"Les intégristes sont des fanatiques. Le fanatique est celui qui pense qu'il est le seul à détenir la Vérité. Souvent, le fanatisme et la religion vont ensemble. Les intégristes existent dans la plupart des religions. Ils se croient inspirés par l'esprit divin. Ils sont aveugles et passionnés et veulent imposer leurs convictions à tous les autres. Ils sont dangereux, car ils n'accordent pas de prix à la vie des autres. Au nom de leur Dieu, ils sont prêts à tuer et même à mourir; beaucoup sont manipulés par un chef. Evidemment, ils sont racistes."
Le racisme expliqué à ma fille - Tahar Ben Jelloun
J'ai reçu ce mail avant hier. J'ai été très étonnée. J'ai même douté de sa véracité. Je suis allée me promener sur le net. Ce discours se trouve sur plusieurs sites. Il parait donc vraiment réel.
Je n'ai pas vu beaucoup de réactions à ce discours, la plupart des sites se limitant juste à le reprendre.
J'ai par contre trouvé un forum canadien, et certains pensent que les politiques canadiens devraient tenir le même discours.
Un blog français dit la même chose. Bien qu'il rappelle qu'en France ce discours serait qualifié d'extemiste, de FN, de raciste...
Un autre forum par contre, répond en disant que si les aborigènes avaient tenus le même discours, l'Australie n'existerait pas.
Qu'en pensez-vous?
Voici le discours, tel que je l'ai reçu:
Discours du premier ministre de l'Australie, John Howard
Les musulmans qui veulent vivre selon la loi de la Sharia Islamiquese sont fait faire dire tout récemment de quitter l'Australie, dans le but de parer à d'éventuelles attaques terroristes, le gouvernement ayant ciblé les radicaux.
Apparemment, le premier ministre John Howard a choqué quelques musulmansaustraliens en déclarant qu'il appuyait des agences espions chargées de surveiller les mosquées de la nation.
Citations :
" LES IMMIGRANTS, NON AUSTRALIENS, DOIVENT S'ADAPTER"
"À Prendre ou à Laisser ; je suis fatigué que cette nation s'inquiète à savoir si nous offensons certains individus ou leur culture."
"Notre culture s'est développée depuis plus de deux siècles de luttes, d'habileté et de victoires par des millions d'hommes et de femmes qui ont recherché la liberté."
"Notre langue officielle est l'ANGLAIS; pas l'Espagnol, le Libanais, l'Arabe, le Chinois, le Japonais, ou n'importe quelle autre langue. Par conséquent, si vous désirez faire partie de notre société, apprenez en la langue!"
"La plupart des Australiens croient en Dieu. Il ne s'agit pas d'obligation chrétienne, d'influence de la droite ou de pression politique mais c'est un fait, parce que des hommes et des femmes ont fondé cette nation sur des principes chrétiens, et cela est officiellement enseigné. Il est parfaitement approprié de les afficher sur les murs de nos écoles. Si Dieu vous offense, je vous suggère alors d'envisager une autre partie du monde comme votre pays d'accueil, car Dieu fait partie de notre culture."
"Nous accepterons vos croyances sans poser de question. Tout ce que nous vous demandons c'est d'accepter les nôtres, et de vivre en harmonie pacifiquement avec nous."
"Ici c'est NOTRE PAYS, NOTRE TERRE, et NOTRE STYLE DE VIE. et nous vous offrons l'opportunité de profiter de tout cela. Mais si vous en avez assez de vous plaindre, de vous en prendre à notre drapeau, notre engagement, nos croyances chrétiennes, ou de notre style de vie, je vous encourage fortement à profiter d'une autre grande liberté Australienne, "LE DROIT DE PARTIR."
Hier soir, c’était le vernissage de la nouvelle expo de Ramzi Souani: Le passage au dessus… C’est la troisième expo de Ramzi que je visite. Je vous avais déjà parlé des deux autres: Cinétique du désir et Lucifer in love (ICI et ICI).
Cette fois-ci Ramzi a complètement changé de registre: pas d’humains ni de souffrances dans les nouvelles photos.
Pourquoi ce titre?
J’avoue ne pas avoir posé la question à Ramzi, mais je suppose que c’est parce qu’il s’agit de ponts, de trains…
Une série de 8 photos magnifiques a particulièrement retenue mon attention, il s’agit de la série intitulée Passé momifié. Très très belles. Un brin nostalgiques. Elles évoquent vraiment le passé. Et elles sont émouvantes. Pourquoi? Je ne saurais expliquer, mais c’est l’effet qu’elles m’ont fait!
L’exposition se déroule du 22 Janvier au 04 Février 2008, à l’Aire libre du Théâtro.
Je vous conseille vivement d’y aller.
J’ai posé la question à Ramzi pour savoir pourquoi cette fois-ci ses photos n’étaient pas encadrées. Les deux expositions précédentes, les photos l’étaient. Il a répondu qu’il voulait essayer le système de tirage. Les gens parfois ne veulent pas ou ne peuvent pas se permettre d’acheter des photos à un prix élevé. Il a donc décidé de tirer plusieurs exemplaires de ses photos. Ne vous inquiétez pas quand même, il n’en tirera que 1 à 6 exemplaires en fonction des photos. C’est une bonne nouvelle je trouve.
- Pour tous les enfants innocents, victimes de la cruauté des adultes - Pour tous les civils innocents, victimes de la sauvagerie des belligérants - Pour toutes les personnes innocentes, victimesde la mégalomanie des politiciens
POUR TOUS LES INNOCENTS, VICTIMES DES HORREURS DE CE MONDE!
Je viens de terminer le livre "Rosshalde" de Hermann Hesse. Cela fait un peu plus de deux ans que j'ai acheté ce livre, et je n'ai commencé à le lire que depuis deux jours.
Ce qui m'avait poussée à acheter ce livre, c'est juste cette phrase "Dans ce roman exemplaire, Hermann Hesse brosse le tableau terrible de l'incommunicabilité entre les êtres".
Incommunicabilité. Mot terrible, parce que mal terrible.
Que de malentendus, que de problèmes, que de souffrances, que de déchirements, que d'occasions ratées... sont le résultat de cette incommunicabilité.
Des familles déchirées, des amitiées perdues... parce que nous, humains, ne savons pas parfois communiquer, expliquer, parler, comprendre, consacrer du temps, le temps nécessaire... à nos proches, à nos amis, à nos familles.
De premier abord, j'ai voulu critiquer l'auteur. Je lui en voulais un peu de ne pas avoir expliqué pourquoi l'incommunicabilité s'était installée entre le couple et entre le père et ses fils, je trouvais qu'il parlait plus des conséquences que des raisons, et puis finalement, il a eu raison. Peu importent les raisons. L'essentiel est que nous laissons parfois cette incommunicabilité s'installer, sans y attacher d'importance, pour plusieurs raisons, parfois même par simple paresse, et ensuite, on se laisse entrainer. On subit. Les années passent, les fossés se creusent. Et on reste là, sans réagir... jusqu'à ce que cela soit trop tard. On ne peut plus rien sauver. La vie, ou même la mort, nous empêchent de réagir, de corriger, de se ressaisir... et un beau jour, on se retrouve tout seul, ayant tout perdu!
Bien que ma nature ou mon tempérament n'apprécient pas les histoires qui finissent mal, j'ai beaucoup apprécié ce passage du livre: "La conviction qui dominait désormais sa vie s'exprimait à peu près ainsi: tu peux t'enfuir quand tu en auras envie, la porte est grande ouverte, tes chaînes ne sont pas difficiles à rompre. Mais tu n'auras ta liberté qu'au prix d'une résolution terrible et d'un sacrifice très lourd. Donc mieux vaut ne pas y penser, non, non, surtout ne pas y penser".
C'est un peu contradictoire. D'un coté, il pense à sa liberté et comprend que c'est l'unique facon de sortir du cercle vicieux dans lequel il vit, et d'un autre coté, il préfère ne pas y penser, le prix étant trop fort à payer.
Difficile en fait de prendre certaines décisions parfois. On se trouve enlisé jusqu'au cou dans des situations invivables, mais comme il est difficile de s'en sortir, à moins de payer le prix fort, comme de perdre son fils dans ce livre, on reste, et on s'enlise encore plus.
Deux états horribles. Tu es là, tu ne sais que faire, que penser. Tu ne peux plus réfléchir, tu ne vois plus rien, tu ne comprends plus rien. Tu n'apprécies rien.
Que faire? Que penser?
Tu ne peux que te poser des questions: Ai-je tort? Ai-je raison?
Quelle décision prendre?
Est-ce que je me fais des idées érronées? Mon instinct est-il juste?
Je déraille peut-être complètement?
Tu te mets dans tous tes états. Tu ne peux plus rien faire. Tu es immobilisé. Inerte. Sans réaction. Un corps sans esprit.
Ai-je tort? Ai-je raison? Dois-je faire confiance à mon instinct?
Samedi après-midi, je suis enfin allée voir le film «Caramel».
J’ai beaucoup entendu parler de ce film. On en dit beaucoup de bien. Mais j’avoue que j’ai été un peu déçue. Peut-être tout simplement parce que justement, je m’attendais à mieux.
Le film est sympathique. Les personnages aussi, sympathiques et attendrissants.
A Beyrouth, cinq femmes se croisent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient.
Les thèmes abordés par le film sont intéressants, mais pas nouveaux. Du moins, pas pour notre société tunisienne, société assez semblable à la société libanaise. Le reproche que je fais à ce film, est de ne pas avoir été plus profond. Les sujets sont traités un peu trop rapidement, sauf peut-être le problème de Layale, qui aime un homme marié.
Chaque personnage représente un sujet.
Layale, jeune femme d’une famille chrétienne apparemment assez conservatrice est la maîtresse d’un homme marié. Histoire classique. Elle attend qu’il divorce, mais fini par se rendre compte qu’il n’en fera rien, que son couple marche bien et qu’il lui racontait des mensonges.
C’est le thème le plus développé du film. On voit bien les attentes de Layale, ses soucis, ses tourments, son envie de connaître l’épouse, son désespoir lorsque son amant ne vient même pas la voir alors qu’elle avait subi mille humiliations pour lui préparer son anniversaire….
Ce que je reproche un peu au film, c’est de ne pas avoir été assez clair sur la raison pour laquelle Layale a décidé de rompre. Est-ce parce qu’elle avait découvert le mensonge de l’amant ou parce qu’elle avait été touchée par la gentillesse de l’épouse et la présence de l’enfant?
Nisrine n’est plus vierge. Gros problème, elle est musulmane. Sa famille et celle de son fiancé sont très conservatrices. Les femmes y sont voilées. D’ailleurs pour se rendre à un dîner chez la famille de son fiancé, elle est obligée de se «déguiser» pour se conformer à l’image de la jeune fille musulmane correcte.
La virginité reste, encore en 2008, un problème dans nos sociétés. D’ailleurs hier après-midi, c’était le sujet de l’émission Forum sur radio mosaïque. J’avoue avoir été étonnée par l’ampleur du problème en Tunisie. Que de vies gâchées, que de larmes, que de désespoirs…
Dans le film, la solution a vite été trouvée: chirurgie.
Mais est-ce la bonne solution? Et passer sa vie à mentir?
Nisrine montre aussi dans le film, la difficulté qu’ont certaines jeunes filles à s’identifier ou à s’adapter au monde «moderne». Quel exemple suivre, l’oriental ou l’occidental? Le choix du pseudo pour la clinique est assez significatif: Julie Pompidou. Très français!
Nisrine vit dans une famille traditionnelle, et y joue presque un rôle. Sa famille la voit différente de ce qu’elle est en réalité. La veille de son mariage, sa mère lui tient un discours digne des discours que devaient tenir les mères à leurs filles au siècle dernier. Si seulement elle savait!
Rima est attiré par les femmes. C’est du moins ce qu’elle commence à ressentir. Mais le film n’en dit pas plus. Et c’est bien dommage. Être homosexuelle dans nos sociétés ne doit vraiment pas être chose facile.
Jamale a des problèmes d’âge. Je dirais que c’est un problème presque universel. Mon Dieu lorsque la ménopause pointe son nez, et que les rides apparaissent! C’est d’autant plus difficile dans une société où l’apparence prend de plus en plus de place. Comment faire?
Le mari de Jamale l’a quittée pour une fille plus jeune. Ce qui accentue encore plus son désarroi. En plus son métier lui fait côtoyer tous les jours des jeunes filles très jeunes. Elle est obligée d’utiliser des subterfuges pour sauvegarder un peu les apparences.
Dernier personnage, celui de Rose. Celle-ci a sacrifié sa vie pour s’occuper de sa sœur aînée. Deux personnages très émouvants. Pauvre Rose qui laisse même passer sa dernière chance de vivre l’amour!
Les actrices, bien que non professionnelles (sauf Layale) ont très bien joué leurs rôles. Pas da fausses notes dans leur jeu.
«Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point».Pascal
Je veux bien. Pascal a raison. Mais parfois, le cœur se trompe, parfois il est complètement aveugle. Et donc, la raison doit prendre le relais et lui ouvrir les yeux.
Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis fleur bleue, à quel point j’aime les histoires d’amour, et en particulier celles qui ressemblent à de vrais contes de fées. Mais… Mais parfois, il y a des amours impossibles, impossibles parce que complètement contraires à la raison.
Il y a quelques années, j’étais étudiante à Paris. Pendant mes vacances à Tunis, ma meilleure amie a tenu à me présenter l’amour de sa vie. Je ne saurais dire pourquoi, dès le premier contact, j’ai développé une allergie à lui. La rencontre s’était faite au restaurant. Il était beau garçon, poli, charmant… mais j’ai eu un mouvement de répulsion inexpliqué. Intuition?
Par la suite, j’ai posé plein de questions à mon amie.
- Que fait-il?
- Rien. Le pauvre, il n’a pas de chance. A chaque fois qu’il est embauché quelque part, il a des ennuis avec le boss, et il est obligé de démissionner. Vraiment pas de chance.
- Et donc, qu’a-t-il l’intention de faire?
- Il s’est inscrit à un cours du soir. Il voudrait avoir un diplôme pour décrocher un bon poste.
- C’est bien. Ca l’intéresse?
- En fait, c’est moi qui assiste aux cours à sa place. Je les lui prend, et ensuite il les étudie.
- Comment fait-il financièrement, il est toujours à la charge de ses parents?
- Euh, je l’aide un peu. Tu sais que j’habite chez mes parents, j’ai pas besoin d’argent, alors je lui donne mon salaire.
Là, ce ne sont que des exemples simples, parce que par la suite, j’ai aussi appris qu’elle lui avait donné sa voiture, et que pendant qu’elle, comme une conne, travaillait toute la journée (et lui donnait son salaire), et prenait les cours à sa place, Monsieur en profitait pour aller courir les jolies filles. Elle le savait, mais lui trouvait 10 000 excuses.
Sincèrement, plus aveugle que cela, c’est pas possible!
Après des mois, elle est arrivée à l’imposer à ses parents qui n’en voulaient absolument pas (ils n’étaient pas aveugles comme elle), et ils se sont mariés. Elle a continué à être aveugle et esclave pendant environ 2 ans, et a fini par divorcer.
Le cœur a ses raisons… L’amour est aveugle… Mais quand même!!!
Il y a quelques années, un ami nous a présenté sa nouvelle amie, la vingtaine. Elle était jolie, sympa… Mais dès le premier soir, elle nous a raconté de drôles d’histoires. On pourrait dire, c’est sympa, elle est spontanée… Mais quand même!
Premier dîner, elle nous raconte qu’elle avait été la maîtresse (à son âge!!!) d’un étranger qu’elle avait connu à Tunis. Il ne résidait pas à Tunis, mais y venait de temps en temps. Il lui avait donné sa carte american express gold, et elle en avait profité au maximum. Et elle nous avait surtout raconté que lorsqu’ils avaient rompus, avant de lui rendre sa carte, elle était en voyage, et avait profité et abusé de la carte, pour faire des achats énormes, pour elle et pour ses copines. Sincèrement, j’avais trouvé cela de mauvais goût. Et j’avais trouvé la fille un peu trop intéressée.
Au fil du temps, son comportement relevait plus de la pétasse qu’autre chose. Mais lui, était complètement aveugle. Il ne voyait rien. Il ne voyait ni ses manières déplacées, ni son comportement «louche», ni rien. Elle draguait outrageusement tous les hommes (y compris les nôtres), mais lui ne remarquait rien. L’amour est aveugle. OK, mais là, c’était plus qu’aveugle.
Il a décidé de l’épouser. Toute sa famille et tous ses amis étaient contre. Surtout ses frères. Leurs relations s’étaient d’ailleurs dégradés à cause d’elle. Ses amis s’éloignaient de lui. Mais il tenait bon. Où était sa raison? Dieu seul le sait!
Ils se sont mariés.
Quelques mois, et il a commencé à déciller les yeux.
Il a commencé à se rendre compte qu’il représentait pour elle juste un compte en banque. Surtout lorsqu’il a voulu un enfant. Elle lui avait posé comme condition à une éventuelle grossesse qu’il lui mette un bien immobilier en son nom à elle. En fait, transaction commerciale, un enfant contre un bien!
La goutte qui a fait déborder le vase, a été son infidélité. Elle avait un amant.
D’ailleurs le divorce s’est très mal passé. Avec disputes, chamailleries, bagarres, insultes…
Le cœur a ses raisons… L’amour est aveugle… Mais quand même!!!
Pourquoi avoir pensé à ces histoires aujourd’hui?
Parce que deux copines se trouvent face à ce genre de problèmes.
Alors, j’ai envie de leur dire:
Ok, le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point, mais… les raisons du cœur ne durent pas dans le temps. Elles disparaissent au fur et à mesure que la réalité prend le dessus.
Et mieux vaut souffrir au début, lorsque l’on est encore au bord du gouffre, que plus tard, lorsque l’on est englué jusqu’au cou.
Les raisons de la raison finissent toujours par prendre le dessus. Alors, évitez-vous les ennuis. Vous êtes jeunes, jolies, instruites… et les hommes bien existent. Vous finirez par les rencontrer. Ne vous embarquez pas dans des histoires vouées à l’échec d’avance. Vous en souffrirez encore plus… plus tard.
Aimer, d’accord, mais pas perdre la raison!!!
"L'amour a besoin des yeux, comme la pensée a besoin de la mémoire."Mme Necker
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