Ce matin, je faisais du rangement, et je tombe sur un vieux numéro de La Presse Magazine, je le feuillette, je tombe sur les BokBok de Lotfi Sassi. Je revérifie la date. C'était bien en Avril 2007, pourtant, on a l'impression qu'il s'agit de la semaine dernière!!!!
C'est beau la constance! Surtout, ne rien changer... et ne rien améliorer!!!!!
Cet après-midi, des amies et moi devions aller voir le film Caramel. Grâce à la bonne organisation de… nous nous sommes retrouvées seulement à deux, à voir un autre film «hia w'houa». Au début, cela m’avait énervée parce que je voulais vraiment voir «Caramel», mais ensuite, je n’ai pas du tout regretté.
Je ne savais strictement rien à propos de ce film. J’avais juste entendu le titre par ci par là, sans plus.
Lorsqu’on entend Elle et Lui, on s’attend à une vague histoire de couple, mais ce n’est vraiment pas le cas. Ou du moins, ça l’est seulement en apparence.
Pendant la projection du film, beaucoup de spectateurs ont quitté la salle. J’en ai même entendu qui ont dit n’avoir rien compris.
Pas moi. Le début a été difficile à comprendre, c’est vrai. Alors ne comprenant pas encore de quoi il s’agissait, j’ai été saisie par l’image. Un très beau jeu d’ombres et de lumières. J’ai beaucoup aimé l’esthétique. Les couleurs. En fait, il n’y a pas beaucoup de couleurs. Plusieurs nuances de rouge, de roux, du noir, du blanc, mais un blanc cassé, et un vert terne.
Chaque scène paraissait être un tableau. L’actrice était très bonne. Pas d’action, mais tout était dans les expressions de son visage. Extraordinaire.
«Une nuit d'hiver un jeune homme, reclus dans son appartement depuis des mois, reçoit la visite d'une jeune fille qui pénètre chez lui presque par effraction. Il la rejette, feint de l'ignorer mais elle finit par lui changer sa perception de la réalité. Elle n'était peut-être pas aussi réelle que ça…»
C’est en effet, ainsi que commence le film. Bien qu’il s’agisse plutôt d’un huis clos entre Elle et Lui.
Mais qui sont-ils?
Qui sont Elle et Lui?
Mon amie Douda et moi, n’avons pas compris le film ou les personnages de la même façon. Pour mon amie, Elle est les principes et valeurs perdues. Elle vous exposera peut-être son point de vue dans son propre blog.
Pour moi, Lui est le tunisien moyen actuel, et Elle est sa conscience qui vient le secouer, le tourmenter et essayer de le sortir de sa torpeur.
Lui est toute une génération de tunisiens, déçue, étouffée, inerte, incapable, malade, endormie, en état de léthargie…
Au début, j’avais des doutes. J’essayais de comprendre les liens entre ce jeune homme et cette jeune femme, mais je n’y arrivais pas vraiment. Premier indice, il est dans sa chambre, il essaye de dormir. Elle vient, elle veut entrer. Il le lui interdit parce qu’il est nu. Elle s’étonne et lui demande: "depuis quand tu as honte? Tu es devenu intégriste ou tu as grossi?"
Est-ce ainsi que nous sommes devenus? Soit intégristes, soit embourgeoisés (au sens péjoratif du terme)?
Lorsqu’il la met dehors, et que la dame algérienne sonne à la porte, le doute n’est plus permis. Il ne s’agit pas de l’histoire d’un couple, mais plutôt du drame d’un pays: La TUNISIE.
Comment la 404 a laissé passer cela? Je m’étonne.
La dame, avec un air légèrement moqueur, interroge: «n’est- ce pas ici la résidence La nouvelle ère?», «n’est-ce pas l’immeuble La Joie?»
Cela ne vous rappelle-t-il rien?
Nouvelle ère. Joie. Qualité de la vie… Tout est parfait non? C’est bien ce que l’on nous dit. Ce sont bien les slogans de notre résidence/pays, non?
Sa fille est étudiante en architecture, métier d’avenir: il y a tellement à reconstruire…
Si on fait attention, beaucoup de répliques ne laissent plus de place au doute. Par exemple, à un moment, il lui demande: «tu n’as pas d’avis? Tu as des avis à propos de tout d’habitude». Réponse: «oui, tout, sauf la politique. On nous a appris à ne pas en avoir»…
Je ne pourrais répéter toutes les répliques du film, ni vous raconter toutes les scènes. Je ne pourrais pas, je ne l’ai vu qu’une seule fois. Et je ne tiens pas à tout vous raconter, il faut aller voir ce film par vous-même.
Mais je vous invite à faire attention. Faite attention à tous les détails. Faites attention à tous les gestes. Faites attention à tous les mots. Rien n’est laissé au hasard. Tout a un sens.
Faite attention aux titres des livres qu’elle regarde. Faites surtout attention aux titres des livres qu’elle lui jette à la figure. Le dernier en particulier.
Écoutez-le chanter… «jit n3oum el mouj glebni…»
Et le concierge. Qui est-ce concierge. La voix de qui est-il?
Je vais m’arrêter là. Je n’en raconterais pas plus. Mais SVP, allez voir ce film. SVP, ne quittez pas la salle avant la fin.
J’aimerais que l’on parle, que l’on discute de ce film. Il y a tant à dire.
Un dernier mot quand même. Regardez Lui à la fin du film. Pourquoi cette tourmente? Pourquoi le repos l’a-t-il quitté? Va-t-il réagir?
J'ai appris la nouvelle cette après-midi à la radio. Cela m'a fait énormément de peine. Il y a quelques années, j'allais souvent voir des expositions dans sa Galerie à Mutuelleville. Il était très souvent présent. Il aimait parler de peinture, il racontait ses souvenirs, des anecdotes à propos de ses amis peintres...
Lorsqu'il faisait beau, il se mettait au jardin avec sa femme.
Nous en parlions tout à l'heure avec mon fils. Il m'arrivait de l'emmener avec moi. Une après-midi, nous nous étions assis avec lui dans son jardin, et il s'est mis à apprendre à mon fils à dessiner. Mon fils s'en souvient encore.
Pour lui rendre hommage, j'ai scanné pour vous, la page qui lui a été consacrée dans le livre Ecole de Tunis:
Et voici aussi, l'un de ses tableaux. Il s'agit de "La mariée", 1990/91:
Un grand artiste nous a quitté. Ses chefs d'oeuvres seront éternels.
Les commentaires à ma note Solidarité m’ont inspirés cette présente note.
Il y a environ 5 ans, c’était le mois de Ramadan. Nous avions dîné chez mes beaux-parents. Alors que nous rentrions à la maison, nous avons vu une femme de 45 ans environ, accompagné d’un petit garçon d’environ 8/9 ans. Ils étaient misérablement vêtus. Ils sonnaient à notre porte. Dès qu’ils nous ont vu arriver en voiture, ils se sont engouffrés avec nous dans le jardin par la porte du garage.
La femme était venue mendier. Elle nous a sorti le grand jeu de la misère et de la pauvreté. Elle voulait de l’argent, des vêtements… bref, tout ce que nous pouvions lui donner. Elle a tellement bien joué son rôle qu mon fils était tout apitoyé et voulait tout donner au petit garçon. Il est allé fouiller dans ses affaires pour lui donner des vêtements, une paire de baskets, des jouets… et moi, je lui avais donné de l’argent et des vêtements.
Mon fils était presque traumatisé, il n’arrêtait pas de parler de cette femme et de son petit garçon. Il n’arrêtait pas de s’apitoyer sur leur sort.
Deux ou trois jours plus tard, mon fils et moi étions en voiture. Nous étions à un feu rouge, lorsque tout d’un coup, mon fils me crie: «maman, regarde, ce sont la femme et le petit garçon de l’autre soir». C’était bien eux. Mais complètement différents. Bien vêtus. Bien coiffés. La femme portait des bracelets en or à ses deux bras (chnèchenes). J’avais enragé, mais vraiment enragé. Elle nous avait trompés. Complètement. Je ne l’oublierai jamais.
Avant cette histoire, comme la plupart des gens, je donnais en fonction de mon humeur.
J’ai toujours vu mes parents donner. Mes grands-parents aussi. Mais je les voyais toujours donner à des gens vraiment nécessiteux, qu’ils connaissaient, ou à travers des organisations, associations… sérieuses. Et j’ai décidé de faire comme eux.
Ce que je vais dire est totalement subjectif. C’est juste mon avis, et ne concerne que moi. D’ailleurs mon mari n’est pas vraiment d’accord avec moi, parce que justement, il trouve cela très subjectif. Mais je ne demande à personne de faire comme moi. Mes choix ne concernent que ma personne.
Je crois en la devise «aide-toi, le ciel t’aidera».
Je ne donne plus à une personne valide et en âge de travailler. Les petits boulots existent. Ces gens-là n’ont qu’à travailler.
Par contre, j’aide autant que possible les personnes qui travaillent, mais qui n’arrivent quand même pas à joindre les deux bouts.
Le meilleur exemple est une femme de ménage dans nos bureaux. Cette femme doit avoir à peu près mon âge. Elle travaille avec nous du lundi au vendredi. Samedi et dimanche, elle fait des ménages chez les gens. Elle fait aussi du repassage chez elle le soir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette femme fait tout ce qui est dans son pouvoir pour s’en sortir. Elle mérite donc qu’on l’aide.
La première fois que je l’ai aidée, c’était il y a de nombreuses années. Elle a une petite fille d’à peu près le même âge que mon fils. Et cette fille avait les mêmes problèmes de santé que mon fils. J’en avais entendu parler au bureau. Un jour, je l’ai appelée pour essayer de comprendre son histoire. Sa fille m’avait fait de la peine. Elle passait son temps à l’hôpital. Elle était mal soignée. C’est une réalité, la santé privée est de bien meilleure qualité que la santé publique en Tunisie. J’avais pris en charge sa fille pendant un certain temps. Je l’avais faite traiter par le même pneumo que mon fils.
Ensuite, j’ai pris l’habitude de lui donner des vêtements… de l’aider à chaque fois que cela était possible. Parfois même juste en écrivant pour elle une demande de prêt ou en remplissant pour elle des formulaires.
Pourquoi elle, alors qu’elle a déjà un salaire et que d’autres ont plus besoin qu’elle d’aide? Parce qu’elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour s’en sortir et qu’elle mérite l’aide qu’on lui donne.
Elle aurait été fainéante et aurait passé son temps à geindre, cela aurait été différent….
Depuis l’histoire de la mendiante professionnelle, je ne donne plus aux mendiants qui sonnent aux portes ou qui s’amassent aux feux rouges, devant les épiceries, devant les marchés… sauf s’ils sont handicapés ou très vieux, donc incapables de travailler.
J’essaye de donner en étant sûre que ce que je donne ira vraiment à des gens dans le besoin. J’aide donc souvent des gens que je connais.
Nous connaissons tous des gens dans le besoin, des gardiens, des femmes de ménages, des ouvriers… Mon aide va en priorité à ces gens-là.
Il y a quelques années, je donnais des jouets à l’hôpital des enfants. Ensuite, j’ai arrêté. Ils ne sont pas organisés pour. Il parait que le personnel se sert bien avant les enfants. Je trouve cela horrible.
En fait, maintenant, je donne surtout à SOS Villages Gammarth. Cette association me parait sérieuse. Je n’ai jamais entendu dire que les dons n’arrivaient pas jusqu’aux enfants. J’espère que cela est vrai.
J’essaye de faire des collectes de vêtements et de jouets auprès de mes amies, sœurs, cousines… et je les leur donne. A deux reprises je crois, j’ai emmené mes enfants avec moi pour qu’ils voient «un autre monde», pour qu’ils se rendent compte que certains souffrent, et n’ont pas eu la chance d’avoir une famille, un toit…
C’est vrai que finalement, la solidarité est très subjective. Et chacun fait ce que bon lui semble.
"On ne peut pas donner à tout le monde?! Certains résolvent le problème en ne donnant à personne. Ni à celui qui demande un Ticket-Restaurant dans le métro, ni à celle qui s’est postée à l’entrée du supermarché, ni à cette autre assise par terre avec un enfant dans les bras. D’autres ont des critères. Ne donnent pas aux étrangers. Ne donnent qu’aux plus vieux. Donnent à la tête du client. Ou ne donnent que quand ils sont trop heureux pour être égoïstes ou trop malheureux pour rester insensibles. C’est ainsi que j’ai longtemps refusé de donner la moindre pièce à cet homme sans âge, qui me tendait à la main tous les matins dans ma station de métro. Je ne sais pas pourquoi."
Martin Hirsch
Je suis tombée sur ce texte par hasard. Et j'ai ressenti le besoin de le publier. Un besoin pressant.
Pourquoi?
Peut-être parce que texte très réel. Peut-être parce qu'en le lisant, j'ai eu mal au ventre. Peut-être parce qu'il est très émouvant. Peut-être parce qu'il remue quelque chose en moi....
Toujours est-il que le voilà. Vous pourrez lire la suite ici.
Depuis que j’ai fini mes études, j’ai commencé à travailler. Cela fait exactement 17 ans et 4 mois.
Lorsque j’ai commencé à travailler, j’étais très enthousiaste. J’aimais mon travail. Je faisais plein de choses. J’apprenais beaucoup. Je voulais toujours avancer et m’améliorer.
Au fil des années, l’enthousiasme s’est un peu émoussé. Pour plusieurs raisons. D’abord, pace que la réalité du monde du travail et des relations entre collègues ne sont pas telles qu’on les imagine, et ensuite, parce que l’on a aussi d’autres centres d’intérêt, comme par exemple, les enfants qui arrivent.
Mais la raison principale je crois, c’est le patron qui non seulement ne motive pas, mais en plus, trouve toujours à critiquer. Quelques soient les efforts fournis.
Mais j’ai tenu bon pendant plusieurs années. Je m’impliquais tellement que parfois, cela me créait des problèmes avec mon mari. - Soit parce que je rentrais très tard, par exemple le mois de Mai, lorsqu’il fallait préparer toutes les déclarations fiscales à déposer avant le 25, il m’est arrivé de rester au bureau jusqu’à tard dans la nuit pour finir.
- Soit parce que je rentrais avec mes dossiers en tête. Et les problèmes et les tracas. Il m’arrivait même parfois d’avoir des insomnies à cause d’un dossier, ou des cauchemars. Je m’impliquais vraiment. A fond.
Mais…
Comme je l’ai dis, cet enthousiasme s’est émoussé.
Un grande partie de mon travail concerne le contentieux. Or le contentieux en Tunisie, c’est un énorme mensonge. Du temps perdu. Beaucoup de temps perdu, énormément de frais… pour un résultat plus proche du néant que d’autre chose. Finalement, presque pas de satisfactions de ce coté. Pourquoi se casser la tête? Pourquoi réfléchir? Pour quel résultat? Parce que souvent, un procès gagné se limite à un beau papier qui ne sert pas à grand chose.
Et même le «sport juridique», comme disent certains, n’existe pas. Parfois, je lis et relis une décision de justice, et je reste interdite par la bêtise qui s’en dégage.
Et puis, que se soit dans le monde du travail ou ailleurs, je n’ai jamais pu supporter les coup bas, les clans, les rapporteurs, les hypocrites, les lèches culs, les faux jetons… Or beaucoup d’efforts sont déployés au bureau pour éviter ces «mines», pour se protéger des coups bas, des mensonges… Franchement, cela m’a lassée. Je ne pensais pas que pour certains, travailler, c’est écraser les autres pour se hisser sur leurs cadavres… Depuis environ deux ans, j’ai laissé tomber cette lutte idiote, cela ne vaut vraiment pas la peine. Je me suis enfermée dans ma tour ou mon bureau. J’arrive sur mon lieu de travail sourde, muette et aveugle. Chacun fait ce qu’il lui plait. Je n’entends rien, je ne voie rien, je ne dis rien. J’arrive, je vais dans mon bureau, je fais mon travail, et j’ignore totalement les autres, ce qu’ils font, ce qu’ils ne font pas, ce qu’ils disent ou ne disent pas. Je m’en fous, cela ne me concerne pas. Je me limite à mon travail, un point c’est tout.
Mais ce n’est pas la bonne solution. Le travail devient morne et inintéressant. Le bureau lui-même n’est plus agréable. C’est vrai qu’au moins on a la paix. Mais c’est triste.
Il y a 3 ans, je n’aurais même pas pu lire une note sur un blog. Aujourd’hui, j’en ai un. Et du travail en retard. Et du travail qui ne m’intéresse pas.
En fait, tout s’est précipité lorsqu’un petit con a été recruté. C’est un homme tout petit par la taille, mais très grand par la méchanceté. Il a commencé à s’incruster et à s’imposer, non pas par son travail, mais par ses magouilles. Il est très fort sur ce plan. Beaucoup ont été ses victimes. Le cas le plus dégueulasse a été celui d’une jeune femme qui avait refusé de coucher avec lui. Elle était cadre, mais il a pu la faire renvoyer. C’était une femme divorcée et soutient de famille. Elle avait besoin de son salaire, mais il l’a faite renvoyer. A l’époque, notre bureau s’est divisé en 3 clans: le sien, celui de la jeune femme, et les «spectateurs».
Lorsqu’elle a été renvoyée, je crois avoir perdu toutes mes illusions. J’avais déployé des efforts monstres pour la sauver. J’avais insisté sur le coté humain. J’avais voulu la prendre dans ma direction pour la faire échapper aux griffes de ce monstre. J’avais bataillé pour elle. Principalement pour deux raisons, parce que je suis contre le harcèlement sexuel, et aussi parce que je trouve pas normal de jeter une personne à la rue, presque sans préavis, alors qu’elle a une famille à nourrir. Mais la bataille avait été inégale, j’attaque de front, il creuse sous les pieds. Il a gagné. Il ne l’emportera pas au paradis, c’est certain. Tout le monde le déteste, c’est aussi certain. Mais, tout le monde le craint, et il a pu gravir les échelons et avoir beaucoup d’avantages.
Il y a 18 mois environ, nous avons emménagés dans de nouveaux locaux. Cela m’avait un peu enthousiasmée, mais cela n’a pas duré.
Et puis les problèmes avec le boss se sont accumulés. Il ne laisse personne travailler à son aise. Il met trop de pression… Bref, j’en ai marre.
Je pense arrêter. Autant, il m’arrivait d’aller au bureau les samedi et dimanche pour travailler, autant ces derniers mois, j’y vais en traînant les pieds.
Or, il se trouve que j’ai toujours pensé et dit qu’une femme devait travailler. Et j’ai toujours travaillé.
Pourrais-je ne plus travailler?
Je me dis que de cette façon, je pourrais faire plein d’autres choses. Comme par exemple, reprendre sérieusement des cours d’anglais.
J’ai aussi vu une annonce pour des cours de théâtre, et cela m’a vraiment intéressée. D’autant plus que c’est Hichem Rostom qui donne ces cours.
Je suis aussi intéressée par des cours de peinture…
Mais…
Mais je me connais trop bien. Je suis trop casanière. Si je ne travaille pas, je risque de rester à la maison, sans sortir.
Le soir, je suis entraînée par mon mari. Mais pendant la journée????
Ma mère a toujours dit que je suis sauvage, et c’est vrai. Je ne suis pas très sociable. Un livre, un bon film, mon PC, suffisent à combler mon temps. Mais est-ce suffisant pour remplir des journées?
Cela risque de me couper de la «vie réelle».
Et puis, comment me regarderais-je en femme oisive, en chômeuse?
Parfois, je me dis que cela serait une chance, que je pourrais faire comme beaucoup de femmes, 3chwiettes, réceptions, fêtes, des heures chez les esthéticiennes, des heures à faire du shopping… Mais j’ai toujours détesté cela. Je sais que je ne changerais pas du jour au lendemain. Pour moi, toutes ces «activités» ont toujours été des corvées.
Je viens de montrer la vidéo à ma Poupée, elle a été très jalouse! Elle dit qu'elle ne peut faire de même uniquement parce qu'à la maison, il n'y a pas assez de place pour s'entraîner!
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