Un jour, D est allée avec son amie H chez une amie de cette dernière qu'elle ne connaissait pas (A).
Et par hasard, le cousin de cette amie passe à la maison. D le voit et tombe raide de désir pour lui. Il le lui faut. Il le lui faut dans son lit.
Elle le dit à A qui lui répond que son cousin est marié, qu'il a des enfants, et qu'elle ne l'aidera en aucun cas à le draguer, d'abord parce qu'elle ne veut pas avoir de problèmes avec sa famille, mais surtout parce qu'elle ne se rend jamais complice d'un adultère.
D est obligée de se calmer.... pour le moment.
Un autre jour, elle revient avec la même amie H, chez cette même amie A. Et elle lui explique que depuis qu'elle a vu son cousin, elle ne peut s'empêcher de penser à lui. Elle le désire violemment, elle le veut.
Refus total de A qui lui explique encore une fois qu'elle ne l'aidera pas. Et elle lui dit clairement: si sa femme entend parler de cette histoire, elle t'étrangle.
D est résolue, elle trouvera un moyen: cet homme l'attire.
Elle se fiche éperdument du fait qu'il soit marié. Elle se fiche éperdument du fait qu'il ait des enfants. Elle se fiche éperdument du fait qu'elle pourrait causer des problèmes à l'amie de son amie. Elle se fiche éperdument du fait qu'elle pourrait détruire une famille ou même deux. Elle se fiche éperdument du fait qu'elle pourrait briser une amitié. Elle se fiche éperdument de tout et de tous. Une seule chose l'intéresse: avoir cet homme, qu'elle n'a vu qu'une seule fois, dans son lit.
L'autre jour, je discutais avec mon mari, et je lui faisais remarquer que les travaux de la route de La Marsa devraient aussi comprendre des barrières hautes pour empêcher les piétons de traverser le route et les obliger à prendre les passerelles prévues à cet effet.
Ce matin, je roulais sur cette même route. Nous n'étions que 2 voitures.
Le véhicule devant moi roulait très lentement, et je suivais derrière. A un moment, il m'avait d'ailleurs énervée tellement il roulait lentement alors que la route était complètement dégagée devant lui.
Tout d'un coup, sans même que nous sachions comment cela était arrivé, un piéton est apparu. Il avait franchi la petite barrière, et trainant une bicyclette, il voulait traverser la route. Il n'avait regardé ni à gauche, ni à droite. Juste, à un moment, il était devant nous.
Coups de frein monstres. La première voiture a évité le piéton de justesse, a dérapé et a entrainé le vélo avec elle. Le piéton qui tenait donc son vélo a perdu l'équilibre et est tombé juste devant ma voiture.
La frayeur de ma vie. J'ai hurlé en appuyant de toutes mes forces sur le frein. La voiture s'est arrêtée à quelques centimètres du piéton. W'allah, quelques centimètres seulement.
J'ai vraiment eu la frayeur de ma vie. Si j'avais réagit une seconde plus tard, si mes freins avaient étaient mauvais, si la chaussée avait été glissante... à l'heure actuelle le piéton serait mort et moi en garde à vue.
Et j'en ai voulu au piéton. Pourquoi a-t-il mis sa vie et celle des autres en danger?
Je le dis et redis, l'automobiliste devant moi n'avait commis aucune faute. Aucune. En plus, il roulait lentement. Le piéton avait surgit tout d'un coup.
Les passerelles pour les piétons et les pistes cyclables existent. Pourquoi rares sont ceux qui les empruntent?
Ils préfèrent mourir plutôt que de gravir et descendre des marches?
Connaissez-vous la définition
du postmodernisme ou de la postmodernité? J’ignorais le terme jusqu’à
ce qu’atterrit sur mon bureau l’étude de Hassen Zargouni publiée
vendredi dernier dans nos colonnes. De cette étude, on apprend que
le Tunisien lambda, qui se dit et se croit le plus moderne et le plus
intelligent de toute la planète, est encore loin de ce que M. Zargouni
appelle postmodernité. Et c’est quoi la postmodernité ? Le patron
de Sigma l’a très bien expliqué dans son article. Mais M. Zargouni a la
fâcheuse habitude d’utiliser des termes savants visant une caste bien
déterminée de la société. Or, il me semble que le terme et le
concept se doivent d’être vulgarisés, généralisés, médiatisés et
pénétrer les articles des tabloïds populaires et populeux. Si je devais (et je me dois) d’expliquer la postmodernité à ma fille, voilà ce que je dirai.
C’est considérer le tabac comme nocif et voir les fumeurs comme des gens sales et rétrogrades. C’est
considérer le code de la route comme un texte sacré et voir ceux qui ne
le respectent pas comme des gens idiots et arriérés. C’est
considérer la terre et l’environnement comme un héritage de nos parents
qu’on doit transmettre intact à nos enfants et voir les pollueurs comme
des gens égoïstes et primitifs. C’est considérer la création
(qu’elle soit artistique, entrepreneuriale, scientifique ou autre)
comme un objectif de tout individu et voir les passifs et simples
spectateurs/consommateurs comme des gens sots et retardés mentaux.
Sauf
que voilà, tout ce que je venais de dire là ressemble plutôt à un
langage de martien qu’à celui de quelqu’un qui vit sur terre et
particulièrement en Tunisie. Chez nous, les priorités c’est la
famille, la religion et l’argent. La famille nous donne l’impression
d’avoir rempli son devoir sur terre en pérennisant l’espèce. La religion rassure ici-bas et assure la vie de l’au-delà. L’argent
garantit le confort et, surtout, le paraitre : on est meilleurs que les
voisins. Mais comme on est toujours le riche de quelques uns et le
pauvre de beaucoup d’autres, l’argent on n’en a jamais assez. Du coup, et au vu de ces priorités, voilà comment le Tunisien explique (sans l’avouer) la postmodernité à ses rejetons.
Le tabac? Je fume, mais tu ne dois pas fumer. Et pourquoi fumes-tu papa ? Parce que c’est une affirmation du soi! Le
code de la route? Tant qu’il n’y a pas de flic ou de radar
automatique, les panneaux et les feux sont valables pour les autres et
érigés pour l’esthétique urbaine. La terre? Après moi le déluge. L’environnement? Il faut bien que les éboueurs travaillent! La pollution sonore? Il faut bien qu’on fête à coups de klaxons et de baffles nos mariages, réussites et victoires! Le sport? On en fait assez au lit. La création? On ne va pas concurrencer le bon dieu, seul créateur sur terre! L’objectif sur terre? La maison, cercueil de la vie. L’objectif dans la vie? Satisfaire le bon Dieu pour garantir la belle vie après le cercueil!
«Cette introspection serait féconde pour identifier le socle de nos
valeurs, savoir d’où on vient et où on voudrait aller», a conclu
Zargouni avec ses termes savants. Interrogations étranges puisque le Tunisien a déjà les réponses. Ses réponses! Qui, forcément, sont les VRAIES réponses.
Quant à Zargouni and co, ils n’ont absolument rien compris à la vie! Postmodernisme, disent-ils. Pfffff!
كنت فى زيارة لأحد أصدقائى عندما دخلت علينا ابنته
التلميذة فى المرحلة الابتدائية وسألته ببراءة: ــ بابا.. ما هى
الانجازات العظيمة العملاقة للرئيس مبارك..؟
رد صديقى ساخرا: ــ
الرئيس مبارك ليست لديه انجازات عملاقة.
هزت البنت رأسها وخرجت
واستأنف صديقى حديثه معى وسرعان ما بان القلق على وجهه فنهض ونادى ابنته
وسألها: ــ لماذا سألتينى عن انجازات الرئيس مبارك..؟!
قالت
الطفلة: ــ هذا موضوع التعبير الذى أكتبه الآن وسأقدمه غدا فى المدرسة.. ــ
ماذا كتبت فى الموضوع..؟ ــ كتبت ما قلته حضرتك.. الرئيس مبارك ليست
لديه انجازات عملاقة.
بان الهلع على صديقى وراح يقنع ابنته بأنها
يجب أن تكتب ما قاله لهم المدرس فى الفصل وليس رأى أبيها ولم يتركها حتى
تأكد بنفسه أنها كتبت المديح المطلوب فى الرئيس مبارك. انصرفت من بيت صديقى
وأنا أفكر فى أننا نتعلم الكذب فى سن مبكرة.. نتعلم منذ طفولتنا أن
الحقيقة شىء وما يجب أن يقال شىء آخر. ستكبر هذه البنت وتتزوج وتنجب أطفالا
وسوف تعلمهم، كما تعلمت، أن الحقيقة لا يجب بالضرورة أن تقال.
ستعلم
أطفالها أنه ليس من المفيد دائما أن يقولوا ما يعتقدون وانما الأفضل أن
يقولوا ما ينجيهم من العقاب أو يجلب عليهم المنفعة حتى لو كان مخالفا
للحقيقة.. هذا الشرخ الذى يحدث مبكرا فى وعى المصريين بين الحقيقة والصورة،
بين ما يحدث فى السر وما يظهر فى العلن، لا يفارقهم بعد ذلك أبدا..
هذا
الأسبوع تذكرت حكاية ابنة صديقى ثلاث مرات: رأيت فى التليفزيون تلاميذ
صغارا، أولادا وبنات تم جمعهم ووضعهم أمام الكاميرات ليرقصوا ويغنوا
مرددين أناشيد سخيفة مليئة بالنفاق للرئيس مبارك قام بتأليفها وتلحينها
مدرسون أخذوا على عاتقهم تعليم تلاميذهم النفاق بدلا من تعليمهم الاستقامة
والصراحة.
بعد ذلك تابعت ما يسمى بانتخابات مجلس الشورى ورأيت كيف
حشدت وسائل الإعلام الحكومى عشرات المثقفين، من صحفيين وإعلاميين وأساتذة
جامعيين، مختلفين فى كل شىء إلا فى قدرتهم الفائقة على الكذب.. ظل هؤلاء
يؤكدون أن الانتخابات تمت بمنتهى النزاهة والشرف بينما هم يعلمون، مثلنا
جميعا، أن الانتخابات تم تزويرها بالكامل لصالح الحزب الحاكم بل ان التزوير
هذه المرة كان شاملا بعد استبعاد الإشراف القضائى الحقيقى، فقد تم منع
الناخبين بالقوة من الإدلاء بأصواتهم وتم تقفيل الصناديق لصالح مرشحى
الحكومة.
ظللت أراقب وجوه المثقفين الكذابين فى التليفزيون ووجدتنى
أتساءل: كيف يجرؤ رجل يحترم نفسه على هذا الكذب الفاحش..؟!. ألا يخجل من
زوجته وأولاده عندما يرونه وهو يكذب على الملأ..؟!.. لا شك أن هؤلاء
المنافقين قد تعلموا مبكرا، مثل ابنة صديقى، أن الحقيقة لا يجب إعلانها
دائما واأنه من المفيد والمقبول أن نكذب لنحصل على مكافآت وامتيازات..
فى
نفس الأسبوع ارتكبت إسرائيل مجزرة بشعة أضيفت إلى سجلها الأسود الحافل
بالمذابح عندما هاجم الجنود الإسرائيليون سفينة الحرية فى المياه الدولية
وأطلقوا النار فقتلوا وأصابوا العشرات من دعاة السلام العزل الأبرياء الذين
جاءوا من دول مختلفة لفك الحصار عن مليون ونصف المليون إنسان فى غزة.
هذا
الحصار المشين تشترك فيه الحكومة المصرية بإغلاق معبر رفح، والغرض من ذلك
إرضاء إسرائيل حتى يضغط اللوبى الصهيونى على الإدارة الأمريكية حتى تقبل
توريث الحكم فى مصر من الرئيس مبارك لنجله جمال.. الغريب أن الحكومة
المصرية بعد أن أدانت المذبحة باعتبارها استعمالا مسرفا للقوة..
(لاحظ
ليونة التعبير) دعت دول العالم إلى العمل على فك الحصار عن غزة.. يالها من
أكذوبة كبرى.. كيف يدعو النظام المصرى إلى فك الحصار عن غزة بينما هو طرف
أصيل فى هذا الحصار؟!. بدلا من هذه الدعوة البلاغية الفارغة لماذا لا يبدأ
النظام المصرى بنفسه ويفتح معبر رفح بشكل دائم حتى تتدفق الأغذية والأدوية
والمساعدات على إخواننا المحاصرين فى غزة..؟..
ان الأكاذيب قد
انتشرت فى حياتنا اليومية لدرجة أن معظم ما نراه يبدو كأنه حقيقى وهو
كاذب.. كبار المسئولين عندنا يفاخرون بالإصلاحات الديمقراطية التى حققوها.
أول مبادئ الديمقراطية تداول السلطة بينما الرئيس مبارك يحكم مصر منذ
ثلاثين عاما فأين الإصلاح الديمقراطى؟..
فى مجلس الشعب تدور
مناقشات ساخنة تصل إلى حد المشادات العنيفة بين النواب مما قد يعطى انطباعا
بأن فى مصر برلمانا حقيقيا والواقع أن كل ما يحدث فى البرلمان قد قرره
سلفا الرئيس مبارك الذى تكفى إشارة واحدة منه لكى يغير نواب الحكومة رأيهم
فورا من النقيض إلى النقيض.
ان معنى الاستبداد أكبر بكثير من
الاستحواذ على السلطة. الاستبداد يعنى، فى جوهره، اغتصاب حق الناس فى
الاختيار وكسر إرادتهم وإخضاعهم بالقوة لرغبات شخص واحد.. الأمر الذى يقضى
على احترامهم لأنفسهم ويجعلهم أكثر قابلية للإذلال. الأسوأ من ذلك أن
الاستبداد يعطل مبدأ الانتخاب الطبيعى ويقدم الولاء على الكفاءة فلا تمنح
المناصب غالبا لمن هم أهل لها، انما يكافأ بها الاتباع والمريدون على
إخلاصهم للحاكم..
الأمر الذى يؤدى بالضرورة إلى غياب العدالة مما
يجعل الأسباب لا تؤدى إلى النتائج.. فالاجتهاد والذكاء لا يؤديان بالضرورة
إلى النجاح والانحراف لا يؤدى بالضرورة إلى العقاب. هنا يتحول الكذب من
نقيصة إلى مهارة تجلب المنافع ويتحول النفاق إلى نوع من الكياسة واللياقة
يؤدى بالمنافق إلى الحصول على مغانم كان بالتأكيد سيفقدها إذا قال الحقيقة،
وهكذا يتلف شيئا فشيئا إحساسنا الفطرى بالشرف ونقع فى ازدواجية بين ما
نقوله وما نفعله.. ان الانحراف الأخلاقى الناجم عن الاستبداد سرعان ما
ينتقل من المؤسسات السياسية إلى كل مجالات الحياة.. ففى مصر (وفى الدول
العربية الواقعة جميعا، للأسف، فى براثن الاستبداد)..
كثيرا ما
يعيش الناس انفصالا كاملا بين القول والفعل، بين المظهر والجوهر، بين
الصورة البراقة والحقيقة المؤلمة.. يكفى أن تطالع صفحات الحوادث فى الصحف
لتجد معظم المتهمات بالجرائم محجبات، يكفى أن تمشى على ضفاف النيل لتجد
عشرات الشبان الذين يختلسون اللمسات والقبلات مع فتيات محجبات، بل ان فتيات
كثيرات يرتدين مع الحجاب ملابس ضيقة تثير الغرائز أكثر من ملابس السافرات
المحتشمات.. أنا أحترم المحجبات وأحترم الحجاب كاختيار شخصى لا يمنع المرأة
من التعليم والعمل لكننى ببساطة ضد الانفصال بين المظهر والسلوك كما أننى
أعتقد أن ما نفعله فى هذه الحياة أهم بكثير مما نرتديه من ملابس.. ا
لمسئولون
فى الدولة المصرية الذين يقمعون المصريين ويزورون إرادتهم فى الانتخابات
ويتسببون فى نهب أموالهم وافقارهم وتجويعهم. معظم هؤلاء المسئولين يؤدون
الصلاة فى أوقاتها ويصومون ويحجون إلى بيت الله الحرام ويؤدون العمرة أكثر
من مرة وهم لا يرون أى تناقض بين ورعهم الدينى والجرائم التى يرتكبونها فى
حق الناس.. إن الازدواجية التى يبدأها الاستبداد فى قمة السلطة، سرعان ما
تنتشر مثل السرطان فى جسد المجتمع كله لتدمر خلاياه الأخلاقية وتعلم الناس
الكذب والخداع والنفاق.
هذا بالضبط ما يحدث الآن فى المجتمعين
المصرى والعربى، لا يعنى ذلك بالطبع أن المصريين والعرب جميعا كذابون، بل
إن قلة ممتازة من الناس سوف تظل قابضة على الجمر، متمسكة دائما بالقيم
الأخلاقية الصحيحة مهما تكن الظروف غير مواتية.. لكن كثيرا من البشر لديهم
من الضعف الإنسانى ما يجعلهم غير قادرين على التمسك بالاستقامة فى مجتمع
معوج ودولة استبدادية ظالمة.
إن اتساق القول مع الفعل والاستقامة
والصراحة وكل مفردات الشرف لا يمكن أن تتحقق من قاعدة المجتمع فقط دون قمته
فالسمكة تفسد دائما من رأسها كما يقول الصينيون.. ستظل الدعوة الفردية
لإصلاح الأخلاق قليلة التأثير ما لم يصاحبها إصلاح سياسى يعيد إلى الناس
حقهم الطبيعى الأصيل فى اختيار حكامهم ويجعلهم سواسية أمام قانون عادل وقاض
محايد مستقل لا سلطة عليه إلا من ضميره.. عندئذ فقط سوف يبرأ المجتمع من
الكذب والنفاق وسيقول الناس ما يعتقدونه ويفعلون ما يقولونه. الديمقراطية
هى الحل
Je viens de lire cet article "Etre égyptien et mariée à une Israélienne: impossible" et je suis indignée. Ce sont toujours les enfants qui payent pour les conneries des politicards, des belligérants, des idiots...
La Haute Haute cour administrative égyptienne a statué: les hommes égyptiens qui ont épousé des israéliennes, ainsi que leurs enfants, doivent être déchus de leur nationalité égyptienne.
Quel est donc le crime de ces enfants?
Ont-ils choisi leurs parents, ou même choisis de naître?
Sont-ils responsables des actes de leurs parents? Sont-ils responsables de la politique des pays de leurs parents?
Non, je ne le crois pas. Alors pourquoi doivent-ils être punis?
Dans ce cas précis, heureusement que la Tunisie permet aux tunisiennes de transmettre la nationalité tunisienne à leurs enfants, sinon, ils auraient été apatrides.
Mais concernant les autres pays arabo-musulmans, qu'en est-il? Que font ces enfants pour avoir une nationalité, un pays et des droits?
Et puis, je trouve que l'Égypte est trop prétentieuse. Elle passe son temps à déchoir les gens de leur nationalité. Celui-là la dérange, et hop, il est déchu de sa nationalité, celui-là est kèfir, pareil, on le déchoit de sa nationalité...
En plus, n'importe quel Tartempion peut saisir la justice pour demander que telle ou telle personne soit déchue de sa nationalité. Droit dont certains usent et abusent je trouve.
Il est temps que l'Égypte, qui se croit (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi?!!) le leader du monde arabe, revoie ses positions et sa politique envers ses enfants. Même si elle ne veut pas les reconnaitre, ses/ces enfants sont là, et ils ont besoin de protection.
L'atelier d'écriture est dirigé par M.Ali Bécheur. Il nous a parlé un jour d'un livre "La modification" de Michel Butor pour que nous puissions en étudier le style, assez particulier il faut le dire.
Lors d'un aller Paris-Rome en train, un passager remet en question son
existence, ses choix, avant de se résigner à la médiocrité. Léon
Delmont, 45 ans, est un homme qui a réussi. Pourtant, il étouffe auprès
d'une épouse acariâtre et de quatre enfants qui sont pour lui des
étrangers. Tandis qu'il se rend à Rome, comme chaque mois, il repense à
sa maîtresse, la belle romaine, Cécile, qu'il a l'intention de faire
enfin venir à Paris pour qu'ils vivent ouvertement ensemble. Il a donc
pris une décision. Mais la fatigue du voyage en troisième classe et les
souvenirs de nombreux autres voyages effectués seul, avec sa femme ou
avec Cécile, vont peu à peu modifier cette décision. Avec La
Modification, récompensé par le prix Renaudot en 1957, Michel Butor
réussit le pari de raconter le bouleversement d'une vie à l'intérieur
d'un compartiment, en l'espace de vingt heures. Le style extrêmement
original, néo-réaliste, partagé entre le présent du voyage en train, le
passé immédiat et le futur proche, caractéristique du Nouveau roman, est
notamment remarquable par l'utilisation de la deuxième personne du
pluriel : "Vous êtes encore transi de l'humidité froide qui vous a saisi
lorsque vous êtes sorti du wagon". De ce huis clos, Delmont n'est pas
le seul à sortir "modifié" : le lecteur, directement interpellé par
l'auteur, reste subjugué. (Céline Darner)
Comme le livre paraissait intéressant, il a été décidé de le lire aussi dans le cadre du club de lecture.
Certains d'entre nous ont commencé à le lire et disent ne pas l'avoir apprécié.
Personnellement, je ne l'ai commencé qu'avant-hier soir. Je n'en suis donc qu'au début. Mais j'aime. Je ne sais pas si je peux dire que j'aime, mais disons qu'il m'interpelle.
Le style est particulier, c'est vrai. Il est un peu oppressant, c'est vrai aussi. Peut-être est-ce aussi le fait que l'auteur emploi la deuxième personne du pluriel pour écrire tout son livre. Vous, vous... comme s'il s'adressait à nous. Vous les coupables. Vous qui êtes tous Léon.
Et justement, l'histoire est pour moi si réelle.
Il ne s'agit pas d'un simple héros de roman, pour moi, c'est comme si je lisais des textes écris par mes amis hommes.
J'ai 46 ans, l'âge du héros et l'âge des hommes de mon entourage. Et cette histoire est le vécu des hommes de mon entourage.
Ce livre n'est pas l'histoire de Léon, mais celle de Adel, Tahar, Mohamed, Karim, Mounir, Riadh, Zied, Jalel, Khaled...
Ce livre est l'histoire de tous ces hommes. Tous ces hommes qui arrivent à l'âge de 40 ans et qui veulent remettre en cause leur vie.
Je sais, on va me dire qu'il s'agit de la crise de la quarantaine. OK. j'en ai tellement entendu parler...
Collons-lui encore tout sur le dos: la crise de la quarantaine. Béhi, j'ai compris, c'est pas de leur faute, c'est la crise de la quarantaine.
Et ensuite?
Cette crise de la quarantaine est-elle une fatalité qui s'abat sur les hommes?
On le dirait à les entendre.
J'ai toujours eu une certaine facilité à être l'amie des garçons lorsque j'étais jeune et des hommes maintenant que je suis adulte. Alors ils me parlent, ils me racontent...
Et dans ce livre, je reconnais tout. Toutes les réflexions, tous les reproches, toutes les insatisfactions, toutes les questions, toutes les jérémiades...
OK. J'ai compris. Ok. Nous avons tous compris.
"J'ai 40/45 ans, j'ai réussi ma vie, j'ai un bon poste, je gagne bien ma vie, j'ai une femme et des enfants. Mais je ne suis pas heureux. Je sens un vide. Je ne suis pas heureux.... Et la faute à qui? A ma femme. A cette bobonne à la maison. A cette femme qui a mis le grappin sur moi et qui m'empêche de m'épanouir. Cette femme qui me coupe les ailes et m'empêche de prendre mon envol. A SES gamins qui me ligotent. Tout est de leur faute, et je mérite tellement mieux, moi, le beau, le riche, l'intelligent...Je pourrais avoir toutes les femmes que je veux, des jeunes en plus, pas comme la bobonne qui commence à prendre des rides, à avoir des cheveux blancs et dont les seins commencent à tomber. Oui, je mérite tellement mieux. En plus, cette bobonne fait tout pour me garder, m'emprisonner, me lier, m'attacher au sol, me faire mener une vie pépère, bourgeoise, tranquille, monotone, routinière...Mais quand donc vais-je vivre?"
Mais ouvrez donc les yeux!
Ces bobonnes sont vos femmes. Elles ont pris de l'âge?
Oui, mais c'est normal, les années passent et la nature est ainsi faite. Mais si vous vous regardiez bien dans un miroir, vous remarqueriez que vous aussi vos avez des rides, des cheveux blancs et un énorme bide.
Vous aussi, vous commencez à être flasque, monotone et routinier.
Vos femmes sont des bobonnes?
Oui, mais si vous les aidiez un peu, si vous vous occupiez de VOS gamins... Elles ne les ont pas fait toutes seules et ne les ne les ont pas eus pour vous lier ou vous emmerder. Elles les ont fait pour former une famille avec vous.
Et les enfants sont une responsabilité.
Ouvrez les yeux et réveillez vous, et surtout soyez moins égoïstes.
Ken iddinya dinya, vous devriez maintenant, que vous en avez les moyens et que vos enfants ont commencé à grandir, profiter de votre vie AVEC eux. Pas Contre eux.
Arrêtez de vous prendre pour le nombril du monde.
Soyez réalistes et généreux. Pensez à vos femmes et vos enfants.
Mais que croyez-vous donc?
Que l'herbe est plus verte ailleurs?
Que le bonheur réside dans les aventures et les AUTRES femmes?
Que maintenant que vous gagnez bien votre vie vous devez vous débarrasser de la vieille bobonne et profiter avec une nouvelle jeunette?
Arrêtez vos pleurs et vos jérémiades et prenez vos responsabilités.
Arrêtez de pleurer et de vous trouver des excuses.
Il parait que ce livre relate la "modification" de la pensée de Léon, partit rejoindre sa maitresse mais qui en chemin s'apercevra de son erreur. Je verrais bien. Je continu ma lecture.
Et peut-être qu'ensuite, je le prêterais à tous mes copains hommes qui commencent vraiment à m'énerver grave!
Mais les femmes aussi commencent à m'énerver. Et notre société aussi.
Les femmes doivent se marier. Les femmes doivent tout faire pour garder un mari. Une femme sans mari n'est rien. Rodd bèlik 3la rajlik. Fais ceci, fais cela pour préserver ton couple et garder ton mari. Sois belle. Sois attentionnée. Sois intelligente. Fais, ne fais pas.... Ne le laisse pas te quitter. Fais tout pour le retenir...
Y en a marre.
Alors, femmes, faites ce dont vous avez envie.
Faites-vous belles si vous en avez envie. Mais pour vous, pas pour eux.
Vivez votre vie, pour vous. S'ils vous aiment et vous méritent, ils resteront. Si ce n'est pas la cas, et bien tant pis, cela ne sera pas une grosse perte!
L'auteur m'a énervée. Il parle de l'épouse d'une façon si péjorative. Je sais qu'il prête ces réflexions à son auteur pour les besoins de son roman, mais j'entends ces remarques si souvent!
On croirait presque que notre société est constitué d'hommes beaux et intelligents, flanqués d'épouses vieilles, laides, connes et collantes.
أثارت فتوى تحرم التجرد
كليا من الملابس خلال المعاشرة الزوجية جدلا بين عدد من اساتذة الشريعة في
مصر، فقد افتى الشيخ رشاد حسن خليل عميد كلية الشرعية والقانون السابق بان
"التجرد من الملابس اثناء المعاشرة الزوجية يبطل عقد الزواج".بينما اعتبر الشيخ عبدالله مجاور امين لجنة
الفتوى في الازهر ان "النظر الى الجسد مستحب باستثناء الفرج" ومن ثم اوصى
بان "يستترا برداء او غطاء". أما الدكتورة سعاد صالح مديرة كلية الدراسات
الاسلامية للبنات في جامعة الازهر، فترى انه "يجوز شرعا للزوجين القيام بكل
ما يؤدي الى التقريب والتحبيب بينهما" ومن ثم فان التجرد من الملابس لا
يبطل الزواج. الا انها اعتبرت ان "تعري الزوجين بصورة تامة من غير ملابس
غير مستحب وفقا للادب والارشاد النبوي ولكن هذا لا يعني التحريم".
من جانبه انتقد عبد المعطي عضو مركز الدراسات الاسلامية بشدة هذه الفتوى
وقال "لا يوجد فعل محرم بين الزوجين اثناء المعاشرة في الجماع الا الوطء في
الدبر"، واكد عدم وجود اي نص شرعي يحرم التجرد كليا من الملابس او النظر
الى اي عضو في جسم الشريك خلال المعاشرة الزوجية.
J'adore. J'adoooooooooooooooooore. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Bien que...
J'appelle cela du n'importe quoi. Franchement!
J'explique aux non-arabophones.
Cet article nous informe qu'il existe, en Égypte, un débat à propos de la nudité des époux lors des rapports sexuels.
Le sheikh Rashad Hassan Khalil,
Doyen de la Faculté de droit et de la légalité, a sortit une fatwa d'après laquelle la nudité des époux lors des rapports sexuels annule le contrat de mariage. (Oui, vous avez bien compris, d'après lui, les époux devraient rester habillés pour faire l'amour, sous peine de nullité de leur mariage!!!)
D'après le cheikh Abdullah, de la commission des Fatwas d'Al-Azhar, regarder la nudité du conjoint est permise, à l'exception du vagin, et que donc il valait mieux se couvrir, à l'aide d'un drap ou d'une couverture.
Quant au docteur Souad Saleh, directrice de la faculté d'études islamiques pour les filles de l'Université d'Al-Azhar, elle pense que les époux devraient pouvoir faire tout ce qui pourrait favoriser le rapprochement et l'amour entre eux, bien qu'il serait préférable de s'abstenir de se déshabiller intégralement, conformément à la morale et aux conseils du prophète. Mais que de toute façon, la nudité n'est pas une cause de nullité du mariage.
Pour sa part, Abdul Muti,
membre du Centre d'études islamiques, a critiqué fermement cette fatwa, et a assuré qu'à part les relations anales, il n'y a aucun interdit entre les époux.
Personnellement, j'ai apprécié les commentaires à cet article. A une ou deux exceptions, tous les commentateurs se sont élevés contre cette fatwa, et contre toutes les fatwas du genre.
J'ai apprécié le fait que certains ont reproché à ces cheikhs de se mêler de ce genre de sujets, et de laisser de coté les vrais problèmes de société auxquels il faudrait vraiment essayer de trouver des solutions.
J'ai apprécié les commentaires qui ont reproché à ces cheikhs de donner une mauvaise image de l'islam.
Enfin!
Enfin des gens qui réfléchissent. Enfin des gens qui ne sont pas là à accepter toutes les fatwas sans réagir.
Je me demande si j'avais moi-même publié cet article en le critiquant, certains ne m'auraient pas accusée de dire du mal de l'islam ou d'être une mécréante.
Franchement, c'est dommage. Vraiment dommage. Pourquoi mêler l'islam à tout et à n'importe quoi?
Pourquoi, comme l'ont si bien dit les commentateurs, ces cheikhs ne s'occupent pas de problèmes plus épineux et plus urgents? Pourquoi par exemple ne disent-ils pas que l'excision est une pratique antérieure à l'islam, et que nulle part l'islam ne la recommande?
Pourquoi ne nous sortent-ils pas une fatwa interdisant justement l'excision?
Pourquoi ne prononcent-ils pas des fatwas qui pourraient rendre service aux sociétés, aux familles...?
C'est vraiment dommage.
On dirait que certains n'ont d'autre but que de ridiculiser l'islam.
Rabbi yahdihom.
P.S.: Cet article date du 08/06/06 , mais je ne l'ai découvert qu'hier.
Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie.
Je
ne suis qu'au début de ce livre, mais en lisant cet extrait, cela m'a
amusée.
Réalité? Réalité tunisienne?
Réalité universelle?
J'ai
l'impression d'entendre une femme tunisienne. Surtout lorsqu'elle dit
que de nos jours ce sont les femmes qui traquent les hommes.
Juste avant cet extrait, Iris découvre que
son mari, celui pour lequel elle avait tout laissé tomber, surtout une
carrière qui s'annonçait brillante, la trompe avec...un homme. Un jeune
avocat. Que faire?
Philippe...
Philippe, répéta-t-elle en étirant une longue jambe hâlée et en faisant
tinter les glaçons de son whisky-Perrier, pourquoi le quitter?
Pour me mettre dans cette course
imbécile? Ressembler à cette pauvre Bérengère qui bâille après l'amour?
Pas question! Ce n'est que pleurs et grincements de dents. Où sont les
hommes? crie la meute des femmes. Il n'y a plus d'hommes. On ne peut
plus tomber amoureuse.
Iris connaissait leur complainte par cœur.
Ou bien ils sont beaux, virils et infidèles... et on
pleure!
Ou bien ils sont
vains, fats, impuissants... et on pleure!
Ou bien encore ils sont crétins, collants, débiles...
et on les fait pleurer!
Et
on pleure de rester seule à pleurer...
Mais toujours elles le cherchent, toujours elles
l'attendent. Aujourd'hui ce sont les femmes qui traquent l'homme, les
femmes qui le réclament à cor et à cris, les femmes qui sont en rut. Pas
les hommes! Elles appellent des agences, pianotent sur Internet. C'est
la dernière fureur. Je ne crois pas à Internet, je crois à la vie, à la
chair de la vie, je crois au désir que la vie charrie, et si le désir se
tarit, c'est que tu n'en es plus digne.
Autrefois elle avait aimé la vie. Avant d'épouser
Philippe Dupin, elle avait follement aimé la vie.
Et dans cette vie d'avant, il y
avait du désir, cette "mystérieuse puissance du dessous des choses".
Comme elle aimait ces mots d'Alferd de Musset! Le désir qui fait que
toute la surface de la peau s'éclaire et désire la surface d'une autre
peau dont on ne connait rien. On est intimes avant même de se connaitre.
On ne peut plus se passer du regard de l'autre, de son sourire, de sa
main, des ses lèvres. On perd la boussole. On s'affole. On le suivrait
au bout du monde, et la raison dit: Mais que sais-tu de lui? Rien, rien,
hier encore il portait un prénom inconnu. Quelle belle ruse inventée
par la biologie pour l'homme qui se croit si fort! Quel pied de nez de
la peau au cerveau! Le désir s'infiltre dans les neurones et les
embrouille. On est enchainé, privé de liberté. Au lit en tous les cas...
Ce dernier carré de la
vie primitive...
Il n'y a
pas d'égalité sexuelle. On n'est pas à égalité puisqu'on redevient
sauvage. La femelle en peau de bête sous l'homme en peau de bête. Que
disait Joséphine, l'autre jour? Elle parlait de la devise du mariage au
XIIe siècle et cela m'a fait frémir. Je l'écoutais sans
l'écouter comme d'habitude et, soudain, c'était comme si elle m'envoyait
une hache entre les jambes.
Gabor, Gabor...
Sa taille
de géant, ses longues jambes, son anglais rauque et violent. Iris,
please, listen to me... Iris, I love you, and it's not for fun, it's for
real, for real Iris...
Sa manière de rouler les r lui donnait envie de rouler sous lui.
"Avec et sous lui."
C'était la devise du mariage au XIIe siècle!
Avec et sous Gabor...
Gabor s'étonnait quand je résistais,
quand je voulais garder mes atours de femme libérée, il éclatait de son
rire d'homme des bois: "Tu veux exclure la force? la domination? la
capitulation? Mais c'est ce qui produit l'étincelle entre nous. Pauvre
folle, regarde ce que sont devenues ces féministes américaines: des
femmes seules. Seules! Et ça, Iris, c'est la misère de la femme..."
Elle se demandait ce qu'était
devenu cet homme. Parfois elle s'endormait en rêvant qu'il venait sonner
à sa porte et quelle se jetait entre ses bras. Elle envoyait tout
valser: les châles en cachemire, les gravures, les dessins, les
tableaux. Elles partait avec lui, sur les routes.
Mais alors... deux petits chiffres
jumeaux venaient crever la surface de son rêve. Deux crabes rouge vif
dont les pinces refermaient en lourds verrous la porte entrebâillée de
sa fantaisie: 44. Elle avait quarante-quatre ans.
Son rêve se fracassait. Trop tard,
ricanaient les crabes en brandissant leurs pinces-cadenas. Trop tard, se
disait-elle. Elle était mariée, elle resterait mariée! C'est ce qu'elle
avait bien l'intention de faire.
Mais il lui faudrait quand même préparer ses arrières. Au cas où son
époux s'enflamme et ne prenne la fuite avec ce jeune homme en robe
noire! Il fallait qu'elle y pense.
Avant tout, il était urgent d'attendre.
Elle plongea ses lèvres dans le
verre que lui avait apporté Carmen et soupira. Il allait falloir
commencer à faire semblant dès ce soir...
Je reprends ici la note de Olfa Youssef. Je n'ai pas l'habitude de reprendre ainsi des notes de la blogo tunisienne, mais cette fois-ci je le fais. Et comme j'aimerais que 3ammar réponde aux questions. Je sais je peux attendre....
Les spécialistes de
l'éducation affirment que l'on peut punir l'enfant afin de lui montrer
les limites nécessaires à son développement tant affectif que social.
Cependant ils insistent sur la nécessité de révéler à l'enfant la cause
de la punition quelle qu'elle soit. Cette connaissance de la cause donne
son sens à la punition et instaure dans la psyché de l'enfant un monde
le moins arbitraire possible entre les actes humains. Dans notre chère Tunisie, certaines instances barrent l'accès à
certains sites. On les nomme "Ammar". Et comme à mon âge, je ne peux
plus être dans la revendication infantile ou instrumentalisée, j'ai
tenté de comprendre les causes de cette censure/ punition…Autant vous
dire dès le départ qu'aucune cause ne m'a convaincue:
1_
Supposons que cette censure vise les sites pornographiques, et supposons
que c'est légitime pour protéger les mineurs; pourquoi alors viser
d'autres sites qui n'ont rien à voir avec la pornographie?
2_Supposons
que cette censure vise les sites dit "politiques" ou d'"opposition" et
supposons que ces sites dépassent parfois les limites de la bienséance
en portant atteinte à la vie privée des gens, et en s'en prenant à leurs
mœurs, et supposons que c'est légitime de les censurer pour instaurer
le respect et réapprendre l'éthique; pourquoi alors permettre à certains
journaux de la place de malmener d'autres
personnes, voire même de les insulter?
3- Supposons que cette
censure vise les sites dits "intégristes" et "terroristes", et
supposons que cela soit légitime pour sauvegarder une certaine paix et
pseudo-unité de notre pays; pourquoi alors, insister sur une radio
"religieuse" qui, elle-même, divise les gens en bons croyants et en
méchants mécréants? Et pourquoi permettre la création d'une banque qui
se distinguerait des autres selon des critères portant le nom d'une
religion, c'est-à-dire excluant les autres banques de répondre aux
normes communitaires et même constitutionnels; Et que faire face à la
prolifération de chaînes TV parfois plus intégristes que les sites
visés? L'intégrisme via Internet serait-il plus nuisible que
l'intégrisme via le tube cathodique?
4- En quoi le site wat
tv, par exemple est-il plus "nuisible" que facebook? Les mêmes vidéos y
circulent, et je suis certaine que vous n'ignorez pas l'utilisation de
proxys quasi-généralisée…
5_Supposons que nous sommes
des mineurs qui ignorent leurs intérêts, et qu'il faille nous protéger,
voire même punir certains d'entre nous; pourrions-nous connaître la
cause de notre punition et sa légitimité. Pourquoi pas une conférence de
presse pour tout expliquer? Nous vous en serons gré, et le pays aussi,
car, peut-être n'avez-vous jamais lu Piaget ni Lacan ni même Zizek, mais
un enfant puni sans connaître sa faute risque d'être très dangereux,
une fois adulte…Mais peut-être ne pensez-vous pas à l'avenir cher Ammar…
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