Tu le sens. Il pénètre ton corps. Il te traverse. Il te pli en deux. Il t'empêche de réfléchir. Il te tétanise. Il te fait trembler. Il te fait mal. Tu le sens se propager, se répandre, prendre possession de ton corps et de ton esprit.
Tu t'alourdis. Tu t'engourdis.
Tu as du mal à respirer.
Le doute, c'est la pire des morts.
Update (08/02/2010): Je regardais un film l'autre jour, et j'ai repensé à cette note.
Rien de pire que le doute en fin de compte.
P.S.: A l'instant, je suis entrain d'attendre un visa, il y a un doute à propos du voyage. Oui ou non? Et rien que ce doute est casse-pied!
Pourtant, là il s'agit plus d'une attente et d'une incertitude que d'un doute!!!!
Hier je me suis rappelé une petite anecdote que j'avais oublié de raconter à propos du téléphone en Birmanie.
Comme je vous l'ai donc dis, nous voulions absolument trouver un moyen de téléphoner à nos familles. A Yangoon, cela a presque marché. Ensuite, nous sommes allés deux jours à Mandalay.
Deux amis avaient essayé pendant toute une soirée de téléphoner. L'un a pu avoir une très brêve communication, l'autre pas. Le lendemain, mauvaise surprise pour les deux: deux factures de téléphone plutôt "salées". C'est d'ailleurs à cette occasion que nous avions appris que la communication est facturée à partir de la 3ème sonnerie, même si on ne parle pas.
Nous étions donc plutôt frustrés.
Nous avons continé notre voyage, et nous sommes allés à Bagan. A l'aéroport, nous avons trouvé un taxiphone.
N'imaginez surtout pas une cabine avec un téléphone high tech.
Je vous décris le taxiphone:
- il y avait un bureau (dans le sens table) partagé par deux femmes, l'une est représentante du bureau de tourisme, l'autre est préposée au téléphone.
- le téléphone: cela doit être le modèle inventé juste après les téléphones à manivelle. Vous vous rappelez ces vieux postes noirs que l'on voit dans les anciens films ou sur les photos de nos grands parents? C'est ce téléphone-là!
J'ai trouvé une photo sur internet, c'est ce genre de poste:
Mais bon, l'essentiel est qu'il marche. Elle nous donne le tarif et compose un premier numéro. Tout d'un coup, nous la voyons sortir un chronomètre. Elle le tenait à la main, prête à appuyer, pour chronométrer la communication. Nous avions négocié avec elle au début, et elle avait promis de ne pas facturer les sonneries, mais seulement les vraies communications.
Elle tenait son chrono à la main, on dirait qu'elle s'apprêter à donner le départ d'une course! Et elle surveillait les LEVRES de notre ami. Il fallait qu'elle appuie juste au moment où il commencerait à parler.
Passé le premier moment de surprise, nous avions éclaté de rire. C'était franchement comique. En plus, notre ami avait fait le pitre. Pour la taquiner, il faisait semblant de parler, il remuait les lèvres et elle ne savais plus que faire. Elle faisait marcher son chrono, puis elle l'arrêtait... Elle était perdue, et nous, nous nous tordions de rire.
Aucune communication n'était passée ce jour-là, mais nous étions vraiment écroulé de rire!
Départ pour le Myanmar (ex-Birmanie) le 24/12/06. Arrivée le 25/12/06 au soir.
Mes informations sont sûrement incomplètes et subjectives. Je ne pourrais vous donner que les chiffres donnés par notre guide. Pour une documentation plus approfondie, je vous conseillerais de lire ces deux articles, celui de Wikipédia et celui de l'Université canadienne de Laval.
Moi, je ne pourrais parler que de ce que j’ai vu, et de mes impressions.
Le Myanmar: 53 millions d’habitants. Dont 5 millions à Yangoon, ancienne capitale et première ville du pays.
Comme on nous avait dit que les téléphones portables étaient interdits, nos premières questions ont bien-sûr porté sur ce sujet.
Le Myanmar est une dictature militaire. Pourtant, et c’est un peu paradoxal, nous n’avons presque pas vu de policiers, sauf quelques agents de la circulation aux grands carrefours.
Nous avons vu les militaires aux aéroports, aux péages et à l’entrée des villes.
Sinon, en apparence, aucune contrainte ni surveillance.
MAIS,
Ce pays vit en vase clos. Il est enfermé, emprisonné…. Aucun contact avec l’étranger. Aucune communication possible.
Sur les toits des maisons, rares sont les paraboles.
Le téléphone: pour une ligne fixe, il faut 1000$ et s’inscrire sur une liste d’attente.
Pour le portable: c’est 1500$. Il faut déposer un dossier et attendre. L’octroi de la ligne n’est pas automatique. Les «heureux élus» sont tirés au sort. L’attente peut être de quelques jours ou de 3 à 4 ans.
Il paraît que certains s’inscrivent pour le tirage au sort, et lorsqu’ils obtiennent une ligne, ils la louent.
Bien-sûr, comme pour tout le reste, il suffit d’avoir des pistons ou verser des pots de vins (environ 500$) pour se faire miraculeusement tirer au sort.
Le réseau GSM est très mauvais. Parfois il marche, d'autres fois pas. Pas de rooming bien-sûr. Pas de communications internationales. Il parait que les communications internationales ont été "permises" l'année dernière lors d'un séminaire très important groupant des moines bouddhistes venus de pays divers. Ce n'est donc pas une impossiblité "technique" mais bien une volonté gouvernementale de ne pas permettre l'ouverture vers l'extérieur.
Les communications téléphoniques avec l’étranger à partir d'un poste fixe sont quasi-impossibles et excessivement chères. Ex: pour la Tunisie, il faut compter de 7 à 10$ la pulsion, à partir de la 3ème sonnerie (même si l’interlocuteur ne réponds pas).
Sur les 10 jours passés là-bas, mon mari a pu m’appeler une seule et unique fois. Ma belle-mère n’a jamais pu le faire. Je faisais des cauchemars presque toutes les nuits. J’avais une peur monstre qu’il n’arrive du mal à ma petite poupée et que personne ne puisse me joindre.
Du Myanmar, il faut énormément de patience. Parfois il faut des heures de tentatives pour établir une communication avec l’étranger. C’est plus facile à partir de Yangoon. A partir de Bagan, cela a été impossible.
Pareille pour le fax.
Notre guide nous a aussi informé que les téléphones par satellites sont strictement interdits.
Les prospectus des hôtels indiquent tous une adresse e-mail. Pourtant, à chaque fois que j’ai demandé à envoyer un e-mail, on m’a répondu qu’il n’y a pas d’internet. Les réceptionnistes ont-ils la consigne de ne pas permettre aux touristes de communiquer avec l’étranger?
Vous pouvez me croire, pendant 10 jours, nous étions coupés du monde. Nous avions convenu entre nous que celui qui obtiendrait une communication avec Tunis, demanderait à ce que toutes nos familles aient de nos nouvelles.
Dès que nous avons atterris à Bangkok, nous nous sommes tous rués vers les téléphones et Internet pour avoir enfin des nouvelles de nos familles. Et retrouver le monde.
Dans certains hôtels, il y a la TV par satellite. Mais il n’y a pas un grand choix de chaînes. Nous avons quand même appris pendant notre séjour que Saddam avait été exécuté. Nous avons eu droit aux images diffusées par CNN.
Nous avons aussi appris qu’un avion avait disparue en Indonésie.
Pas plus!
Lorsque j'avais quitté Tunis, j'étais toute à ma révolte contre la censure, et toutes mes pensées étaient avec l'action "Note Blanche". Arrivée à Myanmar, j'ai constaté que nous vivions dans un "paradis de liberté"! Tout est relatif en fait. Nous sommes toujours entrain de râler, pourtant, certains vivent dans des conditions bien pires que les notres.
Voilà pour un premier épisode. J’essaierais d’en écrire d’autres au plus tôt, et vous faire connaître divers aspects de ce beau pays.
En attendant, voici une photo de notre hôtel à Yangoon: Hôtel Nikko Royal Lake. Bien-sûr, j’ai «rogné» mon fils.
Je me mets dès que possible à l'écriture de ma première note sur la Birmanie. En attendant, je vous montre la première photo que j'ai prise. Il s'agit du Bouddha couché qui se trouve dans la pagode Kyaukhtatgyi.
Ce Bouddha est énorme, il fait 70m de long. J'ai du "rogner" mon fils de la photo. C'est un peu dommage, car si je l'avais laissé, vous auriez pu vous rendre compte de la taille réelle de ce bouddha.
Les pieds du Bouddha portent les 108 marques sacrées qui le distinguent du commun des mortels.
J'ai constaté qu'El Gréco a vendu la mèche: j'étais à Myanmar (Ex-Birmanie).
Depuis vendredi, les choses se passent plutôt bien.
D'abord, j'ai retrouvé mon mari et ma petite poupée. Ils m'avaient cruellement manqués.
Presque de l'aéroport, mon mari m'a emmenée chez un ami. Première belle "chose": un ami m'a dit que j'étais la plus belle. Il a dit que lorsque j'arrivais à une soirée, j'éclipsais toutes les autres femmes. Même si je sais parfaitement bien que cela n'est pas vrai, cela fait énormément plaisir.
Samedi matin, un bon bain et une hakka bel kassa el kahla, débarassent de la fatigue après des heures et des heures d'avion.
Samedi, nouvelle soirée. Un autre ami me dit que je suis la plus belle (attention, je vais finir par y croire, et...).
Vous pouvez me croire, rien de tel pour avoir un moral d'acier.
En plus (et c'est le meilleur), je me fais draguer à fond par mon mari.
Bref, excellent retour à Tunis, et bon début d'année.
J'ai dans la tête un tas d'histoires à vous raconter à propos de Myanmar. J'espère avoir assez de temps pour cela, parce que je pars bientôt pour le Caire.
A propos du Caire, je lance un appel aux internautes cairiotes: celà me ferais plaisir de vous rencontrer...
UPDATE: Mon beau-frère vient de me dire qu'aujourd'hui, je suis très sexy. Waow. Je vais vraiment finir par y croire. Le Myanmar, bien que véritable dictature militaire, a l'air de m'avoir fait beaucoup de bien. C'est dommage que ce pays soit si loin, parce qu'à ce rytme, j'ai intérêt à y aller très souvent.
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