Depuis une dizaine d'années, j'adore les salades composées. Et lorsque je suis en voyage en France ou en Italie, je me régale.
J'en fais de temps en temps chez moi, j'essaye divers ingrédients... Ce qui est dommage, c'est que l'on ne trouve pas souvent des salades variées. Généralement, la salade qui est disponible est la laitue, tout simplement.
- des feuilles de salade, en l’occurrence de la laitue (j'aurais adoré avoir de la laitue iceberg plus fraîche et plus croquante, mais bon, tant pis...);
- 2 petites endives;
- du jambon de dinde fumé;
- des raisins secs;
- 2 pommes;
- des noix;
- du vinaigre balsamique;
- des huiles d'olive aromatisées ou nature;
- des vinaigrettes.
Rincer les raisins secs. Les mettre à tremper dans un verre d'eau.
Laver la laitue et l'essorer. En couper quelques feuilles dans une grande assiette plate.
Laver les endives, les couper en rondelles et les ajouter par dessus la salade.
Couper les fromages et le jambon de dinde en lamelles ou en dés (au choix), le parmesan en copeaux, et les mettre sur la salade.
Laver les pommes, les éplucher ou pas (au choix) et les couper en tranches. Ensuite, les disposer sur la salade.
Egoutter les raisins secs, et le parsemer sur la salade.
Décorer de quelques noix.
Je n'assaisonne pas ma salade. Je la sers telle quelle. Mais à table, je mets diverses vinaigrettes, diverses huiles d'olive aromatisées ou nature et du vinaigre balsamique. Chacun assaisonne sa salade comme il le souhaite. Personnellement, je mets juste du vinaigre balsamique.
Après les JCC, Tunis et 7 autres villes tunisiennes abritent du 23 novembre au 12 décembre 2010 les Journées du Cinéma Européen.
Mardi soir, après un cocktail à l'hotel Africa offert par la Délégation de l'Union Européenne en Tunisie, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, nous avons pu voir le film "Les barons" du réalisateur belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir.
Film très sympathique et qui nous a fait bien rire.
Synopsis: Pour être un baron, dans la vie, il faut être le moins actif possible. Le baron le plus ambitieux, c'est moi Hassan. Mon rêve c'est de faire rire. Mais "blagueur", pour mon père, c'est pas un métier. Le deuxième problème c'est Malika, la star du quartier dont je suis amoureux depuis des années. Et Malika, c'est la soeur de mon pote Mounir. Lui, il voudrait qu'on reste des barons, à vie. Ce qui colle pas avec mon but. Parce que pour réussir, il faut quitter le quartier, mais on ne quitte pas le quartier, on s'en évade.
Mercredi, à 18h30, j'ai assisté à la projection du film tunisien "Les zazous de la vague" de Mohamed Ali El Okbi.
Synopsis: Dans Tunis la verte, Fethi, belle gueule à la Brando et son copain Bannour, naïf et timide, sont employés dans la patisserie de l'italienne Madame Rita. Ils n'ont de soucis que de draguer des nanas pour les emmener, à bord d'une décapotable, faire une virée du côté de la Vague. Souad et sa cousine Latifa, charmantes, maladroites et réservées feront leur affaire. Les escapades, fugues, amour, déception, fuite, viol, séquestration et pour sauver l'honneur et la morale, le passage devant Monsieur le Maire.
Les spectateurs ont bien ri. Il parait qu'à sa sortie en 1992, ce film avait eu du succès auprès du public. Je pense que c'est surement vrai, parce qu'il s'agit d'une comédie bien sympathique. Et puis, ce film nous a permit de revoir certains de nos acteurs, mais de 18 ans plus jeunes!!!!
Pas seulement les acteurs ont vieillis, mais tout Tunis a changé. 18 ans, ce n'est rien, mais c'est quand même beaucoup. Tout change, mais à notre insu. 1992, c'était pourtant hier!!!
A 20h30, j'ai vu l'excellent film néerlandais "La tempête", (De storm) de Ben Sombogaart.
Synopsis: C'est l'histoire du destin tragique d’une mère célibataire (rejetée par sa propre communauté) durant une inondation catastrophique qui a emporté près de 2000 vies en 1953, dans la province de Zéland, au sud-ouest des Pays-Bas. C’est la toute première adaptation au cinéma de cet événement tragique.
J'ai adoré ce film. Il est bien fait, l'histoire est captivante et les acteurs sont bons.
J'ai été vraiment très agréablement surprise par la qualité de ce film hollandais. Je me rends compte que malheureusement, je ne connais pas ce cinéma et je suis heureuse de le découvrir. Je vous invite d'ailleurs à aller voir ce film. Il va être projeté le mardi 30/11/2010 à Sfax, le mercredi 01/12/2010 à Jendouba et le jeudi 09/12/2010 à Gafsa.
Les JCE se poursuivent encore pendant quelques jours.
Hier, jeudi, je ne pouvais malheureusement pas aller au cinéma. J'espère pouvoir y aller ce soir et les jours suivants.
J'ai particulièrement envie de voir le film finlandais "Courrier pour le pasteur Jacob", le film grec "Épouses", le film italien "Dix hivers" et bien-sur le film espagnol "Les autres" que j'ai déjà vu à la TV, mais que je reverrais avec très grand plaisir au cinéma.
Lorsque j'étais adolescente, mon père avait aidé ma cousine à divorcer parce qu'elle se faisait battre par son mari, et cela dès le 4ème jour de leur mariage, alors qu'ils étaient encore en voyage de noce. Pourtant, c'était un beau mariage d'amour. Ils étaient tous les deux jeunes, beaux et instruits. Le mari avait fait des études de droit et était présentateur à la TV. Par la suite, il était devenu avocat.
Mon père lui avait demandé pourquoi il la battait. Je n'oublierais jamais sa réponse. Il avait dit "bèch in addibha" (pour l'éduquer). Pour qui se prenait-il? Mon père lui avait répondu : "waldiha adbouha, mouch inti" (ses parents l'ont élevée, ce n'est pas à toi de le faire).
Il la battait tout le temps. Elle en avait eu marre. Elle avait demandé le divorce. Quelques mois plus tard, elle s'était remariée avec lui. Cela avait causé son malheur.
Hier, j'ai écouté l'émission "Forum Nsa" sur radio mosaïque. Les témoignages étaient édifiants. Et d'ailleurs, on voit que cela ne concerne pas une classe sociale particulière, ou une région, ou un niveau d'instruction... particuliers. Cela touche tout le monde.
Tout à l'heure, à la TV française, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes on a donné des chiffres. En France, une femme meurt tous les 2,5 jours suite aux coups de son compagnon, soit pour 2009, 149 femmes décédées suite à ces coups. 654 000 femmes ont eu à subir des violences en 2009, 200 femmes sont violées par jour, toujours en France en 2009. Le plus effrayant, c'est qu'on pense que 84% des cas de violence ne sont pas connus, parce que les femmes n'en parlent pas et ne portent pas plainte.
Un témoin a même dit "Je me sens un homme lorsque je casse la gueule d'une femme".
Effrayant, n'est-ce pas? En voila un qui ne sait pas ce qu'est un homme, il confond avec brute.
Mais il n'est pas le seul.
Je ne connais pas les chiffres en Tunisie, mais vu notre société de plus en plus machiste, on peut imaginer le pire.
Hier, un témoignage à la radio m'avait quand même choquée. Un magistrat, qui est censé instruit et respectant la loi, bat sa femme depuis 27 ans. Elle dit qu'il a même eu à traiter des cas de violences. Ce magistrat, qui au Tribunal, condamne des hommes pour violences faites aux femmes, bat lui-même sa propre femme!
La chambre des députés a adopté la loi relative à l'amendement de certaines dispositions du Code de la nationalité tunisienne. Désormais la femme tunisienne, mariée à un étranger, pourra transmettre sa nationalité tunisienne à ses enfants, et cela sans l'autorisation du père.
Certains pourraient rétorquer que cela n'a pas une grande importance, ou que la nationalité tunisienne n'est pas vraiment une nationalité que l'on est fier de transmettre à ses enfants...
Personnellement, je trouve que c'est une bonne mesure. Théoriquement, bien-sûr, parce que cela renforce l'égalité entre les hommes et les femmes, mais surtout pratiquement, parce que cela permet de résoudre de vrais problèmes.
Par exemple, le père étranger qui disparait et laisse ses enfants avec leur mère en Tunisie. Pourquoi voulez-vous que ces enfants vivent toute leur vie étranger dans le pays de leur mère et leur pays aussi?
L'autre exemple que je vais donner est celui de mon amie, dont je vous avais déjà parlé. Si la Tunisie ne permettait pas à la mère tunisenne de donner sa nationalité, ces enfants auraient été apatrides. Sans pays, sans nationalité. Pourquoi? Pourquoi être apatrides? Pour les punir parce que leurs parents auraient contracté un mariage non reconnu dans le pays du père?
Je suis très contente de cette nouvelle loi. On peut critiquer la Tunisie et lui faire énormément de reproches, mais sur ce plan, elle reste quand même bien en avance par rapport aux autres pays arabes. Et de cela au moins, je suis fière.
La semaine dernière, j'ai lu le livre "Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés"de Wassila Tamzali en 2 jours. C'est vous dire que j'ai aimé ce livre.
Hier soir, j'ai découvert cet article à propos de ce livre. Je trouve qu'il le résume assez bien. Je me permets donc de le reproduire ci-dessous:
Avocate et auteure algérienne, directrice des droits des femmes à l’Unesco pendant vingt ans, Wassyla Tamzali a raconté avec passion, dans Une éducation algérienne (2007), comment elle a vécu la lutte pour l’indépendance de son pays. Dans Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés (2009), elle interpelle les Européens qui, au nom de la "laïcité ouverte" et du respect de toutes les religions, n’hésitent pas aujourd’hui à sacrifier les droits fondamentaux des femmes.
Dans ce livre courageux, Tamzali montre que la laïcité ne peut réussir seule à faire le poids face à la notion de choix et aux arguments sur les accommodements religieux mis de l’avant par les islamistes. Pour elle, l’argument primordial doit reposer sur la dénonciation des valeurs patriarcales défendues et maintenues par toutes les religions, dont l’islam, qu’il soit modéré ou radical. Elle ne croit pas non plus à un féminisme islamique qui représente une contradiction dans les termes et une imposture.
Sur la question du libre choix par les femmes du hijab, du tchador, de la burqa et du niqab, l’auteure évoque à juste titre les arguments similaires à ceux qui prétendent que les femmes prostituées choisiraient librement de devenir de simples marchandises asservies aux fantasmes masculins les plus avilissants et violents. Bien au fait des luttes féministes dans le monde, elle démontre clairement comment sous le couvert de la tolérance religieuse, on a cherché à enterrer les droits des femmes. Face à une telle dérive, elle rappelle la question de l’esclavage et conclut que "la différence culturelle ne peut jamais justifier cette pratique, même si elle est inscrite dans le Coran ou dans les pratiques culturelles".
La religion comme critère d’appartenance
Les dérives des visions culturalistes et différentialistes ne sont pas d’aujourd’hui, note Wassyla Tamzali. Déjà en 1975-1985, en pleine décennie des femmes, Rigoberta Manchu du Guatemala, prix Nobel de la Paix en 1992, affirmait que "le féminisme est la dernière forme du colonialisme", remettant ainsi en question les revendications des femmes dans les pays du tiers monde. Sous la bannière des luttes nationales et anticolonialistes, on proposait subrepticement aux femmes la différence religieuse et culturelle comme principal critère d’appartenance et non celui de l’égalité des sexes. Wassyla Tamzali remarque qu’on lui parle maintenant comme à une femme musulmane plutôt qu’algérienne et elle se demande avec humour "s’il ne faut pas désormais être voilée pour être vue ?" Le rapport d’altérité sur lequel se fonde tout dialogue n’existe plus que pour celles qui affichent leur différence culturelle et religieuse. Ainsi, précise-t-elle, "notre absence sur le terrain de l’identité [en tant que féministes] explique la place gagnée par les mouvements religieux qui, eux, répondent à la question de l’identité et en font la base de leur recrutement". Contrairement à ce qu’elle croyait, force lui est de reconnaître que la laïcité et la démocratisation n’entraînent pas automatiquement la reconnaissance de l’égalité des femmes. Comme le montre l’histoire, seules leurs luttes en sont garantes.
La primauté des droits religieux sur ceux des femmes
Les islamistes, remarque Tamzali, jouent sur la culpabilité des empires coloniaux, amenant une partie de la gauche et même des féministes à défendre le droit des anciens colonisés de vivre selon leur culture, selon leur identité. L’Assemblée nationale française, souligne-t-elle, en préférant mener un débat national sur la laïcité a ainsi mis de côté la question éthique de l’égalité des sexes qui seule aurait pu mettre fin aux arguments malhonnêtes comme le droit de "s’habiller" comme on veut, en taisant le fait que "la dissimulation des cheveux et autres parties du corps des petites filles conduit à une ségrégation sexuée, à la différence des autres signes religieux". Pour l’auteure, "refuser les pratiques néfastes aux femmes qu’elles soient issues de la tradition islamique ou très clairement prescrites dans les textes coraniques, ce n’est pas être islamophobes, c’est simplement être féministes". Face au relativisme individualiste post-moderne, elle affirme lutter pour certaines causes "non parce que [s]on identité est maghrébine et musulmane, mais parce qu’[elle est] humaniste, anticolonialiste, démocrate et féministe". Ainsi dénonce-t-elle sans relâche le relativisme éthico-culturel qui, en France comme au Québec dans un cas de viol, fait acquitter un émigré ayant battu sa femme au motif "que c’était un trait de sa culture religieuse" !
Un islamisme modéré ?
"Qui sont les musulmans européens modérés ?", demande-t-elle. Pour le savoir, elle recommande "de mettre à l’épreuve leur rhétorique sur la démocratie et la laïcité, pour peu que l’on considère la question des femmes comme une part intégrante et indivisible de ces principes". Il lui paraît difficile de croire à un courant islamique modéré alors que la liberté de conscience est condamnée par la religion musulmane : "Un laïciste musulman ne pourrait parler de laïcité que s’il condamne fermement et clairement la notion de crime d’apostasie". Une condamnation, précise-t-elle, qui est non seulement morale, mais civile et pénale – y compris dans les pays dont le code pénal ne comporte pas de textes punissant ce crime."
Tamzali s’étonne que dans des pays laïques et démocratiques, on tolère l’exigence des musulmans "d’être acceptés sans modifier leurs comportements, la différence au nom de laquelle ils sont acceptés avec leurs us et coutumes, au nom de laquelle ils obtiennent le passe-droit exorbitant de vivre selon une morale et une ségrégation sexuelle contraire au principe fondamental de l’égalité des hommes et des femmes". Un principe qu’ils n’accordent, bien sûr, jamais aux membres de leur propre communauté. Les pays occidentaux, au nom de la tolérance et de la laïcité ouverte, intègrent peu à peu "des discours doctrinaires légitimant la violence contre les apostats à l’intérieur de la communauté des croyants et, à l’extérieur, contre les infidèles".
Pour croire à l’existence d’un courant musulman modéré, ajoute l’auteure algérienne, il faudrait que les personnes qui s’en réclament dénoncent publiquement "des règles incompatibles avec notre conscience moderne, comme la lapidation, la polygamie, les mains coupées, l’inégalité dans l’héritage, la ségrégation sexuelle." Elle rappelle que le plus connu des "modérés", Tarik Ramadan, "qui n’aurait pas pris un grand risque en condamnant la lapidation, n’a pas trouvé les moyens de ce courage, aussi minime fût-il". Il y a certainement lieu de se demander avec l’auteure si la cause de la popularité de l’islamisme, tant modéré que radical, ne serait pas justement son antiféminisme.
Un débat public et politique
Pour Tamzali, la définition de la laïcité n’est pas le respect de toutes les religions, c’est "d’abord et avant tout la liberté de conscience". Quant au discours multiculturel sur la diversité, il cherche simplement à maintenir les ghettos ethniques et à avoir la paix. Cet état de chose lui paraît tout aussi néfaste pour les femmes que le scénario à l’iranienne. Ainsi, poursuit-elle, "nous nous retrouverons, comme par le passé, face aux mêmes maux : le racisme, l’asservissement, le désir forcené de dominer et d’asservir tout un peuple à une idée, à une religion, à des intérêts privés, la réduction des femmes à leur rôle de procréatrices, l’ostracisme, la violence et la suppression de toutes les libertés, la tyrannie, le mythe de la communauté pure, l’ordre moral, la haine de l’étranger, le bannissement, cela s’appelait hier fascisme, colonialisme, aujourd’hui cela s’appelle fondamentalisme et islamisme modéré."
Elle invite à ouvrir les yeux et à constater que "les femmes sont l’objet d’un pacte secret consistant à donner le plein pouvoir aux hommes sur les femmes, plutôt que des droits démocratiques à tous les citoyens quel que soit leur sexe". Une vérité que plusieurs refusent de voir, car il leur faudrait remettre en question des privilèges qu’ils considèrent naturels ou d’ordre divin. Se voiler aujourd’hui, c’est s’inscrire dans un débat public et politique. Pour l’auteure algérienne, "seule la pensée féministe, qui est d’abord une pensée politique, est capable de renouveler l’analyse des dispositifs des pouvoirs autoritaires et leurs alliances, secrètes ou avouées, avec l’idéologie radicale religieuse". Elle souhaite que les Européennes pensent la condition des femmes émigrées, "comme elles pensent la leur" en fonction de la liberté de pensée et non de la religion pratiquée dans le pays d’origine de celles-ci.
Au Québec, où divers courants cherchent à donner la priorité aux droits religieux sur les droits inaliénables des femmes, où la question d’une Charte de la laïcité se pose avec de plus en plus d’acuité, le livre de Wassyla Tamzali, Une femme en colère, avec son écriture engagée, claire et directe, est incontournable pour bien comprendre les enjeux socio-politiques actuels.
Je suis d'accord avec elle. Avant d'être musulmans, chrétiens, juifs ou autres, nous sommes d'abord des êtres humains. Et toute ségrégation doit être bannie. Que cette ségrégation soit raciale, religieuse ou sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que le voile (ou niquab, burqua...) est une ségrégation sexuelle.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que la liberté de se voiler est une "prétendue" liberté.
Je suis d'accord lorsqu'elle explique que choisir de se voiler, c'est choisir de se soumettre, c'est accepter le statut d'inférieur à l'homme.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit qu'il ne devrait pas exister de crime d'apostasie. Nous sommes au XXIème siècle, et chacun devrait être libre de croire en ce qu'il veut, ou de ne pas croire. La liberté de conscience et la liberté de croyance doivent être des droits indiscutables.
Je suis aussi d'accord avec elle lorsqu'elle dit que la religion est détournée par certains. Je suis d'accord pour que l'on respecte l'esprit de l'islam et qu'on le fasse évoluer.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre.
Ce midi, j'ai régalé les enfants avec des ravioli au parmesan. C'est la même recette que celle des ravioli aux 4 fromages (ICI), sauf que j'ai remplacé tous les fromages par de la mozzarella et du parmesan. Aucun autre fromage. La mozzarella rend la sauce plus onctueuse.
Cette année, après le barbecue chez mes beaux-parents, nous sommes allés chez mes parents. Poupée et moi voulions absolument manger du bézine bel 9laya wel 3assal.
Après tout, un 3aïd sans particularité/spécialité culinaire n'est pas un 3aïd!!!
Mon fils, ma Poupée et moi avons pu ainsi nous régaler pendant le dîner. Mon mari, lui, nous a snobé. Il a préféré manger une pizza et de la salade. Lui, le Tunisois, le Beldi, ne mange pas la nourriture des "G3ars"! Il ne sait pas ce qu'il rate le pauvre.
Voici le bézine:
et la 9laya wel 3assal:
(Cliquer sur les photos pour les agrandir)
Vous pouvez me croire, c'est un vrai délice. Je plains tous les non-sfaxiens de ne pas connaitre ce plat succulent, qui fait partie de notre patrimoine culinaire.
Nous à Sfax, le jour de l'Aïd el Kébir, nous mangeons de la 9laya et du Bézine. J'adoooore cela. Mais depuis mon mariage, je passe l'Aïd chez mes beaux-parents, qui sont tunisois. Or, j'ai remarqué que les tunisois n'ont pas de plats spécifiques pour les aïds. C'est dommage pour eux je trouve. Rien ne démarque les aids des autres jours de l'année.
Les tunisois mangent donc soit un couscous, soit une mloukhia, soit ils font un grand barbecue. Ce sont grillades, brochettes, merguez... et salades, sauces...
Alors, j'ai pensé vous donner la recette de la maghmouma (ou mekbouba, cela dépend des régions) pour que vous puissiez la préparer en accompagnement de vos barbecues.
La maghmouma est un plat juif tunisien. A Paris, lorsque j'étais étudiante, j'en mangeais les vendredi soir lorsque j'étais invitée chez des amis tunes. J'adorais. En plus, je mélangeais la maghmouma à mon couscous boulettes de shabbat, et je rajoutais de l'harissa. Quelque part, je pense que cela me rappelait ma Tunisie chérie. Réflexes d'immigrée je dirais.
J'ai dégusté la maghmouma à chaque séjour à Paris. La dernière fois, c'était en Août dernier, chez un ami à mon père, et un de mes 3 pères. Lui la fait hyper piquante, comme toute sa cuisine d'ailleurs. Il aime lorsque cela incendie le palais.
Ingrédients:
- de l'ail
- des tomates
- des piments (ou poivrons)
- de l'huile d'olive
- du sel.
Mettre de l'huile dans un faitout, y faire revenir beaucoup d'ail écrasé et du sel.
Laver les tomates et les couper en 4. Les mettre dans le faitout et laisser mijoter à feu très doux.
Couper les piments en morceaux assez grands. Lorsque les tomates sont presque cuites, ajouter les piments et laisser mijoter encore, jusqu'à absorption de toute l'eau des tomates.
L'ami de mon père met des piments très très piquants. Il les laisse presque entiers.
(Cliquer sur les photos pour les agrandir)
Je trouve sympa sa façon de couper les légumes et de disposer les "déchets" dans une assiette. Travail d'artiste je dirais!
Voici la maghmouma que j'ai mangée cet été à Paris:
Personnellement, j'aime bien la maghmouma très piquante, mais à la maison, les enfants ne pourraient pas la manger. Je mélange donc piments et poivrons. Vous pouvez aussi la faire seulement avec des poivrons.
Voici ma maghmouma:
Comme je l'aime quand même piquante, je rajoute de l'harissa diari dans mon assiette.
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