@mabmbarek Now debating whether we entering into a 1st or 2nd republic. It's not a philosophic debate but a political one. #preamble
A l'assemblée, les connards sont entrain de débattre pour savoir si c'est une première ou 2ème république. Ils veulent occulter Bourguiba et une partie de l'Histoire de notre pays. Leur haine est monstre.
Quoiqu'ils décident, Bourguiba est entrée dans l'Histoire par la grande porte. Il y est et y restera même s'ils veulent l'effacer. Mais eux, seront à jamais dans la poubelle de l'histoire, comme les traitres qui ont vendu leur pays.
L'Histoire ne pardonne pas.
Sales cons!!!
Vous êtes vils et méprisables. Et si petits, petits, petits, que même un mort vous fait peur.
Paix à son âme. Il restera dans nos coeurs et notre mémoire, même si vous l'effacez des manuels d'histoire.
Et demain, je suis sure que c'est vous qui disparaitrez de nos manuels, de nos vies, de notre mémoire, de notre pays!!!
Provisoire vous êtes, provisoires vous resterez. Même si cela devait durer des dizaines d'années, vous ne serez que provisoires, une simple parenthèses que nous fermerons avec bonheur!!!
Comme la plupart d'entre vous le savent, ce jeudi 08 Mars 2012, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous tunisiens (pas tous, mais ceux qui le désirent!!!!) allons nous rassembler dans divers endroits de la Tunisie pour demander que les droits des femmes tunisiennes soient préservés.
Pour Tunis, le rassemblement aura lieu de 12h à 15h devant l'assemblée constituante au Bardo.
Je pense qu'il faut mobiliser un maximum de personnes, l'enjeu est important.
Je vous expose ce que j'ai personnellement fait pour essayer de mobiliser, rien que pour vous donner des idées. Si vous avez d'autres idées je vous propose de les partager avec nous.
J'ai commencé par envoyer un SMS à tous mes contacts pour les informer du rassemblement et les encourager à y participer.
Par ailleurs, j'ai imprimé des affiches que j'ai collé dans divers endroits de mon lieu de travail, bien-sûr particulièrement dans les endroits très visibles.
Je me suis aussi mise d'accord avec le chef du personnel. Il va accorder aux employés qui désirent se rendre au rassemblement, 2 heures de permission (en plus de leur heure de repas) pour s'y rendre. Le transport sera aussi fourni à ces employés pour aller au Bardo et en revenir.
D'autres idées?
Soyons nombreux ce jeudi 8 mars, aussi bien au Bardo que dans toutes les autres dans les autres villes.
Message à toute femme tunisienne qui voudrait que sa fille ait une meilleure vie que la sienne... Mobilisation générale devant l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, et dans toutes les villes et villages de Tunisie pour célébrer la Journée Mondiale de la Femme et faire prévaloir nos droits!
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
TUNIS Rassemblement devant l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, de 12heures à 15 heures
SOUSSE Rassemblement de 12h à 15h à la grande place de Boujaffer en face de l'hôtel Abounawess - Si possible toutes en habit traditionnel (safseri,jebba, fouta sehliya ou autre) pour affirmer notre identite de femme tunisienne.
SFAX Rassemblement devant le Théâtre Municipal de Sfax, de 12 heures à 14 heures
DJERBA Rassemblement devant la municipalité de Houmt Souk à partir de 17H00.
PARIS Marche de Nation à Bastille. Départ à 18h30.
TUNIS Projection du Documentaire "Nsa Bledi Nsa ou Noss" à El Theatro, 17 heures
J'ai reçu ce mail. Je vous fais un copier/coller pour le cas où vous voudriez soutenir la liberté d'expression. Et je dis bien LIBERTÉ D'EXPRESSION. En aucun cas, il ne s'agit de personnes, mais aujourd'hui, plus que jamais il faut soutenir la liberté d'expression dans notre pays. Il faut que tous disions NON à ce procès ridicule par lequel certains veulent imposer la pensée unique et le silence à toute personne ne pensant pas comme eux.
Comité de soutien à la chaine « Nessma »
A la suite des agressions verbales et physiques, graves et répétées qui ne cessent de prendre pour cible la chaine « Nessma », ses journalistes, ses techniciens et l’ensemble de ses salariés, outre les menaces scandaleuses dont elle fait l’objet ainsi que le procès en inquisition intenté à son directeur général cité à comparaitre au tribunal en date du 23 Janvier 2012.
Et compte tenu de tous ces agissements tendant à empêcher la chaine d’assumer son rôle de media en toute liberté, à la museler et à la réduire au silence;
Nous vous informons qu’un comité de soutien à la chaine a été constitué en vue de défendre les libertés publiques et le processus démocratique et d’œuvrer à l’édification de la Tunisie nouvelle dans le cadre du pluralisme, du droit à la différence et de la coexistence pacifique.
Aussi, nous vous invitons à vous joindre à cette initiative et à faire partie de ce comité auquel ont adhéré et exprimé leur entière solidarité de nombreuses composantes de la société civile ainsi que les représentants des diverses sensibilité politiques syndicales et culturelles, et des notoriétés nationales et internationales.
En cas d’accord de votre part, merci de bien vouloir nous le signifier par email ou par fax.
على إثر الاعتداءات اللفظية و المادية الفظيعة و المتكررة التي ما فتئت تستهدف منذ مدّة قناة "نسمة" من صحافيين و تقنيين و موظفين، و مختلف التهديدات المفضوحة التي تتعرض لها القناة باستمرار و بمختلف الأشكال فضلا عن إحالة مديرها العام أمام القضاء يوم 23 جانفي 2012 لمحاكمته و ذلك بهدف تركيع القناة و منعها من القيام برسالتها الإعلامية بكلّ حرية.
نتشرف بإعلامكم أنّه تمّ بعث لجنة مساندة لقناة "نسمة" بهدف الدفاع عن الحريات العامة و عن المسار الديمقراطي إسهاما في بناء تونس الجديدة في كنف التعدّدية و حق الاختلاف و التعايش السلمي.
و يسعدنا دعوتكم إلى الانضمام إلى هذه اللجنة التي التحقت بها و تضامنت معها العديد من مكونات المجتمع المدني والفعاليات السياسية من منظمات و أحزاب و نقابات و شخصيات وطنية و دولية.
و في صورة الموافقة الرجاء مراسلتنا عبر البريد الإلكتروني أو الفاكس.
Samedi 14 janvier 2012, je suis allée sur l’avenue Habib Bourguiba pour commémorer la première année de la révolution tunisienne.
Je suis arrivée vers 12h du coté de l’avenue Med V. J’ai commencé à remonter l’avenue. Il y avait un monde fou. Des visages connus, d’autres pas, des femmes, des hommes, des jeunes, des moins jeunes, des enfants, des riches, des pauvres... Des drapeaux, des pancartes…
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
A un moment, je me suis retrouvée dans la marche qui arrivait de la place Med Ali. Il y a avait un monde fou. J’ai marché à contre-courant pour pouvoir prendre des photos.
Il me semble avoir reconnu sur une de mes photos la dame qui avait fait un appel émouvant à MBJ devant le Bardo. Vous vous souvenez d’elle ? Cette même femme avait aussi témoigné à la radio une fois. ET samedi, elle était encore là. Bravo à cette tunisienne libre. Elle se bat pour son pays et pour que ses rêves d’une certaine Tunisie se réalisent.
Après cette marche, je suis allée vadrouiller ici et là. Ecouter les uns, parler avec les autres…
En ce qui concerne les nahdhaouis, un seul mot d’ordre: les médias. Dans presque tous les groupes de discussion, on parlait des médias. Les nahdhaouis essayant des les «accuser », les autres essayant de les défendre. A part deux incidents insignifiants, cela se passait relativement bien à ce que j’ai vu. Et tant mieux. Il faut que nous apprenions à débattre ensemble dans le respect. Sincèrement, ces nahdhaouis m’impressionnent par leur «obéissance» et leur organisation. Ils se mobilisent bien et exécutent très bien les ordres. Bravo. Et je ne suis sincère.
A un moment, j’ai vu un petit attroupement. Je me suis approchée. Il y avait M.Sofiane Ben Farhat entouré de personnes qui lui faisaient des reproches en tant que «représentant» des médias. Je suis restée à écouter un moment. Toujours les mêmes reproches que nous entendons à longueur de journées depuis quelques temps. Quand donc certains comprendront que la démocratie, c’est aussi et surtout la pluralité et que chacun devrait pouvoir dire ce qu’il veut?
A un certain moment, quelqu’un lui a reproché personnellement de ne pas parler d’union entre les tunisiens. Or, justement, il y a 3/4 jours, M.Ben Farhat avait fait une très belle chronique dans ce sens, intitulée Tounes El Beya. Reproche donc injustifié.
Lorsque j’ai entendu une fanfare, j’ai quitté ce groupe pour aller voir. En fait, c’était une petite fanfare de la garde nationale. Ensuite, sont apparus des membres du syndicat national des forces de l’ordre.
Beau slogan, non? Réalisable ? On verra.
Pendant que les policiers étaient là, la foule scandait:
بالروح بالدم نفديك يا جيش
pour montrer sa colère aux forces de l’ordre accusées d’avoir aidé Ben Ai à la répression, alors que l’armée aurait été du coté du peuple.
J’ai continué à remonter l’avenue. J’ai rencontré cet homme qui appelait à l’union de tous les tunisiens.
J’ai trouvé paradoxal de tenir un tel discours en tenant un tel tableau. Le drapeau Tunisien unit tous les tunisiens, loin de toute considération partisane, or ce tableau est très très partisan. L’hymne national et les symboles du drapeau tunisien, sur fond partisan, cela n’appelle pas tellement à l’union. C’est au contraire une vision très partisane de la Tunisie. La Tunisie sous les couleurs de la nahdha. C’est bien-sûr son droit de rêver de cette tunisie. Mais son rêve ne peut être partagé par tous. Le seul drapeau qui peut nous unir est rouge et blanc. Tout autre drapeau ne peut nous inclure TOUS.
Des clameurs, des cris, des têtes levées. Je fais pareil, mais je ne vois que des jeunes sur un toit. Je pose des questions. On me répond que des symboles de l’RCD venaient d’être brulés sur ce toit.
Je continu mon chemin. Des gens encore et encore. Des groupes qui discutent. D’autres slogans…
Je trouve un autre groupe entrain de scander le plus beau slogan de la journée.
لا شعار لا أحزاب توانسة كلنا أحباب
Et cette jeune fille, avec sa petite feuille:
Je lui parle. Elle est malheureuse. Elle est déçue. Elle dit qu’elle ne veut pas voir ce qu’elle a vu plus tôt: des tunisiens qui s’insultent et se déchirent. Un jeune homme avec elle me raconte que du coté du théâtre municipal, il y avait eu un échange de cris et d’insultes entre des nahdhaouis, des salafistes et d’autres personnes. Les uns traitant les autres des pires maux.
Quelques minutes plus tard, j’ai été surprise de voir arriver dans l'autre sens, tout un groupe de personnes scandant ces mêmes slogans. Cette fois-ci, ils sont nombreux. Cela fait vraiment plaisir.
Et c’est ce qui devrait être. Et c’est ce à quoi nous finiront par arriver un jour inchallah. Cela signifiera que nous avons su créer cette Tunisie plurielle et unie sous le même drapeau. Une Tunisie vraiment démocratique.
J’ai encore continué. J’ai avancé. Et j’ai vu cette voiture de police.
Et je n’ai pas aimé ces nouvelles couleurs. Pourquoi avoir changé les couleurs des voitures de police? Pourquoi ne sont-elles plus noires et banches? Et pourquoi avoir choisi ce bleu et ce rouge? Ne trouvez-vous pas que ces deux couleurs rappellent un peu trop les couleurs de la nahdha? Je ne veux pas que nous changions le violet RCDiste par le bleu nahdhaoui. L’Etat et ses institutions doivent être séparés des partis. L'Etat et ses institutions sont au service de tous les citoyens. Ils sont permanents. Et les partis justement par définition ne représentent que ceux qui ont votés pour eux, et dans un système démocratique, ils ne sont pas permanents.
L’avenue Habib Bourguiba était pleine de monde, mais j’ai eu la surprise de constater qu’il en était de même en ce qui concerne l’avenue de Paris et l’avenue de Carthage.
Devant l’hôtel Al Hana, une tente d’Ettakattol était dressée. J’aurais aimé qu’en ce jour de commémoration, on ne voit aucune tente partisane sur l’avenue. J’aurais aimé y voir ce qui lie les tunisiens et non pas ce qui les sépare.
Je reproche au gouvernement actuel de ne pas avoir su, pour ce jour du 14 Janvier 2012, organiser des festivités populaires.
Il ne faut pas oublier que cette révolution a changé la face du monde entier. Alors pourquoi est-ce que rien n’a été prévu pour cette commémoration?
Pourquoi est-ce que les seules festivités qu’il y a eu ont concerné des «officiels» à l'intérieur d’un Palais des Congrès fermé autour d’invités étrangers?
Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu, par exemple, un défilé militaire à l’avenue Habib Bourguiba pour rendre hommage à l’armée? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un défilé des régions? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un grand feu d’artifice? Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas eu un spectacle quelconque? Ou une manifestation artistique quelconque? Ou même un bal populaire? Pourquoi n’y a-t-il pas eu appel aux tunisiens pour organiser quelques chose de beau et de remarquable? Pourquoi est-ce que es rues n'ont pas été décorées? Pourquoi est-ce que les drapeaux n'ont pas été accrochés partout? Pourquoi?
Arrivée au niveau de l’hôtel Al Hana, j’ai rencontré des amis, je suis restée à papoter… Une autre amie est arrivée et a dit qu’il fallait aller du coté du palais des congrès. Ok. Allons-y pour voir.
Devant le Palais des Congrès, un groupe de personnes manifestaient contre l'émir du Qatar. En vain. En effet, une haie de policiers empêchait toute personne de les voir. Ce qui a fait enrager les manifestants qui reprochaient aux policiers de les empêcher d’exercer leur droit à manifester.
Les policiers étaient stoïques. Sans réaction aucune… jusqu’au moment ou une personne a essayé de frapper avec des œufs. Et là, en un clin d’œil, les policiers ont chargé.
C'est avec beaucoup d'espoir que je suis allée à la conférence de presse organisée par le PDP, Afek Tounes et le PR, pour annoncer leur fusion, et j'espère enfin l'organisation d'une grand parti progressiste.
Maya Jeribi (PDP) a été la première à prendre la parole. Elle a commencé par un mot d'encouragement envers les journalistes qui défendent la liberté et la démocratie.
Elle a aussi fait un bref rappel des évènements de l'année dernière avec un hommage aux martyres.
Ensuite, elle a dit qu'elle avait l'honneur de faire une annonce historique, au nom des partis qui ont décidé de fusionner en ce jour historique.
Elle a lu un communiqué, que je n'ai malheureusement pas pu me procurer. Je suppose qu'il sera facile à trouver.
Elle a, par la suite, annoncé que le congrès qui se tiendra les 17, 18 et 19 Mars 2012, aura pour ordre du jour cette fusion. Ce congrès donnera un nouveau nom et un nouveau règlement interne au nouveau parti à naitre. Une invitation a été faite aux autres partis qui voudrait se joindre à eux.
Yassine Brahim (Afek Tounes): "Espérons que ce jour sera historique" a-t-il dit. Il a rappelé que le 11/01/2011, nous suivions sur facebook des scènes d'horreur à Kasserine, Thala, Bizerte, Gafsa... Rien que ce jour-là, il y a eu 50 martyres. Nous avons une responsabilité envers ces gens
Il a insisté sur le fait que les membres de Afek Tounes voient la politique comme un moyen de servir notre pays et notre société. Ils ont d'ailleurs travaillé dans ce sens. Et même sérieusement travaillé pour les élections de l'Assemblée Constituante, et ont ainsi pu obtenir 4 sièges. Il a d'ailleurs remercié à cette occasion tous les militants et électeurs d'Afek. Mais cela n'est pas suffisant, aujourd'hui, nouvelle étape, et il y a un besoin de constituer un nouveau parti centriste, c'est la raison pour laquelle ils se sont rapprochés de partis de la même famille. Le travail à venir est très important, écrire la constitution, exercer un contrôle positif sur le gouvernement, préparer les prochaines élections... Il faut aussi travailler pour pouvoir assurer l'alternance politique...
Youssef Chahed (Parti Républicain) a rappelé que les deux partis Voix du Centre et Parti républicain sont deux partis qui ont fusionné. Ils étaient au PDM pour pouvoir travailler d'une façon plus efficace. Une raison principale de l'échec des partis du centre: émiettement des voix, des moyens financiers et des moyens humains... L'idée du PDM est bonne, mais elle est devenue insuffisante, un front ou pôle n'est pas suffisant, mieux vaut un grand parti. Il a d'ailleurs appelé toutes les forces, partis... qui partagent ces idées, de se joindre à ce nouveau parti en formation.
Mohamed Louzir (Afek Tounes): Pour la démocratie, il faut que tous travaillent ensemble. Unir les efforts, les capacités... Il faut être pragmatiques. L'union de cette famille politique qui a plus de points communs que de différences doit se réaliser. C'est un grand responsabilité, et il faut l'assumer. C'est la raison pour laquelle juste après les élections, au sein de Afek on a commencé à travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions. Et cela permettra de vaincre dans l'avenir.
Slim Azzebi (Parti Républicain) a pour sa part adressé des remerciements au PDP qui a eu le courage de parier sur cette union et l'Histoire ne l'oubliera pas. Remerciements aussi à Afek qui a fait le grand travail d'union. Le rêve de tous étant que de cette union naitra un grand parti populaire et démocratique pour du long terme qui représentera la seule solution pour une alternance politique et une bonne gouvernance du pays. Ce parti sera un
حزب ديمقراطي تقدمي جمهوري يفتح أفاق لتونس
Nejib Chebbi (PDP) a dit son bonheur de vivre ce jour qui donne de l'espoir à tous les déçus qui se posent des questions. Il est temps de serrer les rangs, surtout qu'aujourd’hui il y a des dangers, comme la liberté de la presse. Il a rappelé ce qu'avait déjà annoncé Maya à propos du prochain congrès qui élira aussi les nouveaux dirigeants. Il a aussi rappelé que cette initiative est ouverte aux personnalités nationales et a annoncé que ce jour, deux personnalités se sont jointes à ce nouveau parti:
- M.Said Aydi (ancien ministre de l'Emploi)
- M.Slaheddine Zahhaf (élu à l'assemblée constituante)
Des discussions ont lieu avec d'autres personnes. Ce projet dépasse en effet les partis, et son moteur est l'avenir tunisien.
Said Aydi: "je suis plus qu'heureux, je suis encore indépendant, je ne le serais plus en sortant. Lorsque j'ai été appelé le 27/01/11, j'ai tout laissé pour venir travailler. Et je suis resté indépendant. Mais aujourd'hui, je suis convaincu que ce parti est l'avenir de la Tunisie. Lorsque j'ai vu les jeunes de nos régions, je ne pouvais plus rester en dehors de la politique. J'aurais aimé que cette initiative ait lieu avant, mais mieux vaut tard que jamais, et nous travaillerons sérieusement".
Slaheddine Zahaf: "Je m'étais présenté aux élections de l’assemblée constituante comme indépendant il y a quelques mois. Mais aujourd'hui, nous devons tous serrer les rangs. La Tunisie a besoin d'un parti centriste fort qui permette de réaliser les buts de la révolution. Le peuple tunisien est par nature modéré, ouvert. Il cherche la justice, l’égalité... mais en vraie, pas juste en paroles. Je suis certain qu'à partir d'aujourd'hui, énormément de personnalités nationales, mais surtout les citoyens, vont rejoindre ce parti qui correspond à une demande du peuple".
Fathi Touzri a lui aussi rappelé que nous vivons un moment historique et que la révolution a ouvert des horizons pour construire une État moderne avec des institutions solides. Avancer vers l'avenir demande un nouveau contrat social, des institutions, et une participation de toutes les capacités. Il faut profiter de nos racines arabo-musulmanes, mais surtout du mouvement réformateur qu'a connu la Tunisie. Ce projet qui a été construit par des gens comme Tahar Haddad, Tahar Ben Achour.... et qui posé les bases d'une culture de la liberté, de la participation, de la démocratie et répondant aux besoins des tunisiens.
Une journaliste a pris la parole, elle a rappelé que le matin même, Sofiène Ben Hamida avait été agressé par la milice de nahdha, et au nom de tous les journalistes, elle lui a rendu un hommage. Maya Jeribi a ajouté que nous tous sommes solidaires et serons tous du coté de la liberté de la presse.
Questions des journalistes et réponses:
- Pourquoi cette union n'avait pas eu lieu avant les élections?
- Pourquoi des partis qui faisaient parti du PDM ont changé?
- Concernant cette initiative, ne trouvez-vous pas que ces trois partis, c'est insuffisant? Ne pensez-vous pas que vous écartez Ettajdid et que cela est fait exprès?
Yassine Brahim: Avant les élections, nous, au sein de Afek, étions pour l'union. Mais juste après la révolution, nous avons remarqué que la plupart des partis, surtout le PDP, voulaient connaitre leur propre poids réel. Bonne décision ou pas? C'est à discuter.
Concernant le PDM, il y a eu une discussion au sein de Afek pour décider de les joindre ou pas, certains avaient refusé.
Dans Afek, nous pensons que la meilleure union est la fusion et non pas le front. Mais les discussions continuent avec Ettajdid et nous essayons de trouver une solution.
Maya Jribi: Cette initiative est ouverte. Les négociations ont commencé entre certains partis et même avec des associations et des militants de plusieurs partis. Ettajdid voulait un front confédéral, du moins en première étape. Nous pensons que le parti uni est préférable. Mais nous sommes d'accord pour continuer les discussions et les négociations pour savoir comment avancer. Quoi qu'il en soit, notre main reste tendue vers tous ceux qui veulent se joindre à nous.
- Modéré et centre: 2 mots que vous avez beaucoup prononcés. Pensez-vous que cette modération soit en danger? Êtes-vous contre le parti au pouvoir?
- On reproche à vos partis l'élitisme, comment comptez-vous conquérir le peuple? Comment allez-vous aller sur le terrain?
-Comment avez-vous évalué vos erreurs? Comment allez-vous y remédier?
Najib Chebbi: Il n'y a pas de projet négatif ou contre. Non, notre projet se base sur une vue moderniste et se veut la poursuite du mouvement réformiste commencé par Khereddine Pacha. Nous devons être de notre époque tout en préservant notre identité.
Mohamed Louzir: Élitistes? Il nous faut aller parler avec tout le peuple. Pendant une période, sur facebook, on s'est acharné contre nous en nous accusant d'être élitistes, or nous avons eu 4 sièges, et dans des endroits pas élitistes! A chaque fois que nous nous sommes déplacés dans les cafés, dans les quartiers défavorisés, nous nous sommes approché des tunisiens... et nous avons pu convaincre. Mais nous manquions de moyens pour faire plus. Ce n'est pas de l'élitisme, et nos idées peuvent arriver et toucher les gens.
Maya Jribi: Nous avons évalué nos erreurs et nous avons compris nos points faibles. Nous allons essayer d'employer toutes nos capacités pour travailler et nous approcher des gens.
- Beji Caid Essebsi va, parait-il, créer un parti ou présider un front. Il parle aussi de modération, de modernité, de centre... et peut-être même de racines bourguibiennes. Est-ce que demain, vous pourriez vous joindre à lui ou pas?
- Les élections ont montré le poids des partis, mais allons-nous voir dans l'avenir les mêmes visages qui ont participé à l''échec de ces partis ou allons-nous voir des jeunes?
- Est-ce que le Congrès va créer un nouveau parti ou est-ce juste un nouveau nom pour le PDP?
- Êtes-vous en contact avec al aridha? Êtes-vous en contact avec les RCDistes?
Maya Jribi: D'abord, il faudrait remercier M.Béji Caid Essebi pour le travail qu'il a accompli. Mais on ne peut répondre ni prendre de décisions sur des rumeurs. On verra le moment venu.
Le Congrès décidera qui seront les visages élus.
Ce congrès sera le Congrès de l'Union des Partis, donc pas le congrès du PDP. Et tout sera nouveau, le nom, le règlement, les structures...
- Qu'est-ce que la zeintouna hadathya?
Yassine Brahim: C'était un projet dont nous avions parlé avant les élections. Bien que Afek Tounes est pour la séparation de la religion et de la politique, nous pensons que l’État devrait quand même intervenir pour mettre en valeur notre religion, en encourageant une lecture qui fasse suite au mouvement réformateur et ne pas laisser de place à des interprétations venant de l'extérieur et qui ne nous ressemblent pas.
Voilà, j'ai essayé d'être la plus fidèle possible à la réunion.
Qu'est-ce que j'en pense?
J'essaye d'être optimiste. Cela fait des mois que je suis convaincue que l'union est la seule solution pour pouvoir travailer efficacement. Et j'étais pour cette union depuis le mois de mars dernier. J'avais essayé d'oeuvrer dans ce sens, mais en vain. Le PDM seul n'avait pas la force nécessaire pour réussir. J'espère que cette nouvelle formule aura plus de chance. J'espère que Ettajdid rejoindra ce mouvement, sous une forme ou une autre.
Quoiqu'il en soit, même dans le cadre d'une confédération, il va falloir travailler ensemble. Et durement. Il va faloir aller partout. Parler aux gens, convaincre, offrir une vraie alternative, mettre de coté le discours négatif et positiver. Les associations ont elles-aussi un grand rôle à jouer. Pas seulement dans les salons et les séminaires, mais surtout dans les quartiers, les maisons de jeunes, les maisons de culture, les cafés, les clubs, les rues....
Soyons optimistes et défendons notre projet. La tunisie sera résolument moderne et surtout, surtout, surtout TUNISIENNE.
Je sais que depuis que j'existe (et cela va bientôt faire un demi-siècle!), j'ai toujours vu mes parents et tous leurs amis fêter le nouvel an.
J'ai toujours vu tous mes camarades de classes fêter le nouvel an, et leurs parents aussi.
Plus tard, adulte, j'ai vu que tous mes collègues fêtaient le nouvel an. J'ai vu que tous les employés, des plus hauts cadres au plus petit ouvrier, fêtaient le nouvel an.
Je ne sais pas pour mes grands-parents, mais en regardant de très anciennes photos de mes beaux-parents, j'ai constaté qu'ils fêtaient aussi le nouvel an lorsqu'ils étaient jeunes. Était-ce particulier à Tunis ville? Je ne sais pas.
Mais je l'avoue, je m'en fou totalement de savoir si fêter le nouvel an fait partie de nos traditions tunisiennes ou pas.
Et d'ailleurs, il faut combien de temps pour qu'une tradition se forme?
Ce que je sais, c'est que pour tous les tunisiens qui le fêtent, ce nouvel an n'a aucune connotation religieuse. On fête juste le passage d'une année à une autre. Et chacun fête comme il peut. Cela peut aller du super-voyage à l'étranger à la petite réunion familiale autour d'un petit gâteau et d'un verre de soda. Chacun selon ses moyens ou ses convictions.
Nous utilisons bien le calendrier grégorien, non? Et lors du passage d'une année à une autre, nous fêtons. Ce calendrier n'est pour nous que le reflet d'une réalité astronomique. Ce calendrier essaye de suivre les astres et de nous donner une indication sur le temps qui passe. Il nous donne un repère temporel.
Nous utilisons ce calendrier en Tunisie comme dans presque tous les pays du monde entier je crois. Il nous sert à régler nos vies, il sert à dater, à fêter, à commémorer, à inscrire, à.... à tout en fait. Qui donc en Tunisie utilise un autre calendrier que celui-là?
Donc, oui, une fois par an, nous fêtons le passage d'une année à une autre. Pourquoi pas?
D'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à le faire. Je pense que dans tous les pays du monde qui utilisent ce calendrier, on fête ce passage à la nouvelle année. Et cela quelques soient les religions de ces pays.
Cette année d'ailleurs, nombreux sont ceux qui ont du voir l'immense feu d'artifice de Dubai à cette occasion. Il parait que c'était le plus beau des feux d'artifices de cette année. Dubai? Ils sont musulmans aussi non?
Mais en plus de cela, il y a un aspect économique à cette fête.
Il ne faut pas oublier que nombreux sont ceux qui attendent avec impatience cette fête du nouvel an pour gagner de l'argent, pour travailler, pour manger...
Lorsque j'ai travaillé dans le secteur hôtelier il y a une vingtaine d'années (comme quoi, ce n'est pas récent les fêtes du nouvel an), je me rappelle qu'il fallait préparer cette fête parce qu'elle faisait venir des clients dans les hôtels. Il fallait engager des musiciens, des artistes, des serveurs en extra. Il fallait préparer un grand diner. Il fallait acheter des cotillons... Je pense que pour les commerçants de la Rue de la Commission à Tunis, la fête du nouvel an représentait une part très importante de leur chiffre d'affaire.
Il faut aussi penser aux coiffeurs, à tous les artistes, à tous les musiciens, à tous les techniciens du son et des lumières, à tous ceux qui louent les chaises, à tous les photographes, à tous les commerçants, à tous les traiteurs, à tous les pâtissiers.... Pourquoi voulez-vous qu'aujourd'hui, on porte préjudice à tous ces gens sous prétexte que la fête du nouvel an ne fait pas partie de nos traditions tunisiennes?
En lisant cet article, j'ai vraiment eu mal au cœur: ces commerçants ont perdu de l'argent, des familles ont été privées d'une rentrée d'argent qui aurait pu les aider, des enfants ont été privés de la joie de la fête... Pourquoi?
Pour faire plaisir à qui?
Pourquoi tout cela?
Notre pays souffre d'une crise économique. Des gens sont au chômage. D'autres vivotent tant bien que mal, et on vient en rajouter?
Je peux à la limite le comprendre venant de quelques êtres obscurantistes et limités intellectuellement, mais de la part d'un Président de la République!!!!
Lundi soir, à l'appel de l'association Esprit Citoyen, je me suis rendue à l’hôtel Golden Tulip pour assister à la réunion pour la création d'un Parti Unique regroupant toutes les forces progressistes
Étaient invités les partis Afek Tounes, le PDP et Ettajdid.
Il y avait un monde fou. La salle était vraiment archi-comble. D'ailleurs, énormément de gens ont préféré partir parce qu'ils n’arrivaient à rien voir ou entendre. Le fait qu'il y ait autant de monde montre à mon avis que cette réunion répond à une réelle attente de la société civile qui réclame une union des forces progressistes.
Lorsque j'ai enfin pu trouver une petite place, la réunion avait déjà commencé et le président de l'association présentait les invités. A l'annonce du nom de Mme Maya Jeribi, il y a eu une ovation du public. A faire pâlir de jalousie les autres politiciens. Je suppose que cela est du aux diverses interventions de Mme Maya Jeribi de ces derniers jours.
Sur l'estrade, il y avait Mohamed Louzir et Yassine Brahim (Afek Tounes), Ahmed Brahim (Ettajdid), Maya Jeribi et Ahmed Nejib Chebbi (PDP) et Mansour Moalla (en quelle qualité?).
Dans la salle, j'ai pu voir Jaouhar Mbarek (Doustourouna), Salah Zeghidi (Collectif des Indépendants du PDM), Bochra Bel Haj Hamida (Ex-Ettakattol), Sadok Belaid, Fadhel Moussa (PDM), Emna Mnif (Kolna tounes), Yied Dahmani et Issam Chebbi (PDP).
Le président de l'association a commencé par dire que de nombreux tunisiens pensent que s'ils veulent avancer, cela ne peut se faire qu'au sein d'un seul parti progressiste. Il a assuré que la société civile est prête à faire le tour de la république, à se mobiliser, à aider... pour voir les gens, les chômeurs, les défavorisés... ce qui est certes difficile, mais la volonté y est.Il a conclu par: "Que celui des chefs de partis qui veut nous suivre, nous suive". Les citoyens ne peuvent plus attendre. Il faut décider tout de suite. Il y a déjà du retard pour les prochaines élections qui normalement devraient avoir lieu d'ici un an à un an et demi. D'après lui, la société civile est optimiste, bien que fâchée contre les partis.
Les divers représentants des trois partis ont pris la parole tour à tour.
Ahmed Brahim a dit que cette association prêchait un convaincu. Il a rappelé que cette union était souhaitée par Ettajdid depuis des mois déjà et que cela avait donné lieu au PDM. Ettajdid est conscient de la nécessité d'une telle union et de la constitution d'un front progressiste. C'est d'ailleurs le sujet principal de son prochain congres.
Tous les autres ont dit être d'accord pour cette union, mais le problème est de trouver une forme d'union. Comment s'unir?
Pour Mme Maya Jeribi, depuis deux mois les idées d'union sont nombreuses, et il est temps de les concrétiser. D'après elle, les élections du 23 octobre ont posé des questionnements et même une une peur qu'on peut résumer en: où va la Tunisie et son mode de vie?
La Tunisie a fait une révolution pour instaurer une démocratie, or depuis les élections, on remarque que les libertés sont touchées. La démocratie n'est pas facile.
Toujours d'après Mme Maya Jeribi, il ne faut pas être contre nahdha, ni s'unir contre nahdha. Il faut au contraire une volonté de construire une Tunisie dont nous rêvons tous. Une Tunisie qui a des acquis, des acquis réalisés par nos parents et grands-parents et pour lesquels ils se sont sacrifiés. Il faut travailler pour cette Tunisie et offrir une alternative.
Tous étaient d'accord pour dire que cette demande est aujourd'hui exigée par une grande partie du peuple, pas seulement par l'élite. Les partis se ressemblent et même s'il existe des nuances ou des différences, ils devraient pouvoir trouver un terrain d'entente pour travailler et s'unir.
Sous quelle forme?
Créer un parti unique? Créer un front? Créer une alliance?
Le problème est qu'au sein de chaque parti il y a une dynamique propre. En plus, il y a une interaction entre les bases et les cadres. Il faut essayer donc de respecter toutes ces spécificités et trouver une formule qui aurait l'accord de tous pour pouvoir bâtir sur des bases solides.
Il y a actuellement des initiatives dans plusieurs régions. Les bases et les cadres sont entrain de se réunir pour discuter cette union qui devrait d'ailleurs comprendre les partis, la société civile et les syndicats.
Cette union pourrait se faire en 2/3 temps.
Bref l'essentiel est que la volonté est là.
Pour M.Mohamed Louzir, les partis ont aujourd'hui une responsabilité envers la société civile. Les élections du 23 octobre 2011 ont montré que seuls 50% des électeurs potentiels ont voté, cela montre que le paysage politique n'était peut-être pas clair. Par ailleurs, 1300000 voix ont été à la poubelle à cause de l’effritement des voix. Pour lui, il faut bouger, aller dans les régions, toucher toutes les classes sociales... Il faut donc un grand parti pour pouvoir travailler efficacement. D'ailleurs, toujours d'après lui, les indépendants devraient intégrer les partis tout de suite, sans attendre l'union, et commencer ainsi à travailler efficacement. Il pense aussi que les associations ont un grand rôle à jouer. Il pense par ailleurs que droite ou gauche n'a plus de sens, un grand parti du centre peut œuvrer pour le bien de la Tunisie, c'est cela le plus important.
Après cette intervention, la foule s'est mise à scander: حزب واحد تو تو D'ailleurs, cela a été répété à plusieurs reprises pendant toute la réunion. Et avec force.
M.Mansour Moalla a pris la parole pour dire qu'il était d'accord. Il avait d'ailleurs appelé à cette union bien avant les élections, mais on lui avait dit d'attendre après. Il a très justement parlé des égos, des intérêts personnels, des ambitions personnelles... qui avaient empêchés cette union.Il a proposé d'offrir aujourd'hui une alternative avec un équilibre des forces qui pourrait assurer une alternance au pouvoir pour le bien de la Tunisie et de tous les Tunisiens.
D'après Ahmed Najib Chebbi, après une cinquantaine d'années de dictature, il est temps de reprendre le cours de l'histoire de la Tunisie et de la remettre sur le chemin tracé par tout un mouvement réformiste amorcé par des tunisiens tels un Tahar Haddad ou un Fadhel Ben Achour. D'après lui, il y a un besoin d'un grand parti, et Afek, Ettajdid et PDP ont tellement de points communs qu'ils peuvent s'unir et se montrer aux tunisiens comme les nouveaux réformateurs et non pas comme des étrangers ou comme des ennemis de l'islam.
Pour lui, l'alliance est nécessaire. Mais il faut construire quelque chose de solide donc avancer surement et non dans la précipitation.
D'après Yassine Brahim, l'exigence du "tout de suite" (tawa tawa) est significative. Pour lui, la multitude des partis a été responsable de l'effritement des voix, mais pas seulement. Les indépendants et les associations y ont aussi contribué. Il a d'ailleurs fait un reproche aux associations qui se disent apolitiques. Les associations tunisiennes ne peuvent s'offrir le luxe d'être apolitiques dans les circonstances actuelles alors que nous n'avons même pas d'éducation politique. D'après lui, les associations doivent aider les partis. Elles doivent les soutenir, non seulement avec des sit-in, mais aussi et surtout avec des discussions, des débats et des propositions.
Yassine Brahim nous a appris que Afek a commencé ce travail d'union depuis de longues semaines, des discussions ont été entamées avec plusieurs partis, y compris avec Ettakattol (le public a fortement hué) qui fait partie de la famille des démocrates. Afek va continuer dans ce sens. Il a souligné par ailleurs que les partis ne sont pas seulement les dirigeants qui se rencontrent dans les hôtels, mais aussi les bases qu'il faut consulter et avec lesquelles il faut discuter. Ces bases doivent être convaincues car sans elles, aucune union n'est possible et ne peut durer dans le temps.
Pour M.Sadok Belaid, le pays vit des jours très difficiles. La société civile doit faire face à de grands défis:
1/ la constitution
2/ la surveillance du gouvernement
3/ les élections municipales
4/ les prochaines élections législatives,
et tout cela en un an environ. Le temps donc pose problème. Il y a urgence et pas de temps pour des palabres.
D'après lui, il faut que chacun ait un grand esprit de sacrifice et il faut que les chefs de partis annoncent immédiatement cette union.
Applaudissements de la salle et ensuite l’hymne national chanté par tous.
M.Ben Romdhane (PDM) a pris la parole. Il a annoncé qu'il faisait partie d'une commission qui travaille sur cette union et que les travaux ont vraiment avancé. Cette commission a établi des scénarios possibles de cette alliance, réfléchit sur le comment et quel processus, les problèmes à soulever et à résoudre pour y parvenir. D'après lui, les divers protagonistes sont arrivés à un terrain d’entendre. Il y a une vraie volonté de créer un parti unique, mais pour cela, il faut non seulement une volonté, mais aussi que tous les membres des partis acceptent, et cela ne peut se décider que lors des prochains congrès de ces partis.
Mohamed Louzir a confirmé. Il a dit que les partis travaillent du matin au soir sur ce projet. Il faut convaincre les bases et il espère que dans les prochains jours une bonne nouvelle sera annoncée.
Maya Jeribi a conclu en disant que le message des présents est arrivé à bon port et qu'elle le fera parvenir dans les régions. Par ailleurs, elle a insisté sur le fait que nous avions tous besoin les uns des autres et qu'il va falloir mettre la main dans la main et consentir aux sacrifices nécessaires en mettant les égos de coté.
Je passerais rapidement sur les interventions de Jaouhar Mbarek et Emna Mnif qui ont appelé tous deux à une union des forces. J'espère qu'ils le pensent vraiment. Le premier était partit il y a quelques mois dans cette optique d'union, mais a fini quand même par présenter des listes indépendantes. Quant à la deuxième, elle vient de créer un énième mouvement citoyen.
M.Mohamed Issaoui, président de l'association Esprit Citoyen a conclu en nous apprenant que lorsque cette association avait pris contact avec les partis, ces derniers avaient préférés repousser la date dans l'espoir d'annoncer une bonne nouvelle. Il espère que cela se fera bientôt.
Que penser de cette initiative?
En me promenant ça et là sur facebook, j'ai remarqué que très très nombreux sont ceux qui ont reproché AUX PARTIS d'avoir organisé une telle réunion dans un hôtel 5 étoiles. J'aimerais leur rappeler que cette réunion a été organisée par une association qui a INVITE les partis. Ces derniers ont juste accepté l'invitation. Devaient-ils la refuser sous prétexte qu'ils ne veulent plus aller dans les grands hôtels?
Pourquoi est-ce que l'association a choisi cette salle en particulier? Je n'en ai aucune idée. Elle avait peut-être ses propres critères ou contraintes. Mais est-ce si important?
J'ai vu je crois deux commentaires sur le fait que la réunion a eu lieu en français. Ceci est complètement FAUX. Toutes les interventions ont eu lieu en arabe. Les vidéos le confirment d'ailleurs.
J'ai vu énormément de critiques aussi bien sur la forme que sur le fond. Le plus drôle est que la plupart de ces critiques proviennent de personnes qui n'ont même pas pris la peine de se déplacer et écouter. C'est bien dommage. Mais bon, c'est une spécialité bien de chez nous de critiquer toute initiative.
"La critique est aisée, et l'Art est difficile."
Sinon, quelles étaient les impressions des présents?
Cela dépend. Certains étaient pessimistes, d'autres étaient optimistes. Certains ont perçu le discours des politiciens comme de la langue de bois, d'autres y ont cru, mais en voulant juste qu'ils se dépêchent un peu.
Quant à moi, j'ai eu l'impression de revivre une certaine réunion du mois de mai dernier. C'était dans un autre hôtel, mais en présence des mêmes partis. La demande était la même, mais la réponse avait été négative. Une perte de temps énorme. Cette fois-ci, ces politiciens sauront-ils mettre de cotés leurs calculs partisans, leurs égos surdimensionnés, leurs ambitions personnelles pour avancer vraiment ensemble? Ont-ils vraiment retenu la leçon du 23 octobre? Sauront-ils changer de discours? Sauront-ils parler aux tunisiens?
C'est d'ailleurs ce qu'avait souligné M.Fadhel Moussa (membre de l'Assemblée Constituante) en rappelant qu'au mois de mai dernier, seul Ahmed Brahim parmi les présents, avait accepté l'union qui avait donné lieu au PDM. D'après lui, aujourd'hui, il faut corriger les erreurs de cette expérience passée et essayer de travailler dans toute la Tunisie. Par ailleurs, il a ajouté que la gauche devrait aujourd'hui travailler de façon à ce qu'elle soit perçue comme défendant la justice sociale, non pas la modernité qui n'a pas été comprise par le tunisien pour lequel elle est restée un concept vide de sens.
UPDATE (le 28/12/2011): je précise, je répète, je crie haut et fort, parce que à travers les divers commentaires que j'ai vu ici et là, que ce n'est pas un meeting organisé par ces partis. CES PARTIS N'ONT PAS ORGANISE cette réunion. Ils N'ONT PAS CHOISI LE LIEU. Ils ont JUSTE RÉPONDU à une INVITATION qui leur a été été faite par une ASSOCIATION. Pourquoi est-ce que tous se focalisent sur ce détail? Vous préférez que dorénavant les associations ne prennent aucune initiative? Personnellement à la place de cette association, je n'aurais plus envie de faire quoi que cela soit tellement les gens, au lieu d'aider, détruisent et critiquent pour des détails. Cette association a cru bien faire, et voila sa récompense. Qui vous dit qu'elle n'a pas eu cette salle gratuitement et qu'elle ne pouvait pas faire autrement? Pourquoi accordons-nous plus d'importance à la forme plutôt d'au fond? Je me demande si cette réunion avait eu lieu dans une petite salle, elle aurait eu autant d'échos puisque tous ne parlent que du choix de la salle!!!!!
Lundi dernier, notre standardiste n'est pas venue travailler. Mardi, nous lui en avons demandé la raison.
Elle habite un quartier qui s'appelle Nkhilette (comme les petits palmiers). Elle m'a expliqué qu'il y avait une rue principale dans laquelle se trouve un arrêt de bus où se rendent la plupart des habitants le matin pour aller sur leurs lieux de travail.
Lundi matin, vers 07h00, alors qu'un grand groupe de personnes, essentiellement des femmes, se rendait à cet arrêt de bus, un autre groupe d'hommes, moyenne d'age 30/35 ans, armés de bâtons, leur a barré la route. Ces hommes ont exigé que toutes les femmes retournent chez elles se voiler avant d'aller travailler.
Certains hommes qui accompagnaient les femmes ont essayé de s'interposer et de défendre celles-ci. Ils auraient répondu aux agresseurs que les femmes étaient libre de s'habiller comme elles le veulent.
Une bagarre a eu lieu entre les hommes des deux camps, les agresseurs accusant les autres d'être des "tahhana" puisqu'ils acceptaient que leurs femmes sortent non-voilées dans la rue, indécentes à la vue de tous.
L'arrivée de la police a mis fin à la bagarre. Mais avant de partir, les agresseurs ont dit aux femmes que ce n'était qu'un premier avertissement et qu'ils allaient revenir bientôt pour les "corriger" si elles n’obéissaient pas.
D'après notre standardiste, certaines femmes et hommes sont allés porter plainte. On verra s'il y aura une suite.
Notre standardiste eu eu tellement peur ce jour-là qu'elle est rentrée chez elle se cacher et n'est ressortie que le lendemain.
Je viens de lire ce commentaire sous cet article et j'ai trouvé que ce qu'il dit est tout à fait vrai. Si vous n'avez pas encore lu "la ferme des animaux" de Georges Orwell, faites-le. Vraiment faites-le. Et ensuite, enchainez avec 1984 du même auteur.
Je fais un coper/coller de commentaire:
"La Ferme des Animaux" / Georges Orwell
Ahmed |09-12-2011 17:03
Je conseille vivement de lire la fable de Georges Orwell : « La ferme des Animaux ». La ferme des animaux a pour cadre une exploitation agricole. Parmi ces animaux, le groupe des cochons. L'un des cochons, est l'idéologue de service. Il excite le ressentiment, dans le présent, et promet une vie meilleure dans le futur : « Quelle est donc la nature de notre existence ? Nous avons une vie de labeur, une vie de misère. Tous les maux de notre vie sont dus à l'homme, notre tyran. Débarrassons-nous de l'homme. C'est presque du jour au lendemain que nous pourrions devenir libres et riches. » La révolution a lieu. Le fermier est renversé. Un triumvirat, composé de trois cochons s'empare des rennes du pouvoir. Les trois cochons proclament l'animalisme idéologie officielle. Ils édictent sept commandements, parmi lesquels on trouve : Aucun animal ne dormira dans un lit, aucun animal ne boira de l'alcool, tous les animaux sont égaux. Rapidement, ils détournent la démocratie à leur profit : « Là se tenait l'assemblée générale' On y adoptait différentes résolutions. Celles-ci, les cochons les proposaient et les imposaient toujours. » L'absence d'intervention du peuple animalier dans les débats conduit à la dictature. Progressivement, l'un des cochons évince ses deux rivaux et instaure un régime de terreur grâce à sa meute de chiens féroces. La suite du récit reprend, certains thèmes importants. Notamment : l'abrutissement des masses, la dilution de la mémoire collective et la réécriture permanente de l'histoire. C'est l'un des cochons qui est chargé de cette tâche. Au fur et à mesure de la transgression des principes de l'animalisme, par les cochons dirigeants, celui-ci réécrit les sept commandements. Ainsi, sous sa plume, deviennent-ils : Aucun animal ne dormira dans un lit avec des draps. Aucun animal ne boira de l'alcool à l'excès. Et le plus savoureux : Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres. La terreur porcine est assise et les pauvres animaux se retrouvent dans une situation pire que sous le fermier."
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