Le 3ème jour du voyage, lever très matinal pour prendre le ferry de 07h00 pour Tallinn, capitale de l'Estonie.
Que dire à propos du ferry?
Il s'agit d'un monstre énorme. Je n'en connais pas la capacité, mais c'est énorme. Nous avons compté 8 niveaux. Restaurants. Supérette. Boutiques. Cabines... et même un petit casino.
A l'aller, nous ne savions pas qu'il y aurait autant de monde à bord, nous ne nous sommes donc pas dépêchés pour prendre place. En fait, bien que le ferry soit monstrueusement énorme, il n'y a pas assez de places assises pour tous, donc premier arrivé, premier servi.
Au retour, cela a été la course pour avoir des places assises. D’autant plus que la traversée dure 2 heures, et que nous étions tous KO.
Ce qui a donné lieu à quelques petits accrochages avec d'autres passagers. Comme quoi, même dans les pays du Nord, réputés pour leur civisme, on peut trouver des gens non civilisés.
Un couple d’amis et nous avions pris des places autour d’une table. Une famille de 4 personnes est arrivée par la suite et a pris les 2 places qui restaient à la même table et 2 autres places à une table juste derrière. Ils étaient séparés, mais d’environ 50/60cm. Ils discutaient d’ailleurs ensemble et tous mes projets de somnolence pendant le trajet se sont envolés avec leurs discussions.
La femme, une énorme blonde s'était attaquée à moi, elle voulait prendre la place de mon mari sortit fumer une cigarette avec un ami. Elle était pourtant assise, son mari avec elle. Mais elle voulait que sa fille qui était donc assise juste derrière prenne la place de mon mari pour se rapprocher d'elle. Comme je ne m'étais pas laissée intimider par son physique de géante (je suis loin d'être petite moi aussi!)et que j'ai défendu nos places, elle m'a lancé un énorme "You gypsy" qui m'a étonnée. Je ne pensais pas avoir le physique d'une gitane, à moins que mes cheveux bruns lui aient donnée cette impression!
Je lui avais répondu par un "you bitch" croyant sincèrement que cela signifiait "sorcière", et qui s'est révélé être un plus méchant. Mais tant pis pour elle, elle l'a mérité.
Après 2 longues heures de traversé, nous sommes enfin arrivés à Tallinn.
La ville nouvelle n'est pas très belle.
De 1944 à 1991, l’Estonie a fait partie de l’Union Soviétique. L'architecture de la ville nouvelle s’en ressent. Immeubles carrés, sans aucune décoration. Juste de l'utile.
Après un très rapide tour de la ville, où le guide nous a fièrement raconté comment les estoniens se sont battus contre les soviétiques et les ont mis dehors, nous avons finalement commencé la visite de l’ancienne ville.
L’ancienne ville se trouve à l’intérieur d’une forteresse qui date du XIIIè siècle et qui existe encore en majeure partie.
Depuis 1997, le centre historique de Tallinn a été inclus dans la liste du patrimoine historique mondial de l’UNESCO.
Tallinn abrite de nombreux vestiges de l'époque médiévale et des bâtiments à la façade pastel de style baroque, Renaissance et classique.
Nous avons commencé la visite par une première tour (je ne me rappelle plus le nom!!!) et le siège du parlement, qui ne date que du XVIIIème siècle.
On remarque que le palais est «collé» à la muraille et aux tours.
Vous ne trouvez pas que les couleurs rappellent un peu notre Cathédrale de Saint-Louis à Carthage?
Vous remarquerez que la croix orthodoxe est différente de la croix catholique.
Je le savais déjà. J’ai déjà visité par le passé des églises orthodoxes. Mais la particularité de celle-ci est dans la sorte de croissant en bas de la croix. Le guide (qui s’est présenté en tant que professeur d’histoire), nous avait expliqué qu’il s’agissait du croissant musulman, et que représenté ainsi, cela signifiait qu’il était soumis au christianisme.
Non satisfaite par cette explication, j’ai reposé la question à notre guide de Moscou lors de la visite d’une autre cathédrale orthodoxe. Son explication a été complètement différente.
Elle nous avait dit qu’elle connaissait cette théorie, mais que des historiens confirmés lui avaient dit qu’elle n’était pas vrai du tout. D’après elle, il ne s’agit en aucun cas du croissant musulman, mais il s’agit tout simplement d’une ancre.
A l’époque, les tous premiers chrétiens étaient persécutés par les romains. Pour se reconnaître entre eux, ils avaient des signes, comme le poisson, la fleur et l’ancre.
Elle nous a dit que c’est depuis environ l’an 300 que la fleur et l’ancre figurent dans certaines croix, ce qui donne «les croix ancrées», et les «croix fleuries», que nous avons d’ailleurs vues à plusieurs reprises lors de ce voyage.
Je trouve l’explication de la guide moscovite plus logique que celle du guide tallinnois, d’autant plus qu’en l’an 300, l’islam n’existait pas encore.
Ensuite, nous avons déambulé dans les rues de la ville haute, nous avons pu admirer plusieurs bâtisses, des ambassades, des églises….
Le guide nous a raconté que pendant l’occupation soviétique, les croyants qui voulaient pratiquer leur religion étaient très mal vus et que cela pouvait avoir des répercussions sur leurs vies professionnelles. Il paraît qu’un agent se trouvait à la porte des églises pour noter les noms des gens qui se rendaient à la messe.
Depuis l ’indépendance, il y a un regain de la religion. Nous le remarquerons d’ailleurs aussi en Russie. C’est comme si les gens privés de religion pendant de longues années, essayaient de rattraper le temps perdu.
École de Théâtre:
L’église catholique:
Nous avons pris des photos de la ville basse…
… que nous avons ensuite visitée:
J’ai remarqué cette horloge, je ne sais pourquoi. Je l’ai trouvée originale je pense. Elle se trouve sur le mur extérieur de l'Église du saint Esprit, construite en 1300, mais a subit des transformations au fils des siècles. L'horloge est la plus ancienne de la ville. Elle représente les rayons du soleil et les quatre Évangélistes.
La Guilde des commerçants. Au Moyen-Age, Tallinn était riche et prospère. Membre de la Hanse, elle était notamment au centre du commerce du sel. Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter l’intérieur, le bâtiment étant en travaux de restauration.
Dans la place de l’Hôtel de Ville, on trouve la Pharmacie Raeapteek qui date de 1422. Cette pharmacie est à l'origine d'une dynastie célèbre de pharmaciens. Elle a en effet appartenu à la famille Burchard de 1579 à 1911. Cette pharmacie est la plus ancienne d'Europe qui soit encore en activité.
L’Hôtel de Ville:
La Place de l’Hôtel de Ville:
Des marchands de nougat à la cannelle. Cela à l’air d’être une spécialité de la ville parce que nous en avons vu plusieurs.
Après la visite, nous avons été au restaurant Peppersack. Décor médiéval, personnel habillé en costumes traditionnels. C’était sympa.
Après le déjeuner, encore une petite promenade, shopping pour certains… L’ambre est apparemment une spécialité du pays. C’est du moins ce que nous avons cru. Mais ensuite, nous retrouverons l’ambre à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Alors, spécialité tallinoise ou russe?
L'autre jour, je discutais avec mon mari, et je lui faisais remarquer que les travaux de la route de La Marsa devraient aussi comprendre des barrières hautes pour empêcher les piétons de traverser le route et les obliger à prendre les passerelles prévues à cet effet.
Ce matin, je roulais sur cette même route. Nous n'étions que 2 voitures.
Le véhicule devant moi roulait très lentement, et je suivais derrière. A un moment, il m'avait d'ailleurs énervée tellement il roulait lentement alors que la route était complètement dégagée devant lui.
Tout d'un coup, sans même que nous sachions comment cela était arrivé, un piéton est apparu. Il avait franchi la petite barrière, et trainant une bicyclette, il voulait traverser la route. Il n'avait regardé ni à gauche, ni à droite. Juste, à un moment, il était devant nous.
Coups de frein monstres. La première voiture a évité le piéton de justesse, a dérapé et a entrainé le vélo avec elle. Le piéton qui tenait donc son vélo a perdu l'équilibre et est tombé juste devant ma voiture.
La frayeur de ma vie. J'ai hurlé en appuyant de toutes mes forces sur le frein. La voiture s'est arrêtée à quelques centimètres du piéton. W'allah, quelques centimètres seulement.
J'ai vraiment eu la frayeur de ma vie. Si j'avais réagit une seconde plus tard, si mes freins avaient étaient mauvais, si la chaussée avait été glissante... à l'heure actuelle le piéton serait mort et moi en garde à vue.
Et j'en ai voulu au piéton. Pourquoi a-t-il mis sa vie et celle des autres en danger?
Je le dis et redis, l'automobiliste devant moi n'avait commis aucune faute. Aucune. En plus, il roulait lentement. Le piéton avait surgit tout d'un coup.
Les passerelles pour les piétons et les pistes cyclables existent. Pourquoi rares sont ceux qui les empruntent?
Ils préfèrent mourir plutôt que de gravir et descendre des marches?
Comme vous le savez, j'ai fais partie ces derniers mois d'un atelier d'écriture dirigé par M.Ali Bécheur.
Eh oui, j'aimerais devenir un jour écrivain. Et qui sait, peut-être le deviendrais-je?!
En attendant, je publie aujourd'hui ma première nouvelle. J'attends vos remarques. Peut-être que je vous dirais par la suite quelles ont été celles de M.Ali Bécheur.
Enjoy!
----------
JE NE SUIS PAS DE PIERRE
Mon voisin est en train de mourir. La mort. La fin. La destruction. L'anéantissement. L'oubli. Faire de la place. Se faire remplacer par les nouveaux. Mon voisin est en train de mourir. Boum. Boum. Boum. J’entends le bruit de la destruction. J’entends ce bruit lourd. J’entends ce bruit sadique. J’entends ce bruit de torture. Boum. Boum. Boum. J’entends son cœur qui bat de plus en plus faiblement. Je l’entends crier au secours. Je le sens. Je sais qu’il souffre. Il souffre parce qu’il se voit mutilé, spolié, massacré. Je ne suis pas de pierre, j’ai un cœur. Je sens donc sa souffrance. Je sens son angoisse. J’en tremble pour lui. J’en tremble pour moi. Serait-ce mon tour prochainement? La mort, est-elle notre destin? Pourtant, nous pourrions être immortels. Il suffit de soins, d'amour et d'entretien, et nous pourrions être centenaires, millénaires et même éternels. Nous le pourrions. Mais le permettraient-ils? Ils pourraient s'ils nous aimaient. Mais nous aiment-ils? Font-ils attention à nous? Nous respectent-ils? Comment donc nous voient-ils? Je ne saurais répondre à de telles questions. Je pense que cela dépend des gens. Certains sont plus sensibles que d'autres. Certains nous respectent plus que d'autres. Certains nous ont compris. Ils ont compris notre valeur. Ils ont compris notre âme. Ils ont compris notre mémoire. Notre mémoire qui enregistre. Notre mémoire qui préserve. Notre mémoire qui témoigne surtout. D'autres pas. D'autres n'ont rien compris. D’autres sont imperméables à tout cela, à toutes ces sensations, à toutes ces émotions. Ils sont de pierre. Ils n’ont pas de cœur. Si mon voisin est en train de mourir, cela veut dire qu'on ne l'aime plus. Ou du moins qu'on pense qu'il ne sert plus, qu’il est facilement remplaçable. Pire, on pense que son successeur sera encore meilleur que lui, plus utile, plus rentable, plus beau. Et on ne prête aucune attention à son âme. Son âme. Sa souffrance. Ses souvenirs. Dommage. Avec lui, avec tous ceux qui disparaissent, disparaît tout un pan de notre mémoire, de notre histoire, de notre identité, de notre pays. Notre pays. En ce qui me concerne, j'ai eu de la chance. J'appartiens à deux pays. Ce qui est une richesse. Moi, je le considère comme tel. D’autres par contre trouvent que c’est une tare. Pour eux, lorsque l’on n’est pas à 100% d’un même pays, on est un «bâtard» et donc pas digne d’intérêt, et parfois même méprisable. Ce n’est pas vrai. Lorsque l’on est binational, on est encore plus riche. On a une double histoire, une double mémoire, une double identité. Je suis né ici, en Tunisie. Mais mon créateur vient d'un autre pays. Quelle était son histoire? Quelle était sa formation? Pourquoi était-il venu en Tunisie? Comment? Quand? Des questions auxquelles je ne saurais répondre. Mais je connais son nom: Claude Chandioux Que m'apprend son nom? Pas grand chose en fait. Juste qu'il était français. Il venait de l'autre coté de la Méditerranée. Et avec lui, il avait amené sa culture et son savoir-faire. Avec lui et ses semblables, des usages et des coutumes avaient fait la traversée. Des tenues vestimentaires différentes. Des cuisines différentes. Des goûts différents. Une sensibilité artistique différente. Et tout cela a contribué à nous enrichir, nous tunisiens. Je l’affirme et j‘en suis convaincu, le patrimoine culturel tunisien est aujourd’hui riche de tous ces apports étrangers qui se sont succédés sur son sol depuis des millénaires. Cet homme n’était pas le seul à être venu, la Tunisie était sous protectorat français à cette époque-là, et beaucoup de français y habitaient. Et puis, en cette fin du XIXème siècle, la Tunisie était aussi une terre d’immigration pour un grand nombre d’européens. Ils arrivaient de Sicile, de Malte, de France, de Russie… Ils pensaient pouvoir y trouver une vie meilleure. Et pendant un certain temps, ils l’avaient sûrement trouvée. Imaginez tous ces gens qui avaient fui leurs pays, leurs terres, chassés par la famine, la pauvreté, la révolution… et qui avaient trouvé en Tunisie une terre d’accueil clémente. Quel bonheur pour eux cela a dû être! J’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur mon père, sur son parcours, sur ses pensées, sur sa façon de vivre. Son histoire est aussi la mienne, il ne faut pas l’oublier. Quel âge avait-il lors de son arrivée en Tunisie? Y était-il resté toute sa vie? Qu’y avait-il accompli? J’ai eu beau chercher, poser des questions ici et là, essayer de me souvenir, regarder dans les divers registres et livres. Rien. Le seul renseignement que j’ai pu trouver est qu’un certain Claude Chandioux s’était marié en 1907 à la Cathédrale de Tunis. Était-ce lui? Je ne sais pas. Peut-être. Peut-être bien que c’était lui, et que ce jour-là avait été le plus beau de sa vie. Comment était-il? Je ne sais pas non plus. Mais j’ai envie de l’imaginer grand, portant un beau costume gris. Un costume à l’Européenne. Un costume fait sur mesure et dont le tissu serait arrivé tout droit de Paris. Et puis, il portait sûrement un chapeau. Sur les anciennes photos de cette époque-là, tous les Européens portaient des chapeaux. Sa jeune épouse devait être bien timide. Elle devait se tenir à ses cotés, dans une jolie robe blanche en dentelle de Calais, le visage couvert d’un long voile blanc. Était-elle française elle aussi? Oui, fort probablement. Mon créateur n’avait apparemment pas marqué son temps puisque ni les manuels d’histoire, ni les journaux de l’époque ne parlent de lui. Mais il avait gravé son nom en moi d'une façon indélébile. Il l'avait gravé dans ma chair, tel un tatouage permanent. Il est en moi pour toujours. Du moins, tant que je vivrais. Je suis une partie de lui qui lui a survécu. Je suis le fruit de son esprit. Je suis sorti tout droit de son imagination. En avait-il crée d’autres que moi? Je ne sais pas vraiment. Je sais qu’il y en a au moins un. Il se trouve à Sfax. Y-en-t-il d’autres? Probablement. Mais je n’en ai pas entendu parler. Mon frère de Sfax est né en 1923. Je le sais parce qu’il est célèbre. Sa date de naissance n’a pas été emportée par l’oubli. Au fil des années, il a été photographié, visité, occupé... Il est même entré dans l’Histoire, bien que par la petite porte. En effet, il a été le siège du commandement italien durant l’occupation de Sfax en 1942-1943. Je sais, ce n’est pas très glorieux, mais cela lui a au moins permis d’échapper à la souffrance de l’indifférence, et peut-être même à la destruction totale. Quant à moi, quel est mon âge? Je ne le sais pas avec certitude. Je pense que j'existe depuis les années 1910. Pourquoi ai-je été crée? Je ne sais pas. Comme toutes les créations, je suis né sans avoir rien demandé, sans savoir pourquoi. Je ne me souviens pas de mon enfance. Mais je suis sur d’une chose: dès ma conception, j’avais vocation à servir une collectivité. Cela est évident. Tout en moi le prouve. Mais quel genre de collectivité? Je ne sais pas. Une collectivité religieuse? Peut-être bien! J’appartenais en effet à l’église catholique. Non pas qu’il y ait des signes particuliers en moi qui prouvent cette appartenance. Pas du tout. Aucune croix nulle part, aucune représentation d’un saint quelconque. Non rien. Mais je le sais. Au cours de mes recherches, j’ai trouvé une liste des biens de l’église dans laquelle je figure. Cette liste est annexée à l’accord, connu sous le nom de modus vivendi, qui avait été conclu le 09 juillet 1964 entre le Vatican et la République Tunisienne. A part cela, je dois me fonder sur ma mémoire. Aussi loin que je me souvienne, j’ai été au service des enfants. J’ai été un éducateur. Et je le suis encore. Bien que mon frère soit bien plus connu que moi, je pense que mon rôle dans la vie a été plus important que le sien. Plus noble. Plus utile à notre pays. J'ai eu plus de chance que lui, parce que moi, j'accompagnerais toujours les souvenirs de petits enfants à qui j'ai apporté du bonheur et diverses connaissances j'espère! Mon frère a été inauguré en grande pompe, mais j’ai formé des générations entières. De grandes personnalités lui ont rendu visite, mais de grandes personnalités ont été formées chez moi. Des touristes, des visiteurs illustres, des hommes politiques l’ont connu, mais moi, je resterais toujours au fond du cœur de milliers d’enfants. J’ai donc eu plus de chance que lui. Je me rappelle les enfants, leurs cris, leurs jeux, leur joie de vivre. Je me rappelle leurs sourires innocents. Je me rappelle leurs rires allègres. Je me rappelle les jours des rentrées scolaires pour les tous petits, lorsqu’ils arrivaient le cœur serré et triste. Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils quittaient leur maman pour de si longues heures de séparation. On voyait l’angoisse sur leurs visages. Mais aussi la fierté. Ils devenaient grands et allaient à l’école! Je me rappelle. Au début, seuls les petits garçons avaient le droit de venir étudier. Ils arrivaient en traînant leurs livres ou leurs cartables, portant tous une blouse par dessus leurs vêtements. Plus tard, les filles se sont jointes aux garçons. Il fallait qu’elles s’instruisent elles-aussi. De plus en plus nombreuses. Mignonnes comme des cœurs dans leur jolie petite robe et leur tablier. Je me rappelle des enfants jouant avec mes poissons rouges et mes petites tortues. Ils se mettaient tout autour de mon bassin. Ils regardaient les poissons et les tortues et essayaient de les attraper. Ils riaient aux éclats lorsque les poissons leurs glissaient entre les doigts. Ils jouaient avec mes chiens aussi. Ou plutôt, ils avaient envie de jouer avec mes chiens, mais devaient se contenter de les regarder de loin parce qu’ils en avaient peur. Mes chiens étaient plutôt gros et impressionnants. Des chiens de garde qui aboyaient au moindre bruit suspect mais qui n’avaient jamais fait aucun mal aux enfants. Ah les enfants! Ces adorables petits écoliers! Dès que retentissait le gong, ils se mettaient tous en rang, deux par deux, et entraient sagement dans leurs classes. Ces enfants-là avaient eu une chance inouïe. Pas les toutes premières promotions, composées presque exclusivement de petits enfants européens, mais celles qui ont suivi, celles qui comprenaient des enfants européens et tunisiens, donc des enfants de diverses nationalités et religions. A leur époque, on leur apprenait la tolérance et l’égalité entre les êtres humains. Ils avaient bénéficié d’une double culture. Une culture française et une culture tunisienne. Une double culture fondée sur la compréhension et le respect de l’autre. Ces enfants apprenaient simultanément l’alphabet latin et l’alphabet arabe. Ils étudiaient les auteurs arabes et les auteurs européens. Ils apprenaient aussi bien Mohamed que Moïse ou Jésus. Ils découvraient le Coran, la Thora et la Bible. Plusieurs générations d'enfants se sont succédées chez moi. Quelle émotion lorsqu’un jour, j'ai entendu une maman raconter à sa petite fille ses souvenirs. J’aurais pu pleurer si j’en avais eu les moyens. Elle lui disait:«Tu vois, là, c’était ma classe. Là, c’était le bureau de la directrice, lorsque j’avais un peu grandi, une fois par trimestre, mon papa me donnait un chèque et je venais payer la scolarité toute seule, comme une grande personne, mais j‘étais toujours très intimidée de me retrouver en cet endroit et de voir la directrice. La cuisine se trouvait là, et un jour, avec mes camarades de classe, on nous avait appris à faire du pain, et nous l’avions fait cuire dans un grand four qui se trouvait justement dans cette cuisine. Le bassin que tu vois encore là, était plein de poissons. Tu vois la-bas, il y avait un gong bol. Ce gong nous impressionnait tous, mes camarades et moi. Nous nous en approchions parfois pour l’observer et découvrir son mystère. Nous n’en avions jamais vu un similaire auparavant. Il s’agissait d’un gong bol. Il s’appelle ainsi à cause de sa forme qui rappelle un grand bol. Il était posé à terre, pas loin du chenil où se trouvaient les chiens. Six fois par jour, il annonçait le début et la fin des cours et surtout la récréation, notre moment préféré. Parfois, nous guettions la bonne sœur qui devait frapper le gong. Elle arrivait munie de son lourd bâton qu’elle soulevait et abattait sur le gong. Trois coups. Bong bong bong. Un son lourd et puissant. Un son que je n’oublierais jamais. Il donnait l’impression de se répercuter en nous, de pénétrer notre corps. C’était particulier comme sensation. Dommage que ce gong ait été remplacé par une sonnerie, j’aurais aimé que tu le connaisses toi aussi et ressentes cette sensation. Tu vois là? C’était l’infirmerie. J’en garde un drôle de souvenir. C’était là que nous passions les visites médicales et que nous étions vaccinés, mais le souvenir que j’en garde est très particulier. Un jour, je n’avais pas voulu terminer mon déjeuner. Ma maman nous avait préparé un plat que je n’avais pas du tout aimé. C’était une tbikha de fèves. C’était la première fois qu’elle nous cuisinait ce plat. Je n’avais pas pu le manger. Papi avait voulu me forcer, mais impossible d’avaler la moindre bouchée. Alors j’avais eu droit à une fessée. L’après-midi, en classe, je sanglotais encore et encore. La maîtresse avait été obligée de m’envoyer à l’infirmerie où j’avais continué à pleurer et à sangloter jusqu’à ce que ma maman, prévenue, soit venue me chercher. Depuis, Papi ne m’a plus jamais obligée à manger ce que je n’aimais pas. A propos de déjeuner, là, il y avait le réfectoire. Je n’y ai jamais mangé parce que j’étais externe, mais je voyais les enfants qui étaient demi-pensionnaires y prendre leur déjeuner, et je les enviais. J’aurais voulu rester un jour moi aussi et prendre mon déjeuner avec mes camarades. Moi aussi ma maman m’accompagnait ici, comme je t’accompagne moi-même aujourd’hui…. ». Quelque part, je me suis senti grand-parent. J'accueillais en mon sein les enfants de mes enfants. Comme tous les parents et grand-parents, lorsque j’apprends que j’ai changé ou influencé la vie de mes chéris, je me sens fier. Très fier même. Un jour, j’ai entendu une maman raconter à son enfant une histoire assez étonnante. Elle lui disait qu’à l’époque où elle venait ici, la plupart de ses camarades étaient issus de couples mixtes et que très souvent leur maman était française. Ces enfants-là parlaient donc couramment le français, contrairement aux quelques enfants tunisiens qui parlaient en arabe chez eux et n’utilisaient le français qu’en classe. Cette maman, tunisienne de père et de mère, avait donc des difficultés pour parler le français aussi aisément que ses petits camarades. Un jour, sa maîtresse avait recommandé à sa mère de lui acheter des livres de bibliothèque et de l’encourager à beaucoup lire pour combler ses lacunes. Une passion était née ce jour-là. Cette petite fille était tombée amoureuse de la lecture. Elle avait amélioré son français et même, plus tard, étudiante en France, elle avait été complimentée par ses professeurs pour son français parfait, meilleur que celui des français eux-même! Parfois, je me demande ce que sont devenus mes autres enfants? Des ministres? Des pilotes? Des hommes d’affaires? Des restaurateurs? Des architectes comme mon créateur? Sont-ils devenus célèbres? Ont-ils profité de mes enseignements? Je pense souvent à eux. J’ai envie qu’ils viennent me rendre visite. J’aimerais avoir de leurs nouvelles. Je sais, j’ai des réactions de vieux parents. J’en suis conscient. Mais ils me manquent tellement. Il y a environ deux mois, j’ai revu une de mes anciennes élèves. Elle est devenue une femme maintenant. Mais je me rappelle d’elle. Elle était très grande par rapport à ses camarades, et elle est toujours très grande. Et puis, elle était restée chez moi six années, et même après qu’elle soit partie faire ses études secondaires au lycée, je la voyais de temps en temps, elle habitait le quartier, et ses petits frères et sœurs venaient encore chez moi. Ce jour-là, je l’ai vu arriver. Elle avait garé sa voiture, en était descendue, s’était approchée de moi et m’avait regardé. Ensuite, elle avait ouvert son sac à main, en avait sortit un appareil photo et m’avait photographié. Oui, elle m’avait photographié. Elle avait pris des photos, une multitude de photos. Des photos de ma façade, des photos de mes fenêtres, des photos du fer forgé, de la porte d’entré…. Des photos encore et encore, la moindre moulure, le moindre détail. Elle avait photographié le nom de mon père.… Et tout d’un coup, je l’ai vu sursauter. Elle avait entendu le bruit. Le bruit de destruction. Elle était allée voir. Et elle avait vu. Elle avait vu mon voisin se faire tuer. Elle m’avait paru bouleversée par cette destruction. Elle regardait mon voisin et me regardait. Ensuite, elle s’était mise à observer tous mes voisins. Que cherchait-elle? A quoi pensait-elle? Elle paraissait en colère. Et triste. Et déçue. En colère contre ceux qui nous manquaient de respect. Triste pour nous. Déçue par le comportement de certains. Toutes ses émotions que j’avais vues sur son visage, je les avais ressenties avec elle. Je l’avais comprise. J’avais compris cette femme. N’était-elle pas ma fille, mon enfant? N’est-ce pas moi qui lui avait appris le respect des autres, de la mémoire, de l‘Histoire? Oui, j’ai compris ce qu’elle ressentait. J’ai un cœur, vous savez? J’ai des sentiments. J’ai des souvenirs. J’ai plein de souvenirs. Je me rappelle mon quartier. Je me rappelle autrefois. Je me rappelle comment ce quartier était il y a bien longtemps. Je me rappelle lorsque nous n’étions encore que quelques-uns uns à y habiter. Pendant des décennies j’ai résidé à Mutuelleville sans même savoir pourquoi ce quartier s’appelle ainsi. Et puis, récemment je l’ai appris. A l’origine, Mutuelleville était une petite colline couverte d’olivettes et s’appelait «Kirch il ghaba», le ventre de la forêt. C’est joli comme nom, non? Et puis, vers les années 1900, cette campagne a commencé à être peuplée. En si ce quartier s’appelle ainsi, c’est parce que ses premiers habitants étaient les adhérents d'une mutuelle: l'Assistance Mutuelle Tunisienne. Et le nom est resté. C’est joli. Et puis, on y ressent comme une déclaration de fraternité. A l’époque, il n’y avait encore que quelques rares maisons. Des petites maisonnettes en réalité. Les mutualistes n’étaient pas très aisés et ne pouvaient se permettre de construire de grandes maisons. Mais ces petites habitations avaient, comme moi, une identité, donc une personnalité et une âme. Elles avaient des noms: Villa Les Géraniums, Villa Robert, Villa Shangrilha, Villa Minouche, Villa Padou, Villa Bel Azur… Aujourd’hui, les maisons portent des numéros. N°1, N°3, N°5... Ce qui les rend impersonnelles. Et si on continue ainsi, un jour, les nouvelles maisons porteront peut-être un code à barres! Bientôt, les humains seront répertoriés grâce à un code à barre, alors pourquoi pas les bâtisses? Bien que construites assez éloignées les unes des autres, je ressentais une certaine chaleur entre ces maisons. C’était comme si elles communiquaient entre elles, et bien-sûr avec moi aussi. Nous nous racontions des petites histoires, nous nous partagions nos impressions. Nous murmurions, nous gloussions de rire parfois. Nos mots volaient d’un arbre à l’autre, d’une branche à l’autre, créant une liaison entre nous. Notre arbre préféré était le bougainvilliers. Ses branches collées aux murs étaient le meilleur pourvoyeur de nos dialogues. Et puis, les matériaux utilisés à l’époque, comme le bois et les tuiles, dégageaient une telle chaleur qu’ils ne pouvaient que favoriser ces échanges. Ce n’est pas comme de nos jours où le marbre et le verre glacials ne donnent que des frissons. A l’époque, Mutuelleville était très fleurie. Il y avait plusieurs plantations de fleurs et même des potagers. D’ailleurs, dans les années 1920, la Société d’Horticulture de Tunisie, à l’issue de ses conférences théoriques, amenait ses auditeurs à Mutuelleville afin de mettre en pratique son enseignement. En ce temps-là, les Européens avaient l’habitude de venir à Mutuelleville pour respirer un peu d’air pur, loin de la ville et de ses bruits. Ils venaient les dimanches et les jours de fêtes. Ils amenaient leurs enfants, leurs amis, leurs parents. Ils venaient s’y reposer et oublier un peu la monotonie des fatigues quotidiennes. Dès le matin, je les voyais arriver. J’entendais de loin le bruit des calèches, les roues peinant sur la route, les chevaux qui trottaient… Plus tard, j’ai aussi été témoin de l’apparition des premières automobiles. Les premières Renault, les premières Peugeot… Mais quels bruits elles causaient avec leurs pétarades! C’était assourdissant! De là où je me trouvais, je pouvais admirer les jolies dames, protégées du soleil par des ombrelles en dentelles et des chapeaux énormes. Elles portaient de belles robes longues, des bijoux divers, des colliers de perles, des broches ou des camées en pendentifs, des rubans de satin, des sacs à main. Leurs cheveux étaient bien coiffés en chignons ou en mise-en-pli et étaient souvent ornés d’épingles nacrées. A leurs pieds, des souliers ou des bottines à hauts talons suivant la mode de ce début de siècle. Pendant des journées entières ces familles profitaient d’un moment de détente bien mérité. Enfants et parents pouvaient se relaxer, jouer ensemble, pique-niquer, courir, se reposer à l’ombre d’un arbre, flâner ... J’adorais cette ambiance de fête champêtre, mais ce que j’aimais le plus, c’était la petite animation culturelle ou artistique qui ne manquait pas d’être organisée. Il m’était arrivé de voir des danseurs, d’écouter des chanteurs, de voir passer une fanfare… Un jour, j’ai même eu le privilège d’assister au spectacle de M.Ferdinand Huard en train de déclamer l’un de ses poèmes. Quel moment merveilleux! Quelle émotion surtout, il ne faut pas oublier qu’il avait été le fondateur de mon quartier puisqu’il était justement le père de la mutualité en Tunisie! A ma grande fierté, cet événement avait été relaté dans la revue «La Tunisie illustrée». Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’un article était consacré à mon cher quartier dans cette revue. M.Ferdinand Huard, ce poète amoureux de Mutuelleville avait d’ailleurs décidé d’y prendre sa retraite et d’y passer ses derniers jours.
Au fil du temps, j’ai du subir plusieurs transformations. On m’avait tout d’abord agrandi. Les besoins s’en étaient fait sentir du fait que de plus en plus de filles avaient intégré l’école, et aussi que les Tunisiens avaient aussi fait un grand effort de scolarisation de leurs propres enfants. On m’avait alors ajouté de nouveaux bâtiments, mais construits dans un style complètement différent du mien. Claude Chandioux m’avait conçu selon le style architectural à la mode à cette époque-là: l’Art Nouveau. Ce mouvement artistique de la fin du XIXème et du début du XXème siècle s’appuyait sur l’esthétique des lignes courbes, en s’inspirant des arbres, des fleurs, des insectes et des animaux. Les nouveaux bâtiments par contre, étaient carrés et sans aucune ornementation. On voyait donc la différence. Mes fenêtres hautes et ma porte d’entrée étaient toutes en courbes et décorées de guirlandes de fleurs. Conformément à la mode de l’époque, j’étais pourvu d’une porte d’entrée en verre et fer forgé. Tel une couronne, un bel auvent, lui aussi en fer forgé et verre, était posé dessus. Un beau travail de ferronnerie! Surplombant le tout, une baie permettait l’éclairage naturel du hall du premier étage, et donnait à l’ensemble un bel aspect harmonieux. Je sais, je n’ai pas la prétention de me croire aussi beau que le Casino Municipal de Tunis construit lui-aussi dans le style Art Nouveau et à la même époque. Non bien-sûr je n‘ai pas cette prétention. Mais, mais j’étais beau. Et je suis toujours beau!
Les années ont passé, et un siècle plus tard, je suis toujours là. Fidèle au poste comme on dit. Mais je ne suis plus pareil, ni physiquement, ni moralement. Mes bâtiments ont été «divisés» en deux. Les sœurs catholiques qui me géraient sont parties. La partie moderne de mes bâtiments et mon nom ont été vendus à une dame, qui en a fait ce que l’on appelle aujourd’hui, l’École Privée Chevreul. Quant à moi, c’est-à-dire, l’ancien bâtiment, j’ai été vendu à une association française, qui m’utilise en partie comme école maternelle pour les enfants de ses adhérents, mais aussi comme club de bridge. Je suis donc toujours une école, mais seulement une petite école, et on m’a affublé du nom ridicule de Piou Piou. Piou Piou, on dirait un nom d’oiseau. Moi, qui suit une école, vieille d’environ 100 ans, on m’appelle Piou Piou! Quel outrage! J’ai beaucoup souffert de la perte de mon nom. Comment peut-on vendre un nom? De quel droit peut-on spolier quelqu’un de son nom? Un nom est quand-même une identité, une part intrinsèque de soi, comment peut-on en être dépouillé? Je n’ai jamais pu accepter cela. Mais je suis complètement impuissant. Je souffre, je m’indigne, mais je ne peux rien y faire. Mon frère, lui, a eu plus de chance que moi en ce qui concerne le nom. Bien qu’il ait changé de propriétaire, il s’appelle toujours l’Hôtel des Oliviers. Tout à changé. La façon de vivre, les valeurs, les principes, les priorités… Autour de moi, plus de campagne, plus d’oliviers, presque plus de petites maisonnettes, à part quelques-unes, disséminées dans le quartier et presque ignorées de tous. Elles seront très probablement détruites dans un futur proche. A perte de vue, des murs, et encore des murs. Mutuelleville est devenu un quartier résidentiel. On y a construit des villas. Encore et encore. La moindre parcelle de terre a été construite. Il n’y a que des villas, des résidences d’ambassadeurs, des sièges de grandes compagnies…. A l’image de leurs propriétaires, ces nouvelles maisons sont sans charme, sans personnalité. Plus de convivialité. Plus de communication. Plus d’échanges. Les bougainvilliers sont devenus muets. Ces maisons ont-elles donc des âmes? On ne le croirait pas. Elles sont fonctionnelles, elles sont snobs, elles sont un reflet de la situation sociale de leurs propriétaires. Mais pas plus. Placement. Argent. Rendement. Plus-value. Telles sont les nouveaux critères d’évaluation des constructions. Où est la poésie? Où est le charme? Est-ce pour cela que mon voisin se fait tuer? Est-ce pour cela qu’il se fait détruire? Boum. Boum. Boum. Va-t-on le remplacer par un nouveau bâtiment sans âme et sans personnalité?
Et moi? Quand donc mon tour viendra-t-il? La mort. La fin. La destruction. L'anéantissement. L'oubli. Faire de la place. Se faire remplacer par les nouveaux.
La mort, est-elle notre destin?
En ce qui me concerne, tant que je demeurerai dans la mémoire de mes enfants et tant qu’ils me chériront, je ne mourrais pas vraiment!
P.S.: Pour en savoir un peu plus sur Mutuelleville et voir les photos, aller voir cette note:
Le deuxième jour, le soleil avait disparu. Pire, la pluie ne s'est
presque pas arrêtée. Cela a un peu chamboulé notre programme de visite.
Le matin, nous avons commencé par l'église
Temppeliaukio. Je sais, pour nous, le nom est plutôt imprononçable.
Mais cette église est une vraie curiosité.
Conçue par les deux frères Timo et Tuomo Suomalainen, cette église
est creusée dans la roche.
Vue de haut, on dirait une soucoupe volante qui se serait posée sur
terre. Voici d'ailleurs une photo d'une carte postale (je ne pouvais
bien-sûr pas prendre une vue aérienne de cette église) qui vous
expliquera encore mieux ce que je décris.
De l'intérieur, on remarque les parois rocheuse et le plafond en
dôme. Ce plafond est en cuivre. On dirait un long tube de cuivre que
l'on aurait enroulé sur lui-même.
A part les offices, cette église sert de salle de concerts, il parait
que l'acoustique y est excellente.
Ensuite, petit tour de la ville. J'aurais voulu prendre plus de
photos, mais avec la pluie, c'était plutôt compliqué. Voici quand même 2
photos de la gare. J'aime bien son architecture style Art Déco.
Le monument est inauguré en 1967. Eila
Hiltunen a assemblé 580
tuyaux de différents diamètres et longueurs en une sorte d'orgue
gigantesque reposant sur un socle naturel de granit, dans le parc
Sibelius en plein coeur d'Helsinki.
La taille de la sculpture
permet au public de pénétrer en son sein et d'entendre les sons produits
par le vent dans les tuyaux.
C'est impressionnant.
Il était prévu que nous visitions la forteresse de SUOMENLINNA, mais à
cause du mauvais temps, nous n'avons pas pu le faire.
A la place, nous avons été au Musée d'Art contemporain KIASMA.
Que dire à propos de ce musée?
Bon. Disons qu'il est très particulier. Ou peut-être très "nordique"!
On aurait dit un décor de film de science fiction des années 1970.
Un mur de petites poupées aux têtes qui ne correspondent pas aux
coprs:
Une forêt de rubans de couleur:
Un portrait exécuté entièrement avec des agrafes:
Une radio-cassettes explosée (?)
Et.....
Quelques photos du musée du feu, logé dans ce même musée:
Cet après-midi là, juste en face de la porte du musée, il y avait une
manifestation en faveur de Gaza. Je ne sais pas si c'est à cause de la
pluie, mais il n'y avait vraiment pas grand monde. Il parait que la
veille, au même endroit, il y avait environ 2000 personnes qui
manifestaient en faveur d'Israël. Alors pluie ou politique?
Après le musée, la pluie continuant toujours à tomber, nous nous
sommes réfugiés dans un bar. Il faut dire que les hommes avaient une
arrière pensée: ils voulaient du FOOT.
Nous avons donc été dans un bar entièrement dédié au foot: SPORTS
ACADEMY.
Des écrans partout. Sur tous les murs. Là où le regard se porte, un
écran et un match de foot, et tous les yeux (sauf peut-être les miens!)
rivés à ces écrans, entrain de suivre les joueurs.
Comme vous avez du le remarquer, partout il y a des drapeaux, des
fanions, des maillots... Foot. Foot. Foot.
Je suppose que nombreux d'entre vous seraient heureux d'avoir un bar
pareil à Tunis!
Le soir, diner dans un restaurant russe, le SASLIK. Le décor est
sympa, l'ambiance aussi.
En guise d'entrée, on nous a servi des cornichons avec de la crème
fraiche et du miel. Bizarre, mais bon, pourquoi pas?
Ensuite, on nous a donné un plat de viande aux légumes délicieux. Je
ne sais pas du tout comment ce plat avait été cuisiné, mais c'était
très bon. peut-être pas assez copieux, mais bon.
Nous avons passé une très agréable soirée dans ce restaurant. Il y
avait un petit groupe de tziganes, et c'était très sympa.
Après le diner, nous avions fait un saut à l'Ice Bar, mais aucune
comparaison avec l'Ice Kube de Paris. Rien à voir. Celui de Helsinki doit
faire 3 x3 m de superficie, il n'est pas beau, pas sympa...
Ensuite, dodo, le lendemain nous devions prendre le ferry à 07h du
matin pour aller à Tallinn en Estonie.
Après une nuit fatigante (non seulement un avion de nuit, mais en
plus avec du retard), nous sommes enfin arrivés à Helsinki.
Déception, l'hôtel était loin de correspondre à notre attente. Comme
quoi les réservations par internet ne sont pas toujours "honnêtes".
Cet hôtel se dit être un hôtel 4 étoiles, pourtant par la suite, nous
avons découvert sur une brochure qu'il est juste un 3 étoiles, mais
personnellement je trouve qu'il ne mérite que 2 étoiles. Lorsque je l'ai
dit à la réceptionniste, elle a eu le culot de me demander: what's
wrong?
Tout est "wrong"!
Même si je ne parle pas des chambres qui sont petites, des meubles
qui sont "basiques", de la salle de bain qui est minuscule, je tiens à
préciser que le service est vraiment exécrable.
Nous avons passé 3 nuits dans cet hôtel, et pendant 2 jours, le
ménage n'a pas été fait. Oui, vous avez bien compris: pas de ménage. Le
premier jour, juste le lit avait été rapidement fait, mais le deuxième
jour, la femme de ménage n'a même pas mis les pieds dans la chambre,
pourtant nous étions sortis dès 6h du matin.
Lorsque nous nous sommes plaints à la réception nous avons appris
avec stupéfaction que les femmes de ménages ne sont pas obligées de
faire toutes les chambres. Elles travaillent selon un horaire déterminé
et lorsque l'heure arrive, elles partent. Tout simplement. Si des
chambres ne sont pas faites, ce n'est pas grave.
Je n'ai jamais vu une chose pareille dans aucun pays.
Le premier jour, il faisait très beau à Helsinki. Bien-sur, tout est
relatif, beau signifie qu'il y avait du soleil, pas qu'il fait chaud. Et
apparemment, c'est tellement rare à Helsinki que tout le monde est
sorti pour en profiter.
Les gens étaient étendus sur les pelouses, attablés aux terrasses des
cafés, ils se promenaient, flânaient, assistaient à des concerts en
plein air.... Le lendemain, aux mêmes endroits, comme il faisait mauvais, il n'y avait pas un chat!
Parc de l'Esplanade - Restaurant Kappelli
Parc de l'Esplanade
Nous avons fait un petit tour de la ville, nous avons aussi flâné sur
les esplanades, dans le marché... Notre guide nous a montré quelques
monuments. La ville est belle. J'aime beaucoup l'architecture.
La Cathédrale d'Helsinki - Place du Sénat
La cathédrale orthodoxe Uspenski
Le soir, nous avons diné dans un restaurant Lapon. Nous y avons mangé
de la viande de rennes, préparée d'une drôle de façon. il parait que
c'était la spécialité. La viande était émiettée et cuite dans une sorte
de bouillon. On la mange avec une sorte de purée.
Au dessert, des crêpes flambée, servie avec de la glace.
Notre avion est arrivé juste à l'heure prévue. C'est bien, au moins un point positif pour la Lufthansa, une compagnie que je n'aime pas du tout à cause de son service exécrable et ses horaires horribles.
Nous étions tous exténués: 10 jours à courir sans arrêt, d'un monument à l'autre, d'un site à l'autre, d'un palais à une église à un musée... Vraiment exténués. Se coucher tard, se réveiller tôt, pour essayer d'en voir le maximum.
Je ne le regrette pas du tout. Voyage culturel. Et la Russie est tellement riche de "culture". Hier, j'ai téléchargé mes photos sur mon PC: 921 photos en 10 jours.
Ne vous inquiétez pas, je ne les publierais pas toutes, mais j'essayerais d'en partager un maximum avec vous. J'essaierais de faire en sorte de vous montrer tout ce que j'ai moi-même vu.
Le voyage a commencé par un séjour à Helsinki en Finlande et à Tallinn en Estonie, ensuite Saint-Pétersbourg, Moscou et Serguiev Possad en Russie. J'avais déjà visité Saint-Pétersbourg en 2003, mais j'y suis retournée avec très grand plaisir.
Comment vous raconter tout cela?
Je ne sais pas encore.
D'une façon chronologique, ou thématique, ou anecdotique....?
Je verrais bien.
Mais j'ai besoin de temps. Et cela me manque un peu ces derniers temps.
10 jours d'absence au bureau à rattraper, la fin de l'année scolaire pour les enfants, les examens, les fêtes de fin d'année... Et préparer l'été qui arrive.
Mais hier, arrivée à Tunis plutôt mouvementée.
Fatigue, décalage horaire, trajet en bus, deux avions...
Nous n'aspirions qu'à nous glisser dans nos lits, mais....
Lors de notre séjour, il n'y avait rien à acheter, juste quelques petits souvenirs... Pour Poupée, une tenue russe traditionnelle, un œuf peint et une casquette. Pour les garçons, rien à part une casquette militaire.
Nous étions tous un peu penauds de rentrer les mains vides sans un petit cadeau pour nos fils, et voilà qu'à l'aéroport de Francfort, miracle, nous sommes sauvés: dans un des magasins, un jouet, un hélicoptère téléguidé.
Problème: à l'arrivée à Tunis, on nous confisque ces hélicoptères. Nous apprenons que les avions téléguidés sont interdits en Tunisie.
Le saviez-vous?
Pas nous.
Mais le comble est que le douanier, très gentil et poli d'ailleurs, nous a lui-même confirmé que ces avions se trouvaient en vente dans les grandes surfaces tunisiennes.
Cherchez l'erreur!
Donc, ces avions ne peuvent pas passer la douane parce que interdits en Tunisie, mais sont quand même en vente libre dans les magasins tunisiens!
Waow la logique!
Contre ces avions, nous avons un reçu nous permettant de les faire sortir lors d'un prochain voyage. C'est bien. Mais je me demande ce que nous ferons de tels jouets à l'étranger!
Le douanier nous a expliqué qu'il n'avait pas d'autres choix que d'exécuter les ordres.
Normal.
Mais j'aimerais bien savoir si celui qui donne ces ordres sait ce que LOGIQUE veut dire.
Soit ces avions téléguidés représentent un danger, et ils doivent être complètement interdits, soit ils sont inoffensifs, et ils doivent être permis. Mais bon... Ibtassim, innaha Tounis!
Belle reprise avec notre réalité tunisienne.
Mais bon, tout est relatif. J'aurais l'occasion de vous parler de la Russie et des russes, et on verra que finalement, la Tunisie... c'est bien!
Arrivée ce matin à Moscou après une nuit dans le train.
Direct à l'hôtel pour un délicieux petit-déjeuner.
A première vue, Saint-Petersbourg est une ville bien plus belle que Moscou.
Je vous passe le bonjour d'Helsinki. Il fait très froid, mais c'est très agréable de découvrir un nouveau pays. Pensant a vous, j'essaye de prendre un maximum de photos. Aujourd'hui, visite de Tallinn en Estonie. Très très jolie ville.
Questionnaire trouvé sur facebook. Et comme à chaque fois que je trouve un tel questionnaire concernant la lecture, je ne peux y résister. Bous en trouverez d'ailleurs plusieurs sur ce blog.
1. Aimes-tu lire? Pourquoi?
J'adooooore. Je lis depuis l'âge de 8 ans, et je n'ai jamais arrêté depuis.Pourquoi? Je ne saurais répondre exactement. L'évasion? Les histoires? Vivre avec les personnages? Oublier le quotidien? Apprendre de nouvelles cultures? Connaitre de nouvelles sociétés? Partager les expériences d'autrui? C'est tout cela, et plus encore je pense.
2. Quelles sont tes lectures préférées?
Mes lectures préférées? Je n'en ai pas vraiment. Je lis un peu de tout. J'aime bien diversifier. Mais j'ai quand même un penchant pour les histoires de "vies". J'aime bien les biographies, qu'elles soient réelles ou imaginaires. J'aime bien les expériences personnelles, les problèmes de société, les relations entre les êtres humains, les sagas familiales...
3. Quelles sont les lectures que tu n'as pas aimé? Pourquoi?
"Trois femmes puissantes" de Marie NDiaye. Trop de longueurs. On ne sait pas où on va, si on va quelque part d''ailleurs. On dirait du n'importe quoi. Le style est lourd, les phrases interminables... Comment un tel livre a-t-il pu avoir le prix Goncourt 2009? Je ne comprends pas. Nous l'avons lu dans le cadre du notre club de lecture, mais aucun d'entre nous ne l'a aimé.
4. Es-tu lecteur amateur ou lecteur passionné?
Un lecteur passionnément passionné!
5. Peux-tu résumer un ou plusieurs livres que tu as particulièrement aimé?
Résumer? Peut-être que je pourrais. Mais quel intérêt? Je préfère plutôt partager mes impressions à propos de livres. Dans la catégorie Livres de ce blog, vous pourrez lire tout ce que j'ai écrit à propos de certains livres que j'ai lu depuis 4 ans.
6. As-tu un ou plusieurs écrivain(s) préféré(s)? Pour quelles raisons?
J'ai et j'ai eu plusieurs auteurs préférées, et cela depuis que j'étais gosse. Lorsqu'un livre me plait, j'essaye de lire un autre livre du même auteur, et s'il me plait, encore un autre et ainsi de suite jusqu'à lire tout ce que cet auteur a écrit. J'ai du commencer par avoir comme auteurs préférés, Enid Blyton, La Comtesse de Ségur, ensuite Pearl Buck, A.J.Cronin, René Barjavel, Amin Maalouf... Mais celui qui a de tout temps été mon auteur préféré est sans conteste Naguib Mahfouz.
7. Propose cinq livres que tu as déjà lu.
Pourquoi proposer 5 livres? 5 livres, c'est trop peu. Et puis, mes 5 préférés d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux d'hier ni ceux de demain. 5 livres que je proposerais aujourd'hui seraient:
- "Les fils de la Médina" de Naguib Mahfouz
- "Comment le peuple juif fut inventé" de Shlomo Sand
- "Les délires de la ville" de Gamal Ghitany
- "La Statut de sel" d'Albert Memmi
- "A quoi rêvent les loups" de Yasmina Khadra
Demain, que proposerais-je?
8. Quel est ton héros ou ton héroïne préféré(s)? Pourquoi? Dans quelle œuvre se trouve-t-il (elle)?
Difficile de choisir.
Mais peut-être bien Eléa, de "La nuit des temps" de René Barjavel. J'aime son amour infini pour son homme!
9. Les livres t'ont ils déjà poussé à faire des folies?
Et comment! Je pourrais me passer de nourriture mais pas de livres! Ma folie actuelle? L'écriture. Un atelier d'écriture depuis quelques mois. Et une première nouvelle écrite.
10. Préfères-tu acheter un livre ou l'emprunter à la bibliothèque?
Je n'ai pas mis les pieds dans une bibliothèque depuis que je suis adolescente.
Je préfère quand même que le livre soit à moi, ainsi je pourrais le garder si je l'aime. Cela m'est égal qu'il soit neuf ou ancien, je peux l'acheter chez un bouquiniste, mais une fois lu, j'aime décider de la garder ou pas.
11. As-tu un endroit favori pour lire? Où lis-tu?
Sans hésitation, je réponds dans mon lit. Mais je peux lire un livre n'importe où dès que j'en ai l'occasion. Mon livre est toujours dans mon sac, prêt à être lu à tout moment: dans une salle d'attente, dans un embouteillage, chez le coiffeur, dans un train, dans un avion...
12. Tu es du genre à lire un ou plusieurs livres en même temps?
En principe, un livre à la fois. Très rarement, j'en commence un deuxième.
13. Tu as une manie en rapport avec les livres (corner, souligner...)?
Toute petite, j'allais dans une école privée, fréquentée par de nombreux enfants issus de couples mixtes. Ils parlaient très bien le français qui était aussi leur langue maternelle. Pas moi. Je suis tunisienne à 100% et à la maison, nous ne parlions qu'en arabe. Le français pour moi était une langue étrangère que j'avais du mal à parler aussi bien que mes petits camarades. Mon institutrice avait conseillé à ma mère de m'encourager à lire pour que je puisse combler mes lacunes. Et une passion est née.
16. Y a-t-il un livre que tu n'as jamais réussi à terminer?
"La Chartreuse de Parme" de Stendhal. Pourquoi? Je ne sais plus. J'étais
adolescente lorsque je l'ai acheté. je me rappelle que je voulais le
lire, j'avais adoré la couverture. Mais je me rappelle que j'avais
détesté ce livre. Je n'avais pas pu le finir. Et cela est si
exceptionnel pour moi d'abandonner un livre en cours de lecture que je
m'en souviens encore, comme si c'était un complexe pour moi.
Peut-être que si je le relisais aujourd'hui, à l'âge adulte, je changerais d'avis.
17. Y'en a-t-il que tu ne reliras jamais?
"L'enchanteur" de René Barjavel.
"Ulysse au pays des merguez" de Tahar Fazaa.
Et tant d'autres. Mais je préfère ne plus penser à ces livres.
18. Quel est le livre qui se rapproche le plus de ta vie personnelle?
Alors là! Je ne sais pas. Disons que là, maintenant, j'ai beaucoup de points communs avec Joséphine, l'héroïne du livre "les yeux jaunes des crocodiles" de Katherine Pancol: elle a beaucoup grossit, elle a beaucoup de principes et elle écrit un livre!
19. Combien de temps te faut-il pour lire un livre?
Cela dépend du livre et du temps dont je dispose. Disons de 2 jours à 2 semaines.
20. As-tu une collection de livres préférée (Pocket, Folio...)
Non. Pas du tout.
21. Tu es plutôt livre de poche ou grand format?
Pour des questions pratiques, je préfère les livres de petit format faciles à mettre dans un sac à main.
22. Aimes-tu lire des livres adaptés au grand écran?
Oui. Mais je préfère commencer par le livre. Souvent le film me déçoit.
23. Lorsque tu lis un livre, lis tu d'autres du même auteur?
Oui, très très souvent si le livre me plait.
24. Est-ce que la lecture t'aide ou t'as aidé pour les cours de français?
Oui. La lecture m'a appris le français.
25. Quel personnage de roman aimerais-tu être?
Je ne sais pas du tout. Il faudrait y réfléchir.
26. Quel auteur aimerais-tu rencontrer?
Naguib Mahfouz... mais il est décédé.
27. Lis-tu des livres en une autre langue que ta langue maternelle?
Je lis en français.... et le français n'est pas ma langue maternelle. Est-ce que je lis dans ma langue maternelle? Non, à une exception près, pas depuis que j'ai quitté le lycée.
28. Es-tu déjà allé(e) à une séance de dédicaces, à une rencontre d'un auteur ou
au salon du livre?
Oui. Dédicace d'un livre sur la Tunisie par Frédéric Mitterrand. Des auteurs à notre Club de lecture. Salon du livre à Tunis, mais je n'y vais plus depuis quelques années.
29. Quel regard portes-tu envers les personnes qui ne lisent pas ?
L'étonnement. Comment peut-on vivre sans lecture?
30. Quel livre rêves-tu de lire, mais que pour X raison tu
ne peux pas en ce moment ?
Je voudrais terminer les séries:
- Chronique des vampires
- Les sorcières de Mayfair
- Les Taltos
d'Anna Rice. Je les avais commencés en 1997, mais je n'arrive pas à trouver les nouveaux tomes.
31. Comment choisis-tu un livre?
D'abord l'auteur, ensuite le quatrième de couverture... Parfois, les recommandations des amis.
Et vous? Que répondriez-vous?
Je vous offre l'hospitalité pour répondre à ce questionnaire si vous n'avez pas votre propre espace.
Les commentaires récents