ne soit un moharrem.
Samia est agressée, violée, séquestrée… mais même la loi ne peut la protéger….
Samia n’est plus un humain. Elle n’est même pas un animal de compagnie. Elle est juste un objet encombrant, embarrassant, honteux que l’on doit caser, cacher…
C’est pour fuir tout cela que Samia a décidé de partir loin, loin de ces injustices, loin de cette barbarie. Elle voulait être libre. Elle voulait que ses filles soient libres.
Elle y réussira.
Ce qui m’étonne aussi, ce sont les services sociaux des pays occidentaux. En l’occurrence, dans ce livre, Samia parle de la France et du Canada. Je suis étonnée que ces pays offrent autant d’aide à des étrangers.
Par rapport à la France, Samia n’est pas étrangère. Elle est née en France et a la nationalité française. Mais par rapport au Canada?
Ce livre m’a aussi fait très peur. Il me confirme dans mon incompréhension des femmes tunisiennes qui me semblent faire le choix d’un retour en arrière. Ce choix est-il conscient?
Je ne sais pas.
Ces femmes sont-elles conscientes que par leurs agissements, et leurs revendications «islamisantes» ou «islamistes», elles risquent très gros?
Ont-elles conscience qu’elles pourraient perdre leurs acquis?
Ont-elles conscience que l’islamisme wahhabite importé de l’Arabie Saoudite et qui se propage dans notre société pourrait les renvoyer du statut d’être humain à celui d’objet encombrant?
Parfois, j’ai l’impression que ce n’est vraiment pas le cas.
Update (15h12): Je viens de me rappeler une chose qui m'a aussi étonnée. A longueur du livre, Samia a une peur affreuse d'être tuée. Elle affirme qu'en Algérie, le crime d'honneur garantit le paradis à son exécuteur. Cela la térrorisait. Cela est-il vrai? Je ne sais pas. D'autant plus que la définition du crime d'honneur qu'elle donne est assez large.
J'aimerais bien avoir l'avis de lecteurs algériens sur ce sujet.
J'ai horreur des soirées où l'on se retrouve divisés en 2 clans: les hommes d'un coté, les femmes de l'autre. Je m'y ennuie à mourir. Je n'aime pas la compagnie des femmes. Je n'aime pas leurs discussions, leurs histoires... Je préfère, et de loin, la compagnie des hommes. Je déteste cette ségrégation!
Hier matin, en consultant ma home page sur face book, un titre de groupe a attiré mon attention: «Hommage à Elyes Zrelli». Je l’avoue, au tout début, je n’avais pas réalisé ce que cela impliquait. Ce n’est que quelques secondes plus tard que la réalité m’est apparue: hommage? Pourquoi?
En principe, il y a hommage lorsqu’une personne décède. Or Elyes ne peut pas être mort!
Je vais sur le groupe. Stupéfaction: Elyes Zrelli est bel et bien mort!
Je n’en crois pas mes yeux. Cela n’est pas possible!
Pourtant, le doute n’est plus permit, les messages de condoléances sont là.
Je cherche une explication. Je n’en trouve aucune. Elyes est mort, c’est la seule certitude.
Pourtant, je l’ai eu au téléphone il n’y a pas longtemps. J’ai parlé avec lui. Il était bien vivant. Comment peut-il être mort?
En plus, Elyes est jeune. Elyes est plein de vie. Élyes est dynamique. Elyes a des projets. Elyes travaille sur un court métrage. Élyes va commencer un nouveau film en septembre….
Mais la mort est horrible. Elle frappe à l’improviste.
Je vais sur son profil. Il est toujours là. Comme d'habitude. Mais son wall est plein de messages. Des condoléances. Des hommages…
Plus tard, j’ai appris les circonstances de sa mort. Une mort absurde. Un accident? Un assassinat?
Comment peut-on appeler un événement pareil?
Un homicide involontaire? Volontaire?
J’espère seulement qu’il n’a pas souffert. Et surtout qu’il n’a pas eu le temps de se rendre compte de l’absurdité de sa mort. Adieu Elyes.
J’ai toujours vu Elyes souriant, riant…
Tout à l’heure, en regardant ses photos sur face book, j’ai trouvé des commentaires laissés en Avril 2008, et justement, il confirmait lui-même sa réputation de rieur.
Je l’ai vu plusieurs fois sur le plateau de CINECITTA (I & II), il riait toujours. Il décontractait l’ambiance.
Pour ceux qui ne connaissent pas Elyes Zrelli, il était assistant réalisateur. Il a travaillé dans plusieurs films, notamment dans «Un été à la Goulette» de Farid Boughdir en 1994, «Star wars» de Georges Lucas en 1997, «Fleur d'oubli (Khochkhach)» de Salma Baccar, «Tendresse du loup» de Jilani Saadi en 2007 et dernièrement, il a été premier assistant réalisateur du film «CINECITTA» de Ibrahim Eltaief, dont la sortie sur les écrans est prévue pour Novembre 2008.
Allah Yarhmik Elyes. Rabbi issabberre ta femme et tes deux enfants.
Adieu Elyes.
Tu n’es pas mort, car tu resteras dans nos cœurs et nos mémoires.
Faire Hammamet Tunis le lundi matin, quel calvaire!
D'abord, il doit y avoir 100.000.000 voitures sur l'autoroute, au moins!
Il y a ceux qui obstinément roulent complètement à gauche. OK, pourquoi pas. Mais lorsqu'ils conduisent à 40km/h, on a bien envie de les étrangler!
Il y en a qui pensent qu'ils doivent profiter de ce moment pour passer tous leurs coups de fils. Ils s'absorbent donc dans leurs discussions et oublient qu'ils sont entrain de conduire et que la route ne leur appartient pas.
Il y a ceux qui ont fait les fous la veille, et n'ont donc pas assez dormis. Ceux-là sont les plus imprévisibles. Ils dorment presque au volant. Alors, ils passent d'une voie à l'autre, sans raisons particulières, sans préavis, sans clignotant, sans un regard dans le rétroviseur....
Et puis, finalement, on arrive au péage. Il faut toujours qu'il y ait un ou deux (ou plus) conducteurs qui s'arrêtent au mauvais endroit, c'est à dire qu'ils vont du coté des abonnés alors qu'ils NE SONT PAS abonnés. Le temps qu'ils comprennent qu'il faut une carte d'abonnement....
Il y a ceux qui se mettent dans une file, et ensuite, décident de changer. Comme ça. Leur file ne leur plait plus, alors pourquoi pas ne pas embêter les autres conducteurs, bloquer la circulation, essayer de passer, forcer le passage parfois...?
Enfin, on arrive à l'entrée de Tunis. Et là commence vraiment l'enfer.
Une seule entrée sud pour Tunis. On a l'impression que des millions de voitures sont agglutinées au même moment pour essayer d'entrer dans Tunis.
C'est très simple, on met beaucoup moins de temps pour arriver de Hammamet à l'entrée de Tunis que pour entrer dans Tunis!
Aujourd'hui, j'ai mis 01H42 mn!!!!
C'est vraiment la joie!
Mais en plus, aujourd'hui, j'avais un super bonus: mon fils, adolescent!!!!
J'ai compris ce matin pourquoi certains maris détestent conduire en compagnie de leurs femmes!
Pourquoi tu roules lentement?
Pourquoi maintenant tu roules vite?
Tu arrives à 160km/h?
Papa, l'autre jour a fait 200km/h!
Tu peux arriver à 200km/h toi aussi?
Fais une pointe à 180km/h, STP!
Pourquoi tu doubles?
Tu sais comment fonctionne le ....?
L'autre jour, tata S faisait des pointes à 80km/h... Tu t'imagines, il lui arrive même de rouler à 50km/h. Tous les semi-remorques nous avaient doublés!!!
Il était 4h30 du matin. Après une soirée bien sympathique, nous avions pris la route pour rentrer. Je conduisais.
Nous étions arrivés à Mornag lorsque nous nous étions fait arrêter pour un contrôle d'identité.
D'emblée, le flic nous parle d'une façon un peu trop familière. Sans même saluer, il demande les papiers de la voiture et les miens. Je lui donne. Avant même de les voir, il se baisse, et s'adresse aux deux hommes: "haya louled, awraqkom*". Les deux hommes s'emballent. Je retiens presque de force mon mari pour qu'il ne descende pas de voiture. Ils protestent: "chnouwa lawled, mouch rjèl quoddamik?**". Lui, ne se demonte pas. Toujours le regard méprisant.
Il vérifie mes papiers et ceux de la voiture. Je le vois avec sa torche aller d'un papier à l'autre, comme s'il voulait vérifier quelque chose.
Tout est en règle.
La voiture est à mon mari.
Il se baisse à nouveau, et demande les papiers des hommes, qui refusent de les donner. J'arrive quand même à subtiliser le permis de conduire de mon mari et le lui donne.
Il se baisse à nouveau, et observe mon mari attentivement, histoire d'être sur qu'il s'agit bien de lui.
Et tout d'un coup, son attitude change complètement. Il devient courtois et polie, je deviens "madame". Il nous indique même la route de Tunis, fais son salut réglementaire...
Et tout d'un coup, nous avons compris son attitude et son mépris: il a vu arriver une voiture conduite par une femme, avec deux hommes, et cela à 4h30 du matin. Pour lui, la situation était claire: une pétasse et deux hommes!
Lorsqu'il a vu que j'étais mariée et que la voiture appartenait à mon mari, il a du penser que je l'avais prise à son insu, et que j'avais "ramassé" deux hommes.
Par contre, lorsqu'il s'est aperçu qu'en fait, mon mari était avec moi, il a compris que j'étais "respectable", et digne donc de respect!
Sincèrement, j'ai trouvé cela d'un ridicule!!!!
Juger sur de simples apparences. Même pas d'ailleurs, parce que quelles apparences? Le fait qu'une femme se trouve en voiture à l'aube avec 2 hommes? Est-ce suffisant pour penser à mal?
Comme les préjugés ont la vie dure!
Pour me taquiner, ce matin mon mari m'a dit que c'était à cause de mes cheveux: si j'avais été brune, jamais le flic ne nous aurait soupçonnés!!!!!!
* Allez petits gars, vos papiers! ** C'est quoi ptits gars, ne sommes-nous pas des hommes?
On dit que la Tunisie est devenue la 5ème destination de clubbing au monde. C’est peut-être bien vrai.
On dit que les DJ veulent l’inscrire sur leurs CV, c’est peut-être vrai aussi.
Ce qui est certain, c’est que l’été s’annonce bien chaud, et les DJ étrangers, et pour certains très célèbres et classés parmi les meilleurs au monde, seront parmi nous.
Presque chaque soir, un ou plusieurs d’entre eux se produisent dans les divers clubs, particulièrement hammemettois et soussiens.
En ce qui me concerne, je n’assiste bien-sûr pas à toutes les soirées, mais à quelques-unes. Lorsque l’on a un mari aussi passionné de musique, c’est inévitable.
Lui a eu la chance de commencer la saison en assistant à la soirée Unighted au Stade de France à Paris. Il paraît que c’était une belle soirée.
Personnellement, je n’ai pas du tout aimé cette soirée.
D’abord, l’organisation et le service laissaient à désirer. En arrivant, nous avons du patienter debout de longues minutes avant que l’on nous amène des chaises dignes de ce nom à notre table.
Ensuite, il a aussi fallut batailler pour avoir à boire et à manger. Et lorsque je dis manger, c’est trop dire: quelques salés minables servis dans des assiettes en plastique. Lorsque l’on connaît les prix d’entrée, il y a de quoi être choqué!
Ensuite, de 22H30 à 01H30, nous avons eu droit aux sponsors. Publicité. Publicité. Publicité.
Je veux bien que de telles soirées soient sponsorisées, mais de là à passer 3 heures à subir leurs slogans, loteries, divers jeux… Il ne faut pas exagérer. Après tout, nous avions payé nos places pour de la musique, pour danser et pour Bob Sinclair. Et à la place nous avons du nous taper Nana, Fa et Tunisie Télécom!
Enfin, vers 01H30, M.Bob Sinclair est arrivé. Quelle déception!!!!
Vraie déception!!!!
Dire qu’il a du être payé une fortune pour sa lamentable prestation!!!!
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