L'association ACT-Association Citoyenne Tunisienne Thinkخمّم و قرّر s'est associée à l'artiste Sélim Tlili pour cette opération Art for Tunisia. Le concept consiste à vendre virtuellement sur internet des parts pixel du tableau de 2 m sur 1,50 m peint par Sélim Tlili et une multitude de passants, le samedi 22 janvier, qui fut le jour de l'hommage aux martyrs de la Révolution, sur l'Avenue Habib Bourguiba à Tunis, peu avant le couvre-feu.
L'association ACT-Association Citoyenne Tunisienne Thinkخمّم و قرّر a pour objectifs de développer un projet éducatif et culturel de formation de citoyens actifs et responsables et d'aider directement au développement économique dans les régions défavorisées afin de permettre aux populations de dépasser le stade de précarité et leur donner les moyens de participer à la vie citoyenne.
Jeudi dernier, je suis allée au vernissage de l'exposition "Alexandre Roubtzoff et la médina de Tunis" à la Maison des Arts au Belvédère. Lorsque j'avais vu l'évènement sur facebook, je n'en croyais pas mes yeux. Je ne rêvais pas un jour de voir une expo de Roubtzoff en Tunisie. Hier, mon rêve s'est réalisé. Bien-sûr, le rêve serait un miracle si je pouvais un jour acheter un tableau de Roubtzoff, mais les miracles...
Bien-sûr, ce n'était qu'une exposition "pour le plaisir des yeux et de l'âme". Les tableaux font partie de collections privés et ne sont nullement à la vente.
J'ai quand même pu acheter le livre "La Médina de Tunis et Alexandre Roubtzoff", qui m'a été dédicacé par les auteurs Jacques Pérez (conception et photographies) et Jamila Binous (textes).
Au RDC, une cinquantaine de dessins de Roubtzoff. Des dessins de la Médina de Tunis. Certains sont de vraies merveilles. Une couleur, un coup de crayon....
D'ailleurs, j'ai aimé dans le livre le fait que certains dessins soient publiés à coté de photos des mêmes lieux.
En Août 1944, Alexandre Roubtzoff avait entreprit une série de 45 vues de la Médina de Tunis "Pendant le mois d'Août, je vais tous les jours, matin et soir, dans la ville arabe, avec un album qui se remplira de quarante-cinq dessins de coins de Tunis, soit inconnus, soit particulièrement caractéristiques et devenus presque classiques...".
J'ai pris quelques photos. Malheureusement, depuis quelques semaines, mon appareil photo s'est cassé. J'ai donc du utiliser mon téléphone. La qualité des photos s'en ressent.
Sidi Ben Ali Jabeur, par la rue du Fer.
En haut d'un escalier construit au dessus d'un passage couvert se trouve le kouttab de la rue Bir Lahjar.
Jemaâ Sidi Cheikh, impasse des Fenêtres.
Tunis - Des bancs de bois peint placés à l'extérieur du café reçoivent les clients à la belle saison.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis, 1916.
Un minuscule foyer garni de braises permet la préparation du café. Il est entouré d'ustensiles en cuivre disposés sur les murets recouverts de carreaux de céramique polychrome.
Dessin sur papier, 23,5 x 31,5 cm - Tunis.
La grande Mosquée El Zitouna - Plume et aquarelle, 23 x 16,5 cm - Tunis, 25 Août 1944.
Rue Sidi Ben Arous.
La médersa Slimania.
Quelques photos et objets personnels d'Alexandre Roubtzoff étaient aussi exposés.
Au premier étage, une vingtaine de peintures, les unes plus belles que les autres.
Je commencerais par la plus belle. Un tableau de Alia. Roubtzoff a peint une douzaine de tableaux de cette bédouine. Personnellement, ce sont ceux que j'aime le plus je crois, je ne saurais dire pourquoi. Peut-être pour la beauté de son visage, ou celle de ses tatouages, ou le grain de sa peau, ou ses rides... Je ne sais pas. J'adore même les esquisses et les études que Roubtzoff a fait des tableaux de Alia.
Alia - Huile sur toile, 110 x 90 cm - Tunis 1941.
Bien-sûr, la photo ne rend pas justice au tableau.
Un détail incroyable dans ce tableau: le kanoun. On dire de vraies flammes flamboyantes.
Sidi Bou Saïd - Dar el Baron.
Admirez la fraîcheur de la couleur des fleurs. Encore un peu et on sentirait leur parfum!
Fenêtre Dar Ben Abdallah - Aquarelle sur papier - Tunis, Novembre 1929.
Porte, rue des Tamis - Aquarelle et crayon - Tunis, Mars 1928.
Nu allongé - Huile sur toile, 69 x 90 cm - Tunis, Avril 1926.
Nu accoudé - Huile sur toile, 92 x 149 cm - Tunis, 1930.
Tunis - Huile sur toile, 33 x 41 cm - Tunis, 1917.
Place Bab Souika, Sidi Mehrez - Huile sur toile, 60 x 80 cm - Tunis, 1916.
Souk des femmes - Huile sur toile, 27 x 17 cm - Tunis, 1914.
Intérieur Tunis - Huile sur toile.
Jamila et Fatma - Huile sur toile, 136 x 110 cm - Tunis, 1931.
Ces deux derniers tableaux sont aussi de pures merveilles. Dans le premier, Intérieur, il y a une précision des détails extraordinaire: les moucharabiehs, les robes, les voiles, les tapis, les tentures... J'ai du passer un bon moment à examiner le tableau pour pouvoir les voir. Et encore, je suis sure de ne pas avoir tout vu.
Pour le deuxième, Jamila et Fatma, je le connaissais virtuellement. En fait, je l'avais déjà vu à plusieurs reprises dans les livres. Mais c'est la première fois que je le vois en vrai. La différence est saisissante. Lorsque l'on est à environ 2 mètres et un peu de coté, les boucles d'oreilles des deux femmes paraissent en relief. On a vraiment l'impression que ce sont de vraies boucles d'oreilles accrochées au tableau. Et leur couleur turquoise est saisissante.
Les couleurs des pelotes de laine sont aussi admirables.
Ce soir-là, mon mari est rentré à la maison, et m'a demandé: "pourquoi tu ris comme cela?". Je lui ai répondu que j'étais encore sous le charme.
Le lendemain matin, je l'étais encore et à mon réveil, je souriais encore béatement.
Je pense retourner voir cette expo, qui se poursuivra jusqu'au 02 Janvier 2011.
Je viens d'apprendre le suicide de l'artiste peintre Amar Ben Belgacem.
Je suis choquée.
Je l'ai connu à travers facebook, et nous échangions des messages, des liens, des impressions...
Il me semblait un artiste passionné.
Je l'ai rencontré il y a quelques mois à la Galerie El Borj à la Marsa. Très gentil garçon.
Je trouve cela incompréhensible.
Pourquoi un jeune artiste si prometteur attente-t-il à sa vie?
Paix à ton âme Amar. J'espère que tu pourras trouver dans l'au-delà ce que tu n'as pu trouver ici-bas.
Update: Une amie de Amar m'a laissé un message. D'après ce que j'ai compris, une enquête de police est en cours pour savoir s'il s'agit d'un suicide ou pas. Attendons donc le rapport de la police.
Quoiqu'il en soit, paix à son âme.
Update 2: Le groupe "Les amis de Amar" a donné cette information:
"Nous venons d'avoir
l'information qu'Amar quittera demain matin l' institut médico-légal de
Paris, place Mazas quai de la Rapée Paris 75012, à 11h pour être
rapatrié en Tunisie.
Nous donnons rdv à toutes les personnes qui souhaitent s'y rendre à 10h30 Place Mazas
soyez discret SVP."
Précision:
C'est un ami proche de Amar qui le premier m'a donné l'information de son suicide. Ensuite d'autres amis ont nié le suicide. Une amie de Amar m'a dit qu'il y avait une enquête policière.
En ce qui me concerne, je ne connais pas avec exactitude les circonstances de sa mort. Est-ce un suicide comme me l'a dit un de ses amis?
S'il y a une enquête policière, je suppose que c'est parce que les choses ne sont pas claires. J'espère que nous en saurons plus plus tard.
En 1996, j’avais visité l’Institut du Monde Arabe pour la
première fois. A l’époque s’y déroulait une manifestation intitulée "Égypte : cent ans de cinéma". J’avais adoré. Il y avait autour de ce sujet,
des expositions, des projections de films, des costumes, les premiers films
égyptiens muets… Il y avait aussi une expo de superbes photos anciennes de Lehnert
et Landrock prises en Egypte…
Bref, mon mari et moi y avions passé une journée entière, et
c’était génial.
Depuis, je n’ai pas eu l’occasion d’y retourner.
J’ai profité cette fois-ci pour y aller. Quelle
déception !
Rien. Il n’y a plus rien à voir à l’Institut du monde Arabe.
Juste un verre de thé en terrasse, et une petite expo de sculptures. Rien
d’autres. Quel dommage. Il parait que les États arabes ne versent pas leurs
cotisations et que l’Institut a faillit fermer ses portes.
J’ai quand même pris des photos de quelques œuvres exposées.
Cette sculpture s'intitule "Au cœur du rêve", j'ai pris en photo les deux faces. D'un coté le rêveur et de l'autre l'objet de son rêve...
Cette sculpture représente un danseur. Cela m'a étonnée, j'aurais plutôt pensé à un marin!
Hier soir, s'est déroulée au restaurant "Chez Mamie Lilly" une manifestation assez originale.
En collaboration avec la galerie "EFESTO, Salon des artistes" à la Marsa, un diner un peu particulier a été organisé. A l'issu de ce diner, de la peinture et tout le nécessaire étaient fournis et les gens présents devaient laisser libre cours à leur imagination et à leurs dons artistiques et créer des tableaux.
Ces tableaux vont être ensuite encadrés et exposés en septembre 2010 à la galerie EFESTO pour être vendus au profit de l'association APPAI (Association pour la Protection des Psychotiques et des Autistes Infantiles*). Il s'agit d'une association de parents, fondée en 1987, agissant pour la défense, la protection et l'intégration de leurs enfants atteints d'autisme.
Nous étions plusieurs à avoir répondu présents hier soir. La soirée s'est très très bien déroulée. Ambiance décontractée et bon enfant. Et au final, de très jolis tableaux. Certains ont de vrais dons d'artistes. Jugez par vous-même, mais surtout n'oubliez pas qu'il s'agit de "peintres" amateurs et que les tableaux sont encore à l'état brut et même pas encore secs. Ils sont disposés un peu partout pour sécher. (Je n'ai pas pris tous les tableaux en photo, il y en a d'autres).
J'ai personnellement collaboré à l'un de ces tableaux. Devinez lequel?
Mon mari n'a pas su. Et vous?
Bravo, c'est en effet celui-là: 404 not found.
J'ai eu cette idée lorsqu'une amie à commencé à peindre et qu'une autre amie lui a dit que cela ressemblait à une prison. L'association d'idée s'est vite faite dans mon esprit. Et voilà, j'ai continué: 404 not Found en rouge SANG. Les victimes de la censure pleurent des larmes de sang à cause de leurs idées emprisonnées.
J'espère qu'en septembre 2010 vous serez nombreux à venir aider cette association en achetant ces tableaux.
Le deuxième jour, le soleil avait disparu. Pire, la pluie ne s'est
presque pas arrêtée. Cela a un peu chamboulé notre programme de visite.
Le matin, nous avons commencé par l'église
Temppeliaukio. Je sais, pour nous, le nom est plutôt imprononçable.
Mais cette église est une vraie curiosité.
Conçue par les deux frères Timo et Tuomo Suomalainen, cette église
est creusée dans la roche.
Vue de haut, on dirait une soucoupe volante qui se serait posée sur
terre. Voici d'ailleurs une photo d'une carte postale (je ne pouvais
bien-sûr pas prendre une vue aérienne de cette église) qui vous
expliquera encore mieux ce que je décris.
De l'intérieur, on remarque les parois rocheuse et le plafond en
dôme. Ce plafond est en cuivre. On dirait un long tube de cuivre que
l'on aurait enroulé sur lui-même.
A part les offices, cette église sert de salle de concerts, il parait
que l'acoustique y est excellente.
Ensuite, petit tour de la ville. J'aurais voulu prendre plus de
photos, mais avec la pluie, c'était plutôt compliqué. Voici quand même 2
photos de la gare. J'aime bien son architecture style Art Déco.
Le monument est inauguré en 1967. Eila
Hiltunen a assemblé 580
tuyaux de différents diamètres et longueurs en une sorte d'orgue
gigantesque reposant sur un socle naturel de granit, dans le parc
Sibelius en plein coeur d'Helsinki.
La taille de la sculpture
permet au public de pénétrer en son sein et d'entendre les sons produits
par le vent dans les tuyaux.
C'est impressionnant.
Il était prévu que nous visitions la forteresse de SUOMENLINNA, mais à
cause du mauvais temps, nous n'avons pas pu le faire.
A la place, nous avons été au Musée d'Art contemporain KIASMA.
Que dire à propos de ce musée?
Bon. Disons qu'il est très particulier. Ou peut-être très "nordique"!
On aurait dit un décor de film de science fiction des années 1970.
Un mur de petites poupées aux têtes qui ne correspondent pas aux
coprs:
Une forêt de rubans de couleur:
Un portrait exécuté entièrement avec des agrafes:
Une radio-cassettes explosée (?)
Et.....
Quelques photos du musée du feu, logé dans ce même musée:
Cet après-midi là, juste en face de la porte du musée, il y avait une
manifestation en faveur de Gaza. Je ne sais pas si c'est à cause de la
pluie, mais il n'y avait vraiment pas grand monde. Il parait que la
veille, au même endroit, il y avait environ 2000 personnes qui
manifestaient en faveur d'Israël. Alors pluie ou politique?
Après le musée, la pluie continuant toujours à tomber, nous nous
sommes réfugiés dans un bar. Il faut dire que les hommes avaient une
arrière pensée: ils voulaient du FOOT.
Nous avons donc été dans un bar entièrement dédié au foot: SPORTS
ACADEMY.
Des écrans partout. Sur tous les murs. Là où le regard se porte, un
écran et un match de foot, et tous les yeux (sauf peut-être les miens!)
rivés à ces écrans, entrain de suivre les joueurs.
Comme vous avez du le remarquer, partout il y a des drapeaux, des
fanions, des maillots... Foot. Foot. Foot.
Je suppose que nombreux d'entre vous seraient heureux d'avoir un bar
pareil à Tunis!
Le soir, diner dans un restaurant russe, le SASLIK. Le décor est
sympa, l'ambiance aussi.
En guise d'entrée, on nous a servi des cornichons avec de la crème
fraiche et du miel. Bizarre, mais bon, pourquoi pas?
Ensuite, on nous a donné un plat de viande aux légumes délicieux. Je
ne sais pas du tout comment ce plat avait été cuisiné, mais c'était
très bon. peut-être pas assez copieux, mais bon.
Nous avons passé une très agréable soirée dans ce restaurant. Il y
avait un petit groupe de tziganes, et c'était très sympa.
Après le diner, nous avions fait un saut à l'Ice Bar, mais aucune
comparaison avec l'Ice Kube de Paris. Rien à voir. Celui de Helsinki doit
faire 3 x3 m de superficie, il n'est pas beau, pas sympa...
Ensuite, dodo, le lendemain nous devions prendre le ferry à 07h du
matin pour aller à Tallinn en Estonie.
Cette fois-ci, l'exposition concerne 4 artistes: les peintres Bessma Haddaoui, Mourad Harbaoui, Mejid Ben Hamida et le sculpteur Sahbi Chtioui.
Comme d'habitude, le vernissage était très bien organisé, il faut dire que la BIAT sait bien faire les choses. Le traiteur était aussi excellent, ce qui est bien agréable, admirer une belle expo et bien manger... Plaisir des yeux et plaisir du palais.
Il y avait quand même un petit hic: pas assez de lumière. Vraiment pas assez de lumière, surtout pour prendre des photos. Le sculpteur était d'ailleurs un peu fâché parce que certaines de ses sculptures n'étaient pas assez éclairées.
L'autre petit hic est le catalogue de l'expo. La conception est bonne, mais les photos... Les couleurs des photos et les couleurs des tableaux sont plutôt différentes, et c'est bien dommage.
Le tableau que j'ai le plus aimé est "TRANSE" de Besma Haddaoui. Il s'agit d'une toile musicale. Oui, vous avez bien lu: une toile musicale. L'artiste a concocté une bande son à écouter en regardant le tableau. Et ça marche. Promis. En écoutant la musique, on découvre encore plus de sens à ce tableau. Allez-y, vous verrez par vous même.
Voici un scan de ce tableau. Il était trop grand (360 X 210), je ne pouvais le prendre en photo.
(cliquez sur les photos pour les agrandir)
J'ai pu par contre prendre ces photos.
Dans ses tableaux, Bessma Haddaoui nous raconte des femmes. Des princesses, des esclaves, des séductrices, des vieilles, des jeunes... par ailleurs, on remarque des derviches tourneurs, des poissons, un kanoun et bkhour...
J'ai aussi beaucoup aimé les tableaux de Méjid Ben Hamida. Ce médecin et peintre nous raconte quant à lui, des objets, et plus particulièrement des gargoulettes et jarres en terre cuite. Celles-ci sont longues, ventrues, cassées, rondes... mais toutes empreintes d'une certaine tendresse.
Quant aux sculptures de Sahbi Chtiuoi, éparpillées ici et là, un peu partout, elles ont donné à l'exposition une ambiance encore plus maghrébine. Dès l'entrée dans le grand hall, on est accueilli par un vendeur de jasmins (260X110X90). Un peu plus loin, et proche des buffets, on trouve le vendeur d'eau marocain, facile à reconnaitre grâce aux pompons de son chapeau (225X70X85).
et puis l'homme au bendir (44X15X10)
et le garçon de café, le gnaoui danseur, le musicien à la darbouka, le musicien au rabab, la femme au houli....
D'autres sculptures ont aussi attiré mon attention:
- Le destin de l'artiste (78X74X22). Pourquoi Sahbi Chtioui se représente-t-il le destin de l'artiste de cette façon? J'aurais bien aimé lui poser la question, malheureusement j'ai découvert cette sculpture lorsqu'il était déjà parti. En fait, je suis restée presque la dernière pour pouvoir prendre des photos sans la foule.
- La barque de la mort (106X105X42 - bronze et inox)
(détail)
- New York 11 septembre (146X82X32)
- Émergence (260X120X120)
- ??? j'ai oublié le nom:
- Chacun tire sa charrette (80X42X97)
Je conclue avec cette vue d'ensemble des tableaux de Mourad Harbaoui.
L'exposition se poursuivra jusqu'au 25 juin 2010 au siège de la BIAT.
Le week end dernier, j'étais à Sfax. Certains le savent déjà puisque je vous avais raconté que j'avais assisté à un déjeuner Patrimoine culinaire sfaxien.
A Sfax, j'ai aussi assisté à une conférence: un hommage à M.Mohamed Elleuch, un homme qui avait consacré beaucoup de son temps et de sa fortune à aider les gens nécessiteux et à promouvoir l'instruction, la culture et les arts. Je vous en parlerais un autre jour.
Aujourd'hui, je vais vous parler de Borj Kallel, l'espace culturel où s'étaient déroulées les deux manifestations
Q'est-ce qu'un borj Sfaxien?
Autrefois, les sfaxiens aisés avaient deux habitations, l'une pour l'hiver (souvent en ville) et l'autre pour l'été (en dehors de la ville). La maison d'été se trouve généralement dans un jnène (un peu l'équivalent de la sènya pour les tuniois). Cette maison est le borj.
Avant le début de la conférence, M.Abdessalem Kallel, propriétaire du Borj a fait un petit speech pour nous expliquer pourquoi il a voulu dédier son Borj à la culture. Il a dit que justement, cela avait un lien avec le sujet du jour: Mohamed Elleuch dont il allait être question était un grand ami à son propre père, ils avaient en commun l'amour de l'Art et de la culture. Le portrait de feu Mohamed Elleuch est d'ailleurs accroché dans la chambre à coucher de feu M.Sadok Kallel.
Pour ma part, je vous parlerais aujourd'hui du bâtiment en tant que tel, et de sa nouvelle vocation en tant qu'espace culturel. Lorsque je dis "nouvelle", je ne dis pas vraiment la vérité parce que du temps de l'enfance de M.Kallel, ce Borj a servi à des réunions d'artistes et à des manifestations culturelles.
Borj Kallel date du début du 19ème siècle. La famille Louiza en a été la première propriétaire. Ensuite, le Borj est passé entre les mains de divers autres propriétaires.
En 1915, il a été racheté par M.Sadok Kallel, qui a gardé l'ancien bâtiment tel quel et y a rajouté une nouvelle aile, dont la construction a été achevée en 1916.
Depuis, le bâtiment n'a subit aucune modification. La faïence sur les murs est d'origine. De même que la fresque du patio.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Les diverses pièces du borj sont toutes consacrées à la culture, à l'exception d'une seule qui est consacrée à la mémoire: la chambre à coucher des parents.
Les meubles et les rideaux sont d'origine.
Il y avait aussi quelques documents encadrés.
Le permis de conduire, qui date de 1929, de M.Sadok Kallel:
A priori, dès qu'il a obtenu son permis de conduire, M.Sadok Kallel s'est acheté une automobile, une Citroen. J'aurais aimé la voir, mais je me contenterais du reçu du vendeur:
Vous remarquerez que cette voiture a couté 15.000 francs anciens, c'est-à-dire 15 dinars. Dommage que les prix des voitures aient un peu augmenté de nos jours!
M.Kallel avait apparemment installé le téléphone (fixe seulement à l'époque!) en 1928. Il avait le numéro 480. Seulement 3 chiffres. Mais ce qui est sympa, c'est que la facture du téléphone se payait à domicile. Sahha lihom!
Une des pièces du Borj a aujourd'hui vocation de bibliothèque et de mini mini musée où sont exposés divers objets anciens.
Un moulin à grains en pierre (ma grand-mère en possédait un, et je me rappelle que lorsque j'étais gosse, j'adorais aider la femme de ménage à moudre les grains):
Une aiguière et une cuvette:
Une machine à coudre et divers fers à repasser:
Une roue à filer:
Un coffre en bois peint et divers articles servant à travailler la laine:
Une horloge murale:
Une valise en carton (pour aller au hammam?) et un tmè9:
Un ancien poste radio TSF:
Divers ustensiles de cuisine:
Une lampe à huile:
Et ceci. Je ne sais pas ce que c'est. L'un d'entre vous pourra-t-il nous renseigner?
Cet espace culturel comprend, entre autres, un atelier de peinture et une petite galerie d'exposition. Ce jour-là étaient exposés ces tableaux:
Pour conclure ma note, je voudrais juste préciser que l'amplificateur audio utilisé ce jour-là est celui-ci. Il ne date peut-être pas de 1915, mais... il n'est pas très "jeune" non plus!
Lorsque mon compte facebook a été désactivé, j'étais en pleine campagne pour les enfants autistes. Grâce à mes 1625 amis, j'avais pu contribuer à faire de la journée "La voix de l'enfant autiste", une manifestation réussie.
Certains s'imaginent que facebook ne sert à rien, que c'est juste pour s'amuser, pour le fun, pour rester en contact avec des amis, se faire de nouveaux amis...
Oui, c'est tout cela, mais c'est aussi beaucoup plus que cela.
Grâce à facebook, je trouve que la vie culturelle tunisienne a pris un nouvel essor. Les artistes, les responsables de salles de cinéma et théâtre, les libraires, les auteurs... ont tous pu communiquer d'une façon efficace et gratuite.
Sans facebook, je pense que le ciné-club de l'AfricArt n'aurait jamais pu attirer autant de monde. Sans facebook, les théâtres n'auraient jamais été aussi fréquentés....
Mais facebook a aussi servi à l'entraide, aux œuvres humanitaires et à diverses associations et institutions comme "Le Pari de l'Enfance".
Facebook a servi à mettre en place des chaines de solidarité.
Facebook a servi à l'écologie, je pense surtout aux actions menées par le groupe HALF TUNISIANS et leurs amis (que je ne trouve plus sur facebook. Désactivé?)
Facebook a servi à sensibiliser sur certains problèmes de la vie tunisienne.
Facebook a servi à promouvoir notre patrimoine tunisien, qu'il soit culturel, architectural, artistique, culinaire ou autre.
Facebook a servi à tout cela et plus encore.
Personnellement, la dernière action réussie grâce à facebook a été l'organisation de la journée "La voix de l'enfant autiste". Comme je l'ai dis précédemment, j'ai pu communiquer sur cette manifestation.
J'ai pu avoir des sponsors, donc de l'argent.
J'ai pu avoir des articles sur un magazine écrit et sur deux magazines on-line.
J'ai pu, grâce à des amis d'amis de facebook, avoir une interview sur RTCI et une interview sur Mosaique Fm.
J'ai même eu des promesses pour des actions futures.
J'ai pu faire coller des affiches chez plusieurs amis de facebook. J'ai aussi donné des dizaines d'affiches à des amis de facebook qui ont eu la gentillesse de les coller un peu partout. Je remercie particulièrement une amie (qui se reconnaitra) qui a du en coller une quarantaine à elle seule.
Et surtout, grâce aux amis et particulièrement à la bloggeuse Psynaj qui a fait un excellent travail, il y a eu une extraordinaire communication à propos de cette journée. L'information a été relayée par des dizaines et des dizaines de personnes.
Je tiens d'ailleurs à remercier toutes ces personnes pour leur aide et leur générosité.
Résultat: une manifestation très réussie. Un monde fou a assisté à la journée. Des parents et des enfants ont eu de l'aide....
Sur la lancée de cette journée, je pensais continuer le travail et communiquer sur d'autres manifestations pour aider des enfants malades. Mais voilà, des cons ont décidé de me faire désactiver et couper cet élan.
Alors, je suis obligée aujourd'hui de faire avec les moyens du bord: mon blog.
Les deux manifestations prochaines ont pour but de collecter de l'argent pour l'A.P.S.M.E.A. Il est évident que pour fonctionner et pouvoir aider, une association a besoin d'argent. Les dirigeants et les médecins sont tous bénévoles, mais il faut quand même payer le loyer, les charges et le personnel qui n'est pas bénévole.
Les 2 prochaines manifestations concernent le monde de l'Art.
L'une consistera juste en une exposition/vente de tableaux, sculptures, photos... au profit de l'association. Cette exposition se tiendra dans la galerie Les ateliers de Di Maggio à Sidi Bou Said.
La deuxième manifestation sera un peu plus amusante pour les enfants. Le concept n'est pas encore très précis, mais on va demander à des artistes de venir peindre des tableaux devant des enfants. La peinture et les toiles seront fournies. Les peintres peindront leurs tableaux en public. Ensuite, ces tableaux seront vendus au profit de l'association. Cette manifestation se tiendra à l'Espace Culturel Le 14 à la Charguia.
Sur facebook, j'avais créée et donc j'étais administratrice d'un groupe "Peintres Tunisiens" qui comprend plus de 2200 membres, artistes ou aimant la peinture tunisienne. Je pensais leur envoyer un message pour solliciter leur aide. Mais comme je ne peux plus le faire, je suis obligée de demander votre aide à vous tous: l'association a besoin d'œuvres (tableaux, photos, sculptures ou autres) pour l'exposition, et d'artistes qui voudraient bien participer à la journée peinture.
Je vous prie de bien vouloir passer le message et de m'aider à communiquer sur ces actions.
Par ailleurs, on aura aussi besoin de sponsors, d'un infographiste et d'un imprimeur pour les affiches...
Samedi 6 février 2010 a eu lieu le vernissage de l'exposition de l'artiste Paolo Perelli au showroom d'Italcar.
Artiste italien, Paolo Perelli est installé à Kélibia depuis 4 ans, où il a conçu dans la médina de la ville, une maison d'hôtes entièrement dédiée aux questions essentielles pour la transformation de l'espace, et le renouvellement de ses dictats scénographiques.
Artiste visuel dans un plein sens du terme, Paolo Perelli veut son œuvre absolument dédiée au dimensionnel. Ses recherches sont telles des pérégrinations spatio-temporelles où la forme appelle la matière, l'élément et la couleur. Né à Ravenne en 1964, il étudie à l'Académie des Beaux-arts de Bologne où il amorce dès le départ ses expérimentations autour d'un champs pluridisciplinaire. Forme d'expressions plurielles se conjuguent alors autour de peintures, scultures et design, qui côtoient performance, photographie, arts graphiques et "interior design".(Sélima Karoui)
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Ritratto 3 - 100cm x 100cm
Ritratto 2 - 150cm x 100cm
Senza titolo 1 - Argentique - Tirage unique
Senza titolo 2 - Argentique - Tirage unique.
Aria
Presenza I - Diam 60cm
Presenza 2 - Diam 60cm
Miroir Soleil - Diam 130cm
La Sedia dell'Artista
Je trouve cette chaise de l'artiste marrante. Pourquoi si haute?
L'artiste verrait-il le monde de haut?
Lettres G, M, L, R, A
La Mano
G géant
Poltrona per B che dorme
J'adooore!
Aria
Ritratto 1 - 100cm x 100cm
Evoluzione in Bianco - 150cm x 100cm
A Géant
A l'envers de ce A géant, j'ai trouvé ce mot: FASAD. Etonnée, j'ai posé la question: était-ce voulu ou un hasard?
C'est fait exprès m'a répondu Sélim Benchikh El Fegoun.
???? Quelle en est la signification????
Paolo Perelli et Sélim Benchikh El Fegoun ( Espace culturel Le 14)
L'expo se poursuivra jusqu'au 13 février 2010 au showroom d'Italcar, et du 16 au 27 février 2010 à l'espace culturel Le 14.
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